rapport annuel ffem 1997
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FONDS FRANCAIS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL
RAPPORT D’ACTIVITES
1997
SECRETARIAT DU FONDS FRANCAIS POUR L'ENVIRONNEMENT MONDIAL
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SOMMAIRE Page
I. PRESENTATION GENERALE ............................................................................. 3 II. LES ACTIVITES DU FFEM ................................................................................. 6 � Activités 1997......................................................................................................... 8 A. Données générales............................................................................................. 8 B. Données par thème d’intervention :................................................................... 10
- Biodiversité, - Effet de serre, - Eaux Internationales, - Mixtes (Biodiversité/Effet de serre).
� Rapport d’activités consolidé (1994 - 1997)....................................................... 13 A. Données générales............................................................................................. 13 B. Biodiversité........................................................................................................ 19 C. Effet de serre...................................................................................................... 23 D. Eaux Internationales.......................................................................................... 26 E. Projets Mixtes..................................................................................................... 27 III. LES ACTIVITES CONNEXES DU SECRETARIAT ...................................... 28 � La mise en oeuvre du Protocole de Montréal relatif à la couche d’ozone................ 29 � la Mise en Oeuvre Conjointe de la Convention Climat (Phase pilote)...................... 31 IV. LES INSTITUTIONS DU FFEM ........................................................................ 32 � Le Comité de Pilotage............................................................................................... 32 � Le Comité Scientifique et Technique........................................................................ 32 � Le Secrétariat du FFEM............................................................................................ 32 V. ANNEXES............................................................................................................... 35 � La composante « biodiversité »................................................................................ 36 � La composante « effet de serre ».............................................................................. 38 � La composante « eaux internationales »................................................................... 40 � Stratégie d’intervention au titre des eaux internationales......................................... 42 � Modalités d’intervention du FFEM vis-à-vis du secteur privé.................................. 45
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I. PRESENTATION GENERALE
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���� LE FONDS POUR L'ENVIRONNEMENT MONDIAL (FEM) Le Fonds pour l'Environnement Mondial (1) est un mécanisme qui procède par dons pour mettre en oeuvre des projets relatifs à la protection à l'environnement mondial (2), dans les domaines suivants : • la réduction des émissions de gaz à effet de serre, • la protection de la biodiversité, • la protection des eaux internationales, • le maintien de la couche d'ozone. Les actions de lutte contre la déforestation et la désertification sont également éligibles, dans la mesure où elles s’inscrivent dans au moins un des quatre domaines cités. Le mécanisme multilatéral de ce fonds est géré par un Conseil regroupant les bailleurs de fonds et un Secrétariat. L’exécution des projets est confiée à la Banque Mondiale (projets d’investissement), au PNUD (projets d’assistance technique) et au PNUE (projets à caractère scientifique). Pendant la phase pilote de 1991-1994, 112 projets ont été approuvés pour un montant de 727 millions de dollars US. La seconde phase de 1994 à 1997 a été dotée de 2 milliards de dollars US (la France participant pour un montant de 807 millions de francs). ���� LE FONDS FRANÇAIS POUR L'ENVIRONNEMENT MONDIAL (FF EM) En sus de sa contribution au FEM, la France a, en 1994, mis en place un fonds à vocation similaire: le Fonds Français pour l'Environnement Mondial (FFEM), mis en oeuvre de manière bilatérale mais dont l’implication dans des projets multilatéraux doit aussi être envisagée. Son montant a été fixé à 440 MF, pour la période 1994/1997. Les ressources du FFEM, comme celles du FEM multilatéral, sont des ressources additionnelles à celles allouées budgétairement à l'APD française (3). Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par la France pour que les problèmes relatifs à l’environnement mondial soient mieux pris en compte par les pays les plus démunis ou les plus confrontés à ces questions dans le respect des conventions internationales. En outre, ce Fonds a l’ambition de catalyser les efforts de l’aide française dans ces domaines, en lui donnant des moyens spécifiques d’intervention. Les critères généraux d’éligibilité de ce Fonds sont calqués sur ceux du Fonds Multilatéral. La France s'efforce, à travers ce nouvel outil, de financer des projets s'intégrant dans des programmes plus larges de développement durable. L’accent est mis sur le renforcement des capacités nationales et sur le processus d’apprentissage. Le Fonds est dirigé par un Comité de Pilotage interministériel (4), présidé par un représentant du Ministère de l'Economie, avec l'appui d'un Comité Scientifique et Technique. Son Secrétariat opérationnel est assuré par la Caisse Française de Développement qui le gère au sein d'une
(1) En anglais : Global Environment Facility (GEF). (2) C'est-à-dire l'environnement dont la détérioration dans une partie de la planète peut affecter directement
ou indirectement une autre partie de la planète. (3) APD = Aide Publique au Développement. (4) Dans le Comité de Pilotage sont représentés les Ministères de l'Economie et des Finances, des Affaires
Etrangères, de l'Environnement et de l’Aménagement du Territoire, de la Recherche et la Technologie, le Secrétariat d’Etat à la Coopération et la Caisse Française de Développement.
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sein d'une structure autonome. ���� LE CYCLE DU PROJET Le cycle du projet comporte deux étapes essentielles : • l’identification, qui se traduit par un accord de principe du Comité de Pilotage sur les
grandes lignes du projet ; • l’évaluation, qui débouche sur une décision de financement par le Comité de Pilotage. Le tableau ci-après donne quelques précisions complémentaires sur les caractéristiques de mise en oeuvre du FFEM, en soulignant les points suivants: • Le FFEM ne prend en charge que les « coûts additionnels » ; • Il s’inscrit prioritairement dans une logique d’investissement. Il vient donc en bonification
des outils classiques utilisés pour le financement de ces investissements ; • Ses ressources limitées obligent à une sélection rigoureuse, en prenant en compte le rapport
coûts/efficacité et en privilégiant les projets novateurs et reproductibles.
EN RESUME :
1/ PROJETS D’INVESTISSEMENT
• Pas ou peu d’études
• Des actions d’appui institutionnel intégrées dans des projets d’investissement
2/ SUBVENTIONS LIMITEES AUX COÛTS ADDITIONNELS
• Projets ayant leur propre rationalité économique et financière
• Projets financés majoritairement en dehors du FFEM (la contribution du FFEM doit être inférieure à 50 % du montant)
• FFEM en "bonification" pour prendre en charge les surcoûts liés à l’impact sur l’environnement mondial et au caractère innovant (notion de "coûts d'apprentissage")
3/ UN CYCLE D'INSTRUCTION CALE SUR CELUI DU PROJET D’INVESTISSEMENT
• Sur présentation d'une fiche d'identification - approbation de la prise en considération par un Comité de Pilotage interministériel (5).
• Instruction en concertation entre le Secrétariat du FFEM et le Ministère concerné ou la CFD
• Approbation du rapport d’évaluation du projet par le Comité de Pilotage
La typologie des projets pour les différents domaines d’intervention du FFEM - biodiversité, effet de serre et eaux internationales - est donnée en annexe.
����
(5) Le Comité de Pilotage se réunit environ trois fois par an.
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II. LES ACTIVITES DU FFEM
����
ACTIVITES 1997
RAPPORT D’ACTIVITES CONSOLIDE (1994-1997)
����
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ACTIVITES 1997
A - DONNEES GENERALES
En 1997 (6), le Comité de Pilotage a donné son accord pour 19 fiches d'identification, représentant une capacité d’engagement de 133 MF et listées ci-dessous :
« BIODIVERSITE » PAYS PARTENAIRES Gestion Information environnementale dans le bassin du Congo
Régional Afrique COOP
Projets pilotes de protection et de valorisation dans le cadre du PAE
Madagascar COOP
Lutte contre la désertification dans le Moyen-Chari
Tchad COOP
Protection de la biodiversité de la Péninsule du Cap
Afrique du Sud CFD
Réserve de la biosphère de Bérézinsky en Biélorussie
Europe de l’Est M.ENV
Traitement rejets miniers cobaltifères dans « Elizabeth Queen Park »
Ouganda M.RECH
Préservation et Réhabilitation des principaux écosystèmes
Seychelles COOP
Appui à la gestion de sites RAMSAR Multi-pays M.ENV
« EFFET DE SERRE» PAYS PARTENAIRES
Centrale charbon-bagasse de Belle vue Maurice CFD Extension du projet alizés électriques Mauritanie CFD Amélioration de l’efficacité énergétique de la construction neuve
Chine M.ECO M.ENV
Fonds Régional d’Investissement en Economie d’Energie (FRIEE)
Europe de l’Est M.ECO
Cimenterie- Projet d’atelier de broyage à Datong
Chine M.ECO
Economie/gestion du bois énergie Maroc M.ECO
Mini-centrales hydro-électriques sur réseau isolé
Indonésie M.ECO
« EAUX INTERNATIONALES» PAYS PARTENAIRES
Gestion concertée du bassin de NakambeBurkina Faso Ghana
CFD
MIXTES « Biodiversité/Effet de serre » PAYS PARTENAIRES Appui à la gestion durable des ressources forestières
Régional Afrique CFD COOP
Conservation et gestion durable de la forêt naturelle tempérée
Chili MAE
Environnement mondial et lutte contre la Afrique Sahélienne COOP
(6) Trois sessions : avril, septembre, décembre 1997
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la désertification Sahélienne En 1997 également, 11 projets ont été approuvés après évaluation, totalisant 79,5 MF d’engagements.
BIODIVERSITE PAYS PARTENAIRES Protection de la biodiversité dans le bas delta mauritanien
Mauritanie CFD
Conservation de la Mata Atlantica Brésil M.ENV
Conservation d’espaces naturels littoraux du bassin méditerranéen
Tunisie/Maroc/ Liban
M.ENV
Réhabilitation, Valorisation de la biodiversité de la région d’Angkor
Cambodge CFD
Appui à la gestion de sites RAMSAR Multi-pays M.ENV
EFFET DE SERRE Amélioration de l’efficacité énergétique de logements collectifs
Liban M.ENV
Electrification des zones rurales de Bahia Brésil MAE
Extension du projet alizés électriques Mauritanie CFD
EAUX INTERNATIONALES Récupération des éléments irradiés du navire Lepse
Russie MAE
Réseau de mesures automatisées sur le versant du fleuve Paraguay
Amérique Latine M.ECO
MIXTE « Biodiversité/Effet de serre » Réseau d’Observatoires de Surveillance Ecologique à Long Terme (ROSELT)
Régional Afrique MAE M.ENV
SIGLES UTILISES
COOP : SECRETARIAT D’ETAT A LA COOPERATION MAE : MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES CFD : CAISSE FRANÇAISE DE DEVELOPPEMENT M.ENV : MINISTERE DE L’A MENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L’ENVIRONNEMENT M.RECH : MINISTERE DE LA RECHERCHE, DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE M.ECO : MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE L’I NDUSTRIE DREE : DIRECTION DES RELATIONS EXTERIEURES ET ECONOMIQUES TRESOR : DIRECTION DU TRESOR
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���� REPARTITION DES NOUVEAUX PROJETS IDENTIFIES La répartition des 19 projets identifiés en 1997 a été la suivante : Sectoriellement Nombre Montants • Biodiversité . 8 projets totalisant 36,5 MF (27 %) • Effet de serre . 7 projets ’’ 54 MF (41 %) • Mixtes Effet de serre/biodiversité . 3 projets ’’ 36,5 MF (27 %) • Eaux internationales . 1 projet ’’ 6 MF (5 %) Géographiquement Nombre Montants • Afrique/Maghreb . 12 projets totalisant 91 MF (69 %) • Asie/Am Lat/Moyen Orient . 4 projets ’’ 27,5 MF (21 %) • Europe de l'Est . 2 projets ’’ 11 MF (8 %) • Multi-pays . 1 projet ’’ 2,5 MF (2%) ���� COMMENTAIRES
� L'année 1997 marque une double évolution par rapport à 1996: ♦ Sectoriellement, la répartition des projets s’équilibre, avec cependant une sous-
représentation du secteur eaux internationales ; ♦ Au plan géographique, la région Afrique enregistre une augmentation sensible en montant
et en nombre de projets. Plus de 60 % des projets et des montants du FFEM y sont consacrés. Ces résultats s’expliquent par :
- un renforcement des capacités africaines à identifier des projets éligibles aux
financements destinés à l'environnement mondial et à une meilleure connaissance du FFEM, qui est perçu en Afrique comme resté proche des préoccupations de développement ;
- la mobilisation des acteurs de l’aide bilatérale française en Afrique après une année
1996 qui avait été préoccupante de ce point de vue.
� Par ailleurs, l'année 1997 traduit la poursuite de l'augmentation du montant moyen des financements du FFEM, qui s'est élevé à 7,3 MF pour les projets identifiés en 1997 (6 MF en 1996). La part du FFEM dans les projets identifiés reste inférieure à 10 %.
� Le niveau annuel des engagements (projets évalués) continue de croître pour atteindre près de 80 MF en 1997 (39 MF en 1996 et 16 MF en 1995).
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B - DONNEES PAR THEMES D’INTERVENTION BIODIVERSITE • En 1997, 8 projets ont été approuvés par le Comité de Pilotage, au stade de
l’identification.
− Leur répartition géographique est la suivante : 6 en Afrique, 1 en Europe de l’Est, 1 multipays.
Le continent africain constitue une zone d'application prépondérante des projets biodiversité. L’Asie reste absente dans le domaine de la biodiversité.
− Différents types d'écosystèmes sensibles sont concernés, répartis de manière équilibrée entre : 2 projets en zones humides ou côtières, 3 en forêts (principalement tropicales), 3 en zones arides/semi-arides.
Les zones humides et côtières illustrent généralement d'importantes problématiques d'aménagement du territoire et de négociation des usages, sur lesquelles le FFEM est désormais engagé en complément de celles de conservation et de protection de la diversité biologique.
− Les financements du FFEM en biodiversité sur les 8 projets identifiés sont additionnels
à ceux du :
• Secrétariat d’Etat à la coopération : 4 projets • Caisse Française de développement : 1 projet • Ministère de l'Environnement : 2 projets • Autres (Ministère de la Rech.) : 1 projet
La part maximale du FFEM dans le financement des projets reste toujours bien en dessous de la limite des 50 % (elle varie de 8 à 43 % du montant des projets).
− On relève en 1997 la poursuite de la diversification des bénéficiaires et des partenaires du FFEM avec des projets instruits avec des ONG, un grand groupe privé ou le Secrétariat d'une Convention internationale.
D’une façon générale, la mise en oeuvre des projets passe par une participation active des acteurs locaux (populations locales, associations professionnelles, ONGs locales, secteur privé...). On peut citer parmi les exemples les plus récents, le cas des projets « biodiversité et lutte contre la désertification dans le Moyen-Chari », « appui à la gestion de sites RAMSAR » ou encore « gestion concertée du bassin de Nakambé ».
• En 1997, 5 projets au titre de la biodiversité ont été évalués et approuvés pour
engagements (36 MF) par le Comité de Pilotage : 2 en Afrique, 2 en Amérique Latine et 1 Multipays , en partenariat avec la CFD (2 projets) et le Ministère de l’Environnement (3 projets).
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EFFET DE SERRE • En 1997, le Comité de Pilotage a examiné 7 fiches d'identification au titre de l’effet de
Serre suivant la répartition géographique suivante : 3 Afrique, 3 Asie, 1 Europe de l’Est
− Les projets concernent les secteurs d’activités suivants :
. 2 projets Centrales propres . 1 projet Electrification décentralisée . 2 projets Efficacité énergétique dans l’industrie . 1 projet Efficacité énergétique dans la construction . 1 projet Bois énergie
Le portefeuille des projets reste diversifié géographiquement et sectoriellement. On peut noter cependant l’absence de projets dans les transports et une relative sous-représentation des projets en Afrique sub-saharienne (par rapport à la moyenne globale du FFEM).
− Les financements du FFEM sur les 7 projets identifiés viennent en addition de ceux de :
• Ministère de l’Economie : 4 projets, • Caisse Française de développement : 2 projets, • Pluri-partenaires : 1 projet.
Le montant des préengagements est similaire à ceux de 1996 avec une légère augmentation (54 MF pour 7 projets identifiés). A signaler l’apparition de projets financés aux côtés du secteur privé: 4 projets sont concernés, soit plus de 50% des projets identifiés en 1997. C’est dans ce cadre qu’a été élaborée une directive relative aux conditions dans lesquelles le FFEM peut intervenir pour le financement d’un projet privé (cf. annexe).
• En 1997, le Comité de Pilotage a approuvé les rapports d’évaluation de 3 projets
représentant 23 MF d’engagements du FFEM : 1 projet en Afrique (avec la CFD), 1 projet en Amérique Latine (avec la DREE) et 1 projet au Moyen Orient (avec le Ministère de l’Environnement)
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EAUX INTERNATIONALES
• En 1997, le Comité de Pilotage a examiné 1 fiche d'identification en Afrique avec la CFD et a approuvé 2 rapports d'évaluation (1 en Europe de l’Est, avec le Ministère des Affaires Etrangères et 1 en Amérique Latine avec le Ministère de l’Economie).
Pour la première fois, le continent africain a donné lieu à une fiche d’identification qui vise la gestion concertée entre le Burkina Faso et le Ghana du bassin du Nakambé.
• A la lumière des résultats observés et des insuffisances relevées du portefeuille de projets
« Eaux Internationales », tant sur le plan quantitatif que qualitatif, le Comité de Pilotage, sur proposition du Secrétariat, a adopté le 30/09/97 une note de stratégie qui devrait permettre une amélioration du bilan de ce domaine d’intervention (cf annexe).
MIXTE : BIODIVERSITE/EFFET DE SERRE • En 1997, le Comité de Pilotage a examiné 3 fiches d'identification : 2 en Afrique et 1 en
Amérique latine.
Les financements du FFEM sur les 3 projets identifiés viennent en addition de ceux de :
− Secrétariat d’Etat à la Coopération : 1 projet, − Ministère des Affaires Etrangères : 1 projet, − Pluri-partenaires : 1 projet.
Le nombre plus élevé des projets mixtes en 1997 est lié à la lutte de la dégradation et/ou à la déforestation, où une approche intégrée de la dégradation de l’environnement mondial est nécessaire.
• Un projet a été évalué à la suite d’une collaboration inter-ministérielle, associant les
Ministères des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’Environnement au bénéfice de l’Observatoire du Sahara et du Sahel.
• L’année 1997 a été marquée par l’attention accordée au problème de la désertification.
Abordé à l’échelle régionale, il est devenu un volet important des problématiques liées à l’environnement mondial. En 1997, deux projets se réfèrent à cette thématique et l’aide française a lancé de nouvelles initiatives en faveur des pays menacés par ce fléau, qui viennent s’ajouter à l’effort considérable engagé depuis la signature de la Convention. Une initiative, qui bénéficie d’un soutien du FFEM, vise en particulier à développer l’intégration de la dimension « environnement mondial » dans les stratégies et les projets de lutte contre la désertification, en fournissant les ressources additionnelles favorables à cette prise en compte.
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RAPPORT D’ACTIVITES CONSOLIDE
1994 ���� 1997
����������������
A - DONNEES GENERALES
Au total, de 1994 à 1997, le FFEM a commencé ou achevé l'instruction de 63 projets, soit une capacité potentielle d'engagements de 384 MF. Sur ces 63 projets, 29 ont été évalués et engagés pour un montant de 136 MF. L’évolution des montants identifiés et engagés traduit la montée en puissance du FFEM. Cette progression, cohérente si l’on considère la création récente du FFEM et le temps moyen d’instruction des projets de développement, peut s’apprécier à l’aide du schéma suivant :
0
20
40
60
80
100
120
140
1994 1995 1996 1997
Mill
ions
de
fran
cs fr
ança
is
Identifiés
évalués
On peut relever que l’année 1997 connaît une accélération du rythme d’engagements et une progression continue des identifications. Ceci traduit l’arrivée progressive du FFEM à un stade de « maturité ».
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���� REPARTITION SECTORIELLE ET EVOLUTION ENTRE 1994 ET 1997 Les projets se répartissent de la façon suivante : En nombre En montants . biodiversité . 26 projets totalisant 107 MF (28 %) . effet de serre . 24 projets ’’ 172 MF (45 %) . eaux internationales . 5 projets ’’ 42 MF (11 %) . mixtes (biodiversité/effet de serre) . 8 projets ’’ 63 MF (16 %) _________ Total 63 projets
Répartition des projets en montants
Biodiversité28%
Effet de serre45%
Eaux internationales11%
Mixtes16%
Leur évolution au cours des quatre dernières années est résumée sur la figure ci-dessous. 1994 n’est cependant pas significative, le Comité de Pilotage ne s’étant réuni qu’une fois.
Evolution du nombre de projets
0123456789
10
1994 1995 1996 1997
No
mb
re d
e p
roje
ts
Biodiversité
Effet de serre
EauxInternationales
Mixte
17
Evolution des projets (en montant)
0
10
20
30
40
50
60
1994 1995 1996 1997
Pou
rcen
tage
des
mon
tant
s to
taux
Biodiversité
Effet de serre
Eaux Internationales
Mixte
− On constate que le nombre de projets soumis augmente de façon régulière. − De façon générale et sur les trois années, le nombre de projets biodiversité et effet de serre
s’équilibre. Entre 1994 et 1995, le montant alloué pour les projets biodiversité et effet de serre est équivalent. A partir de 1996, le montant des projets effet de serre devient plus élevé, représentant près de la moitié de la somme globale allouée. Par ailleurs, il est intéressant de signaler une augmentation des projets mixtes, qui totalisent plus de 17% des activités (Ce sont en fait d’abord des projets biodiversité où l’impact de la biomasse sur l’effet de serre est aussi pris en compte).
− Le montant par projet a tendance à augmenter en 1997 par rapport à 1995. Il est passé de 4
MF en 1995 à plus de 7 MF en 1997. ���� REPARTITION GEOGRAPHIQUE La répartition géographique montre la prédominance africaine du FFEM : En nombre En montants . Afrique/Maghreb 33 projets totalisant 204 MF (53 %) . Asie/Amérique Lat/Moyen Orient 21 projets ’’ 133 MF (35 %) . Europe de l'Est 7 projets ’’ 43 MF (11 %) . Multi-pays 2 projets ’’ 3,5 MF ( 1 %)
18
Répartition géographique (en %)
Afrique/Maghreb53%
Asie/Am. Lat./Moy. Orient35%
Europe de l'Est11%
Multi-pays1%
L’évolution de cette répartition est la suivante :
En nombre de projets :
0
2
4
6
8
10
12
1994 1995 1996 1997
No
mb
re d
e p
roje
ts
Afrique/Maghreb
Asie/Am.Lat./Moy. Orient
Europe de l'Est
Multi-pays
En montants totaux :
19
0
10
20
30
40
50
60
70
80
1994 1995 1996 1997
Po
urc
en
tag
e d
es
mo
nta
nts
to
tau
x
Afrique/Maghreb
Asie/Am.Lat./Moy.Orient
Europe de l'Est
Multi-pays
− L’Afrique, quelle que soit l’année d’étude considérée, demeure la zone géographique
privilégiée d’actions du FFEM, reflétant celle de l’aide française. Ce tableau rappelle cependant la baisse d’activités en Afrique constatée en 1996.
− A noter aussi que sur les 63 projets identifiés, 14 sont régionaux, selon la répartition
thématique suivante: effet de serre (1 projet), biodiversité (7 projets), eaux internationales (3 projets), mixtes (3 projets). 10 de ces projets régionaux sont localisés en Afrique. On relève que près de 40 % des projets biodiversité sont régionaux. Cette forte proportion de projets à l'échelle régionale est en accord avec les recommandations du CST d'aborder les problèmes d'environnement hors frontières afin d'aboutir à une gestion des ressources naturelles concertée.
���� ETAT D’AVANCEMENT DES PROPOSITIONS SOUMISES AU FFE M ___________________________________________________________________ L’avancement de l’instruction des 63 projets identifiés se situe comme suit (en nombre de projets):
En instruction
Evalués (conventions non signées)
Convention en cours de signature
ConventionSignée
En cours de décaissement
Terminés
Biodiversité 10 * 4 2 3 7 Effet Serre
18 * 3 2 1
Eaux Internationales
2 2 1
Mixtes 4 1 1 2 (*) dont un identifié sous réserve / 2 bloqués pour la biodiversité et 1 bloqué pour l’Effet de Serre Le délai entre la présentation d’une fiche et son évaluation par le comité de pilotage peut se mesurer à l’aide du tableau suivant : Pourcentage de Pourcentage de Pourcentage de Pourcentage de
20
fiches évaluées dans l’année
fiches évaluées l’année suivante
de fiches évaluées après 2 ans
fiches non encore évaluées fin 97
1994 10% 30% 40% 20% 1995 10% 25% 25% 40% 1996 21% 29% 50% 1997 10% 90% Environ 10 % des fiches d’identification proposées sont évaluées dans l’année et 30 % l’année suivante (7). Si les délais d'instruction des projets apparaissent longs, ils restent cependant comparables voire inférieurs à ceux des agences d'aide et généralement inférieurs à ceux du FEM.
(7) En 1996, un effort plus important a été consacré à l’évaluation des projets (d’où son pourcentage plus
élevé).
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���� EMETTEURS ___________ La répartition de l’origine institutionnelle des projets présentés au FFEM, en fonction des thématiques abordées, s’effectue de la manière suivante: COOP M.Eco MAE MEAT CFD Autres Collaboration
Inter-Minist. Biodiversité 7 - 4 5 7 1 2 Effet serre - 8 2 2 10 2 Eaux Inter. - 3 1 - 1 - - Mixte 1 - 3 - - - 4 TOTAL 8 11 10 7 18 1 8
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B. LES PROJETS BIODIVERSITE Le portefeuille Biodiversité comprend 26 projets instruits ou en cours d’instruction, représentant un montant de 107 MF, les engagements s’élevant à 58 MF. Le tableau suivant présente un récapitulatif des projets lancés depuis 1994 :
PROJET BIODIVERSITE PAYS ADMINISTRATIONS ASSOCIEES
AVANCEMENT DE L'INSTRUCTION
Forêts des Ghâts occidentaux
Inde MAE Convention signée
Niokolo Koba
Sénégal COOP Convention signée
Arly
Burkina Faso CFD Convention signée
Vallée du Zambèze
Zimbabwe MAE MEAT
Convention signée
Mata Atlantica
Brésil MEAT Evalué (avril 1997) - Convention en négociation
Terroirs villageois
Niger CFD Convention signée
Espaces littoraux
Méditerranée MEAT Evalué en décembre 1997 - Conventions rédigées
Grande Sainte Lucie
RSA CFD Projet bloqué
Récifs coralliens
Petites Antilles COOP
Conventions signées (4 conventions)
Banc d'Arguin
Mauritanie COOP
Convention signée
Protection bas-delta
Mauritanie CFD Evalué en avril 1997 - Convention rédigée
Biodivalor: forêts tropicales
Gabon COOP Evalué en septembre 96 - Amendé en décembre 97 - Convention rédigée
Conservatoire ethnobotanique
Equateur MAE Convention signée
Angkor
Cambodge CFD Rapport examiné le 30/09/97 - Reporté
Zones humides de Dobroudja
Bulgarie MAE - MEAT Convention signée
Ressources phytogénétiques Maghreb MEAT. Projet bloqué
Zones littorales et récifs Mayotte CFD Convention signée
Gestion Information Environn. Bassin Congo COOP Evaluation en cours
PAE Madagascar COOP Evaluation en cours
Moyen-Chari Tchad COOP Faisabilité en cours Sites RAMSAR Multi-pays MAE-MEAT Convention signée Péninsule du Cap RSA CFD Evaluation en cours Bérézinsky Biélorussie MEAT/ Faisabilité en cours Parc Nat. Vosges Biotechnologie- Queen Elizabeth Nat. Park
Ouganda M.RECH Faisabilité en cours
Préservation- Réhabilitation
Seychelles COOP Faisabilité en cours
Préservation/Reconstitution
Colombie MAE Identifié sous réserve
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���� REPARTITION GEOGRAPHIQUE La répartition géographique des projets biodiversité est la suivante : Nombre Montants Afrique/Maghreb 17 projets totalisant 83 MF (77 %) Asie/AmLat 6 projets ’’ 19 MF (18 %) Europe de l’Est 2 projets ’’ 2,9 MF ( 3 %) Multi-pays 1 projet ’’ 2,5 MF ( 2 %) soit une répartition (en montants totaux) :
Afrique/Maghreb77%
Europe de l'Est3%
Multi-pays2%
Asie/AmLat/Moy.Orient
18%
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���� REPARTITION DES FICHES PRESENTEES PAR ECOSYSTEMES Zones forêts : 9 projets Zones côtières/Zones humides : 8 projets Zones arides et semi-arides : 9 projets soit une répartition en pourcentage des montants totaux :
Zones côtières/ humides
27%
Zones de forêts35%
Zones arides et semi- arides
38%
���� REPARTITION PAR TYPES D’INTERVENTION Les projets intègrent généralement plusieurs des thématiques d'intervention identifiées lors
du premier comité de pilotage du FFEM en 1994 :
� Actions à effets directs sur la conservation, � Actions limitant les pressions indirectes sur la biodiversité, ���� Actions favorisant la valorisation durable de la biodiversité.
La complexité et l'interdépendance des problématiques qui affectent la conservation de la biodiversité conduisent le plus souvent à prendre en compte ces différents thèmes au sein d'un même projet. Néanmoins, la vocation pilote de chacun des projets s'affirme préférentiellement pour l'un ou l'autre de ces axes :
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PROJETS ACTIONS ➊ ➋ ➌
1994
Forêts des Ghâts occidentaux - Inde (1) � � Arly - Burkina Faso � � Banc d'Arguin - Mauritanie � � Niokolo Koba - Sénégal � �
1995 Bassin du Zambèze - Zimbabwe
�
�
Grand Ste-Lucie - Afrique du Sud � � Biodivalor - Gabon � � Bas-delta diawling - Mauritanie � � Zones littorales et récifs - Mayotte � � � Terroirs villageois - Niger � � � Espaces naturels littoraux - Bassin Méditerranéen � � Récifs coralliens - Petites Antilles � � Mata Atlantica - Brésil � Conservatoire Ethnobotanique OMAERE - Equateur � � Angkor - Cambodge � �
1996 Zones humides de Dobroudja - Bulgarie
�
�
�
Ressources phytogénétiques - Maghreb Forêt tropicale- Bolivie
�
� �
1997 Gestion Info. Env., Bassin du Congo - Régional Afrique
�
PEII - Madagascar � � � Moyen-Chari - Tchad � � � Sites RAMSAR - Multi-pays � � Péninsule du Cap - Afrique du Sud � � Bérézinsky - Biélorussie � � Biotechnologie, Q. Eliz. Nat. Park - Ouganda � � Réhabilitation - Seychelles � �
Les fiches qui ont été présentées en 1994 se caractérisaient plutôt comme des projets de conservation avec une extension et un renforcement des systèmes d’aires protégées à l’échelle nationale. Par la suite, les fiches représentent des projets à problématique plus large, prenant en compte notamment l’aspect biodiversité-développement rural. La très grande majorité des projets intègre clairement des préoccupations de pérennité, au sein desquelles s’intègrent la problématique de valorisation durable.
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C - LES PROJETS EFFET DE SERRE
���� LE PORTEFEUILLE DE PROJETS Le portefeuille « Effet de Serre » comprend 24 projets représentant 172 MF de pré-engagements et 34 MF d’engagement (6 projets).
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���� REPARTITION GEOGRAPHIQUE Nombre Montants Afrique/Maghreb 11 projets totalisant 68 MF (40 %) Moyen Orient/Asie/Amérique Latine 9 projets ’’ 73 MF (42 %) Europe de l’Est 4 projets ’’ 31 MF (18 %) soit une répartition en pourcentage des montants totaux :
Afrique/Maghreb40%
Asie/Am.Lat/Moy. Orient42%
Europe de l'Est18%
���� REPARTITION SECTORIELLE Sectoriellement, les projets se répartissent selon la décomposition suivante : − Energie: 11 projets (4 Centrales propres ; 6 Electrification Rurale Décentralisée, 1 Maîtrise de la Demande d’Electricité) − Industrie/Services : 2 projets − Habitat/Développement urbain : 8 projets (3 Habitat climatique, 2 Chaleur urbaine, 3 Ordures ménagères)
− Développement rural/Forêt : 3 projets (1 Aménagement des forêts ; 2 Combustibles domestiques urbains)
Les projets touchent donc différents secteurs d’investissement, à l’exception du secteur des transports. L’électrification décentralisée et le Bois-Energie, deux thèmes importants en Afrique tant pour le développement que pour l’environnement mondial, sont bien représentés. Dans le secteur des transports, la mise en place d’un plan d’actions devrait permettre d’améliorer la situation (le FEM connaît la même carence de projets « Transports »).
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���� LES FINANCEMENTS Les projets du FFEM ont été lancés en co-instruction avec : − Caisse Française de Développement : 12 projets, − Ministère de l’Economie (DREE) : 6 projets, − Autres (copartenariat) : 6 projets. La nature des investissements dans les projets effet de serre explique l’importance de la CFD et de la DREE dans les partenariats. Les montants d'investissement s'échelonnent entre 5 et 500 MF selon la répartition suivante :
< 10 MF 10 � 50 MF 50 � 100 MF > 100 MF
2 projets
9 projets
6 projets
7 projets
���� L’ETAT D’AVANCEMENT Les projets sont à des phases différentes dans leur avancement et/ou leur instruction : − 7 projets ont été évalués : une convention a été signée, 3 conventions sont en cours de
signature et 3 conventions sont en négociation. − 15 projets sont en cours d’instruction ; pour 3 projets les faisabilités ont été réalisées et il
est prévu de les évaluer début 1998 − 2 projets sont bloqués et devront être à réorienter ou abandonnés.
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D - LES PROJETS EAUX INTERNATIONALES
Le portefeuille « eaux internationales » comprend 5 projets :
PROJET PAYS ADMINISTRATIONSASSOCIEES
AVANCEMENT DE L'INSTRUCTION
Gestion des ressources
Jourdain - MoyenOrient
M.ECO
Projet terminé
Système d’alerte-rupture approvisionnement en eau
Moyen-Orient M.ECO
Faisabilité en cours
Gestion concertée Bassin Nakambé
Burkina/Ghana CFD Faisabilité en cours
Mesures automatisées-Bassin du fleuve Paraguay
Amérique Latine DREE Faisabilité en cours. Préévaluation présentée en décembre 1997
Récupération éléments irradiésLepse
Russie MAE
Engagé au comité de pilotage du 30/09/97
− La majorité des projets concerne les eaux douces continentales et les cours d’eau mais pas
les mers ou lacs partagés. Ils sont en priorité orientés sur l’aspect quantitatif des usages de l’eau et peu sur l’aspect qualitatif (pollution).
− Un seul projet concerne les eaux marines partagées (projet LEPSE) et il est atypique. Il a été
convenu de ne plus présenter ce type de projet au FFEM. − Le montant de ces projets est important, plus que la moyenne. Leur instruction est longue et
rendue difficile par la nécessité de plusieurs transactions et un cadre politique sensible. Une circulation insuffisante de l’information et le manque de consensus sur le moyen/long terme entre partenaires constituent également des contraintes à prendre en compte.
L’année 1997 a vu l’identification d’un premier projet en Afrique. Le nombre de projets « préidentifiés » et susceptibles d’être proposés au comité de pilotage au stade de l’identification augmente, ce qui laisse prévoir une progression de cette problématique dans le portefeuille du FFEM.
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E - LES PROJETS MIXTES (BIODIVERSITE/EFFET DE SERRE )
La liste de ces projets et leur avancement sont donnés ci-dessous :
PROJET PAYS ADMINISTRATIONS ASSOCIEES
AVANCEMENT DE L'INSTRUCTION
Déforestation par agriculture itinérante sur brûlis
Ceinture tropicale MAE Convention signée
Prospection pétrolière en forêt tropicale
Bolivie MAE Convention signée
Projets démonstratifs en forêts tropicales - PPG7
Brésil MAE Convention en cours de signature
Aménagement du domaine forestier
Gabon CFD COOP
Faisabilité en cours
ROSELT Régional Afrique MAE MEAT
Evalué en septembre 97. Convention en cours de signature
Gestion durable des ressources forestières
Régional Afrique CFD�COOP Faisabilité en cours
Gestion naturelle d’une forêt tempérée
Chili MAE Faisabilité en cours
Lutte contre la désertification Afrique sahélienne
COOP MEAT
Faisabilité en cours
Depuis 1994, 8 projets mixtes ont été présentés, dont 3 ont été identifiés et 1 évalué en 1997. La progression de ces projets démontre la tendance actuelle de relier les problématiques entre elles, afin d’aborder une approche plus intégrée de la dégradation de l’environnement mondial. Il s’agit de projets liés à la lutte contre la désertification et/ou la déforestation. Sur ces projets, les priorités concernent clairement la biodiversité mais la composante effet de serre est également considérée.
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III. LES ACTIVITES CONNEXES DU SECRETARIAT
����
• LA MISE EN OEUVRE DU PROTOCOLE DE MONTREAL RELATIF A LA COUCHE D'OZONE
• LA MISE EN OEUVRE CONJOINTE EN APPLICATION DE LA CONVENTION CLIMAT (PHASE PILOTE)
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LA MISE EN OEUVRE DU PROTOCOLE DE MONTREAL
RELATIF A LA COUCHE D’OZONE
� Le Fonds Multilatéral du Protocole de Montréal a pour objectif de financer sous forme de dons des projets de réduction des Substances Appauvrissant la couche d'Ozone (SAO) dans les pays en développement. Les projets financés par le Fonds Multilatéral peuvent être mis en oeuvre par le PNUE, le PNUD, l'ONUDI, la Banque Mondiale, mais aussi par les pays contributeurs sur financement bilatéral.
� Le Secrétariat du Fonds Français pour l'Environnement Mondial est chargé d'assurer la mise
en oeuvre des projets présentés par la France au Fonds Multilatéral du Protocole de Montréal relatif à la protection de la couche d'ozone. Les financements correspondant à ces projets viennent en déduction de la contribution française au Fonds Multilatéral, dans la limite de 20 %. Cette limite correspond à environ 2 millions de dollars, soit 11 MF.
� Si les financements sont bilatéraux, le processus de décision reste lui multilatéral. Les
projets doivent en effet être approuvés par le Comité Exécutif du Fonds Multilatéral (FM). Celui-ci a élaboré un certain nombre de principes et de critères d'éligibilité et d'intervention auxquels les projets doivent répondre.
� Commencée en 1994, cette activité bilatérale en matière d'ozone a enregistré une forte
croissance, comme l'atteste l'évolution du montant annuel des projets financés : 1994 : 1,4 MF 1995 : 1,7 MF 1996 : 5 MF 1997 : 11 MF Précisons que les projets au titre du Protocole de Montréal diffèrent sensiblement des projets financés dans le cadre du FFEM : ce sont dans l'ensemble des projets de moindre ampleur et ciblés sur l'élimination des SAO. Quatre modes d'intervention sont prévus : l'aide à l'élaboration d'un programme-pays : ce document est un état des lieux de la
consommation de SAO dans les différents secteurs ; l'aide à l'identification et à la formulation de projets d'investissement : il s'agit de
recenser les entreprises concernées et d'évaluer les besoins techniques et financiers correspondants ;
la mise en oeuvre des projets d'investissement : ces projets consistent le plus souvent en
conversion d'équipements industriels ou du processus de production. l'assistance technique, de formation, de sensibilisation du public et de renforcement
institutionnel.
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Au travail de mise en oeuvre des projets s'ajoutent pour le Secrétariat des activités de coordination et de valorisation de l'expertise française dans le domaine de l'ozone, et de mobilisation des pays en développement, notamment en faveur de ces financements. Depuis 1994, 35 projets ont été approuvés par le Comité Exécutif du Fonds Multilatéral (en date du 31/12/1997). Ces projets se répartissent ainsi : Type Nombre de projets Pays concernés Programmes des pays (CPG) 3 Madagascar, Mauritanie,
Vietnam Renforcement institutionnel (INS)
1 Mauritanie
Projet d’investissement (INV) 13 Liban, Iran, Maroc, Mauritanie
Préparation de projets (PRP) 9 Liban, Iran, Maroc, Mauritanie, Sénégal, Vietnam, Côte d’Ivoire
Assistance Technique (TAS) 3 Liban, Projet régional pour l’Afrique de l’Ouest, Maroc
Formation (TRA) 6 Liban, Maroc, Sénégal, Mauritanie, Iran, Malaisie
TOTAL
35
34
LA MISE EN OEUVRE CONJOINTE
EN APPLICATION DE LA CONVENTION CLIMAT (Phase pilot e)
����
A - LES GRANDS PRINCIPES DE LA MOC
La MOC est une initiative pilote des pays membres de la Convention Climat visant à expérimenter un système qui permettrait à un pays ayant un quota d’émission de gaz à effet de serre (GES) de bénéficier des crédits émissions de GES qu’il aurait contribué à réaliser dans un autre pays. Lancée sur une base volontaire et dans un souci premier de validation méthodologique, la MOC ouvre un nouveau champ de coopération internationale, rebaptisée « mécanisme de développement propre »; cette initiative occupe une place importante dans les discussions sur la lutte internationale contre l’effet de serre et sur les suites de la Conférence de Kyoto.
B - BILAN DU SECRETARIAT DE LA MOC La décision de la France de participer à la phase pilote de la MOC a été prise au mois d’août 1996. Il a alors été décidé d'en confier la mise en oeuvre opérationnelle au Secrétariat du FFEM. Les décisions sont prises par un Comité, présidé par le Président interministériel de la Mission Interministérielle à l'Effet de Serre, qui bénéficie des avis du Comité Scientifique et Technique du FFEM. Le travail du secrétariat n’a véritablement commencé qu’avec l’arrivée d’un agent mis à la disposition du FFEM par le Conseil général des Ponts en mars 1997. Jusqu'à ce jour, le travail s’est réparti entre trois tâches principales : la mise au point de critères d’éligibilité des projets, l’évaluation de projets, la participation aux travaux nationaux et internationaux de clarification des règles et de mise au point d’une méthodologie d’analyse des projets. Le bilan général MOC se résume dans les activités suivantes :
− préparation et suivi de trois réunions du Comité interministériel MOC ;
− instruction des projets présentés par des industriels ;
− suivi des quatre projets acceptés par le Comité interministériel ;
− élaboration d'une doctrine définissant les critères MOC au niveau français ;
− organisation d'une réunion de réflexion MOC/Permis négociables (en collaboration avec le C.S.T. et la MIES) ;
− élaboration d'une brochure générale d'information sur la MOC ;
− organisation d'une réunion d'informations à l'attention des entreprises (en collaboration avec la fondation Entreprises pour l'Environnement) ;
− participation aux réunions de négociation interministérielle et internationale relatives à la Convention Climat et aux réunions d'experts sur la MOC organisées par le Secrétariat de la Convention Climat.
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IV. LES INSTITUTIONS DU FFEM
����
LE COMITE DE PILOTAGE Le Comité de Pilotage est l’instance de décision au FFEM. Il s’est réuni 3 fois en 1997. Lors de ces réunions, le comité: • Approuve les fiches d’identification, le cas échéant, après avis du CST ; • Approuve les rapports d’évaluation et donc autorise le Secrétariat à engager les fonds ; • Définit la politique générale du FFEM et donne au Secrétariat ses recommandations. L’année 1997 a été marquée par des initiatives relatives à la lutte contre la désertification, au thème « Eaux internationales » et aux modalités d’intervention aux côtés du secteur privé. Elle a également marqué le lancement d’une évaluation externe du FFEM.
LE COMITE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE (CST) Composé de neuf membres couvrant les trois thématiques du FFEM, le CST: • émet des recommandations au stade des fiches d'identification, • est associé au processus d'instruction et fait des observations au stade de l'engagement, le
cas échéant, • anime et effectue des travaux relatifs aux aspects scientifiques et techniques de
l'environnement mondial, • participe, avec le Secrétariat, aux initiatives visant à informer et sensibiliser les partenaires
français et internationaux sur les enjeux de l'environnement mondial. Le C.S.T. produit chaque année son rapport d'activités diffusé séparément.
LE SECRETARIAT DU FFEM • Le Secrétariat du FFEM est une structure légère, rattachée au Département des Politiques et
des Etudes de la Caisse Française de Développement. Ce Secrétariat est composé ainsi :
* un responsable de Secrétariat * un ingénieur "biodiversité" et "eaux internationales" * un ingénieur "effet de serre" et "couche d'ozone" * une attachée administrative placée auprès du responsable du Secrétariat et qui assure la
gestion administrative et financière du FFEM * deux secrétaires
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relatifs aux conventions (climat-biodiversité) et plus largement au développement durable (CDD par exemple).
La préparation de la 3ème Conférence des Parties à la Convention Cadre sur les changements climatiques (Kyoto, décembre 1997) a justifié un effort particulier sur ces dossiers, qui s’est ajouté à la fonction particulière relative à la Mise en Oeuvre Conjointe (MOC, cf supra). 3. Le suivi des mécanismes bilatéraux de financement de l'environnement global Cette fonction recouvre deux institutions : le FEM et le FM du Protocole de Montréal. Le suivi du FEM est une mission importante pour le Secrétariat du FFEM, qui se traduit par
le fait que le responsable est également membre suppléant du Conseil. Cette mission consiste à : • suivre les activités opérationnelles du FEM, le portefeuille du FEM et les discussions sur
ses instruments, ses compétences et son organisation ; • préparer avec le Trésor les réunions du Conseil et examiner les projets qui lui sont soumis.
La fonction de suivi opérationnel du FEM mériterait sans doute d'être renforcée. Elle se heurte cependant à une disponibilité insuffisante de la part du Secrétariat, liée à la charge de travail occasionnée par la mission première du FFEM. Le suivi du Fonds Multilatéral pour l’application du protocole de Montréal relatif à la protection de la couche d’ozone, s'effectue en association avec la Direction du Trésor et consiste principalement à préparer et à participer aux réunions du Comité Exécutif (2 à 4 par an) et à suivre ses activités opérationnelles.
37
ANNEXES
����
La Composante Biodiversité
La Composante Effet de serre
La composante Eaux Internationales
Stratégie d’intervention au titre des Eaux Internationales
Modalités d’intervention du FFEM vis-à-vis du secteur privé
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LA COMPOSANTE BIODIVERSITE
����
���� TYPOLOGIE GENERALE Les projets doivent porter sur des zones ayant des caractéristiques du type : � richement pourvues en espèces, � écosystèmes fragiles, � écologiquement diversifiées, � dotées d'espèces endémiques, � important réservoir de gènes et abriter des espèces apparentées à des espèces écologiquement
importantes, � exemple de gestion durable de la biodiversité d'un écosystème, � menacées de destruction, de dégradation ou de transformation, � visées (éventuellement par les espèces qu'elles abritent) par des traités, lois, conventions et
accords internationaux (RAMSAR, CITES, BONN...). Le FFEM doit pouvoir exercer un effet de levier et d'internalisation de la prise en compte de la biodiversité dans les politiques de développement. Il doit être capable, à terme, d'induire des modifications des stratégies de développement dans les pays concernés. Aussi, doit-il être lié aux projets de développement et favoriser les instructions simultanées. Le FFEM doit appuyer le financement d'actions agissant sur les causes directes et indirectes de perte de biodiversité. Toute stratégie d'action sur le thème de la biodiversité devra s'intégrer dans une réflexion transversale. Les composantes de la diversité biologique sont nombreuses (écosystèmes, espèces, gènes), ses bénéficiaires multiples et ses interactions avec les politiques de développement fortes. ���� TYPOLOGIE OPERATIONNELLE Trois grandes catégories de clés d'entrées peuvent être proposées : 1. Actions à effets directs sur la conservation de la biodiversité ♦ Délimitation, enregistrement, renforcement et extension des zones protégées. ♦ Mise en place de mécanismes de financement à long terme, pour la protection durable de la
diversité biologique. ♦ Elaboration de projets intégrés de conservation et de développement s'intégrant dans un
zonage de l'espace. ♦ Mise en place de formules de gestion participative des ressources naturelles. ♦ Adoption de techniques permettant de réaliser des inventaires rapides de biodiversité, des
évaluations rapides, des études d'impact et de définir des indicateurs de biodiversité. ♦ Appui à la formation du personnel chargé de la gestion des zones protégées.
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2. Actions agissant sur les facteurs directs ou indirects de perte de
biodiversité Elles devront contribuer à identifier et à favoriser la réalisation des conditions techniques,
économiques, sociales, sociologiques..... d'une gestion durable des milieux en agissant sur les politiques et sur les pratiques.
Ce type d'action devra être conduit à titre pilote en premier lieu dans les zones où les
activités humaines menacent directement un patrimoine de diversité biologique d'une importance significative.
Ces actions peuvent passer par une contribution au financement de techniques innovantes
ou de l'adoption d'un cadre institutionnel qui favorisent la prise en charge des coûts techniques supplémentaires de la conservation.
♦ Identification et analyse des principales causes (immédiates, intermédiaires et ultimes) de la
diminution de la diversité biologique et évaluation des mesures pouvant en maîtriser les effets.
♦ Application d'outils d'aide à la prise de décision; promotion de partenariats pour lutter contre les causes sous-jacentes; diffusion et partage systématiques de l'information.
♦ Investissements additionnels et assistance technique en vue de mettre en oeuvre des mesures correctives, telles que le renforcement des capacités, notamment par la valorisation des ressources humaines, la réforme de la politique socio-économique, l'instauration et le renforcement de systèmes juridiques, institutionnels et réglementaires;
Intégration de la conservation de la diversité biologique dans l'agriculture, la foresterie, la pêche, l'utilisation des espèces sauvages, des ressources en eau et le tourisme.
♦ Adoption de mesures novatrices, notamment d'incitations économiques, au service de la conservation et de l'utilisation durable de la diversité biologique.
3. Actions favorisant la valorisation durable de la biodiversité -
Apprentissage et retour des bénéfices au niveau local L'objectif de cette troisième catégorie d'actions est de renforcer la valeur économique de la
diversité biologique avec un bénéfice direct au niveau local afin de générer des fonds pour financer des actions de conservation, et de contribuer à justifier l'intérêt de la préservation et de l'utilisation rationnelle de la biodiversité à l'échelle locale.
♦ Intégration des objectifs de conservation et d'utilisation durable de la diversité biologique
dans les plans de gestion des sols et des ressources. ♦ Mise en place de cadres réglementaires et de systèmes d'incitations visant à réduire l'impact
des activités économiques sur les ressources naturelles. ♦ Promotion de l'accès aux techniques de gestion et d'utilisation durables des ressources de la
diversité biologique. ♦ Promotion de l'utilisation durable des produits forestiers autres que le bois, des espèces
sauvages et des produits de la diversité agrobiologique, notamment par l'élaboration et la mise en oeuvre de régimes d'exploitation et de commercialisation viables.
♦ Développement d'un écotourisme viable.
40
����
41
LA COMPOSANTE EFFET DE SERRE
���� ���� TYPOLOGIE DES PROJETS EFFET DE SERRE On distingue traditionnellement quatre types d'actions relevant de l'effet de serre: 1/ L'EFFICACITE ENERGETIQUE • dans la production/distribution (centrales moins émissives, diminution de pertes réseau...) • dans l'utilisation (Utilisation Rationnelle de l'Energie par secteurs : • Industrie, Transport, Habitat.) • par substitution d'énergie (Ex: substitution du gaz au charbon ) 2/ LES ENERGIES RENOUVELABLES Solaire, Hydraulique, Eolien, Biomasse, Biocarburants, Géothermie, Bioclimatisme... 3/ LA FORET ET LE BOIS-ENERGIE Maintien ou Développement (lutte contre la déforestation et contre la désertification) 4/ L'ELIMINATION DES DECHETS ORGANIQUES Domestiques (ordures ménagères) ou Industriels (certains déchets et effluents agroindustriels) Logique du point de vue de l'effet de serre (8), cette classification, peu opérationnelle, doit être complétée par une autre, établie par domaines d'application: Energie, Développement Rural, Développement Urbain, Transports...
(8) L'efficacité energétique permet la réduction des émissions des gaz à effet de serre; les énergies
renouvelables, leur moindre émission; la forêt, la séquestration du carbone ; l'élimination des déchets organiques, la réduction des émissions de méthane.
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���� TYPOLOGIE "EFFET DE SERRE" PAR DOMAINES D'APPLICA TION
1. ENERGIE (ELECTRICITE, GAZ NATUREL, HYDROCARBURE S,CHARBON) - Centrales "Plus propres" ou à "Energies Renouvelables" sur réseau - Cogénération sur réseau - Electrification rurale décentralisée (centres secondaires, villages) - Maîtrise de la Demande d'Electricité - MDE. - Valorisation du gaz naturel (en substitution d'énergie) 2. TRANSPORT - Amélioration de l'efficacité énergétique dans les flottes de transports - Substitutions modales des transports interurbains (rail/route par exemple) - Véhicules propres/Biocarburants 3. INDUSTRIE/MINES - Rationalisation des consommations énergétiques industrielles - Autoproduction efficace d'énergie 4. CONSTRUCTION/HABITAT - Gestion et utilisation rationnelle de l'énergie dans l'habitat et le tertiaire - Constructions climatiques (nouvelles ou par réhabilitation) - Matériaux économes en énergie (Ex: terre stabilisée) 5. DEVELOPPEMENT URBAIN - Traitement/élimination des ordures ménagères (métropoles, centres urbains) - Maîtrise des consommations énergétiques des communautés urbaines - Rationalisation des transports urbains - Equipements énergétiques des centres secondaires 6. DEVELOPPEMENT RURAL/FORESTERIE/BOIS ENERGIE - Désertification ➾Composante novatrice dans projets gestion de terroir ou de bassin versant ➾ Combustibles domestiques urbains - Foresterie ➾ Gestion durable de la ressource - Agroindustries ➾ Valorisation de déchets - Equipement rural ➾ Rationalisation de l'énergie dans les programmes d'hydraulique ➾ Motorisation biomasse 7. APPUI INSTITUTIONNEL / R&D / DIVERS - Renforcement des capacités locales - Aide à la planification/programmation - Recherche/développement appliqué (adaptations de technologies aux contextes des pays du Sud)
43
LA COMPOSANTE EAUX INTERNATIONALES
����
���� PRINCIPES D'ELIGIBILITE _____________________________ On entend par "eaux internationales", des eaux marines ou continentales auxquelles plusieurs nations peuvent avoir accès et dont les ressources sont utilisées conjointement. L'intégrité écologique de ces systèmes est menacée par des pollutions d'origines diverses des eaux douces et marines, par l'exploitation excessive, sans planification, ni coordination régionale, des différentes ressources qu'ils procurent et par la dégradation des habitats situés dans leur périphérie directe (dégradation des sols, déforestation...). Les objectifs des projets doivent selon ce principe conduire à : ➢ mettre en place le cadre régional institutionnel, législatif, technique.... permettant de gérer
et de conserver durablement les écosystèmes aquatiques et d'améliorer ainsi le bien-être des personnes qui utilisent leurs ressources ;
➢ dresser l'inventaire des sources de pollution, instaurer un contrôle de la pollution des
bassins internationaux ; ➢ élaborer des plans de gestion intégrant réduction de la pollution, planification de
l'utilisation des sols des bassins, de l'utilisation des ressources naturelles (hydrologique, halieutique...)
���� CARACTERISTIQUES DES INTERVENTIONS ATTENDUES Catégories : Une répartition en quatre catégories de projets peut être proposée. Elle est basée à la fois sur des activités types et des écosystèmes types : ���� Lutte contre les pollutions marines des eaux internationales à partir des bateaux et des
ports (déchets, émission d'huile, de pétrole, de diverses substances physiques ou chimiques, d'espèces invasives...).
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���� Gestion et Protection des zones côtières marines : Cette catégorie de projet doit contribuer à améliorer la gestion durable des côtes et des estuaires présentant un intérêt international remarquable. Ces zones correspondent souvent à des écosystèmes fragiles soumis à des pressions de développement considérables qui laissent place à de nombreuses externalités dans l'utilisation des ressources naturelles. Les appuis du FFEM doivent permettre de mettre en place les cadres institutionnels et techniques adéquats pour le développement de politiques sectorielles durables (pêche, tourisme, transport maritime, extraction de minerais.......). ���� Gestion des Eaux continentales L'accès aux eaux continentales et à leurs bassins est souvent incontrôlé et laisse apparaître de nombreuses externalités par la diversité des utilisateurs et de leurs modes d'utilisation du milieu (agriculteurs, éleveurs, industriels, touristes, pécheurs / eau potable, irrigation, ressources halieutiques, zones humides...). Les interventions du FFEM en faveur des bassins continentaux transfrontières peuvent donc être variées afin de répondre à chacun des aspects de cette problématique. Elles se feront néanmoins toujours en amont ou en complémentarité des projets de développement sectoriel (approche régionale, dispositifs institutionnels et techniques innovants, appui aux plans de gestion...).
���� Gestion des aquifères transfrontières Les réserves en eau des aquifères sont bien plus importantes que toutes celles représentées par les lacs et les rivières. Ils constituent donc, pour l'avenir, un potentiel considérable que l'on ne peut hypothéquer. Le FFEM doit pouvoir apporter son soutien aux initiatives contribuant au maintien de la quantité et de la qualité de ces aquifères par l'organisation des politiques d'utilisation des eaux et par la protection de ces aquifères vis-à-vis des pollutions extérieures.
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Fonds Français Pour l'Environnement Mondial
Le 10 avril 1997 Secrétariat du FFEM C. Crépin ________ 1997/DPE-FFEM/CC-VP n° 276
Note de propositions à l’attention du Comité de pilotage Objet : Stratégie d’intervention au titre des « Eaux Internationales » 1. Le Secrétariat et le Conseil Scientifique et Technique du FFEM constatent des
difficultés à identifier et à instruire des projets au titre des « Eaux Internationales ».
Ces difficultés ont été mises en évidence dans les rapports d’activités pour 1995 et 1996 et ont été discutées lors de la réunion d’échanges sur les Eaux Internationales qui s’est tenue le 07 avril 1997.
Ce thème n’a donné lieu qu’à trois projets dans le portefeuille actuel. En outre, très peu de propositions ont été présentées au Secrétariat depuis la création du FFEM. Sur le plan qualitatif, deux des trois projets en instruction (Jourdain et Lepse) peuvent également être considérés comme peu représentatifs, le premier parce qu’il s’inscrit dans un contexte diplomatique très particulier, le second parce qu’il concerne un thème relativement marginal par rapport à la problématique des Eaux Internationales. Plusieurs raisons peuvent être évoquées pour expliquer le bilan décevant : − Le FFEM a délibérément choisi en 1994 d’adopter des critères d’intervention plus restrictifs
que ceux du FEM. Les thèmes de « gestion intégrée des bassins versants » et « gestion des zones marines des petits Etats insulaires » ne font pas partie des priorités d’intervention du FFEM au titre des eaux internationales. Ils sont généralement plutôt abordés au titre de la biodiversité dans le portefeuille d’activités.
− Les projets Eaux Internationales présentent généralement des novations principalement
institutionnelles, stratégiques et politiques mais aussi techniques souvent importantes qui nécessitent un long travail de préparation et un appui pour la validation par les autorités nationales. La réunion de « conditions préalables » est souvent nécessaire pour finaliser une identification ou une faisabilité.
− Les préoccupations concernant la gestion des ressources s’inscrivent encore dans une
logique à rentabilité indirecte ou différée qui, au niveau des pays en développement et des bailleurs de fonds, n’est le plus souvent pas encore suffisamment appropriée. Le passage à une réflexion régionale représente généralement un niveau stratégique qui n’est pas toujours facile d’intégrer dans les approches nationales.
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− La coopération multinationale au-delà de l’expression d’une volonté politique commune doit
se traduire par des implications des pays dans des schémas d’actions comparables et parallèles. Elles nécessitent donc d’importantes concertations, soit du temps et des moyens.
− Les zones éligibles présentent souvent des enjeux stratégiques, politiques, voire de conflits ;
la circulation de l’information et la vision à moyen/long terme ont alors souvent peu l’opportunité de s’exprimer.
− Les émetteurs de projets ont, globalement, encore peu de moyens pour intervenir dans la
préparation de projets régionaux. Seul le Ministère de la Coopération dispose en effet d’outils de financements régionaux. L’instruction des projets doit donc souvent débuter à partir d’une seule dynamique nationale. L’instruction d’un projet FFEM passe alors par l’identification et l’instruction complète du volet régional.
2. Le Secrétariat formule donc des propositions pour améliorer le portefeuille de projets :
Il importe d’améliorer le bilan du FFEM au titre des Eaux Internationales. Ce secteur est en effet doublement porteur : − l’eau devient un thème majeur de l’aide au développement et de la protection de
l’environnement, − l’offre française est particulièrement développée et de qualité. Sans qu’il soit opportun de revoir à la hausse l’objectif sectoriel du FFEM (10 à 20 % des engagements pour les Eaux Internationales), il est indispensable de définir une véritable stratégie dans ce domaine afin d’améliorer le bilan qualitatif et quantitatif du FFEM. Le FFEM peut, sans remettre en cause ses critères techniques d’éligibilité, faire évoluer les modalités d’instruction et de mise en oeuvre des dossiers, de manière à faciliter la réalisation d’un portefeuille exemplaire de projets au titre des « Eaux Internationales ». Les principes suivants pourraient être adoptés : − Afin de tenir compte des efforts particuliers nécessaires à l’instruction de ce type de projets
et du peu de disponibilité des institutions-partenaires du FFEM, le montant des coûts de préparation pourraient être portés à 500 kF (au lieu de 300 kF actuellement).
− Les critères de novation et l’importance des coûts d’apprentissage à prendre en charge
pourraient justifier une augmentation de la part relative du FFEM dans le coût total d’un projet au-delà des 50 % fixés par le Comité de pilotage.
− Les difficultés à réunir, dans certains cas, les « conditions préalables » nécessaires pour faire
émerger d’emblée une dynamique régionale pourraient justifier un phasage dans la mise en oeuvre d’une initiative « Eaux Internationales » dans une région. La préparation d’un premier document de projet, validé par tous les pays concernés, correspondrait à une phase I, dont les moyens et l’ambition iraient bien au-delà d’une simple étape de préparation (cf. schéma d’instruction classique).
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− Les institutions-partenaires du FFEM devraient s’engager dans une stratégie offensive d’identification de projets éligibles. Les fonds d’identification, disponibles en particulier au sein du Ministère de la Coopération, pourraient être davantage mobilisés.
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3. Les projets bénéficiant de ces conditions « améliorées » devraient en revanche respecter quelques critères spécifiques :
− se situer dans des zones où l’utilisation des hydrosystèmes présente à court ou moyen terme
des risques importants de conflits ; − adapter les niveaux d’allocations des financements FFEM qui devront porter une attention
particulière à la richesse du pays bénéficiaire (les PMA devraient être davantage favorisés) ;
− justifier d’un lien fort avec des problématiques de développement ; − être capable d’exercer à terme un effet de levier et de catalyse ; − limiter la part d’investissement (sauf actions prioritaires) ; − valoriser l’offre et les compétences françaises.
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Fonds Français Pour l'Environnement Mondial
juillet 1997 Secrétariat du FFEM J. Calas
NOTE Objet : Modalités d’intervention du FFEM vis-à-vis du secteur privé Pour la première fois, le FFEM a été amené à examiner en avril 1997 deux propositions d’intervention soumises par PROPARCO, filiale du Groupe de la CFD spécialisée dans le financement des entreprises privées. Dans les deux cas, le bénéficiaire des financements est une entreprise commerciale et les autres financements sont à des conditions du marché ou proche du marché. Cette note vise à préciser les conditions et les modalités auxquelles un financement pour ce type de projet devra satisfaire. 1. Justification d’une contribution du FFEM a des projets du secteur privé Les projets du secteur privé ont par définition une rentabilité propre qui justifie un financement aux conditions du marché. Les raisons d’une contribution additionnelle et très concessionnelle du FFEM au financement de ce type de projet sont doubles: favoriser la mise en oeuvre de projets ayant un impact favorable sur l’environnement global; encourager et promouvoir la reproduction de projets représentant un enjeu stratégique pour l’environnement mondial. 1.1. La promotion des projets respectueux de l’environnement global Le FFEM cherche à promouvoir « des projets novateurs » répondant au respect de l’environnement global, quelque soit l’origine du financement de ces projets. Pour une entreprise privée, la mise en oeuvre d’innovations : ➤ implique un différentiel de coût et/ou de risque par rapport à des solutions localement plus
communes. ➤ peut correspondre à des projets ou des volets de projets non prioritaires dans ses choix
stratégiques. Dans des projets « privés », ces deux types de considérations peuvent expliquer qu’un projet moins respectueux de l’environnement global est préféré par l’entreprise.
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On désigne le différentiel entre un projet plus favorable à l’environnement global et celui qui correspond à une logique de « business as usual » par le terme « coût incrémental ». Vis-à-vis du secteur privé, l’intervention du FFEM consiste donc à améliorer la rentabilité des projets respectueux de l’environnement global en compensant une partie de leurs coûts incrémentaux. Mais l’existence d’un surcoût n’est pas une condition suffisante, il convient en effet que le projet soit aussi vecteur de diffusion de mécanismes innovants. 1.2. L’appui à la reproductibilité des projets favorables à l’environnement global
Au-delà du soutien à un projet (action sur le coût incrémental), le FFEM recherche des effets multiplicateurs. Il s’agit donc de promouvoir un type de projets et d’en faciliter la reproduction.
Le FFEM peut donc contribuer à la mise en oeuvre de projets rentables afin de valoriser leur reproductibilité dans des conditions de financement de marché. Dans tous les cas, le projet est l’objet central de la justification du financement par le FFEM (et pas l’entreprise privée qui n’est qu’opérateur). En outre, les projets privés doivent répondre aux conditions d’éligibilité habituelles, et en particulier : � présenter un surcoût imputable au respect de l’environnement global, � présenter un enjeu stratégique en terme de développement de procédés / techniques /
organisations permettant de rentabiliser les projets respectueux de l’environnement global. � Rappelons, pour ce second point, que le FFEM ne constitue pas un « guichet » de financement et que chaque projet fait l’objet d’un examen du Comité de Pilotage qui se prononce souverainement. 2. Les modalités de financement du FFEM 2.1. Les points d’application possibles des concours du FFEM Ces points d’applications sont fonction de la nature et de la configuration du projet. Deux cas de figure sont à distinguer :
2.1.1. Dans les cas où les surcoûts sont clairement identifiés au sein d’un projet
Les fonds du FFEM pourront financer une partie du montant des surcoûts du projet, en conservant une flexibilité sur les points d’affectation.
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Par souci de pragmatisme et de gestion financière transparente, le FFEM pourra donc affecter le montant global du surcoût à des « lots » financièrement identifiables. Exemple : Un concessionnaire privé est retenu pour la fourniture clé en main et l’exploitation d’une centrale électrique de 50 MW. Ce concessionnaire se retourne alors vers plusieurs constructeurs de centrales. Face aux différentes offres en concurrence, il peut choisir entre une centrale thermique tout à fait classique pour le pays, ou une centrale à cycle combinée d’un coût d’investissement plus élevé mais émettant moins de gaz à effet de serre (et qui serait la première installée dans la sous-région). Il est possible de chiffrer la différence de coût de la centrale à cycle combiné vis-à-vis de la centrale thermique classique. Par contre, il est difficile d’obtenir des contreparties supplémentaires à l’intervention du FFEM, car si le cadre de mise en oeuvre est trop contraignant, le concessionnaire peut préférer une solution à moindre coût et plus simple.
2.1.2. Dans les cas où les surcoûts sont moins identifiés, mais où l’enjeu
stratégique est essentiel
Dans ces cas, les points d’affectation des fonds du FFEM sont nécessairement moins clairs, mais ceci est compensé par des contreparties fortes en termes d’information (suivi-évaluation, diffusion d’expérience, formation, engagement à reproduire l’expérience) à négocier au cas par cas. Les contreparties feront l’objet d’une annexe à la convention de financement et constitueront des engagements particuliers du bénéficiaire du concours. En général, le financement du FFEM porte, en tout ou partie, sur des composantes additionnelles, c’est-à-dire des actions que l’entreprise n’aurait pas menées sans ce financement.
Exemple: Un joint venture entre un constructeur spécialisé de centrales charbon-bagasse et l’une des plus grosses sucreries projette d’installer une centrale électrique de 2 x 30 MW. Le projet a sa propre rentabilité financière et il se fera avec ou sans le concours du FFEM. En effet, le choix de la technique ne se pose pas pour les investisseurs car le constructeur cherche à développer sa technologie et le sucrier va valoriser ses productions de bagasses actuellement sous utilisés. La vulgarisation des nouvelles techniques mises au point par le constructeur est un enjeu majeur pour la rentabilisation d’une centrale charbon-bagasse et son développement dans le cadre d’une économie de marché. Le FFEM cherche donc à négocier un droit de suivi/évaluation contre une contribution très concessionnelle. La question de la diffusion d’informations techniques, qui relèvent du savoir-faire et de la propriété de l’entreprise, devra également être examinée.
2.2. Le choix du bénéficiaire des fonds Le choix du bénéficiaire des fonds doit répondre avant tout à une préoccupation d’efficacité. En fonction de la nature du projet, de la qualité des partenaires (publics et privés) et des points d’application du financement du FFEM, le bénéficiaire de la subvention pourra être : • Le gouvernement du pays dans lequel se situe le projet (qui rétrocède tout ou partie des
fonds à l’entrepreneur privé), • L’entreprise qui est l’opérateur du projet,
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• Une collectivité, ou une association, ou tout organisme tiers ayant à la fois la capacité de mise en oeuvre suffisante et un intérêt à agir conforme à l’intérêt du FFEM.
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Il est donc proposé : � que le bénéficiaire direct du concours soit déterminé au cas par cas, selon un critère
d’efficacité et en fonction des recommandations qui résultent de l’évaluation du projet ; � que dans tous les cas, le gouvernement du pays soit officiellement informé de cette
intervention et qu’il donne son agrément, conformément au règlement intérieur du FFEM. 3. Précautions générales recommandées 3.1. Neutralité commerciale Dans ce but, le secrétariat vérifiera auprès des services concernés (Poste d’expansion économique, agence CFD,...), que localement: • il n’y a pas d’autre projet concurrent présenté par un entrepreneur français, • il n’y a pas de risque de déstabilisation des intérêts français dans le secteur. 3.2. Transparence Dans l’instruction du projet, le Secrétariat du FFEM s’attachera à recueillir l’avis d’experts indépendants pour conforter son évaluation. Cet avis permettra en particulier de préciser les points d’affectation de la subvention FFEM, ainsi que les engagements à demander aux bénéficiaires en contrepartie de cette subvention. 4. Les orientations de politique générale proposées Il est proposé que dans ces interventions vis-à-vis du secteur privé, s’appliquent les orientations générales données au FFEM, et notamment que : • le poids du FFEM reste marginal dans le montage financier (inférieur à 15 % du montant
total pour le secteur privé) ; • le FFEM privilégie les pays africains, ce qui est d’autant plus cohérent que les
investissements privés y sont peu développés.
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