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Membre de la commission du secteur sauvegardÄ du Marais.Membre du rÄseau "Vivre Paris !"6 rue des Haudriettes –IIIe-39 rue Ste Croix de la Bretonnerie –IVe-T�l. 01 48 87 92 73 Blog : http://vivrelemarais.typepad.frSite : www.vivrelemarais.org Directeur de la Publication : G�rard Simonet

Äditorial Suspension du permis de construire du "bar-club" de la rue Pierre au Lard (IVe)

1

Le parc de la GaÅtÇ Lyrique sera-t-il ouvert la nuit aux fÉtards ? 2

"Vivre Paris !" en correctionnelle sur plainte de Ian Brossat, Pt du groupe communiste Ñ la Mairie de Paris

3

ConsÇquences du nouveau rÖglement en vigueur pour les terrasses et Çta-lages

4

Dans ce numÄro :

Vivre le Marais !

Hiver 2012

Trimestriel, numÄro 38

Åditorial de GÄrard SimonetNous, associations membres de "Vivre Paris !", passons beaucoup de temps devant la justice ces temps-ci. Qu'il s'agisse du Tribunal de Police pour des affaires de tapage nocturne, de la cham-bre correctionnelle du Tribunal de Paris pour des accusations de diffamation de personnalitÄs politiques qui ne suppor-tent pas la critique ou du Tribunal Ad-ministratif que nous ou nos adhÄrents sommes obligÄs de saisir pour faire va-loir nos droits, nous devenons par la force des choses des habituÄs des prÄ-toires.C'est le lot des associations qui dÄfen-dent les citoyens contre les nuisances environnementales et les faiblesses de l'administration : forces de l'ordre qui renÅclent Ç intervenir, municipalitÄ qui Ädicte des rÉgles mais se dÄpÑche de les ignorer, permis de construire accordÄs avec lÄgÉretÄ, espace public dont l'occu-pation, en dÄpit du nouveau rÉglement, ne cesse d'Ñtre accaparÄe par des activi-tÄs marchandes qui font fi de la sÄcuritÄ des piÄtons et du confort des personnes Ç mobilitÄ rÄduite ou handicapÄes. Ce constat ne nous empÑche cependant pas de rÄsister Ç vos cÖtÄs et de vous souhaiter une heureuse annÄe, dans un Marais oÜ il fera encore bon vivre !

Le Tribunal Administratif suspend le permis de construire dÄlivrÄ par la Mairie de Paris pour le projet de "bar-club"

du 1-3 rue Pierre au Lard (IVe)

Rue Pierre au Lard, c�t� rue du Renard. Les voies, au droit des fa�ades du b�timent pressenti (dernier � droite), ont une largeur qui commence � 3,20 m�tres ici et se

r�duit � 2,38 m�tres dans le boyau qui rejoint par l'arri�re la rue St Merri

Deux groupes de requ�rants, tous rive-rains du projet, rassemblant 20 personnes au total, ont form� chacun un recours en r�f�r�-suspension devant le Tribunal Ad-ministratif, contre le permis de construire accord� le 2 septembre 2011 par la Mai-rie de Paris.L'audience s'est tenue le 15 novembre. L'ordonnance est tomb�e le 2 d�cembre. Elle tient en trois points :(a) La d�cision de la Ville de Paris d'ac-corder un permis de construire, le 2 sep-tembre 2011, � la soci�t� SAS MOOVE-MENT en vue de la cr�ation d'un "bar-club", est suspendue jusqu'� ce qu'il soit statu� sur la requ�te tendant � l'annula-tion de cette d�cision.(b) La Ville de Paris versera 1.500 € � chacun des deux groupes de riverains, au titre de l'article L 761-1 du code de pro-c�dure administrative.(c) La Ville de Paris versera 35 € � cha-cun des deux groupes, au titre de l'article R 761-1 du m�me codeLe jugement a �t� motiv� essentiellement

par l'insuffisance de largeur des voies eu �gard aux exigences du r�glement de s�curit� du 25 juin 1980 et du code de l'urbanisme

Le rue Pierre au Lard, c�t� Saint Merri et ses 2,38 m�tres de large

Auparavant, les recours gracieux exer-c�s aupr�s du Maire Bertrand Delano� par les associations "Marais-Quatre" et "Vivre le Marais !" �taient rest�s sans suite.

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Le parc de la GaÇtÄ Lyrique (IIIe) sera-t-il ouvert la nuit aux fÉtards ?

Avalanche d'op�rations de r�nova-tion pour l'an neuf dans le IIIe

La "Ga�t� Lyrique" vue depuis le parc, rues Papin et Salomon de Caus

Nous sommes ici dans une partie du IIIe dont on parle peu mais qui est pro-bablement l'une des plus fascinantes du Haut-Marais, celle qui porte la marque la plus forte du pass� et de notre His-toire. Elle s'�tend du Prieur� Saint Mar-tin des Champs, jusqu'� l'Enclos du Temple, qui �tait tout proche.Ce prieur�, dont les origines remontent au XI�me si�cle, est dot� d'une en-ceinte du XIII�me si�cle dont il nous reste aujourd'hui des murs et une tour � l'angle de la rue du Vertbois (IIIe).

Une deuxi�me tour se cache non loin de l� � l'int�rieur d'un immeuble priv� situ� 7 rue Bailly (IIIe). Elle abrite un escalier h�lico�dal qui est parvenu � se lover dans son diam�tre.

Dans cet ensemble prestigieux, qui abrite actuellement le Conservatoire

National des Arts & M�tiers, tour d'en-ceinte, �glise, cloitre, r�fectoire, qui virent se succ�der pas moins de 65 prieurs dont quelques cardinaux, les �poques se superposent et les styles se m�langent. On trouve du roman, du gothique, des signes de la renaissance sur les ouvertures de l'�glise et pour finir des b�timents de la fin du XIX�me si�cle.

R�fectoire du XIII�me si�cle d'un gothi-que �pur� (qui devient

biblioth�que du CNAM en 1845) et entr�e monumentale du mus�e

Eglise (chapelle) du prieur� de St Martin des Champs. Chevet roman (rue R�aumur)

C'est dans ce cadre mais de l'autre c�t� de la rue, que s'�l�ve le th��tre de la Ga�t� Lyrique qui date de 1861. Il fut le "temple de l'op�rette" sous Offenbach.Le th��tre connut ensuite une s�rie de d�boires et de faillites jusqu'en 2001, o� le Maire du IIIe et Bertrand Delano�, devenu Maire de Paris, d�cident d'en faire un centre culturel d�di� aux arts num�riques et aux musiques actuelles.Dans cet esprit, les organisateurs des "�tats g�n�raux de la nuit" qui se sont tenus en 2010, proposent que le square et son jardin soient ouverts toute la nuit pour accueillir des festivit�s musicales.Ce projet pose de s�rieux probl�mes pratiques et pourrait bien ne jamais voir le jour (ni la nuit !). Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, donne le sentiment rassurant de se h�ter lentement vers cette nouvelle exub�rance de la Mairie de Paris.

Immeuble inachev� ruelle Sourdis, depuis 10 ans, � cause d'une m�sentente entre propri�tai-res. On est en vue d'un accord qui permettra enfin de finir les ouvertures de cette jolie �chau-guette ainsi que la fa�ade et le portail sur rue.

Immeuble EDF. Un grand postiche au 49 rue des Archives. C'est un pur habillage : les fen�tres ne donnent sur rien. A l'int�rieur, un grand transfor-mateur qui alimente tout le quartier. Pour le cacher, EDF a construit ce b�timent qui s'int�-gre assez bien dans le cadre prestigieux des mo-numents historiques qui l'entourent.Une d�claration de ravalement a �t� d�pos�e aupr�s de la Ville de Paris. Ce sera sans doute pour cet �t�.

En octobre 2010, le 16 rue du Perche �tait d�-vast� par un incendie criminel que nous avons amplement relat� . La fa�ade a retrouv� son visage d'antan, rajeuni m�me. M�me les motos et scooters, qui avaient servi de carburant pour l'incendie, sont de retour au pied de l'immeuble.

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"Vivre Paris !" Ñ l'audience du 9 dÄcembre en correctionnelle sur citation de M. Ian Brossat, prÄsident du groupe

communiste Ñ la Mairie de Paris

Prochaine visite gu id�e du M arais

Mardi 24 janvier 2012L'HÄtel de Sens et

la BibliothÅque ForneyRendez-vous 9h30 Ç l'entrÄe de la

bibliothÉque, 1 rue du Figuier (IVe)Má Pont Marie ou Saint Paul

Une partie du groupe qui a soutenu Gilles Pourbaix et Elisabeth Bourguinat, cit�s par M. Ian Brossat, �lu de Paris du XVIIIe, devant la 17�me chambre correction-

nelle du Tribunal de Paris, pour diffamation.

L'audience s'est tenue comme pr�vu le 9 d�cembre. On a �cout� les plaidoiries de Gilles Pourbaix, Elisabeth Bourguinat, association ACCOMPLIR, membre de "Vivre Paris !", un t�moin journaliste, l'avocat de M. Brossat, l'avocate de Gil-les et Elisabeth et le Procureur de la R�publique, sans compter les nombreu-ses interventions du pr�sident.M.Ian Brossat ne s'est pas d�plac� pour participer � l'audience. Le Procureur de la R�publique l'a regrett�.

Il y a eu de la passion et de l'�motion. Des mots inappropri�s aussi. Par exem-ple, l'utilisation du mot "chancres" par le d�fenseur de M. Brossat, pour quali-fier les critiques de nos associations, qu'il qualifie volontiers de diffama-tion.Le Procureur a demand� la relaxe. Le jugement a �t� mis en d�lib�r� pour le 3 f�vrier 2012. Notre communaut� d'associations a toute confiance dans la sagesse de la Cour.

Claudine Chevrel, conservateur en chef, nous rappellera l'histoire de l'h�tel de Sens, construit entre 1475 et 1519, o� v�curent entre autres personnages c�l�bres, Nostra-damus, la reine Margot … Moiti� civil, moiti� militaire, l'h�tel de Sens a �t� fort endommag� au cours des si�cles et particu-li�rement au XIX�me. Vous pourrez n�an-moins encore y admirer la tr�s majestueuse chemin�e et un escalier � vis log� dans le donjon.

La Ville de Paris racheta l'h�tel en 1911 et y installa en 1961 la biblioth�que Forney cr��e en 1886 par l'industriel suisse Aim� Forney, pour offrir aux ouvriers et artisans une vaste documentation sur tous les m�tiers de la d�coration.Participation aux frais : 10 € par personneAttention : les horaires sont inhabituels !

Une fresque aussi sauvage que g�ante en plein cœur du secteur sauvegard� du Marais

On peut reconnaitre � cette peinture une valeur d�corative ou se d�clarer totalement allergique � cet art inspir� de Basquiat et de ses �mules.Une chose est certaine cependant : toute intervention sur la fa�ade d'un immeuble doit faire l'objet d'une de-mande d'autorisation de travaux adres-s�e � la Mairie de Paris.Il est dans notre mission d'en aviser la Direction de l'Urbanisme, sans pr�ju-ger d'une d�cision qui pourrait �tre aussi bien la r�gularisation de l'inter-vention si les autorit�s comp�tentes l'approuvent que son effacement pur et simple sous une bonne couche de badi-geon r�parateur.

Nous laissons � chacun la libert� de dire si ce d�cor est beau ou hideux et s'il convient ou non au caract�re du quar-tier.

Les arbres coup�s de l'espace Saint-Paul (IVe)

Ils n'ont pas �t� ras�s par plaisir sadique mais pour mettre fin � des jours que la ma-ladie mena�ait. Ce sont des ormes. Douze d'entre eux ont �t� ras�s, cinq autres sont condamn�s � ce sort.

Bulletin d’adh�sion � l’association et d’abonnement au journal et au blog

Nom : Pr�nom : e-mail :

Adresse : T�l�phone :

□ Ci-joint ch�que de 15 €, pour l’adh�sion � l’association et l’abonnement d’un an au bulletin et au blog, � l’ordre de � Vivre le Marais ! �,

6 rue des Haudriettes —75 003—PARIS, ou 39 rue Ste Croix de la Bretonnerie –75 004—PARIS

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ConsÄquence du nouveau rÖglement de la Ville de Paris en vigueur depuis juin 2011 :

des terrasses qui changent dans le IVe

A gauche l'ancienne terrasse avec b�che plastique, � droite une nouvelle terrasse avec �crans rigides. Un progr�s esth�tique ind�niable. On remarque cependant

que deux tables et leurs chaises restent install�es en dehors de l'emprise.

Au couvent de la Merci (IIIe), on restaure les cadrans solaires

En tournant le coin, les choses s'aggravent. L'entr�e est encombr�e d'ardoises qui g�nent le passage et la nouvelle terrasse ferm�e, loin de respecter le principe "un tiers/deux tiers" ignore largement la r�gle qui impose 1,60 m�tre de passage mini-mum entre terrasse et obstacle le plus proche (ici, l'embase du feu rouge)

Les nouveaux venus s'y mettent aussi

L'excellent boulanger-p�tissier dont les produits sont des œuvres d'art vient d'ouvrir un magasin qui �largit son offre � la consommation sur place de ses p�tisseries. On a vu appara�tre des tables (mobiles) et des chaises (escamotables) dont l'oc-cupation au sol s'affranchit largement du r�gle-ment en vigueur.Comment concilier la sympathie que les riverains �prouvent pour ce commerce qui les ravit et le souci d'un partage �quitable de l'espace public qui appartient � tous et dont l'utilisation doit ob�ir � des r�gles.14 rue Rambuteau (IIIe)

En passant devant son grand portail laqu� bleu � fronton, face � l'h�tel de Clisson , 45 rue des Archives, on ne voit rien de ce b�ti-ment sign� Pierre-Fran�ois Godot qui abri-tait au XVIII�me si�cle le "couvent de la Merci" (mis�ricorde), institution dont les origines remontent au XIII�me si�cle.Au sommet de la construction, on peut lire ces mots grav�s : "Les religieux de la Mer-ci, ou de N-D de la r�demption des captifs, �tablis � Paris par Marie de M�dicis en 1613". L'une des curiosit�s de cet h�tel est son escalier d'honneur qu'Alexandre Gady n'h�-site pas � qualifier de "chef-d'œuvre m�con-nu du Marais".

Autre curiosit� : l'existence de deux ca-drans solaires sur les fa�ades ouest (cadran du matin) et nord (cadran de l'apr�s-midi). Tous deux sont inscrits � l'inventaire sup-pl�mentaire des monuments historiques. Ils font actuellement l'objet d'une restauration (qui explique la pr�sence d'�chafaudages sur les fa�ades), sous le contr�le de l'Ar-chitecte en Chef des Monuments Histori-ques, Jean-Fran�ois Lagneau .

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