qualité et sécurité du traitement des endoscopes souples non autoclavables protocole de visite de...
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Qualité et sécurité du traitement des endoscopes souples
non autoclavables
Protocole de visite de risques
Chantal LÉGER, Sophie VAN DE STEENE , Muriel PEFAU
Canal opérateur
Aspiration
Canal de liaison
Complexité des dispositifs
Complexité des dispositifs
Complexité des dispositifsCanal érecteur sur duodénoscope
Extrémité distale de l’endoscope
Complexité des dispositifsdiamètre des canaux
Bronchique Digestif
Opérateur 1,2 à 2,6 - 3,2 mm 1,8 à 4,2 mm
Air, eau, auxiliaire 1,2 à 1,5 mm
Aspiration 3,7 à 4,8 mm
Appareil
Canal
Complexité des dispositifsAdéquation des écouvillons
Importance du diamètrebrosse / canal à nettoyer
Grattage
Lissage
Complexité des dispositifs Adéquation des brosses et écouvillons
Complexité des procédures
Année
Auteur
Spécialité N.de cas M.O. Cause
1997
Agerton T Bronchique 2 faux positifs
2 transmissions M. tuberculosis
• nettoyage et désinfection insatisfaisants
1997
Michele TM Digestif 2 M. tuberculosis
• immersion incomplète• absence de séchage• pas de stérilisation des pinces à biopsie
1998
Da Silveira R Digestif 2 Helicobacter pylori
• rinçage à l’alcool ou au glutaraldéhyde entre deux patients
1999
Ouzan D Digestif 3 Virus de l’hépatite C • désinfection insuffisante
2002
Ramsey A Bronchique 10 M. tuberculosis
absence de test d’étancheité / gaine trouée
2005
Corne P Bronchique
4 infections / 16 transmissions
P. aeruginosa canal opérateur endommagé par pince à biopsie défectueuse
Facteurs à l’origine de contaminations d’endoscopes
But et objectif du protocole
• But : – Élaborer une méthode reproductible pour
évaluer la qualité et la sécurité du traitement des endoscopes souples non autoclavables.
• Objectif général :– Évaluer le ou les risques de défaillance dans
l’organisation de l’activité et les pratiques professionnelles
Objectifs intermédiaires• Répertorier et analyser les sources d’information
existant dans l’établissement• Vérifier le niveau de conformité des pratiques avec la
réglementation et les recommandations de bonnes pratiques
• Rechercher des mécanismes existants ou des barrières à activer permettant l’identification de non conformités avant la survenue d’un évènement indésirable grave chez les patients ou chez les professionnels de santé
• Repérer niveau de connaissances, d’implication et le rôle de chaque acteur de la gestion des risques lié au traitement des endoscopes
Endoscopes : NombreType (canaux)Propriété de E de S
MatérielMatièresProduits Milieu
Main d’oeuvre
Méthode
Pinces à biopsies
Bacs de traitement
Brosses et écouvillons
LDE
Détergent
Désinfectant
Risque chimique
Risque AES
Salle : OrganisationErgonomieTraitement de l’air
Rendement / pression
Direction de soins
Praticiens
Equipe responsable du traitement
Responsable biomédical
Médecin du travail
Cadre de santé du service
EOH et CLINGestionnaire des
risques
Rapport accréditation
Signalements IN
Protocoles
Evaluation risque ESST
Formations des professionnels
Traçabilité
Procédure de séquestration
Niveau de risque infectieux / acte
Stockage des DM
Transport des DM
Fiches de poste
Qualité du traitement manuel des endoscopes non autoclavables
Bouchons de lavageirrigateurs
Evaluation des pratiques
Facteurs influençant la gestion des risques concernant le traitement manuel des endoscopes non autoclavables
Quelle méthode utiliser ?
La visite de risques
La visite de risque
• Méthode utilisée dans le secteur industriel et de l’assurance– conçue pour aider à cerner l’activité dans son ensemble
• Dans le secteur de l’assurance : – permet d’étudier qu’un risque identifié est pris en compte et anticipé,
que l’incident ou l’accident qu’il doit couvrir relèverait de l’aléa = risque subi, par distinction avec une prise « volontaire » de risque
• La méthode de la visite de risque a été transposée au secteur de la santé dans le cadre de la « sécurisation du circuit du médicament dans les établissements de santé » par le CCECQA en 2003
Visite de risque et traitement des endoscopes Méthodologie
Quand et pourquoi ?
• A la demande d’un établissement de santé
• Démarche a priori : pour évaluer les défaillances de l’organisation existante et mettre en place des barrières dans le cadre d’une démarche qualité
• Démarche a posteriori : pour évaluer les conditions d’organisation de l’activité dans le cas d’une investigation
Comment ?
• Groupe de travail : au moins un professionnel du site demandeur et un référent ARLIN
• Différentes étapes :• Rencontre initiale avec les membres du groupe de travail• Entretiens individuels• Observations de l’organisation et des pratiques• Analyse de documents• Restitution en fin de visite• Envoi d’un rapport final
Visite de risque et traitement des endoscopes Méthodologie
Entretiens individuels
• Professionnels concernés :
– cadre de santé du service
– gestionnaire des risques
– praticiens réalisant des endoscopies
– responsable service biomédical
– médecin du travail
• Objectifs : mesurer les connaissances, la prise de conscience et les actions mises en place et croiser les informations recueillies
• Thèmes communs + thèmes spécifiques
Thèmes Cadre de santéGestionnaire de risques
Praticiens endoscopistes
Médecin du travail
Responsable biomédical
Protocole, formation X X X X
Endoscopes X X X X
Architecture, équipements X X X X
Désinfectant X X X
Procédures de traitement X X X
Traçabilité X X
Alertes X X X X
Équipe X X X X
Patient X X
Évaluation X
Exemple de planification de visite
• Disponibilité totale du correspondant local
• Information / participation de tous les professionnels concernés
• Préparation de la visite 10 jours au moins avant la date programmée :
– planning de la visite (déroulement)
– mise à disposition des documents
• Évaluation des pratiques de traitement des endoscopes avant ± pendant ± après la visite
fiche CAT en cas de dysfonctionnement grave lors du traitement
• Suivi dans le cadre de la démarche qualité
Engagements de l’établissement
• Méthodologie et formation du correspondant local
• Expertise (réglementation, bonnes pratiques en matière de gestion du risque infectieux et traitement des endoscopes)
• Participation active à la visite et réalisation des entretiens
• Co-animation de la restitution
• Analyse et exploitation des observations et entretiens
• Rédaction du rapport final en collaboration avec le correspondant local
Missions de l’ARLIN
Principaux résultats
• L’architecture et les équipements• Les endoscopes• L’équipe• Les procédures• Les pratiques• L’organisation de l’activité• Les risques professionnels• La gestion des risques a priori et a posteriori• Le risque ATNC
• Calcul de scores
Retours d’expérience en régionMidi-Pyrénées
Préparation de la visite
• Recherche documentaire – permet d’associer des personnels qui ne seront
pas forcément présents lors de la visite– assez longue (plusieurs personnes en congé en
août) mais instructive• Ex : pas de protocole de séquestration des
endoscopes en cas de MCJ
Le déroulement de la visite
Points positifs• Implication des acteurs au-delà des agents
responsables de la désinfection• Bonne mobilisation du personnel paramédical et
médical• Effet « regard extérieur »• Echanges dans un climat de confiance• Formation sur les écouvillons pour l’EOH• Audit externe de la désinfection des endoscopes• Retentissement au niveau de la direction
Le déroulement de la visite
Points moins positifs
• Seule la désinfection des endoscopes est abordée
• Pas le risque dans son ensemble– Ex transmission de BK en SSPI– Comportement des opérateurs en salle– Risque lié aux mauvaises conditions de
stockage (pannes…)
Après visite
• Ressenti des équipes difficile à évaluer
• Une direction dans l’attente du rapport mais très à l’écoute des 1es conclusions
• PH hygiéniste plutôt rassurée– Sur les endoscopies en pneumologie– Une procédure globalement respectée– La formation entre collègues paraît effective
Après visite – les actions correctives
• Commande des petites brosses réactivée
• Visite des locaux en pneumologie
• Besoins en formation des personnels extérieurs au bloc opératoire
• Mise en place des prélèvements systématiques après réparations (organisation labo, formation des personnels aux prélèvements)
Après visite –les actions correctives à mettre en oeuvre
• Commande des écouvillons adéquats
• Gestion des gants à revoir pour un agent
• Formation in situ en associant les personnels réa et pneumo
• Rédaction d’un protocole de séquestration si MCJ et sensibilisation du personnel à ce risque
• + les surprises du rapport
Conclusion
• Une démarche pro-active :
– se situe avant la survenue d’un accident– facilite la participation et la prise de conscience
des défaillances par les professionnels concernés au niveau local
– pourrait être complétée par une analyse de scénario
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