voies sur berges - le projet de l'ump
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Dossier de presse
Rive droite :
Elargir l’horizon
pour un aménagement ambitieux
20 mai 2015
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Un projet pour les Parisiens
La Seine a longtemps constitué l'artère principale de Paris, sa ligne de vie : un lieu lié et
connecté à l'ensemble des quartiers. Aujourd'hui, une barrière d'automobiles sépare les
Parisiens du fleuve, les empêchant de pleinement profiter de ce lieu emblématique et
des points de vue uniques qu'il offre sur la ville.
La transformation des quais bas rive gauche a rencontré un certain succès auprès du
public parce qu'elle a été pensée comme un espace ludique, une succession
d'installations, proposant des activités variées et néanmoins temporaires, surtout
estivales. Toutefois, une vraie transformation des quais de Paris ne devrait pas se
limiter à une vision saisonnière, mais plutôt être conçue de manière permanente, afin
de devenir un lieu symbolique profondément ancré dans la ville.
Le projet présenté le 5 mai dernier par la Maire de Paris se focalise sur la fermeture
uniforme des quais bas, et avec une déclinaison improvisée et sommaire des
aménagements déjà réalisés sur la rive gauche ce qui reviendrait, en raison du report de
trafic, à condamner les commerces des quais hauts. En cela, il semble que le faible
budget consacré à l’opération (8M€) ait étouffé toute créativité.
Pourtant, une vision sur 10 ans pourrait amener une véritable conquête de cet
espace, pour en faire l'un des lieux les plus emblématiques de Paris.
C'est pour cela que nous proposons sur la rive droite une transformation permanente
en alternant les accès piétons entre parties hautes et parties basses des quais,
créant ainsi une véritable promenade, non plus exclusivement réservée aux voitures.
Cette transformation valoriserait considérablement l’existant sur les quais hauts et
créerait de nouvelles activités sur les quais bas.
Sur la partie haute, les terrasses des cafés seraient prolongées en créant le long des
quais, dans la continuité du Louvre, des univers où se mêleraient nature et espaces
de commerce, d'activité, et pistes cyclables, redonnant ainsi aux Parisiennes, aux
Parisiens et aux piétons, une meilleure expérience des quais et une plus belle
promenade.
Sur la partie basse, des équipements et installations seraient créés dans le respect des
contraintes techniques liées à la réversibilité en cas de crue sans pour autant revoir à la
baisse l’ambition des aménagements.
Cette proposition, réalisée grâce au concours d’une équipe d’architectes et d’urbanistes,
ne cherche pas à enfermer le débat dans une opposition stérile entre deux projets. Au
contraire, elle invite à ouvrir la réflexion dans un temps long et un espace à définir.
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Une décennie est nécessaire pour changer sur la durée les comportements et pour faire
émerger des modes de transports alternatifs que la Ville de Paris pourrait financer.
Dire que les voitures ont pris une place trop importante dans Paris est un constat
aujourd’hui partagé par tous. Il est donc nécessaire de leur donner un espace qu'on
estime juste pour rendre aux Parisiennes et aux Parisiens, des quais accessibles.
La singularité et la diversité du site oblige à une vision globale mais réfléchie par
zone, ambitieuse et innovante sur l’ensemble de la Seine. Il faut imaginer des
usages de demain différenciés des voies sur berges et des quais. Des usages en
dehors de toute saisonnalité qui feront qu’ils seront utilisés par les Parisiennes et
les Parisiens aussi bien en été qu’en hiver.
Plusieurs principes d’aménagement peuvent ainsi être esquissés :
• refuser la linéarité au profit du mouvement : ne pas réduire les possibles en enfermant
la réflexion sur un axe continu ;
• retenir les sites les plus intéressants et ensuite adapter les flux de circulations ;
• valoriser les bouquinistes, avec des espaces de lecture à proximité ;
• accroître la visibilité des commerces historiques comme les jardineries et animaleries,
en lien avec le marché aux fleurs - Elizabeth II ;
• offrir aux cafés et restaurants des espaces supplémentaires apaisés ;
• végétaliser les sites au profit de la biodiversité et pour lutter contre les ilots de chaleur.
Proposition de chiffrage des aménagements esquissés 1
Linéaires à aménager :
• quai du Louvre : 80 m
• quai de la Mégisserie : 315 m
• quai de Gesvres : 258 m
• quai de l’Hôtel de Ville (portion entre le pont d’Arcole et la rue de Lobau) : 150 m
• quais entre le Pont Louis Philippe et le Pont Sully : 700 m
• séquence 1 de la voie sur berges (entre rampe du Châtelet et le pont Notre-Dame) :
350 m
• séquence 2 de la voie sur berges (entre rampe de Lobau et descente du pont Louis-
Philipe) : 400 m
Pour ces 2,3 km de sites à aménager, il faut prévoir une enveloppe de 15 M€, soit un peu
plus de 6,5 M€/km. A titre de comparaison, l’aménagement de la voie sur berges en rive
1 Ne disposant pas des moyens des directions de la Ville de Paris, ces estimations ont été faites sur
la base de réalisations récentes et analogues
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gauche avait coûté 4 M€/km (effacement de la voirie, aménagements paysagers et
sportifs). Il est ici proposé un aménagement plus ambitieux.
Création des rampes descendantes au Louvre et au Châtelet : 17M€ sous réserve d’aléas
techniques éventuels.
Encorbellement quai de la mégisserie : 1 M€
Piscine : 15 M€ (la piscine Joséphine Baker avait coûté 17 M€ en 2006, soit 19 M€
actualisés) mais le projet est ici de taille plus modeste.
Réaménagement du square Henri Galli (2000 m2) : 2M€ (celui du port de l’Hôtel de Ville
a été réaménagé en 2012 pour 1,5 M€, pour une surface de 1.753 m2)
Réaménagement de la place de l’Hotel de Ville (13.000 m2) : 8 M€ (la place de la
République a été réaménagée pour 19 M€, pour 34.000 m2).
Études et aléas : 2 M€
Soit en première approche 60 M€
Les coûts de fonctionnement du projet sont à ce jour difficile à estimer. Sur la rive
gauche, les frais annuels sont de l’ordre de 5 M€ (propreté, sécurité, entretien etc).
Une synchronisation indispensable avec les projets transports collectifs et
véhicules propres
Ce projet alternatif s’inscrivant dans le cadre a minima d’une mandature, il a vocation à
prendre corps au fur et à mesure de la réalisation des infrastructures de transport et de
la démocratisation des véhicules propres. Elles sont indispensables pour assurer
l’alternative à la voiture individuelle polluante.
Ces opérations subissent malheureusement un retard généralisé :
• 2 ans de retard pour la ligne 14 prolongée au nord (2019)
• 2 ans de retard pour la ligne 15 du Grand Paris Express (fin 2022)
D’autres opérations tardent à être financées, notamment par le manque d’engagement
de la Ville de Paris. Elles sont aussi indispensables, car elles permettent de soulager les
trajets Est-Ouest saturés au sein de la métropole.
Prolongement de la ligne 11 à l’Est
• 900 M€ à financer sur la période 2015-2020 (CPER)
• 348 M€ Région
• 240 M€ Société du Grand Paris
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• 149 M€ État
• 163 M€ collectivités concernées
• L’État estime que la Ville de Paris doit financer 100 M€ ;
• La Ville de Paris a annoncé ne pas financer au-delà de 11 M€ (AFP, 24 avril 2015)
Prolongement de la ligne E à l’Ouest
• 3,4 MDS€ ;
• la convention de financement n’est pas bouclée à ce jour, mais le CPER 2015-2020
prévoit que les collectivités (hors région) financent 500 M€ ;
• près de la moitié du coût du projet, c’est le tunnel de Saint-Lazare à la Défense, en
grande partie sur le territoire parisien.
Démocratisation des véhicules propres
Prendre en compte les innovations et les incitations mises en place par les collectivités
dans les années à venir.
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