troisieme partie regards croises
Post on 10-Jan-2016
46 Views
Preview:
DESCRIPTION
TRANSCRIPT
TROISIEME PARTIE
REGARDS CROISES
CHAPITRE 8
Comment l’Etat Providence contribue-t-il à la cohésion sociale ?
CHAPITRE 8
Comment l’Etat Providence contribue-t-il à la cohésion sociale ?
INTRODUCTION GENERALE : Qu’est-ce que la cohésion sociale ?
La cohésion sociale correspond à une situation dans laquelle les
membres d’une société entretiennent des liens sociaux (forte sociabilité), ont des
comportements communs et partagent les mêmes valeurs c’est-à-dire ont le
sentiment d’appartenir à une même collectivité. On parle de société ……………..
De plus, la cohésion sociale correspond également à une situation
dans laquelle il existe un ordre social hiérarchisé et reconnu comme légitime avec
ses lois et ses règles, ses normes sociales ; une socialisation intense pratiquée par
différentes instances ; un contrôle social permanent pour rendre les
comportements des individus conformes à ceux attendus. On parle de société
…………….
intégrée
régulée
COHESION SOCIALE
INTEGRATION SOCIALE REGULATION SOCIALE
Lien social
Normes Communes
(Comportements communs)
Valeurs communes
(Conscience d’appartenir à
une même société)
Ordre social hiérarchisé et reconnu
Socialisationintense
Contrôle social
Il s’agit d’étudier les dispositifs par lesquels l’Etat-Providence lutte contre les
inégalités, la pauvreté, l’exclusion et les discriminations
Ces dispositifs sont donc multiples, parmi eux on peut citer :
L’école
La politique de la villeLes mesures de
discriminations positives : quotas, bourses, ZEP etc.
LA PROTECTION SOCIALE
Les politiques de lutte
contre le chômage
La protection sociale désigne l’ensemble des systèmes mis en œuvre pour couvrir
les individus contre les conséquences qu’entraînent les risques sociaux :
Initialement la protection sociale dans les pays de l'Union Européenne reposait sur
Puis avec la révolution industrielle et le développement des idées libérales on
observe au 19ème siècle dans toute l’Europe une fragilisation des solidarités collectives et une
montée de la pauvreté et finalement de la misère ouvrière. Toutefois, à partir des années
1870, les employeurs, afin de fidéliser leurs travailleurs et de remédier à l'agitation sociale
ont suscité la création d'une protection sociale facultative mutualisée au niveau de
l'entreprise. Mais, finalement ce sont l'accélération de l'industrialisation et la persistance de
la misère ouvrière qui ont conduit, sous l'influence notamment des idées socialistes
(création des mutuelles ouvrières) et des courants chrétiens (Encyclique Rerum Novarum
1891) à l'institutionnalisation de la protection sociale. Ainsi, c’est en Allemagne que vont
apparaître en 1883 à l’initiative du Chancelier BISMARK les premières assurances sociales.
les solidarités privées (famille, amis voisinage), les « Eglises » jouaient aussi un rôle.
Ces formes de solidarité sont typiques des sociétés communautaires.
Chômage, Maladie et accidents du travail, famille-maternité, vieillesse
I. LA PROTECTION SOCIALE UN PREMIER DISPOSITIF AU CŒUR DE LA COHESION SOCIALE
A. Les deux modèles originaux de la protection sociale – L’opposition fondatrice entre ASSURANCE et ASSISTANCE Deux grandes figures marquent en finalité l'histoire de la protection sociale en Europe :
Lord W. BEVERIDGE (1879 – 1963)Chancellier O. Von BISMARCK (1815 – 1898)
Ce système est actuellement celui de
l'Autriche
la Belgique
la France
les Pays –Bas
Depuis, 1945, le principe des assurances sociales obligatoires dans ces pays fut généralisé à tous les travailleurs, salariés ou non, à revenus faibles ou élevés (sauf en Allemagne) et à leur famille proche.
1)Le système assuranciel de bismarck
Le chancelier allemand est à l'origine des systèmes d'assurance sociale, dont le
modèle type fut créé en 1883 dans son pays. Le principe était celui d'une assurance
maladie et vieillesse obligatoire, pour les bas revenus, sur une base professionnelle et
majoritairement financée par des cotisations sociales (pour moitié patronales pour moitié
salariées).
2) Le système de beveridge ou la logique de l’assistance
BEVERIDGE, économiste anglais est l'auteur d'un rapport sur la sécurité sociale
en 1941. Son plan de sécurité sociale s'inscrivait dans une politique d'ensemble à
dominante économique (inspirée des idées keynésiennes) visant à éliminer la pauvreté.
Le principe du système était de couvrir tous les citoyens automatiquement, sans
obligation de cotisations préalables et sans lien avec la profession, la protection sociale
étant majoritairement financée par l'impôt.
Ce système est actuellement celui de
La Grande Bretagne et de l’Irlande
De la Suède
Du Danemark et de la Finlande(Bismarkien à l’origine)
BISMARCK BEVERIDGE
Principes
HISTORIQUES
de fonctionnement
ASSURANCE :
L’ouverture des droits sociaux
est conditionnée à une durée
d’activité minimale, laquelle
permet de cotiser et donc de
s’assurer contre les principaux
risques sociaux.
ASSISTANCE :
Couverture de toute la population
et de tous les risques (principe
d’Universalisme). Les prestations
sont versées sans contrepartie
(financement par l’impôt) mais
sont soumises à des conditions de
ressources et leur niveau est
forfaitaire (le montant de la
prestation est identique pour tous
les citoyens)
Les systèmes de protection sociale des
pays européens revêtent aujourd’hui des formes
diverses et résultent souvent d'une combinaison
particulière des principes bismarckien et
beveridgien, reflétant les particularismes
économiques et sociaux nationaux. On retrouve
toutefois toujours les quatre grands risques :
maladie, vieillesse, chômage, famille. Le
sociologue et économiste danois Gøsta Esping-
Andersen (né en 1947) distingue 3 formes
institutionnelles + 1.
1) Les 3 modèles de protection sociale selon Gosta Esping-Andersen +1
B. A la découverte des différents systèmes de protection sociale
BISMARCK BEVER IDGE
Conservateur - Corporatiste Libéral - résiduelSocial- démocrate /
universaliste
Objectifs
Assurer l’égalité, la cohésion et l’homogénéité
des groupes sociaux en assurant un revenu à tous.
Règles d’attribution des prestations sociales (1)
Universalité / Sélectivité
Accès aux prestations fondé sur (1)
Financement (2)……………………………………… prélevées
proportionnellement sur les salaires
Niveau des prestations sociales versées
(3)
Proportionnelle aux revenus du travail salarié versées.
Les prestations versées sont relativement généreuses et offrent aux assurés sociaux une certaine indépendance vis-à-vis du marché. La dépendance subsiste toutefois indirectement puisque les droits sociaux sont liés à l’emploi.
Versées généralement sous conditions de
ressources (politiques d’aides aux familles
notamment), les prestations sociales sont
forfaitaires et d’un montant peu élevées
Les prestations sont généralement universelles
et forfaitaire et d’un montant relativement
élevé. Elles sont versées automatiquement en cas d’apparition d’un besoin
social.
Gestion(4)
Les partenaires sociaux (syndicats, employeurs et salariés) gèrent les caisses d’assurance sociale
sur une base professionnelle
Pays concernésAllemagne, France, Belgique, Luxembourg,
AutricheGrande-Bretagne, Irlande Suède, Danemark, Norvège
Protéger les travailleurs en maintenant leurs revenus
Lutter contre la pauvreté et le
chômage
Système contributif Universalité
Le statut , l’emploiCitoyenneté et besoin /
Sous conditions de ressources
Citoyenneté
Cotisations socialesImpôts Impôts
Etat Etat + collec. locales
La dernière famille rassemble les pays du Sud de l’Europe (Espagne, Italie,
Grèce, Portugal). Ces pays présentent un système mixte de protection sociale,
combinant des prestations contributives et proportionnelles au revenu (assurances
sociales) et des prestations à vocation universelle (services nationaux de santé). Ils
présentent en outre des traits spécifiques : les systèmes de protection sociale y sont très
fragmentés et hétérogènes, certaines professions (fonctionnaires) étant mieux
couvertes que d’autres ; la mise en place d’un filet de sécurité garantissant un revenu
minimum est y très récente, et le système de protection sociale fonctionne souvent de
manière particulariste, voire clientéliste, notamment en Italie.
ASSURANCE ASSISTANCE PROTECTION UNIVERSELLE
Objectif
Principe
Accès aux prestations
Mode de financement des
prestations versées
Exemple de prestations versées
Acteurs principaux
Prémunir les individus contre un risque social
Entraînant une perte de revenu
Les prestations sociales sont financées par des
sur les salaires (comme dans une assurance privée) et
Indemnités maladie
Allocations chômage
Pensions de retraite
Organismes de la Sécurité SocialeUNEDIC
Instaurer une solidarité entre les individus pour lutter contre les formes de pauvreté.
Il est versé sous condition de ressources, mais non de cotisations préalables
Impôts
Les minima sociaux tels que le RSA ou le minimum vieillesse. Les aides sociales au logement.La couverture maladie complémentaire.
Couvrir certaines catégories de dépenses pour tous les
individus.
Les prestations sont accordées
Cotisations socialesImpôts
Les allocations familiales
La Couverture Maladie Universelle
Les prestations sont versées sous condition préalables et en cas de réalisation d’un risque social. Elles sont aux revenus du travail salarié versées
Le besoin / la pauvretéL’emploi La citoyenneté / La résidence
Etat et collectivités locales Organismes de la sécurité sociale
(chômage, maladie, vieillesse, accident du travail)
Elle consiste à assurer un revenu minimum, qui ne couvre pas forcément un risque spécifique.
de cotisations sociales
proportionnelles
sans conditions de cotisations sociales ni de ressources et sont les mêmes pour tous.
cotisations sociales (65%)
contribution sociale généralisée (25%)
2) Le système de protection sociale en France
Pressions fiscales selon les déciles de revenus en France en 2012 (INSEE)
C. Analyse des faits
1) Le système de protection sociale permet de réduire les inégalités de revenus entre les ménages
0,25
1 2
0,125
0,375
0,5
0,02
0,10
0,2
0,625
25%
4%
10%
0,5 1,5
25%
25%
33% 50 %0%
31,5 %
12,5%
20%
25%
Impôt proportionnel : Le taux d’imposition est constant
Impôt progressif : Le taux marginal d’imposition s’accroît avec le revenu.
Exemple : …………………………….
Exemple : ……………………………..……………………………………………..
Il existe également des taxes forfaitaires comme……………………………………………..
TVA ; CSG
IRPP, ISF, Impôts sur les droits de succession
la redevance audiovisuelle
BAREME IRPP 2014MONTANT DES REVENUS TAUX DE L’IMPÔT
Jusqu’à 6.011 € 0%
De 6.011 € à 11.991 € 5,50%
De 11.991 € à 26.631 € 14%
De 26.631 € à 71.397 € 30%
De 71.397 € à 151.200 € 41%
Supérieur à 151.200 € 45%
Impôt d’une personne célibataire disposant d’un revenu de 4000 €
Impôt d’une personne célibataire disposant d’un revenu de 8000 €
Impôt d’une personne célibataire disposant d’un revenu de 16 000 €
Impôt d’une personne célibataire disposant d’un revenu de 80 000 €
4000 * 0 = 0 euros
…………* 0 + (………… – …………) * 0,055 = 109,39 euros
……………* 0 + (……………– ……………) * 0,055 + (…………..– …………...) * 0,14 = 890,16 euros
6011* 0 + (11 991 – 6 011) * 0,055 + (26 631– 11 991) * 0,14 + (71 397– 26 631) * 0,3 + (80 000 – 71 397) * 0,41 = 19 335,53 euros
Taux marginal = 0% Taux moyen = 0%
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%
Impôt d’une personne célibataire disposant d’un revenu de 40 000 €
6 011* 0 + (11 991 – 6 011) * 0,055 + (26 631 – 11 991) * 0,14 + (40 000 – 26 631) * 0,3 = 6 389,2 euros
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%
6 011 8 000 6 011
6 011 11 991 6 011 16 000 11 991
5,5 1,36
14 5,56
30 15,9
41 24,16
BAREME IRPP 2014MONTANT DES REVENUS TAUX DE L’IMPÔT
Jusqu’à 6.011 € 0%
De 6.011 € à 11.991 € 5,50%
De 11.991 € à 26.631 € 14%
De 26.631 € à 71.397 € 30%
De 71.397 € à 151.200 € 41%
Supérieur à 151.200 € 45%
BAREME IRPP 2015MONTANT DES REVENUS TAUX DE L’IMPÔT
Jusqu’à 9. 690 € 0%
De 9, 691 € à 26.764 € 14%
De 26.765 € à 71.754 € 30%
De 71.755 € à 151.956 € 41%
Supérieur à 151.956 € 45%
Impôt d’une personne célibataire disposant d’un revenu de 4000 €
Impôt d’une personne célibataire disposant d’un revenu de 8000 €
Impôt d’une personne célibataire disposant d’un revenu de 16 000 €
Impôt d’une personne célibataire disposant d’un revenu de 80 000 €
4000 * 0 = 0 euros
…………* 0 + (………… – …………) * 0,055 = 109,39 euros
……………* 0 + (……………– ……………) * 0,055 + (…………..– …………...) * 0,14 = 890,16 euros
6011* 0 + (11 991 – 6 011) * 0,055 + (26 631– 11 991) * 0,14 + (71 397– 26 631) * 0,3 + (80 000 – 71 397) * 0,41 = 19 335,53 euros
Taux marginal = 0% Taux moyen = 0%
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%
Impôt d’une personne célibataire disposant d’un revenu de 40 000 €
6 011* 0 + (11 991 – 6 011) * 0,055 + (26 631 – 11 991) * 0,14 + (40 000 – 26 631) * 0,3 = 6 389,2 euros
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%
6 011 8 000 6 011
6 011 11 991 6 011 16 000 11 991
5,5 1,36
14 5,56
30 15,9
41 24,16
BAREME IRPP 2015MONTANT DES REVENUS TAUX DE L’IMPÔT
Jusqu’à 9. 690 € 0%
De 9, 691 € à 26.764 € 14%
De 26.765 € à 71.754 € 30%
De 71.755 € à 151.956 € 41%
Supérieur à 151.956 € 45%
8000 * 0 = 0 euros Taux marginal = 0% Taux moyen = 0%
……………* 0 + + (…………..– …………...) * 0,14 = 883, 26
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%
9 690 16 000 9 691
14 5,52
9 690 * 0 + (26 764 – 9 691) * 0,14 + (40 000 – 26 764) * 0,3 = 6 361 euros
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%30 15,9
9 690* 0 + (26 764 - 9691) * 0,14 + (71 754 – 26 765) * 0,3 + (80 000 – 71 755) * 0,41 = 19 267,53 euros
Taux marginal = ……….% Taux moyen = ………..%41 24,1
30
Part des prestations sociales dans le revenu disponible en fonction des déciles de revenus en France en 2012
Montants moyens des prélèvements et prestations par unité de consommation en 2012 par UC
On observe que les ……………. % des ménages les plus pauvres, bénéficient de la redistribution verticale en France en 2012. Plus précisément le revenu initial par unité de consommation pour les 10% des ménages les plus pauvres est de ………….. euros avant redistribution et de …………. euros après soit ………. fois plus ou encore une hausse de …….. % . De même, le taux de redistribution est positif pour Q1 et Q2 , il est respectivement de …………….. % et ……………… %. Pour Q1 cela signifie que ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………De même pour Q2, cela signifie ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
On observe que les …………. % des ménages les plus riches ne bénéficient pas de la redistribution verticale en France en 2012 et notamment les 10% des ménages les plus riches pour lesquels leurs niveaux de vie après redistribution est ……….. % inférieur à leurs revenus initiaux avant redistribution.
On observe une forte / faible réduction des inégalités de revenu après redistribution entre les 10% des ménages les plus pauvres et les 10% des ménages les plus riches. En effet, si avant redistribution les 10% des ménages les plus riches disposent d’un revenu initial moyen par Unité de Consommation ………… fois supérieur à celui des 10% des ménages les plus pauvres, après redistribution l’écart de niveau de vie n’est plus que de ………… environ ; soit presque …….. fois moins.
40
4 1289 948 2,4
14155 1,6
Leur revenu disponible est 1,55 fois plus élevé que leur revenu avant redistribution
Leur revenu disponible est 1,016 fois plus élevé que leur revenu avant redistribution60
21,5
17,5
5,7 3
2) Le système de protection sociale permet de réduire la pauvreté en Europe
a) Qu’est-ce que la pauvreté ?
Selon certains auteurs la pauvreté peut se définir comme le défaut :
d’avoir
De savoir
De pouvoir
La pauvreté absolue :
Les revenus perçus par un ménage ne lui permettent pas de satisfaire ses besoins
primaires. Ménage qui vit dans des conditions qui ne lui permettent pas d'exister
dignement selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine et qui la
condamnent à survivre péniblement au jour le jour.
La pauvreté relative :
Est considéré comme pauvre un ménage dont le revenu médian par unité de consommation est inférieur ou égal à 60% du revenu médian par UC.
Revenu médian
50% de la population dispose d’un revenu supérieur au revenu
médian
50% de la population dispose d’un revenu inférieur au revenu
médian
Revenu médian
= 1 645 eurosEn France en
2012
1,25
1,5
1,75
2
0,75
0,5
0,25
0Société de 20 personnes
xx
x
x x
xxxx
x
xxxxxxx
xxx
xxx x
x
xx
xx
x
xxxx
xxx
xxx
Société de 20 personnes
987 €
Les strobiloïdes
b) Quand la protection sociale réduit la pauvreté
Exemple n°1Exemple n°1
Montant de revenu En %
Deux fois le revenu médian 3
Entre deux fois et 1,75 fois le revenu médian 9
Entre 1,75 et 1,5 fois le revenu médian 8
Entre 1,5 et 1,25 fois le revenu médian 10
Entre 1,25 et 1 fois le revenu médian 20
Entre 1 fois et 0,75 fois le revenu médian 8
Entre 0,75 et 0,5 fois le revenu médian 22
Entre 0,5 fois et 0,25 fois le revenu médian 13
Entre 0,25 fois et 0 fois le revenu médian 7
0
25
50
100
12
5
1
50
17
5
200
Exemple n°2Exemple n°2
Montant de revenu En %
Deux fois le revenu médian 12
Entre deux fois et 1,75 fois le revenu médian 10
Entre 1,75 et 1,5 fois le revenu médian 8
Entre 1,5 et 1,25 fois le revenu médian 10
Entre 1,25 et 1 fois le revenu médian 10
Entre 1 fois et 0,75 fois le revenu médian 6
Entre 0,75 et 0,5 fois le revenu médian 12
Entre 0,5 fois et 0,25 fois le revenu médian 15
Entre 0,25 fois et 0 fois le revenu médian 17
0
25
50
100
12
5
1
50
17
5
200
Exemples n° 1 et n°2Exemples n° 1 et n°2
0
25
50
100
12
5
1
50
17
5
200
La pauvreté en 1956
La pauvreté en 1984
La classe moyenne en 1956
La classe moyenne en 1984
La pauvreté en 1956
La pauvreté en 1984
La classe moyenne en 1956
La classe moyenne en 1984
Source : Louis CHAUVEL « Inégalités singulières et plurielles », Revue de l’OFCE n°55
Strobiloïde très centré autour de la médiane. La richesse est rare.
En revanche la pauvreté n’est pas négligeable.
Société plutôt égalitaire
Strobiloïde très centré autour de la médiane (60% de la population).
La richesse est relativement importanteEn revanche la pauvreté est presque
inexistante
Strobiloïde centré autour de la médiane (60% de la population).
La richesse est relativement importanteEn revanche la pauvreté est relativement
prononcée
Strobiloïde pas centré autour de la médianeSituation de pauvreté
extrême possible.Richesse extrême possible.
Société extrêmement inégalitaire
Strobiloïde peu entré autour de la médiane
La pauvreté comme la richesse ne sont pas rares.
Société inégalitaire
II. LES AUTRES DISPOSITIFS
A. L’école
L’école favorise la cohésion sociale car elle est une instance essentielle de
socialisation
L’école favorise la cohésion sociale car elle est un vecteur de mobilité
sociale et d’ascension sociale.
B. Les politiques de la ville
La politique de la ville désigne la politique mise en place par les
pouvoirs publics afin de revaloriser les zones urbaines en difficulté et de
réduire les inégalités entre les territoires.
Cette politique a été initiée, en France, il y a une trentaine d’années, alors que
le « problème des banlieues » émergeait.
Ainsi au début des années 1970, les pouvoirs publics prennent conscience des
difficultés des « grands ensembles » d’habitat social :
en 1973, la circulaire « Guichard » limite la construction d’ensembles de plus de 2 000
logements
1977 : invention de la procédure "Habitat et vie sociale" (HVS). Premier dispositif de ce
type, la procédure HVS est destinée à réhabiliter certaines cités de HLM dégradées
1981 : Création des "zones d’éducation prioritaire" (ZEP) par deux circulaires du
ministère de l’Education nationale du 1er juillet et 28 décembre
1982-1988 : invention de la procédure du "développement social des quartiers" (DSQ)
celle-ci vise à améliorer tous les aspects de la vie quotidienne des habitants de quartiers
cumulant des handicaps sociaux, culturels et urbains
1988-1991 : institutionnalisation de la politique de la ville
En 1988 sont créés un Conseil national des villes (instance de proposition), un Comité
interministériel des villes (instance de décision) et une Délégation interministérielle à la ville
ou DIV (instance d’animation et d’exécution). Puis, en 1990, est nommé pour la première
fois un ministre chargé de la Ville (Michel Delebarre). 13 sous-préfets chargés de la ville
sont également nommés.
1989-1998 : les contrats de ville . D’abord expérimentaux, coexistant avec les contrats de
DSQ et mettant l’accent sur la nécessité d’intervenir non seulement à l’échelle du quartier
mais à celle de l’agglomération, les contrats de ville succèdent en 1993 aux procédures de
DSQ et se recentrent sur les quartiers.
1991 : Loi d’orientation pour la ville, qui fixe des objectifs de diversité de l’habitat et de
mixité sociale. Premiers Grands Projets urbains du gouvernement de Michel Rocard. Ce sont
des programmes de restructuration lourde sur des sites en grande difficulté, dans lesquels
l’intervention de l’Etat est importante
1996 : Lancement du "Pacte de relance pour la ville" du gouvernement d’Alain Juppé, qui se veut une sorte de « Plan Marshall » de l’État pour les banlieues
Ce plan définit des "zones franches urbaines" (ZFU),
des "zones de redynamisation urbaine" (ZRU)
et des "zones urbaines sensibles" (ZUS)
et redonne à l'Etat la maîtrise de la politique de la ville
1997 : Lancement des contrats locaux de sécurité (CLS)
1999 : Nouveaux contrats de ville. Programme de rénovation urbaine du Comité
interministériel à la ville : GPV et ORU.
2000 : Loi SRU qui notamment impose aux villes de plus de 3500 habitants d’offrir au moins
20% de logements sociaux. Au-delà, cette loi a trois objets : solidarité, développement
durable, renforcement de la démocratie et de la décentralisation.
2003 : Loi Borloo d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine.
Lance le Programme Nationale de Rénovation Urbaine et crée l’ANRU.
Ajout de 41 nouvelles ZFU. Création d’un observatoire national des ZUS (l’actuel
Observatoire national de la politique de la ville). Prévoit la construction, la réhabilitation et
la destruction de logements sociaux.
2005 : Émeutes dans les banlieues.
Création des Préfets délégués à l’égalité des chances. Création de 41 ZFU supplémentaires.
2006 : Loi pour l’égalité des chances. Crée 15 nouvelles ZFU. Loi portant Engagement
National pour le Logement (ENL).
2007 : Remplacement des Contrats de ville par le CUCS.
Les Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) Le contrat urbain de
cohésion sociale est un contrat passé entre l’Etat et les collectivités territoriales qui
engage chacun des partenaires à mettre en œuvre des actions concertées pour
améliorer la vie quotidienne des habitants dans les quartiers connaissant des
difficultés (chômage, violence, logement...). Il est élaboré à l'initiative conjointe du
maire et du préfet de département. Le cadre général et les orientations ont été définis
par le comité interministérielle à la ville (CIV) du 9 mars 2006 autour de six
thématiques :
- l'amélioration du cadre de vie et de l'habitat,
- l'insertion par l'emploi et le développement économique,
- la réussite éducative,
- la prévention santé,
- la citoyenneté et la prévention de la délinquance,
- l'insertion sociale et la lutte contre les exclusions.
La politique de la ville est aujourd’hui mise en œuvre dans 751 zones urbaines
sensibles, au sein desquelles on décompte 416 zones de redynamisation urbaine,
comprenant elles mêmes 100 zones franches urbaines.
A ces zones, s’ajoutent 2 492 quartiers ciblés par des contrats urbains de
cohésion sociale, dont 70 % ne sont pas classés en zone urbaine sensible.
2012 : Un rapport de la Cour des
comptes pointe des problèmes de
gouvernance et souligne que la plupart
des objectifs de la politique de la ville
n’ont pas été atteints.
2013 : Rapport de Marie-Hélène
Bacqué et Mohamed Mechmache :
« Pour une réforme radicale de la
politique de la ville ».
Il met sur le devant de la scène la
notion d’empowerment et l’idée de
renforcer la participation des citoyens,
particulièrement à la mode depuis les
émeutes de 2005.
Dans le cadre du projet de loi pour la ville et la cohésion urbaine, de nouveaux
contrats de ville succéderont aux Cucs à partir du 30 juin 2015, pour une durée de six ans
(soit la durée du mandat municipal et intercommunal). Les intercommunalités en
assureront le pilotage stratégique : elles animeront et coordonneront la démarche. Les
communes conservent un rôle de pilotage opérationnel et de garant de la prise en
compte des réalités de proximité.
Les contrats de ville reposent sur quatre piliers :
Le développement de l’activité économique et de l’emploi
Le contrat de ville intègre des mesures pour encourager la création et le développement des
entreprises, soutenir le commerce de proximité et l’artisanat.
Ils assurent par ailleurs une présence de Pôle emploi et des missions locales dans chaque
territoire prioritaire, la mobilisation d’au moins 20 % des contrats aidés et des aides à l’emploi
pour les jeunes des quartiers, et le développement d’un soutien actif à l’entrepreneuriat.
La cohésion sociale
Le contrat de ville prévoit les mesures de soutien aux équipements sociaux, culturels, sportifs,
et aux associations assurant le lien social sur le territoire. Ils assurent un investissement
complémentaire des partenaires du contrat de ville dans les domaines de l’éducation, de la
santé et de la justice.
Le cadre de vie et le renouvellement urbain
Les contrats de ville programment les créations d’équipements, la mobilité dans le parc
résidentiel et l’installation de nouvelles activités dans le quartier. Ils détaillent les initiatives
prises pour l’amélioration des relations entre la police et la population. Enfin, dans les
territoires qui bénéficient du nouveau programme national de renouvellement urbain
(NPNRU), les contrats déterminent les objectifs opérationnels de transformation du quartier et
de mixité sociale.
Des habitants, directement associés à la
démarche contractuelle
Dorénavant, tous les dispositifs
(contrats de ville et projets de renouvellement
urbain) sont conçus et pilotés en associant les
citoyens concernés. Des conseils citoyens sont
créés dans les territoires prioritaires. Ils ont pour
mission d’être des lieux d’échanges entre
habitants, de développer leur expertise d’usage,
d’assurer leur représentation dans toutes les
instances du contrat de ville et de constituer un
espace permettant de valoriser les initiatives.
La discrimination positive est un ensemble de mesures visant à favoriser
certaines personnes appartenant à des catégories dont des membres subiraient ou
auraient subi des discriminations systématiques.
La discrimination positive a été créée aux Etats-Unis dans les années 1960
non seulement en faveur des descendants d’esclaves mais aussi pour tous les citoyens
discriminés du fait de leur sexe ou de leur origine ethnique. Les programmes sont
appelés « affirmative actions ».
En France , ce ne sont pas des critères ethniques ou religieux qui servent
aujourd’hui de base à des traitements préférentiels mais des critères liés au sexe, au
handicap, au milieu social, ou encore au revenu.
C. Les mesures de discriminations positives
La mise en place de politiques de discriminations positives peut revenir à
mettre en œuvre une « justice qui règle le partage, entre les membres d'un groupe, des
objets qui n'ont pas été appropriés au préalable » (correction EX-ANTE ; c’est-à-dire
avant que les inégalités apparaissent)
C’est le cas par exemple
Des quotas qui correspondent à un certain pourcentage de places que l’on veut réserver à
telle ou telle population jugée discriminée.
Par exemple les lois de 2000 et de 2007 sur la parité obligent les partis politiques à
présenter le même nombre de candidates et de candidats à certaines élections
municipales, européennes, régionales.
En 1987 une loi oblige les entreprises de plus de 20 salariés à embaucher un quota de 6%
de personnes handicapées. Les entreprises qui ne respectent pas cette obligation doivent
verser une amende.
Il en est de même avec l’objectif d’obtenir au moins 30%de boursiers dans les
CPGE.
1995-1996
2000-2001
2002-2003
2004-2005
2006-2007
2008-2009
2010-2011
CPGE * 13,5 17,1 18,9 18,8 17,6 21,9 25,7Universités
Dont IUT21,2
-26,634,0
27,636,9
28,238,3
28,435,8
31,0-
33,8-
STS 39,4 42,4 44,2 43,1 40,4 42,0 44,1Total enseignement
supérieur23,1 28,0 29,0 29,3 29,4 32,7 37,5
Evolution de la proportion de boursiers dans l’enseignement supérieur en %
(*) Sont pris en compte les étudiants des CPGE publiques et privées sous contrat relevant du Ministère de l’éducation nationale
Budget, coûts et financement, Repères et références statistiques, ministère de l’Education National, Ed. 2011
Des soutiens privilégiés , il s’agit de donner plus à ceux qui ont moins
Par exemple les Zones d’Education Prioritaire, les établissements classés en ZEP reçoivent
ainsi plus de moyens financiers et humains pour encadrer des jeunes de milieux
défavorisés.
L’IEP de Paris a mis en place un système de convention avec certains lycées classés en ZEP
afin de prendre en charge des élèves méritants et de les amener sans concours à intégrer
Sciences-Po Paris.
Mise en place de la loi SRU qui « impose » (en principe) aux municipalités de construire
l’équivalent de 20% de logements sociaux. L’objectif est de créer une mixité sociale.
Au final, il s’agit par ses mesures de faire en sorte que les inégalités
économiques et sociales prévisibles n’apparaissent pas ou soient réduites.
Mise en place des zones franches : « zone d’activité » dans lesquelles les entreprises
étaient exonérées de charges sociales patronales. Il s’agit de favoriser l’emploi dans les
quartiers défavorisés.
La mise en place de politiques de discriminations positives peut revenir à
mettre en œuvre une justice qui consiste en la « rectitude dans les transactions privées
c’est-à-dire celles qui concernent les objets déjà appropriés » (réduction EX-POST)
C’est le cas par exemple
De l’impôt progressif = système d’imposition qui consiste à ce que le taux marginal
d’imposition s’accroisse avec le revenu.
De la distribution de prestations sociales sous conditions de ressources = il s’agit des
minima sociaux
Au final, il s’agit par ces mesures de faire en sorte que les inégalités
économiques et sociales avérées soient réduites.
D. L’Etat face au défi du chômage
1) Le travail est devenu une instance essentielle d’intégration dans nos sociétés occidentales
Le travail fourni à l’individu son identité sociale.
Travailler, c’est être utile à tout le corps social ce qui suscite de la reconnaissance
sociale
Le statut professionnel va définir la position sociale dans la hiérarchie
sociale.
Le travail c’est la source principale des revenus :
Revenus directs : salaires ou honoraires
Revenus indirects : prestations sociales (couverture contre les risques sociaux)
C’est un déterminant important du mode de vie.
Il rythme le temps de vie, il influe sur le mode de consommation, sur les
manières de voir, de penser et d’agir (HABITUS)
Le travail socialise. C’est dans le travail que l’individu apprend à respecter les
règles de la vie sociale : arriver à l’heure, obéissance aux ordres, compétition et/ou
solidarité entre les salariés
Le travail procure des relations sociales : relations professionnelles,
amicales, syndicales etc.Il peut permettre de constituer un
« carnet d’adresses »
Le travail permet l’autonomie et la réalisation de soi (exemples des jeunes et des femmes)
La perte de l’emploi s’accompagne d’un accroissement de
Personnes non Vulnérables
Personnes Vulnérables
Personnes très Vulnérables
Emploi stable non menacé 74,2 21,6 4,2
Emploi stable menacé 63,6 28,6 7,8
Emploi instable 61,5 27,5 11,0
Chômage de moins de 2 ans 61,5 27,1 11,4
Chômage de plus de 2 ans 50,7 31,8 17,5
Ensemble 68,0 25,0 7,0
la vulnérabilité sociale à savoir la faiblesse des liens familiaux et relationnels.
En effet, en France en 1993, sur 100 personnes dont l’emploi est stable et non
menacé 74,2 peuvent être considérées comme non vulnérables tandis que 4,2 sont
considérées comme très vulnérables. Sur 100 personnes au chômage depuis plus d’un an
11,4 sont très vulnérables soit 2,5 fois plus et 17,5 le sont parmi les chômeurs de plus de
deux ans soit plus de 4 fois plus.
2) La perte d’emploi conduit donc au processus de désaffiliation et de disqualification sociales
De même que la perte de l’emploi s’accompagne de troubles psychologiques
Ainsi, si sur 100 personnes en emploi stable 11 sont dans un état dépressif
c’est le cas de 16% des personnes en emplois précaires et de 22% des chômeurs.
Par rapport aux personnes en emploi stable les personnes en emploi précaire
ou au chômage sont davantage touchées par la nervosité ou les insomnies.
Explications :
Vivre le chômage (ou la précarité), c'est d'abord se sentir inutile pour la société.
L’individu perd peu à peu ses repères, ses habitudes (se lever à l'heure, sortir...). Il se
trouve dans une situation d'anomie. Cette perte de valeur de soi est accentuée par le regard
des autres qui déconsidèrent celui qui vit au crochet de la société, grâce aux aides
sociales. La valorisation du travail (« travailler plus pour gagner plus ») accentue cette
stigmatisation des chômeurs qui sont considérés comme des paresseux ne voulant pas
trouver du travail et profitant des allocations. Le chômage est donc vécu comme une
humiliation qui provoque des souffrances psychiques qui peuvent se traduire par des
ennuis de santé, des dépressions voire des suicides.
Vivre le chômage ou la précarité, c'est ensuite rompre peu à peu les liens sociétaires.
On perd ses relations de travail lorsqu'on est au chômage ou on ne peut s'en faire lorsqu'on
change très souvent de lieux de travail (d'où la désyndicalisation).
On perd ensuite ses amis car on n'ose plus accepter une invitation et on n'a plus les
moyens d'inviter.
Enfin, la probabilité est forte pour que les relations familiales se détériorent (sentiment
d’inutilité, sentiment de honte, état dépressif, impossibilité de recevoir et se concluent par
un divorce.
Vivre le chômage et la précarité, c'est enfin s'exclure de la vie en société.
Les revenus que procurent le travail précaire, le travail à temps partiel ou les
allocations chômage (réservées à ceux qui ont suffisamment cotisé) deviennent
insuffisants pour vivre décemment.
Ils se retrouvent relégués dans les quartiers pauvres des cités, là où se concentrent la
misère et la délinquance. Ils sont exclus de la sphère de consommation. Ils tombent dans
la pauvreté qu'ils risquent de transmettre à leur famille. Ils ne participent plus au lien
marchand ni au lien civique
R. CASTEL distingue trois zones de cohésion sociale
la zone d‘ se caractérise par l'association "emploi stable-insertion relationnelle
solide" ;
la zone de correspond à une situation intermédiaire, instable conjuguant
précarité du travail et « fragilité des supports de proximité » (à ce niveau la précarité du travail
peut être compensée par une relative intégration avec la famille ou le groupe de pairs)
la zone de qui est la dernière étape du processus se caractérise par une absence
de participation à toute activité productive sociale et à l'isolement relationnel, toutefois, la
rupture du lien social peut ne pas être totale si le lien démocratique par le biais de l’Etat-
Providence demeure. Les individus qui sont concernés par cette désafiliation sont notamment les
chômeurs de longue durée.
intégration
vulnérabilité
désafilliation
S. PAUGAM parle quant à lui de disqualification sociale pour montrer
que l’exclusion est un processus ayant plusieurs causes qui cumulent
leurs effets. Ainsi , l’exclusion sociale peut passer par 3 étapes :
La fragilité (déclassement social de nature généralement
professionnelle et perte de revenus. Durant cette phase les individus
prennent conscience de la distance qui les sépare de la majorité de la
population.)
La dépendance (vis-à-vis de la famille et de l’Etat-Providence ; les individus multiplient alors les
démarches pour rester insérés. Cette phase caractérise les personnes assistées qui font l'objet d'un suivi
social régulier lié à des difficultés plus importantes que lors de la phase précédente)
La rupture du lien social au niveau de l’emploi, de la famille, du logement, mais aussi des travailleurs
sociaux et des organismes d’assistance. Cette phase de rupture va généralement avec une perte d'efficacité
des derniers filets de protection, ce sont notamment les SDF qui ne perçoivent même pas le RSA.
Force est donc de constater que
Chômage Précarité
Faiblesse ou rupture des liens professionnels
Faiblesse ou rupture des liens professionnels
Faiblesse ou rupture des liens amicaux
Faiblesse ou rupture des liens amicaux
Faiblesse ou rupture des liens familiaux
Faiblesse ou rupture des liens familiaux
Maladie État dépressif, angoisses,
insomnies
Difficultés pour satisfaire les besoins secondaires
Difficultés pour satisfaire les besoins secondaires
Difficultés pour satisfaire les besoins primaires
Difficultés pour satisfaire les besoins primaires
IsolementRisq
ue d’
exclu
sion so
ciale
De dés
afilia
tion
De disq
ualifi
catio
n soc
iale
3) Pour favoriser la cohésion sociale l’Etat doit lutter contre le chômage
Voir cours sur les politiques économiques !
E. La production de services non marchands comme dernier vecteur de cohésion sociale
1) L’Etat favorise la cohésion sociale en produisant des services non marchands gratuits jugés comme essentiels au bien-être
2) Analyse des faits
- éducation
- santé
- police, justice
- Logement social
montants annuels moyens par unité de consommation, en euros Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Q5/Q1 Ensemble
Solde des revenus primaires 7 510 17 210 24 380 32 830 60 620 8,1 28 590 Impôts directs et cotisations sociales - 2 760 - 6 590 - 9 730 - 13 510 - 24 710 - 11 490 Prestations sociales et autres transferts en espèces 5 320 5 790 6 390 7 430 14 120 7 810 Revenu disponible brut (RDB) 10 080 16 410 21 040 26 750 50 030 5,0 24 910 Transferts sociaux en nature 7 400 5 940 5 380 5 000 5 110 0,7 5 750 Revenu disponible brut ajusté (RDBA) (après transferts sociaux en nature)
17 480 22 350 26 420 31 750 55 140 3,2 30 660
Dépense de consommation finale 9 930 15 450 19 760 24 420 33 140 3,3 20 590 Consommation finale effective 17 330 21 390 25 140 29 420 38 250 2,2 26 340 Transferts sociaux en nature (en % du RDB) 73 36 26 19 10 23 Transferts sociaux en nature (en % de la consommation finale effective)
43 28 21 17 13 22
L’impact des transferts sociaux en nature suivant le niveau de vie des ménages en 2003
Les transferts sociaux en nature jouent un rôle déterminant dans la redistribution. En 2003, leur montant atteint 230 milliards d’euros soit 9 110 euros en moyenne par ménage ou 5 750 euros par unité de consommation (UC). Ce montant représente 23 % du revenu disponible brut et 22 % de la consommation finale effective.
Les services de santé représentent 43 % de ces transferts en nature et l’enseignement 33 %. Les transferts incluent également des dépenses d’action sociale (6 %), comme l’aide à la garde d’enfants, aux personnes handicapées ou âgées (allocation personnalisée d’autonomie), des aides au logement (4 %), des aides aux activités récréatives, culturelles ou sportives (7 %).
Ces transferts en nature s’ajoutent au revenu disponible brut pour former ce que les comptables nationaux appellent le revenu disponible brut ajusté . Ce revenu par unité de consommation est dans un rapport de 1 à 3,2 entre les 20 % des ménages les plus pauvres et les 20 % plus aisés, alors qu’avant transferts en nature, l’écart est de 1 à 5 . Les écarts de niveaux de consommation finale effective, qui s’inscrivent dans un rapport de 1 à 2,2 , s’en trouvent aussi réduits. Avant transferts sociaux en nature, les dépenses de consommation finale des plus modestes sont, en effet, plus de trois fois inférieures à celles des plus aisés. Les transferts sociaux en nature contribuent pour 43 % à la consommation finale effective des plus modestes mais pour 13 % à celle des plus aisés.
montants annuels moyens par unité de consommation, en euros Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Q5/Q1 Ensemble
Solde des revenus primaires 7 510 17 210 24 380 32 830 60 620 8,1 28 590 Impôts directs et cotisations sociales - 2 760 - 6 590 - 9 730 - 13 510 - 24 710 - 11 490 Prestations sociales et autres transferts en espèces 5 320 5 790 6 390 7 430 14 120 7 810 Revenu disponible brut (RDB) 10 080 16 410 21 040 26 750 50 030 5,0 24 910 Transferts sociaux en nature 7 400 5 940 5 380 5 000 5 110 0,7 5 750 Revenu disponible brut ajusté (RDBA) (après transferts sociaux en nature)
17 480 22 350 26 420 31 750 55 140 3,2 30 660
Dépense de consommation finale 9 930 15 450 19 760 24 420 33 140 3,3 20 590 Consommation finale effective 17 330 21 390 25 140 29 420 38 250 2,2 26 340 Transferts sociaux en nature (en % du RDB) 73 36 26 19 10 23 Transferts sociaux en nature (en % de la consommation finale effective)
43 28 21 17 13
L’impact des transferts sociaux en nature suivant le niveau de vie des ménages en 2003
Avec 7 400 euros par unité de consommation en 2003, les transferts sociaux en nature des 20 % des
ménages les plus pauvres représentent près des trois quarts de leur revenu disponible brut (RDB) et sont quasiment
équivalents à leurs revenus primaires. Les plus modestes reçoivent en particulier des allocations ou des prestations sous
conditions de ressources, comme les allocations logement ou la couverture maladie universelle qui prend en charge le
ticket modérateur habituellement payé par le ménage. Décroissants avec le revenu, les transferts sociaux en nature ne
représentent plus que 10 % du RDB des plus aisés, ou 8 % de leurs revenus primaires.
Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Ensemble (en %) Total (en milliards d’euros) Solde des revenus primaires 5 12 17 24 42 100 1 140,2
Impôts directs 3 7 12 21 57 100 - 137,7 Cotisations sociales 5 13 19 25 37 100 - 320,7
Prestations sociales et autres transferts en espèces
13 15 17 19 36 100 311,6
Revenu disponible brut (RDB) 8 13 17 22 40 100 993,4 Transferts sociaux en nature, dont : 25 21 19 18 18 100 229,5
santé 21 22 21 18 19 100 97,8 éducation 28 20 19 18 15 100 75,1 logement 70 23 5 1 1 100 10,2
Revenu disponible brut ajusté (après transferts sociaux en nature)
11 15 17 21 36 100 1 222
Parmi les transferts sociaux en nature, les dépenses de santé prises en charge sont le principal poste. Cependant, les dépenses d’éducation sont un peu plus discriminantes et, du fait de leur poids également important, participent davantage à la réduction des inégalités. En effet, les 20 % des ménages les plus modestes bénéficient de 28 % de ces dépenses, contre 21 % des dépenses de santé. Recevant par ailleurs 70 % des aides au logement en nature (allocations logement, HLM) , ils bénéficient au total d’un quart des transferts sociaux en nature.
Seuls les ménages au niveau de vie le plus faible bénéficient de transferts liés aux dépenses d’éducation légèrement supérieurs en niveau aux transferts liés à la santé. Cette catégorie comprend en effet les plus fortes proportions de ménages ayant trois enfants, ainsi que de ménages jeunes, dont nombre d’étudiants vivant seuls. Les plus jeunes, auxquels sont destinés l’essentiel des dépenses d’éducation, sont aussi moins consommateurs de soins médicaux.
Avant transferts, les ménages les plus aisés disposent de 42 % des revenus primaires, puis de 40 % du revenu disponible après les transferts en espèces résultant du solde entre les prélèvements fiscaux et sociaux et les prestations sociales versées sous forme monétaire aux ménages, enfin de 36 % du revenu disponible ajusté après transferts en nature. Le système de redistribution n’a globalement pas d’impact sur les 20 % des ménages en milieu de distribution, qui reçoivent 17 % des revenus avant comme après transferts. Enfin, les plus modestes disposent de 5 % des revenus primaires. Via la distribution opérée par les transferts en espèces et en nature, ils bénéficient de 8 % du revenu disponible et de 11 % du revenu disponible ajusté. La prise en compte des transferts en nature modifie aussi largement pour ces derniers la structure de leur consommation.
Les transferts liés à l’éducation participent davantage à la réduction des inégalités en 2003
top related