terres de foy - décembre 2014
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Osez l’Espérancefoy
de
- Laura, Jean-Charles, parlez-nous de votre famille- Jean-Charles : Installés à Caplong, nous avons deux enfants, Enzo et Nino âgés de 4 ans et demi et 1 an. Je suis artisan et Laura profite du congé parental. Nous avons célébré, cet été, notre mariage à l’église en même temps que le baptême de nos deux garçons.- Laura : Avoir des enfants était pour nous une évidence, ne serait-ce que pour notre vie de jeune couple. Enzo m’a révélée en tant que maman. Avoir des enfants tôt, c’est la perspective d’un avenir avec eux et la possibilité de consolider les liens entre générations : les grands-parents comptent beaucoup.
- Avez-vous pensé au don de soi que cela entraînerait ?- On savait que ça allait changer notre vie de couple. Et puis on ne voulait pas d’enfant unique. On partage le bonheur de vivre à quatre. Cela aide à construire un projet de vie. Nous faisons tout pour leur trans-mettre les valeurs du travail, du respect, de la politesse. On se reproche même parfois d’être trop durs.
- Ils grandiront et vous échapperont ?- On ne les élève pas pour nous mais pour eux-mêmes. Ils partiront riches de leur éducation et de l’exemple de leurs parents. C’est un saut dans l’inconnu mais une aventure magnifique. Le papa : « Je rêvais de pouvoir jouer au foot avec un fils et j’en ai deux ». La maman : « Je rêvais d’une famille heureuse et je l’ai ».
Propos recueillis par A. Bertoni
Trois quesTions à Laura eT Jean-CharLes BorToLini ■ Alors que nos voisins européens connaissent une baisse de natalité, la France fait exception. Le témoignage d’un jeune couple de la paroisse peut nous éclairer.
Avoir des enfants : signe d’espérance ?
Parlerd’espérance ?Aujourd’hui ce mot revient souvent dans les réflexions devant les profondes incertitudes de notre monde. Certes nouvelles technologies, nouveaux systèmes économiques, promesses merveilleuses de tous genres sont là. Cependant dans notre modernité tout paraît fragile et illusoire. Les craintes et les peurs sont à fleur de peau : accidents et conflits nucléaires ou bactériologiques, crash financiers, piratages et paralysie des systèmes informatiques, contrôle des énergies, dégradations grandissantes de l’environnement, raréfaction de l’eau potable, invasion des déchets, migrations, famines, terrorismes, exclusions de populations. Ami lecteur, je suis sûr qu’avec cette volontaire énumération, exhaustive, citée sciemment parce que réelle, je vous inquiète… parler d’espérance ? De fait, face aux désespérances, avec le sentiment qu’à ce point de non-retour il faut « s’ouvrir à autre chose, trouver de nouveaux repères ». Pour beaucoup viennent le temps, l’urgence, de partager expériences, convictions et témoignages dans les rencontres et le dialogue. L’invitation tenace demeure : espérer. Pour le chrétien, l’espérance est un moteur qui permet de jeter sur chaque évènement, chaque être, un regard renouvelé. Nous sommes habités par cette certitude que la proximité immédiate de Jésus et sa promesse de revenir définitivement traversent les moindres petits actes de nos vies, nos grands projets et nos façons d’appréhender l’avenir. Vivre dans l’espérance, c’est donc accepter l’angoisse mais, en même temps vivre dans la joie. Je partage la devise de François Varillon, éveilleur spirituel : « Une main sur la beauté du monde, une main sur les souffrances des hommes, et les deux pieds dans le devoir du moment présent ». Et l’Apôtre Pierre (1p 3,15) d’exhorter : « Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect ».
Hugues Walser, prêtre au Pays foyen Gironde
édiTo
décembre 2014 - N°25Journal de la communauté catholique du Pays foyenterr er
« On partage le bonheur de vivre
à quatre.»
Le chœur Voyageur chante les 40 ans du CCFd et de l’aCaT à sainte-Foy.
2 Terres de Foy | décembre 2014 | société
Deux cents diffuseurs participent à la distribution de Terres de Foy. Des retraités le plus souvent, des croyants, beaucoup, mais aussi des personnes éloignées de l’Eglise qui aiment marcher ou rendre service. Une question leur a été posée : Qu’est-ce qui vous pousse à distribuer le journal paroissial ? Voici leurs réponses.• « En tant que croyante, je trouve que la diffusion d’un journal paroissial est importante, c’est un service d’Eglise facile, qui ne me demande pas beaucoup de temps compte tenu que j’ai aussi beaucoup d’autres activités. »• « J’aime marcher et en même temps je peux rendre ce service à la paroisse même si je ne suis plus guère pratiquant. »• « J’aime le contact avec les gens. Je mets le plus souvent le journal dans les boîtes aux lettres mais il m’arrive de rencontrer des gens que je ne connaissais pas et j’apprécie de leur proposer ce journal et de parler un peu. Je crois que
les gens ont besoin qu’on s’intéresse à eux. »• « Je suis inquiète de voir nos églises se vider ; aussi je trouve important de montrer que l’Eglise change, s’intéresse au monde et le journal est le seul moyen de faire le lien entre les croyants et les non croyants. Je garde toujours trois ou quatre journaux que je porte à des personnes seules en prenant le temps d’une visite. »• « J’ai dit spontanément oui quand on m’a demandé d’en distribuer 25 dans mon coin de campagne. Je fais cela avec un de mes enfants à vélo le week-end. Je le fais par conviction. »
Nos prêtres et l’équipe de rédaction de Terres de Foy remercient vivement les dis-
tributeurs de notre journal pour leur participation indispensable à sa diffusion. En quelques chiffres, cela représente : 14 500 exem-plaires de tirage trimestriel et un coût de 4 000 euros pour chaque tirage réparti ainsi : part des don-neurs d’ordre (publicités) : 800 eu-ros ; part des dons des lecteurs : 2 000 euros ; part à la charge des paroisses : 1 500 euros. D’année en année le financement par les dons augmente.Au plan national, les journaux
paroissiaux représentent presque 2 000 titres, de 8 à 24 pages et un tirage majoritairement trimestriel moyen de 7 000 exemplaires pour 25 millions à l’année. Ils concer-nent 150 000 diffuseurs et 4 500 rédacteurs, tous bénévoles. Ils sont rassemblés sous le titre de la Fédération nationale de la presse locale chrétienne.Notre journal paroissial est gratuit et distribué toutes boîtes : il s’adresse donc au grand public. Il se vou-drait un lien entre tous les acteurs proches et lointains des institutions religieuses, un laboratoire de vie chrétienne soucieuse d’écoute, de
solidarité, de proximité, de mixité sociale et générationnelle. Fédérant un grand nombre de bénévoles au-tour de la réalisation d’un projet commun, il porte en lui-même une capacité réelle de renouvellement dans la façon dont les chrétiens manifestent leur présence dans la société. Il s’adresse à tous, sans pré-alable de croyance ou d’incroyance, aux acteurs professionnels et élus engagés socialement. Il se voudrait porteur d’un message de fraternité dans la reconnaissance mutuelle de la double tradition laïque et chré-tienne de notre histoire des XXe et XXIe siècles. La pénurie de prêtres,
la baisse vertigineuse de la pratique religieuse et la perte de la mémoire chrétienne font que nous sortons des rapports de force institution-nels église-République. Notre pu-blication se donne pour objectif de défendre l’humanité de chaque être humain en lui donnant des raisons de croire en sa propre dignité et en sa liberté de conscience. Au service de tous, l’équipe de rédaction es-saie de faire entendre la musique discrète de la pastorale de la Bonne Nouvelle.
Armand Bertoni, membre de l’équipe de rédaction.
regards sur La presse paroissiaLe ■ Aujourd’hui les journaux paroissiaux sont une chance pour l’église. Ils ont évolué et sont pour tous les acteurs des paroisses, dans le fond comme dans la forme, un moyen privilégié pour la proposition de la foi. Quand on assume un objectif pastoral qui réellement arrive à tous sans exception ni exclusion, l’annonce se concentre sur l’essentiel, sur nos activités d’homme et de femme car Dieu est présent dans chacune de nos activités. Nous essayons de faire partager ce qui est essentiel : l’humain. Terres de Foy donne aujourd’hui la parole aux diffuseurs, lecteurs et à un rédacteur.
Terres de Foy ou la pastorale de la Bonne Nouvelle
Le 23 septembre, Terres de Foy a réuni les diffuseurs pour les remercier de leur investissement et partager le verre de l’amitié.
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paroLes de diFFuseurs
Diffuser le journal, c’est s’enrichir au contact des autresDiffuser le journal, c’est s’enrichir au contact des autres
aVis des LeCTeurs• « J’aime bien les dossiers et voir en photo des gens que je connais me donne envie de lire l’article qui les concerne. »
• « Il n’y a pas grand-chose que j’apprécie dans ce journal. Il y manque beaucoup d’informations sur la vie de nos paroisses. »
• « J’aime bien les dossiers et voir des gens que je connais en photo me donne envie de lire l’article qui les concerne. »
• « J’ai été étonné par certains articles, notamment sur ce que peuvent entreprendre certains jeunes. »
• « Je ne suis guère intéressé par ce type de journal mais certains articles m’ont agréablement surpris. »
• « Ce journal montre que l’Eglise sort de son pré carré et s’intéresse aux gens. »
• « Pourquoi ne pas écrire des témoignages sur notre foi, comment, à quel moment nous l’avons reçue ? »
| Terres de Foy | décembre 2014 3associations
œcuménisme
• dimanche14 décembre16h, temple de Sainte-Foy, concert Pro Musica : Messie de Haendel
• samedi 20 décembre18h, temple de Sainte-Foy : veillée œcuménique de chants de Noël.
• dimanche 21 décembre- 15h30, temple des Briands, Saint-Avit Saint-Nazaire, concert harpe et accordéon- 17 h 30, à l’espace protestant Gratiolet à Sainte-Foy : veillée festive de Noël.
• Mercredi 24 décembre15h à la maison de retraite de Sainte-Foy (Mimosas) et le jeudi 25 décembre à 10 h 30 au temple de Sainte-Foy : cultes de Noël.
• dimanche 18 janvier11h au temple de Sainte-Foy : célébration œcuménique suivie d’un repas partagé à l’espace protestant Gratiolet.
• Mardi 20 janvier14 h 30, salle du Bois-Doré de Port-Sainte-Foy : groupe œcuménique du secteur de Port-Sainte-Foy.
• Les 2e mercredis du mois18h espace protestant Gratiolet à Sainte-Foy : groupe ACAT du Pays foyen.
• Les 2e mardis du mois20 h 30 au presbytère catholique de Sainte-Foy : étude biblique œcuménique.
• Mercredi 21 janvier9 h 30 à l’Agora de la fondation John Bost à La Force : pastorale œcuménique avec les pasteurs, prêtres anglicans, catholiques et orthodoxes.
agenda
Voyage iniTiaTique pour « Les enFanTs du gange » ■ Tom, Jessica, Anaïs, Grégoire, Ludivine, Nicolas et Antoine sont revenus de l’orphelinat du père Dilraj. Ils nous racontent.
« Sois toi-même, sois heureux »
Les jeunes en Inde avec le père Dilraj.
Ce beau bâtiment mérite d’être sauvé.
Quarante degrés, pas de climatisation, parfois pas d’électricité mais un ac-cueil chaleureux, des couleurs cha-
toyantes, des sourires malgré la misère. « La précarité de la vie, la mort que l’on côtoie par-tout, nous savons maintenant ce que signifie « n’avoir rien ». « Ne pas gaspiller est devenu une valeur pour nous, notre vie nous a paru superficielle, nos soucis quotidiens très relatifs mais notre présence a pris aussi un sens nou-veau, une importance. » Un sac poubelle en guise de tableau, des cartons pour ardoises, ils font la classe à des enfants de trois à douze ans peu habitués aux règles scolaires mais heureux que l’on s’occupe d’eux.Nicolas réalise une fresque pour décorer l’or-phelinat, chacun dans le groupe y apporte sa contribution personnelle. Ils participent également à un « feeding », épluchent des légumes pour près de 300 personnes, font cuire des galettes, servent et partagent le re-pas, souvenir inoubliable ! Ils ont été touchés par la spiritualité profonde de la ville sainte
si différente de Delhy qu’ils ont pu visiter.Et maintenant ? Jessica veut repartir là-bas, elle sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas. Pour Grégoire cette aventure lui a appris à se débrouiller. Ludivine affirme clairement sa vocation pour une vie solidaire : servir dans une ONG. Devant ses drôles de boucles d’oreilles, un commerçant a seulement dit à Nicolas : « Sois toi-même, sois heureux » cette parole si différente des réflexions habituelles Nicolas ne s’attendait pas à la trouver là, il la garde bien ancrée dans son coeur. Marie-Jo, l’adulte accompagnatrice, a vu leur trans-formation jour après jour, leurs efforts pour surmonter les tensions inévitables du groupe. Elle sait qu’ils sont maintenant capables de repartir, s’ils le veulent, continuer seuls ce qu’ils ont commencé.
N. Pfieffer N. Ancelin
14 décembre au Fleix : gala de l’association « Enfants du Gange ».
La Société de l’histoire du protestantisme dans la vallée de la Dordogne (SHPVD) a décidé de s’engager dans le projet de restauration du temple du Fleix. Inscrit à l’inventaire des
monuments historiques depuis 1968, il a un passé particulière-ment original. En effet, il occupe la partie sauvegardée du châ-teau seigneurial du début XVIe siècle dans ce village du Fleix, lieu de signature du traité de paix éponyme du 26 novembre 1580. Construit par Gaston de Foix en 1630, il est resté la propriété de la famille jusqu’en 1 777. Il est ensuite vendu à Jean-Louis de Rossane, protestant et franc-maçon. Celui-ci va émigrer à la Révolution ; le château sera alors vendu comme bien national après avoir été partiellement détruit. En 1 791, un groupe de huit protestants fleixois, à l’initiative de Pierre Imbert, s’en porte acquéreur. En 1 806, ces acquéreurs le cèdent au consistoire pro-testant après quelques travaux.Ce beau bâtiment mérite d’être sauvé car il a deux atouts archi-tecturaux : son style Renaissance à l’extérieur et pour l’intérieur XIXe signé Samuel Henriquet. Cadeau de l’histoire, il se trouve à l’emplacement du lieu qui accueillait fin XVIe et début XVIIe, ces Fleixois acquis aux idées de la Réforme.Un cabinet d’architecte a été choisi en accord avec les Bâtiments de France. Un diagnostic de l’état du bâtiment et des travaux à en-visager va ensuite être rendu. Afin de participer au financement de cette étude, l’association a organisé cet été un festival : conférence et concerts ont réuni un public et des intervenants très différents. Le succès a été au rendez-vous et un résultat positif enregistré permet de couvrir l’aide prévue. La SHPVD et l’église protes-tante unie du Pays foyen supervisent ce projet qui a été présenté à la Commission régionale des immeubles. La suite à donner sera décidée dès le rendu du diagnostic architectural.
Dominique Mignon
origine eT aVenir du TeMpLe du FLeix
Un patrimoine à préserver
4 Terres de Foy | décembre 2014 |
soCiéTé ■ En période de crise, quoi de plus naturel que l’espérance ? Le mot crise vient du grec krisis, «décision». Il ne désigne pas seulement effondrement, catastrophe, moment périlleux, mais aussi un moment de décision, un tournant très prononcé. La crise apparaît dès lors comme une interpellation, comme un moment opportun : un kairos, c’est-à-dire un temps donné par Dieu pour que nous le saisissions à nouveau et autrement sans baisser les bras, en apprenant à devenir acteurs d’un monde valorisant l’humanité.
dossier
Oser l’espéranceTrouver des raisons d’espérer, même dans les médias
Le synode des évêques : une porte ouverte vers l’espéranceIl y a été débattu de tout ce qui interpelle notre société et que l’église avait jusque-là semblé ignorer. Le pape François a rendu publics les résultats des votes. Il fallait la majorité des deux tiers pour leur adoption, soit 122 voix des 183 pères synodaux. Le vote pour l’accès aux sacrements des divorcés remariés : 74 contre, 104 pour ; celui sur l’accueil des personnes homosexuelles ; 118 pour, 62 contre et 3 abstentions. Oui, il y a encore des progrès à réaliser, mais connaissez-vous une institution forte de 1,2 milliard de personnes, qui après avoir interrogé ses « militants de base », organise le débat entre les responsables en ne cachant aucune des discussions aucun des résultats ? Cela ne représente-t-il pas une avancée importante qui ouvre la voie à des changements profonds ?
- Comment faire pour changer notre regard vis-à-vis des gens du voyage ?- Il est essentiel de connaître leur culture, leur conception de la vie pour mieux comprendre leur comportement. Un sédentaire entasse. Il a la place, il garde. Celui qui se déplace en caravane se limite à l’indispensable. La caravane est le lieu de l’intimité, là où on dort. On vit dehors, sous la tente ou dans une maison si on possède un terrain sur lequel on a construit. Mais cette maison n’est pas organisée comme la vôtre : un coin pour les hommes, un autre pour les femmes, un coin cuisine et repas. Former une famille est plus important que posséder.
- Comment sommes-nous perçus par eux ?- Les seuls contacts que les gens du voyage ont avec les sédentaires concernent l’admi-nistratif, le financier, le juridique et par-fois la justice. Jamais ou très rarement, une
rencontre à titre personnel pour le mieux vivre ensemble. Mes premières visites ont étonné. Venir faire connaissance était inen-visageable pour eux. À être toujours rejetés, accusés de tous les maux depuis des généra-tions, si peu reconnus en tant que Français (même si certains ont participé à des guerres), ils finissent par ne plus chercher un contact qui leur serait défavorable. Même intégrés, certains cachent leur statut de familles de nomades. De nombreuses communes sont hors la loi en ne leur offrant pas un terrain pour les accueillir.
- Que devons-nous savoir encorepour mieux les comprendre ?- Pour les gens du voyage ne compte que ce qui va servir, être utile. Savoir lire, écrire : la base indispensable pour ensuite accéder au permis de conduire. Apprendre davantage n’apparaît pas nécessaire. Gagner sa vie, c’est
faire les marchés, les cueillettes saisonnières, du bûcheronnage, de l’élagage, c’est gagner pour vivre et se déplacer, pas pour posséder. Ils travaillent quand ils ont besoin d’argent. Leur rapport à la mort est particulier. On ne garde rien de celui qui est décédé, même s’il a de l’argent. On va plutôt s’en servir pour lui faire une magnifique tombe. Autrefois, on brûlait même la caravane. Nombreux en Dordogne, les gens du voyage se sentent stigmatisés. Des délinquants existent, comme chez nous les sédentaires, mais les médias ne parlent d’eux seulement que dans des cas de vols notamment, jamais pour dire du positif. À la suite d’Abraham le voyageur, les chré-tiens des deux côtés sauront-ils dépasser la méfiance ?
Propos recueillis par M.-F. Rossignol
> Pour en savoir plus : www.angvc.fr
renConTrer Les gens du Voyage ■ Le père Jean-Marie Eroy est aumônier des gens du voyage pour le diocèse de Périgueux. Son regard sur cette population qu’il fréquente régulièrement, doit nous permettre de favoriser le mieux vivre ensemble.
Oser la rencontre pour espérer mieux se connaître
« Je n’écoute plus les infos, c’est trop dé-primant », me dit-on. C’est vrai les nouvelles sont inquiétantes. Ce ne sont que fermetures d’entreprises, chômages, violences, terrorisme. Tout ce que nous lisons ou entendons correspond bien à la réalité de notre monde. Et pourtant nous pouvons aussi retenir ce jeune qui se jette à l’eau pour sauver la vie d’une mère et de son enfant, des gestes de solidarité
exemplaires lors de catastrophes ou des initiatives ingénieuses pour sau-ver ce qui semblait perdu ; enfin ces hommes, ces femmes qui, en silence, agissent donnant de leur temps de leur énergie pour aider ceux qui en ont be-soin. L’humanité c’est aussi cette lu-mière qui surgit là où on ne l’attend pas, ces hommes qui se lèvent pour que les choses changent.
Père Eroy : « À être toujours rejetés, ils finissent par ne plus chercher un contact qui leur serait défavorable ».
L’humanité c’est aussi cette lumière qui surgit là où on ne l’attend pas, ces hommes qui se lèvent pour que les choses changent.
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| Terres de Foy | décembre 2014 5dossier
Debout, un magazine solidaire utile, beau et gratuit dont le premier exemplaire de 56 pages, est paru en septembre. 87% des Français consi-dèrent qu’avoir accès à une information pratique adaptée est indispen-sable pour s’en sortir. Debout propose des solutions concrètes sur tous les sujets du quoti-dien : argent, logement, emploi, formation, santé mais aussi bien-être, culture, beauté, bricolage ou loisirs. Il s’adresse à tous ceux qui font face à des difficultés économiques ou sociales pour que chacun puisse être acteur de sa propre vie, autonome, responsable, fier de soi… debout ! Le mode de distribution imaginé est propre au magazine et répond à sa mission d’intérêt général : accompagner et favoriser l’échange hu-main. Il n’est pas mis sur un présentoir mais « doit se donner de la main à la main, pour être un moment de partage », a estimé la journaliste fondatrice de Debout, Violaine du Châtellier qui considère l’informa-tion comme « un bien commun essentiel ». Debout est diffusé par les associations caritatives (Secours catholique, Banque Alimentaire, ATD Quart Monde…), les centres sociaux et les mairies. Il est financé par des dons, la publicité et le mécénat dont la fondation Caritas. Six numéros et quatre hors-série de Debout paraîtront chaque année. Le premier tirage de 170 000 exemplaires est disponible dans quelques grandes villes dont Bordeaux. Le journal vise un tirage d’un million d’exemplaires d’ici 2018. Le Secours catholique en distribuera pour sa part 20 000. Notre territoire foyen attend avec impatience cet outil précieux.
Lili Nardi
deBouT, un Magazine qui apporTe L’espéranCe
La société sanctionne ceux qui se sont mis hors la loi. C’est normal. La plupart de ces prisonniers sortiront un jour. Sauf ceux qui auront choisi
d’en finir : difficile de garder l’espoir avec le poids de la faute commise, les contraintes de la vie carcérale, la solitude derrière les murs.
Christophe fait partie des plus démunis. Pour Noël, les indigents comme lui reçoivent de la Croix-Rouge et de l’Entraide protestante un colis de nourriture : des chocolats, des friandises. On les réunit dans une salle et les bénévoles des associations leur distribuent les colis. « C’est un moment qu’on voudrait faire du-rer car, à part dans notre rythme de vie. Les bénévoles viennent avant Noël et j’essaie de faire durer ce qu’il y a dans le colis jusqu’au jour de Noël. »
René a une femme et un enfant qu’il ne voit plus. Sa femme qui venait le voir régulièrement a espacé ses visites et ne vient plus, elle a déménagé. Il angoisse, il veut garder contact avec son fils et ne peut plus : le courrier revient systématiquement. À Noël, il fait une carte avec un dessin pour son fils et lui donnera
quand il sortira. L’espérance au bout du chemin. L’espérance, c’est ce qui fait tenir. Espérer que ce temps d’enfermement va se terminer et que la vie reprendra presque comme avant.
David est péruvien et très croyant. Il lit sans cesse la Bible et pour Noël a écrit cette prière : « Mon cri arrivera-t-il jusqu’à Toi, Dieu ? Peux-tu entendre ma prière malgré les murs, les verrous, les grilles, les che-mins de ronde ? Quand aurai-je donc un parloir avec Toi ? Quand me demanderas-tu au jour de la visite ? Tu sais, il y a des jours où l’angoisse me prend, est-ce que tu peux faire attention à moi ? Dieu, peux-tu entendre ma prière ? Mon cri arrivera-t-il jusqu’à Toi ? »« Je suis dehors quand vous venez me voir. » C’est ce que les visiteurs entendent souvent. Le bol d’air qui permet de mieux respirer. La poignée de main qui rend un peu de dignité. Être humilié ne permet pas de se reconstruire. La sanction méritée doit être ap-pliquée mais si elle a brisé un homme, la société aura créé un inadapté de plus.
M.-F. Rossignol
Espérer, malgré tout
Comment continuer à espérer dans la nuit du grand âge ? Pour quoi, pour qui se lever chaque matin, se laver, s’habiller, faire des pas (quand on le peut), dire « bonjour ». Bon jour ? Continuer à y croire, malgré les douleurs qui vrillent le corps, malgré la
souffrance d’avoir quitté sa maison, ses voisins, ses proches… regards de détresse parfois terribles à croiser, pudeur d’un désespoir qui se tait.Quand Josette pousse la porte, des visages se redressent à son chaleureux « Bonjour, tout le monde ! ». Elle serre les mains, embrasse les dames, a un mot gentil pour chacun. Elle prend son temps : une bouffée d’amour envahit les cœurs, les visages…
Je suis Josette qui m’apprend tout de ce bénévolat joyeux et bouleversant de visiteur en maison de retraite.Une main me saisit au passage ; je me penche vers la dame qui chuchote : « Comment tu t’appelles ? Fais-moi une bise ». Les barrières tombent…Nous écoutons Paul en fauteuil roulant nous confier : « J’aime venir à la messe. C’est une grande force de croire en Dieu et je prie beaucoup le soir pour tous ceux que j’aime ».De petits groupes, à petits pas, cheminent vers le salon où sera célébrée la messe. Petits bavardages légers mais si importants. Aux Azalées, nous sommes tous rassemblés mais pas vraiment silencieux. Avant l’arrivée du père Walser, Catherine nous fait répéter les chants. Elisabeth fredonne doucement sans regarder la feuille.« Vous les connaissez donc par cœur ?- Bien sûr ! J’ai toujours aimé chanter à la messe. A la ferme, nous étions très croyants. »Un peu plus tard, à la prière eucharistique, plusieurs voix ferventes accompagnent celle du père Walser : « Ceci est mon corps… Ceci est mon sang… »Les sourires sur les visages sont lumières d’espoir vers la joie de Noël.
Marie-Jo Riglet
> Sur le site http://terresdefoy.com, vous trouverez un autre article de Lili Nardi sur le même thème.
Continuer à y croire, malgré les douleurs.
une bouffée d’amour envahit les cœurs
6 Terres de Foy | décembre 2014 | Église en Pays foyen
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Un animal qui espère, voilà l’homme ! Aussi rêve-t-il, en quête d’absolu, d’aller toujours vers du meilleur. C’est ainsi que s’est construite l’Amérique et que l’on a parlé du « rêve américain ».
Ce pays a souvent symbolisé l’espoir. « I have a dream » a clamé le pasteur Martin Luther King. « I have a dream » a repris en écho le pré-sident Obama. Tous deux ont pris la mesure de l’immense aspiration à un monde d’amour. Une des entorses à la réalisation du rêve, c’est ce qu’il y a quelque temps – à l’église où je vais encore- on l’appelait « le respect humain », vous savez, cette mauvaise honte à mettre en pratique nos préceptes par crainte d’être raillé, à oser se montrer tel que l’on est, à s’efforcer de devenir ce que l’on voudrait être. Le respect humain tronque les relations humaines. Alors nous continuons de rê-ver. Et si… nos enfants étaient vraiment nos enfants, et si notre famille était vraiment notre famille, et si nos amis étaient vraiment nos amis, et si les citoyens étaient vraiment des citoyens… Et si nous faisions tous ce qu’il y a quelque temps – à l’école où j’allais – on appelait « le devoir d’état » : que chacun fasse ce qu’on attend de lui, y compris le politique ; le devoir d’état, après tout, n’est-ce pas aussi une affaire d’état ? « S’il me manque l’amour, je ne suis rien » écrivait Paul aux Corinthiens. En ce temps de Noël la promesse de l’Annonciation se réalise : « Et le verbe s’est fait chair ». Le petit enfant dans la crèche, c’est le Dieu d’Amour. Alors c’est le moment d’y « croire » et « d’oser » sans modération, c’est le moment de claironner, comme dans la chanson : « Servez-moi, s’il vous plaît, de l’amour dans un grand verre et trinquons à une vie heureuse. J’avalerai à moi seul une bouteille entière, en un mot je boirai au goulot… »
Pierre-Jean Sadoux
à noTerEnvoi en mission de l’équipe d’animation pastorale des 2Rives du Pays foyen par le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et Mgr Philippe Mousset, nouvel évêque de Périgueux au cours de l’unique messe du dimanche 14 décembre à 10h30, en l’église de Sainte-Foy. Un apéritif ouvert à tous, suivra au collège Anglade.
Merci monsieur l’Abbé…
Je suis heureuse d’exprimer ma reconnaissance et de pouvoir témoigner de ce
que vous avez apporté à notre paroisse, jour après jour avec foi et patience sans jamais vous décourager. Je retiendrai d’abord votre bienveillance pour tous et votre façon d’aller vers les autres, vers tous les autres pour porter la Bonne Nouvelle de l’évangile ; ensuite, votre modestie et votre sens du devoir. Plusieurs fois vous m’avez dit : « Je suis le balai derrière la porte. Quand on a besoin de moi on sait où me trou-ver ! » Vous répondiez toujours oui, présent jusqu’au bout de vos forces. J’ai en mémoire ce dernier Noël que nous avons passé en-semble. Enfin c’est votre façon de
transmettre votre foi. Avec vous la catéchèse devenait limpide. La multiplication des livres - loin d’être miraculeuse ! - vous faisait sourire. Croire en ce que l’on dit et dire ce que l’on croit. Savoir se mettre à la portée de chacun. Vous saviez parler aux plus petits, aux ados. Toujours dans vos propos, bon sens et humanité et une pointe de malice pour faire sourire. On en oubliait votre âge. Pour vos 80 ans, vous avez fait 80 kilomètres en vélo ! égoïstement, j’ose dire que vous me manquez. Mais j’aime croire que mainte-nant vous êtes à votre juste place et que votre esprit continue à être présent au milieu de nous. Alors je vous dis « merci », Monsieur l’Abbé, pour tout ce
que vous nous avez transmis, au nom du Seigneur. À Dieu et à bientôt.
Agnès Moreau
Rêve de Noël :
et si…
Dimanche 28 septembre, messe de rentrée sous le signe de la vigne, à Saint-Méard-de-Gurçon.
Dimanche 9 novembre, messe des familles à Sainte-Foy-la-Grande.
Présentation de l’enfant de la crèche au cours de la messe de Noël 2013 à Sainte-Foy.
| Terres de Foy | décembre 2014 7
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VélinesDamien Chiale et Stéphanie Ganguly
OBSèQUESFougueyrolles
Audrèce Barthoux, 93 ansFraisse
Marc Baland, 76 ansgardonne
Louise Delcroix, 84 ansMichèle Fauvaud, 94 ansOudard, 70 ansMarcelle Seuve, 91 ansAnne-Marie Villeneuve, 67 ansLe Fleix
Paulette Allemandou, 75 ansMarcelle Coutaud, 91 ansMarcel Ley, 71 ansGeorges Pietrobon, 75 ansport-sainte-Foy et ponchapt
Henry Legay, 71 anssaint-Michel-de-Montaigne
Fabienne de Mallemann, 97 ansSolange Villadary, 92 anssaint-pierre-d’eyraud
Jeanne Coulais, 70 ansNorbert Guionie, 100 ansLucette Josselin, 87 anssaint-Vivien et Bonneville
René Auzou, 89 ansGisèle Jeantout, 93 ansVélines
Jean-Claude Tabouy, 75 ans
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Enzo BortoliniNino Bortolinieynesse
Raphaël JosselinFlaujagues
Elise Le BourhisMartin GirardMaïlan ClergetLa roquille
May-Line DupratLes Lèves
Emma LopezListrac de durèze
Cloé MunozMargueron
Aaron GuéryMassugas
Clément Kenderianpessac-sur-dordogne
Daline ChakArun Pichotpineuilh
Gabriel CoudercJemysson JaulinLuca ZuccolottoJade Bottella Cruzsainte-Foy-la-grande
Anaïs Martin-DominiqueLaura Sioulone-DuvergerAuriel StievenardNoélie Belhomme-LalotLilou MauryEva MauryEnzo EscarmantLéonie LangelMaïder GoyetchePaul Million-BaugierAdam PeyrotIsabella PiresBaptiste Barrière
Marius Bareytsainte-radegonde
Tilio Coussea-MiocheSohan GaconOctave PerrierThoumeyragues
Luca Muller-Neede Boch
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Damien Kenderian et Deborah Jubertpellegrue
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Pierre Courty et Emilie Estiot-PourteauMathieu Rousseau et Lucile Bessonpineuilh
Adrien Couderc et Mélanie LavalJulien Bonilla-Guerrero et Tiffany DuvigneauFrédéric Zuccolotto et Aurélie Taulousaint-andré et appelles
Nicolas Zucchetto-Quintin et Elisa DenostNicolas Rouzier et Céline Avrillonsainte-Foy-la-grande
Loïc Chevrel et Aurélie Lex
OBSèQUESCazaugitat
Monique Cormerais, 82 ansLucienne Jolivet, 85 anseynesse
Raymond Méli, 90 ansJean-Paul Fonvielle, 77 ans
gensacJean-Yves Loncle, 76 ansFlaujagues
Odette Boccalon, 87 ansLes Lèves et Thoumeyragues
Harrier Darbyshire, 85 ansMassugas
Paul Bozon, 85 anspellegrue
Jean-Yves Miquel, 65 ansJacques Martinet, 79 anspineuilh
Moïse Ligato, 86 ansRoger Zaïa, 80 ansJean Greffard, 87 ansJulienne Douchin, 85 anssoussac
Roger Conlih, 83 ansAlain Barde, 80 anssaint-antoine-du-queyret
Suzanne Tourenne, 80 ansJean Chanut, 90 anssaint-avit saint-nazaire
Jean-Marie Doumenge, 88 ansGeorgette Castagnol, 89 ansMaurice Lavaud, 90 anssaint-philippe-du-seignal
Xavier Régis Grossias, 66 anssainte-Foy-la-grande
Andrée Barat, 92 ansJean Besse, 81 ansVirginie NunesMicheline Martinet, 90 ansJacqueline Nadat, 86 ansMarguerite Gerbout, 94 ansAndrée Auert, 91 ansJeanne Delpech, 102 ansEmile Pinaud, 88 ansJacques Cayos, 91 ansElise Rouveron, 88 ans
6 décembre > 9h30 à 12h30 : KTrue « En Avent, marche » des 2Rives à Sainte-Foy 13 décembre> Temps fort d’aumônerie « la joie de Noël » à La Cothie, avec la communauté Palavra Viva
16 décembre > 18h : célébration pénitentielle des 2Rives à Port-Sainte-Foy 8 février > Quine paroissial àSaint-Antoine-de-Breuilh
Messes de Noël 24 décembre> 18h Saint-Méard-de-Gurçon> 18h 30 Gensac> 21h Saint-Pierre-d’Eyraud > 23h Pellegrue25 décembre > 10h30 Saint-Aulaye> 11h : Sainte-Foy
Epiphanie3 janvier > 18h à Gardonne et Gensac (Vœux et partage de la galette des rois)4 janvier > 10h30 à Vélines et Sainte-Foy (Vœux et partage de la galette des rois)
agenda
Semaine de l’unité des chrétiens du 18 au 25 janvier
Célébration œcuménique le dimanche 18 janvier à 11h pour tout le Pays foyen au temple de Sainte-Foy, suivie d’un repas partagé à l’espace protestant Gratiolet.
8 Terres de Foy | décembre 2014 | vos paroisses
Terres de Foy - TrimesTriel
Rédaction : 42, rue denfert-Rochereau - 33220 Sainte-Foy-la-Grande - directeur de la rédac-
tion : P. Hugues Walser - Rédactrice en chef : Marie-France Rossignol -
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à Lire« La sagesse du Petit Prince » ou « à la recherche de l’enfant perdu avec Saint-Exupéry » de Pierre Lassus (Albin Michel).
Qui n’a pas lu/relu « Le Petit Prince », l’œuvre littéraire la plus lue au monde ? Peut-on prendre au sérieux le message qu’il transmet ? Un livre en apparence si simple pourrait-il prétendre à la profondeur spirituelle d’ouvrages dits sérieux ? L’essai de Pierre Lassus nous éclaire sur la façon de transformer un conte en message universel de sagesse. Lire ce livre et s’interroger avec lui peut vous entraîner vous-même assez loin.
à Lire « Comme un chant d’espérance », de Jean d’Ormesson. éditions Héloïse d’Ormesson
En 2013, son cancer lui a coûté huit mois de souffrances. A 89 ans aujourd’hui, il s’interroge sur l’origine des origines. C’est un véritable hymne à Dieu, en même temps un hymne à l’espérance, comme le titre l’indique. Jean d’Ormesson a choisi de croire en Dieu, selon lui ce qui importe, c’est Dieu, qu’Il existe ou pas. « La vérité est que sur l’avant-notre-monde comme sur l’après-notre-mort nous ne savons rien. Nous pouvons croire. Nous pouvons rêver. Nous pouvons espérer. Nous ne pouvons pas savoir. »
Les quaTre Bougies de L’aVenTQuatre bougies conversaient dans le silence et la pénombre d’un soir de décembre. La première dit : « Je suis la paix et l’humanité est incapable de me préserver. Je ne sers à rien ». Elle s’éteignit. La seconde continua : « Je suis la foi. Je ne compte pour rien. L’humanité déclare pouvoir vivre sans moi ». Découragée, elle se consuma très vite. La troisième ajouta avec tristesse : « Je suis l’amour. Les humains m’ignorent et oublient souvent leurs proches et amis ». La flamme vacilla et mourut. Alors la quatrième prit la parole et les ralluma avec entrain : « Moi, je suis l’espérance et je vous demande de ne jamais sombrer dans l’obscurité. Puisse la lumière de l’espérance toujours nous illuminer de l’intérieur ». Sachons redevenir l’enfant qui avec espoir rallume la paix, la foi et l’amour.
Conte anonyme
Bonnes fêtesTerres de Foy vous souhaite de joyeuses fêtes de Noël et vous adresse ses meilleurs vœux pour l’année 2015. Il vous remercie de l’intérêt que vous lui portez.
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