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ETUDE RELATIVE AUX SAUVEGARDES ENVIRONNEMENTALES
ET SOCIALES POUR LA MISE EN PLACE D’UN INCUBATEUR A
FRANCEVILLE DANS LE CADRE DU PROJET eGabon
RAPPORT FINAL
Jean Charles SIMOBIANG
Consultant en Evaluation Environnementale et Sociale
Tél: 0024107382563/ 0024106778828 – Libreville E-mail: jcsimobiang@gmail.com
28 FEVRIER 2016
REPUBLIQUE GABONAISE
SFG1893 V3
Pub
lic D
iscl
osur
e A
utho
rized
Pub
lic D
iscl
osur
e A
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rized
Pub
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iscl
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e A
utho
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Pub
lic D
iscl
osur
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utho
rized
i
Etude commandée par: CN TIPPEE
Commission Nationale des Travaux d’Intérêt
Public et de la Promotion de l’Entreprise et de
l’Emploi
B.P. 114
Libreville
Gabon
Tél : 00241 765830
Fax : 00241 765831
E-mail : tippeegabon@cntippee.org
ii
Table des matières
Table des matières ii
Liste des tableaux iv
Liste des encadrés v
Liste des figures/diagrammes v
Liste des abréviations et acronymes vi
Résumé exécutif viii
Executive summary x
1. Introduction 1
1.1. Contexte et justification de l’étude 1
1.2. Objectifs du Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) 1
1.3. Méthodologie utilisée. 2
2. Brève description du projet 3
2.1. Contexte et objectifs du projet eGabon 3
2.2. Les composantes du projet eGabon 3
2.3. Responsabilités institutionnelles 4
2.4. Localisation et description des sites 7
3. Cadre juridique et institutionnel du PGES 10
3.1. Le cadre institutionnel en matière de gestion des EIES au Gabon 10
3.2. Le cadre politique national en matière de gestion de l’environnement 13
3.3. Le cadre juridique gabonais en matière de gestion de l’environnement 13
3.4. Les politiques de sauvegardes environnementale telles que conçues par la
Banque Mondiale
17
3.5. Points de divergence et de convergence entre la législation gabonaise et les
politiques de la Banque Mondiale
22
4. Situation environnementale et sociale du site 23
4.1. Le cadre géographique et administratif 23
4.2. La zone d’influence du projet 23
4.3. Le milieu physique 24
4.4. Le milieu biologique 25
4.5. Le milieu humain et socio économique du site du projet 25
4.6. L’évaluation de la sensibilité du site 27
5. Impacts environnementaux et sociaux potentiels 29
5.1. Impacts environnementaux et sociaux positifs 30
5.2. Impacts environnementaux et sociaux négatifs 31
iii
6. Plan de Gestion Environnementale et Sociale 41
6.1. Plan d’atténuation 41
6.2. Renforcement des capacités des acteurs 49
6.3. Autres mesures et prescriptions environnementales et sociales 51
6.4. Clauses environnementales et sociales du DAO et du marché 54
6.5. Arrangements institutionnels 56
6.6. Recommandations relatives à la mise en œuvre du PGES 59
6.7. Plan de suivi 59
6.8. Procédures d’exécution, calendrier et coût de mise en œuvre des mesures 61
6.9. Coût du Plan de Gestion et de suivi environnemental et social 63
7. Consultation du public 64
7.1. Objectif de la consultation publique 64
7.2. La stratégie et démarche de la consultation 64
7.3. Analyse des résultats des consultations publiques 65
8. Conclusion 67
Annexes
Annexe 1. Plan de situation du site n°1
Annexe 2. Plan de situation du site n°2
Annexe 3. TDR
Annexe 4. Fiche d’identification des impacts potentiels des travaux du projet sur les sites
considérés
Annexe 5. Personnes ressources rencontrées
Annexe 6. Clauses environnementales et sociales
Annexe 7. Mesures environnementales à intégrer dans le bordereau des prix
Annexe 8. Liste des participants aux consultations publiques
Annexe 9. Documents consultés
iv
Liste des tableaux
Tableau n°1 Bâtiments visités à Franceville
Tableau n°2 Travaux à réaliser pour chaque site
Tableau n°3 Institutions impliquées dans le PGES d’eGabon (Composante 2)
Tableau n°4 Texte juridique international influençant le PGES
Tableau n°5 Textes de base applicables au projet
Tableau n°6 Synthèse de la situation de référence
Tableau n°7 Évaluation de la sensibilité environnementale des sites visés
Tableau n°8 Impact 1 : Pollution de l’air par les poussières de démolition
Tableau n°9 Impact 2 : Pollution et dégradation des sols du site
Tableau n°10 Impact 3 : Pollution et dégradation du cadre de vie
Tableau n°11 Impact 4: Perturbation de la mobilité urbaine autour du site
Tableau n°12 Impact 5 : Risque lié à la manutention mécanisée / manuelle
Tableau n°13 Impact 6 : Risque lié aux chutes
Tableau n°14 Impact 7 : Risque lié aux chutes d’objets / heurt
Tableau n°15 Impact 8 : Risque lié à l’hygiène du milieu
Tableau n°16 Impact 9 : Nuisances perçues par les riverains
Tableau n°17 Impact 10 : Risque lié à la gestion des gravats
Tableau n°18 Impacts globaux liés aux travaux de génie civil
Tableau n°19 Consignes
Tableau n°20 Règles de santé et de sécurité
v
Tableau n°21 Le plan de renforcement des capacités
Tableau n°22 Mesures d’atténuation générales pour l’exécution des travaux
Tableau n°23 Mesures d’atténuation des impacts globaux liés aux travaux de génie civil
Tableau n°24 Prescriptions environnementales et sociales
Tableau n°25 Directives Environnementales pour les Contractants
Tableau n°26 Clauses à intégrer dans le DAO
Tableau n°27 Institutions responsables de la mise en œuvre du PGES
Tableau n°28 Plan de suivi environnemental
Tableau n°29 Procédures d’exécution, calendrier et coûts des mesures d’atténuation
Tableau n°30 Coût du plan de gestion environnementale et sociale
Liste des encadrés
Encadré n°1 L’incubateur numérique
Encadré n°2 Synthèse de la conformité du projet avec la législation nationale et
internationale
Encadré n°3 Screening : les quatre catégories de projet selon la BM
Encadré n°4 Le suivi et l’évaluation environnementale
Liste des figures
Figure n°1 Dispositif de pilotage du projet eGabon
Figure n°2 Schéma de suivi et reportage institutionnels
vi
Liste des abréviations et acronymes
AGLI Association Gabonaise pour la Lutte contre l'Insalubrité
ANINF Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences
BE Bureau d’Etudes
BM Banque Mondiale
BTP Bâtiment et Travaux Publics
CAB Central African Backbone
CET Centre d’Enfouissement Technique
CNAMGS Caisse Nationale d'Assurance Maladie et de Garantie Sociale
CN TIPPEE Commission Nationale – Travaux d’Intérêt Public
COPIL Comité de Pilotage
CTM Cellules Techniques Municipales
DAO Dossier d’Appel d’Offre
DGEPN Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature
DSTM Direction des Services Techniques Municipaux
DPEPN Direction Provinciale de l’Environnement et de la Protection de la Nature
EDEN Education pour la Défense de l'Environnement et la Nature
EE Etude Environnementale
EIES Etude d’Impact Environnemental et Social
EPI Equipement de Protection Individuel
GIC Groupes d’Intérêts Communautaires
GPS Gabon Propre Service
vii
HIMO Haute Intensité de Main d’Œuvre
IDA International Development Agency
IEC Information Education et Communication
IST Infections Sexuellement Transmissibles
MENP Ministère de l’Economie Numérique et de la Poste
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONU Organisation des Nations Unies
PAPSUT Projet d’Ajustement et de la Planification des Secteurs Urbain et des Transports
PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale
PME Petites et Moyennes Entreprises
PPIC Projet de la Promotion des Investissements et de la Compétitivité
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PO Politiques Opérationnelles de la Banque Mondiale
POG Port-Gentil
PSGE Plan Stratégique Gabon Emergent
PROTOTIPPEE Projet Pilote de Travaux d’Infrastructures Communautaires et de Renforcement des
Capacités
SIDA Syndrome d’Immuno Déficience Acquis
SGA Société Gabonaise d’Assainissement
T.P Travaux Publics
UGP Unité de Gestion de Projet
TIC Technologie de l’Information et de la Communication
VIH Virus d’Immunodéficience Humaine
viii
WCS Wildlife Conservation Society
WWF World Wildlife Fund
ix
Résumé exécutif
Contexte du projet et objectif du PGES
Le Projet de promotion de la transformation numérique du Gabon ainsi que le développement d’un
écosystème d’innovation numérique d’Infrastructures a été proposé pour financement à la Banque
Mondiale dans le cadre du projet eGabon, par le Ministère de l’Economie Numérique et de la Poste
gabonais pour être exécuté dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Stratégique Gabon Emergent.
La CN TIPPEE, qui assure l’exécution de plusieurs projets de la Banque mondiale au Gabon, a été
désignée comme agence d’exécution du projet eGabon. La composante 2 du projet vise notamment à
mettre en place un incubateur TIC dans la commune de Franceville.
L’élaboration du présent Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) s’inscrit dans le
processus des études préparatoires à la mise en œuvre de la composante 2 du projet et vise à offrir
des directives devant assurer que la mise en place de l’incubateur TIC à Franceville soit conforme
tant aux politiques, lois et réglementation environnementales du Gabon qu’aux Politiques de
Sauvegarde de la Banque mondiale.
Enjeux environnementaux et sociaux dans la zone d’intervention du projet
L’incubateur sera installé dans un des deux bâtiments existants identifiés à Franceville : un (1) est
localisé dans le centre-ville, un (1) autre est localisé dans le Quartier SOGAFRIC.
Les activités du projet porteront sur les travaux de mise aux normes du bâtiment devant abriter
l’incubateur, notamment la réfection de la plomberie et des circuits électriques, l’érection de
cloisons, la dépose éventuelle de murs en agglos, la peinture et l’aménagement d’espace de
coworking.
Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale
Du fait des impacts environnementaux et sociaux pouvant résulter de la mise en œuvre de ses
activités, le Projet eGabon a déclenché une seule politique de sauvegarde de la Banque mondiale,
l’OP 4.01 « Evaluation Environnementale ».
Impacts environnementaux et sociaux négatifs
La mise en œuvre du projet est susceptible de générer des impacts socio-environnementaux négatifs,
notamment en termes de production de déchets de chantier et de risques sécuritaires pour les
travailleurs durant la phase des travaux. Cependant, si les mesures d’atténuation proposées dans le
PGES sont scrupuleusement appliquées, ces impacts négatifs seront considérablement atténués. Par
ailleurs, il ne semble pas se présenter de risques de présence d’amiante dans les bâtiments visités ;
toutefois, il est proposé la mesure d’atténuation qu’un certificat d’absence d’amiante soit présenté
préalablement à la signature du contrat de location.
x
Méthodologie/structure du document
Outre l’introduction (chapitre 1) et la conclusion (chapitre 8), le présent document est conçu en six
chapitres dont le contenu est brièvement exposé ci-dessous:
- Le deuxième chapitre porte sur la description du projet eGabon, à travers le cadre contextuel,
ses objectifs, ses composantes ainsi que son montage institutionnel. Outre les entités
administratives nationales visées par le Projet, cette partie parle également de l’organisme qui
en assurera l’exécution.
- Le chapitre trois relate les contextes institutionnel, politique (politiques, plans et stratégies) et
juridique (conventions et législations) en matière de l’environnement au Gabon. Il identifie
également les politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale en rapport avec la gestion
environnementale et sociale qui sont éventuellement susceptibles d’être déclenchées par
l’exécution du projet. Ce chapitre fait par ailleurs un point sur les divergences et les
convergences entre la législation gabonaise et les politiques de la Banque mondiale.
- Le quatrième chapitre donne les informations générales sur les conditions environnementales
qui prévalent autour de la zone du projet et de son environnement immédiat. Il décrit le contexte
socio-économique (démographie, santé, assainissement, agriculture, pêche, etc.) de la zone.
- Les cinquième et sixième chapitres sont consacrés à l’identification et à l’évaluation des impacts
environnementaux et sociaux potentiels (positifs et négatifs) du projet, leurs mesures
d’atténuation ainsi qu’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale y sont également
consignées. L’analyse des scénarios alternatifs à la réalisation du projet y est également
consignée. Ces chapitres proposent les éléments pertinents à refléter dans le DAO et dans le
marché des travaux. Ils s’intéressent aussi au mécanisme à mettre en œuvre pour la formation,
l’information et la sensibilisation des acteurs clé. Ils traitent enfin du mécanisme de suivi et de
surveillance de la mise en œuvre du PGES ainsi que les indicateurs à utiliser pour évaluer dans
l’espace et dans le temps, le niveau de mise en œuvre du présent PGES. Ils terminent en
proposant un schéma de suivi et reportage.
- Le septième chapitre traite des objectifs, de la stratégie et de la démarche suivie pour la
réalisation des consultations publiques, puis discute des résultats de ces consultations
Les thématiques environnementales et sociales considérées dans le présent PGES restent conformes
aux termes de référence validés par le Gouvernement Gabonais et la Banque Mondiale.
Coûts de mise en œuvre du PGES
Le Plan de Gestion Environnementale et Social (PGES) comprend trois (03) catégories de mesures :
- des mesures à insérer dans les dossiers d’appel d’offres (DAO) et d’exécution comme
mesures contractuelles et dont l’évaluation financière sera prise en compte par les
entreprises soumissionnaires lors de l’établissement de leur prix unitaires et forfaitaires (cf.
mesures à intégrer dans le bordereau des prix unitaires : annexes 6 et 7) ;
xi
- des mesures d’ingénierie prévues par le DAO et le dossier d’exécution ;
- des mesures environnementales (sensibilisation, surveillance et suivi, etc.).
L’estimation de coûts du PGES porte essentiellement sur les mesures environnementales non prises
en compte dans le DAO :
MESURES SPECIFIQUES Total (FCFA)
Certification de l’absence d’amiante 5 000 000
Mesures de gestion des déchets de chantier
Inclus dans les
prestations de
l’entreprise
Campagnes de communication et de sensibilisation, y compris sur IST/VIH/SIDA,
participative du public
(ces mesures seront considérées dans le contrat de l’entreprise qui devra en tenir en
compte dans les bordereaux de prix).
7 000 000
Surveillance environnementale et sociale des travaux (Mission de Contrôle/MDC) 6 000 000
Suivi des mesures environnementales et sociales (DPEPN et Services de la Mairie)
Nota : Il s’agit d’une provision gérée par le projet
1 000 000
Evaluation finale de la mise en œuvre 7 000 000
Total FCFA 26 000 000
xii
Executive summary
Context and objective of the Environmental and Social Management Plan (ESMP)
The Ministry of Digital Economy and Post has requested support from the World Bank to
implement the eGabon project aiming at promoting the digital transformation of Gabon through
advancing a digital innovation ecosystem. The project is aligned with the Emerging Gabon Strategic
Plan. The CN TIPPEE, which is implementing several World Bank projects in Gabon, is the Project
Implementation Unit in charge of providing all fiduciary support in the implementation of the
eGabon project, including Procurement, Financial Management, Monitoring & Evaluation (M&E)
and Safeguards. The Component 2 of the eGabon project aims in particular at setting up a digital
incubator in Franceville.
The drafting of this Environmental and Social Management Plan (ESMP) is made in the context of
the preparation of the implementation of Component 2 of the project and seeks to ensure that the
setting up of the digital incubator in Franceville is undertaken in compliance with national and
World Bank environmental and social safeguards policies.
Socio-environmental issues associated with the Project
The incubator will be set up in one of the two existing premises identified in Franceville, one (1) is
located in the city center, one (1) in located in the SOGAFRIC area.
The activities of the project will consist in works to make the premises compliant with applicable
norms, in particular revamping plumbing and electricity, installing internal separations, removing
of cement-blocks internal walls if needed, painting and setting up coworking spaces.
Safeguards policies of the World Bank
Taking into account the nature and the scope of activities and associated environmental and social
impacts, only one safeguard policy was triggered: OP/BP4.01 (Environmental Assessment).
Negative social and environmental impacts
The implementation of the project could generate negative social and environmental impacts, in
particular through work waste, risk on the safety of workers during the works. However, if the
mitigation measures proposed in the ESMP are properly implemented, these negative impacts will
be considerably mitigated. Moreover, it doesn’t seem that the buildings visited present a risk of
asbestos; however, it is proposed that as mitigation measure, a certificate of the absence of asbestos
is submitted before signing the lease.
Methodology/Structure of this report
Besides the introduction (chapter 1) and the conclusion (chapter 7), the present document is
structured in six chapters as follows:
xiii
-The second chapter describes the eGabon project, its context, its objectives, its components and
its institutional arrangements. Beside the national stakeholders involved in the project, this
chapter also present the entity that will be tasked with its implementation.
- The third chapter presents the institutional, political (policies, plans and strategies) and legal
(conventions and laws) context governing environment in Gabon. It also identifies the World
Bank environmental and social safeguards policies that could be triggered by the
implementation of the project. This chapter finally analyses convergences and divergences
between the Gabonese legislation and the World Bank policies.
- The fourth chapter provides general information on the environmental conditions in the area of
the project and its immediate surroundings. It describes the socio-economic (demography,
health, sanitation, agriculture, forest, etc.) context of the area.
- The fifth and sixth chapters are dedicated to the identification and assessment of potential
social and environmental (positive and negative) impacts of the project, and contain mitigation
measures as well as an Environmental and Social Management Plan. These chapters propose
relevant measures to be reflected in the bidding documents and in the works contract. They
address the mechanism to be implemented for training, information and awareness-raising of
the key actors. They also describe the monitoring and evaluation for the implementation of the
ESMP as well as the indicators to be used to evaluate in a spatial and temporal context the
implementation of this ESMP. Finally, they propose a monitoring and evaluation framework.
- The seventh chapter discusses about the objectives, strategy and approach followed for the
public consultations, and concludes on the results on these consultations.
The environmental and social issues considered in this ESPM are in line with the terms of reference
approved by the Gabonese Government and the World Bank.
Summary of costs of the ESMP
The Environmental and Social Management Plan (ESMP) includes three (3) types of measures;
- measures to be included in the bidding documents (RFP) and works contracts, whose costs
will be taken into account by bidders when proposing their unit prices or turnkey prices (cf.
measures to include in the unit price table : annex 6) ;
- engineering measures included in the RFP and the works contract;
- environmental measures (awareness raising, monitoring and evaluation, etc.).
The estimated costs of the ESMP are those of the environmental measures not taken into account in
the RFP:
xiv
SPECIFIC MEASURES Total (FCFA)
Certification of the absence of asbestos 5 000 000
Works waste management
Included in the
services of the
Company
undertaking the
works
Communication and awareness participatory campaigns, including on
STD/HIV/AIDS (to be included in the contract of the Company undertaking the
works, which will have to reflect these costs in its price tables)
7 000 000
Environmental and Social Control of the works (Control mission/MDC) 6 000 000
Monitoring of Environmental and Social Measures (DPEPN and agents of the
Municipality)
Nota : Provisions to be made available by the project
1 000 000
Final evaluation 7 000 000
Total FCFA 26 000 000
1
1. INTRODUCTION
1.1. Contexte et Justification de l’étude
Le gouvernement gabonais, avec appui financier de la Banque mondiale (BM), est en
train de préparer la mise en œuvre du Projet eGabon (le « Projet ») qui vise, avec sa
Composante 2, à promouvoir la transformation numérique du Gabon ainsi que le
développement d’un écosystème d’innovation numérique dans la ville de Franceville
(Province du Haut Ogooué). Cette promotion se fera à travers la mise en place d’un
« incubateur numérique » dont le rôle majeur est « de couver » des projets
d’entreprises en création, et d’héberger de jeunes entreprises en développement dans
le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ou sur des
projets utilisant de manière importante les technologies numériques. Le projet
eGabon renforcera par ailleurs, avec sa Composante 1, le Système d’Information
Sanitaire existant pour une meilleure efficacité à travers l’intégration de l’ensemble
des données pertinentes utiles à la prise de décision.
Dans le processus de gestion des projets de développement, la prise en compte
harmonieuse des enjeux environnementaux et sociaux aux fins d’assurer un meilleur
bien-être aux populations est mise en avant par de nombreux acteurs, en l’occurrence
la BM et le Gouvernement gabonais.
Ainsi, pour la réalisation des infrastructures et équipements envisagés, la Banque
Mondiale a assujetti le financement du projet eGabon à l’élaboration et considération
d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES).
1.2. Objectifs du Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES)
Le présent PGES est un document de travail essentiel de la préparation du Projet. Il
identifie le processus de mise en œuvre du Projet, conformément aux politiques
environnementales nationales et aux politiques de sauvegarde de la BM. Il détermine
et évalue les impacts environnementaux et sociaux potentiels du projet relativement
aux travaux d’aménagement de bâtiments devant abriter les incubateurs
numériques. Il dégage les mesures d’atténuation, de contrôle et d’ordre institutionnel
à prendre en compte pendant la mise en œuvre du projet afin d’éliminer ou réduire
convenablement les impacts environnementaux et sociaux négatifs.
Ce PGES présente par ailleurs un ensemble d’informations sur le projet et sur les
conditions environnementales et sociales de sa mise en œuvre dans la commune de
Franceville. Le but du document est d’anticiper sur les activités ayant un impact
2
négatif potentiel sur les milieux naturel et humain puis de proposer les mesures
d’atténuation y afférentes conformes aux politiques activées en vue d’accroître
l’enthousiasme des communautés bénéficiaires et de leurs partenaires à adopter les
meilleurs pratiques écologiquement durables et socialement acceptables.
Enfin, le PGES vise à maximiser les effets positifs des actions à mener et à minimiser
leurs impacts négatifs. A cet égard, il se veut être un outil flexible et dynamique de
l’exécution dans les différentes composantes du projet. Cet outil servira de référence
pour toutes les parties prenantes au projet.
Le présent document du PGES est structuré en 6 parties essentielles à savoir: (1)
Brève description du Projet eGabon (2) Cadre juridique et institutionnel du PGES, (3)
Situation environnementale et sociale du site, (4) Identification des impacts
environnementaux et sociaux potentiels et leurs mesures d’atténuation, (5)
Proposition d’un Plan de Gestion Environnemental et Social, et (6) consultations du
public.
1.3. Méthodologie utilisée
La démarche méthodologique mise en œuvre par le Consultant s’articule autour des
étapes d’investigation, des visites de terrain, de consultation des parties prenantes et
d’analyse à proprement parler.
Les investigations ont permis de collecter les documents de base qui fournissent des
données primaires sur le sujet. Elles ont été complétées par les précieuses
informations obtenues à partir des consultations des acteurs clés du projet (Ministère
de l’Economie Numérique et de la Poste (MENP), CN TIPPEE, Mairie de Franceville,
Mairies du 1ier et 3ième arrondissement, ANINF, Services provinciaux des Travaux
Publics, de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire). Par l’observation
directe, les visites de terrain ont été l’occasion de reconnaitre les deux sites proposés
pour héberger l’incubateur, leurs environnements immédiats et éloignés ainsi qu’une
exploration approfondie des bâtiments ciblés.
Les consultations de parties prenantes ont eu lieu les 22 et 23 janvier 2016. Une
réunion de restitution tenue le 16 février 2016 a permis de prendre en compte les
recommandations des parties prenantes.
3
2. BREVE DESCRIPTION DU PROJET
2.1. Contexte et objectifs du projet eGabon
La Composante 2 du projet eGabon vise à promouvoir le développement de
l’économie numérique à travers la mise en place d’un incubateur TIC à Franceville. Il
s’inscrit dans le pilier Gabon des Services du « Plan Stratégique Gabon
Emergent (PSGE) » dont l’action 130 est dédiée à l’engagement de l’Etat dans la prise
des mesures d’appui et de dispositions incitatives permettant d’attirer les jeunes, et
faciliter l’installation des investisseurs au Gabon dans la création d’entreprises en
matière des TIC.
Par ailleurs, la Composante 2 de ce projet mettra en place un Système National
d’Information Sanitaire intégré et fiable, en conformité avec les actions 132 et 133 du
PSGE, lesquelles ont pour ambition de renforcer ce système et de mettre en place un
dispositif de surveillance épidémiologique efficace.
2.2. Les composantes du projet eGabon
Les activités du projet seront réparties dans trois composantes essentielles, à savoir :
Composante 1 : Déploiement d’un système national d’information sanitaire
(SNIS) et conduite du changement ;
Composante 2 : Développement d’un écosystème d’innovation numérique ;
Composante 3 : Gestion de projet.
La composante 2, objet de la présente étude, a pour objectif de cette de promouvoir la
diversification économique au Gabon en favorisant l'émergence d'un écosystème de
l'innovation numérique, en appuyant la mise en place d’incubateurs à Libreville,
Port-Gentil et Franceville et la mise en œuvre d’une stratégie de promotion de
l’innovation numérique impulsée par le MENP.
L’incubateur numérique de Franceville sera réalisé dans une des deux villas ciblées.
Sa mise en place donnera lieu aux actions suivantes : (i) la location de la villa, (ii) la
mise à disposition des équipements de bureau et informatiques et (iii)
l’aménagement/réfection des bureaux et des espaces de coworking.
La mise en œuvre des interventions de la composante 2 du projet sur Franceville est
potentiellement susceptible d’avoir des impacts environnementaux et sociaux de
divers degrés.
4
Encadré n°1 : L’incubateur numérique.
De manière générale, les incubateurs ont pour rôle de faire émerger une masse critique d'entrepreneurs
locaux, à des espaces de bureau ayant un accès abordable et fiable à l’Internet à haut débit, à des
formations, à des services de soutien aux entreprises, ceci au sein d’une seule et même installation.
Les incubateurs numériques ont pour vocation d’incuber des projets d’entreprises en création, et
d’héberger de jeunes entreprises en développement plus spécifiquement dans le secteur des
Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ou sur des projets utilisant de manière
importante les technologies numériques. Les incubateurs permettent de soutenir l'apprentissage et
l'innovation liés à l'utilisation des TIC. Ils permettent aux entrepreneurs numériques et aux « startups »
de passer du stade de l'idéation à la commercialisation, en fournissant un programme dessiné pour
accélérer le succès du développement de jeunes pousses à travers un ensemble de ressources et de
services développés et coordonnés par une équipe de gestion de l’incubateur, ainsi que l’accès à des
réseaux de partenariats régionaux et internationaux. Ils permettent de relier les entrepreneurs avec les
clients, les partenaires, les investisseurs, les medias, les analystes et les conseillers. Ils aident aussi au
passage à grande échelle d'applications et de services spécifiques au développement (par exemple
informations santé, gestion des transports, absentéisme des enseignants, etc.), et créent des possibilités
d'emploi pour les entrepreneurs locaux. Le passage par un incubateur permet ainsi de faire la
différence en termes de réussite de « startups » car il fournit les bases nécessaires à la gestion
d’entreprise, un accès aux activités de réseautage, une assistance pour la promotion, la gestion
financière, l’accès au financement, des liens avec des partenaires étatiques, universitaires ou privés,
une formation à la gestion d’entreprise. L’incubateur numérique permettrait donc de contribuer à
l’accélération de la création d’emplois ainsi qu’au développement des TIC au Gabon. Un exemple
d’incubateur numérique en Afrique de l’Ouest est le CTIC de Dakar (http://www.cticdakar.com/fr/).
2.3. Responsabilités institutionnelles
Le Ministère de la Santé, l’ANINF et la CNAMGS sont les responsables techniques de
la Composante 1 du projet eGabon et le Ministère de l’Economie Numérique et de la
Poste (MENP) est le responsable technique de la Composante 2. Ils s’appuient sur la
CN TIPPEE pour tous les aspects administratifs et le respect des procédures de la
Banque mondiale (gestion fiduciaire, passation de marché, sauvegardes
environnementales et sociales, reporting, etc.).
Un arrêté ministériel (en cours de signature) mettra en place un Comité de Pilotage
qui supervisera la mise en œuvre des activités de la composante 2.
Les rôles de la CN TIPPEE et du Comité de Pilotage (COPIL) sont déclinés ci –
dessous.
Le rôle de la CN TIPPEE (exécution et suivi) :
La CN TIPPEE assurera les fonctions d’unité de gestion de projet (UGP), notamment:
(i) l’attribution, la signature et le suivi des marchés;
(ii) le payement de toutes les dépenses effectuées au titre du projet;
5
(iii) l’assistance auprès du maître d’ouvrage dans l’élaboration de leurs
programmes annuels de travail;
(iv) l’assistance et la formation au maître d’œuvre dans la réalisation du projet;
(v) Le suivi permanent des performances des divers acteurs dans le respect
des méthodes TIPPEE et les propositions d’améliorations et adaptations
éventuellement nécessaires;
Le rôle du Comité de Pilotage du Projet :
La supervision stratégique du projet sera assurée par un comité de pilotage composé
des représentants des ministères sectoriels et autres institutions concernés
directement par les activités du projet. Ses principales tâches et responsabilités
seront:
(i) d’assurer les choix stratégiques et d’en suivre l’exécution ;
(ii) d’orienter la conduite et la gouvernance du projet ;
(iii) d’assurer la supervision fiduciaire et la conformité des mesures de
sauvegarde ;
(iv) de suivre et évaluer la mise en œuvre des orientations stratégiques du
projet ;
(v) de valider les propositions du Comité Technique et de l’Unité de
Coordination du projet.
6
Figure 1. Dispositif de pilotage et de mise en œuvre du projet eGabon
Autres Incubateurs Incubateur de
Franceville
COMITE DE PILOTAGE
(COPIL) - le Conseiller Spécial du Président de la République, Chef du
Département TIC, membre ;
- le Conseiller du Premier Ministre Chef du Gouvernement, chargé
des TIC, membre ;
- le Secrétaire Général du Gouvernement ou son représentant,
membre.
- Le Ministre chargé de l'économie et de la promotion des
investissements ou son représentant, membre ;
- le Ministre chargé des Mines et de l’Industrie ou son
représentant, membre ;
- le Ministre chargé des Petites et Moyennes Entreprises ou son
représentant, membre.
le Président de la Confédération Patronale Gabonaise ou
son représentant, membre
NIVEAU
POLITIQUE
ET
STRATEGI
QUE
- assurer les choix stratégiques et
d’en suivre l’exécution ;
- orienter la conduite et la
gouvernance du projet ;
- assurer la supervision
fiduciaire et la conformité
- des mesures de sauvegarde ;
- suivre et évaluer la mise en
oeuvre des orientations
stratégiques du projet ;
- valider les propositions du
Comité Technique et de l’Unité
de Coordination du projet.
- assurer la mise en œuvre des
actions relevant des plans
d’actions du projet
- assumer son mandat de manière
responsable et rendre compte au
COPIL de l’effectivité des actions
réalisées et du niveau d’atteinte
des résultats escomptés
Les autres parties
prenantes
NIVEAU
OPERATI
ONNEL
CN TIPPEE
Unité de Gestion
du Projet
(UGP) - Chargé de Projet
- Equipe projet
NB : Ce schéma nous permet uniquement de visualiser la circulation de l’information, le niveau de
mise en œuvre des orientations et décisions entre les différents niveaux ou instances du projet. Il
permet aussi de visualiser les liens possibles de conseils, de suivi et d’évaluation par rapport aux
différentes interventions.
7
2.4. Localisation et description des sites
Deux bâtiments ont été identifiés à Franceville lors de la mission effectuée du 03 au 06
janvier 2016 par une délégation composée de Monsieur Albert ABESSOLO TOUNG,
fonctionnaire à la Direction Générale de la Promotion de l’Economie Numérique (DGPEN)
du MENP, aux côtés duquel se trouvaient deux autres agents dont un (1) de la CN TIPPEE
et un (1) du Projet de la Promotion des Investissements et de la Compétitivité (PPIC) qui
fournit une assistance technique pour la mise en œuvre de certaines activités de la
Composante 2. Cette mission a visité les bâtiments proposés par la Cellule Technique
Municipale de la Mairie de Franceville (dont un (1) est localisé dans le premier
arrondissement et un (1) dans le troisième arrondissement) et elle est parvenue aux
conclusions consignées dans le tableau 1 suivant.
Tableau n°1: Bâtiments visités à Franceville.
Numéro
D’ordre
Situation
géographique
Nombre de pièces Loyer mensuel Observations
1 Centre-ville.
Ancien siège de
Bâtisseur de
Richesse (BR
Sarl). En face de
la maison des
pompes funèbres
(Altosep).
Bâtisseur de
Richesse.
Immeuble de 2
niveaux, de 6
appartements et 2
studios situés au
Rez-de-chaussée
arrière.
2 500 000
FCFA
Bon standing ; Beau site ;
situé en bordure d’une
large avenue. Loyer
appréciable nettement en
deçà du standing du site.
2 Quartier Sogafric Bâtiment à 2
niveaux
Composé de 3
appartements à
l’étage et de 5
studios au Rez-de-
chaussée.
3 500 000
FCFA
Immeuble aux murs
défraîchis ; Situé en
bordure de la route qui
mène au stade de FCV.
8
Site n°1 : Local situé au Centre ville ancien siège BR Sarl (voir fond de plan en annexe 1)
Site n°2 : Villa située au quartier SOGAFRIC(voir fond de plan en annexe 2)
Le tableau n°2 ci- dessous consigne les travaux à réaliser site par site pour les mettre en
conformité avec les activités de l’incubateur.
Tableau n°2: Travaux à réaliser pour chaque site.
Numéro
D’ordre
Situation
géographique
Travaux envisageables
1 Centre-ville.
Ancien siège de
Bâtisseur de
Richesse (BR
Sarl). En face de
la maison des
pompes funèbres
(Altosep).
Bâtisseur de
Richesse.
- Installer les extincteurs ;
- Réfectionner les PVC des toilettes défectueux ;
- Prévoir un système d’alarme ;
- Prévoir un groupe électrogène de relais ou un panneau solaire ;
- Construire des cloisons ;
- Installer un système d’éclairage de sécurité ;
- Aménager des espaces de coworking ;
- Prévoir une réserve d’eau de sécurité ;
- Prévoir des travaux de tranchée pour la connexion à la fibre
optique sur environ 50 m ;
- Aménager le parking ;
- Aménager la voie d’accès au parking.
2 Quartier Sogafric - Prévoir les extincteurs ;
9
- Réfectionner les PVC des toilettes défectueux ;
- Prévoir un système d’alarme ;
- Prévoir un groupe électrogène de relais ou un panneau solaire;
- Installer un système d’éclairage de sécurité ;
- Aménager des espaces de coworking ;
- Refaire la peinture du bâtiment ;
- Prévoir une réserve d’eau de sécurité;
- Prévoir des travaux de tranchée pour la connexion à la fibre
optique sur environ 500 m.
Les travaux de mise en conformité ne donneront pas lieu à la dépose de murs ; les
déchets de chantier en termes de gravats y seront donc pratiquement nuls. Il convient
de préciser que tous les sites visés sont relativement récents, ce qui suggère qu’ils ne
contiennent pas de matériaux en amiante dans leur structure. Il est néanmoins
recommandé que le site sélectionné parmi les deux propositions fasse l’objet d’une
analyse d’appoint préalablement à la signature du bail de manière à certifier
l’absence de matériaux en amiante par un organisme de certification habilité. En
outre, il convient aussi de retenir qu’aucun des sites visés ne présente de risques
d’inondation.
Les critères majeurs à prendre en compte pour le choix définitif du site par le MENP
sont les suivants :
Adéquation de l’emplacement par rapport à une population de jeunes
entrepreneurs ;
Compatibilité du loyer par rapport au budget prévisionnel prévu par le
projet ;
Minimiser les couts d’aménagement intérieur ;
Cout prévisionnel d’un raccordement fibre optique par un opérateur télécom.
10
3. CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DU PGES
3.1. Le cadre institutionnel en matière de gestion des EIES au Gabon
Au Gabon, le mandat d’élaborer et de mettre en œuvre la politique nationale en matière de
l’environnement, des forêts et de la pêche revient au Ministère de la Protection de
l’Environnement et des Ressources Naturelles, de la Forêt et de la Mer.
Cependant, au niveau central, plusieurs ministères interviennent dans la gestion de
l’environnement urbain. D’autres ministères et institutions peuvent aussi fournir un appui
ou être consultés. Les principales institutions impliquées dans la mise en œuvre du présent
PGES sont présentées ci-dessous.
a. Ministère de la Protection de l’Environnement et des Ressources Naturelles, de la
Forêt et de la Mer
Ce Ministère comprend deux Directions Générales : la Direction Générale de
l’Environnement et de la Protection de la Nature, la Direction Générale des Eaux et Forêts. Il
comprend aussi des institutions et organismes sous tutelle. C’est essentiellement à travers la
première Direction Générale que ce ministère intervient dans la gestion de l’environnement
urbain.
La Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature est chargée de
l’exécution des plans et programmes, de toutes études relatives aux projets à mettre en
œuvre et de la centralisation des données nécessaires à la définition des moyens et à
l’évaluation des résultats. Elle est composée de deux directions pertinentes pour le projet, à
savoir :
La Direction de l’Environnement et de la Nature, qui a en charge la protection
de l’environnement. Elle entreprend des études et des actions destinées à la
prévention des nuisances, à l’amélioration et à la conservation de
l’environnement. C’est à elle qu’incombe les études d’impact sur
l’environnement et de la détermination puis l’application des dispositions
permettant la protection de l’environnement. Elle dispose spécifiquement
d’un Service Chargé de la gestion de l’Environnement Urbain et Rural.
La Direction des Etudes du Contentieux et du Droit de l’Environnement : elle
s’occupe de l’élaboration des lois et règlements, de la diffusion, puis de la
centralisation de l’information environnementale.
b. Ministère des Infrastructures, des Travaux Publics, et de l’Aménagement du Territoire
11
Ce Ministère intervient dans les questions environnementales, à travers ses Directions
Générales des Grands Travaux, de la Construction et de l’Entretien Routier. La Direction en
charge de l’assainissement, appartenant à la Direction Générale de la Construction et de
l’entretien routier, s’occupe entre autres:
(i) des ouvrages d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales
(ii) des sites d’élimination ou de traitement final des déchets solides et de la voirie
Il dispose de services déconcentrés au niveau provincial.
c. Les services techniques des administrations communales
Dans les structures des communes urbaines du Gabon, il est prévu une Direction des
Services Techniques Municipaux (DSTM). C’est sous cette direction que les questions
environnementales se traitent au niveau des structures décentralisées des communes. C’est
aussi sous elle que le PAPSUT, à travers le projet PROTOTIPPEE, avait encouragé la mise sur
pied des CTM dans certaines communes urbaines (Libreville, Port-Gentil et Franceville).
L’intervention des communes dans la gestion de l’environnement urbain au Gabon porte
principalement sur1:
la collecte, le transport et la mise en décharge des ordures ménagères;
le curage des canaux et fossés de ruissellement des eaux pluviales;
le désherbage et le débroussaillage des voies et places publiques;
le nettoyage des marchés;
l’implantation et la gestion des bornes fontaines publiques;
la police d’hygiène municipale.
d. Le secteur privé et la société civile
Au Gabon, le secteur privé est aussi représenté dans la gestion des déchets solides
municipaux. Les prestations de la collecte et de transport des ordures ménagères à Libreville
et Port-Gentil sont assurées par les sociétés privées.
Ces sociétés interviennent sur la base de contrats passés avec les Mairies et l’Etat.
Par ailleurs, il existe quelques Organisations Non Gouvernementales (ONGs) nationales et
internationales ainsi que des associations œuvrant dans le domaine de la gestion et de la
protection de l’environnement entre autres : WWF, WCS etc.
1 Pour ce qui concerne les communes d’arrondissements, les compétences transférées dans le cadre de
la loi organique n° 15/96 du 6 juin 1996 relative à la décentralisation n’ont pas encore fait l’objet de
décrets d’application.
12
En résumé, le tableau n° 2 ci- dessous identifie les institutions impliquées ou concernées dans
la mise en œuvre et le suivi du présent Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES).
Tableau n°3 : Institutions impliquées dans le PGES d’eGabon (Composante 2)
Institutions Domaines d'implication dans le projet eGabon
(Composante 2)
Direction Générale du Développement des
Réseaux Numériques (Ministère de
l’Economie Numérique et de la Poste)
Participe au suivi des travaux de mise en œuvre et
d’exploitation
Société de Patrimoine des Infrastructures
Numériques (SPIN)
A pour mission, au nom et pour le compte de l’Etat, de
détenir et de gérer ses participations dans le secteur des
télécommunications et de l’économie numérique (comme
par exemple les infrastructures du projet CAB1), ainsi que
d’entreprendre sur le territoire national ou à l’étranger,
seule ou en association, toute activité liée au secteur des
télécommunications et de l’économie numérique.
Secrétariat Permanent de la Commission
Nationale des TIPPEE
Appuie le projet pour ce qui concerne les aspects
fiduciaires, techniques et la supervision des travaux.
Agence Nationale des Infrastructures
Numériques et des Fréquences (ANINF)
Participe à la mise en œuvre et au suivi des Travaux
Direction provinciale de l’Aménagement
du Territoire et Direction provinciale des
TP (Ministère en charge des Travaux
Publics et de l’Aménagement du
Territoire)
Participent au suivi de l’exécution du projet conformément
aux objectifs fixés par les schémas et plans locaux
d’aménagement du territoire;
Direction Générale de l’Environnement et
de la Protection de la Nature (DGEPN) à
travers la Direction provinciale
- Contrôle de conformité
- Suivi du processus d’élaboration de l’étude
d’impact environnemental et social
- Validation du rapport d’impact environnemental et
social
- Etablissement du Certificat de conformité
environnemental
1 L’objectif du projet CAB Gabon est d'accroitre la couverture géographique des réseaux à bande passante de
grande capacité et de diminuer les coûts des services de communications sur le territoire de la République
Gabonaise. Pour atteindre cet objectif, le projet CAB Gabon propose une approche intégrée centrée sur: (i) la
création d'un environnement propice avec l’accès ouvert et le renforcement des capacités institutionnelles pour
éliminer les goulots d’étranglement qui contraignent la participation du secteur privé au développement de la
connectivité nationale et régionale, (ii) une connectivité améliorée à travers l'accès concurrentiel à la bande
passante internationale, régionale et nationale et (iii) l’appui à la mise en œuvre du Programme dans le pays (y
compris les sauvegardes environnementales et sociales).
13
- Suivi de la mise en œuvre du Plan de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES)
Services Techniques de la Mairie de Port
Gentil
- Délivrance autorisation démolition immeubles
- Délivrance autorisation de construire/réhabiliter
- Délivrance autorisation de mise en décharge des
déchets sur les sites autorisés
- Participation au suivi des travaux (suivi des règles
de démolition et de construction)
- Participation à la sensibilisation des populations, au
suivi des travaux et de la mise en œuvre du Plan de
Gestion Environnementale et sociale
3.2. Le cadre politique national en matière de gestion de l’environnement
La Constitution du Gabon reconnaît le droit des populations à un environnement sain. Elle
considère la protection de l’environnement comme une responsabilité commune. C’est dans
cette optique que le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) consacre son premier pilier au
« Gabon Vert » en mettant une emphase sur le développement durable.
Le PSGE précise les orientations du Gouvernement en matière de protection de
l’environnement, fixe les objectifs sectoriels et développe les stratégies correspondantes.
3.3. Le cadre juridique gabonais en matière de gestion de l’environnement
Le gouvernement gabonais attache une grande importance à l’amélioration des aspects
juridiques en matière de gestion de l’environnement. A titre d’illustration, il existe au Gabon
un code de l’environnement et de nombreux autres textes législatifs et réglementaires
nationaux portant sur différents secteurs touchant l’environnement. De plus, dans ce
domaine de l’environnement, le pays adhère à de nombreux accords, traités et conventions
internationaux, bien que les outils juridiques de gestion ne soient pas encore bien
développés.
3.3.1. Les conventions, accords et protocoles internationaux concernant le PGES
Le tableau 3 ci-dessous présente l’unique texte juridique international relatif à la gestion et à
la protection de l’environnement susceptibles d’intéresser le présent PGES.
Tableau 4 : Texte juridique international influençant le PGES
N° Nature Domaine Lien avec le projet
1 Convention d’Aarhus 1998 sur l’accès à Le projet pourrait être à l’origine d’impacts
14
l’accès à l’information, la
participation du public au
processus décisionnel et l’accès
à la justice en matière
d’Environnement ratifiée en
1997
l’information,
la
participation
du public
socio-économiques négatifs (perturbations
de la mobilité) qu’il convient de discuter
avec les populations locales.
3.3.2. Textes législatifs nationaux en matière de la gestion environnementale
Le tableau 5 reprend de manière synthétique les textes législatifs relatifs au présent PGES.
Tableau 5 : Textes de base applicables au PGES
Texte de base Domaine réglementé et lien avec le projet
Le Code de l’environnement
Les éléments de base de l législation contenue dans le code de
l’environnement de la loi N°16/93 du 26 août 1993 sont relatifs aux
dispositions générales qui édictent en son article 1 que la présente loi
a pour objet de déterminer les principes généraux qui doivent fonder
la politique nationales en matière de protection et d’amélioration de
l’environnement. Elle tend notamment à: la préservation et
l'utilisation durable des ressources naturelles, la lutte contre les
pollutions et nuisances, l'amélioration et la protection du cadre de vie,
la promotion de nouvelles valeurs et d'activités génératrices de
revenus, liées à la protection de l'environnement, l'harmonisation du
développement avec la sauvegarde du milieu nature.
Par ailleurs, les dispositions du Code de l’Environnement sont
complétées par plusieurs autres textes dont les plus pertinents pour le
projet sont :
Décret n° 541/PR/ MEFEPEPN du 15 juillet 2005 règlementant
l’élimination des déchets. ;
o En vingt-trois (23) articles, le décret 541 réglemente
l’élimination des déchets. Dans les dispositions générales,
le texte précise les actions relatives à l’élimination des
déchets et donne quelques définitions.
Décret n° 542/PR/ MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant le
déversement de certains produits dans les eaux superficielles,
souterraines et marines ;
o Dans les dispositions générales, le texte précise les
éléments auxquels s’applique réglementation à savoir : les
huiles et les lubrifiants, les détergents et les effluents.
Décret n° 543/PR/ MEFEPEPN du 15 juillet 2005 fixant le régime
juridique des installations classées ;
o Le texte donne, en son article 2, les éléments pouvant être
considérés comme installations classées, avant de préciser
15
celles qui sont soumises à autorisation et celles soumises à
déclaration.
Décret n° 545/PR/ MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant la
récupération des huiles usagées;
o Après la définition des termes : huiles usagées, détenteur,
collecteur et élimination (article 2), le décret 545 traite de
la détention, de la collecte et l’élimination des huiles
usagées (articles 3 à 13) avant d’envisager les dispositions
diverses (articles 14 à 17).
Décret n° 653/PR/ MEFEPEPN du 21 mai 2003 relatif à la préparation
et à la lutte contre les pollutions par les hydrocarbures et autres
substances nuisibles ;
o Le texte cité ci-dessus fixe les modalités relatives à la
préparation et à la lutte contre les pollutions par les
hydrocarbures et autres substances nuisibles.
Décret n° 539/PR/MEFEPEPN
du 15 juillet 2005
réglementant les Etudes
d’Impact sur
l’Environnement
Ce décret réglemente les EIES.
Loi n°005/2000
portant code minier en
République gabonaise
La loi dispose, entre autres, sur le régime légal des carrières
(conditions d’ouvertures et d’exploitation et de gestion des carrières
pour les matériaux de construction)
Loi no 3/94 du 21 novembre
1994 portant Code du travail.
Modifiée par la Loi n°12/2000
du 12 Octobre 2000
Le présent Code régit les relations de travail entre travailleurs et
employeurs, ainsi qu'entre ces derniers ou leurs représentants, les
apprentis et les stagiaires placés sous leur autorité. ; mais aussi des
conditions générales de travail (salaire, durée du travail, travail des
femmes et des enfants et personnes handicapées,) de la sécurité et
santé au travail (conditions d'hygiène et de sécurité, comités de
sécurité et de santé au travail, mesures spéciales de sécurité et de
santé au travail, etc.)
Loi n° 2/94 portant protection
des biens culturels
Cette loi assure la protection des biens culturels contre la destruction,
l’altération, la transformation, les fouilles, l’aliénation, l’exportation et
l’importation illicite. Elle s’applique aux biens culturels meubles et
immeubles publics ou privés dont la destruction d’intérêt public
(article 1er).
Arrêté n°
00198/MRS/E/PN/CENAP du
28 juin 1979 portant
détermination des valeurs
admissibles des éléments à
considérer dans l’évaluation
des pollutions des eaux
résiduaires
Cet arrêté précise les valeurs admissibles des éléments physiques,
chimiques, biologiques et microbiologiques à considérer dans la
détermination de la qualité des eaux résiduaires sous toutes leurs
formes. Les éléments retenus comme constituant la pollution ajoutée
au milieu naturel sont les matières en suspension, les matières
organiques et les indices biotiques.
16
Convention d’Aarhus 1998
sur l’accès à l’information, la
participation du public au
processus décisionnel et
l’accès à la justice en matière
d’Environnement ratifiée en
1997
Le projet pourrait être à l’origine d’impacts socio-économiques
négatifs (perturbations de la mobilité) qu’il convient de discuter avec
les populations locales.
Encadré n°2 : Synthèse de la conformité du projet avec la législation nationale et
internationale
De manière synthétique, la conformité du projet avec les directives nationales est faite à
travers les dispositions suivantes : (i) l’élaboration d’une EIES avec un PGES et des clauses
environnementales et sociales pour être en conformité avec le code de l’environnement et ses
textes d’applications ; (ii) la nécessité de disposer des autorisations environnementales
nécessaires à la gestion des déchets de chantier; (iii) le respect des horaires de travail et du
port des équipements de protection individuel ((EPI) pour être en conformité avec le code du
travail.
Le projet est en conformité avec les conventions internationales ci-dessus citées à travers
l’application des principes et dispositions suivantes : (i) campagnes d’information du public
et large diffusion du PGES.
3.4. Les politiques de sauvegardes environnementale telles que conçues
par la Banque Mondiale
Ce PGES est établit afin que tous les investissements qui seront effectués dans le cadre du
projet eGabon (composante 2) puissent cadrer d’une part avec la législation gabonaise et
d’autre part avec les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque
Mondiale (BM).
Les activités du projet dont le financement est assuré par la Banque mondiale, seront
nécessairement soumises aux Politiques de Sauvegarde de cette institution. Les politiques de
sauvegarde environnementale et sociale sont les suivantes :
PO 4.01 Évaluation environnementale
PO 4.04 Habitats naturels
PO 4.09 Lutte antiparasitaire
PO 4.10 Peuples autochtones
PO 4.11 Ressources Culturelles Physiques
PO 4.12 Réinstallation involontaire
17
PO 4.36 Foresterie
PO 4.37 Sécurité des barrages
PO 7.50 Projets affectant les eaux internationales
PO 7.60 Projets en zones contestées
La pertinence de chacune des dix Politiques de Sauvegarde a été vérifiée en relation avec le
projet.
Politique de Sauvegarde 4.01 : Évaluation environnementale
L’objectif de l’OP 4.01 est de s’assurer que les projets financés par la Banque sont viables et
faisables sur le plan environnemental, et que la prise des décisions s’est améliorée à travers
une analyse appropriée des actions et leurs probables impacts environnementaux (PO 4.01,
para 1). Cette politique est déclenchée si un projet va probablement connaître des risques et
des impacts environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone d’influence. La PO 4.01
couvre les impacts sur l’environnement physique (air, eau et terre) ; le cadre de vie, la santé
et la sécurité des populations; les ressources culturelles physiques ; et les préoccupations
environnementales au niveau transfrontalier et mondial.
Les travaux du projet déclenchent cette politique car pouvant faire l’objet d’une étude
d’impact environnemental.
Diffusion : L’OP 4.01 décrit aussi les exigences de consultation et de diffusion. Pour la
catégorie des projets A et B; et les sous-projets classés comme A et B dans un prêt
programmatique, l’Emprunteur consulte les groupes affectés par le projet et les
Organisations non Gouvernementales (ONGs) à propos des aspects environnementaux du
projet et tient compte de leurs points de vue. L’Emprunteur commence cette consultation le
plus tôt possible. Pour la catégorie des projets A, l’Emprunteur consulte ces groupes au
moins deux fois: (a) un peu avant la sélection environnementale et la fin de la rédaction des
termes de référence pour l’EIE ; et (b) une fois un projet de rapport d’EIE est préparé. En
plus, l’Emprunteur se concerte avec ces groupes tout au long de la mise en œuvre du projet
aussi souvent que nécessaire pour aborder les questions relatives à l’EIE qui les affectent.
L’Emprunteur donne les informations pertinentes assez rapidement avant les consultations,
et dans un langage accessible aux groupes consultés.
L’Emprunteur rend disponible le projet d’EIE (pour les projets de la catégorie A) ou tout
rapport EIE séparé (pour les projets de la catégorie B) dans le pays et dans la langue locale à
une place publique accessible aux groupes affectés par le projet et aux ONG locales avant
l’évaluation. Sur autorisation de l’Emprunteur, la Banque diffusera les rapports appropriés à
Infoshop.
18
Politique de Sauvegarde 4.04, Habitats Naturels
PO 4.04, Habitats naturels n’autorise pas le financement de projets dégradant ou convertissant
des habitats critiques. Les sites naturels présentent un intérêt particulier et sont importants
pour la préservation de la diversité biologique ou à cause de leurs fonctions écologiques.
Dans la zone du projet, particulièrement dans le sud, on note la présence de zones humides
et autres écosystèmes fragiles que les travaux pourraient perturber.
Les travaux du projet se réalisent en milieu urbain dans les trois principales capitales
provinciales (Libreville, Franceville, Port-Gentil) et donc ne déclenchent pas cette politique.
Politique de Sauvegarde 4.09, Lutte antiparasitaire
PO 4.09, Lutte antiparasitaire appuie les approches intégrées sur la lutte antiparasitaire. Elle
identifie les pesticides pouvant être financés dans le cadre du projet et élabore un plan
approprié de lutte antiparasitaire visant à traiter les risques.
Le projet ne prévoit pas l’acquisition de pesticides dans le cadre de ses activités ; donc cette
politique n’est pas déclenchée par les travaux du projet.
Politique de Sauvegarde 4.10, Populations autochtones
La politique est déclenchée lorsque le projet affecte les peuples indigènes (avec les
caractéristiques décrites dans la PO 4.10) dans la zone couverte par le projet.
Les travaux du projet se réalisent en milieu urbain dans les trois principales capitales
provinciales (Libreville, Franceville, Port-Gentil) et donc ne déclenchent pas cette politique.
Politique de Sauvegarde 4.11, Ressources Culturelles Physiques
PO 11.03, Ressources Culturelles Physiques procède à une enquête sur les ressources culturelles
potentiellement affectées et leur inventaire. Elle intègre des mesures d’atténuation quand il
existe des impacts négatifs sur des ressources culturelles matérielles.
Les travaux du projet se réalisent en milieu urbain dans les trois principales capitales
provinciales (Libreville, Franceville, Port-Gentil) et donc ne déclenchent pas cette politique.
Politique de Sauvegarde 4.12, Réinstallation Involontaire des populations
L’objectif de l’OP 4.12 est d’éviter ou de minimiser la réinsertion involontaire là où cela est
faisable, en explorant toutes les autres voies alternatives de projets viables.
Les travaux du projet sont réalisés à l’intérieur de bâtiments existants, situés en milieu
urbain, et consistent en le réaménagement de locaux loués à usage de bureaux. Ils ne
provoquent donc aucun besoin d’acquisition de terres ni d’impact sur les activités socio-
économiques dans la zone d’influence du projet.
19
Politique de Sauvegarde 4.36, Foresterie
PO 4.36, Foresterie apporte l’appui à la sylviculture durable et orientée sur la conservation de
la forêt. Elle n’appuie pas l’exploitation commerciale dans les forêts tropicales humides
primaires. Son objectif global vise à réduire le déboisement, à renforcer la contribution des
zones boisées à l’environnement, à promouvoir le boisement. La Banque mondiale ne finance
pas les opérations d’exploitation commerciale ou l’achat d’équipements destinés à
l’exploitation des forêts tropicales primaires humides.
Les travaux du projet se réalisent en milieu urbain dans les trois principales capitales
provinciales (Libreville, Franceville, Port-Gentil) et donc ne déclenchent pas cette politique.
Politique de Sauvegarde 4.37, Sécurité des barrages
PO/PB 4.37, Sécurité des barrages recommande pour les grands barrages (c'est-à-dire les
ouvrages de plus de 3 mètres de hauteur), la réalisation d’une étude technique et des
inspections sécuritaires périodiques par des experts indépendants spécialisés dans la sécurité
des barrages.
Les activités du projet ne concernent pas la construction ou la gestion des barrages. En
conséquence, cette politique n’est pas déclenchée par les travaux du projet.
Politique de Sauvegarde 7.50, Projets relatifs aux voies d’eau internationales
PO 7.50, Projets affectant les eaux internationales vérifie qu’il existe des accords riverains et
garantit que les Etats riverains sont informés et n’opposent pas d’objection aux interventions
du projet. Tous les projets d’investissement sont concernés.
Les travaux du projet se réalisent en milieu urbain dans les trois principales capitales
provinciales (Libreville, Franceville, Port-Gentil) et donc ne déclenchent pas cette politique.
Politique de Sauvegarde 7.60, Projets dans des zones contestées (en litige)
OP 7.60, Projets en zones contestées veille à la garantie que les personnes revendiquant leur
droit aux zones contestées n’ont pas d’objection au projet proposé.
Les travaux du projet se réalisent en milieu urbain dans les trois principales capitales
provinciales (Libreville, Franceville, Port-Gentil) et donc ne déclenchent pas cette politique.
En conclusion, seule une politique est concernée par le Projet : 4.01 (Évaluation
environnementale).
La PO 4.01 exige à tous les projets gouvernementaux financés par l’IDA de préparer un Plan
de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui établit les mécanismes pour déterminer
et évaluer les futurs impacts environnementaux et sociaux potentiels de ces projets. Ce plan
20
permet de dégager les mesures d’atténuation, de suivi et institutionnelles à tenir en compte
lors de la conception, de l’exécution et de l’opération de ces projets afin d’éliminer les
impacts environnementaux négatifs ou les réduire aux niveaux acceptables et d’amplifier les
impacts positifs.
De plus, la PO 4.01 exige que le Gouvernement bénéficiaire et la Banque Mondiale
reconnaissent, acceptent et publient le PGES comme condition nécessaire à l’approbation du
projet. Toujours en référence à cette PO 4.01, tous les projets soumis à l’IDA pour
financement doivent faire objet d’un screening afin de déterminer leur catégorie
environnementale et (en se basant sur les résultats de ce screening/examen) conduire
l’analyse environnementale exigée.
Dans le contexte de la PO 4.01, les projets sont classés dans l’une des quatre catégories
existantes en fonction des diverses particularités: type, emplacement, degré de sensibilité,
échelle, nature et ampleur de ses incidences environnementales potentielles.
Encadré n° 3 : Screening : les quatre catégories de projet selon la BM
La catégorie environnementale « A » : un projet est classée dans cette catégorie A s’il risque
d’avoir sur l’environnement les incidences très négatives, névralgiques, diverses ou sans
précédent. Ces effets peuvent être ressentis dans une zone plus vaste que les sites ou les
installations faisant l’objet des travaux.
La catégorie environnementale « B »: Un projet est classé dans cette catégorie B si les effets
négatifs qu’il est susceptible d’avoir sur les populations humaines ou sur des zones
importantes du point de vue de l’environnement – zones humides, forêts, prairies et autres
habitats naturels- sont moins graves que ceux d’un projet de catégorie A. Ces effets sont
d’une nature très locale; peu d’entre eux (si non aucun), sont irréversibles; et dans la plupart
des cas, on peut concevoir des mesures d’atténuation plus aisément que pour les effets des
projets de catégorie A.
La catégorie environnementale « C » : Un projet est classé dans la catégorie C si la probabilité de
ses effets négatifs sur l’environnement est jugée minime ou nulle. Après examen
environnemental préalable, aucune autre mesure d’étude environnementale n’est nécessaire
pour les projets de la catégorie C.
La catégorie « FI »: Un projet envisagé est classé dans la catégorie FI si la Banque y investi des
fonds au travers d’un intermédiaire financier, dans des sous-projets susceptibles d’avoir des
effets négatifs sur l’environnement.
Le projet eGabon (composante 2) a été classé dans la catégorie environnementale B. Comme
exigé par la Banque Mondiale, le Gouvernement gabonais a préparé un Plan de Gestion
21
Environnemental et Sociale (le présent document) pour orienter les aspects
environnementaux et sociaux relatifs au projet.
En somme, il résulte que le Projet est en conformité avec les Politiques de Sauvegarde, sans
pour autant que des mesures spéciales soient prises, à condition que les prescriptions
décrites dans le présent Plan de Gestion Environnementale et Sociale soient mises en œuvre.
3.5. Points de divergence et de convergence entre la législation gabonaise
et les politiques de la Banque Mondiale
- La synthèse de l’analyse du paragraphe 3.3 montre que le Gabon ne souffre pas
fondamentalement de lacunes juridiques en matière de gestion durable de
l’environnement même si des mesures d’accompagnement et d’application
demeurent nécessaires.
- La Loi-cadre portant Protection et Amélioration de l’Environnement (Code de
l’Environnement) ainsi que le Décret portant réglementation des Etudes d’Impacts
Environnementaux (EIE) au Gabon existent respectivement depuis août 93 et mai
2002 révisé en juillet 2005. Cependant, le pays n’est pas doté, actuellement d’un Cadre
National d’Evaluation et de Gestion des Impacts Environnementaux des projets de
développement qui s’exécutent sur son territoire.
- Pour tous les projets classés dans la catégorie B, la PO 4.01 exige que l’emprunteur
consulte tous les partenaires y compris les ONGs à propos des aspects
environnementaux du projet et prenne leurs points de vue en considération.
L’emprunteur initie ces consultations le plus tôt possible.
- La PO 4.01 exige en plus que pour les consultations significatives entre l’emprunteur
et les autres partenaires dans le cadre des projets classés dans les catégories A et B et
proposés à la BIRD pour financement, l’emprunteur disponibilise les documents de
travail bien avant les consultations et ces matériels doivent être sous une forme et un
langage compréhensible et accessible à tous.
- Les rapports sur les projets de catégorie B qui sont proposés à la BIRD pour le
financement doivent être disponibilisés à tous les partenaires et la publication des
rapports de l’EIES de ces projets dans le pays emprunteur constitue un pré-requis à
l’approbation par la Banque.
- Au vu de ce qui vient d’être évoqué en rapport avec les exigences de la PO 4.01 de la
Banque, les clauses législatives consignées dans le Décret n° 539/PR/MEFEPEPN du
15 juillet 2005 réglementant les Etudes d’Impact sur l’Environnement s’accordent
avec ces exigences. A titre illustratif, il est mentionnée dans l’article 2 dudit décret
que dans le cadre de cette EIES, le promoteur ou son mandataire est tenu de: (i)
présenter le projet aux populations en utilisant des moyens de communication
simples, concrets et accessibles; (ii) organiser aux fins ci-dessus spécifiés des
consultations publiques dont la notification doit être faite par voie d’affichage ou par
tout autre moyen audiovisuel; (iii) établir les procès-verbaux des séances de
consultation signées, selon le cas, par l’autorité locale ou par le Ministre chargé de
l’environnement ou leurs représentants.
22
- Cependant, dans la réalité, les textes existants ne sont ni connus, ni appliqués et en
conséquence, les consultations publiques ne se font pas. Toutefois, une première
expérience de cette consultation a été faite dans l’ancien projet PROTOTIPPEE par le
PAPSUT en ce qui concerne les réalisations des travaux de voirie et des micro-projets
communautaires. C’est cette expérience qui a servi de référence pour les consultations
menées dans le cadre de la présente EIES.
- De toute évidence, il n’y a pas de limitations dans la législation gabonaise en ce qui
concerne l’ampleur et la portée de la consultation et la publication, non plus pour les
personnes à consulter. Ainsi, il n’y a pas de réelles contradictions entre la législation
nationale et la PO 4.01 de la Banque, qui constitueraient une violation de la loi
gabonaise.
- Dans la phase d’exécution du projet eGabon, au cas où il y aurait une discordance
entre la législation nationale et les Politiques et Procédures de la Banque Mondiale,
ces dernières auront la primeur.
4. SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU
SITE
4.1. Le cadre géographique et administratif
Située au Sud-Est du Gabon, Franceville capitale provinciale du Haut-Ogooué, est la 3ème
ville du Gabon en nombre d’habitants après Libreville et Port-Gentil avec une population
estimée à 103 000 habitants (source conseil municipal). La Commune de Franceville s’étend
sur une superficie d’environ 36 547 Km2 (source cadastre).Elle est limitée au Nord par le
Canton Lekabi, au Sud- Ouest par le Canton Kassa et à l’Est par le Canton Djoumou. La ville
de Franceville est accessible de Libreville la capitale du Gabon par voie terrestre, ferroviaire
et aérienne.
La Commune de Franceville comprend quarante-quatre (44) quartiers regroupés en quatre
Arrondissements : 1er Arrondissement (8 quartiers), 2ème Arrondissement (16 quartiers),
3ème Arrondissement (12 quartiers), 4ème Arrondissement (8 quartiers).
S’agissant de l’organisation administrative, les divers services déconcentrés (Directions
provinciales des Travaux Publics, de l’Aménagement du Territoire, etc.) sont placées sous
l’autorité du Gouverneur par ordre hiérarchique. Ces services assurent la coordination des
23
activités initiées aux niveaux provincial et communal. Pour le présent projet, ils jouent un
rôle important de facilitation, de suivi et de conseil en tant que parties prenantes locales.
4.2. La zone d’influence du projet
Nous considérerons que l’aire d’étude (zone d’influence) représente la zone géographique
susceptible d’être affectée par le projet. A ce titre, cette zone ne se restreint pas à l’emprise
foncière des bâtiments visés. Il faut la décomposer en deux (2) zones : (i) la zone d’influence
directe des travaux (zone d’étude restreinte) comprenant le territoire perturbé pendant la
réalisation des travaux ; (ii) la zone d’effets éloignés et induits (zone d’étude élargie)
correspondant aux unités écologiques et établissements humains potentiellement perturbés
par le projet.
La zone d’étude restreinte coïncide donc avec l'enceinte clôturée du bâtiment qui sera retenu.
Cette zone a été choisie en fonction des sources d’impact réelles et potentielles liées à la
phase des travaux de réhabilitation du bâtiment.
La zone d’étude élargie correspond au territoire communal de la ville de Franceville couvert
par les analyses socio-économiques et les environs qui recevront les déchets de chantier et
autres déchets occasionnés par le projet. Cette zone tient compte des effets réels et potentiels
des externalités liées à l'exécution du projet sur les composantes suivantes : sol, faune, flore,
eaux et milieu humain.
Photo aérienne de la commune de Franceville
4.3. Le milieu physique
- Le centre-ville est situé dans une cuvette vallonnée avec des pentes, entouré
d'une série de collines.
24
- A l’instar du pays, Franceville jouit d’un climat équatorial chaud et humide et
une pluviométrie caractéristique des zones équatoriales principalement
marquées par quatre saisons bien distinctes à savoir : une petite saison
sèche qui va de mi-décembre à mi-février, une grande saison de pluie qui
intervient de mi-février à mi-mai, une grande saison sèche qui s’intercale de
mi-mai à mi-septembre, une petite saison de pluie de mi-septembre à mi-
décembre. La hauteur moyenne de pluie avoisine les 1850 mm par an.
- Les températures moyennes annuelles oscillent autour de 24°C, avec des
variations climatiques faibles mais régulières : les mois les plus frais sont ceux
de la grande saison sèche (juin-juillet-août), tandis que les plus chauds sont
ceux de mars et avril correspondant à la grande saison des pluies.
- Le site du projet présente un sol argileux, sablo-argileux et sableux. Il est
accessible soit à partir du rond point Saint Hilaire, soit par le carrefour
Altosep (voir annexe 1). Le site se situe non loin du nouveau marché et à
environ 500 m de l’Hôtel de Ville.
4.4. Le milieu biologique
Faune et flore : en raison du fait que la zone qui abrite le bâtiment proposé est habitée, on ne
note aucune faune ou flore à proximité qui soit de nature à constituer un enjeux écologique
sur lequel une attention particulière devrait être portée. Néanmoins, en contre bas du site
proposé (Centre ville), on note l’existence d’un bas fond traversé par un marigot, avec un bosquet où
les populations riveraines cultivent de la banane, du mais, du manioc pour les besoins de subsistance.
4.5. Le milieu humain et socio économique de la zone du projet
a. Population
Estimée à 103.000 habitants (sources du Conseil Municipal), la population de Franceville est
répartie dans 44 quartiers, eux même distribués sur quatre arrondissements. On y trouve
plusieurs groupes ethniques parmi lesquels, les Bakanigui, les Bahoumbou, les Mbahoins, les
NDoumou, les Obamba, les Tékés.
Ces populations cohabitent avec des communautés étrangères parmi lesquelles les
Camerounais, les Congolais, les Maliens, les Magrébins, les Syro-Libanais, les Nigérians, les
Tchadiens, les Burkinabés, les Togolais, les Béninois.
On trouve dans la commune de Franceville et notamment dans le premier arrondissement
des structures communautaires culturelles et de développement : associations de
développement, comité de santé, mouvements féminins, organisations confessionnelles,
mouvements des jeunes etc. Ces structures peuvent, en raison de leur influence souvent
assez remarquable, être mobilisées pour les actions de sensibilisation et de promotion des
incubateurs durant la phase d’exploitation.
25
b. Occupation du sol
Le projet est localisé au centre ville, en face d’une pompe funèbre « Altosep », non loin du
nouveau marché et à environ 500 m de l’Hôtel de Ville. On note plusieurs maisons
d’habitation de part et d’autre de la principale voie d’accès au site du projet.
c. Activités économiques
Agriculture, Pêche, Elevage: Qu’il s’agisse des productions vivrières (manioc, banane,
légumes) ou des cultures de rente (café), l’agriculture dans la Commune de Franceville, reste
peu développée. L’élevage encore pratiqué de manière traditionnelle avec comme espèces
dominantes les poules, les chèvres, les moutons, reste également très peu développé. La
pêche, pratiquée à Franceville par un nombre relativement important de pêcheurs (environ
400), demeure encore une pêche de subsistance traditionnelle et d’autoconsommation. En
contre bas du site proposé pour installer l’incubateur, on observe quelques cultures vivrières
de subsistance (banane, manioc, taro). Les travaux de mise en conformité du bâtiment ne
devraient pas impacter ces culture car ils seront localisés à l’intérieur d’une enceinte clôturée.
Artisanat et monuments historiques : Franceville dispose d’un monument historique : le
monument de Pierre SAVORGNAN DE BRAZZA situé à environ 2km du site du projet. Il
n’existe pas d’ateliers d’artisan à proximité du site. Néanmoins, la tradition artisanale reste
assez vivante à Franceville, essentiellement avec le tissage du raphia, des nattes, des paniers,
etc.
Commerce: La plupart des activités commerciales sont concentrées au marché sis au quartier
Poto-Poto ou « Potos » (situé à 2km du site du projet) qui abrite des magasins de types
modernes et surtout de petites boutiques tenues en majorité par des commerçants étrangers.
Zone d’emprunt (carrière) : les fournisseurs de sables à Franceville disposent d’une
autorisation d’exploitation dûment délivrée par le Gouverneur. Aucune des carrières ne
dispose d’un plan de restauration. Il est à noter que le projet utilisera des quantités très
faibles de sable et de gravier.
d. Infrastructures et équipements sociaux
Le site du projet dispose des infrastructures ci-dessous :
- Voirie: le site est desservi par le une voie bitumée principale traversant le quartier
Bapili du nord au sud et aboutissant au marché de Potos.
- Transport et circulation: les taxis assurent la mobilité des usagers vers le site qui
présente, en raison des nombreuses habitations qui s’y trouvent, un taux de
fréquentation assez élevé.
- Réseau électrique et approvisionnement en eau: le réseau électrique de la SEEG
couvre la zone du projet. Il en est de même pour l’approvisionnement en eau potable.
26
- Télécommunications. Un raccordement très haut débit sera réalisé par un opérateur
de télécoms dans le cadre d’une offre commerciale.
- Zones de dépôt et de mise en décharges de déchets solide : Actuellement, GPS assure
la collecte des ordures ménagères principalement dans les deux marchés et
épisodiquement dans certains quartiers de la commune. La population concernée par
l’évacuation anarchique des déchets est estimée à 75 %. Le conditionnement à
domicile est presque inexistant. Les huiles de vidange de la SEEG sont incinérées par
la société Foraid, tandis que celles des stations services sont évacuées dans la nature.
- La décharge municipale non contrôlée existe depuis plus de dix ans. Elle reçoit tout
type d’ordure et offre un spectacle d’incinération à ciel ouvert. Périodiquement les
engins de la Direction Provinciale des TP sont mis à contribution pour compacter les
déchets. Le cours d’eau qui serpente la commune se trouve à environ 600 m de la
décharge.
Etat actuel de la décharge municipale de Franceville
- Equipement éducatifs: on dénombre les établissements suivants non loin du site :
le Lycée Jean Jerôme Adam, le Complex Educatif Cœur de Marie, l’Ecole
Catholique Saint Hilaire, un complexe scolaire privé.
- Equipements sanitaires: on note la présence du Centre Urbain de Santé situé à
environ 2km du site du projet, ainsi qu’une clinique privée à environ 1km, au lieu
dit Lekori.
- Equipement marchands: Le grand de Poto Poto se trouve à environ 1km du site
tandisque le nouveau commercial de Bapili se situe à environ 200 m du site du
projet.
- Equipement sportifs et socio collectif: Hormis les églises (cathédrale Saint Hilaire,
Eglise d’Ephèse, Chapelle de la Parole etc.), il n’a pas été noté l’existence
d’équipements sportifs ou socio collectif à proximité du site du projet.
4.6. Evaluation de la sensibilité du site
Les éléments essentiels de l’état initial des milieux naturel et humain que nous venons de
décrire sont résumés dans le tableau n° 13 ci-dessous.
27
Tableau n° 6 : Synthèse de la situation de référence
Dans l’analyse nous avons pris en compte les enjeux pertinents que sont le paysage et
l’esthétique urbaine, le patrimoine communal, la valeur écologique. La conclusion qui en
résulte classe la sensibilité des sites en trois degrés différents à savoir : sensibilité faible,
sensibilité moyenne, sensibilité forte. Le tableau 14 ci- dessous évalue la sensibilité
environnementale et sociale des sites visés.
Milieux naturel et
humain État de référence
Eaux superficielles Un marigot traverse le bas fond qui jouxte le site du centre ville. Des plantations
vivrières se trouvent dans ce bosquet.
Eaux souterraines Les eaux souterraines sont constituées par la nappe phréatique
Sols Un sol très instable à composante sableuse, ce qui accroît le risque d’érosion et de
glissement de terrain
Occupation du sol et
paysage
Le bâtiment ciblé est localisé dans un quartier structuré, avec un accès facile.
Population Franceville compte 103 000 habitants (2011)
Infrastructures
Les deux bâtiments ciblés sont accessibles par route bitumée. Le bâtiment situé à
SOGARIC nécessite une connexion à la fibre optique onéreuse à environ 400m.
Le bâtiment situé au centre ville offre la meilleure facilité de connexion à la fibre
optique (environ 50m). Dans tous les cas, la connexion sera réalisée par un opérateur
de télécoms sur des droits de passage existants dans le cadre d’une offre commerciale.
Qualité de l’air
Pas de données disponibles sur la qualité de l’air. Les émanations industrielles
polluantes sur le territoire à proximité des bâtiments cibles sont quasiment
inexistantes.
Faune et flore
Zone urbaine occupée et artificialisée, quasi inexistence d’espèces floristiques et
faunistiques notables.
Néanmoins, il existe un bas fond (zone humide) en contre bas du site du centre ville,
avec un marigot.
Forêt Il existe un bas fond (zone humide) en contre bas du site du centre ville, avec un
marigot et un bosquet.
Assainissement
Les eaux pluviales sont drainées par les caniveaux le long de la route.
L’assainissement autonome est assuré par les fosses septiques. Les déchets sont
évacués à la décharge municipale.
28
Tableau n° 7 : Évaluation de la sensibilité socio environnementale des sites visés
Questions
Réponse Commentaire
Oui Non
1. Quel est l’usage des sites qui doivent abriter le projet? Ce sont des zones où on trouve des habitations et
quelques services du tertiaire.
2. Le projet se situe-t-il dans un domaine classé ? X
3. Existe-t-il d’espèces partiellement ou intégralement
protégées sur le site du projet ? X
4. Le projet se situe-t-il dans une zone de cultures
spéciales ? X
Il existe quelques plantations en contre bas du site
du centre ville à environ 200m.
5. Le projet se situe –t-il dans une zone de pêche
particulière ? X
.
6. Le projet se situe-t-il dans un périmètre de sauvegarde
de monuments historiques ?
X
Franceville dispose d’un monument historique
(monument de Pierre SAVORGNAN DE
BRAZZA) qui se trouve à environ 2km du site du
projet (Centre ville)
7. Le projet se situe-t-il dans une zone inondable ? X
Il existe un bas fond (zone humide) en
contre bas du site du centre ville, avec un
marigot et un bosquet.
Le 8. Le projet se situe-t-il dans une zone de captages
exploités pour l'alimentation en eau potable des
populations ?
X
Seul le site « SOGAFRIC» pourrait donner lieu, dans la phase d’exploitation de l’incubateur, à
des perturbations sonores épisodiques sur les habitudes des riverains lorsque des opérations
de promotion à destination des jeunes seraient organisées, pour des questions d’espace, dans
la cour de la villa. Dans ce cas, ces séances devraient systématiquement être précédées
d’opérations d’information en direction des voisins afin de s’assurer que ces derniers ne se
plaignent pas des bruits dans cette zone résidentielle.
Le site du « Centre ville » est en parfaite harmonie avec les activités de l’incubateur : on y
trouve des établissements scolaires et deux grands marchés. Les sessions d’animation
publiques s’intégreront donc parfaitement dans ce milieu scolaire.
Au regard de tous ces éléments d’analyse, nous classons la sensibilité environnementale de
la zone cible en « sensibilité faible ». Le projet ne donne lieu à aucune destruction de biens.
29
Les seules préoccupations majeures sont liées à l’évacuation des déchets de chantier et aux
mesures de sécurités pour les ouvriers durant les travaux.
5. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS
Le Projet eGabon comporte dans sa composante n°2 un volet relatif à la mise en place d’un
incubateur TIC dans la commune Franceville. Les deux bâtiments identifiés pouvant abriter
cet incubateur existent et feront l’objet d’une réhabilitation destinée à les rendre conforme
aux normes de fonctionnement requises.
Bien que la liste exhaustive des travaux de réhabilitation ne soit pas encore disponibles à ce
stade de préparation du projet, leur nature est néanmoins connue. Ces travaux toucheront
aux aspects suivants : réfection de la plomberie et des circuits électriques, érection de
cloisons, dépose éventuelle de murs en agglos, peinture, aménagement d’espace de
coworking, aménagement de cours, connexion ultérieure à la fibre optique. Le site du centre
ville donnera par ailleurs lieu à l’aménagement d’un tronçon de route d’accès au parking
d’environ 30m. Ces activités sont susceptibles de générer des impacts négatifs et positifs
potentiels sur le milieu naturel et le milieu humain.
Il convient de signaler que deux missions dynamiques dont l’une sera faite par un expert en
matière de mise en place d’incubateurs et une autre effectuée par un architecte aboutiront à
la définition de la liste exhaustive des travaux visés.
5.1. Impacts environnementaux et sociaux positifs
L’analyse des retombées positives générées par les travaux de mise aux normes du bâtiment
qui sera retenu en vue de l’opérationnalisation de l’incubateur met une emphase sur trois
domaines clé.
a. Amélioration de l’esthétique du site : au plan esthétique et urbanistique, la
réhabilitation du bâtiment contribuera à améliorer le profil de standing défini pour la
ville.
b. Création d’emplois et fonctionnement des PME spécialisées dans le BTP : durant la
phase de construction, les travaux vont participer à la consolidation et la création
d’emplois au niveau local et vont occasionner l’utilisation de la main d’œuvre locale
et de quelques ouvriers spécialisés (maçons, menuisiers, ferrailleurs, plombiers,
électriciens, etc.). Subséquemment les revenus des ménages vont s’accroître, les
conditions de vie vont s’améliorer avec une réduction significative des incidences de
la pauvreté.
30
c. Activités commerciales et génération de revenus : Les travaux auront un autre impact
positif en termes d'augmentation du revenu des populations locales à travers
l'utilisation des matériaux locaux. Qu'il s'agisse de matériaux d'emprunt (pierre,
sable, gravier, latérite etc.) ou d'achat de matériaux sur le marché local (ciment, bois
traité, acier, etc.), les travaux auront comme effet d'injecter de l'argent frais dans les
marchés locaux, ce qui contribuera au développement des activités socioéconomiques
de manière plus directe pour le commerce des matériaux.
Durant la phase d’exploitation, l’incubateur permettra de :
- Renforcer l’autonomisation des populations, surtout des jeunes porteurs de
projets ;
- Contribuer à la lutte contre le chômage et la pauvreté ;
- Susciter la création des start-up au Gabon ;
- Participer à la création de la richesse nationale par la dynamisation d’un tissus
des PME innovants ;
- Rendre palpable la notion d’économie numérique par une contribution
significative du secteur des TIC au PIB.
5.2. Impacts environnementaux et sociaux négatifs
Outre la nature de l’impact, notre analyse considère également l’étendu de l’impact (qui peut
être ponctuelle, locale ou générale) et sa durée (temporaire ou permanente). Notre
conclusion prend en compte trois niveaux de qualification de l’intensité de l’impact, à
savoir :
- Majeure : il s’agit de l’atteinte de l'élément dans son ensemble au point où sa
qualité est considérée altérée de façon irréversible;
- Moyenne : Ici, l'élément est atteint, mais pas dans son ensemble ou de façon
irréversible;
- Mineur : quand l'élément n'est atteint que de façon marginale et sur une courte
durée.
5.2.1. Les sources d’impact
Les impacts négatifs proviendront surtout des opérations des engins mécanisés susceptibles
d’être utilisés lors de la connexion de l’incubateur à la fibre optique par un opérateur de
télécoms dans le cadre d’une offre commerciale.
Les autres activités de réfection (visés plus haut) produiront des déchets et autres résidus
qu’il conviendrait d’évacuer de manière sécuritaire.
31
a. Installations de chantier : Les installations de chantier seront probablement établies
sur le site choisi, à l’intérieur de la clôture. L’aire d’installation du chantier
comprendra certainement des lieux de stockage de matériels et matériaux.
b. Travaux mécanisés : Les travaux mécanisés et d’aménagement seront relativement
importants et vont concerner pour l’essentiel les activités de réhabilitation de
bâtiments, la réfection des réseaux de drainage (eaux usées, eaux pluviales),
électriques, téléphone ; l’adduction d’eau potable. Pour le site du centre ville, les
travaux intégreront l’aménagement en pavé de 30m de voie d’accès au parking. Ces
travaux vont générer du bruit, des vibrations et autres. La préparation et
l’installation de matériels du chantier ; les zones d’emprunt et de dépôt des remblais
et déchets de chantier ; etc.
c. Transport et circulation des engins et camions : Les impacts liés au transport et à la
circulation seront tributaires de l'approvisionnement en matériaux et en équipements,
et du déplacement des volumes de remblais et déblais par les véhicules lourds. Le
transport et la circulation constitueront des sources de bruit, engendreront des
émissions polluantes provenant de la combustion d'hydrocarbures et augmenteront
le taux de poussière en suspension dans l'air.
d. Zones d’emprunts : L’ouverture de nouveaux gîtes pour l’approvisionnement en
matériaux de construction au niveau des carrières (sable, graviers, etc.) peut
contribuer à la dégradation des écosystèmes. Nous recommandons donc de se
ravitailler dans des gites déjà fonctionnels.
5.2.2. Impacts négatifs sur la qualité de l’air
Ici, nous distinguerons la phase de construction (c'est-à-dire la mise aux normes du
bâtiment) et la phase d’exploitation (c'est-à-dire le fonctionnement de l’incubateur).
a. Durant la phase de construction, les installations du chantier, les travaux de
démolition des bâtiments et de connexion à la fibre optique (s’il y a lieu) entraîneront
une très faible augmentation de la poussière dans l’air en cas de vent et pendant les
travaux, avec les déplacements des engins. Les travaux de démolition provoquent le
dégagement de poussière. Cette poussière nocive, très fine peut facilement être
inhalée et endommager le tissu pulmonaire. Afin de protéger efficacement les
ouvriers, les surveillants des travaux et les riverains du chantier contre cette
poussière nocive, de bonnes mesures doivent être prises.
b. En phase de fonctionnement, il n’y aura pas d’impact significatif sur l’air.
Tableau n°8 : Impact 1 : Pollution de l’air par les poussières de démolition
32
Portée
spatiale Ampleur Fréquence
Indice de
conséquence Probabilité Portée Réversibilité Statut
Sans
atténuation mineur mineur mineur mineur
Peu
Probable mineur Réversible Négatif Mineur
Mesures
d'atténuation
Autres bâtiments:
1. Limiter au maximum les découpes avec une scie sur le chantier.
2. Imposer aux personnes présentes sur le chantier de porter des masques anti-poussière adéquats.
3. Pour limiter la dispersion de la poussière, des bâches devront être posées sur les échafaudages en cas
de travaux de démolition, de ravalement de façade, de travaux de sablage. Les travailleurs occupés
dans cette zone protégée doivent porter des vêtements de travail ainsi que des équipements de
protection individuelle (EPI) adéquats comme des gants, des lunettes de sécurité et une protection
respiratoire (masque anti-poussière type FFP3 ou une protection respiratoire autonome à adduction
d’air).
4. Recouvrir les conteneurs à déchets avec une bâche pour limiter au maximum la dispersion de la
poussière.
5. En cas d’utilisation de marteau piqueur, il faut installer un dispositif d’aspiration de la poussière
adéquat sur la machine même pour limiter la dispersion de poussière Avec
atténuation Mineur Mineur Mineur Mineur
Peu
probable Mineur Réversible
Négatif très
mineur
5.2.3. Impacts négatifs sur les sols
En phase de construction, les risques d’altération de la texture des sols environnants du site
seront relativement faibles avec la présence d’engins de travaux et le stockage du matériel et
des matériaux. On peut juste craindre des risques de dégradation et de salissure par les
résidus de chantier, mais qui seront très limités et pourraient être facilement évités.
L’aménagement en pavée de 30m de route d’accès au parking du site du centre ville devra prévoir un
réseau de drainage des eaux pluviales, avec un exutoire en contre bas en s’assurant qu’aucune
plantation n’est affectée. Cette opération est tout à fait aisée. Lors de l’exploitation de
l’incubateur, il n y aura pas d’impact significatif sur les sols.
Tableau n°9 : Impact 2 : Pollution et dégradation des sols du site
Portée
spatiale Ampleur
Fréquenc
e
Indice de
conséquen
ce
Probabilité Portée Réversibili
té Statut
Sans
atténuation moyen moyen Moyen moyen Certaine Moyen Réversible Négatif moyen
Mesures
d'atténuation/
Amélioration
- Veiller au contrôle rigoureux des engins de travaux
- Assurer une collecte des résidus de chantier (solides et liquides)
- Eviter l’usage d’explosif
Avec
atténuation mineur
Mineur-
moyen mineur Mineur Probable Mineur Réversible
Négatif très
mineur
33
5.2.4. Impacts négatifs sur les eaux de surface et les eaux souterraines
Il existe un marigot à 100m, en contre bas du site du centre ville. Les aménagements liés au
drainage des eaux pluviales devront tenir compte de la sensibilité de cette zone humide et
garantir que les déchets de chantier et autres eaux vannes n’y soient pas évacués.
5.2.5. Impacts négatifs sur la faune et la flore
Le caractère urbain du site du projet se traduit par l’inexistence d’espèces fauniques et
floristiques notables. Subséquemment les travaux n’auront aucun effet négatif sur la flore et
la faune aussi bien en phase de construction que durant l’exploitation du bâtiment.
5.2.6. Impacts négatifs sur le cadre de vie des riverains et des populations en
général
Durant les travaux, les rejets anarchiques des déchets solides et liquides de chantier (déblais,
résidus divers, etc.) pourraient dégrader l’environnement immédiat, car les points de rejets
pourraient être transformés en dépotoirs sauvages d’ordures, surtout si les résidus de
démolitions et les déblais sont importants. Les rotations des véhicules acheminant le
matériel et les matériaux de construction risqueront aussi de gêner la circulation et la
mobilité en général, en plus des nuisances (bruit, poussières) auxquelles les riverains seront
exposés. Il en est de même des risques d’accident de circulation. En plus des pollutions, la
rotation des camions de matériaux peut aussi accentuer la dégradation de la voirie urbaine.
A cet effet, il s’agira de définir des itinéraires précis de circulation avec la Mairie et prévoir
un dispositif de régulation de la circulation au niveau du site. Il faut souligner que les
travaux ne vont pas entraîner des désagréments dans la fourniture de l’eau, de l’électricité et
du téléphone dans les zones riveraines aux de travaux. Les risques de perturbation des
activités socioéconomiques sont pratiquement nuls. Au plan culturel, il n’existe sur le terrain
aucun site archéologique susceptible d’être perturbé par les travaux. Le monument de Pierre
Savorgna De Brazza se situe assez loin des sites visés. Lors de la connexion du bâtiment à la
fibre optique réalisée par un opérateur de télécoms dans le cadre d’une offre commerciale, la
mobilité autour du site sera nécessairement perturbée.
Tableau n°10 : Impact 3 : Pollution et dégradation du cadre de vie
Portée
spatiale Ampleur
Fréquenc
e
Indice de
conséquen
ce
Probabilité Portée Réversibili
té Statut
Sans
atténuation Majeur Majeur Majeur Majeur Certaine Majeur Réversible Négatif Majeur
Mesures Autres bâtiments:
- Assurer la collecte des résidus de chantier vers des sites autorisés par la Mairie (voir
34
Tableau n°10 : Impact 3 : Pollution et dégradation du cadre de vie
Portée
spatiale Ampleur
Fréquenc
e
Indice de
conséquen
ce
Probabilité Portée Réversibili
té Statut
d'atténuation/
Amélioration
mesures de gestion proposées dans le chapitre 6 du PGES ci-après)
Avec
atténuation mineur
Mineur-
moyen mineur Mineur Probable Mineur Réversible Négatif mineur
Tableau n°11 : Impact 4: Perturbation de la mobilité urbaine autour du site
Portée
spatiale
Ampleu
r Fréquence
Indice de
conséquence
Probabilit
é Portée
Réversibilit
é Statut
Sans
atténuation Majeur Majeur Majeur Majeur Probable Moyen Réversible Négatif moyen
Mesures
d'atténuation
- Etablir et faire valider le planning de circulation des camions et définir des itinéraires
précis de circulation avec la Mairie et les services de Police
- Campagne d’informations pour les usagers de la route nationale
- Réguler la circulation lors de la connexion à la fibre optique qui sera réalisée par un
opérateur de télécoms sur des droits de passage existants dans le cadre d’une offre
commerciale
Avec
atténuation Moyen
Mineur-
moyen Moyen Mineur Probable Mineur Réversible Négatif mineur
5.2.7. Risques liés aux accidents de chantier
a. Travaux manuels ou mécanisés
Pendant la phase des travaux, il surviendra des risques d’accidents liés aux
engins/instruments de chantier et à la présence de matériaux de construction mal protégés
ou mal utilisés. Le risque de chute de plain – pied existe pour toutes les personnes autorisées
et non autorisées sur le chantier au niveau des zones de circulation étroites et encombrées. Le
risque d’accident également lié au trafic routier pour l’acheminement des matériaux de
construction est à craindre (circulation des engins : collision, dérapage, heurt, écrasement, ou
charge -chute, heurt, renversement lors des opérations).
Tableau n°12 :Impact 5 : Risque lié à la manutention mécanisée / manuelle
35
Portée
spatiale Ampleur Fréquence
Indice de
conséquence
Probabilit
é Portée
Réversibilit
é Statut
Sans
atténuation Moyen Moyen Moyen Moyen Certaine Moyen Réversible
Négatif
moyen
Mesures
d'atténuation/
amélioration
Afficher les consignes de sécurité sur le chantier
Porter des Equipements de Protection Individuels (EPI) : gants, chaussures de
sécurité
Entretenir régulièrement les engins
Etablir un plan de circulation
Arrimer les charges manutentionnées, consigner les appareils et engins avant
intervention
Entretenir les voies de circulation
Former les opérateurs/conducteurs à la conduite en sécurité
Former le personnel à la manutention
Limiter les manutentions manuelles aux postes de travail. Avec
atténuation Petite Mineur mineur Mineur
Improba
ble Mineur Réversible
Négatif
Mineur
b. Risque lié aux chutes
Ce risque correspond aux chutes qui surviendraient en lien avec la défaillance des
installations de chantier au sol, les planchers de travail etc.
Tableau n°13 : Impact 6 : Risque lié aux chutes
Portée
spatiale Ampleur Fréquence
Indice de
conséquenc
e
Probabilit
é Portée
Réversibilit
é Statut
Sans
atténuation mineur mineur mineur mineur mineur mineur Réversible
Négatif
mineur
Mesures
d'atténuation/
amélioration
Nettoyer et entretenir les plateformes de travail ;
Baliser les zones à risques ;
Limiter les longueurs des rallonges électriques ;
Remblayer les fouilles ;
Porter des chaussures de sécurité ;
Sensibiliser le personnel de chantier sur les mesures de sécurité.
Avec
atténuation Mineur Mineur Mineur Mineur
improba
ble Mineur Réversible
Négatif très
mineur
36
c. Chutes d’objets (heurt, écrasement)
Si des dispositions sécuritaires ne sont pas prises, des chutes d’objet pourraient survenir et
causées des dommages divers. Ces chutes seraient causées par : (i) la présence de petits
objets (outillages, pièces de coffrage, béton, déchets), (ii) le renversement de coffrage,
d’éléments préfabriqués, (iii) l’effondrement d’étaiements, de passerelles, de coffrage sous
charges diverses, d’éléments en cours de manutention ou d’éléments préfabriqués en cours
de pose, et (iv) le trafic induit par la circulation des engins de chantier et des véhicules
assurant l’approvisionnement du chantier en matériel.
Tableau n°14 : Impact 7 : Risque lié aux chutes d’objets / heurt
Portée
spatiale Ampleur Fréquence
Indice de
conséquen
ce
Probabilit
é Portée
Réversibilit
é Statut
Sans
atténuation Moyen Majeur Moyen Majeur Certaine Moyen Réversible
Négatif moyen
Mesures
d'atténuation/
amélioration
Nettoyer régulièrement le chantier ;
Porter des EPI (casque) ;
Vérifier la stabilité des éléments de coffrage, des étais, etc. ;
Arrimer de manière correcte les charges manutentionnées ;
Etablir un plan de circulation ;
Systématiser le dispositif de sécurité des véhicules (avertisseur sonore, signal
lumineux, avertisseur de recul sonore etc.),
Former les opérateurs à la conduite en sécurité.
Avec
atténuation
Mine
ur
Mineur-
moyen Moyen Mineur Probable Mineur Réversible
Négatif mineur
d. Risque lié à l’hygiène du milieu sur le chantier
Le péril fécal et notamment l’apparition des maladies diarrhéiques pourraient survenir si les
ouvriers omettent de respecter les règles basique d’hygiène individuelle et collective.
Tableau n°15 : Impact 8 : Risque lié à l’hygiène du milieu
37
Portée
spatiale Ampleur
Fréquenc
e
Indice de
conséquenc
e
Probabi
lité Portée
Réversibi
lité Statut
Sans
atténuation Moyen Majeur Moyen Majeur Certaine Moyen
Réversibl
e Négatif majeur
Mesures
d'atténuation/
amélioration
S’assurer de l’approvisionnement régulier en eau potable, des sanitaires et des
vestiaires en nombre suffisant sur le site ;
Entretenir les locaux d’aisance ;
Mettre en place un plan de gestion des déchets ;
Interdire systématiquement de manger au poste de travail. Avec
atténuation Mineur
Mineur-
moyen Moyen Mineur
Probabl
e Mineur
Réversibl
e Négatif mineur
e. Nuisances perçues par les riverains lors des travaux et durant le fonctionnement
Il s’agit de gênes et désagréments ressentis par les habitations et institutions situées à
proximité des travaux liés aux postes d’amplification et de distribution. Ces gênes concernent
essentiellement : les salissures et poussières (sortie d’engins, fabrication du béton, etc.); les
aspects extérieurs des clôtures de chantier (aspect dégradé); et les difficultés de circulation et
de stationnement autour du chantier. A ceux-ci, il faut ajouter les nuisances sonores que les
riverains ressentiraient lors des séances d’animation publique.
Tableau n°16 : Impact 9 : Nuisances perçues par les riverains
Portée
spatiale Ampleur Fréquence
Indice de
conséquenc
e
Probabilité Portée Réversibili
té Statut
Sans
atténuation Moyen Majeur Moyen Majeur Certaine Moyen
Réversibl
e
Négatif majeur
Mesures
d'atténuation/
amélioration
Procéder au balisage de l’emprise des travaux pour éviter les accidents
Mettre en place un panneau d’information à l'entrée du chantier indiquant les
coordonnées des responsables du chantier (maître d'ouvrage, entreprises) et
rappelant les dates des principales phases de travaux ainsi que la nature des
nuisances potentielles associées (bruit, poussières, circulation accrue de véhicules,
etc.) ;
Mettre en place une boîte à doléances à l'entrée du chantier permettant aux
riverains de poser leurs questions et d'exprimer leurs remarques ;
Réduire et optimiser le stationnement des véhicules du personnel afin de produire
le moins de gêne ou nuisance dans les rues voisines.
38
Tableau n°16 : Impact 9 : Nuisances perçues par les riverains
Portée
spatiale Ampleur Fréquence
Indice de
conséquenc
e
Probabilité Portée Réversibili
té Statut
Avec
atténuation Moyen
Mineur-
moyen Moyen Mineur Probable
Mine
ur Réversible
Négatif mineur
5.2.8. Impacts négatifs liés à la gestion des résidus de démolition
Les opérations de démolition sont peu probables et s’il y a lieu, elles seront assez minimes.
Les bâtiments ciblés connaîtront surtout des érections de cloisons. Il n’y aura donc pas
d’importantes quantités de gravats à gérer. Néanmoins tous les résidus devront être
transférés dans la décharge municipale.
Tableau n°17 :Impact 10: Risque lié à la gestion des gravats
Portée
spatiale
Ampleu
r Fréquence
Indice de
conséquence
Probabilit
é Portée
Réversibili
té Statut
Sans
atténuation mineur mineur mineur mineur
Peu
probable Moyen
Partielleme
nt
Négatif
Mineur
Mesures
d'atténuation/
amélioration
Gravats :
Identifier des sites appropriés de rejets des gravats en rapport avec les mairies pour
accueillir les gravats et solliciter leur autorisation (préparer un dossier technique et
environnemental à cet effet à soumettre à l’autorité municipale)
Assurer un suivi de la mise en décharge des gravats
Avec
atténuation Moyen
Mineur-
moyen Moyen Mineur Probable Mineur
Réversibl
e
Négatif très
mineur
5.2.9. Impacts sur la santé et le cadre de vie
Les rejets anarchiques des gravats dans la nature peuvent porter atteinte au cadre de vie et
générer d’autres nuisances. Par exemple, si on n’y prend garde, ces sites de rejets peuvent
devenir, par le phénomène d’appel, des décharges sauvages d’ordures. L’arrivée de
personnel de chantier, surtout s’il vient d’ailleurs, présente un risque potentiel d’infractions
mineures et de comportements sexuels à risques qui peuvent entraîner des contaminations
39
par les IST et le VIH. Le projet devrait prendre des mesures pour éviter autant que possible
cette situation. Enfin, l’entreprise devra s’accorder avec le propriétaire du site pour l’accès à
l’eau courante disponible sur le site ou apporter l’eau nécessaire au chantier par camion. Il
est important que le chef de projet rappelle à l’entreprise d’éviter les sources d’eau utilisées
par les populations pour l’approvisionnement du chantier.
5.2.10. Synthèse des impacts environnementaux et sociaux négatifs
Tableau 18 : Impacts globaux liés aux travaux de génie civil Activités Composantes Impacts Catégorie
Préparation des sites
et installations de
chantier
Travaux de
réhabilitation/réfecti
on du bâtiment
Air et climat Pollution de l’air par le soulèvement de poussières
(démolition, évacuations gravats)
Mineur
Sol Déstructuration, pollution Mineur
Eaux Néant -
Flore et Faune Néant -
Milieu humain et cadre de vie Pollution du milieu par les déblais de gravats
Pollution des sols et destruction paysagère en cas de
rejet anarchique des déchets de chantier dans la
nature
Pollution sonore (bruit des engins et bruit lors des
séances d’animation publique)
Risque d’accidents lors des travaux (et surtout lors
de la connexion à la fibre optique qui sera réalisée
par un opérateur de télécoms sur des droits de
passage existants dans le cadre d’une offre
commerciale)
Perturbation de la mobilité urbaine dans la zone du
projet
Risque d’infractions mineures et de comportements
sexuels à risques qui peuvent entraîner des
contaminations par les IST et le VIH.
Majeur
Activités Socioéconomiques et
culturelles
Néant -
Mise en service de
l’incubateur
Cadre de vie des usagers du
bâtiment et du milieu environnant
Bruit lors des séances d’animation publique
Moyenne
5.2.11. Analyse des alternatives
Les options étudiées concernent : (i) l’alternative de la situation « sans projet », (ii)
l’alternative de la situation « avec projet ».
a. Alternative « Situation sans projet »
40
Du point de vue purement de l’environnement biophysique, la solution consistant à ne rien
faire est préférable à l’exécution du projet, étant donné qu’elle évite l’apparition d’un
quelconque impact/risque négatif associé au projet. Cependant la protection de
l’environnement ne constitue pas une fin en soi. En termes de développement socio-
économique national, les retombées potentielles pour la population disparaîtraient, et la
qualité de la vie de la majorité de la population disséminée à Franceville resterait faible.
Les enquêtes menées sur place laissent apparaitre que la non réhabilitation des bâtiments n’a
aucun effet sur le milieu humain et le cadre de vie. La réalisation du projet va certainement
contribuer à l’esthétique de la ville et à la promotion des métiers de TIC durant la phase
d’exploitation.
Même si du point de vue essentiellement socio environnementale, elle éviterait des
dommages certains sur le milieu humain, « La situation sans projet », dans ce rapport, ne
constitue pas une option à privilégier. Nous concluons donc que cette solution est
inappropriée.
b. Alternative « Situation avec projet »
Les activités projetées sur le site des travaux ne font ressortir aucun enjeu environnemental.
En effet, du point de vue écologique, le site n’abrite aucune aire protégée et les travaux vont
se concentrer sur les concessions où sont localisés les bâtiments. De ce fait, leur exécution
n’engendre ni destruction des habitations, ni destruction des cultures et encore moins un
déplacement involontaire des populations. . La connexion de l’incubateur à la fibre optique
donnera lieu à la perturbation temporaire de la mobilité des usagers. Les recommandations
du PGES mises en œuvre devront permettre de gérer cette contrainte.
La réalisation du projet va plutôt améliorer l’esthétique de la ville. En effet, toutes les
nuisances et autres risques potentiels enregistrées vont totalement disparaître avec la mise
en œuvre des mesures d’atténuation recommandées dans le PGES. Dans ce contexte, les
avantages socio-économiques potentiels qu’apporte le projet compensent de loin les
impacts/risques négatifs potentiels de ce dernier sur l’environnement naturel et humain.
Ainsi donc, l’alternative retenue est celle de la situation avec le projet.
6. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)
Les activités principales qui seront réalisées lors de la réhabilitation du bâtiment devant
abrité l’incubateur de Franceville ainsi que leurs impacts environnementaux et sociaux
positifs et négatifs potentiels ont été listés dans le cinquième chapitre. Des propositions des
mesures d’atténuation pour les impacts/risques négatifs ont été également suggérées.
Ce Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) vient compléter ces informations en
développant plus avant le plan d’atténuation, le plan de suivi et de surveillance, le plan de
41
renforcement des capacités et de communication, la mise en œuvre des mesures de gestion
environnementale et sociale.
6.1. Plan d’atténuation
Le présent plan d’atténuation comprend une double catégorie de mesures : (i) celles à
insérer dans les différents cahiers de charge de l’entreprise en charge des travaux comme
mesures contractuelles et qui ne seront donc pas évalués financièrement car inclues dans les
DAO des travaux (annexe 6 & 7 : Clauses environnement DAO/Travaux) ; (ii) celles qui devront
être réalisées en plus des actions techniques et/ou environnementales qui seront évaluées
financièrement.
Trois (03) types de mesures d’atténuation seront prévus pour réduire les impacts pressentis :
des mesures réglementaires que doivent respecter le promoteur et ses prestataires ; des
mesures d’atténuations spécifiques des impacts négatifs potentiels du projet ; des mesures de
compensation des impacts négatifs irréversibles et d’optimisation des effets positifs du
projet.
6.1.1. Les mesures réglementaires
Il s’agit de veiller à la conformité du projet vis-à-vis de la réglementation applicable.
a. Conformité avec la règlementation environnementale nationale et internationale
Aussi bien en phase de chantier que d’exploitation, les activités du projet devront veiller au
respect des normes environnementales. A cet effet, les machines seront munies de systèmes
anti-polluants, et l’entreprise prendra des mesures sécuritaires en prévoyant des installations
sur les chantiers pour l’élimination des eaux usées, des huiles, filtres et batteries usagées et
autres déchets. Elle devra assurer une collecte et une évacuation des gravats vers les sites
autorisés par la Mairie. Des actions de sensibilisation devront être menées à l’endroit des
travailleurs sur les techniques de protection contre les poussières et les produits polluants.
Les entreprises en charge des travaux devront se rapprocher de la Direction Générale de
l’Environnement mais aussi de la Mairie pour la mise en conformité réglementaire des
installations.
b. Conformité avec la réglementation en matière de démolition et de construction
Les entreprises en charge des travaux devront se rapprocher des services de la Mairie de
Franceville pour la mise en conformité réglementaire concernant les autorisations requises en
matière de démolition et réhabilitation d’immeubles.
c. Conformité avec la réglementation foncière
42
Le projet ne nécessite pas une acquisition de terres ou l’expropriation des populations : le site
appartient à un particulier qui dispose d’un décret d’attribution de la parcelle. Le
raccordement fibre optique sera réalisé par un opérateur de télécoms sur des droits de
passage existants dans le cadre d’une offre commerciale.
d. Conformité avec la règlementation minière
Les travaux de réhabilitation vont nécessiter des matériaux de construction (gravier, sable)
qu’il s’agira de prélever selon les prescriptions du code minier.
6.1.2. Les mesures spécifiques
a. Recommandations pour la mise aux normes du bâtiment devant abriter
l’incubateur :
Les sites visités présentent des avantages comparatifs en matière de génération des déchets
de chantier, de risques sécuritaires pour les travailleurs et de facilité pour la connexion à la
fibre optiques. Néanmoins les recommandations suivantes permettront de les mettre aux
normes de fonctionnement optimales :
- Prévoir les extincteurs ;
- Réfectionner les PVC des toilettes défectueux et mettre en place un système de
drainage des eaux pluviales ;
- Prévoir un système d’alarme ;
- Prévoir un groupe électrogène de relais ou un panneau solaire;
- Installer un système d’éclairage de sécurité ;
- Aménager des espaces de coworking ;
- Aménager la voie d’accès au parking ;
- Prévoir une réserve d’eau de sécurité.
b. Recommandations pour l’organisation du chantier :
- Mettre en œuvre les mesures d’atténuations des effets négatifs durant les travaux ;
- Mettre en place un Comité de Suivi de l’application des mesures d’atténuation ;
- Garantir le respect scrupuleux des recommandations par l’entrepreneur à ses frais (inclus
dans les prix) ;
- S’assurer que l’Entrepreneur effectue les démarches administratives (à ses frais) pour
l’obtention des autorisations diverses nécessaires à la mise en conformité des travaux
avec les recommandations faites ci-dessus;
- S’assurer que l’organisation, la conduite et l’ordonnancement des travaux sont réalisés
pour réduire les nuisances ;
- S’assurer que le personnel et matériel sont suffisants pour respecter la durée des travaux
et limiter les impacts en phase de travaux.
43
c. Engagement de l’Entrepreneur en matière de sécurité et environnement :
- Signaler clairement l’existence du chantier aux endroits les plus sensibles (blocage de
circulation, route provisoire, zone de stockage, etc.) ;
- Faire usage de rigueur dans la réalisation des travaux (coordination rationnelle) ;
- Réduire le bruit par l’emploi d’engins insonorisés ;
- Réduire les poussières produites surtout par l’arrosage des pistes et aires non
goudronnées, et assurer l’entretien des chaussées dégradées par les engins de chantier,
les véhicules de transport et d’approvisionnement, pour éviter toutes nuisances aux
usagers ;
- Garantir la sécurité du personnel et l’hygiène du chantier. Pour la protection des
ouvriers, il est nécessaire de les équiper de casques, gants et chaussures de sécurité et de
veiller à leur utilisation par toutes les personnes travaillant dans l’emprise du chantier.
Quant à la protection du public, c’est la clôture du chantier et l’interdiction d’y accéder ;
- Présenter, d’après les délais d’exécution contractuels, l’échéancier d’exécution des
travaux dans ses différentes phases et respecter les durées d’exécution prévues ;
- Contribuer à informer le public, aussi souvent que nécessaire, par la presse, la radio et
par signalisation sur place, en précisant le but et la durée probable des opérations en
cours au moyen de grands panneaux très visibles ;
- Veiller à apporter le moins de gène possible aux riverains ;
- Vérifier régulièrement le bon fonctionnement de tous les engins du chantier en vue
d’éviter toute consommation excessive de carburants ou émissions intolérables de gaz et
générant du bruit ;
- Gérer les ordures ménagères produites par les ouvriers dans le respect de
l’environnement. Ces déchets doivent être ramassés, entreposés dans des récipients
adaptés que l’on placera en un point correctement aménagé à cet effet, en vue d’éviter
leur dispersion. Ces déchets seront acheminés régulièrement au dépotoir municipal ;
- S’assurer dès le départ que les équipements du chantier répondent bien au besoin des
travaux surtout pour les opérations non conventionnelles (pour éviter au maximum que
les problèmes techniques ne causent l’arrêt du chantier ou son ralentissement) ;
- Veiller au stockage des matériaux du chantier et des hydrocarbures à l’abri des
intempéries (pluies et vents) et des eaux de ruissellement ;
- Les matériaux susceptibles d’être emportés par le vent (comme le sable et le ciment)
doivent être couverts ou déposés derrière un abri ; D’autres susceptibles d’être entraînés
par les eaux de ruissellement, doivent être stockés sur des aires imperméabilisées,
(réservoir de carburant) et loin des lignes d’écoulement préférentiel des eaux ;
- Les matières qui risquent d’être endommagées par l’eau de pluie sont à stocker sous des
aires couvertes ou à couvrir par des films plastiques.
d. Choix des itinéraires lors des transports des matériaux :
- Eviter dans la mesure du possible, les routes les plus sollicitées et les heures de pointe.
e. Remise en état des lieux :
44
- En fin de chantier, l’Entrepreneur est appelé à remettre dans les conditions initiales le
domaine touché par le chantier. Ceci sera très important lors de la connexion ultérieure du
bâtiment à la fibre optique avec une offre commerciale par un opérateur de télécommunications
autorisé à exercer son activité au Gabon. Il convient de noter que ce raccordement se fera
nécessairement sur les droits de passage existants de l’opérateur.
f. Installation de chantier
- Aménagement intérieur des bureaux : une installation sanitaire comportant un lavabo,
un WC, leur alimentation en eau potable et l’évacuation des eaux usées et effluents ;
- Prévoir l’éclairage électrique des locaux ;
- Prévoir l’extincteur d’incendie dans les bureaux ;
- Assurer le raccordement eau, électricité, téléphone, eaux usées ;
- Assurer le nettoyage quotidien des locaux.
Par ailleurs, l’entrepreneur devra tenir le plus grand compte des recommandations suivantes
à intégrer dans le DAO.
g. Réseau d’assainissement des eaux usées et d’eaux pluviales :
- Assurer le réseau de collecte des eaux vannes et usées de tout le bâtiment ;
- Prévoir les ouvrages de drainage d’eau pluviale et un exutoire sécurisé.
h. Electricité :
- Prévoir un réseau électrique adéquat avec éclairage de sécurité intérieur et extérieur ;
Système de protection contre la foudre (paratonnerre installé sur la terrasse) ; Groupe
électrogène.
i. Sécurité incendie :
- Prévoir l’isolation de certains locaux à risque particulier;
- Prévoir des rampes d’accès pour les handicapés ;
- Assurer la protection incendie : postes d’incendies armés avec sur-presseur d’eau ;
extincteurs portatifs à poudre polyvalente ou à CO2 ; Porte coupe-feu ; etc.
6.1.3. La communication avec les riverains
L’acceptabilité des travaux passe par une bonne stratégie de communication avec chacun des
acteurs concernées, surtout, lorsque ces travaux présentent des impacts potentiels sur
l’environnement physique et humain. Les préoccupations des riverains liées au déroulement
des travaux sont variées. Elles appellent à la mise en place d’une bonne stratégie de
communication pour susciter leur adhésion à la bonne marche des travaux et permet d’éviter
45
les conflits. Cette communication/sensibilisation peut se traduire par : des réunions
collectives de proximité; une boîte aux lettres à l'entrée du chantier pour les réclamations,
des passages aux médias publics, des prospectus. La communication avec les riverains est
incluse dans le PGES.
6.1.4. La gestion des gravats issus des démolitions
Les travaux visés ne donneront pas lieu à d’importantes opérations de démolition, voire pas
du tout. Toutefois, au cas où elles surviendraient, les mesures suivantes devront être
appliquées :
- Identifier les sites appropriés de rejets en rapport avec la mairie pour accueillir les
gravats et solliciter son autorisation (préparer un dossier technique et environnemental à
cet effet à soumettre à l’autorité municipale) ;
- Assurer un suivi de la mise en décharge des gravats.
6.1.5. La gestion des impacts liés aux autres types de déchets de chantier
S’agissant de la gestion des déchets de chantier, l’entreprise adjudicataire des travaux
veillera au respect strict des clauses environnementales spécifiques acceptées conjointement
par les parties impliquées (Cf. annexe 7). La génération des déchets (ordures, déblais/gravats,
etc.) de chantier et ses effets en termes de pollution seront contrôlés à travers l’application
entre autres des mesures de base suivantes :
- l’entreprise de travaux devra mettre en place un système de collecte des déchets
ménagers et banals sur le site dès la phase d’installation du chantier, et assurer elle –
même leur transport et leur dépôt dans un site autorisé par les autorités municipales;
- les déchets ne doivent être ni abandonnés, ni rejetés dans le milieu naturel, ni brûlés à
l’air libre ;
- lorsque la vidange des engins est effectuée sur le chantier, un dispositif de collecte
devra être prévu et les huiles usagées cédées à une structure agréée par les autorités
municipales.
6.1.6. La gestion des nuisances liées aux bruits
Pour les riverains du chantier, la nuisance sonore provoque une gêne, parfois importante. Le
projet devra respecter les seuils sonores admis en limite du périmètre des chantiers, et
procédera à une réduction des nuisances à la source (de préférence, le niveau de bruit au niveau
des chantiers ne devra pas dépasser les 70 dB2). Sont particulièrement visés par les normes de
2 Selon le Code de Travail Français, il est admis que le niveau sonore commence à être pénible à partir de 70 dB
et est dangereux à partir de 85 dB.
46
bruit : le matériel et les engins de chantier, les véhicules automobiles, leur remorque et leurs
accessoires de sécurité (chargeuses, pelles mécaniques, marteau piqueurs, etc.).
Les mesures préventives des nuisances associées au bruit et vibrations sont les suivantes :
- éviter le travail de nuit ;
- le port de protections individuelles ;
- équiper autant que possible les moteurs de silencieux.
6.1.7. La gestion des impacts sur les eaux et les sols
Les engins utilisés devront toujours être en bonne condition de maintenance, avec des visites
techniques et des autorisations en règle, délivrées par les autorités compétentes, et procéder
à des vidanges et entretien dans des zones dédiées à cet effet afin de prévenir les risques
accidentels de déversement d’hydrocarbures au sol. Pour les engins lourds, des véhicules
légers de vidange peuvent être utilisés. Le stockage des hydrocarbures devra se faire dans
des zones étanches.
Par ailleurs, les besoins en eau du chantier n’étant pas maîtrisés à ce stade, l’entreprise devra
s’accorder avec le propriétaire du site pour l’accès à l’eau courante disponible sur le site ou
apporter l’eau nécessaire au chantier par camion. Il est important de rappeler à l’entreprise
d’éviter les sources d’eau utilisées par les populations pour l’approvisionnement du chantier.
Aussi, tout prélèvement d’eau devra se faire en accord avec les autorités concernées et sans
porter préjudice à l’alimentation des populations (de préférence loin des sources d’eau
utilisées par les populations).
6.1.8. La gestion des risques/aspects sécuritaires
a. Gestion des urgences
Tableau 19 : Consignes
Mesures Générales de gestion Action
Au début des travaux, un plan d'intervention en cas de situation
accidentelle sur le site devra être présenté par l’Entrepreneur. Ce
plan d'intervention contiendra, au minimum, un schéma
d'intervention et une structure d'alerte, placé dans un endroit facile
d'accès et à la vue de tous ses employés.
Cf. Mesures d’urgence et
synthèse des mesures à prendre en
matière de santé et de sécurité lors
des travaux
47
Formation
Les employés seront sensibilisés à leurs responsabilités en
cas de situation accidentelle, à l'importance d'une intervention
rapide, de même qu'à l'application du plan d'intervention.
Formation des acteurs du
chantier
b. Santé et sécurité au travail
Les différentes règles de santé et de sécurité sont décrites ci-après :
Tableau 20: Règles de santé et de sécurité
Mesures Générales de gestion Action
Impacts sanitaires sur les populations et les ouvriers
Information & sensibilisation des populations riveraines Campagnes d’IEC
Sensibiliser les populations riveraines sur les IST et le VIH/SIDA Campagnes d’IEC
Manutention manuelle ou mécanisée (accidents, chute)
Nettoyer et entretenir les plateformes de travail
Baliser les zones à risques Ruban rouge/blanc
Risque lié à l’électricité (électrocution)
Disposer de deux (02) électriciens habilités dès le début des travaux
Recrutement
électricien qualifié
Respecter les distances de sécurité par rapport aux lignes électriques
aériennes (3 ou 5m) et enterrées (1,5m)
Systématiser l’utilisation de basse tension de sécurité en cas de travail en vide
sanitaire ou dans des locaux humides
Recrutement
électricien qualifié
Traiter immédiatement toute anomalie électrique Recrutement
électricien qualifié
Contrôler régulièrement les installations Recrutement
électricien qualifié
Sécurité et santé des travailleurs
48
Porter systématiquement des EPI (masque, gants, chaussures de sécurité,
lunettes de protection)
- Masque
- Gants
- Chaussures de
sécurité
- Lunettes
- S’assurer de
l’approvisionnem
ent régulier du
site en eau potable
6.1.9. Les mesures d’urgence à prendre en matière de santé et de sécurité
durant les travaux
a. Coordination en matière de santé et sécurité
Un coordonnateur santé et sécurité sera désigné avant le démarrage des travaux. Des
réunions de coordination sécurité / environnement seront organisées régulièrement lors des
travaux. Ces réunions permettront d’examiner si les mesures prévues sont bien respectées.
Des mesures complémentaires devraient être mise en œuvre, s’il s’avère que les mesures déjà
prises sont insuffisantes. Les sous-traitants devront aussi être tenus aux mêmes obligations
que l’entreprise.
b. Protections collectives
Lors de l’adoption des mesures de sécurité, il faut privilégier les protections collectives. Les
zones présentant des risques d’accidents sont à signaler de manière non équivoque
(panneau, cordon de sécurité, barrière) et/ou l’accès est interdit en cas de nécessité. Tout
obstacle dangereux, tout endroit ou la chute d’objets, d’étincelle… est possible, toute
ouverture au sol doit être systématiquement signalé et balisé par un des moyens suivants :
ruban de couleur blanc/rouge ou jaune /noir ; marquage au sol ; s’il s’agit d’un passage
fréquent, il faut utiliser un balisage rigide.
c. Protections individuelles
L’entreprise fournira à son personnel des articles nécessaires à sa protection et le formera à
leur utilisation notamment :
- le casque : le port du casque doit être obligatoire partout sur le chantier ;
- les chaussures de sécurité sont obligatoires partout sur le chantier et pour toute
personne impliquée dans les travaux et manipulations physiques ;
- des gants obligatoires pour les travaux de démolition manuelle, travaux au marteau
de piquage, etc. ;
- les protections anti bruit pour les travaux exposés au bruit ;
- les masques anti poussière ;
- les gilets fluorescents.
d. Installations électriques
49
Les consignes sont :
- les installations électriques provisoires de chantier devront être vérifiées et conformes
aux normes techniques ;
- le rapport de vérification de l’installation devra être tenu à la disposition du
coordonnateur santé/sécurité/environnement ;
- les intervenants devront être formés en risques électriques et disposés d’habilitation
pour chaque intervention sur un équipement sous-tension.
e. Organisation des secours
Les consignes sont :
- L’entreprise mettra en place un moyen de communication permanent (téléphone
mobile) pour permettre, depuis les lieux de travail, l’appel des secours ;
- L’entreprise assurera la présence permanente d’un sauveteur secouriste du travail
formé et recyclé depuis moins d’un an par équipe indépendante. Les sauveteurs
secouristes devront être facilement identifiables (port d’un casque vert ou de couleur
différente) des autres travailleurs ;
- L’entreprise disposera à proximité des postes de travail, d’une trousse de premier
secours et afficher les numéros de téléphone d’urgence ;
- les instructions relatives à la conduite à tenir en cas d’accident devront être affichées à
proximité des moyens de communication et dans les locaux du personnel, ils seront
diffusés le plus largement possible au personnel.
f. Consignes de premiers secours
Les consignes sont :
- en cas d’accident grave, le blessé devra être laissé sur place et protégé pour éviter
d’aggraver ses blessures. Le secouriste du travail sera appelé pour estimer le degré de
gravité de la blessure et mettre le blessé en position de sécurité ;
- les pompiers ou l’hôpital le plus proche seront prévenus avec un court rapport du
secouriste ou de l’infirmier déjà arrivé sur place, sur la situation du blessé et le lieu de
l’accident dont l’accès du chantier ;
- un salarié se positionnera au portail accès du chantier pour amener les évacuateurs
jusqu’au blessé ;
- le chantier disposera au minimum d’un secouriste en permanence jusqu’à la fin du
chantier ;
- dès qu’un accident du travail survient, le coordinateur santé et sécurité doit en être
averti immédiatement.
6.2. Renforcement des capacités des acteurs
Le tableau ci-après rappel les capacités en gestion environnementale et sociale des
principaux acteurs et propose des mesures de renforcement.
50
Tableau 21 : Le plan de renforcement des capacités
Institution Cible
Capacités actuelle en
GES
Proposition de renforcement Coût
Mesures institutionnelles
Mesures techniques
DIRECTION DE
L’ENVIRONNE
MENT
Insuffisance de ses
capacités matérielles
et financières lui
permettant d’assurer
correctement
l’exécution de sa
mission.
Etablir un Protocole
d’accord avec le Projet
eGabon en vue d’un
partenariat dans le suivi
du PGES
Appuyer la Direction
de l’Environnement
pour qu’elle puisse
s’acquitter
convenablement de sa
mission
3 000 000
FCFA
SE/CN-TIPPEE
Absence d’un
responsable des
sauvegardes
environnementales ;
présence d’un
responsable des
sauvegardes sociales
Appui provisoire par le
responsable
environnemental de
l’ANINF ; recrutement
d’un responsable des
sauvegardes
environnementales ;
intégrer dans son cahier
des charges le suivi de la
mise en œuvre des
mesures
environnementales en
phase travaux
Formation de l’expert
en suivi
environnemental et
social
Intégrer le suivi
environnemental en
phase exploitation dans
les missions de
l’incubateur
10 000 000
FCFA
Les Collectivités
Locales et la
société civile
Insuffisance en suivi
environnemental et
social
Appuyer les CL et la
société civile dans
l’information, la
sensibilisation et la
mobilisation sociale y
compris sur les IST et le
VIH/SIDA
Information et
sensibilisation pour le
suivi-évaluation des
impacts
environnementaux
5 000 000
FCFA
MINISTERE EN
CHARGE DE
L’ECONOMIE
NUMERIQUE /
ANINF
- Insuffisance de
ses capacités
financières lui
permettant
d’assurer
correctement le
suivi
- Insuffisance des
capacités en GES
Etablir un Protocole
d’accord avec le Projet en
vue d’un partenariat dans
la formation et le suivi
environnemental et social
du projet
Appui pour la
participation au suivi
des travaux
10 000 000
FCFA
51
6.3. Autres mesures et prescriptions environnementales et sociales
Pour éviter ou atténuer les impacts négatifs précédemment identifiés, les mesures
environnementales et sociales suivantes sont préconisées :
Tableau 12 : Mesures d’atténuation générales pour l’exécution des travaux
Actions proposées
- Mener une campagne de communication et de sensibilisation auprès des institutions riveraines du site avant les
travaux ;
- S’assurer de l’approvisionnement du chantier en eau potable ;
- Sensibiliser le personnel de chantier et les populations riveraines sur les IST et le VIH/SIDA ;
- Définir avec la Mairie le plan de circulation des camions en zone urbaine ;
- Veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité des installations de chantiers ;
- Procéder à la signalisation des travaux ;
- Employer la main d’œuvre locale en priorité ;
- Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux ;
- Assurer la collecte et l’élimination des déchets issus des travaux ;
- Impliquer étroitement la Mairie et les services de l’environnement dans le suivi des travaux.
Tableau 23 : Mesures d’atténuation des impacts globaux liés aux travaux de génie civil
Activités Composantes Impacts Mesures d’atténuation
Préparation des
sites et
installations de
chantier
Travaux de
démolition, de
construction
Air - Soulèvement de poussières
- Protection du personnel
Cadre de vie - Pollution (gravats)
- Pollution sonore (bruit des
engins)
- Risque d’accidents
- Perturbation de la circulation des
biens et des personnes
- Collecte et l’élimination des
déchets issus des travaux
- Evacuer les gravats vers les
sites autorisés par la Mairie
- Eviter de travailler pendant
les heures de repos et
l’utilisation d’avertisseurs
sonores trop bruyants
- Signalisation des travaux
- Equipements de protection
des ouvriers
- Présence d’agents de
réglementation de la
circulation
Tableau 24 : Prescriptions environnementales et sociales
52
N° Prescriptions environnementales et sociales
1 - Préparation et libération de l’emprise
- Information et sensibilisation des populations et des institutions riveraines
- Sensibiliser les populations riveraines sur les IST et le VIH/SIDA ;
-
2 - Repérage réseaux des concessionnaires
3 - Installations de chantier
- Préparation
- Installations sanitaires et d’eau potable
- Installations de sécurité
4 - Équipement de protection du personnel de chantier
- Tenue, bottes, gants, casques, masques, etc.
- Boite à pharmacie de premiers soins
- Suivi médical
5 - Aménagement de voies d’accès et de déviation
- Voies de contournement et chemins d'accès temporaires
- Passerelles piétons et accès riverains
6 - Signalisation du chantier et des travaux
- Ce poste recouvre les travaux et prestations relatifs à la pose des panneaux
7 - Prévention de l’érosion et stabilisation des berges des lacs et cours d’eau
8 - Mesures de protection lors du transport d'équipements et de matériaux
- Éviter la circulation des camions sur les voies en pavées de la ville de Bujumbura
- Couverture des camions (bâches, filets, etc.)
9 - Mesures de transport et de stockages des produits pétroliers
- Citernes de stockage étanches sur des surfaces protégées avec un système de protection et cuvette de
rétention
- Matériel de lutte contre les déversements (absorbants, tourbe, boudins, pelles, pompes, machinerie,
contenants, gants, ...)
- Matériel de communication du chantier (radio émetteur, talkie-walkie, téléphone portable)
- Matériel de sécurité (signalisation, etc..)
10 - Ouvrages d’assainissement existants
- Dégager tous les produits végétaux et solides obstruant les ouvrages
- Entretien manuel ou mécanique des caniveaux existants autour du site
- Stabilisation des caniveaux et des accotements
11 - Entretien des bordures, caniveaux
- Exécuter le raccordement entre les bordures
- Réparer les descentes d’eau, caniveaux, réceptacles
53
12 - Sensibilisation des ouvriers
- Sensibilisation à l'importance de la protection de l'environnement ;
- Sensibilisation des ouvriers sur les risques liés à l’amiante
- Sensibilisation sur la sécurité et l’hygiène au travail ;
- Sensibilisation aux risques des IST et du VIH-SIDA ;
- Distribution des matériels de protection pour la sécurité (bottes, gants, casques, etc.).
13 - Ouverture et exploitation de zones d'emprunt et des carrières
- Autorisation de la Direction des mines et Carrières
- Mise en œuvre du plan de sécurité
- Réhabilitation des sites d’emprunts après exploitation
19 - Approvisionnement en eau du chantier
- Citerne d’approvisionnement ou raccordement au réseau public
20 - Gestion des eaux usées et des déchets solides
- Couverture et imperméabilisation des aires de stockage
- Evacuation des surplus de matériaux
- Achat de réceptacles de déchets
- Evacuation des déchets solides vers les sites autorisés par la mairie
- Récupération et évacuation des déchets de vidange
- Constructions d’infrastructures sanitaires (toilettes, latrines, etc.)
- Aménagement d’aires de lavage et d'entretien d'engins
- Acquisition de fûts de stockage des huiles de vidange
21 - Repli de chantier et réaménagement
- Réaliser tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux
- Retirer les bâtiments temporaires, le matériel, le bois, les déchets, les matériaux excédentaires, les clôtures et
les autres articles connexes;
- Rectifier les défauts de drainage
- Régaler toutes les zones excavées
- Nettoyer et éliminer toute forme de pollution
Tableau 25 : Directives Environnementales pour les Contractants
Les directives suivantes seront intégrées dans le contrat de l’entrepreneur.
- Doter la base vie d’équipements sanitaires et des installations appropriées ;
- Disposer des autorisations nécessaires en conformité avec les lois et règlements en vigueur ;
- Veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité des installations de chantiers ;
- Etablir un règlement de chantier (ce que l'on permet et ne permet pas dans les chantiers) ;
- Protéger les propriétés avoisinantes du chantier ;
- Assurer la permanence du trafic et l'accès des populations riveraines pendant les travaux ;
- Installer des conteneurs pour collecter les déchets produits à côté des secteurs d'activité ;
- Assurer la collecte et l’élimination des déchets issus des travaux ;
- Eliminer convenablement les huiles et les déchets solides ;
- Procéder à la gestion rationnelle des carrières en respect avec la réglementation notamment le
code minier ;
54
- Contribuer à la réhabilitation des carrières temporaires ;
- Adopter une limitation de vitesse pour les engins et véhicules de chantiers ;
- Procéder à la signalisation des travaux ;
- Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux ;
- Sensibiliser le personnel de chantier sur les IST/VIH/SIDA y compris des comportements
responsables vis-à-vis des communautés locales ;
- Installer des panneaux de signalisation et des ralentisseurs à la traversée des villages ;
- Organiser le stockage de matériaux, le stationnement et les déplacements de machines de
sorte à éviter toute gêne ;
- Respecter des sites culturels ;
- Organiser les activités du chantier en prenant en compte les nuisances (bruit, poussière) et la
sécurité de la population environnante ;
- Protégez le sol pendant la construction et procéder au boisement ainsi qu’à la stabilisation des
surfaces fragiles;
- Assurer le drainage approprié lorsque nécessaire;
- Eviter la stagnation des eaux dans les fosses de construction, les carrières sources de
contamination potentielle de la nappe d'eau et de développement des insectes vecteurs de
maladie;
- Eviter tout rejet d'eaux usées, déversement accidentel ou non d’huile usagée et déversement
de polluants sur les sols, dans les eaux superficielles ou souterraines, dans les égouts, les
fossés de drainage, etc.
- Eviter au maximum la production de poussière ;
- Employer la main d’œuvre locale en priorité.
6.4. Clauses environnementales et sociales du DAO et du marché
Les présentes clauses environnementales et sociales sont destinées à aider les personnes en
charge de la rédaction de dossiers d’appels d’offres et des marchés d’exécution des travaux
(cahiers des prescriptions techniques), afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des
prescriptions permettant d’optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-
économique. Ces clauses sont largement détaillées dans le présent PGES.
Tableau 26 : Clauses à intégrer dans le DAO
a. Formation des acteurs du chantier
Tous les acteurs du chantier devront recevoir une formation générale sur les questions de
santé, de sécurité et d’environnement. La formation portera particulièrement sur les éléments
suivants : les risques pour la santé liés à certaines activités de chantier ; les premiers secours en
cas d’accidents ; les procédures d’intervention d’urgence.
Un programme détaillé de ces formations devra être défini dans un plan de formation et de
sensibilisation à mettre en œuvre par l’entreprise en charge des travaux.
Le programme de formation à la santé et à la sécurité afin de réduire les risques liés aux
55
opérations du projet devra inclure au minimum :
- la formation à l’évaluation des risques professionnels, des procédures de sécurité;
- les procédures de lutte anti-incendie et interventions d’urgence ;
- les risques en matière de santé et de sécurité liés à certaines tâches et les premiers
soins ; - les IST/VIH/SIDA y compris des comportements responsables vis-à-vis des communautés
locales.
Les entrepreneurs, sous – traitants, qui pourront travailler dans le chantier devront adhérer à
l’ensemble des politiques et procédures en matière de sécurité, d’environnement, et ce sur la
durée de leur participation aux travaux. A
b. Informations des populations
Pour mieux impliquer les services techniques provinciaux et les populations locales dans la
gestion environnementale du chantier, il est recommandé qu’avant le démarrage des travaux
soient organisées des sessions d’information et de sensibilisation à l’attention des acteurs qui
seront impliqués dans l’exécution du Programme de Gestion Environnementale et Sociale
(PGES), y compris sur les IST/VIH/SIDA. Ce qui permettra de renforcer leur capacité
opérationnelle.
56
6.5. Arrangements institutionnels
Ce paragraphe décrit les rôles et responsabilités concernant la mise en œuvre des mesures
environnementales prévues pour le PGES.
- Le Secrétaire Permanent de la CN TIPPEE assurera la coordination du suivi interne
de l’exécution financière du marché de travaux, y compris les aspects
environnementaux et sociaux des travaux.
- La Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DPEPN) :
La DPEPN assurera la supervision et le suivi externes de la mise en œuvre du présent
PGES, y compris le contrôle des camions de transports de matériaux.
- La Mairie de Franceville assurera les fonctions suivantes, à travers sa direction
technique :
o accord des autorisations de réhabilitation et participation au suivi de leur
mise œuvre ;
o désignation des points de rejets des déchets solides et liquides de chantier
(pendant les travaux) et participation au suivi de leur mise œuvre.
- Le gouvernorat aidera à la désignation des sites d’exploitations de carrières et autres
matériaux d’emprunts et à l’octroi d’autorisation.
- L’Entreprise adjudicataire : respectera les directives et autres prescriptions
environnementales contenus dans le marché de travaux, particulièrement celles ayant
en charge la gestion des déchets de chantier.
- Le Bureau d’études et de contrôle : assurera la surveillance et le contrôle de
l’effectivité et de l’efficience de l’exécution des mesures environnementales et sociales
et du respect des directives et autres prescriptions environnementales contenues dans
le marché de travaux, particulièrement celles relatives à la gestion des déchets de
chantier et à la connexion de l’incubateur à la fibre optique.
57
Tableau 27 : Institutions responsables de la mise en œuvre du PGES
Etapes Mesures environnementales Responsable
Exécution Contrôle Supervision
Préparation et
lancement des
appels d’offres
Intégrer les mesures
d’atténuation et les clauses
environnementales et sociales
dans les dossiers d’appel d’offres
et de travaux
Bureau de
contrôle
CNTIPPEE
Mairie
DGEPN
Exécution des
travaux
Information et sensibilisation
Campagne de communication et
de sensibilisation avant, pendant
et après les travaux
entreprise Bureau de
contrôle
CNTIPPEE
Mairie
DGEPN
Mesures d’atténuation
Mesures d’atténuations générales
et spécifiques des impacts
négatifs des travaux de
réhabilitation de l’incubateur
Mesures de gestion des déchets
de chantier, mesures de sécurité,
etc. ;
Mesures de repli/nettoyage des
chantiers
Entreprises
Bureau de
contrôle
CNTIPPEE
Mairie
DGEPN
Suivi des travaux
Suivi environnemental
permanent
Bureau de
contrôle
CNTIPPEE
Mairie
DGEPN
Evaluation du PGES
Bureau de
contrôle
CNTIPPEE
Mairie
DGEPN
58
Figure 2. Schéma de suivi et reportage institutionnels
Banque
Mondiale/autres
bailleurs de fonds
CN TIPPEE
Mairie
(CTM)
Comité de
Pilotage du projet Société Civile
/Secteur Privé
Ministère de l’Economie
Numérique et de la Poste
Suivi Rapport
59
6.6. Recommandations relatives à la mise en œuvre du PGES
Avant et pendant la mise en œuvre du projet, les mesures suivantes sont recommandées :
a. Suivi en phase de conception des travaux
Pendant les travaux, les règlements en vigueur dans le pays, et en particulier ceux
concernant l’environnement, devront être respectés. Les travaux devront se faire dans le
cadre d’un plan de gestion de la qualité comprenant le respect des contraintes
environnementales correspondantes aux mesures présentées dans le présent PGES. Les
contractants en charge de la réalisation du projet (ou de certaines activités du projet) devront
fournir et appliquer le règlement qui fixera :
- les modalités de transport et d’accès aux chantiers ;
- les aménagements pour la protection de l’environnement pendant la durée du
chantier ;
- les règles de sécurité concernant les ouvriers ;
- les modalités de protection contre les incendies ;
- les modalités de gestion des déchets et des eaux usées ;
- les mesures de sensibilisation et de prévention aux IST/VIH/SIDA.
b. Rencontre d’information et de sensibilisation au démarrage des travaux
Une séance de sensibilisation sera organisée sur le site des travaux, pour mieux informer sur
le projet et les enjeux au plan environnemental, social et sécuritaire. Il s’agira d’établir un
climat de concertation et de dialogue avec les institutions et habitations riveraines.
c. Réception des mesures environnementales
L’exécution de chaque mesure environnementale et sociale devra faire l’objet d’une réception
partielle.
6.7. Plan de suivi
6.7.1. Surveillance environnementale et sociale
Par surveillance environnementale, il faut entendre toutes les activités d’inspection, de
contrôle et d’intervention visant à vérifier que (i) toutes les exigences et conditions en
matière de protection d’environnement sont effectivement respectées avant, pendant et après
les travaux ; (ii) les mesures de protection de l’environnement prescrites ou prévues sont
mises en place et permettent d’atteindre les objectifs fixés ; (iii) les risques et incertitudes sont
être gérés et corrigés en temps opportun.
La surveillance environnementale devra être effectuée par le Maître d’œuvre. Ce dernier
veillera à ce que les éléments relatifs à l’environnement et à la sécurité soient consignés dans
les PV de chantier et les PV de réception provisoire. Pendant la phase d’exécution des
60
travaux, l’ingénieur conseil chargé de la supervision des travaux sur le chantier devra
prendre attache avec un environnementaliste qui aura comme principales missions de :
- faire respecter toutes les mesures d’atténuations courantes et particulières du projet;
- rappeler aux entrepreneurs leurs obligations en matière socio environnementale et
s’assurer que celles-ci sont respectées;
- rédiger des rapports de surveillance socio environnemental tout au long des travaux;
- inspecter les travaux et demander les correctifs appropriés le cas échéant;
- rédiger le compte-rendu final du programme de surveillance environnementale.
De plus, il pourra jouer le rôle d’interface entre les populations riveraines et les
entrepreneurs en cas de plaintes.
6.7.2. Indicateurs de suivi environnemental
Encadré 5 : Le suivi et l’évaluation environnementale
Par suivi environnemental, il faut entendre les activités d’observation et de mesures visant à
déterminer les impacts réels d’une installation comparativement à la prédiction d’impacts
réalisée lors du PGES. Le suivi est le prolongement de l’Etude d’impact sur l’environnement.
Il s’agit d’une opération fondamentale de la méthode scientifique qui consiste à vérifier, par
l’expérience, les hypothèses émises concernant les sources d’impact, les éléments affectés et
les mesures de protection de l’environnement. Dans le cadre de cette étude, la majeure partie
des impacts prévus ne justifie pas l’élaboration de programme de suivi.
Le suivi et l’évaluation sont complémentaires. Le suivi vise à corriger « en temps réel », à
travers une surveillance continue, les méthodes d’exécution des interventions et
d’exploitation des infrastructures. Quant à l'évaluation, elle vise (i) à vérifier si les objectifs
ont été respectés et (ii) à tirer les enseignements d’exploitation pour modifier les stratégies
futures d’intervention.
Les indicateurs sont des paramètres dont l’utilisation fournit des informations quantitatives
ou qualitatives sur les impacts et bénéfices environnementaux et sociaux du projet.
Lors des travaux, les indicateurs ci-dessous sont proposés à suivre :
- Effectivité de l’insertion de clauses environnementales dans les dossiers d’exécution ;
- Efficience des systèmes d’élimination des déchets issus des travaux de chantier
- Respect par les Entreprises des dispositions environnementales dans leurs chantiers
- Nombre de carrières ouvertes et remises en état par les entreprises
- Niveau d’application des mesures d’atténuation environnementales et sociales
- Nombre d’emplois créés localement (main d’œuvre locale utilisée pour les travaux)
- Comptes rendu des rencontres d’information et de sensibilisation
- Nombre d’accidents causés par les travaux ;
61
- Nombre de plaintes enregistrées lors des travaux ;
- Prévalence de la petite délinquance ;
- Prévalence des IST/VIH/SIDA ;
- Régularité et effectivités du suivi de proximité.
Tableau 28 : Plan de suivi environnemental
Eléments de
suivi
Types
d’indicateurs Eléments à collecter Périodicité Responsables
Sols
Etat de pollution
des sites de
travaux
- Typologie et quantité des rejets (solides
et liquides)
Une fois par
mois
- Bureau
contrôle
- CNTIPPEE
- DPEPN
- Mairie
Environnement
et cadre de vie
Hygiène et santé
Pollution et
nuisances
Sécurité lors des
opérations et des
travaux
Perturbation et
déplacement lors
des travaux
- Types et qualité de gestion des déchets
(liquides, solides)
- Nombre de conflits sociaux sur les sites
- Respect du port des équipements de
protection
- Respect des mesures d’hygiène sur le
site
- Nombre d’accidents liés aux travaux
- Temps mis dans la perturbation de la
circulation
- Prévalence de la petite délinquance
- Prévalence des IST/VIH/SIDA
Une fois par
mois
- Bureau
contrôle
- CNTIPPEE
- DPEPN
- Mairie
6.8. Procédures d’exécution, calendrier et coût de mise en œuvre des mesures
Tableau 29 : Procédures d’exécution, calendrier et coûts des mesures d’atténuation
Etapes Mesures
environnementales
Responsable Calendrier
d’exécution
Coûts
Exécution Contrôle Supervision
Choix
définitif du
site
Certifier l’absence
d’amiante
Entreprise
habilitée
CN/TIPPEE
DGEPN
Préalablement
à la
conclusion du
bail
5 000 000
FCFA
62
Préparation
et lancement
des appels
d’offres
Intégrer les mesures
d’atténuation et les
clauses
environnementales et
sociales dans les
dossiers d’appel
d’offres et de travaux
Bureau de
contrôle
CN/TIPPEE
Mairie
DGEPN
Avant
lancement de
l’appel d’offre
A intégrer
dans le
budget
du
bureau de
contrôle
Exécution
des travaux
Information et
sensibilisation
Campagne de
communication et de
sensibilisation
participative du
public avant, pendant
et après les travaux, y
compris sur
IST/VIH/SIDA
entreprise Bureau de
contrôle
CN/TIPPEE
Mairie
DPEPN
Avant le
démarrage
des travaux et
Durant la
phase de
travaux
7 000 000
FCFA
Mesures
d’atténuation
Mesures
d’atténuations
générales et
spécifiques des
impacts négatifs des
travaux de
construction et de
réhabilitation
Mesures de gestion
des déchets de
chantier, mesures de
sécurité, etc. ;
Mesures de
repli/nettoyage des
chantiers
Entreprises
Bureau de
contrôle
CN/TIPPEE
Mairie
DPEPN
Durant la
phase de
travaux
Inclus
dans les
devis des
travaux
Suivi des
Suivi
environnemental
permanent
Bureau de
contrôle
CN/TIPPEE
Mairie
DPEPN
Durant la
phase de
travaux
6 000 000
FCFA
63
travaux
Evaluation du PGES
Bureau de
contrôle
CN/TIPPEE
Mairie
DGEPN
A la fin des
travaux)
8 000 000
FCFA
Cout total
26 000 000
FCFA
6.9. Coût du Plan de Gestion et de suivi environnemental et social
Le Plan de Gestion Environnementale et Social (PGES) comprend trois (03) catégories de
mesures :
- des mesures à insérer dans les dossiers d’appel d’offres et d’exécution comme
mesures contractuelles et dont l’évaluation financière sera prise en compte par les
entreprises soumissionnaires lors de l’établissement de leur prix unitaires et
forfaitaires (cf. mesures à intégrer dans le bordereau des prix unitaires : annexe 6) ;
- des mesures d’ingénierie prévues par le DAO et le dossier d’exécution ;
- des mesures environnementales (sensibilisation, surveillance et suivi, etc.).
Il s’agit à cette étape d’une estimation de coûts du PGES qui vont porter essentiellement sur
les mesures environnementales non prises en compte dans le DAO :
Tableau 30 : Coût du plan de gestion environnementale et sociale
MESURES SPECIFIQUES Total (FCFA)
Certification de l’absence d’amiante 5 000 000
Mesures de gestion des déchets de chantier
Inclus dans les
prestations de
l’entreprise
Campagnes de communication et de sensibilisation, y compris sur IST/VIH/SIDA,
participative du public
(ces mesures seront considérées dans le contrat de l’entreprise qui devra en tenir
en compte dans les bordereaux de prix).
7 000 000
Surveillance environnementale et sociale des travaux (Mission de Contrôle/MDC) 6 000 000
Suivi des mesures environnementales et sociales (DPEPN et Services de la Mairie)
Nota : Il s’agit d’une provision gérée par le projet
1 000 000
64
Evaluation finale de la mise en œuvre 7 000 000
Total FCFA 26 000 000
7. CONSULTATION DU PUBLIC
La consultation du public a permis de prendre en compte les perceptions, attentes et
préoccupations des parties prenantes du projet dans le processus d’élaboration de l’étude
d’impact environnemental et social (EIES). Elle a concouru à assurer l’implication des
principaux bénéficiaires et acteurs locaux dans la conception du projet afin de mettre en
exergue les enjeux environnementaux et sociaux et contribuer efficacement à la durabilité du
projet.
7.1. Objectif de la consultation publique
L’objectif général des consultations publiques dans le cadre de la présente étude est
d’associer l’ensemble des acteurs à la prise de décision finale concernant la mise en place de
l’incubateur TIC à Franceville. De manière spécifique, il s’est agit :
- d’inviter les acteurs à donner leurs avis sur les propositions du projet et instaurer un
dialogue ;
- de valoriser le savoir-faire local par la prise en compte dans les choix technologiques
à opérer ;
- d’asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée des actions prévues dans le cadre
du projet.
7.2. La stratégie et démarche de la consultation
L’approche participative a constitué la trame d’intervention de cette étude. La démarche
méthodologique de cette étude s’est appuyée sur un processus qui, dès le départ a impliqué
les acteurs à la base (services techniques, collectivités locales, populations, ONG). Différentes
rencontres et consultations ont été réalisées. Cette démarche a permis à ces acteurs de donner
leur point de vue et de s’impliquer dans la formulation de mesures d’atténuation.
La participation et la consultation publique ont pris la forme de rencontres d’échanges, de
réunions collectives de discussions et de restitution auprès des populations locales
65
impliquées directement ou indirectement dans la problématique de la mise en œuvre du
projet.
Ces rencontres tenues les 22 et 23 janvier 2016 ont permis de collecter des informations sur
les caractéristiques environnementales et profils sociaux de la zone d’implantation du projet.
Elles ont permis également de noter les points de vue, les avis, préoccupations,
recommandations et suggestions formulés par tous les acteurs rencontrés dans le cadre de la
mission qui sont résumées dans les sections ci-dessous.
7.3. Analyse des résultats des consultations publiques
La participation des différents acteurs à l’évaluation environnementale et sociale à travers le
processus de la consultation du public a été l’occasion d’apprécier les enjeux et opportunités
du projet et de mettre en exergue les risques sociaux et environnementaux majeurs
susceptibles d’entraver la mise en œuvre et l’exploitation satisfaisante de celui-ci.
7.3.1. Avis et perceptions des acteurs sur le projet
De l’avis général des acteurs qui ont pris part à ces consultations, il ressort des appréciations
globalement positives sur le projet. En effet tous les acteurs s'accordent sur le fait que le
projet d’incubateur constitue une opportunité pour la ville en matière de création d’emploi et
d’autonomisation des jeunes à potentiel, contribuant ainsi à la lutte contre la pauvreté. La
situation actuelle est caractérisée d'après les divers intervenants par une contrainte majeure :
les jeunes, y compris ceux qui n’ont pas de diplôme, ont de trop faibles opportunités pour
réaliser leurs projets dans le domaine numérique.
Cette situation justifie pour une large mesure l'appréciation globalement favorable que les
populations ont du projet dont elles souhaitent la mise en œuvre dans les meilleurs délais.
En effet, il est espéré de la mise en œuvre du projet une nette amélioration des opportunités
offertes aux jeunes dans le domaine du numérique d’une part, et d’autre part la
diminution/baisse notable des coûts actuels d’accès aux TIC.
7.3.2. Préoccupations et craintes des acteurs
Les préoccupations et craintes exprimées au sujet du projet sont essentiellement liées au
niveau d’étude requis pour être éligible comme « incubé ». Il existe en effet plusieurs
« génies » qui n’ont pas nécessaire un niveau d’étude élevé, mais qui peuvent avoir des idées
de projets innovants. Par ailleurs, les populations ont souligné que le développement des
TIC est à l’origine de plusieurs risques et affection pathologiques (cancer, affections visuelles,
risques d’accident de circulation) qu’il conviendrait nécessairement de prévenir. Beaucoup
de ces risques font référence aux usages de la téléphonie mobile proposée par les opérateurs
du marché. Il conviendrait d’alerter l’autorité de régulation sectorielle (ARCEP) sur ces
préoccupations, de manière à ce qu’elle puisse y répondre dans le cas de ses attributions. En
66
outre, il a été relevé de prendre des dispositions adéquates pour reconstruire la chaussée à
l’identique en cas de tranchée lors de la connexion à la fibre optique.
7.3.3. Suggestions et recommandations des acteurs
Des suggestions et recommandations portant sur plusieurs points ont été formulées lors des
rencontres par les divers intervenants. Ces orientations qui ont été suggérées pour favoriser
une bonne mise en œuvre du projet s'appuient sur les axes suivants:
- Lors de la connexion de l’Incubateur à la fibre optique, il conviendrait de veiller à la
reconstruction « identique » de la chaussée en cas de tranchée ; dans la même veine, il
sera important de veiller à ce que l’opérateur de télécoms qui fournira l’accès Internet
haut débit respecte strictement la réglementation en vigueur et son cahier des charges
au moment du raccordement, et veille notamment à se coordonner avec les autres
fournisseurs de services publics (SEEG etc.) pour éviter tout désagrément aux
riverains ;
- Il sera utile de mener des études épidémiologiques d’appoint afin d’apprécier les
risques sanitaires ultérieurs imputables au développement des TIC au Gabon ;
- Il sera nécessaire de déployer un plan d’Information et de communication pour
vulgariser les missions de l’incubateur, les critères de sélections des incubés et le
mode de fonctionnement de l’incubateur.
7.3.4. Conclusion sur la consultation du public
A l'issue des consultations et rencontres avec les diverses parties prenantes, il ressort que
l'acceptabilité sociale du projet ne souffre d'aucune ambiguïté. Autrement dit, tous les
acteurs s'accordent sur l'importance et la pertinence d'un tel projet pour la ville de
Franceville et du Gabon, au regard des opportunités d’entreprenariat et d’affaires qu’il
apporte pour les jeunes.
Cependant, en dépit de l'importance du projet, quelques appréhensions ont été exprimées
concernant la reconstruction de la chaussée à l’identique en cas de tranchée lors de la
connexion de l’incubateur à la fibre optique. Il a également été recommandé de réaliser des
études épidémiologiques afin d’apprécier les risques sanitaires liés au développement des
TIC au Gabon. Enfin, une vaste campagne d’information est nécessaire afin d’assurer une
meilleure implication des populations à la facilitation des travaux.
67
8. CONCLUSION
Au terme de cette étude d’impact environnemental et social du projet de mise en place d’un
incubateur TIC dans la commune de Franceville, il est possible d’affirmer que la faisabilité
socio-environnementale est satisfaisante si les mesures préconisées sont effectivement mises
en œuvre lors de l’exécution du projet. Les travaux de connexion à la fibre optique devront
se faire sur les droits existant de l’opérateur de télécommunications autorisé à exercer son
activité au Gabon. La mise en œuvre effective du PGES passe nécessairement par
l’intégration de toutes les actions environnementales préconisées dans le quantitatif des
travaux à réaliser par l’entreprise.
68
ANNEXES
69
Annexe n°1
70
Annexe n°2
71
Annexe 3. TDR
Termes de Référence
pour le recrutement d’un Consultant (Consultant individuel) pour la
réalisation des études relatives aux sauvegardes environnementales et
sociales pour la réalisation d’incubateurs dans le cadre du projet eGabon
1. Contexte
1. Depuis 2010, le Gabon met en œuvre sa nouvelle vision économique appelée « Plan
Stratégique du Gabon Émergent » (PSGE). Le PGSE vise à moderniser le pays et à
transformer son économie en une économie émergente d'ici 2025. Le gouvernement du
Gabon insiste sur le développement d’une croissance durable et l’amélioration des
indicateurs sociaux dans un contexte de réduction des réserves de pétrole. Le défi immédiat
pour le gouvernement du Gabon est de mettre en place son nouveau plan de
développement économique ambitieux au moyen de stratégies sectorielles avec des
résultats visibles, comprenant, à court et à moyen terme, la réduction de la pauvreté.
L’économie numérique a été identifiée dans le PSGE comme un secteur clé pour la
diversification des sources de croissance au Gabon (appelé "Gabon numérique") et le
secteur de la santé comme un secteur prioritaire pour l’utilisation des technologies de
l’information et de la communication (TIC) pour améliorer l’efficacité du système de soins.
2. Bâtir une économie numérique dynamique et innovante est un des trois objectifs
stratégiques pour le pilier Gabon des Services du PSGE. Le besoin de promotion de
l’économie numérique a été identifié par le PSGE, à travers la définition de l’action 130 du
Plan Sectoriel Economie Numérique et Communication (PSENC) :
« Pour réussir le volet numérique du Gabon des services, l’Etat doit prendre toute une série
de mesures d’appui et de dispositions incitatives pour attirer les jeunes, et faciliter
l’installation des investisseurs au Gabon. La création de jeunes pousses dans des
incubateurs TIC a fait ses preuves dans de nombreux pays et s’est révélée très efficace pour
lancer le processus de création d’entreprises dans le domaine des TIC. Il s’avère ensuite
nécessaire de stimuler le marché local, en facilitant l’accès à internet et l’usage des TIC et en
encourageant le développement des espaces publics d’accès à Internet, notamment dans les
établissements d’enseignement. Dans ces conditions, il devient pertinent de stimuler le
développement des services et des contenus numériques générateurs d’emploi.
La promotion de l’économie numérique passe aussi par la mise en place de nouveaux
modèles économiques en vue du développement de l’écosystème de services de contenus
numériques et d’applications innovantes comme les applications sur mobile, le « cloud
72
computing » ou le développement de services mobiles d’intérêt public, en particulier basés
sur la géolocalisation. La mise en place du paiement électronique par carte bancaire et par
le mobile vient compléter le dispositif pour permettre aux acteurs de vendre leurs produits
et services en touchant une clientèle la plus large sur toute l’étendue du territoire ainsi qu’à
l’étranger. »
3. Il existe un écosystème numérique actif, présent essentiellement à Libreville, comprenant
notamment : accélérateurs (Ogooué Labs, APJA, ACTE), incubateurs généralistes (JA
Gabon-public, Entreprenarium- privé) accueillant dans leurs cohortes 1 ou 2 porteurs de
projets numériques, entrepreneurs matures avec un potentiel de création de PME (Eden
Teknology), viviers de candidats dans l’éducation supérieure (INPTIC, IST, IAI) et hors du
système éducatif (lauréats de Challenges, tels que celui organisé par le projet PPIC),
opérateurs mobiles contactés par des jeunes développeurs souhaitant lancer des
applications mobiles. La plupart de ces acteurs sont également porteurs de services liés à
l’économie numérique et sont prêts à collaborer avec un incubateur numérique à Libreville
dont un des rôles essentiel et attendu est de fédérer cet écosystème.
4. En Juillet 2015, le Ministère de l’Economie Numérique et de la Poste (MENP) – acteur
principal de la promotion de l’économie numérique – a réalisé une étude de faisabilité pour
la mise en place d’un incubateur TIC à Libreville. Cette étude de faisabilité couvre
notamment le potentiel de marché et les secteurs porteurs, la cartographie des acteurs et les
attentes des parties prenantes, les activités et impacts attendus, les apports et modèles
d’incubation, les facteurs de réussite et de risque, la planification du projet et un business
plan initial.
5. De manière générale, les incubateurs ont pour rôle de faire émerger une masse critique
d'entrepreneurs locaux, à des espaces de bureau ayant un accès abordable et fiable à
l’Internet à haut débit, à des formations, à des services de soutien aux entreprises, ceci au
sein d’une seule et même installation. Les incubateurs numériques ont pour vocation
d’incuber des projets d’entreprises en création, et d’héberger de jeunes entreprises en
développement plus spécifiquement dans le secteur des Technologies de l’Information et
de la Communication (TIC) ou sur des projets utilisant de manière importante les
technologies numériques. Les incubateurs permettent de soutenir l'apprentissage et
l'innovation liés à l'utilisation des TIC. Ils permettent aux entrepreneurs numériques et aux
« startups » de passer du stade de l'idéation à la commercialisation, en fournissant un
programme dessiné pour accélérer le succès du développement de jeunes pousses à travers
un ensemble de ressources et de services développés et coordonnes par une équipe de
gestion de l’incubateur, ainsi que l’accès à des réseaux de partenariats régionaux et
internationaux. Ils permettent de relier les entrepreneurs avec les clients, les partenaires, les
investisseurs, les medias, les analystes et les conseillers. Ils aident aussi au passage à grande
échelle d'applications et de services spécifiques au développement (par exemple
informations santé, gestion des transports, absentéisme des enseignants, etc.), et créent des
possibilités d'emploi pour les entrepreneurs locaux. Le passage par un incubateur permet
ainsi de faire la différence en termes de réussite de « startups » car il fournit les bases
73
nécessaires à la gestion d’entreprise, un accès aux activités de réseautage, une assistance
pour la promotion, la gestion financière, l’accès au financement, des liens avec des
partenaires étatiques, universitaires ou privés, une formation à la gestion d’entreprise.
L’incubateur numérique permettrait donc de contribuer à l’accélération de la création
d’emplois ainsi qu’au développement des TIC au Gabon. Un exemple d’incubateur
numérique en Afrique de l’Ouest est le CTIC de Dakar (http://www.cticdakar.com/fr/).
6. Il est également envisagé de mettre en place des incubateurs à Port-Gentil (8% de la
population du pays) et à Franceville (3% de la population). Le MENP a identifié plusieurs
emplacements dans ces deux villes qui seront loués dans des bâtiments existants. Si
l’incubateur d'entreprises lié à l’économie numérique à part entière peut être viable à
Libreville, une approche différente avec des incubateurs plus généralistes (pour tirer parti
des grappes industrielles dans ces villes) pourrait s’avérer mieux adaptée à Port-Gentil ou
Franceville. Un exemple d’incubateur généraliste sur Libreville est JA Gabon
(http://www.jagabon.org/)
7. Dans ce contexte, le gouvernement gabonais a sollicité l’appui de la Banque mondiale pour
préparer le projet eGabon, dont une des composantes (le projet « Développement d’un
écosystème d’innovation numérique ») a pour objectif d’appuyer le MENP dans la
conception, la réalisation et le déploiement d’une stratégie de développement
d’un écosystème d’innovation numérique, comprenant notamment la création d’un
incubateur TIC à Libreville et d’incubateurs à Port Gentil et à Franceville. Un arrêté portant
création et organisation du Comité de Pilotage du Projet de Développement d’un
écosystème d’innovation numérique au Gabon, et du Comité Technique Opérationnel qui
l’appuiera, est en cours d’élaboration.
8. Dans le cadre de l’exécution de ce projet, et afin de répondre aux exigences de la Loi sur
l’environnement gabonaise et à celles des politiques/directives environnementales et
sociales de la Banque mondiale, le Gouvernement de la République gabonaise souhaite
s’adjoindre les services d’un consultant (consultant individuel) pour réaliser l’étude
d’impact environnemental et social (EIES), ainsi que le plan de gestion environnementale et
sociale (PGES) pour l’incubateur numérique de Libreville et les incubateurs de Port Gentil
et de Franceville.
9. Les présents termes de référence permettent de définir les principales tâches attendues
pour cette activité.
I. Description de la mission du Consultant
1.1. Obligations du Maître d’ouvrage
Le MENP communiquera au Consultant au moment de la signature du Contrat :
74
L’adresse du local identifié pour l’incubateur numérique de Libreville, qui sera loué
dans un immeuble d’affaires, au centre de Libreville. Ce local occupe un étage tout
entier et est d’accès facile. Cependant, la configuration actuelle est trop traditionnelle,
trop d’espaces clos qui ne correspondent pas à un mode de travail mutualisé, ce qui
conduirait à des travaux touchant les murs et les cloisons intérieures. Le local doit offrir
des espaces plus ouverts, ainsi qu’une salle conviviale comprenant un réfrigérateur,
micro-onde etc.
les adresses des locaux identifiés (maximum 3 adresses) des locaux identifiés pour
l’incubateur de Port Gentil ; et les adresses des locaux identifiés (maximum 3 adresses)
des locaux identifiés pour l’incubateur de Franceville. Des aménagements sont
également à prévoir dans ces locaux.
L’étude de faisabilité pour la mise en place d’un incubateur TIC à Libreville.
1.2. Tâches attendues du Consultant
Les tâches proposées au Consultant dans le cadre de cette mission sont les suivantes :
a. Une délimitation de la zone d’étude. Définir une délimitation de la zone
d’étude ainsi que tous les alentours pouvant être touchés par le projet dans son
ensemble.
b. Une étude des textes législatifs et réglementaires. Déterminer les textes
législatifs et réglementaires régissant l’EIES ainsi que les normes et règlements
pertinents applicables au projet étudié. Considérer aussi toutes autres
conventions gérant la zone d’étude et/ou toute entité et la population locale
concernée. Décrire par la suite les différentes exigences stipulées dans ces textes
et conventions et voir leur application dans le projet. Présenter le tableau des
concordances et discordances entre la législation environnementale et sociale au
Gabon et les politiques de la Banque mondiale A ce titre, le consultant devra se
familiariser autant avec les documents relatifs aux politiques de sauvegarde
environnementale et sociale de Banque mondiale, qu’avec les lois, directives et
réglementation en vigueur au Gabon en matière d’évaluation environnementale
et sociale et/ou convention internationale touchée et devra s'assurer que le
travail soit effectué conformément à toutes les dispositions sus-indiquées.
c. Description de l'état initial du milieu récepteur : Rassembler, présenter et
analyser les données de base afférentes aux éléments pertinents caractérisant
l’état de l’environnement et les caractéristiques socio-économiques des
populations tel qu’il se présente dans la zone d’étude. Les éléments à prendre en
compte sont listés ci-dessous sans être exhaustifs et seront ajustés en fonction
des réalités du milieu et des préoccupations liées au projet.
- Environnement physique : le milieu terrestre
75
d’implantation (sol, pente topographie dont l’état d'érosion du milieu,
hydrologie, climat, le vent…)
- Environnement biologique : recensement de la faune et
flore aux alentours, espèces rares ou menacés, habitats sensibles… - Environnement socioculturel : activités socio-économiques dans la
zone du projet, utilisation et caractéristiques des terres, sites historiques et culturels,
coutumes, niveau socio-économique des familles touchées par le projet,
recensement des biens et structures affectés par le projet…
- Spécifier les problématiques environnementaux, les éléments sensibles
de l ‘environnement et les préoccupations majeures de la population ou
autres entités concernées par le projet.
- Il est nécessaire de considérer les zones connexes du projet, tel que les
sites d’approvisionnement des matériaux, de transports et d’élimination des
gravats et des résidus des travaux de réhabilitation.
d. Une description détaillée du projet : Décrire les éléments essentiels des
aménagements techniques prévus en bien précisant les intrants utilisés (type,
caractéristiques, sources, quantités, utilités, mode de transport), les extrants
(type, caractéristiques, quantité, transport…), le mode de fonctionnement du
projet, le calendrier de réalisation et les ressources humaines correspondantes.
Fournir aussi le plan d’ensemble du projet, sa taille, les emplacements et les
descriptifs techniques de toutes les infrastructures prévues, leur fonctionnement
et entretien ainsi que les travaux à réaliser par phase (phase préparatoire, phase
de réalisation, d’exploitation et d’entretien).
e. Une détermination et évaluation des impacts potentiels: Déterminer et évaluer
les impacts probables (positifs et négatifs) sur l’environnement en mettant
l’accent sur les problématiques environnementales et sociales spécifiques au
projet. Statuer sur la qualité des données disponibles et utilisés en précisant les
raisons de manquement éventuel de renseignements importants ou les
incertitudes correspondantes. Donner une description des variantes du projet «
avec ou sans projet ». Il devra ainsi décrire les impacts négatifs et positifs de la «
situation sans projet nouveaux tronçons » ainsi que les impacts de la « situation
avec le projet nouveaux tronçons ».
f. Une série de consultations publiques avec les parties prenantes y compris les
responsables des projets financés par des bailleurs existants dans la zone du
projet, les autorités locales, les personnes et/ou groupement professionnel, les
ONG et les populations susceptibles d’être affectées devront être organisées par
le Consultant au cours de l’élaboration de la version provisoire de l’EIES et être
reflétées dans le rapport. Les noms des entités consultées devront figurer en
annexe du rapport. La consultation du public permet la prise en compte des
76
perceptions, attentes et préoccupations des parties prenantes du projet dans le
processus d’élaboration des études environnementales et sociales. Elle s’inscrit
dans une logique d’implication des principaux bénéficiaires et acteurs locaux
dans la conception du projet afin de mettre en exergue les enjeux sociaux et
contribuer efficacement à la durabilité du projet.
g. Une proposition d’alternatives et/ou des mesures d'atténuation avant, pendant
et après l'exécution du projet qui recommandera spécifiquement les mesures
appropriées afin de limiter (i) les impacts sur les ressources naturelles, les
activités économiques et sociales ainsi que (ii) l’ensemble des conséquences de la
construction et de l’exploitation des infrastructures numériques financées par la
Banque mondiale. Une estimation des coûts, pour supprimer, réduire ou
compenser les impacts négatifs engendrés par les travaux d’aménagement. Les
mesures à entreprendre pourront être des actions, des ouvrages, des dispositifs
correctifs ou modes de gestion… Prévoir également la compensation des
impacts négatifs qu’on ne pourra pas atténuer. Par ailleurs, déterminer et
évaluer les impacts résiduels, le cas échéant, et proposer des indicateurs de suivi
environnemental et social. Il faudra considérer que les mesures pourront être
entreprises par les firmes sélectionnées pour aménager l’incubateur (selon leur
DAO et contrat).
h. Une proposition d’un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) du
projet qui mettra en valeur par phase de la mise en œuvre du projet (avant,
pendant et après la réalisation) au moins les éléments ci-après:
- Les mesures d’atténuation des impacts négatifs ou l’alternative à appliquer
- Les impacts résiduels définis
- Les procédures d’exécution des mesures d’atténuation, leur coût avec la
charte de responsabilité des acteurs concernés
- Un plan de renforcement de capacité des acteurs clés concernés par la mise
en place et l’exploitation de cette infrastructure
- Un plan de consultation participative du public pendant l’exécution du
programme devra être développé et systématiquement inclus dans le rapport
du PGES
- Les indicateurs et méthodes de suivi des impacts résiduels
- L’élaboration des prescriptions techniques pour les activités et travaux avec
rapport environnemental et social à insérer dans le différent DAO pour
l’aménagement de l’incubateur
- Le chronogramme et de budget d'exécution du PGES.
II. Calendrier de remise des rapports
Le consultant préparera l’EIES avec un PGES incluant une proposition des
77
clauses/prescriptions environnementales et sociales à considérer dans le DAO pour
l’aménagement de l’incubateur.
2. Une version provisoire du rapport de l’EIES comprenant le PGES avec les annexes
sera fournie en dix (10) exemplaires en version papier et en version électronique
trois (3) semaines après le démarrage des prestations. Elle devra être soumise au
préalable au Client pour revue selon la procédure nationale et commentaires. Cette
version fera l’objet d’un Avis de Publication pour consultation dans un journal
officiel pendant dix (10) jours afin de permettre ainsi à tous ceux qui le souhaitent
de venir la consulter et d’émettre des éventuels avis. Une séance de travail (atelier)
sera organisée entre le consultant et la commission mise en place par le Ministère en
charge de l’Environnement en présence du projet (Représentants du Comité de
Pilotage et de l’Unité de Gestion du Projet) et de représentants d’ONG et
d’Associations environnementales. La version revue sera transmise à la Banque
mondiale pour commentaires au cours de la 6ième semaine après le démarrage des
prestations.
3. Le Consultant aura après cela une (1) semaine pour réintégrer les commentaires et
suggestions de la Banque.
4. La version finale du rapport EIES comprenant le PGES devra être disponible au
cours de la 7ième semaine en version papier en dix (10) exemplaires et en version
électronique après une prise en compte effective des observations du Client et de la
Banque mondiale. Elle devra comporter un sommaire exécutif en Anglais et un
autre en français.
III. Publication
Les rapports une fois approuvés feront l’objet d’un avis d’information dans un journal
local et dans les zones concernées du projet avec l’appui du Consultant. Ils seront
également publiés dans le site de la Banque mondiale et sur le site des bénéficiaires du
projet (MENP).
IV. Interface
Le Consultant sera en contact avec l’Unité de Gestion du Projet eGabon, la Direction Générale
de l’Environnement, et le Comité Technique Opérationnel du Projet de Développement d’un
écosystème d’innovation numérique au Gabon. Ces structures mettront à la disposition du
Consultant les documents utiles et apporteront leur concours pour lui assurer les contacts
nécessaires auprès des divers acteurs concernés par la réalisation de l’étude.
V. Profil du consultant
L’étude sera effectuée par un consultant individuel expert environnementaliste pouvant
justifier d’au moins cinq (5) ans d’expérience dans la préparation de documents
d’évaluation d’impact environnemental et social avec une approche de consultation et
participation des divers acteurs et des populations concernés. Par ailleurs, il devra
78
posséder une bonne maîtrise des exigences opérationnelles et procédurales de la Banque
mondiale en la matière.
VI. DOCUMENTS A CONSULTER
Voici une liste non exhaustive de documents à consulter :
Le Code de l’Environnement fixe les grands principes en matière de protection de
l’environnement. La loi 16/93 du 26 Août 1993 relative à la protection et à l’amélioration de
l’environnement détermine les principes généraux de la politique gabonaise en matière de
protection de l’environnement.
Par ailleurs, la même loi dispose de plusieurs textes (décrets) d’application,
notamment :
le décret n°539/PR/MEFEPN du 15 juillet 2005 réglementant les études
d’impacts sur l’environnement.
le décret n°000541/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant l’élimination
des déchets.
le décret n°000542/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant les
déversements dans les eaux superficielles, souterraines et marines.
le décret n°000543/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 fixant le régime juridique
des installations classées.
le décret n°000545/PR/MEFEPEPN du 15 juillet 2005 réglementant la
récupération des huiles usagées.
Au-delàs, de ces décrets d’application de la loi 16/93 du 26 Août 1993, deux autres
décrets récents contribuent à la préservation de l’environnement. Il s’agit:
du décret n° 653/PR/ MEFEPEPN du 21 mai 2003 relatif à la préparation et à la
lutte contre les pollutions par les hydrocarbures et autres substances nuisibles,
du décret n° 925/PR/ MEFEPEPN du 18 octobre 2005 portant création,
attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale du
développement durable.
Deux autres textes fondamentaux pour la protection des ressources naturelles sont :
le code forestier, dite loi n° 16/2001 du 31 décembre 2001,
la loi sur les parcs nationaux, dite loi n°3/2007 du 27 Aout 2007.
Nous pouvons également citer:
79
- la Loi n° 14/63 du 8 mai 1963 fixant la composition du Domaine de l’Etat et les
règles qui en déterminent les modes de gestion et d’aliénation pour la
Réglementation domaniale,
- la Loi n° 3/94 du 21 novembre 1994 portant Code du travail, pour la
Réglementation du travail,
- la Loi n°6/75 du 25 novembre 1975 portant code de la sécurité sociale pour la
Réglementation sur la sécurité sociale,
- la loi n° 5/2001 du 27 Juin 2001 portant réglementation des télécommunications
en République Gabonaise sur la Réglementation sur les télécommunications.
- Le cadre de gestion environnemental et social (CGES) du CAB 4 version Janvier
2012
Les politiques de sauvegarde sont conçues pour protéger l’environnement et la société
contre les effets négatifs potentiels des projets, plans, programmes et politiques. Les
politiques de sauvegarde environnementale et sociale les plus courantes sont :
OP 4.01 Évaluation Environnementale, y compris la Participation du Public
OP 4.04 Habitats Naturels
OP 4.09 Lutte antiparasitaire OP 4.10 Populations Autochtones
OP 4.11 Ressources Culturelles Physiques
OP 4.12 Réinstallation involontaire des populations
OP 4.36 Forêts
OP 4.37 Sécurité des Barrages
OP 7.50 Projets relatifs aux voies d’Eaux Internationales
OP 7.60 Projets dans des Zones en litige
Textes législatifs nationaux
Directives de la Banque mondiale
Autres documents sectoriels
Projet CAB4, Rapport Final, Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES) – Plan
de Gestion Environnemental et Social (PGES), Juillet 2013
80
Annexe n°4
FICHE D’IDENTIFICATION DES IMPACTS POTENTIELS DES TRAVAUX DU PROJET SUR
LES SITES CONSIDERES
A. RUBRIQUES
Oui Non
1. Déchets solides
Le projet génére-t-il des déchets ?
X
(phase
travaux)
collecte-t-il des déchets ? X
transporte-t-il des déchets à une
décharge
appropriée?
X
(phase
travaux)
décharge non
appropriée? X
est sans rapport avec la question?
2. Rejets liquides
Le projet génère-t-il des eaux usées?
collecte-t-il des eaux usées?
rejète-t-il des eaux usées dans une
décharge
appropriée?
décharge non
appropriée?
est sans rapport avec la question? X
3. Evacuation des excréta
Le projet génère-t-il des excreta?
collecte t-il des excreta?
81
rejète-t-il des excreta à une
décharge appropriée?
décharge non appropriée?
est sans rapport avec la question? X
4. Drainage
Le projet provoque-t-il les inondations?
rejète-t-il l'eau dans des caniveaux?
est sans rapport avec la question? X
5. Sources d’eau
Le projet pollue-t-il les sources d’eau?
protège-t-il les sources d’eau?
est sans rapport avec la question? X
6. Terrains et sols
Le projet détruit-il des terrains agricoles?
détruit-il des espaces verts?
créera-t-il des espaces verts?
entrainera-t-il l’abattage d’arbres?
améliorera-t--il l’occupation des
sols?
est sans rapport avec la question? X
7. Zone d’intervention
Bénéficie-t-il d’un site d’exécution
à statut foncier favorable ?
Cette zone est-elle difficile d'accès? X
est-elle sujète à l’inondation? X
est- elle marécageuse? X
est sans rapport avec la question?
8. Relogement /
82
Relocalisation
Le projet entraine-t-il des déguerpissements? X
Si oui, y a-t-il un plan d’action pour
reloger ou
relocaliser la population?
est sans objet avec le sujet? X
9. Circulation
Le projet augmente-t-il la circulation? X
réduit-il la circulation? X
gère-t-il la circulation? X
est sans rapport avec la question?
10. Santé publique
Le micro projet a-t-il un impact négatif sur la santé? X
a-t-il un impact positif sur la
santé/revenus? X
est sans rapport avec la question?
11. Population cible
Le projet implique-t-il la population cible? X
est sans rapport avec la question?
12. Plan d'entretien et de
suivi
Le projet
a-t-il un plan d'entretien ou de
maintenance? X
est sans rapport avec la question?
83
Annexe 5 . Personnes ressources rencontrées
Organisme Ville
Service/ Fonction Prénoms NOMS Contact
CN TIPPEE Libreville SP CN TIPPEE
PAPSUT
Richard DAMAS 765830
CN TIPPEE Libreville Chargé de Projet Yves JOCKTANE
EWOMBA
05 19 04 08
Ministère de
l’Economie
Numérique et de la
Poste
Libreville Directeur Général Cyriaque-
Didier
KOUMA 06 26 38 23
Ministère de
l’Economie
Numérique et de la
Poste
Libreville Directeur
Chef de Projet
Incubateur
Jude MISSENGUE
MIVIESSINI
06 63 44 50
ANINF Libreville Expert Joel NDAKISSA
SANGANGOYE
04 84 62 23
Direction Provinciale
de l’Aménagement du
Territoire
Franceville Directeur
Provincial par
Intérim
Chrismin MANGOLO 06 14 82 61
ou 04 33 75
72
Direction Provinciale
des Travaux Publics
Franceville Directeur
Provincial
Jean
Sylvain
SAMA 06 83 62 73
ou 07 85 93
65
Mairie de Franceville Franceville Responsable de la
CTM
Paul MOKIAMA 06 61 59 43
Mairie du 3ième
arrondissement
Franceville 2ième Adjoint au
Maire
Celestin KAH 07 70 42 62
Mairie du 3ième
arrondissement
Franceville 1ier Adjoint au
Maire
NEMBE
OHOUSSOU
06 61 41 79
Mairie du 3ième
arrondissement
Franceville Secrétaire
Particulière
Franchilia EPOUSSA
MBAMA
06 71 23 65
Mairie du 1ier Franceville Maire du 1ier Albert NGALA 06 14 64 71
84
Arrondissement arrondissement
Mairie du 1ier
Arrondissement
Franceville 1ier Adjoint au
Maire
Martine VANA 06 06 70 34
Association MABOKO Franceville Membre Jordan
Ghislain
NGUEDJE 03 02 63 20
ou 06 00 71
68
85
Annexe 6 : Clauses environnementales et sociales
Les présentes clauses environnementales et sociales sont destinées à aider les personnes en
charge de la rédaction de dossiers d’appels d’offres et des marchés d’exécution des travaux
(cahiers des prescriptions techniques), afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des
prescriptions permettant d’optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-
économique. Les clauses sont spécifiques à toutes les activités de chantier pouvant être
sources de nuisances environnementales et sociales. Elles devront être insérées dans les
dossiers d’appels d’offres et dans les marchés d’exécution des travaux dont elles constituent
une partie intégrante.
Dispositions préalables pour l’exécution des travaux
Respect des lois et réglementations nationales :
L’Entrepreneur et ses sous-traitants doivent : connaître, respecter et appliquer les lois et
règlements en vigueur dans le pays et relatifs à l’environnement, à l’élimination des déchets
solides et liquides, aux normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc.; prendre toutes
les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement ; assumer la
responsabilité de toute réclamation liée au non-respect de l’environnement.
Permis et autorisations avant les travaux
Toute réalisation de travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et
d’autorisations administratives. Avant de commencer les travaux, l’Entrepreneur doit se
procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le contrat:
autorisations délivrés par les services de la mairie de Libreville (autorisation de démolition,
de construction et sites de rejet des gravats), les services miniers (en cas d’exploitation de
carrières et de sites d’emprunt), les services d’hydraulique (en cas d’utilisation de points
d’eau publiques), de l'inspection du travail, les gestionnaires de réseaux, etc. Avant le
démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit se concerter avec les riverains avec lesquels il
peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers.
Réunion de démarrage des travaux
Avant le démarrage des travaux, l'Entrepreneur et le Maître d’œuvre, sous la supervision du
Maître d’ouvrage, doivent organiser des réunions avec les autorités, les représentants des
populations situées dans la zone du projet et les services techniques compétents, pour les
informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les
emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra aussi au Maître
d’ouvrage de recueillir les observations des populations, de les sensibiliser sur les enjeux
environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers.
Repérage des réseaux des concessionnaires
86
Avant le démarrage des travaux, l’Entrepreneur doit instruire une procédure de repérage
des réseaux des concessionnaires (eau potable, électricité, téléphone, égout, etc.) sur un plan
qui sera formalisée par un Procès-verbal signé par toutes les parties (Entrepreneur, Maître
d’œuvre, concessionnaires).
Libération des domaines public et privé
L’Entrepreneur doit savoir que le périmètre d’utilité publique lié à l’opération est le
périmètre susceptible d’être concerné par les travaux. Les travaux ne peuvent débuter dans
les zones concernées par les emprises privées que lorsque celles-ci sont libérées à la suite
d’une procédure d’acquisition.
Programme de gestion environnementale et sociale
L’Entrepreneur doit établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre, un programme
détaillé de gestion environnementale et sociale du chantier qui comprend : (i) un plan
d’occupation du sol indiquant l’emplacement de la base-vie et les différentes zones du
chantier selon les composantes du projet, les implantations prévues et une description des
aménagements ; (ii) un plan de gestion des déchets du chantier indiquant les types de
déchets, le type de collecte envisagé, le lieu de stockage, le mode et le lieu d’élimination ; (iii)
le programme d’information et de sensibilisation de la population précisant les cibles, les
thèmes et le mode de consultation retenu ; (iv) un plan de gestion des accidents et de
préservation de la santé précisant les risques d’accidents majeurs pouvant mettre en péril la
sécurité ou la santé du personnel et/ou du public et les mesures de sécurité et/ou de
préservation de la santé à appliquer dans le cadre d’un plan d’urgence.
L’Entrepreneur doit également établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre, un
plan de protection de l’environnement du site qui inclut l’ensemble des mesures de
protection du site : protection des bacs de stockage de carburant, de lubrifiants et de bitume
pour contenir les fuites ; séparateurs d'hydrocarbures dans les réseaux de drainage associés
aux installations de lavage, d'entretien et de remplissage en carburant des véhicules et des
engins, et aux installations d'évacuation des eaux usées des cuisines) ; description des
méthodes d’évitement et de réduction des pollutions, des incendies, des accidents de la
route ; infrastructures sanitaires et accès des populations en cas d’urgence ; réglementation
du chantier concernant la protection de l’environnement et la sécurité ; plan prévisionnel
d’aménagement du site en fin de travaux.
Le programme de gestion environnementale et sociale comprendra également:
l'organigramme du personnel affecté à la gestion environnementale avec indication du
responsable chargé de l’Hygiène/Sécurité/Environnemental du projet ; la description des
méthodes de réduction des impacts négatifs ; le plan de gestion et de remise en état des sites
d’emprunt et carrières ; le plan d’approvisionnent et de gestion de l’eau et de
87
l’assainissement ; la liste des accords pris avec les propriétaires et les utilisateurs actuels des
sites privés.
Installations de chantier et préparation
Normes de localisation
L’Entrepreneur doit construire ses installations temporaires du chantier de façon à déranger
le moins possible l’environnement, de préférence dans des endroits déjà déboisés ou
perturbés lorsque de tels sites existent, ou sur des sites qui seront réutilisés lors d’une phase
ultérieure pour d’autres fins. L’Entrepreneur doit strictement interdire d'établir une base vie
à l'intérieur d'une aire protégée.
Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel
L’Entrepreneur doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses
installations de la base-vie prescrivant spécifiquement : le respect des us et coutumes locales ;
la protection contre les IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de sécurité.
L’Entrepreneur doit sensibiliser son personnel notamment sur le respect des us et coutumes
des populations de la région où sont effectués les travaux et sur les risques des IST et du
VIH/SIDA.
Emploi de la main d’œuvre locale
L’Entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de
main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés. A défaut de trouver le
personnel qualifié sur place, il est autorisé d’engager la main d’œuvre à l’extérieur de la zone
de travail.
Respect des horaires de travail
L’Entrepreneur doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements
nationaux en vigueur. Toute dérogation est soumise à l’approbation du Maître d’œuvre.
Dans la mesure du possible, (sauf en cas d’exception accordé par le Maître d’œuvre),
l’Entrepreneur doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, les dimanches
et les jours fériés.
Protection du personnel de chantier
L’Entrepreneur doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail
correctes réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de
sécurité propres à leurs activités (casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, etc.).
L’Entrepreneur doit veiller au port scrupuleux des équipements de protection sur le chantier.
Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures
88
coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel
concerné.
Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement
L’Entrepreneur doit désigner un responsable Hygiène/Sécurité/Environnement qui veillera à
ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement sont
rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs
que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Il doit mettre en place
un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif de son personnel.
L’Entrepreneur doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger par des balises et des
panneaux de signalisation, indiquer les différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre
et de sécurité propres à éviter les accidents.
Mesures contres les entraves à la circulation
L’Entrepreneur doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la
circulation et l’accès des riverains en cours de travaux. L’Entrepreneur veillera à ce
qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate acceptée
par le Maître d’œuvre. L’Entrepreneur doit veiller à ce que les déviations provisoires
permettent une circulation sans danger.
Repli de chantier et réaménagement
Règles générales
A toute libération de site, l'Entrepreneur laisse les lieux propres à leur affectation immédiate.
Il ne peut être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans
qu'il ait formellement fait constater ce bon état. L'Entrepreneur réalisera tous les
aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses
équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs.
Une fois les travaux achevés, l’Entrepreneur doit (i) retirer les bâtiments temporaires, le
matériel, les déchets solides et liquides, les matériaux excédentaires, les clôtures etc.; (ii)
rectifier les défauts de drainage et régaler toutes les zones excavées; (iii) nettoyer et détruire
les fosses de vidange.
S'il est de l'intérêt du Maître d’Ouvrage ou des collectivités locales de récupérer les
installations fixes pour une utilisation future, l'Entrepreneur doit les céder sans
dédommagements lors du repli.
En cas de défaillance de l'Entrepreneur pour l'exécution des travaux de remise en état, ceux-
ci sont effectués par une entreprise du choix du Maître d’Ouvrage, en rapport avec les
services concernés et aux frais du défaillant.
89
Après le repli de tout le matériel, un procès-verbal constatant la remise en état du site doit
être dressé et joint au procès-verbal de réception des travaux. La non remise en état des lieux
doit entraîner le refus de réception des travaux. Dans ce cas, le pourcentage non encore libéré
du montant du poste « installation de chantier » sera retenu pour servir à assurer le repli de
chantier.
Carrières et sites d'emprunt
L’Entrepreneur est tenu disposer des autorisations requises pour l’ouverture et l’exploitation
des carrières et sites d’emprunt (temporaires et permanents) en se conformant à la
législation nationale en la matière. L’Entrepreneur doit, dans la mesure du possible, utiliser
de préférence un site existant. Tous les sites doivent être approuvés par le superviseur des
travaux et répondre aux normes environnementales en vigueur. A la fin de l'exploitation
d’un site permanent, l’Entrepreneur doit (i) rétablir les écoulements naturels antérieurs par
régalage des matériaux de découverte non utilisés; (ii) supprimer l'aspect délabré du site en
répartissant et dissimulant les gros blocs rocheux. A la fin de l’exploitation, un procès-verbal
de l'état des lieux est dressé en rapport avec le Maître d’œuvre et les services compétents.
Gestion des produits pétroliers et autres contaminants
L’Entrepreneur doit nettoyer l’aire de travail ou de stockage où il y a eu de la manipulation
et/ou de l’utilisation de produits pétroliers et autres contaminants.
Contrôle de l’exécution des clauses environnementales et sociales
Le contrôle du respect et de l’effectivité de la mise en œuvre des clauses environnementales
et sociales par l’Entrepreneur est effectué par le Maître d’œuvre, dont l’équipe doit
comprendre un expert environnementaliste qui fait partie intégrante de la mission de
contrôle des travaux.
Notification
Le Maître d’œuvre notifie par écrit à l’Entrepreneur tous les cas de défaut ou non exécution
des mesures environnementales et sociales. L’Entrepreneur doit redresser tout manquement
aux prescriptions dûment notifiées à lui par le Maître d’œuvre. La reprise des travaux ou les
travaux supplémentaires découlant du non respect des clauses sont à la charge de
l’Entrepreneur.
Sanction
En application des dispositions contractuelles, le non respect des clauses environnementales
et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du
contrat. L’Entrepreneur ayant fait l’objet d’une résiliation pour cause de non application des
90
clauses environnementales et sociales s’expose à des sanctions allant jusqu’à la suspension
du droit de soumissionner pour une période déterminée par le Maître d’ouvrage, avec une
réfaction sur le prix et un blocage de la retenue de garantie.
Réception des travaux
Le non respect des présentes clauses expose l’Entrepreneur au refus de réception provisoire
ou définitive des travaux, par la Commission de réception. L’exécution de chaque mesure
environnementale et sociale peut faire l’objet d’une réception partielle impliquant les
services compétents concernés.
Obligations au titre de la garantie
Les obligations de l’Entrepreneur courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne
sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement
prévus au contrat.
Clauses Environnementales et Sociales spécifiques
Signalisation des travaux
L’Entrepreneur doit placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de
besoin, une pré-signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance (sortie de
carrières ou de bases-vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui répond aux lois et règlements
en vigueur.
Mesures pour les travaux de terrassement
L’Entrepreneur doit limiter au strict minimum le décapage, le déblaiement, le remblayage et
le nivellement des aires de travail afin de respecter la topographie naturelle et de prévenir
l’érosion. Après le décapage de la couche de sol arable, l’Entrepreneur doit conserver la terre
végétale et l’utiliser pour le réaménagement des talus et autres surfaces perturbées.
L’Entrepreneur doit déposer les déblais non réutilisés dans des aires d’entreposage s’il est
prévu de les utiliser plus tard; sinon il doit les transporter dans des zones de remblais
préalablement autorisées.
Mesures de transport et de stockage des matériaux
Lors de l’exécution des travaux, l’Entrepreneur doit (i) limiter la vitesse des véhicules sur le
chantier par l’installation de panneaux de signalisation et des porteurs de drapeaux ; (ii)
arroser régulièrement les voies de circulation dans les zones habitées (s’il s’agit de route en
terre) ; (iii) prévoir des déviations par des pistes et routes existantes dans la mesure du
possible.
91
Dans les zones d'habitation, l’Entrepreneur doit établir l'horaire et l'itinéraire des véhicules
lourds qui doivent circuler à l'extérieur des chantiers de façon à réduire les nuisances (bruit,
poussière et congestion de la circulation) et le porter à l’approbation du Maître d’œuvre.
Pour assurer l'ordre dans le trafic et la sécurité sur les routes, le sable, le ciment et les autres
matériaux fins doivent être contenus hermétiquement durant le transport afin d'éviter
l’envol de poussière et le déversement en cours de transport. Les matériaux contenant des
particules fines doivent être recouverts d'une bâche fixée solidement. L’Entrepreneur doit
prendre des protections spéciales (filets, bâches) contre les risques de projections, émanations
et chutes d’objets.
L’Entrepreneur peut aménager des zones secondaires pour le stationnement des engins qui
ne sont pas autorisés à stationner sur la voie publique en dehors des heures de travail et de
l’emprise des chantiers. Ces zones peuvent comporter également un espace permettant les
travaux de soudure, d’assemblage, de petit usinage, et de petit entretien d’engins. Ces zones
ne pourront pas stocker des hydrocarbures.
Tout stockage de quelque nature que ce soit, est formellement interdit dans l’environnement
immédiat, en dehors des emprises de chantiers et des zones prédéfinies.
Mesures pour la circulation des engins de chantier
Seuls les matériels strictement indispensables sont tolérés sur le chantier. En dehors des
accès, des lieux de passage désignés et des aires de travail, il est interdit de circuler avec des
engins de chantier.
L’Entrepreneur doit s’assurer de la limitation de vitesse pour tous ses véhicules circulant sur
la voie publique, avec un maximum de 40 km/h au niveau des agglomérations. Les
conducteurs dépassant ces limites doivent faire l’objet de mesures disciplinaires pouvant
aller jusqu’au licenciement. La pose de ralentisseurs aux entrées des agglomérations sera
préconisée. Les véhicules de l’Entrepreneur doivent en toute circonstance se conformer aux
prescriptions du code de la route en vigueur, notamment en ce qui concerne le poids des
véhicules en charge.
Approvisionnement en eau du chantier
La recherche et l’exploitation des points d’eau sont à la charge de l’Entrepreneur.
L’Entrepreneur doit s’assurer que les besoins en eau du chantier ne portent pas préjudice aux
sources d’eau utilisées par les communautés locales. Il est recommandé à l’Entrepreneur
d’utiliser les services publics d’eau potable autant que possible, en cas de disponibilité. En
cas d’approvisionnement en eau à partir des eaux souterraines et de surface, l’Entrepreneur
doit adresser une demande d’autorisation au Ministère responsable et respecter la
réglementation en vigueur.
92
Gestion des déchets liquides
Les bureaux et les logements doivent être pourvus d'installations sanitaires en nombre
suffisant (latrines, fosses septiques, lavabos et douches). L’Entrepreneur doit respecter les
règlements sanitaires en vigueur. Les installations sanitaires sont établies en accord avec le
Maître d’œuvre. Il est interdit à l’Entrepreneur de rejeter les effluents liquides pouvant
entraîner des stagnations et incommodités pour le voisinage, ou des pollutions des eaux de
surface ou souterraines. L’Entrepreneur doit mettre en place un système d’assainissement
autonome approprié (fosse étanche ou septique, etc.). L’Entrepreneur devra éviter tout
déversement ou rejet d’eaux usées, d’eaux de vidange des fosses, de boues, hydrocarbures, et
polluants de toute natures, dans les eaux superficielles ou souterraines, dans les égouts,
fossés de drainage ou à la mer. Les points de rejet et de vidange seront indiqués à
l’Entrepreneur par le Maître d’œuvre.
Gestion des déchets solides
L’Entrepreneur doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant
être vidées périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes
doivent être étanches de façon à ne pas laisser échapper de déchets. Pour des raisons
d’hygiène, et pour ne pas attirer les vecteurs, une collecte quotidienne est recommandée,
surtout durant les périodes de chaleur. L’Entrepreneur doit éliminer ou recycler les déchets
de manière écologiquement rationnelle. L’Entrepreneur doit acheminer les déchets, si
possible, vers les lieux d’élimination existants.
Protection contre la pollution sonore
L’Entrepreneur est tenu de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner
gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation
en dehors des heures normales de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels
le jour; 40 décibels la nuit.
Prévention contre les IST/VIH/SIDA et maladies liées aux travaux
L’Entrepreneur doit informer et sensibiliser son personnel sur les risques liés aux
IST/VIH/SIDA. Il doit mettre à la disposition du personnel des préservatifs contre les
IST/VIH-SIDA. L’Entrepreneur doit informer et sensibiliser son personnel sur la sécurité et
l’hygiène au travail. L’Entrepreneur doit prévoir des mesures de prévention suivantes contre
les risques de maladie : (i) instaurer le port de masques, d’uniformes et autres chaussures
adaptées ; (ii) disposer d’une boite de pharmacie et de soin d’urgence et fournir gratuitement
au personnel de chantier les médicaments de base nécessaires aux soins d’urgence.
Voies de contournement et chemins d'accès temporaires
93
L’utilisation de routes locales doit faire l’objet d’une entente préalable avec les autorités
locales. Pour éviter leur dégradation prématurée, l’Entrepreneur doit maintenir les routes
locales en bon état durant la construction et les remettre à leur état original à la fin des
travaux.
Passerelles piétons et accès riverains
L’Entrepreneur doit constamment assurer l’accès aux propriétés riveraines et assurer la
jouissance des entrées charretières et piétonnes, des vitrines d’exposition, par des ponts
provisoires ou passerelles munis de garde-corps, placés au-dessus des tranchées ou autres
obstacles créés par les travaux.
Services publics et secours
L’Entrepreneur doit impérativement maintenir l’accès des services publics et de secours en
tous lieux. Lorsqu’une rue est barrée, l’Entrepreneur doit étudier avec le Maître d'Œuvre les
dispositions pour le maintien des accès des véhicules de pompiers et ambulances.
Journal de chantier
L’Entrepreneur doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les
réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement
ou à un incident avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les
notes doivent être écrites à l’encre. L’Entrepreneur doit informer le public en général, et les
populations riveraines en particulier, de l’existence de ce journal, avec indication du lieu où
il peut être consulté.
Entretien des engins et équipements de chantiers
L'Entrepreneur doit respecter les normes d’entretien des engins de chantiers et des véhicules
et effectuer le ravitaillement en carburant et lubrifiant dans un lieu désigné à cet effet.
L'Entrepreneur doit effecteur les vidanges dans des fûts étanches et conserver les huiles
usagées pour les remettre au fournisseur (recyclage). Les pièces de rechange usagées
doivent être envoyées à la décharge publique.
Lutte contre les poussières
L'Entrepreneur doit choisir l’emplacement des concasseurs et des équipements similaires en
fonction du bruit et de la poussière qu'ils produisent. Le port de lunettes et de masques anti-
poussières est obligatoire.
94
Annexe 7 : Mesures environnementales à intégrer dans le bordereau des prix
Prescription environnementales et sociales
Préparation et libération des emprises
Information des populations concernées, y compris sur IST/VIH/SIDA
Repérage des réseaux des concessionnaires
Installation chantier
Installation eau potable, sanitaire et sécurité
Equipements de protection individuels
Tenues, Bottes, Gants, masques, etc.
Boite à pharmacie de premiers soins
Suivi médical du personnel
Aménagement des voies d’accès et déviations
Voies de contournement et chemins d’accès temporaires
Passerelles piétons et accès riverains
Signalisation du chantier (balisage, etc.)
Prévention de l’érosion et stabilisation des zones sensibles du chantier
Mesures de protection lors du transport d’équipements et de matériaux
Mesures de transport et de stockage des produits pétroliers
Citernes de stockage étanche sur des surfaces protégées avec cuvette de rétention
Matériel de lutte contre le déversement accidentel (absorbants, tourbe, pelles, contenants,
gants, boudins, etc.)
Matériel de communication (radio émetteur, talkie-walkie, téléphone portable, etc.
Ouvrages d’assainissement existant
Dégager les produits végétaux et solides obstruant les ouvrages
Entretien des fossés
Stabilisation des fosses et accotements
Entretien des bordures, caniveaux et descentes d’eau
Exécuter les raccordements entre les bordures et les descentes d’eau
Réparer les descentes d’eau, caniveaux et réceptacles
Poser des enrochements en pied de talus et raccordement des descentes d’eau
Lutte contre l’érosion, stabilisation des talus
95
Protection des activités économiques
Compensation des impenses et pertes temporaires d’activités
Sensibilisation des ouvriers
Sensibilisation des ouvriers à la protection de l’environnement
Sensibilisation sur le respect des us et coutumes de la zone des travaux
Sensibilisation sur l’hygiène et la sécurité au travail
Sensibilisation sur les IST
Mise à disposition de préservatifs
Approvisionnement en eau du chantier
Gestion des eaux usées et des déchets de chantier
Couverture et imperméabilisation des aires de stockage
Mise à disposition de réceptacles de déchets
Aménagement d’aires de lavage et d’entretien d’engins
Acquisition de fûts de stockage des huiles usées
Repli chantier et réaménagement
Remise en état des lieux
Retirer les battements temporaires, le matériel, les matériaux et autres infrastructures
connexes
Rectifier les défauts de drainage
Régaler toutes les zones excavées
Nettoyer et éliminer toutes formes de pollution
Campagnes de communication et de sensibilisation participative des riverains pendant
l’exécution du programme
96
Annexe 8 : Liste des participants à l’atelier de restitution
97
Annexe 9 : Documents consultés
1. Ministère de la Planification, de la Programmation et de l’Aménagement du Territoire ;
PAPSUT 2001, Annexe 4, volume 4, Paysage urbain du Gabon, Mai 2001
2. Ministère de la Planification, de la programmation et de l’Aménagement du Territoire,
PAPSUT 2001, Annexe 8, volume 11, problématique des extensions urbaines, Mai 2001
3. Ministère de la Planification, de la programmation et de l’Aménagement du Territoire,
RGPH 1993, juillet 1995
4. République Gabonaise, Onu-Habitat, PNUD : Etude diagnostique pour l’élaboration
d’une stratégie nationale d’habitat et de développement urbain au Gabon.2013 5. Document de Stratégie Pays 2011 – 2015 du Groupe de la Banque Africaine de
Développement, août 2011
6. République Gabonaise, Plan d’Aménagement Communal de Port Gentil 2013 - 2017,
PNUD, Programme Art Gold, Mars 2013
7. République Gabonaise, Plan d’Aménagement Communal de Franceville 2015 - 2020,
PNUD, Programme Art Gold, février 2015
8. République Gabonaise, Politique Nationale de la Jeunesse du Gabon, décembre 2012
9. République Gabonaise, Rapport National Habitat III, Comité National du Gabon,
novembre 2015
10. République Gabonaise, Rapport d’évaluation environnementale et sociale du projet
CAB 4, MBAYE FAYE, août 2013
11. Sécurité et Hygiène dans les travaux du bâtiment et les travaux publics, Directives
pratiques du BIT
12. République Gabonaise, Programme de Prévention et de Gestion des Catastrophes, 2014
13. République Gabonaise, PNUD, Plan de Développement Communal de Ntoum 2014 –
2018, juin 2015
14. République Gabonaise, PNUD, Rapport d’évaluation du Projet de Gestion Urbaine
Partagée des Déchets Solides à Libreville, Valentin MOUAFO, novembre 2009
15. République Gabonaise, CN TIPPEE, Rapport de l’Etude Socio Economique et
Institutionnelle de Base (ESEIB), SUDINIT, décembre 2008
16. République Gabonaise, Plan Stratégique Gabon Emergent
17. République Gabonaise, Stratégie Nationale de la Décentralisation et de la
Déconcentration pour le Développement Local.
18. Plan de Gestion Environnemental et Social du projet de Réhabilitation du Centre
Technique 1 de Libreville, MBAYE FAYE, aout 2013
19. République Gabonaise, MENP, Etude de faisabilité pour la mise en place de e-Pole
Libreville Incubateur de PME, Régina MBODJ, juin 2015
20. République Gabonaise, Projet d’arrêté portant création et organisation du Comité de
Pilotage du projet eGabon de Promotion de la Transformation Numérique du Gabon.
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