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Utilisation des engrais
par culture en Algérie
Utilisation des engrais par culture
en Algérie
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE
Rome, 2005
Service de la gestion des terres et de la nutrition des plantes
Division de la mise en valeur des terres et des eaux
© FAO 2005
Utilisation des engrais par culture en Algérie Premiere édition, publiée par la FAO, Rome, 2005
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture Viale delle Terme di Caracalla00100 Rome, ItalieTél.: +(39) 06 57051Téléfax: +(39) 06 57053360Courrier électronique: land-and-water@fao.orgInternet: www.fao.org
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Les appellations employées dans cette publication et la pré sen ta tion des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’ Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
iii
Table des matières
Préface viiSommaire ixSignification de certains termes ou expressions xiListe des abréviations xiii
Remerciements xv
1. Introduction 1
2. La répartition et l’occupation des terres 5L’occupation des terres agricoles 5
3. Les différentes étapes traversées par le secteur de l’agriculture 7
4. Les exploitations agricoles 9Nombre et taille des exploitations 9
Nature juridique des exploitations 10Statuts juridiques des terres 11
5. Les différentes zones agroécologiques et leurs systèmes de cultures 15Différentes zones agroécologiques 15
Systèmes de cultures 16
6. L’utilisation des engrais et du fumier en Algérie 19Céréales 19
Pommes de terre 21
Cultures maraîchères 22
Cultures industrielles 23
Arboriculture 24
Plasticulture 25
Pourcentages des terres fertilisées 25
iv
Le programme national de développement de l’agriculture (PNDA) 26
Utilisation des engrais en Algérie 27
Place du fumier 31
7. La production et le prix des engrais 33Production nationale 33
Importation et exportation 34
8. La distribution des engrais 37Problèmes d’accès aux intrants 39
Prix des engrais 39
Relation entre grain et unité fertilisante 40
Références bibliographiques 43
v
Liste des figures
1. Zones physiographiques du nord de l’Algérie 1
2. Répartition des précipitations dans le nord de l’Algérie 2
3. Classification morphologique du Nord de l’Algérie 3
4. Les grandes zones écologiques 3
5. Carte des sols dominants de l’Algérie 4
6. Répartition de la superficie totale de l’Algérie 5
7. Occupation des terres agricoles 6
8. Nombre et surface des exploitations en fonction de leur taille 10
9. Exploitations selon le statut de la terre 12
10. Répartition de la SAU selon le statut de la terre 13
11. Tendance de l’utilisation des engrais en Afrique du Nord (1990-2000) 27
12. Evolution de la consommation de N + P2O5 + K2O 28
13. Evolution de la consommation d’engrais azoté 29
14. Evolution de la consommation d’engrais phosphaté 29
15. Evolution de la consommation d’engrais potassique 30
16. Evolution de la consommation en tonnes d’engrais 30
17. Evolution de la production des engrais chez ASMIDAL 34
18. Evolution des exportations d’engrais chez ASMIDAL 35
19. Circuit de fabrication, stockage et distribution des engrais 38
vi
Liste des tableaux
1. Nombre et taille des exploitations selon la tranche de SAU 9
2. Nombre et superficie des exploitations selon la nature juridique 11
3. Nombre et superficie des exploitations selon le statut juridique de la terre 12
4. Doses d’azote et de phosphore en fonction de la pluviosité 19
5. Eléments d’intensification des techniques culturale 20
6. Fertilisation NPK de la pomme de terre dans cinq régions, 2004 21
7. Pomme de terre. Recommandations de fertilisation 22
8. Recommandations de fertilisation pour certaines cultures maraîchères (irriguées) de plein champ 23
9. Recommandations de fertilisation pour certaines cultures maraîchères sous serre 23
10. Cultures industrielles. Recommandations de fertilisation 24
11. Certaines espèces arboricoles. Recommandations de fertilisation 24
12. Plasticulture. Recommandations de fertilisation 25
13. Céréales. Superficie, production, rendement et importations 26
14. Evolution de l’utilisation d’engrais 31
15. Structures des élevages 31
16. Prix des engrais vendus dans les magasins Fertial-ASMIDAL 40
17. Evolution du prix à la production des céréales et des engrais en Dinar algérien 40
18. Rapports entre les prix des unités d’engrais et du blé, 2004 41
vii
Préface
Cette étude, demandée par l’Organisation des Nations Unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO), fait partie d’une série de publications
traitant de l’utilisation des engrais pour les cultures dans différents pays.
Le but de la série est de présenter les conditions agroécologiques,
la structure des exploitations, les types de systèmes de culture, la
disponibilité et l’utilisation des éléments nutritifs minéraux et organiques
pour les végétaux, l’économie des engrais, les besoins en recherche
et conseil et les autres facteurs qui ont abouti à la situation actuelle
d’utilisation des engrais. Les rapports étudient, pays par pays, les facteurs
qui détermineront – ou devraient déterminer – le développement futur en
matière de nutrition des plantes.
Pendant les deux dernières décennies, une attention croissante a été
prêtée aux effets défavorables pour l’environnement de la sous-utilisation
et de l’utilisation excédentaire des éléments nutritifs des cultures.
L’utilisation efficace des éléments nutritifs des plantes, que ce soit à partir
des engrais minéraux ou d’autres sources, implique une responsabilité
partagée de beaucoup de segments de la société, y compris les organismes
internationaux, les gouvernements, l’industrie des engrais, la recherche
agricole et les organismes de conseil, les commerçants et les agriculteurs.
Les publications de cette série s’adressent à toutes ces parties.
L’utilisation d’engrais n’est pas une fin en soi. C’est plutôt un moyen
d’augmenter la production de nourriture et de fibre. L’augmentation
de la production agricole et de la disponibilité de nourriture peut, par
contre, être vue comme objectif pour le secteur agricole dans le contexte
de la contribution aux objectifs macro-économiques plus larges de la
société. Les options disponibles pour les décideurs sont présentées dans
la publication «Stratégies en matière d’engrais» préparée en 1999 par
l’Association Internationale de l’Industrie des Engrais et la FAO.
Le contenu des études de cette série varie considérablement d’un
pays à l’autre, en raison de leur structure différente, de leur histoire et
de leur situation alimentaire. Mais, dans chaque cas, le but est d’arriver
viii
à une meilleure compréhension de la nutrition des cultures dans le pays
concerné.
ix
Sommaire
La superficie totale de l’Algérie s’élève à 238 millions d’hectares dont
191 millions sont improductifs. La surface agricole est de 8,2 millions
d’hectares dont presque la moitié est habituellement mise en jachère. Les
cultures herbacées couvrent 3,8 millions d’hectares.
La polyculture est concentrée dans la riche zone pluvieuse du nord du
pays. On y cultive céréales, légumes et fruits et y pratique l’élevage semi-
intensif, produisant surtout du lait et de la viande.
L’Algérie compte un million d’exploitations dont 70 pour cent ont
une surface inférieure à 10 ha. L’exploitation individuelle prédomine, avec
83 pour cent du nombre total des exploitations occupant un quart de la
surface agricole utile.
Le pays est riche en ressources naturelles dont deux des principales
matières premières nécessaires à la fabrication des engrais, le phosphate
naturel et le gaz naturel. La fabrication des engrais azotés et phosphatés
satisfait non seulement les besoins du marché intérieur mais permet
aussi l’exportation. La gamme des produits fabriqués inclue le nitrate
d’ammonium, l’urée, les superphosphates et les engrais composés binaires
et ternaires.
De 1986 à 1998, la consommation d’engrais a fortement chuté.
Un «ajustement structurel» a impliqué une redistribution des terres,
la libéralisation des marchés, une réduction des subventions et, par
conséquent, une augmentation du prix des engrais. En 1993, moins d’un
kilogramme de blé dur suffisait à l’achat d’un kilogramme d’azote ou de
phosphate. En 1997, deux kilogrammes étaient nécessaires et, en 2004,
environ trois.
Un quart seulement des exploitations céréalières applique des engrais
et/ou du fumier. La moyenne des rendements céréaliers, principalement
du blé, avoisine 1 200 kg/ha alors que des rendements de 5 000 kg/ha sont
souvent atteints. Les importations de céréales ont été multipliées par 10
depuis le début des années 1970.
Depuis quatre ans, le Programme national de développement de
l’agriculture (PNDA) favorise l’intensification agricole. Il prévoit la mise
x
en place de systèmes de cultures en fonction des zones agroécologiques
du pays et encourage une réduction de la jachère. Toutefois, un effort de
vulgarisation est à faire pour promouvoir une fertilisation plus adaptée et
équilibrée. Surtout dans les zones céréalières, le phosphore et le potassium
sont essentiels pour augmenter la tolérance à la sécheresse et favoriser
l’assimilation de l’azote.
xi
Signification de certains termes ou expressions1
Biens wakfs ou habous
Terme de droit musulman désignant des biens non vendables. Il sera
distingué les biens privés et les biens publics des Habous. Les biens habous
peuvent être donnés en location ou donnés en gérance pour exploitation,
voire être exploités directement par un représentant des habous.
Domaine privé de l’etat
Il comprend les ex-terres communales, arch (tribales), de la Révolution
Agraire (ex-FNRA), ainsi que les terres des anciens domaines autogérés
(actuellement EAC, EAI).
Domaine public de l’etat
Il comprend le plus souvent les forêts et maquis, nappes alfatières: steppes
à Alfa (Stipa tenacissima).
Exploitation agricole collective (EAC)
C’est une exploitation de type collectif créée dans le cadre de la Loi 87-19
sur les terres des anciens domaines autogérés et les anciennes terres arch
et communales.
Exploitation agricole individuelle (EAI)
C’est une exploitation de type individuel créée dans le cadre de la Loi
87-19 sur les terres des anciens domaines autogérés et les anciennes terres
arch et communales.
Melk personnel titré
La propriété Melk personnel titré se définit comme un droit d’user et de
disposer d’un bien d’une façon exclusive, sous certaines réserves définies
par la loi. Aussi la propriété individuelle titrée donne ce droit à un seul
individu par le biais d’un acte délivré par l’administration.
Melk personnel non-titré
Le Melk personnel non titré est une propriété individuelle qui n’a pas fait
l’objet d’un acte de propriété délivrée par l’administration.
1 Selon le recensement général de l’agriculture (MADR, 2004).
xii
Melk en indivision titré
La propriété Melk en indivision titré donne ce droit à un groupe
de personnes liées par le sang (héritiers). L’indivision titrée est une
copropriété, faisant l’objet d’un acte délivré par l’administration, dans
laquelle il n’y a pas de division matérielle en parts.
Melk en indivision non-titré
La propriété Melk en indivision non-titré est une copropriété dans laquelle
il n’y a pas de division matérielle en parts, mais ne faisant pas l’objet d’un
acte délivré par l’administration.
xiii
Liste des abréviations
ANRH Agence nationale des ressources hydrauliques
APFA Accession à la propriété foncière agricole
ASMIDAL Entreprise nationale des engrais
CASSAP Coopérative agricole de services spécialisés et
d’approvisionnement
CCLS Coopérative des céréales et des légumes secs
DA Dinar algérien
EAC Exploitation agricole collective
EAI Exploitation agricole individuelle
EPA Etablissement public à caractère administratif
EPE Entreprise publique économique
EPIC Etablissement public à caractère industriel et commercial
EURL Exploitation uninominale à responsabilité limitée
FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture
FERPHOS Entreprise nationale du fer et du phosphate
FNRA Fonds national de la révolution agraire
FNRDA Fonds national pour la régulation du développement
agricole
INVA Institut national de la vulgarisation agricole
ITCMI Institut technique des cultures maraîchères et industrielles
ITGC Institut technique des grandes cultures
MADR Ministère de l’agriculture et du développement rural
PNDA Programme national de développement de l’agriculture
SARL Société anonyme à responsabilité limitée
SAT Superficie agricole totale
SAU Superficie agricole utile
AN Nitrate d’ammonium
DAP Phosphate diammonique
NP Engrais binaire N et P2O
5
xiv
NPK Engrais ternaire N, P2O
5 et K
2O
PK Engrais binaire P2O
5 et K
2O
SSP Superphosphate simple
TSP Superphosphate concentré
UAN Urée ammonium nitrate
N Azote
P2O
5 ou P Phosphate*
K2O ou K Potasse*
* Phosphate et potasse peuvent être exprimés soit sous forme d’éléments P et K soit en oxydes P
2O
5 et K
2O. L’azote est toujours exprimé en termes de N. Dans cette étude,
phosphate et potasse sont décrits sous leurs formes oxyde.
xv
Remerciements
Cette étude a été préparée par MM. A. Abdelguerfi, chercheur de l’Institut
national agronomique et A. Zeghida, Directeur général de l’Institut
technique des grandes cultures.
L’étude a bénéficiée des contributions de K. Isherwood (consultant
FAO), J. Poulisse, T. van den Bergen (FAO) et D. Montange, Centre
de coopération internationale en recherche agronomique pour le
développement (CIRAD).
Les photos ont été fournies par la FAO Mediabase: fond (FAO/22194/
O. Thuillier), légumes secs (FAO/19335/R. Faidutti) et par EcoPort
luzerne (A. L. Anderberg) et fleurs de pomme de terre (P. Griffee).
1
Chapitre 1
Introduction
L’Algérie, par sa position et l’immensité de son territoire, constitue un
élément important de l’Afrique du Nord. Sa superficie totale est d’environ
238 millions d’hectares.
Au nord, le relief est souvent accidenté, au sud le Sahara occupe une
importante superficie. Les grandes chaînes de montagnes sont les Atlas
Tellien et Saharien (figure 1) et les montagnes des régions sahariennes
(Ahaggar et Tassili).
La classification bioclimatique d’Emberger et de Sauvage a été
largement adoptée en région méditerranéenne. Sur la base de Q1, cinq
GHARDAIA
Monts des Ksours
Chottes CherguiMonts d
es Ouled Nail Massif d
es Aurès
M. de Nem
entch
a
Dj. Onk
M. de
Belezma
Djebel Amour
Mts de Tlemcen
M. de Trara
Dabra
Massif des Ouarsenis M. du Hodna
TOUGGOURT
LAGHOUAT
SAIDA
TLEMCEN
ORAN
TIARET
MEDEA
ALGER
BOUFRA
DJELFABISKRA
BATNA
BEJAIA
SETIF
ANNABA
TEBESSA
EL OUED
GRAND ERGORIENTALGRAND ERG
OCCIDENTAL
M E R M E D I T E R R A N E E
N
S A H A R AS E P T E N T R I O N A L
H A U T E SP L A I N E S
A T L A S S A H A R I E NA T L A S T E L L I E N
OUARGLA
FIGURE 1Zones physiographiques du nord de l’Algérie
1 Q = 2000 P/(M2 - m2 ); P: moyenne des précipitations annuelles en mm; M: moyenne des
températures maximales du mois le plus chaud en degrés Kelvin (°K); m: la moyenne des
températures minimales du mois le plus froid en degrés Kelvin.
Utilisation des engrais par culture en Algérie2
étages du bioclimat méditerranéen ont été définis pour l’Algérie: saharien,
aride, semi-aride, sub-humide et humide. Ils sont subdivisés en variantes
sur la base des seuils thermiques de la température du mois le plus froid
(m). Les variantes intéressantes pour la production végétale sont les
suivantes:
hiver froid, à gelées durant de longues périodes, -3<m<0°C;
hiver frais, à gelées très fréquentes, 0<m<3°C;
hiver tempéré, à gelées fréquentes, 3<m<5°C;
hiver doux, à gelées rares, 5<m<7°C;
hiver chaud, à gelées absentes, 7<m<10°C.
Outre les moyennes des températures en hiver, les fortes températures
de l’été et la sécheresse estivale sont des freins incontournables pour la
production végétale.
Les précipitations diminuent du nord au sud et d’est en ouest (figure 2).
Les moyennes pluviométriques annuelles varient de moins de 25 mm dans
les régions sahariennes à plus de 1 500 mm dans certaines localités du nord.
Cette variation dans l’espace dépend de la latitude, de la continentalité et
du relief.
L’altitude a un effet sur la pluviosité. En outre, une dissymétrie très
nette existe entre les versants. Les versants exposés au nord sont les mieux
arrosés, les versants exposés au sud sont les plus secs.
Les grandes régions écologiques se distinguent relativement bien (figures
3 et 4). Au nord, se trouve la zone de culture (littoral, les plaines sublittorales,
MASCARA
RELIZANE TISSEMSILT
AIN-DEFLAMEDEA
M'SILA
TIPAZAALGER
BLIDA
BOUIRA
TIZIOUZOU BE JAJA
B.B. ARRERIDJ
BISKRA
BATNA
KHENCHELATEBESSA
OUM ELBOUAGHI
SOUK-AHRAS
EL-TARFANNABA
SKIKDAJIJEL
SETIF
CONSTANTINEGUELMA
MILA
BOUMERBES
SIDI BELABBES
TIARET
N
SAIDA
TLEMCEN
AIN-TEMOUCHENT
ORAN
CHLEF
MOSTAGANEM
DJELFA
Légende en mm:< 99198296395494593692791889988
1087118612851384148215811680
FIGURE 2Répartition des précipitations dans le nord de l’Algérie
Chapitre 1 – Introduction 3
MASCARA
RELIZANE TISSEMSILT
AIN-DEFLA MEDEA
M'SILA
TIPAZAALGERBLIDA
BOUIRA
TIZIOUZOU BE JAJA
B.B. ARRERIDJ
BISKRA
BATNA
EL OUED
KHENCHELATEBESSA
OUM ELBOUAGHI
SOUK-AHRAS
EL-TARFANNABA
SKIKDAJIJEL
SETIFCONSTANTINE
GUELMA
MILA
OUARGLA
BOUMERBES
SIDI BELABBES TIARET
EL BAYADH
BECHAR
100
N
S
W E
100 200 Kilometers0
NAAMA
SAIDA
TLEMCEN
AIN-TEMOUCHENT
ORAN
CHLEFMOSTAGANEM
LAGHOUAT
GHARDAIA
Zone steppique
DJELFA
MASCARA
RELIZANE TISSEMSILT
AIN-DEFLAMEDEA
M'SILA
TIPAZAALGERBLIDA
BOUIRA
TIZIOUZOU BE JAJA
B.B. ARRERIDJ
BISKRA
BATNA
KHENCHELATEBESSA
OUM ELBOUAGHI
SOUK-AHRAS
EL-TARFANNABA
SKIKDAJIJEL
SETIFCONSTANTINE
GUELMA
MILA
BOUMERBES
SIDI BELABBES
TIARET
N
SAIDATLEMCEN
AIN-TEMOUCHENT
ORAN
CHLEF
MOSTAGANEM
DJELFA
Plaines (0 – 300 m)Hautes plaines (300 – 750 m)Hautes plaines (> 750 m)Collines doucesCollines accidentéesCollines-montagnesMontagnesDepression
FIGURE 4Les grandes zones écologiques
FIGURE 3Classification morphologique du nord de l’Algérie
5
Chapitre 2
La répartition et l’occupation des terres
Les terres se répartissent de la façon suivante (figure 6):
Terres improductives estimées à 191 millions d’hectares. Terres forestières couvrant environ une superficie de 4,3 millions d’hectares.
Les parcours et la steppe couvrent environ 34,3 millions d’hectares.
La superficie agricole totale (SAT) couvre 8,2 millions d’hectares, dont environ 880 000 hectares de terres non productives (bâtiments, chemins, etc.).
L’OCCUPATION DES TERRES AGRICOLES La superficie agricole totale, représentant trois pour cent de la superficie
totale de l’Algérie, est la zone d’activité agricole, comprenant (figure 7):
Cultures herbacées: 3,8 millions ha
Terres
improductives
81%
Forêts
2%
Steppe et
parcours
14%
SAT
3%
FIGURE 6Répartition de la superficie totale de l’Algérie
Utilisation des engrais par culture en Algérie6
Terres au repos (jachères): 3,7 millions ha Plantations fruitières: 576 990 ha Vignobles: 81 550 ha Prairies naturelles: 23 640 ha
7,1%5%
45,2%
0,3%
46,4%
Plantations fruitières Prairies Jachère Vignobles Cultures herbacées
FIGURE 7Occupation des terres agricoles
7
Chapitre 3
Les différentes étapes traversées par le secteur de l’agriculture
L’agriculture algérienne a connu depuis 1973 des changements importants
qui se sont traduits par des modifications significatives des structures
agraires.
C’est ainsi que les mesures de nationalisation et de limitation de la
propriété, engagées dans le cadre de la révolution agraire durant les années
1970, ont donné naissance à environ 6 000 coopératives agricoles, sur les
400 000 ha distraits de la propriété privée.
La restructuration, en 1981, des terres du domaine national – réparties
alors en 2 000 domaines autogérés – a entraîné une réduction de leurs
superficies et une intégration à leur patrimoine de 6 000 coopératives,
portant ainsi le nombre des domaines autogérés à 3 400.
En 1983, la Loi 83-12 du 13 août 1983, portant accession à la propriété
foncière agricole par la mise en valeur, a donné naissance à de nouvelles
exploitations. Les dispositions de cette loi ont également libéré les
transactions foncières sur les terres de statut privé, suspendues depuis la
mise en œuvre de la révolution agraire, modifiant ainsi la consistance et le
parcellaire de nombreuses propriétés.
En 1987, la Loi 87-19 du 8 décembre 1987 a conduit au démantèlement
des 3 400 domaines autogérés et à la mise en place d’un nouveau mode
de gestion des terres du domaine national, à travers la création de 3 000
exploitations agricoles collectives (EAC) et 60 000 exploitations agricoles
individuelles (EAI).
En 1990, la restitution des terres nationalisées par la Révolution
agraire à leurs anciens propriétaires, opérée dans le cadre de la Loi 90-25
du 18 novembre 1990, a donné naissance à de nouvelles exploitations de
statut privé, réduisant ainsi la superficie des terres relevant du domaine
national.
Utilisation des engrais par culture en Algérie8
Outre ces modifications des structures agraires, il faut ajouter les
nombreuses terres agricoles abandonnées au profit de l’urbanisation,
puisque 200 000 ha étaient déjà concernés à la fin de 1995.
Il faut enfin rappeler que l’Algérie a connu trois découpages
administratifs de grande importance depuis l’indépendance, faisant passer
le nombre de wilayas de 15 en 1966 à 31 en 1974 et à 48 en 1984, le nombre
de communes étant passé respectivement de 670 à 703 et 1 541.
Toutes ces restructurations agraires et territoriales ont souvent
déstabilisé le secteur agricole et la profession dans son ensemble, tout
en rendant caduques à chaque fois les données statistiques relatives aux
structures agraires. Les données concernant la conduite des exploitations
ne sont disponibles que pour les terres du domaine national.
Enfin, il faut relever que les données statistiques récentes relatives aux
surfaces détenues par le secteur privé et aux cultures qui y sont pratiquées,
sont, elles aussi, souvent incomplètes. Ces données, à l’instar de celles du
secteur étatisé, sont présentées par groupes de cultures et ne sont donc pas
individualisées.
Il a fallu attendre 2004 pour avoir une vue d’ensemble relativement
claire du secteur agricole, grâce au travail mené en 2001 dans le cadre du
recensement général de l’agriculture.
9
Chapitre 4
Les exploitations agricoles
En 2004, le secteur agricole compte 1 023 799 exploitations agricoles dont
55 935 orientées vers des activités conduites en hors sol et 967 864 réparties
sur les 8 458 680 ha de superficie agricole utile (SAU). Ces exploitations se
distinguent par un ensemble de critères parmi lesquels:
La taille (ou la dimension). La nature juridique. Le statut juridique des terres.
NOMBRE ET TAILLE DES EXPLOITATIONS Le tableau 1 et la figure 8 permettent de faire ressortir les considérations
suivantes:
70 pour cent de «petites» exploitations, avec une superficie comprise entre 0,1 et 10 ha, occupent 25,4 pour cent de la SAU totale.
TABLEAU 1Nombre et taille des exploitations selon la tranche de SAUClasse de SAU Nombre
d’exploitationsSuperficie Taille moyenne
(ha) (milliers) (milliers d’ha) (ha)
0,1 < 0,5 88,9 20,1 0,2
0,5 < 1 78,3 50,4 0,6
1 < 2 128,9 162,3 1,3
2 < 5 239,8 722,3 3,0
5 < 10 181,3 1 200,7 6,6
10 < 20 143,0 1 896,5 13,3
20 < 50 88,1 2 485,0 28,2
50 < 100 14,3 930,8 66,1
100 < 200 4,1 632,1 131,0
200 et + 1,2 458,6 369,3
Total 967,9
Hors sol1 55,9
Total 1 023,8 8 458,8 8,31 Hors sol : agriculteurs qui n’ont pas de terres mais ont un élevage et des activités agricoles.
Source : MADR, 2004.
Utilisation des engrais par culture en Algérie10
22,6 pour cent d’exploitations «moyennes», avec une superficie comprise entre 10 et 50 ha, couvrent 51,8 pour cent de la SAU totale.
1,9 pour cent de «grandes» exploitations, avec une superficie égale ou supérieure à 50 ha, représentent 22,7 pour cent de la SAU totale. Dans cette catégorie, les exploitations de 200 ha et plus, occupant 5,4 pour cent de la SAU totale, ne représentent que 0,1 pour cent du nombre total d’exploitations.
NATURE JURIDIQUE DES EXPLOITATIONSIl ressort du tableau 2 les éléments suivants:
L’exploitation individuelle prédomine avec 83,1 pour cent du nombre total des exploitations et occupe 79,7 pour cent de la SAU totale. Elle est représentée par:
2,8 pour cent d’exploitations sur les terres de propriété privée (65,7 pour cent de la SAU totale).
10,2 pour cent d’exploitations individuelles à gestion privative (EAI) sur les terres du domaine privé de l’Etat (14 pour cent de la SAU totale).
L’exploitation collective, en société ou en coopérative, représente 5
pour cent de toutes les exploitations et couvre 14 pour cent de la SAU
totale. Les exploitations agricoles collectives à gestion privative (EAC)
0
50
100
150
200
250
300
Nombre Surface
0,1 < 0,5 0,5 < 1 1 < 2 2 < 5 5 < 10 10 < 20 20 < 50 50 < 100 100 < 200 200 et + Hors sol
Taille des exploitations (ha)
No
mb
re ('0
00) et su
rface ('0
00 h
a)
FIGURE 8Nombre et surface des exploitations en fonction de leur taille
Chapitre 4 – Les exploitations agricoles 11
constituent 68,8 pour cent des exploitations et 78,1 pour cent de la SAU
de cette catégorie. Il est à noter que les EAC représentent 3,4 pour cent du
total des exploitations et couvrent près de 11 pour cent de la SAU totale.
Statuts juridiques des terresLe tableau 3 présente la répartition des terres selon leur statut juridique.
Quatre statuts caractérisent les terres des exploitations: Melk, domaine
privé de l’Etat, domaine public et Wakf.
Le tableau 3 et les figures 9 et 10 permettent de mettre en évidence les
aspects suivants.
75,9 pour cent des exploitations sont érigées sur des terres Melk et
couvrent 69,3 pour cent de la SAU totale. Parmi ces exploitations:
39,6 pour cent sont dans l’indivision: elles représentent 46,3 pour cent de la SAU totale.
TABLEAU 2Nombre et superficie des exploitations selon la nature juridique
Source : MADR, 2004.
Type de statut Milliers d’exploitations SAU (‘000 ha)
Exploitations individuelles privées 745,7 5557,0
APFA 41,1 298,3
Concession 5,2 33,0
Avec location de terre 14,6 151,3
Avec association de terre 4,2 38,5
Hors sol 55,9 -
EAI 105,2 1 187,7
Société civile 5,4 26, 0
Société familiale 9,0 72,1
SARL 0,3 5, 8
EURL 0,2 7, 5
EAC 35,3 929,5
Coopérative 0,6 17,7
Groupement 0,1 2, 8
Ferme pilote 0,2 117,2
Ferme ou station EPE 0,1 3,4
Ferme ou station EPA 0,1 5,6
Ferme ou station EPIC 0,04 2,6
Total partiel 1 023,2 8 456,0
Indéterminé 0,5 2,7
Total 1 023,7 8 458, 7
Utilisation des engrais par culture en Algérie12
50,1 pour cent sont sans titre: elles représentent 41,1 pour cent de la SAU totale.
17,7 pour cent des exploitations sont érigées sur les terres du domaine privé de l’Etat et couvrent 30 pour cent de la SAU totale.
TABLEAU 3Nombre et superficie des exploitations selon le statut juridique de la terre
Source : MADR, 2004.
Origine des terres Milliers d’exploitations Superficie ('000 ha)
Melk personnel titré 120,1 1 090,2
Melk personnel non-titré 252,3 847,9
Melk en indivision titré 143,9 1 294,7
Melk en indivision non- titré
261,0 2 624,5
Domaine privé de l’Etat 181,2 2 541,9
Domaine public 5,4 24,3
Wakfs privé 2,2 24,1
Wakfs public 0,6 4,8
Non déclaré 1,1 6,4
Total 967,9 8 458,7
Hors sol 55,9 -
Total 1 023,8 8 458,680
Melk personnel titré
Melk en indivision non-titré
Non declaré
Wakfs privé
Melk personnel non-titré
Domaine privé de l'Etat
Wakfs public
Domaine public
Melk en indivision titré
Hors sol
17,7%
17,7%
25,5%
0,5% 5,5% 11,7%0,1%
24,7%
0,1 %
14,1%
FIGURE 9Exploitations selon le statut de la terre
Chapitre 4 – Les exploitations agricoles 13
Melk personnel titré
Wakfs public
Melk en indivision non-titré
Melk personnel non-titré
Non declaré
Wakfs privé
Domaine public
Melk en indivision titré
Domaine privé de l'Etat
30,1%
31,0%
0,1%
0,1%
15,3%
0,3%
10,0%0,3 %
12,9%
FIGURE 10Répartition de la SAU selon le statut de la terre
Source : MADR, 2004.
15
Chapitre 5
Les différentes zones agroécologiques et leurs systèmes de cultures
DIFFÉRENTES ZONES AGROÉCOLOGIQUESLa figure 2 délimite les zones d’exploitation agricole. La polyculture ou
activités agricoles diversifiées, est concentrée dans la zone nord du pays.
Les cultures dominantes sont les cultures annuelles et particulièrement
les grandes cultures (céréales, fourrages et légumineuses alimentaires,
pomme de terre). Les grands ensembles écologiques naturellement
délimités orientent les activités agricoles et les systèmes de production
pratiqués:
La zone pluvieuse du nord reste le pourvoyeur de produits agricoles diversifiés: céréales, légumes et fruits ainsi que ceux de l’élevage semi intensif (surtout lait et viande).
La zone intermédiaire sert de parc à ovins de par ses espaces étendus de parcours (steppe et pâturages extensifs).
Le troisième ensemble écologique improductif représente le désert saharien où les seules activités agricoles reposent sur l’agriculture oasienne et l’exploitation du palmier dattier.
D’une manière plus détaillée, on distingue les zones agroécologiques
suivantes:
Le Sahel avec l’ensemble des zones littorales. Les plaines sublittorales. Les plaines intérieures, les hautes plaines et certains hauts plateaux.
La région steppique. Le Sahara avec l’ensemble de ses oasis.
Utilisation des engrais par culture en Algérie16
SYSTÈMES DE CULTURESLe Sahel et les zones littorales, grâce à des conditions climatiques très
favorables (hiver généralement doux), sont occupées par les cultures
maraîchères et plus particulièrement par la plasticulture. A titre d’exemple,
on peut citer la région de Tipaza, d’Alger et de Jijel. Au niveau de cette
zone agroécologique, toutes les cultures maraîchères sont pratiquées. Le
système de production est généralement intensif, l’assolement est triennal,
quadriennal et parfois quinquennal. L’utilisation des pesticides et des
engrais est relativement importante pour les cultures menées sous serre.
Les plaines sublittorales constituent des zones agroécologiques
assez particulières, compte tenu du fait que les sols sont généralement
lourds mais le climat reste relativement favorable. Dans ces plaines,
la polyculture et l’élevage bovin constituent les principales activités.
Les cultures maraîchères, les cultures fourragères, les céréales et
l’arboriculture fruitière se côtoient en fonction des disponibilités en eau,
des besoins de la région et de l’adaptation des cultures pratiquées. Dans
ces plaines sublittorales, l’assolement est généralement triennal, parfois
biennal et rarement quadriennal. L’eau d’irrigation provient des barrages
mais surtout des puits (nappes phréatiques); cet important facteur de
production conditionne l’intensification et le système de culture mis en
place. A titre d’exemple, on peut citer la plaine de Annaba et la plaine
de la Mitidja (Alger). L’ensemble des plaines sublittorales est menacé par
l’urbanisme et par la mise en place d’infrastructures routières, ferroviaires,
industrielles et autres.
Les plaines intérieures, certains hauts plateaux et les hautes plaines
céréalières ont des microclimats généralement contraignants (hiver froid
à très froid, été chaud à très chaud et sec). La pluviosité est généralement
limitée et l’eau constitue l’élément clé des systèmes de culture mis en place.
Au niveau des plaines où l’eau d’irrigation est disponible, on rencontre les
cultures maraîchères de plein champ (saison et arrière saison), les cultures
fourragères, les céréales et l’arboriculture fruitière (en irrigué). Là où
l’eau est absente, l’assolement est généralement biennal (céréale-jachère),
rarement triennal avec une rotation céréale-fourrage-jachère. Les cultures
maraîchères de saison peuvent occuper une place relativement réduite.
L’arboriculture fruitière rustique est relativement importante dans ces
régions. La céréaliculture dans les hautes plaines et certains hauts plateaux
Chapitre 5 – Les différentes zones agroécologiques et leurs systèmes de cultures 17
est généralement associée à l’élevage, système séculaire qui permet, au vu
de l’incertitude du climat, de minimiser les risques des aléas climatiques
et de stabiliser les revenus des agriculteurs éleveurs. Plus la pluviosité
diminue, moins les systèmes de culture sont diversifiés (orge, rarement
blé).
La steppe constitue une zone agroécologique particulière. Elle s’étend
de l’est à l’ouest du pays. Elle est limitée par l’isohyète 400 mm au nord
et 100 mm au sud. Elle constitue une zone intermédiaire entre le Nord
du pays au climat humide, subhumide ou semi-aride et le sud du pays
au climat aride (parcours présaharien) et saharien (présence d’oasis). La
vocation de la steppe est l’élevage ovin, caprin et camelin. Les cultures
céréalières (principalement l’orge) n’étaient cultivées que dans les zones
d’épandage des crues. Actuellement, avec la mise en place des puits, il y a
un développement de l’arboriculture et de certaines cultures maraîchères.
Le système de cultures oasien est basé sur les cultures en étage. Il
est très intensif (palmier, arboriculture fruitière, maraîchage, céréales,
fourrages). Les surfaces sont réduites et l’eau et le sel (salinisation des
sols) constituent les facteurs limitants de la production.
Pour toute la zone saharienne, depuis les années 1980, deux éléments
importants se sont développés et ont pris de l’ampleur: la plasticulture
(particulièrement dans la région de Biskra) et l’irrigation sous pivot.
La plasticulture a pris une importance particulière grâce au type
de sols (sableux) et à la disponibilité en eau. Les agriculteurs cultivent
principalement des solanacées (poivron, tomate) pendant plusieurs
années. Quand les problèmes de nématodes, de maladies et de salinisation
deviennent contraignants, il suffit d’aplanir le sol à côté et de déplacer
carrément les chapelles de la serre.
Grâce à l’introduction du système d’irrigation au goutte à goutte,
les pratiques ont légèrement changé. L’utilisation des engrais est assez
importante.
19
Chapitre 6
L’utilisation des engrais et du fumier en Algérie
Compte tenu du manque de bases de données et/ou de publications
se rapportant à la fertilisation d’une manière générale et à l’utilisation
des engrais par culture en particulier, il n'a pas été possible d’accéder à
certaines informations. L’utilisation des engrais par l’agriculture n’est pas
connue exactement, sauf pour les agriculteurs chargés du programme
d’intensification des céréales et pour les agriculteurs cultivant la pomme
de terre.
Le tableau 4 présente les doses d’azote et de phosphore recommandées
en fonction de la pluviosité de la zone.
CÉRÉALESSelon les données collectées pour la période 1983-91 par Djenane (1992),
aussi bien pour la zone nord que pour la zone sud des hautes plaines
sétifiennes, les engrais les plus utilisés sont l’ammonitrate (33,5 pour cent)
puis le TSP; les engrais NPK, PK et DAP sont d’usage aléatoire. Pour
des raisons de disponibilité sur le marché et d’autres raisons (dont le prix,
Pluviosité < 400 mm 400-600 mm > 600 mm
Elément fertilisant N P2O5 N P2O5 N P2O5
kg/ha
Jachère travaillée 34 46 67 92
Fourrages 34 46 67 92 100 92
Légumes secs 67 92 100 92
Pomme de terre irriguée
34 46 67 92
Blé 34 46 67 46 100 92
Source: INVA-ITGC, 1997.
TABLEAU 4Doses d’azote et de phosphore en fonction de la pluviosité
Utilisation des engrais par culture en Algérie20
le transport, etc.), dans toute la région de Sétif, les quantités d’engrais
apportées sont variables aussi bien dans le temps que dans l’espace.
Durant cette période, ces quantités n’étaient, en aucun cas, définies ni en
fonction des quantités d’éléments présentes dans le sol, ni en fonction des
propriétés des sols, notamment leur possibilité de stockage et leur pouvoir
fixateur.
Dans un travail mené durant les années 90 sur le statut du phosphore dans
les sols céréaliers des hautes plaines sétifiennes, la fertilisation phosphatée
dans ces sols, telle que pratiquée, entraînait un certain gaspillage. Elle ne
profite pas totalement à la plante du fait du fort pouvoir fixateur des sols
vis-à-vis de cet élément. Pour l’azote, il est difficile d’apprécier l’effet des
doses proposées (34 et 67 unités) car, d’une part, on n’était pas sûr qu’elles
étaient respectées, d’autre part, on ignorait, à l’époque, le contenu azoté
initial des sols. En conditions expérimentales, il était établi, dans la région,
que la dose de 34 unités favorise le rendement en grains alors que la dose
de 67 unités favorise la biomasse et donc la production de matière sèche.
Pour le potassium, on ne disposait, à l’époque, d’aucune information.
Le tableau 5 présente les éléments d’intensification des techniques
culturales dans les exploitations céréalières. Environ un quart des
exploitations céréalières utilise des engrais et/ou du fumier.
La jachère reste une technique culturale fréquemment utilisée: 286 915
exploitations céréalières, soit 48,7 pour cent, la pratiquent.
Les techniques culturales recommandées - et appliquées dans les zones
potentielles soumises à des programmes d’intensification - ont permis une
meilleure productivité. Dans le domaine céréalier, la moyenne de rendement
avoisine les 1 200 kg, alors que
des pointes à 5 000 kg sont
souvent obtenues. La moyenne
conseillée d’utilisation des
deux principaux engrais (N
et P2O
5) oscille entre 50 et
100 kg d’éléments nutritifs
pour les deux types d’engrais.
Cependant cette pratique
n’est pas généralisée. Elle
n’est effective que chez les
Exploitations utilisant: Nombre Pour cent*
Semences sélectionnées 87 442 14,9
Semoir 62 193 10,6
Fumier 136 416 23,2
Engrais N et P2O5 142 462 24,2
Herbicides 87 486 14,9
Pratiquant la jachère 286 915 48,7
* Pour cent par rapport au nombre des exploitations céréalières.
TABLEAU 5Eléments d’intensification des techniques culturale
Chapitre 6 – L’utilisation des engrais et du fumier en Algérie 21
agriculteurs avertis et uniquement au niveau des zones «potentielles» et
pour une diversité de cultures annuelles assez conséquente. La pratique
de techniques de conduite plus rationnelles des cultures a stabilisé la
production à un niveau appréciable mais qui reste en deçà des potentialités.
L’utilisation des engrais (en plus de la lutte contre les adventices) est
sûrement la technique qui a contribué le plus à l’augmentation des
rendements des céréales.
Il en est de même pour la pomme de terre, où on assiste à une
utilisation intensive des engrais (NPK 15-15-15) et dont les rendements
oscillent entre 15 et 40 tonnes par hectare en fonction des zones et des
degrés d’intensification et de conduite. La superficie allouée à la pomme
de terre est certes réduite par rapport aux céréales (100 000 ha par rapport
à 3,5 millions d’ha) mais elle est très consommatrice d’engrais.
Dans toutes les conditions, l’engrais azoté reste le plus utilisé,
probablement de par son effet instantané et remarquable sur les cultures
de céréales et dont l’impact sur la culture est mesurable (visible), à l’inverse
des autres engrais dont l’effet sur les cultures n’est pas apparent. Un effort
de vulgarisation est à faire dans ce sens pour mettre en exergue la synergie
et la complémentarité des engrais. Dans les zones arides et semi-arides,
le phosphore et le potassium sont essentiels pour l’amélioration de la
tolérance à la sécheresse et l’assimilation de l’azote.
POMMES DE TERREL’Institut technique des cultures maraîchères et industrielles (ITCMI) a
mis en place très récemment un réseau d’information sur la fertilisation
de la culture de la pomme de terre (tableau 6) et ce, au niveau d’un certain
nombre d’agriculteurs dans cinq régions: Sétif, Milan, El Oued, Batna
et Tébessa. Ce début de travail, bien qu’intéressant, reste relativement
incomplet.
Les agriculteurs de Sétif et de Tébessa semblent utiliser beaucoup plus
d’engrais que leurs homologues d’El Oued (zone saharienne, sol sableux).
TABLEAU 6Fertilisation NPK de la pomme de terre dans cinq régions, 2004
Région: Sétif Mila El Oued Batna Tébessa
Nombre d’agriculteurs 10 10 13 11 14
Moyenne en kg de 15-15-15 par ha 1 200 960 220 720 1 120
Utilisation des engrais par culture en Algérie22
Les agriculteurs des régions de Mila et de Batna occupent une position
intermédiaire.
CULTURES MARAÎCHÈRESPour le maraîchage, l’Institut national de la vulgarisation agricole (INVA)
et l’ITCMI conseillent les doses présentées dans le tableau 8 pour
différentes cultures. Ces doses sont largement suivies par les agriculteurs
ayant des surfaces assez importantes de maraîchage et tournés vers la
commercialisation. Cependant, beaucoup de précisions manquent quant à
la période des apports d’engrais et à la composition de ces derniers.
Ces informations ne concernent pas les petits agriculteurs pratiquant
une agriculture de subsistance où la fertilisation est pratiquement
inexistante, à l’exception du fumier dans certains cas s’il est disponible au
niveau de l’exploitation.
Les cultures sous serre sont relativement bien conduites au niveau de
l’ensemble du territoire, compte tenu des investissements engagés. La
fertilisation est généralement bien menée et les rendements sont assez
intéressants (tableau 9).
L’introduction de l’irrigation au goutte à goutte, grâce aux appuis
financiers fournis par les pouvoirs publics (PNDA), a permis non
seulement l’utilisation plus rationnelle des engrais mais aussi de meilleurs
rendements.
TABLEAU 7Pomme de terre. Recommandations de fertilisation
Culture Fumure de fond/entretien
Fumier N P2O5 K20 Rendement (fumier + engrais)
kg/ha
Pomme de terre saison
Fond 30 000 800 22 000
Entretien 200 100
Pomme de terre primeur
Fond 25 000 1 200
Entretien 200 200 17 000
Pomme de terre de semence
Fond 30 000 800 18 000
Entretien 300
Source: INVA-ITCMI, 2002.
Chapitre 6 – L’utilisation des engrais et du fumier en Algérie 23
CULTURES INDUSTRIELLESLes cultures industrielles sont représentées en Algérie par la tomate et
le tabac. La tomate industrielle a pris un essor très important durant
les dernières années, particulièrement à l’est du pays (Annaba). Les
rendements sont importants (tableau 10). La main d’œuvre utilisée est
généralement constituée d’adolescents et de femmes.
TABLEAU 8Recommandations de fertilisation pour certaines cultures maraîchères (irriguées) de plein champ
Source: INVA-ITCMI, 2002.
Culture Type de fumure Fumier N P2O5 K20 Rendement (fumier + engrais)
kg/ha
Concombre 35 000 400 30 000
Poivron Fond 35 000 600 18 000
Couverture 200 200
Haricot 20 000 300 5 000
Oignon 800 20 000
Chou 30 000 300 25 000
Aubergine Fond 40 000 400 30 000
Entretien 200
Laitue 40 000 300 200 400 30 000
Carotte Fond 20 000 500 20 000
Couverture 300
Pastèque Fond 30 000 400 25 000
Couverture 200
TABLEAU 9Recommandations de fertilisation pour certaines cultures maraîchères sous serre
* Irrigation goutte à goutte.Source: ITCMI, 1995; INVA-ITCMI, 2002.
Culture Fumure de fond/entretien
Fumier N + P2O5 + K2O Rendement (fumier + engrais)
kg/ha
Concombre 40 000 800 90 000
Poivron* 35 000 800 60 000
Courgette Fond 30 000 300 30 000
Entretien 150
Melon 50 000 1 000 62 500
Fraises 40 000 1 000 30 000
Tomate* 40 000 800 30 000
Utilisation des engrais par culture en Algérie24
ARBORICULTUREPour l’arboriculture, certains agriculteurs pratiquent une fertilisation plus
ou moins adéquate (tableau 11), en fonction de leurs moyens et du degré
d’intensification de la culture.
Le Fonds national pour la régulation du développement agricole
(FNRDA) a permis un réel essor du développement de l’arboriculture
fruitière. Cependant, il est indispensable de compléter les actions du
FNRDA par d’autres éléments, tel le crédit de campagne. Ce dernier
devrait être lié à l’investissement réalisé par l’agriculteur au niveau de
TABLEAU 10Cultures industrielles. Recommandations de fertilisation
1Irrigation à la raie.2Irrigation goutte à goutte.3Tabac à fumer blond.Source: ITCMI, 1995; INVA-ITCMI, 2002.
Culture Fumure de fond/entretien
Fumier N + P2O5 + K2O Rendement (fumier + engrais)
kg/ha
Tomate1 Fond 800 30 000
Tomate2 Fond 400 50 000
Tabac3 Fond 20 000 500 1600
(blond) Entretien 300
Tabac à priser Fond 15 000 400 1 500
Entretien 200
TABLEAU 11Certaines espèces arboricoles. Recommandations de fertilisation
Source: INVA-ITCMI, 2002.
Culture Fumure de fond/entretien
N P2O5 K2O
kg/ha
Olivier 400 400
Entretien (sec) 200 200
Entretien (irrigué) 300 300
Pommier 400-1 000 1000-2000
Entretien 400 150 250
Pêcher 400-1 000 1 000-2 000
Entretien 150-200 300-400
Agrumes 800 400 150
Chapitre 6 – L’utilisation des engrais et du fumier en Algérie 25
l’exploitation. A titre d’exemple, l’attente de l’entrée en production de
l’arboriculture nécessite un appui des pouvoirs publics durant au moins
les trois premières années. Une telle action encouragerait les agriculteurs à
ne pas hypothéquer l’avenir de leurs jeunes plantations par l’introduction
de cultures intercalaires ou tout simplement par le non-désherbage (ou
absence de travaux du sol) des vergers en vue d’une exploitation de l’herbe
(qui pousse spontanément), comme aliment pour le cheptel.
Par ailleurs, à travers les différents fonds existant, il est indispensable
de penser à régler certains problèmes comme la mise en place des
clôtures (à subventionner) ou comme le greffage et le palissage pour
les vignobles. Le coût de ces opérations entraîne le délaissement de la
viticulture.
PLASTICULTUREPour la plasticulture, dont la superficie nationale est de 6 100 ha selon les
informations recueillies, les quantités d’engrais recommandées figurent au
tableau 12.
POURCENTAGES DES TERRES FERTILISÉESLes pourcentages de terres fertilisées ne montrent pratiquement que peu
de changement pour l’élément P. Par contre, la consommation montre
une utilisation meilleure au niveau de l’azote. L’utilisation de la potasse
a changé dans la dernière décade, suite à une intensification des cultures
maraîchères (plasticulture et culture hors saisons) et surtout de la pomme
de terre et de la tomate industrielle. Malgré les efforts d’intensification,
les pourcentages des terres fertilisées restent faibles, stables, en deçà des
espérances, malgré le soutien.
TABLEAU 12Plasticulture. Recommandations de fertilisation
Type d’engrais Quantité utilisée (kg/ha)
Quantité totale utilisée (tonnes)
NPK 15-15-15 1 200 7 300
Urée 300 1 830
K2O 200 1 220
Utilisation des engrais par culture en Algérie26
LE PROGRAMME NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE La production de céréales varie fortement d’une année à l’autre, surtout à
cause des conditions climatiques, mais, suivant les statistiques de la FAO,
la tendance vers une augmentation des importations est claire.
Le PNDA, qui a débuté en 2000, est venu consolider l’intensification
l’agriculture, à travers l’adoption et l’application d’itinéraires techniques
appropriés. Il vise une reconversion de systèmes de cultures adaptés en
fonction des zones agro écologiques du pays. Les agriculteurs doivent
appliquer volontairement les itinéraires techniques préconisés. Les
perspectives entrent dans un cadre de sécurité alimentaire et projettent les
superficies suivantes en 2004 pour les cultures dites stratégiques:
Grandes cultures (céréales, légumineuses à graines et fourrages): 5,5 millions ha.
Arboriculture (toutes espèces confondues): 1,02 million ha. Pomme de terre: 0,95 million ha.
En matière d’engrais, l’utilisation a été un peu plus intense du fait du
soutien accordé par l’état quant à l’adoption d’un itinéraire technique
approprié (conduite de la culture, utilisation d’intrants etc).
Les agriculteurs sont encouragés et fortement incités à:
faire réaliser une analyse des sols avant la fertilisation. utiliser des engrais et différents autres intrants. équiper leurs exploitations. mettre en place de l’irrigation et plus particulièrement du goutte à goutte.
réduire la jachère (qui occupe autour de 50 pour cent de la SAU).Par ailleurs, grâce à la politique agricole menée, les agriculteurs ont
bénéficié de plusieurs subventions à la production agricole:
TABLEAU 13Céréales. Superficie, production, rendement et importations
Moyennes 1970-72 1980-82 1990-92 2000-2003
Superficie récoltée ‘000 ha 3 253 2 862 3 105 2 332
Production ‘000 tonnes 2 052 2 259 2 922 2 433
Rendement kg/ha 632 667 915 1 028
Importations ‘000 tonnes 805 3 409 4 925 6 275
Chapitre 6 – L’utilisation des engrais et du fumier en Algérie 27
Fonds de garantie des prix à la production (pour les céréales principalement).
Subvention aux investissements agricoles. Exonération d’impôts directs sur la production. Primes d’incitations à la production. Bonification des taux d’intérêt.
UTILISATION DES ENGRAIS EN ALGÉRIEL’Algérie, malgré ses richesses, ses potentialités et ses capacités, utilise
peu d’engrais comparativement au Maroc (figure 11). L’utilisation semble
se stabiliser autour de 45 unités d’éléments nutritifs/ha, mais reste en
deçà des normes d’intensification des cultures et d’amélioration de la
productivité. Au long des années, ce manque n’est expliqué que par la
pluviosité, certes un facteur prépondérant, mais mal mise à profit par la
faiblesse d’utilisation des engrais, paramètre essentiel de productivité et
de qualité.
Actuellement l’agriculture algérienne ne consomme que 100 000
tonnes d’éléments fertilisants environ par an alors que, selon la moyenne
mondiale, la consommation devrait se situer à 850 000 tonnes par an
(ASMIDAL, 2004b).
-
50
100
150
200
250
Maroc
Tunisie
Algérie
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Années
'00
0 t
on
ne
s N
FIGURE 11Tendance de l’utilisation des engrais en Afrique du Nord (1990-2000)
Utilisation des engrais par culture en Algérie28
A titre d’exemple, les besoins des 2,5 millions d’hectares de cultures
céréalières, à raison de 72 kg de N, 27 kg de P2O
5 et 65 kg de K
2O par
hectare, seraient de 410 500 tonnes d’éléments nutritifs (2,5 millions de
tonnes d’engrais) dont N 180 000 tonnes, P2O
5 68 000 tonnes et K
2O
162 500 tonnes.
L’évolution de la consommation d’engrais (N, P, K) n’est pas régulière
(figure 12). Elle a été, durant les 40 dernières années, modifiée suite aux
différentes politiques agricoles et aux différentes phases et étapes ayant
marqué la restructuration du secteur agricole.
L’utilisation des engrais a connu trois périodes distinctes:
Une période «post indépendance» où les engrais étaient méconnus et très peu utilisés (1961-1970), période d’agriculture de subsistance.
Une période «d’utilisation très marquée» (1971-1986), période de développement de l’industrie chimique et de développement des hydrocarbures, coïncidant avec l’application de la réforme agraire et la nationalisation des terres. Les engrais produits en Algérie étaient subventionnés et appliqués à prix réduits sur des terres appartenant à l’État. Cet État de fait a vu une utilisation importante d’engrais sans impact sur la production.
Une période (1988 à 2002) de «restructuration du secteur agricole et de libéralisation du marché», ainsi que la restitution des terres
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FIGURE 12Evolution de la consommation de N + P 2O5 + K2O
Chapitre 6 – L’utilisation des engrais et du fumier en Algérie 29
nationalisées, pendant laquelle on assista presque à l’abandon des engrais. Cette période a été marquée par une redistribution et un démembrement des terres, période qui a vu une augmentation des prix des engrais coïncidant avec une dévaluation de la monnaie locale.
Ces trois périodes sont identiques pour les trois produits essentiels, tels
que le montrent les figures suivantes (figures 12, 13, 14, 15 et 16; source
ASMIDAL et FAOSTAT).
N
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Courbe de tendance
FIGURE 13Evolution de la consommation d’engrais azoté
P2O5
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FIGURE 14Evolution de la consommation d’engrais phosphaté
Utilisation des engrais par culture en Algérie30
K2O
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FIGURE 15Evolution de la consommation d’engrais potassique
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FIGURE 16Evolution de la consommation en tonnes d’engrais
L’utilisation des engrais a très fortement chuté entre 1987 et 1997 à
cause de la disparition des subventions implicites ou explicites et donc de
la hausse des charges supportées par les exploitations (Bedrani et Chehat,
2001). Il est possible que la chute brutale entre 1995 et 1998 serait due en
outre, probablement, à l’absence d’ammonitrate sur le marché (pour des
raisons de sécurité). Une reprise de l’utilisation d’engrais s’amorce en 1999
(tableau 14), probablement grâce au soutien apporté à la fertilisation des
Chapitre 6 – L’utilisation des engrais et du fumier en Algérie 31
céréales, et se confirme en 2000 malgré la sécheresse qui a marqué l’année
(Bedrani et Chehat, 2001).
PLACE DU FUMIERLe fumier est très recherché en Algérie compte tenu du besoin important
mais aussi des techniques d’élevage, qui ne permettent pas souvent une
production importante de fumier.
Dans toutes les régions montagneuses de l’Algérie, particulièrement
le nord-est du pays, une grande partie du cheptel bovin est quasi en
permanence dans les maquis et au niveau des forêts, où l’accumulation
et/ou la récupération du fumier est pratiquement très faible.
Par ailleurs, une grande partie du cheptel, surtout ovin et caprin, passe
la nuit dans des enclos temporaires (zriba) (tableau 15), où la récupération
du fumier est très rare, voir parfois impossible. Enfin, il ne faut pas
oublier qu’une grande partie du cheptel ovin, caprin et surtout camelin
est soumise à des transhumances annuelles, ce qui rend aléatoire voire
impossible la récupération du fumier.
TABLEAU 14Evolution de l’utilisation d’engrais
Source : Statistiques agricoles.
Année 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993
Milliers de tonnes d’éléments nutritifs
Quantités 232 191 149 120 119 96 129
Année 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Milliers de tonnes d’éléments nutritifs
Quantités 113 83 49 45 49 113 155
TABLEAU 15Structures des élevages
* Enclos fait de branchage et/ou de fils de fer barbelés (généralement provisoire).Source: MDAR, 2004 (modifié).
Bâtiments Milliers d’exploitations
Milliers de structures
Surface ('000 m2)
Surface moyenne (m2)
Bergerie 134,9 142,1 9 733 68
Etable 122,9 129,7 10 030 77
Ecurie 7,9 9,3 558 60
Poulailler 25,6 30,3 10 642 351
Total 291,3 311,4 30 963 99
Zriba* 190,6 204,1 15 865 8 78
Utilisation des engrais par culture en Algérie32
Trente neuf pour cent des exploitations ovines disposent d’une bergerie
et 57 pour cent des exploitations bovines ont une étable. Trente huit pour
cent des exploitations d’élevage ne disposent que de zriba.
D’une manière générale, pour l’ensemble des troupeaux vivant dans
des structures classiques (bergerie, étable, écurie), l’utilisation de la paille
comme litière est peu importante. La paille est considérée comme une
ressource alimentaire pour le cheptel durant une grande partie de l’année.
Le prix de la paille est parfois assez élevé (année de sécheresse) et les
éleveurs l’utilisent prioritairement comme aliment et non comme litière.
Toutes les régions littorales (région des cultures maraîchères sous abris
et en plein champ) et sublittorales (région de polyculture) ont des besoins
importants en fumier. Les agriculteurs de ces régions sont souvent amenés
à aller en acheter vers l’intérieur du pays (hautes plaines) pour pouvoir
couvrir une partie de leurs besoins.
Dans les régions céréalières, où le système de culture est basé sur
les céréales, les fourrages et la jachère, le fumier est souvent utilisé au
niveau des parcelles les plus proches des habitations, essentiellement pour
améliorer les rendements de l’orge et des cultures fourragères. Par ailleurs,
le fumier est aussi utilisé au niveau des parcelles irriguées réservées aux
cultures maraîchères et à quelques espèces d’arbres.
L’arboriculture rustique (sans irrigation) bénéficie rarement d’un
apport de fumier ou d’engrais minéraux.
Dans les oasis, le cheptel, bien que souvent très réduit en effectif,
permet une valorisation des sous-produits de l’oasis, tels que l’utilisation
des plantes adventices, des sous-produits du maraîchage, des feuilles
mortes de l’arboriculture, déchets de dattes etc. Les cultures fourragères,
principalement de la luzerne (bersim), de l’orge et de l’avoine, sont
conduites, exploitées et commercialisées comme les cultures maraîchères.
Le fumier est très bien valorisé dans les oasis, dont le système de cultures
est basé sur les cultures en étage; le palmier dattier, l’arboriculture fruitière
et enfin les cultures maraîchères, fourragères et céréalières.
Les systèmes d’élevage, les types de conduites des troupeaux et
l’utilisation de la paille comme aliment du cheptel, ne permettent pas une
production importante de fumier en Algérie. Ceci est d’autant plus grave
que l’ensemble des sols algériens est pauvre en matière organique.
33
Chapitre 7
La production et le prix des engrais
L’Algérie recèle des ressources phosphatées importantes, ce qui permet
de satisfaire les besoins de l’agriculture en engrais et l’exportation d’une
quantité appréciable. La structure d’exploitation minière, l’Entreprise
nationale du fer et du phosphate, FERPHOS, est en mesure de fournir
à ASMIDAL, l’entreprise de transformation et de production, des
quantités de phosphate naturel couvrant ses besoins, avec un surplus pour
l’exportation.
S’agissant de l’azote, les ressources en gaz de l’Algérie (cinquième
rang mondial) permettent la couverture de la totalité de ses besoins et la
possibilité d’exporter gaz et engrais azotés.
Avec l’ouverture économique et la libéralisation du marché, ASMIDAL
n’est plus le seul pourvoyeur d’engrais; des sociétés privées ont investi le
marché national (importation et reformulation d’engrais en fonction de la
demande) mais leur impact est encore très limité.
PRODUCTION NATIONALEEn Algérie, le groupe ASMIDAL est spécialisé dans la production, la
commercialisation et le développement des engrais, de l’ammoniac et
dérivés. Le groupe (ASMIDAL, 2004a) dispose de capacités de production
annuelles de:
1 million de tonnes d’ammoniac
825 000 tonnes d’ammonitrates
240 000 tonnes de UAN
800 000 tonnes d’engrais phosphatés (toutes formules confondues)1.
En 30 ans, le groupe ASMIDAL a développé une gamme d’engrais
assez large et relativement adaptée aux besoins de l’agriculture. Le groupe
apporte aux agriculteurs un conseil d’expert afin d’accompagner les
1 NPK 15-15-15 à base de sulfate de potasse; NPK 15-15-15 à base de chlorure de potasse;
PK 0-20-25; TSP 0-46-0; NP 26-13-0; NP 26-10-0; SSP 0-20-0.
Utilisation des engrais par culture en Algérie34
performances des exploitations agricoles et préserver l’environnement,
par l’utilisation rationnelle et au bon moment des engrais. La production
globale d’engrais par ASMIDAL a connu une augmentation régulière,
depuis sa création jusqu’à nos jours (figure 17).
La conjoncture qu’a traversé l’Algérie a fait que la gamme de
formulations d’engrais azotés a été réduite au profit de l’urée et de l’UAN.
Le groupe projette de diversifier sa gamme dans les prochaines années à
travers ses filiales.
IMPORTATION ET EXPORTATIONL’ASMIDAL arrive largement à satisfaire les besoins de l’agriculture
algérienne et à occuper une place importante en matière d’exportation
hors hydrocarbures (figure 18).
FERPHOS a lancé en juin 2004 un appel à la manifestation
d’intérêt pour la réalisation d’un pôle industriel pour la fabrication
d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés (DAP, NPK, phosphate
partiellement solubilisé), avec des modules d’acide sulfurique et un
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Engrais azotés Engrais phosphatés Ammoniac
FIGURE 17Evolution de la production des engrais chez ASMIDAL
Chapitre 7 – La production et le prix des engrais 35
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Engrais azotés Ammoniac
FIGURE 18Evolution des exportations d’engrais chez ASMIDAL
module d’ammoniac (FERPHOS, 2004). Ce pôle industriel sera implanté
dans la Wilaya de Jijel, ville côtière au nord-est de l’Algérie.
Ce pôle comprendra:
Un complexe de trois modules de production d’acide phosphorique et
trois modules d’acide sulfurique, d’une capacité de:
1 000 tonnes P2O
5 par jour/module pour l’acide phosphorique
3 200 tonnes P2O
5 par jour/module pour l’acide sulfurique
Une unité de production d’ammoniac d’une capacité de 2 000 tonnes/jourUn module de production d’engrais composés et de phosphate partiellement solubilisé d’une capacité de 1 000 tonnes/jourUn complexe de deux modules de production de phosphate diammonique, (DAP), d’une capacité de 1 500 tonnes par jour/module.
Dans le même appel d’offre, FERPHOS a lancé aussi la mise en place
d’un terminal portuaire au niveau du port de Djen Djen de Jijel, afin
d’augmenter ses capacités d’exportations.
37
Chapitre 8
La distribution des engrais
En plus du réseau ASMIDAL, présent dans les grandes villes, la distribution
pour les grandes cultures se fait à travers le réseau des Coopératives des
céréales et légumes secs, (CCLS), présentes dans toutes les wilayate de
l’Algérie. Le système de crédit, entre la CCLS et l’agriculteur, se fait au
même titre que la semence et d’autres intrants. Ce réseau fonctionne bien
et a permis de mettre à profit la proximité des CCLS et d’en faire un
organisme stockeur - vendeur d’intrants. Ce type de fonctionnement ne
s’opère que pour les engrais phosphatés (TSP 46 pour cent) et azotés (urée
46 pour cent).
La Coopérative agricole de services spécialisés et d’approvisionne-ment, la CASSAP, structure semi-privée, est un autre réseau de distribution d’engrais pour toutes les cultures et sous différentes formulations. Il couvre pratiquement l’ensemble du territoire nord du pays. Ce réseau est spécialisé dans la revente et l’importation les engrais, des produits phytosanitaires, des semences potagères, de la semence de pomme de terre ainsi que d’autres prestations de services relatives au domaine agricole. C’est au niveau de ce réseau que les engrais composés sont disponibles (15-15-15, 0-20-25, oligo-éléments, etc.).
En plus de ces circuits de distribution, il y a évidemment des entreprises privées spécialisées dans les produits phytosanitaires, les engrais composés et les semences potagères, qui généralement sont présentes dans tous les marchés hebdomadaires et dans les agglomérations. Ce réseau, de par son utilité dans le circuit de distribution et son contact quotidien avec le monde de l’agriculture, pourrait servir de moyen de vulgarisation et d’information au service des petits agriculteurs et surtout du monde rural, s’il est exploité à bon escient.
L’ASMIDAL, est le principal et unique fabriquant de formulations d’engrais (figure 19).
Utilisation des engrais par culture en Algérie38
Le réseau de disponibilité des engrais s’articule autour de quatre réseaux, tous liés à ASMIDAL:
ASMIDAL (réseau 1) Fabrication – importation/exportation – stockage – distribution.CASSAP (réseau 2) Importation – stockage – distribution.CCLS (réseau 3) Stockage – distribution.Revendeurs (réseau 4) (privés, représentants de firmes étrangères etc.)
FIGURE 19Circuit de fabrication, stockage et distribution des engrais
Chapitre 8 – La distribution des engrais 39
L’importation, autorisée dans le cadre de la libéralisation du marché, ne touche généralement que les formulations non confectionnées par ASMIDAL et les oligo-éléments. Elle est ouverte à tous les opérateurs qu’ils soient étatiques ou privés.
Les clients d’ASMIDAL sont : Agriculteurs individuels Coopératives agricoles Fermes pilotes Stations de recherche et d’expérimentation Revendeurs ou distributeurs comme les CCLS et les CASSAP.
PROBLÈMES D’ACCÈS AUX INTRANTSEn Algérie, il existe beaucoup de petites exploitations agricoles,
généralement isolées, qui utilisent très rarement des engrais.
Les agriculteurs ayant des exploitations de taille moyenne à importante,
les fermes pilotes et les coopératives arrivent à s’approvisionner
relativement correctement grâce à la présence des CCLS (au niveau de
chaque wilaya) et quelques CASSAP.
La mise en place d’un programme de développement rural (ouverture
de routes, de pistes, etc.) et d’un programme de développement de
proximité, va permettre le désenclavement des petites exploitations
isolées. Le programme permettra leur intégration dans le processus de
développement de l’agriculture (intensification), tout en leur facilitant
l’accès au progrès technique et l’utilisation des intrants, en particulier les
engrais.
PRIX DES ENGRAISEn 2004, ASMIDAL a mis à la disposition de ses clients une gamme de
produits dont les prix sont présentés dans le tableau 16, accordant à ses
principaux et fidèles clients des ristournes conséquentes. Par ailleurs, à
l’occasion des lancements des campagnes agricoles, ASMIDAL encourage
ses clients à enlever les produits à des prix intéressants (ASMIDAL,
2004a).
Le tableau 17 présente l’évolution des prix à la production des céréales
et des principaux engrais de 1981 à 2004.
Utilisation des engrais par culture en Algérie40
RELATION ENTRE GRAIN ET UNITÉ FERTILISANTEEn 1997, l’unité d’azote et celle de phosphore représentaient,
respectivement, 19,1 et 20,0 DA, soit l’équivalent de 2 kg de blé (INVA-
ITGC, 1997). En 2004, l’unité d’urée, de potassium et de phosphore
représentent, respectivement, 65, 54 et 72 DA, soit l’équivalent de 3,4, 2,8
et 3,8 kg de blé dur (tableau 18).
TABLEAU 16Prix des engrais vendus dans les magasins Fertial-ASMIDAL
* DA: Dinar algérien (1 US$ = 88 DA, début 2004).Source: Fertial-ASMIDAL, 2004.
Distributeurs Utilisateurs
Produits Prix TTC (DA)* par tonne Prix TTC (DA) par tonne
NPK (15-15-15) (K2SO4) 26 698 27 233
NPK (15-15-15) (KCl) 23 865 24 342
NPK (10-10-10) (K2SO4) 19 305 19 691
NP 20-10-0 20 475 20 885
PK 0-20-25 29 250 29 855
Urée 29 250 29 835
Sulfate d’ammonium 16 146 16 469
TSP 22 230 22 675
SSP 14 040 14 321
Sulfate de potasse 26 430 26 962
UAN (Urée ammonium nitrate) 16,65 le litre 16,98 le litre
TABLEAU 17Evolution du prix à la production des céréales et des engrais en Dinar algérien
* NPK :15-15-15.
Prix des céréales (agriculteur) Prix des engrais, à l’agriculteur
Année Blé dur Blé tendre Orge Nitrate ammonium
TSP NPK 12-18-18
PK 0-20-25
1981 1 250 1 150 800 302 414 505 552
1985 2 000 1 900 1 400 706 839 1 006 794
1990 5 000 3 300 2 300 1 109 1 478 1 637 1 676
1993 10 250 9 100 4 700 2 700 3 900 3 900 3 900
2004 19 000 19 000 - - 22 675 27 233* 29 855
Chapitre 8 – La distribution des engrais 41
TABLEAU 18Rapports entre les prix des unités d’engrais et du blé, 2004
1 Ammonitrate : prix de 1993.2 En tenant compte seulement du ou des éléments principaux, N, P2O5 et K2O.
Type d’engrais Prix de l’unité d’engrais (DA)
Equivalent en grain (kg)2
Blé dur Blé tendre
Ammonitrate 33,5% N 8,061 1,01 0,91
Urée 46% N 64,85 3,41 3,8
Sulfate de Potasse 50% K2O 53,92 2,84 3,2
NP 26-10-0 58,01 3,05 3,4
NPKc 15-15-15 (chloré) 54,09 2,84 3,2
Superphosphate simple (20 % P2O5) 71,60 3,77 4,2
NPKs 15-15-15-8 (sulfaté) 60,51 3,18 3,562
43
Références bibliographiques
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ASMIDAL. 2004b. La nouvelle stratégie commerciale. ASMIDAL infos, 22
(janvier).
Bedrani, S. et Chehat, F. 2001. L’agriculture algérienne en 2000. Une révolution
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PNDA. Perspectives Agricoles (INRAA), N°1 : 6-60.
Djenane, A.M. 1992. Quelques résultats du programme de la vulgarisation de
l’intensification céréalière dans la région des Hautes Plaines Sétifiennes.
Séminaire maghrébin La vulgarisation agricole au Maghreb: théorie et pratique, avril 1992. Alger.
Fertial-ASMIDAL. 2004. Prix des engrais pour la campagne 2004-2005.
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ITCMI. 1995. Guide pratique: la culture de la tomate sous serre.
ITGC. 2000. Classification morphologique du Nord de l’Algérie. ITGC, Alger.
INVA-ITCMI. 2002. Recueil des fiches techniques valorisées.
MADR. 2004. Le recensement général.
La production agricole d’Algérie, céréales, pommes
de terre, arboriculture fruitière, maraîchage, etc. est
concentrée dans la riche zone pluvieuse du nord du
pays. Les ressources en matières premières du pays
permettent une production rentable d’engrais azotés
et phosphatés, destinés au marché intérieur et à
l’exportation. Toutefois l’utilisation des engrais en
Algérie reste en deçà des besoins. Les importations
de céréales ont été multipliées par dix depuis 1970.
Une fertilisation adaptée et équilibrée permettrait non
seulement des rendements plus élevés mais aussi
une meilleure résistance à la sécheresse et une
assimilation plus élevée de l’azote.
TC/D/Y5953F/1/03.05/300
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