roch-olivier maistre, | samedi 26 février
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Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Samedi 26 février Ensemble Orchestral de Paris | AccentusJoseph Swensen | June Anderson
Dans le cadre du cycle Le rêve américain
Du 16 février au 2 mars
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
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Cycle Le rêve américain
MERCREDI 16 FÉVRIER – 20H
Le Panthéon des héros américains
The Boston CamerataAnne Azéma, mezzo-soprano, directionLydia Brotherton, sopranoTimothy Leigh Evans, ténorDonald Wilkinson, barytonJoel Frederiksen, basse, guitareJesse Lepkof, lûte, guitareRobert Mealy, violonCécile Laye, dance caller
JEUDI 17 FÉVRIER – 20H
Ciné-concertSuperman Ciné-mix
Julien Lourau, saxophone, piano Fender RhodesJef Sharel, programmation électronique et bruitagesDj Oil, platines, programmation électroniqueKarl The Voice, voixFred Ladoué, théâtre d’objets ilmés et VJingBruno Corsini, lumières
DIMANCHE 20 FÉVRIER – 16H30
Ciné-concert
Charles ChaplinL’Émigrant – musique de Carl DavisLa Ruée vers l’or – musique de Charles Chaplin
Orchestre National d’Île-de-FranceCarl Davis, direction
MARDI 1ER MARS – 20H
Pionniers américains
George PerleQuintette à vent n° 1John CageMusic for Wind instrumentsGeorge CrumbEleven Echoes of AutumnHenry CowellThe BansheeThe Tides of ManaunaunTiger Charles IvesTrio pour violon, violoncelle et piano
Solistes de l’Ensemble intercontemporain
MERCREDI 2 MARS – 20H
Eldorado
Spectacle conçu et réalisé par Dominique LemonnierTranscriptions d’ Alexandre Desplat et Nicolas Charron
Musiques de Ry Cooder, Miles Davis, Alexandre Desplat, Duke Ellington, Philip Glass, Jerry Goldsmith, Jonny Greenwood, Bernard Herrmann, Ennio Morricone, Alex North
Film de Dominique Gonzalez-Foerster et Ange Leccia
Traic QuintetDominique Lemonnier, violonDavid Braccini, violonEstelle Villotte, altoRaphaël Perraud, violoncelleIgor Boranian, contrebasse
JEUDI 24 FÉVRIER – 20H
Les Américains – A Dream Ballad
Spectacle musical, visuel et scénographique d’Hervé Tougeron et Catherine Verhelst
Ensemble SkênêAkié Kakéhi, mezzo-sopranoGeofrey Carey, comédienCatherine Verhelst, piano, voixBertrand Aimar, violonGuillaume Antonini, violonAlphonse Dervieux, altoJean-Lou Loger, violoncelle
VENDREDI 25 FÉVRIER – 20H
John Adams Chamber SymphonyBen Hackbarth Crumbling Walls and Wandering Rocks (création française)Steve Reich Tehillim
Ensemble intercontemporainSynergy VocalsFrançois-Xavier Roth, direction
SAMEDI 26 FÉVRIER 20H
Philip Glass EchorusAaron CoplandOld American Songs (extraits)Charles IvesSymphony n° 3 « The Camp Meeting »Samuel Barber Agnus DeiAaron CoplandThe Promise of Living Samuel BarberKnoxville: Summer of 1915Leonard BernsteinDream With Me
Ensemble Orchestral de ParisAccentusJoseph Swensen, violon et directionDeborah Nemtanu, violonJune Anderson, soprano
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Cycle Le rêve américain
Où se trouve le rêve américain dans la musique ? Si certains compositeurs sont autodidactes, d’autres
ont bénéicié d’une formation imprégnée de la musique savante européenne. Certains ont cultivé une
conception identitaire, d’autres ont cherché en Asie ou en Afrique la validation de leurs idées. Dans les
années trente-quarante, pour un qui embrasse le romantisme lyrique, un autre puise dans le folklore, et
les deux sont très loin de l’expérimentalisme radical de la même période. Certains styles leurissent dans
l’académie, d’autres sont issus des ensembles anti-establishment. Enin, pour beaucoup, rester ancré dans
la tradition implique de naviguer entre de multiples traditions.
Le programme de l’Ensemble intercontemporain du 25 février relète ces contradictions. Dans les années
soixante, Steve Reich participe au mouvement minimaliste. Fuyant l’université où régnait alors la musique
sérielle, il recherche une musique fondée sur la répétition et la consonance. Ses références sont le jazz
modal, la musique indienne et africaine. Mais avec Tehillim (« psaumes » en hébreu), Reich dit revenir à une
conception plus liée à la tradition occidentale. Si l’emploi de canons et d’imitation rappelle ses premières
pièces, la répétition concerne des mélodies entières, et les rythmes et les phrasés sont déterminés par le texte.
La Chamber Symphony de John Adams est également en rupture avec son passé. Alors que ses
compositions précédentes sont caractérisées par un mouvement lent de blocs harmoniques, la Chamber
Symphony est polyphonique, dissonante et complexe. Le point de départ étant l’improbable mise en
relation de la musique de Schönberg et celle des dessins animés des années cinquante, cette pièce est
une sorte de retour irrévérent aux traditions d’écriture occidentale. Crumbling Walls and Wandering Rocks,
de Ben Hackbarth, serait peut-être le prolongement sans ironie de ce « retour ». Né dans l’Arizona mais
travaillant à l’Ircam, Hackbarth prend « pour point de départ les timbres, propriétés et gestes associés aux
instruments acoustiques occidentaux ». Crumbling Walls and Wandering Rocks s’inspire du parcours des
personnages au dixième épisode d’Ulysses de Joyce.
Dans le programme de l’Ensemble Orchestral de Paris et Accentus, le 26 février, on trouve ceux qui
cherchent à rendre le modernisme accessible. Alors que le succès de Copland allie technique moderniste
avec matériau folklorique, le langage de Barber est lyrique, décrié par la critique comme anachronique.
Les deux ont créé des icônes culturelles incontestables : les Old American Songs sont chantés dans tous les
lycées et l’Agnus Dei, tiré du célèbre Adagio pour cordes, s’est imposé comme synonyme de deuil national.
L’œuvre de James Agee aussi lie les deux compositeurs : The Tender Land de Copland est imaginé à partir
de son texte sur la vie des pauvres dans le sud des États-Unis pendant la dépression ; Knoxville: Summer
of 1915 évoque la simplicité de la vie d’antan. Charles Ives, dans sa Troisième Symphonie, s’inscrit dans
la tradition des nationalistes romantiques européens. C’est là le paradoxe de Ives : tiraillé entre le désir
d’être apprécié et l’envie de s’exprimer avec un nouveau langage, le compositeur était tout à fait à l’aise
dans les divers styles, savants et populaires, de son époque. Glass et Bernstein font preuve de cette même
recherche de pertinence : où le pur style Broadway de Dream With Me montre la facilité avec laquelle
Bernstein épousait les diférents mondes musicaux, l’Echorus de Glass, avec son style répétitif et l’emploi
de l’harmonie tonale, ainsi que la superposition de la poésie d’Allen Ginsberg, est exemplaire de son style
proche de la musique populaire.
5
DU MERCREDI 16 FÉVRIER AU MERCREDI 2 MARS
Héritiers de la démocratie, les expérimentalistes tiennent une place privilégiée dans le rêve américain.
Cage n’a pas d’oreille pour l’harmonie, mais il impressionne Schönberg comme « un inventeur…
de génie ». Sans éducation systématique, c’est Cowell qui pensera à jouer à l’intérieur du piano. The Tides
of Manaunaun (1917), The Banshee (1925), Tiger (1930) sont des précurseurs importants d’une nouvelle
esthétique sonore. En revanche, la Music for Wind Instruments de Cage, écrite juste après ses cours avec
Schönberg, porte les traces d’une tentative de s’inscrire dans l’héritage du maître viennois. George Perle
et George Crumb sont à l’opposé de Cage et Cowell. Parmi les premiers à écrire sur la technique sérielle en
Amérique, Perle était un spécialiste de la musique de Berg. Universitaire reconnu, on aura presque négligé
qu’il était compositeur de grand talent. Bien que portant la marque du dodécaphonisme, sa musique reste
ancrée dans une gestuelle de musique tonale et un emploi du rythme lié à la danse. Crumb, en revanche,
a forgé un langage musical personnel hors de tout système, fondé sur une dramaturgie musicale.
Il a su faire face à l’avant-gardisme « académique » de l’intérieur, pendant les années précisément où
Reich, Glass et Adams ont dû fuir l’académie. Sa musique fait appel aux timbres et langues d’ailleurs,
en renouant avec l’aspect rituel de l’art.
Y a-t-il un il conducteur parmi autant de destinées diverses ? Et si le rêve américain n’était inalement
qu’une recherche permanente d’un ailleurs, dans le temps ou dans l’espace ?
Evan Rothstein
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SAMEDI 26 FÉVRIER – 20H
Salle des concerts
Philip Glass
Echorus – Joseph Swensen, Deborah Nemtanu, violons solos
Aaron Copland
Old American Songs – extraits
The Dodger (Campaign song) – Accentus
Long Time Ago (Ballad) – June Anderson, soprano
Simple Gifts (Shaker Song) – Accentus
I Bought Me a Cat (Children’s song) – June Anderson, soprano
The Golden Willow Tree (Anglo-American ballad) – Accentus
The Little Horses (Lullaby) – June Anderson, soprano
Ching-A-Ring Chaw (Minstrel song) – Accentus
At the River (hymn tune) – June Anderson, soprano
Charles Ives
Symphony n° 3 « The Camp Meeting »
Old Folks Gatherin’. Andante maestoso
Children’s Day. Allegro
Communion. Largo
entracte
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Samuel Barber
Agnus dei – transcription pour chœur mixte du deuxième mouvement (Adagio) du Quatuor à cordes op. 11
Aaron Copland
The Promise of Living – extrait de The Tender Land
Samuel Barber
Knoxville: Summer of 1915
Leonard Bernstein
Dream With Me – extrait de Peter Pan
Ensemble Orchestral de Paris
Accentus
Joseph Swensen, violon et direction
Deborah Nemtanu, violon
June Anderson, soprano
Coproduction Cité de la musique, Ensemble Orchestral de Paris et Accentus.
Fin du concert vers 22h.
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Philip Glass (né en 1937)
Echorus, pour deux violons et orchestre à cordes
Date de composition : 1995.
Éditeur : Dunvagen Music Publishers.
Durée : environ 7 minutes.
Echorus (dérivé du mot écho) fut composé durant l’hiver 1994-1995 pour Edna Michell et Yehudi
Menuhin, qui avaient déjà passé commande d’une pièce (Duet, 1993) à Steve Reich, un autre chef
de ile du courant répétitif. Echorus, qui se présente comme une chaconne, adopte le schéma
formel A-B-A. Selon le compositeur, les deux solistes jouent soit la chaconne soit des parties
mélodiques suggérées par la structure harmonique. La musique est inspirée par des pensées de
compassion et veut évoquer des sentiments de sérénité et de paix.
Aaron Copland (1900-1990)
Old American Songs, pour chœur, soprano et orchestre – extraits
The Dodger (Campaign song)
Long Time Ago (Ballad)
Simple Gifts (Shaker Song)
I Bought Me a Cat (Children’s song)
The Golden Willow Tree (Anglo-American ballad)
The Little Horses (Lullaby)
Ching-A-Ring Chaw (Minstrel song)
At the River (hymn tune)
Date de composition : 1950, 1954 pour l’orchestration (Livre I) ; 1952, 1957 pour l’orchestration (Livre II).
Création de la version originale du Livre I : Peter Pears (ténor), Benjamin Britten (piano), Aldeburg Festival, 17 juin 1950.
Création de la version originale du Livre II : Willliam Warield (baryton), Aaron Copland (piano), Ipswich, MA, 24 juillet 1953.
Éditeur : Boosey & Hawkes.
Durée : environ 20 minutes.
Durant l’hiver 1950, alors qu’il composait les mélodies sur des poèmes d’Emily Dickinson, Copland
abandonna pour quelque temps le domaine de la musique sérieuse pour explorer celui de la
musique populaire en arrangeant cinq songs. Le recueil pour voix et piano connut un tel succès
qu’il décida en 1952 de mettre en musique cinq autres mélodies. Par la suite, il transcrivit ses Old
American Songs pour voix et orchestre et laissa à Irving Fine et à d’autres le soin de les adapter
pour chœur avec piano ou avec orchestre.
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Les deux recueils témoignent d’un souci du compositeur de varier les genres. On peut cependant
les classer en trois catégories. La première rassemble des songs d’inspiration religieuse. « Simple
Gifts » est un shaker song dont la mélodie presque austère est sobrement accompagnée en
accords. Copland incorporera plus tard cette mélodie dans son ballet Appalachian Spring. « At the
River » est un hymne gospel.
La seconde catégorie comprend des pièces provenant de spectacles populaires. « Ching-A-Ring
Chaw », qui clôt le second recueil, est aussi un minstrel song qui joue avec humour sur les phonèmes
tout en imitant les sons du banjo. « Long Time Ago » est une ballade d’une douceur mélancolique.
La troisième catégorie rassemble des mélodies folkloriques. Le children’s song « I Bought Me a
Cat » est une chanson par accumulation pleine d’humour qui nous fait entendre tout un éventail
de cris d’animaux. « The Golden Willow Tree » est une ballade anglo-américaine tandis que « The
Dodger » est un chant satirique composé durant la campagne présidentielle de Stephen Grover
Cleveland.
Charles Ives (1874-1954)
Symphonie n° 3 « The Camp Meeting » S. 3 (K. 1A3), pour orchestre de chambre
Old Folks Gatherin’. Andante maestoso
Children’s Day. Allegro
Communion. Largo
Date de composition : 1904.
Création : le 5 avril 1946 à New York par le New York Little Symphony Orchestra, direction Lou Harrison.
Éditeur : Associated Music Publishers.
Durée : environ 18 minutes.
À la diférence des deux précédentes, la Troisième Symphonie, dont le matériau musical provient
de pièces plus anciennes pour orgue, se caractérise par une formation instrumentale réduite, une
texture sonore légère et plus contrapuntique. Le titre « The Camp Meeting » fait référence aux
grands rassemblements en plein air auxquels le jeune Ives avait assisté en compagnie de son père
dans son enfance et au cours desquels des chants religieux étaient entonnés avec ferveur par les
idèles. L’œuvre fut surnommée « Symphonie des hymnes » car ses trois mouvements sont parcourus
par plusieurs hymnes parmi les plus célèbres de la tradition américaine. Le premier mouvement,
« Old Folks Gatherin’ » (Assemblée de vieilles gens), semble, par son écriture polyphonique avec
entrées canoniques, se souvenir de la musique de Bach. Le second mouvement, « Children’s Day »
(Jour des enfants), à la rythmique souple et ciselée, évoque un déilé. Le troisième, « Communion »,
aux accents mahlériens et brucknériens, superpose d’une façon très ingénieuse divers fragments
d’hymnes dans une écriture harmonique riche. La Troisième Symphonie fut la première symphonie
de Ives à être exécutée intégralement en public en 1946, année où elle obtint le Prix Pulitzer.
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Samuel Barber (1910-1981)
Agnus Dei, pour chœur mixte (1967) – transcription du deuxième mouvement (Adagio) du Quatuor à cordes op. 11
Date de composition : 1936.
Création de la version pour quatuor : le 14 décembre 1936 à Rome par le Quatuor Pro Arte.
Éditeur : Schirmer.
Durée : environ 9 minutes.
Dès la création de son Quatuor à cordes, en 1936, Barber avait pris conscience de l’extraordinaire
impact émotionnel de l’Adagio. Il le transcrivit pour orchestre à cordes et l’envoya à Toscanini
qui, impressionné, accepta d’en assurer la création mondiale à New York avec le NBC Symphony
Orchestra le 5 novembre 1938. Cette œuvre, écrite dans un langage tonal, suscita une vive
polémique dont se it alors écho le New York Times. Elle opposait les tenants de la tradition
mélodiste et tonale à des membres de l’avant-garde qui jugeaient l’œuvre de Barber réactionnaire.
La popularité de l’Adagio ne devait pourtant pas cesser de croître, amenant Barber à le transcrire
pour chœur en 1967.
Aaron Copland
The Promise of Living, pour chœur et orchestre – extrait de The Tender Land, opéra en deux actes sur un livret
d’Horace Everett (pseudonyme pour Erik Johns)
Date de composition : 1952-1954, révisé en 1955.
Création : le 1er avril 1954, à New York, par le New York City Opera, direction Thomas Schippers, mise en scène Jerome
Robbins, avec Rosemarie Carlos (Laurie Moss), Jon Crain (Martin), Norman Treigle (Grandpa Moss), Jean Handzlik
(Ma Moss), Michael Pollock (Mr. Splinters).
Éditeur : Boosey & Hawkes.
Durée : environ 5 minutes.
The Tender Land témoigne du nouvel intérêt des compositeurs américains pour l’opéra après
la Seconde Guerre mondiale. Au début de 1952, Copland accepta une commande de la League
of Composers pour écrire un opéra destiné à la télévision. Il s’inspira d’un essai de James Agee,
Let Us Now Praise Famous Men, sur des métayers dans le Sud profond des États-Unis, paru d’abord
en 1936 dans Fortune Magazine, accompagné de photos de Walter Evans prises pendant la Grande
Dépression. Copland fut touché par l’émouvante humanité avec laquelle les deux hommes
avaient abordé le sujet de la pauvreté dans le monde rural. The Tender Land raconte l’histoire
d’une jeune ille d’une famille de fermiers qui, le jour de la fête célébrant la in de ses études
au lycée, est séduite puis abandonnée par un vagabond et décide de quitter le nid familial pour
afronter seule son destin. Les producteurs de télévision rejetèrent inalement l’opéra qui fut créé
avec quelques remaniements en 1954 au New York City Opera avec, au même programme, l’opéra
de Menotti Amahl and The Night Visitors.
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Samuel Barber
Knoxville: Summer of 1915 op. 24
Date de composition : 1947.
Commande : Eleanor Steber.
Création de la version originale : le 9 avril 1948 à Boston par Eleanor Steber (soprano) et le Boston Symphony Orchestra,
direction Serge Koussevitzky.
Éditeur : Schirmer
Durée : environ 16 minutes.
Le texte de Knoxville: Summer of 1915 provient d’un poème en prose nostalgique et
autobiographique écrit par James Agee en 1935, mais publié seulement en 1938 avant d’être
inclus comme prologue dans le roman A Death in the Family. Samuel Barber mit en musique
le dernier tiers du poème qui, à travers les yeux d’un enfant, peint un tableau idyllique de la
ville natale de l’auteur par une paisible soirée d’été passée en famille. Le texte se referme sur
l’interrogation angoissée de l’enfant sur sa place dans l’univers. Barber parvient à rendre le style
spontané, quasi improvisé d’Agee dans cette pièce sensible, bucolique et luxuriante qu’il appelait
sa « rhapsodie lyrique ». En 1949, il révisa la partition pour orchestre de chambre et voix en
réduisant les bois à un par pupitre et en supprimant les timbales. La création de cette version
eut lieu le 1er avril 1950 à Dumbarton Oaks, Washington DC.
Leonard Bernstein (1918-1990)
Dream With Me, pour soprano et orchestre – extrait de la comédie musicale Peter Pan
Date de composition : 1950.
Éditeur : Boosey & Hawkes
Durée : environ 4 minutes.
Bernstein écrivit la partition de la comédie musicale Peter Pan pour une production de Broadway
qui devait connaître un franc succès avec pas moins de 321 représentations. L’œuvre fut
cependant éclipsée par au moins deux réalisations sur le même sujet : la comédie musicale et le
ilm du même nom, respectivement de Jerome Robbins et de Walt Disney. Pourtant, Bernstein
garda toujours une grande afection pour cette œuvre dont certains morceaux sont devenus
célèbres. L’air « Dream with me », qui avait été coupé lors de la création, ne fut créé qu’en 1975 lors
de la revue dirigée par le compositeur. Il est aujourd’hui, avec « Build My House » et « Who Am I? »,
une des pièces maîtresses du songbook de Bernstein.
Max Noubel
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Aaron Copland
Old American Songs
The Dodger
Yes the candidate’s a dodger,
Yes a well-known dodger.
Yes the candidate’s a dodger,
Yes and I’m a dodger too.
He’ll meet you and treat you,
And ask you for your vote.
But look out boys,
He’s a-dodgin’ for your vote.
Yes we’re all dodgin’
A-dodgin’, dodgin’, dodgin’.
Yes we’re all dodgin’
Out away through the world.
Yes the preacher he’s a dodger,
Yes a well-known dodger.
Yes the preacher he’s a dodger,
Yes and I’m a dodger too.
He’ll preach you a gospel,
And tell you of your crimes.
But look out boys,
He’s a-dodgin’ for your dimes.
Yes we’re all dodgin’, etc.
Yes the lover he’s a dodger,
Yes a well-known dodger.
Yes the lover he’s a dodger,
Yes and I’m a dodger too.
He’ll hug you and kiss you,
And call you his bride,
But look out girls,
He’s a-tellin’ you a lie.
Yes we’re all dodgin’, etc.
Et oui, le candidat est un roublard,
Oui, un roublard bien connu.
Et oui, le candidat est un roublard,
C’est un fait et j’en suis un aussi.
Il viendra à vous et vous couvrira de présents,
Puis il demandera votre voix.
Mais prenez garde Messieurs,
C’est votre voix qu’il convoite.
Et oui, nous rusons tous,
Rusons, rusons tous
Et oui, nous rusons tous,
Pour nous frayer notre chemin dans le monde.
Et oui, le pasteur est un roublard,
Oui, un roublard bien connu.
Et oui, le pasteur est un roublard,
C’est un fait et j’en suis un aussi.
Il vous prêchera l’Évangile,
Et vous parlera de vos pêchers.
Mais prenez garde Messieurs,
Ce sont vos sous qu’il convoite.
Et oui, nous rusons tous, etc.
Et oui, l’amant est un roublard,
Oui, un roublard bien connu.
Et oui, l’amant est un roublard,
C’est un fait et j’en suis un aussi.
Il vous prendra dans ses bras et vous embrassera,
Il vous appellera sa promise,
Mais prenez garde Damoiselles,
Tout ceci n’est que mensonge.
Et oui, nous rusons tous, etc.
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Long Time Ago
On the lake where droop’d the willow
Long time ago,
Where the rock threw back the billow
Brighter than snow.
Dwelt a maid beloved and cherish’d
By high and low,
But with autumn leaf she perished
Long time ago.
Rock and tree and lowing water
Long time ago,
Bird and bee and blossom taught her
Love’s spell to know.
While to my fond words she listen’d
Murmuring low,
Tenderly her blue eyes glisten’d
Long time ago.
Simple Gifts
‘Tis the gift to be simple, ‘tis the gift to be free,
‘Tis the gift to come down where we ought to be,
And when we ind ourselves in the place just right,
‘Twill be in the valley of love and delight.
When true simplicity is gain’d,
To bow and to bend we shan’t be asham’d,
To turn, turn will be our delight,
‘Till by turning, turning we come round right.
Au bord du lac où se courbait le saule,
Il y a fort longtemps,
Là où le rocher repoussait les lots
Plus éclatants que la neige,
Vivait une jeune ille aimée et chérie,
De tous.
Mais l’automne venu elle s’est éteinte avec les
feuilles,
Il y a fort longtemps.
Le rocher, l’arbre et l’eau écumante
Il y a fort longtemps,
Ainsi que l’oiseau, l’abeille et les leurs lui
Enseignèrent les charmes de l’amour.
Alors qu’elle écoutait mes mots doux,
Murmurés à voix basse,
Ses yeux bleus brillaient tendrement,
Il y a fort longtemps.
C’est le don d’être simple, le don d’être libre,
Le don d’arriver là où l’on doit,
Et lorsque nous aurons trouvé notre juste place,
Nous aurons alors atteint la vallée de l’amour et de la joie.
Lorsque nous aurons atteint la simplicité ultime,
Nous n’aurons plus honte de nous incliner et nous courber,
Nous tournerons, tournerons avec joie,
Et c’est en tournant, tournant que nous trouverons le
juste chemin.
14
I Bought Me a Cat
I bought me a cat, my cat pleased me,
I fed my cat under yonder tree.
My cat says iddle eye fee.
I bought me a duck, my duck pleased me,
I fed my duck under yonder tree.
My duck says, “Quaa, quaa”,
My cat says iddle eye fee.
I bought me a goose, my goose pleased me,
I fed my goose under yonder tree.
My goose says, “Quaw, quaw”,
My duck says, “Quaa, quaa”,
My cat says iddle eye fee.
I bought me a hen, my hen pleased me.
I fed my hen under yonder tree.
My hen says, “Shimmy shack, shimmy shack”,
My goose says, “Quaw, quaw”,
My duck says, “Quaa, quaa”,
My cat says iddle eye fee.
I bought me a pig, my pig pleased me.
I fed my pig under yonder tree.
My pig says, “Grifey, grifey”.
My hen says, “Shimmy shack, shimmy shack”,
My goose says, “Quaw, quaw”,
My duck says, “Quaa, quaa”,
My cat says iddle eye fee.
I bought me a cow, my cow pleased me.
I fed my cow under yonder tree.
My cow says “Baw, baw”,
My pig says, “Grifey, grifey”.
My hen says, “Shimmy shack, shimmy shack”,
My goose says, “Quaw, quaw”,
My duck says, “Quaa, quaa”,
My cat says iddle eye fee.
I bought me a horse, my horse pleased me.
I fed my horse under yonder tree.
My horse says, “Neigh, neigh”,
My cow says “Baw, baw”,
My pig says, “Grifey, grifey”.
My hen says, “Shimmy shack, shimmy shack”,
Je me suis acheté un chat. Il m’a plu.
J’ai nourri mon chat sous l’arbre, là-bas.
Mon chat dit « Tralala-lalère ».
Je me suis acheté un canard. Il m’a plu.
J’ai nourri mon canard sous l’arbre, là-bas.
Mon canard dit, « Coin-coin »,
Mon chat dit, « Tralala-lalère »
Je me suis acheté une oie. Elle m’a plu.
J’ai nourri mon oie sous l’arbre, là-bas.
Mon oie dit, « Couac-couac »,
Mon canard dit, « Coin-coin »
Mon chat dit, « Tralala-lalère ».
Je me suis acheté une poule. Elle m’a plu.
J’ai nourri ma poule sous l’arbre, là-bas.
Ma poule dit « Cot-cot, cot-cot »,
Mon oie dit, « Couac-couac »,
Mon canard dit, « Coin-coin »,
Mon chat dit, « Tralala-lalère ».
Je me suis acheté un cochon. Il m’a plu.
J’ai nourri mon cochon sous l’arbre, là-bas.
Mon porc dit, « Groin-groin »,
Ma poule dit, « Cot-cot »,
Mon oie dit, « Couac-couac »,
Mon canard dit, « Coin-coin »,
Mon chat dit, « Tralala-lalère ».
Je me suis acheté une vache. Elle m’a plu.
J’ai nourri ma vache sous l’arbre, là-bas.
Ma vache dit, « Meuh-meuh »,
Mon cochon dit, « Groin-groin »,
Ma poule dit, « Cot-cot »,
Mon oie dit, « Couac-couac »,
Mon canard dit, « Coin-coin »,
Mon chat dit, « tralala-lalère ».
Je me suis acheté un cheval. Il m’a plu.
J’ai nourri mon cheval sous l’arbre, là-bas.
Mon cheval dit, « Ihaa-ihaa »,
Ma vache dit, « Meuh-meuh »,
Mon cochon dit, « Groin-groin »,
Ma poule dit, « Cot-cot »,
15
My goose says, “Quaw, quaw”,
My duck says, “Quaa, quaa”,
My cat says iddle eye fee.
I bought me a wife, my wife pleased me.
I fed my wife under yonder tree.
My wife says, “Honey, honey”,
My horse says “Neigh, neigh”.
My cow says “Baw, baw”,
My pig says, “Grifey, grifey”.
My hen says, “Shimmy shack, shimmy shack”,
My goose says, “Quaw, quaw”,
My duck says, “Quaa, quaa”,
My cat says iddle eye fee.
The Golden Willow Tree
There was a little ship in South Amerikee,
Crying O the land that lies so low,
There was a little ship in South Amerikee,
She went by the name of the Golden Willow Tree,
As she sailed in the lowland lonesome low
As she sailed in the lowland so low.
We hadn’t been a sailin’ more than two weeks or three,
Till we came in sight of the British Roverie,
As she sailed in the lowland lonesome low,
As she sailed in the lowland so low.
Up stepped a little carpenter boy, Says
“What will you give me for the ship that I’ll destroy?”
“I’ll give you gold or I’ll give thee,
The fairest of my daughters as she sails upon the sea,
If you’ll sink ‘em in the lowland lonesome low,
If you’ll sink ‘em in the land that lies so low.”
He turned upon his back and away swum he
He swum ‘till he came to the British Roverie,
He had a little instrument itted for his use,
He bored nine holes and he bored them all at once.
He turned upon his breast and back swum he
He swum ‘till he came to the Golden Willow Tree.
Mon oie dit, « Couac-Couac »,
Mon canard dit, « Coin-coin »,
Mon chat dit, « Tralala-lalère ».
Je me suis acheté une femme. Elle m’a plu.
J’ai nourri ma femme sous l’arbre, là-bas.
Ma femme dit, « Mon amour, mon amour »,
Mon cheval dit, « Ihaa-Ihaa »,
Ma vache dit, « Meuh-meuh »,
Mon cochon dit, « Groin-groin »,
Ma poule dit, « Cot-cot »,
Mon oie dit, « Couac-couac »,
Mon canard dit, « Coin-coin »,
Mon chat dit, « Tralala-lalère ».
Il était un petit navire en Amérique du Sud
Qui pleurait « Oh, pays situé si loin ! »
Il était un petit navire en Amérique du Sud
Dénommé le Saule doré,
Il voguait, seul, dans ce pays lointain,
Il voguait dans ce pays si lointain.
Nous ne naviguions pas depuis plus de deux ou trois
semaines,
Lorsque nous aperçûmes le British Roverie
Alors qu’il naviguait, seul, dans ce pays lointain,
Alors qu’il naviguait dans ce pays si lointain.
Un jeune charpentier s’approcha et dit :
« Que me donnes-tu si je coule le navire ? »
« Je te donnerai de l’or ou je te donnerai,
La plus belle de mes illes, qui vogue sur la mer,
Si tu le coules, seul, dans ce pays lointain,
Si tu le coules dans ce pays situé si loin. »
Il se tourna et s’éloigna,
Nagea jusqu’au British Roverie.
Équipé d’un petit outil destiné à cet usage,
Il fora neuf trous d’un seul tenant.
Il it demi-tour et revint à la nage,
Jusqu’au Saule doré.
16
“Captain, O Captain, come take me on board,
And do unto me as good as your word
For I sank ‘em in the lowland lonesome low
I sank ‘em in the lowland so low.”
“Oh no, I won’t take you on board,
Nor do unto you as good as my word,
Tho’ you sank ‘em in the lowland lonesome low,
Tho’ you sank ‘em in the land that lies so low.”
“If it wasn’t for the love that I have for your men
I’d do unto you as I done unto them,
I’d sink you in the lowland lonesome low,
I’d sink you in the lowland so low.”
He turned upon his head and down swum he,
He swum ‘till he came to the bottom of the sea.
Sank himself in the lowland lonesome low,
Sank himself in the land that lies so low.
The Little Horses
Hush you bye,
Don’t you cry,
Go to sleepy little baby.
When you wake,
You shall have,
All the pretty little horses.
Blacks and bays,
Dapples and grays,
Coach and six-a little horses.
Blacks and bays,
Dapples and grays,
Coach and six-a little horses.
Hush you bye,
Don’t you cry,
Go to sleepy little baby.
When you wake,
You’ll have sweet cake and
All the pretty little horses.
A brown and gray and a black and a bay and a
Coach and six-a little horses.
A black and a bay ad a brown and a gray and a
Coach and six-a little horses.
« Capitaine, oh capitaine ! Viens me chercher et fais-
moi monter à bord,
Tiens ta promesse
Car je l’ai coulé, seul, dans ce pays lointain,
Je l’ai coulé dans ce pays si lointain. »
« Oh non, je ne te prends pas à bord,
Et ne tiendrai pas ma promesse,
Bien que tu l’aies coulé, seul, dans ce pays lointain,
Bien que tu l’aies coulé dans ce pays situé si loin. »
« Si je ne tenais pas à tes hommes,
Je te réserverais le même sort qu’au navire,
Je te coulerais, seul, dans ce pays lointain,
Je te coulerais dans ce pays si lointain. »
Il tourna la tête et plongea
Jusqu’à atteindre le fond de la mer.
Il se noya, seul, dans ce pays lointain,
Il se noya dans ce pays situé si loin.
Shhh,
Ne pleure plus,
Endors-toi mon enfant.
À ton réveil,
Tu auras,
Tous les beaux petits chevaux.
Noirs et bais,
Pommelés et gris,
Un carrosse tiré par six petits chevaux.
Noirs et bais,
Pommelés et gris,
Un carrosse tiré par six petits chevaux.
Shhh,
Ne pleure plus,
Endors-toi mon enfant,
À ton réveil,
Tu auras des gâteaux et
Tous les beaux petits chevaux.
Un brun et gris et un noir et un bai et
Un carrosse tiré par six petits chevaux.
Un noir et un bai et un brun et un gris et
Un carrosse tiré par six petits chevaux.
17
Hush you bye,
Don’t you cry,
Oh you pretty little baby.
Go to sleepy little baby.
Oh you pretty little baby.
Ching-A-Ring Chaw
Ching-a-ring-a ring ching ching,
Ho a ding-a-ding kum larkee,
Ching-a-ring-a ring ching ching,
Ho a ding kum larkee.
Brothers gather round,
Listen to this story,
‘Bout the promised land,
An’ the promised glory.
You don’t need to fear,
If you have no money,
You don’t need none there,
To buy you milk and honey.
There you’ll ride in style,
Coach with four white horses,
There the evenin’ meal,
Has one two three four courses.
Ching-a-ring-a ring ching ching,
Ho a ding-a-ding kum larkee,
Ching-a-ring-a ring ching ching,
Ho a ding kum larkee.
Nights we all will dance
To the harp and iddle,
Waltz and jig and prance,
“And Cast of down the middle!”
When the mornin’ come,
All in grand and splendour,
Stand out in the sun,
And hear the holy thunder!
Shhh,
Ne pleure plus,
Oh ! Mon bel enfant.
Endors-toi mon enfant.
Oh ! Mon bel enfant.
Ching-a-ring-a ring ching ching,
Ho a ding-a-ding kum larkee,
Ching-a-ring-a ring ching ching,
Ho a ding kum larkee.
Mes frères rassemblez-vous,
Et écoutez l’histoire,
De la terre promise,
De la gloire promise.
N’ayez aucune crainte,
Si vous êtes sans le sou,
Car ici il n’est nul besoin d’argent,
Pour acheter du lait et du miel.
Ici ont conduit avec élégance,
Un carrosse tiré par quatre chevaux blancs,
Ici le dîner se compose
D’un, deux, trois ou quatre plats.
Ching-a-ring-a ring ching ching,
Ho a ding-a-ding kum larkee,
Ching-a-ring-a ring ching ching,
Ho a ding kum larkee.
Le soir venu nous danserons tous,
Au son de la harpe et du violon,
Valsant, sautillant et cabriolant,
« Passez au centre, passez devant ! »
Lorsque vient le matin,
Dans toute sa grandeur et son éclat,
Dressez-vous sous le soleil,
Et écoutez le tonnerre divin !
18
Brothers hear me out,
The promised land’s a-comin’
Dance and sing and shout,
I hear them harps a strummin’.
Ching-a-ring-a ching
ching ching, ching a ring ching
Ching-a-ring-a ching ching,
ching-a-ring-a ching ching,
ching-a-ring-a,
ching-a-ring-a,
ching-a-ring-a,
ring, ching ching ching CHAW!
At the River
Shall we gather by the river,
Where bright angel’s feet have trod,
With its crystal tide forever
Flowing by the throne of God?
Yes, we’ll gather at the river,
The beautiful, the beautiful river,
Gather with the saints at the river
That lows by the throne of God.
Soon we’ll reach the shining river,
Soon our pilgrimage will cease,
Soon our happy hearts will quiver
With the melody of peace.
Yes, we’ll gather at the river.
The beautiful, the beautiful, river.
Gather with the saints at the river,
That lows by the throne of God.
Samuel Barber
Agnus Dei
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi; miserere nobis.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi ; dona nobis pacem.
Mes frères, écoutez-moi jusqu’au bout,
La terre promise est proche,
Dansez, chantez et criez,
J’entends le chant des harpes.
Ching-a-ring-a ching
ching ching, ching a ring ching
Ching-a-ring-a ching ching,
ching-a-ring-a ching ching,
ching-a-ring-a,
ching-a-ring-a,
ching-a-ring-a,
ring, ching ching ching CHAW !
Nous rassemblerons-nous près de la rivière,
Sur les rives que les pieds de l’ange éclatant de
lumière ont foulées,
Et dont les vagues cristallines
Baignent à jamais le trône de Dieu ?
Oui, rassemblons-nous près de la rivière,
La belle, si belle rivière,
Ensemble avec les saints près de la rivière
Qui baigne le trône de Dieu.
Bientôt, nous atteindrons la rivière scintillante,
Bientôt notre pèlerinage prendra in,
Bientôt nos cœurs joyeux tressailliront
Au son de la mélodie de la paix.
Oui, rassemblons-nous près de la rivière,
La belle, si belle rivière,
Ensemble avec les saints près de la rivière
Qui baigne le trône de Dieu.
Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde,
prends pitié de nous.
Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde,
donne-nous la paix.
19
Aaron Copland
The Promise of Living
The promise of living with hope and thanksgiving
Is born of our loving our friends and our labor.
The promise of growing with faith and with knowing
Is born of our sharing our love with our neighbor.
The promise of living, the promise of growing
Is born of our singing in joy and thanksgiving.
For many a year we’ve known these ields
And known all the work that makes them yield,
Are you ready to lend a hand?
We’re ready to work, we’re ready to lend a hand.
By working together we’ll bring in the harvest,
the blessings of harvest.
We plant each row with seeds of grain,
And Providence sends us the sun and the rain,
By lending a hand, By lending an arm
Bring out, bring out from the farm,
Bring out the blessings of harvest.
Give thanks there was sunshine, give thanks there was
rain,
Give thanks we have hands to deliver the grain,
O let us be joyful, O let us be grateful to the Lord for
His blessing.
The promise of ending in right understanding
Is peace in our own hearts and peace with our
neighbor.
The promise of living, the promise of growing,
The promise of ending is labor and sharing and loving.
La promesse de vivre avec l’espoir et la gratitude
Est née de l’amour que nous portons à nos amis et
notre travail.
La promesse de grandir avec la foi et le savoir
Est née de l’amour que nous partageons avec nos voisins.
La promesse de vivre, la promesse de grandir
Est née de notre chant de joie et de notre gratitude.
Nous connaissons ces champs depuis fort longtemps
Et nous connaissons tous les eforts déployés pour
les cultiver,
Êtes-vous prêts à mettre la main à la pâte ?
Nous sommes prêts à travailler, nous sommes prêts
à mettre la main à la pâte.
Ensemble nous rentrons la récolte, ensemble nous
accueillons
La récolte bénie.
Nous plantons des graines dans chaque sillon,
Et la Providence nous envoie le soleil et la pluie,
Nous mettons la main à la pâte, usons de nos bras,
Sortons, sortons dans les champs,
Et amenons la récolte bénie.
Remercions le soleil, remercions la pluie,
Remercions le fait d’avoir des mains pour semer les
graines,
Oh, soyons joyeux ! Oh, rendons grâce au Seigneur
pour sa bénédiction !
La promesse de inir ses jours dans la bonne entente
Apporte la paix dans nos cœurs et la paix avec nos
voisins.
La promesse de vivre, la promesse de grandir,
La promesse de inir ses jours en travaillant,
partageant et aimant.
20
Samuel Barber
Knoxville: Summer of 1915
We are talking now of summer evenings in Knoxville
Tennessee in the time that I lived there so successfully
disguised to myself as a child.
… It has become that time of evening when people
sit on their porches, rocking gently and talking gently
and watching the street and the standing up into
their sphere of possession of the trees, of birds’ hung
havens, hangars. People go by; things go by. A horse,
drawing a buggy, breaking his hollow iron music on
the asphalt; a loud auto; a quiet auto; people in pairs,
not in a hurry, sculing, switching their weight of
aestival body, talking casually, the taste hovering over
them of vanilla, strawberry, pasteboard and starched
milk, the image upon them of lovers and horsemen,
squared with clowns in hueless amber.
A streetcar raising its iron moan; stopping, belling and
starting; stertorous; rousing and raising again its iron
increasing moan and swimming its gold windows and
straw seats on past and past and past, the bleak spark
crackling and cursing above it like a small malignant
spirit set to dog its tracks; the iron whine rises on
rising speed; still risen, faints; halts; the faint stinging
bell; rises again, still fainter; fainting, lifting, lifts, faints
foregone: forgotten. Now is the night one blue dew.
Now is the night one blue dew, my father has drained,
he has coiled the hose.
Low on the length of lawns, a frailing of ire who
breathes...
Parents on porches: rock and rock. From damp strings
morning glories hang their ancient faces.
The dry and exalted noise of the locusts from all the air
at once enchants my eardrums.
Nous parlons à présent des soirs d’été à Knoxville,
Tennessee, à l’époque où j’y habitais, me déguisant si
bien en enfant.
… Le moment est venu où, le soir, les gens s’assoient
sur le porche, se balançant doucement, parlant
doucement et regardant la rue, épiant l’entrée dans
leur mouvance des arbres, des abris suspendus des
oiseaux, des hangars. Les gens passent ; les choses
passent. Un cheval, tirant un boghei et martelant
une musique creuse et métallique sur l’asphalte, une
auto bruyante, une auto silencieuse, des gens allant
par deux, sans aucune hâte, lânant, faisant osciller
de droite à gauche leur corps estival, bavardant de
choses et d’autres, au-dessus d’eux lotte une odeur
de vanille, de fraise, de pâte et de lait d’amidon, eux
semblables à des amants et à des cavaliers, encadrés
de clowns dans un ambre pâle.
Un tramway pousse son grognement métallique ;
s’arrête, fait entendre sa sonnerie, et repart ;
en peinant ; s’éveille et pousse à nouveau son
grognement métallique toujours plus intense, et
fait déiler ses fenêtres dorées et ses sièges de paille,
encore et encore, l’étincelle blafarde claque et jure
au-dessus de lui comme un petit esprit malfaisant
déterminé à le suivre à la trace ; la plainte métallique
croît avec la vitesse croissante ; elle continue de croître
puis diminue ; s’interrompt ; la faible sonnerie retentit ;
puis la plainte s’élève à nouveau, s’éteint, reprend,
croît puis disparaît déinitivement… oubliée. Voilà
maintenant la nuit, une rosée bleue.
Voilà maintenant la nuit, une rosée bleue ; mon père a
vidé le tuyau d’arrosage et l’a enroulé.
En bas sur l’étendue des pelouses, un feu tremblant
qui respire…
Des parents sur leur porche, qui se balancent
inlassablement. Sur des ils mouillés, des ipomées
suspendent leurs visages anciens.
Le bruit sec et exalté des sauterelles alentour enchante
immédiatement mes tympans.
21
On the rough wet grass of the back yard my father and
mother have spread quilts. We all lie there, my mother,
my father, my uncle, my aunt, and I too am lying
there....They are not talking much, and the talk is quiet,
of nothing in particular, of nothing at all in particular,
of nothing at all. The stars are wide and alive, they
seem each like a smile of great sweetness, and they
seem very near. All my people are larger bodies than
mine,… with voices gentle and meaningless like the
voices of sleeping birds.
One is an artist, he is living at home. One is a musician,
she is living at home. One is my mother who is good
to me. One is my father who is good to me.
By some chance, here they are, all on this earth; and
who shall ever tell the sorrow of being on this earth,
lying, on quilts, on the grass, in a summer evening,
among the sounds of the night.
May God bless my people, my uncle, my aunt, my
mother, my good father, oh, remember them kindly
in their time of trouble; and in the hour of their taking
away.
After a little I am taken in and put to bed. Sleep, soft
smiling, draws me unto her: and those receive me,
who quietly treat me, as one familiar and well-beloved
in that home: but will not, oh, will not, not now, not
ever; but will not ever tell me who I am.
James Agee
Copyright © 1949 (renouvelé) G. Shirmer, Inc. (ASCAP)
Protégé par copyright international. Tous droits réservés.
Reproduit avec autorisation.
Sur l’herbe drue et humide de l’arrière-cour, mon
père et ma mère ont étalé des couvertures. Nous
sommes tous étendus là, ma mère, mon père, mon
oncle, ma tante, et moi aussi… Ils ne parlent pas
beaucoup, et leurs propos tranquilles ne concernent
rien de particulier, rien du tout en particulier, rien du
tout. Les étoiles sont larges et bien vivantes, chacune
ressemblant à un sourire d’une grande douceur, et
elles semblent très proches. Tous mes parents sont
plus grands que moi,… et leurs voix sont tendres
et incompréhensibles comme les voix d’oiseaux
endormis.
L’un de ces parents est un artiste, qui vit à la maison.
L’une est une musicienne, qui vit à la maison. Il y a ma
mère, qui est gentille avec moi. Il y a mon père, qui est
gentil avec moi.
Le hasard a voulu qu’ils soient tous ici, sur cette terre ;
et qui dira jamais la douleur d’être sur cette terre,
étendu, sur des couvertures, sur l’herbe, un soir d’été,
parmi les bruits de la nuit.
Puisse Dieu bénir mes parents, mon oncle, ma tante,
ma mère, mon bon père, oh ! garder un doux souvenir
d’eux dans l’adversité ; et au moment de leur départ.
Peu après, on m’emmène à l’intérieur et on me met au
lit. Le sommeil au tendre sourire m’attire vers lui ; et
ceux qui me reçoivent sont ceux qui me traitent tout
naturellement comme l’un des familiers et des êtres
chers de cette demeure, mais ne me diront pas, oh
non, pas maintenant, jamais, mais ne me diront jamais
qui je suis.
Traduction : Lesley Bernstein Translation Services, London,
révisée par Grégoire Tosser
22
Rêve avec moi ce soir,
Ce soir et tous les soirs,
Où que tu sois.
Ensemble nous sommes, si nous partageons ce même
doux rêve.
Et même si des lieux nous séparent,
Garde-moi dans ton cœur
Et rêve avec moi.
Le baiser que nous n’avons jamais osé
Nous l’oserons dans notre rêve.
Cet amour jamais déclaré
Peut encore prendre corps,
Si tu partages ce rêve magique
Avec moi ce soir.
Ce soir et tous les soirs,
Où que tu sois,
Clos ces yeux charmants et rêve avec moi.
Le baiser que nous n’avons jamais osé
Nous l’oserons dans notre rêve.
Cet amour jamais déclaré
Peut encore prendre corps,
Si tu partages ce rêve magique
Avec moi ce soir.
Ce soir et tous les soirs,
Où que tu sois,
Clos ces yeux charmants et rêve avec moi.
Leonard Bernstein
Dream With Me
Dream with me tonight.
Tonight and ev’ry night,
wherever you may chance to be.
we’er together, if we dream the same sweet dream.
And though we’er far apart,
Keep me in your heart
And dream with me.
The kiss we never dared
We’ll dare in dreaming
The love we never shared
Can still have meaning.
If you only dream a magic dream
With me tonight.
Tonight and ev’ry night
Wherever you may chance to be
Close your lovely eyes and dream with me.
The kiss we never dared
We’ll dare in dreaming
The love we never shared
Can still have meaning.
If you only dream a magic dream
With me tonight.
Tonight and ev’ry night
Wherever you may chance to be
Close your lovely eyes and dream with me.
23
June Anderson
Née à Boston, June Anderson est la
plus jeune inaliste des Metropolitan
Opera National Auditions. Elle est
diplômée de l’Université Yale en
littérature française. Elle commence
sa carrière au New York City Opera
dans le rôle de la Reine de la Nuit
dans La Flûte enchantée de Mozart ;
au Metropolitan Opera, elle se produit
aux côtés de Luciano Pavarotti dans
Rigoletto de Verdi, et chante les
rôles-titres de La Fille du régiment et
Lucia di Lammermoor de Donizetti,
Semiramide de Rossini et La Traviata
de Verdi ; elle tient également les
rôles de Rosalinde dans La Chauve-
souris et de Leonora dans Le Trouvère.
Elle a interprété d’autres joyaux du
bel canto dans les plus grandes salles
d’opéra – La Scala, Covent Garden,
Opéra de Paris, Teatro Colón de
Buenos Aires, Chicago Lyric Opera,
San Francisco Opera et Liceu de
Barcelone. Elle a collaboré avec les
plus grands chefs, parmi lesquels
Leonard Bernstein, James Levine,
Lorin Maazel, Riccardo Muti, Georges
Prêtre, Seiji Ozawa et Michael Tilson
Thomas. Elle est particulièrement
reconnue sur la scène internationale
pour son expressivité et son sens de
la dramaturgie. En récital et en
concert, elle s’est produite aux États-
Unis, en Europe, à Tokyo, Hong-Kong,
Istanbul, Prague, São Paulo, Porto
Rico, Montevideo et Reykjavik.
Elle a chanté dans l’opéra Norma de
Bellini à Paris, Buenos Aires, Genève,
Leipzig, Toronto, Bilbao, Trieste et
Catane. Parmi les nouveaux rôles de
son répertoire, nous pouvons citer
ceux de la Comtesse dans Capriccio de
Richard Strauss au Teatro San Carlo
de Naples, le rôle-titre de Daphné
de Strauss à La Fenice de Venise,
Madame Cortese dans Le Voyage
à Reims de Rossini pour l’Opéra
de Monte-Carlo, Agave dans
Les Bassarides de Hans Werner
Henze au Théâtre du Châtelet à
Paris et le rôle-titre de Lucrezia
Borgia de Donizetti à l’Opéra Royal de
Wallonie à Liège. Elle s’est également
produite dans le cadre de concerts
comprenant des récitals d’opéra à
Londres, Paris, Bordeaux, Aix-en-
Provence et Cannes. Elle a interprété
les Quatre Derniers Lieder de Strauss
à La Monnaie, sous la direction
de Kazushi Ono, et le Requiem de
Verdi avec Christoph Eschenbach et
l’Orchestre de Paris, ainsi qu’avec Kent
Nagano et l’Orchestre Symphonique
de Montréal. Au cours de la saison
2010/2011, elle tient le rôle de
Madame Lidoine dans Dialogues
des carmélites de Poulenc avec
Michel Plasson à l’Opéra de Nice,
elle chante les Correspondances de
Henri Dutilleux sous la direction
de Kent Nagano avec l’Orchestre
Symphonique de Montréal,
elle donne des récitals et des concerts
en France, et elle interprète le rôle-
titre de la version française, très
rarement donnée, de Salomé de
Richard Strauss à l’Opéra Royal de
Wallonie. Sa large discographie inclut
des œuvres de Beethoven, Boccherini,
Albinoni, Carl Orf, ainsi que des airs
de Rossini, Donizetti, Mozart, Bizet,
Massenet, Wagner, Strauss et Verdi.
June Anderson a reçu un Grammy
Award pour l’interprétation de
Candide de Leonard Bernstein ;
elle a également été élevée au rang
de commandeur dans l’ordre des Arts
et des Lettres. June Anderson porte
une robe de Maurizio Galante et des
bijoux Chopard.
Joseph Swensen
Joseph Swensen est chef principal
invité et conseiller artistique de
l’Ensemble Orchestral de Paris depuis
2009 ; il est également chef principal
de l’Opéra de Malmö depuis 2007,
et chef honoraire de l’Orchestre de
Chambre d’Écosse. Avec l’Ensemble
Orchestral de Paris, il se produit dans
le cadre d’une tournée aux Folles
Journées à Nantes et au Japon,
ainsi qu’au Festival de Lucerne et,
de façon régulière, au Théâtre des
Champs-Élysées à Paris (concerts
symphoniques et formations de
chambre). Il sera l’un des artistes
associés de « Paris Play-Direct
Academy », académie de joué-dirigé
organisée par l’Ensemble Orchestral
de Paris qui se tiendra en mai 2011.
Joseph Swensen est chef principal
de l’Orchestre de Chambre d’Écosse
de 1996 à 2005 et se produit dans le
cadre de tournées aux États-Unis,
en Extrême-Orient et en Europe.
Avec cette formation, il enregistre
chez Linn Records de nombreux
disques consacrés à Mendelssohn,
Sibelius, Brahms, Prokoiev et Dvorák,
dont certaines œuvres sont dirigées
du violon. Il se passionne également
pour la musique contemporaine
et de nombreux compositeurs
renommés lui ont dédié des œuvres
ainsi qu’à l’Ensemble Orchestral de
Paris et à l’Orchestre de Chambre
d’Écosse, tels que James MacMillan,
24
Einojuhani Rautavaara, Sally Beamish,
Karin Rehnqvist et Elenor Alberga.
Il est régulièrement invité par
l’Orchestre National du Capitole
de Toulouse, les London Mozart
Players, l’Orchestre de Chambre de
Los Angeles, l’Orchestre National de
Montpellier, l’Orchestre Symphonique
des Pays-Bas, l’Orchestre de la Ville
de Grenade et l’Orchestre National
de Porto. Avant de se consacrer à la
direction d’orchestre, Joseph Swensen
a mené une carrière de violoniste.
C’est désormais dans le cadre de ses
activités de direction qu’il se produit
en tant qu’instrumentiste, jouant
et dirigeant des concertos avec
l’Orchestre de Chambre d’Écosse et
d’autres formations, avec lesquelles
il entretient une relation privilégiée,
dont l’Ensemble Orchestral de
Paris. Dans le cadre de programmes
de musique de chambre, qu’il
afectionne particulièrement, il
s’est récemment produit au Music@
Menlo Festival en Californie et à la
Chamber Music Society du Lincoln
Center, à New York. Joseph Swensen
est également compositeur. Son
catalogue comprend la Sinfonia-
Concertante pour cor et orchestre
(The Fire and the Rose), donnée en
première mondiale par l’Orchestre
de Chambre d’Écosse et, en Europe,
par l’Orchestre Symphonique des
Pays-Bas ; citons également son
orchestration de la très rare version
de 1854 du Trio op. 8 de Brahms, que
Swensen a intitulé Sinfonia in B. Cette
œuvre a été jouée par de nombreux
orchestres en Europe et aux États-
Unis depuis sa création (2007). Son
enregistrement avec l’Orchestre
de l’Opéra de Malmö paraîtra
prochainement sur le label Signum ;
le disque comprendra également des
orchestrations de Swensen de courtes
pièces de Brahms, Robert Schumann
et Clara Schumann pour violon et
orchestre, dont il tiendra la partie
de violon. Il se passionne également
pour la pédagogie et enseigne
régulièrement au Danish Strings,
une académie d’été située à Vejle
(Danemark) ; il est également sollicité
en tant que professeur invité par des
conservatoires de musique dans le
monde entier. En 2001, il a reçu un
doctorat honoraire de l’Université
de Saint Andrews (Écosse). Joseph
Swensen est né en 1960 d’une famille
norvégienne et japonaise, à Hoboken
(New Jersey), et a grandi dans le
quartier de Harlem, à New York.
Il vit à Copenhague (Danemark),
en Floride et à New York (États-Unis).
Accentus
Fondé par Laurence Equilbey
dans le but d’interpréter les
œuvres majeures du répertoire
a cappella et de s’investir dans la
création contemporaine, Accentus
est aujourd’hui un ensemble
professionnel se produisant dans les
plus grandes salles de concerts et
festivals français et internationaux.
L’ensemble collabore régulièrement
avec chefs et orchestres prestigieux
(Pierre Boulez, Jonathan Nott,
Christoph Eschenbach, Orchestre de
Paris, Ensemble intercontemporain,
Orchestre de l’Opéra de Rouen/
Haute-Normandie, Concerto Köln,
Akademie für Alte Musik). Il participe
également à des productions
lyriques, tant dans des créations
contemporaines (Perelà, l’homme de
fumée de Pascal Dusapin et L’Espace
dernier de Matthias Pintscher à l’Opéra
de Paris) que dans des ouvrages de
répertoire (Le Barbier de Séville de
Gioachino Rossini au Festival d’Aix-
en-Provence). L’ensemble est aussi
un partenaire privilégié de la Cité de
la musique. Il poursuit sa résidence
à l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie,
articulée autour de concerts a cappella,
ainsi que de concerts chœur et
orchestre. Accentus est ensemble
associé à l’Ensemble Orchestral de
Paris pour les saisons 2009/2010 et
2010/2011. Tous ses enregistrements
discographiques sont largement
récompensés par la presse musicale.
Le disque Transcriptions, vendu à plus
de 110000 exemplaires, a été nominé
aux Grammy Awards 2004 et a obtenu
un disque d’or en janvier 2008.
Un enregistrement consacré à l’œuvre
de Schönberg, en collaboration avec
l’Ensemble intercontemporain, est
paru en mai 2005 et a été récompensé
en 2006 par un Midem Classical
Award. Son disque consacré aux Sept
Dernières Paroles du Christ en Croix de
Joseph Haydn, avec l’Akademie für
Alte Musik Berlin, est paru en avril
2006 et est d’ores et déjà considéré
comme une référence. En janvier
2008 est paru en DVD le premier ilm
d’Accentus, Transcriptions, réalisé par
Andy Sommer. La parution en mars
2008 de l’enregistrement inédit du
Stabat Mater de Dvorák est saluée par
les critiques. En octobre 2008 est paru
le disque du Requiem de Fauré avec
les membres de l’Orchestre National
de France. En novembre 2009 est
25
paru Strauss a cappella, réalisé en
collaboration avec le Chœur de la
Radio Lettone. Il a reçu un accueil
critique des plus élogieux avec
notamment un Choc de Classica et
les ff de Télérama. Le dernier disque
d’Accentus, Rachmaninof, Vêpres et
Liturgie de saint Jean Chrysostome,
réalisé en collaboration avec le
Chœur de Chambre Eric Ericson,
est paru en octobre 2010. Accentus
enregistre en exclusivité pour Naïve.
Salué par la critique dès son premier
enregistrement, Accentus reçoit
en 1995 le Prix Liliane-Bettencourt
décerné par l’Académie des Beaux-
Arts. Accentus a reçu le Grand Prix
Radio Classique de la Découverte en
2001 et a été consacré « ensemble
de l’année » par les Victoires de la
Musique Classique en 2002, en 2005
et en 2008. Accentus est le premier
utilisateur du diapason électronique
« e-tuner ».
Accentus est aidé par la Direction
régionale des afaires culturelles d’Île-
de-France, ministère de la Culture
et de la communication. Accentus
est en résidence à l’Opéra de Rouen/
Haute-Normandie. Il est subventionné
par la Ville de Paris, la Région Île-de-
France, et reçoit également le soutien
de la SACEM. Accentus est membre du
réseau européen tenso et de la FEVIS
(Fédération des Ensembles Vocaux et
Instrumentaux Spécialisés). Accentus
est équipé de diapasons électroniques
« e-tuner » grâce au soutien de la
Fondation Orange. Le cercle des
mécènes d’Accentus accompagne son
développement. Mécénat Musical
Société Générale est le mécène principal
d’Accentus.
Sopranos
Laurence Favier Durand
Kristina Vahrenkamp
Edwige Parat *
Catherine Padaut
Zulma Ramirez
Claire Henry Desbois
Céline Boucard
Isabelle Sauvageot
Angélique Leterrier
Geneviève Boulestreau
Altos
Violaine Lucas
Valérie Rio
Françoise Rebaud
Isabelle Dupuis Pardoel
Emmanuelle Biscara
Anne Gotkovsky
Catherine Hureau
Marie-Georges Monet
Ténors
Bruno Renhold
Éric Rafard
Laurent David
Stéphane Bagiau
Nicolas Kern
Jean-Yves Ravoux
Jean-François Chiama
Maciej Kotlarski
Basses
Nicolas Rouault
Pierre Corbel
Pierre Jeannot
Guillaume Perault
Cyrille Gautreau
Claude Massoz
Jean-Baptiste Alcoufe
Betrand Bontoux
Chef associée
Mélisse Brunet
Chef de chant
Nicolaï Maslenko
* Soliste dans Agnus Dei de Samuel
Barber
Ensemble Orchestral de Paris
Depuis sa création en 1978,
l’Ensemble Orchestral de Paris
s’airme comme un orchestre de
chambre de référence en France. La
forme originale de ses concerts, ses
lectures « chambristes » des œuvres,
son travail de décloisonnement des
répertoires et des lieux en font une
formation unique à Paris. Ces choix
d’interprétation sont renforcés par les
couleurs particulières que l’orchestre
donne à ses saisons, notamment
au service de la voix et de l’oratorio.
Après les dernières directions
musicales de Jean-Pierre Wallez,
Armin Jordan, Jean-Jacques Kantorow
et John Nelson, actuel directeur
musical honoraire, l’Ensemble
Orchestral s’entoure aujourd’hui
d’artistes associés partageant son
engagement et sa vision chambriste
du répertoire : Joseph Swensen,
premier chef invité et conseiller
artistique ; Accentus et Laurence
Equilbey, pour un compagnonnage
dans le répertoire avec voix ; Deborah
Nemtanu, violon solo super soliste,
et Nicolas Bacri, compositeur associé.
Au-delà de sa saison parisienne au
Théâtre des Champs-Élysées et à la
cathédrale Notre-Dame-de-Paris,
de concerts ou d’opéras à la Cité
de la musique, à la Salle Pleyel ou
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au Théâtre du Châtelet, l’Ensemble
Orchestral étend son rayonnement
en France et à l’étranger, à l’occasion
de tournées et festivals. Au cours des
dix dernières années, il a réalisé plus
d’une vingtaine d’enregistrements,
dont les DVD de la Messe en si de Bach
à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris
et de l’intégrale des concertos pour
piano de Beethoven avec François-
René Duchâble à l’Opéra Royal de
Versailles, les CD des concertos pour
piano de Saint-Saëns avec Brigitte
Engerer ou les concertos pour piano
de Chopin avec Boris Berezovsky.
Parallèlement à ces activités,
l’Ensemble Orchestral de Paris porte
une attention toute particulière
à l’engagement citoyen. Avec la
volonté de se tourner vers les publics
empêchés, il souhaite inscrire une
part de ses activités sur les territoires
de la Ville de Paris. Il propose des
actions culturelles et pédagogiques
et met en place des mini-résidences
dans diférents quartiers. Il encourage
l’insertion professionnelle et la
formation, avec l’académie de joué-
dirigé « Paris Play-Direct Academy », et
par le renouvellement du partenariat
avec le Conservatoire à Rayonnement
Régional de Paris.
L’Ensemble Orchestral de Paris reçoit
les soutiens de la Ville de Paris, du
ministère de la Culture et des mécènes
de l’association Crescendo.
Violons
Deborah Nemtanu (Violon solo super
soliste)
Philip Bride (Premier violon solo)
Franck Della Valle (Premier violon solo)
Michel Guyot (Chef d’attaque)
Pascale Blandeyrac
Jean-Claude Bouveresse
Hubert Chachereau
Philippe Coutelen
Hélène Lequeux-Duchesne
Gérard Maître
Mirana Tutuianu
Emilien Derouineau *
Benjamin Ducasse *
Florian Maviel *
Jérôme Merlet *
Altos
Serge Soulard (Solo)
Sabine Bouthinon
Bernard Calmel
Philippe Dussol
Joël Soultanian
Vincent Debruyne *
Violoncelles
Guillaume Paoletti (Solo)
Etienne Cardoze
Benoit Grenet
Livia Stanese
Sarah Veilhan
Contrebasses
Fabian Dahlkvist
Matthieu Cazauran *
Benjamin Hebert *
Flûtes
Marina Chamot-Leguay (Solo)
Bernard Chapron
Hautbois
Daniel Arrignon (Solo)
Michel Giboureau
Clarinettes
Richard Vieille (Solo)
Florent Pujuila
Gaëlle Burgelin*
Bassons
Fany Maselli (Solo)
Henri Roman
Cors
Daniel Catalanotti (Solo)
Gilles Bertocchi
Trompettes
Marc Geujon (Solo)
Jean-Michel Ricquebourg
Trombones
Philippe Cauchy *
Laurent Madeuf *
Timbales
Nathalie Geujon-Gantiez (Solo)
Percussion
Rémi Bernard *
Harpe
Francoise De Maubus *
Clavier
Nina Patarcec *
* musiciens supplémentaires
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Et aussi…
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Elza Gibus | Stagiaire : Delphine Anquetil
> FORUM
SAMEDI 30 AVRIL, 15H
John Cage ou l’œuvre ouverte
15H : projection
Archives de John Cage commentées par
Jean-Yves Bosseur
16H : table ronde
Animée par Philippe Albèra
Avec la participation de Carmen Pardo
Salgado, Jean-Yves Bosseur, Laurent
Feneyrou, musicologues
17H30 : concert
Karlheinz Stockhausen
Klavierstück XI
John Cage
Music of Changes (extraits)
Pierre Boulez
Sonate n° 3
Paavali Jumppanen, piano
> MÉDIATHÈQUE
En écho à ce concert, nous vous
proposons…
> Sur le site Internet http://
mediatheque.cite-musique.fr
… de consulter dans les « Dossiers
pédagogiques » :
La musique américaine au XXe siècle dans
les « Repères musicologiques »
… d’écouter un extrait dans les
« Concerts » :
Agnus Dei de Samuel Barber par
Accentus, enregistré en mars 2007
(Les concerts sont accessibles dans leur
intégralité à la Médiathèque de la Cité
de la musique.)
> À la médiathèque
… d’écouter avec la partition :
Tender Land et Old American Songs de
Aaron Copland par les Saint Charles
Singers, l’Elgin Symphony Orchestra,
Robert Hanson (direction) • Knoxville,
Summer of 1915 de Samuel Barber par
le Saint Louis Symphony Orchestra,
Leonard Slatkin (direction)
… de lire :
L’esthétique musicale de Terry Riley, Steve
Reich et Philip Glass de Johan Girard •
The Joy of Music de Leonard Bernstein
… de regarder :
Orchestral music in the 20th century:
Ives, Copland, Bernstein avec Sir Simon
Rattle • American Composers: Glass de
Peter Greenaway • In the Ocean de
Franck Schefer
> ÉDITIONS
Musique et utopies
Collectif • 154 pages • 2010 • 19 €
We Want Miles
Sous la direction de Vincent Bessières •
224 pages • 2009 • 39 €
> COLLÈGE
LES MARDIS, DU 1ER MARS AU 21
JUIN, DE 15H30 À 17H30
La musique contemporaine
Cycle de 20 séances
Les Collèges s’adressent aux
mélomanes désireux d’approfondir leur
culture musicale. Les musiques sont
étudiées dans leur contexte historique
et esthétique.
> CONCERT EN FAMILLE
SAMEDI 30 AVRIL, 11H
Scène ouverte
Solistes de l’Ensemble
intercontemporain
Clement Power, direction
> CONCERTS
DIMANCHE 3 AVRIL, 16H30
George Crumb
Black Angels
Jacques Rebotier
RAS, oratorio du quotidien, pour six
musiciens parlants (création)
Solistes de l’Ensemble
intercontemporain
Hae-Sun Kang, violon
Alain Billard, clarinette
Jeanne-Marie Conquer, violon
Christophe Desjardins, alto
Pierre Strauch, violoncelle
Frédéric Stochl, contrebasse
Jacques Rebotier, mise en forme,
récitant
JEUDI 28 AVRIL, 20H
Œuvres de John Cage, Karlheinz
Stockhausen, György Ligeti, Bruno
Maderna, Klaus Huber, Bruno
Maderna, Dieter Schnebel, Francesco
Filidei, Mauricio Kagel, Pierre Boulez
Solistes de l’Ensemble
intercontemporain
Clement Power, direction
Valérie Philippin, chanteuse-actrice
Frédéric Stochl, mise en espace
L’Association est soucieuse de soutenir les actions favorisant l’accès à la musique à de nouveaux publics et, notamment, à des activités pédagogiques consacrées au développement de la vie musicale. Les Amis de la Cité de la Musique/Salle Pleyel bénéfi cient d’avantages exclusifs pour assister dans les meilleures conditions aux concerts dans deux cadres culturels prestigieux.
Trois catégories de membres sont proposées avec des privilèges réservés :
Les Amis• Un accès prioritaire à l’achat de places, 2 semaines avant l’ouverture de la vente
aux abonnés,
• Un accès à une bourse d’échanges,
• Une newsletter par e-mail informant des événements importants de l’Association,
• Des places parmi les meilleures, pour tous les concerts, dans la limite des places réservées
à l’Association,
• Une présentation en avant-première de la nouvelle saison.
Les Donateurs• L’accès à des places de dernière minute (jusqu’à 48h avant le concert), dans la limite des places
réservées à l’Association,
• 2 verres d’entracte offerts par saison,
• La participation aux cocktails organisés par l’Association,
• La possibilité d’assister à 1 ou 2 séances de travail d’orchestre,
• 4 entrées offertes au Musée de la musique.
Les Bienfaiteurs• 2 places offertes par saison, à choisir parmi une sélection de concerts, dans la limite
des places réservées à l’Association,
• 2 cocktails d’entracte offerts par saison,
• La mention de leur nom dans les brochures annuelles.
• 2 invitations aux vernissages des expositions temporaires du Musée de la musique.
Les Amis de la Cité de la musique | Salle PleyelAssociation loi 1901
Présidente : Patricia Barbizet | Contact : Marie-Amélie Dupont
252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
ma.dupont@amisdelasallepleyel.com • Tél. : 01 53 38 38 31 • Fax : 01 53 38 38 01
N° Siren 501 242 960
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