amphibiens reptiles
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Parcnaturel
régionaldu Morvan
Ville d’Autun
AMPHIBIENS & REPTILES
BOURGOGNE-MORVANen
Parcnaturel
régionaldu Morvan
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LES AMPHIBIENS ET LES REPTILES EN BOURGOGNE-MORVAN
par Daniel SIRUGUE - Parc naturel régional du Morvan
Sommaire
INVENTAIRE COMMUNAL de L’HERPÉTOFAUNE du PARC NATUREL REGIONAL du MORVAN….LE MORVAN………………………………………………………………………………………..LES AMPHIBIENS.
- Caractéristiques……………………………………………………………………….- Le cycle annuel de vie des Batraciens, une année avec la Grenouille rousse……...- La défense……………………………………………………………………………..- Les Amphibiens et l’homme………………………………………………………….
CATALOGUE DES AMPHIBIENS DU MORVAN…………………………………………………….LES REPTILES.Caractéristiques…………………………………………………………………………………...
- Le cycle annuel de vie, une année avec la Vipère aspic……………………………..- Les reptiles et l’homme……………………………………………………………….
CATALOGUE DES REPTILES DU MORVAN………………………………………………………..BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………………...LISTE SYSTEMATIQUE DES AMPHIBIENS ET REPTILES DE BOURGOGNE……………………..UN INVENTAIRE NATIONAL ET RÉGIONAL………………………………………………………..
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données avant 1989
1990-1999
INVENTAIRECOMMUNAL DEL’HERPÉTOFAUNEDU PARC NATURELRÉGIONAL DUMORVANCet inventaire communal (environ 800 don-nées collectées) fait un premier bilan desétudes et prospections menées sur lescommunes du Parc naturel régional duMorvan depuis 1990 (période 1990-1999).Les données de l’Atlas herpétologique deFrance de 1989 ont été également reprises.« Personnes inventeurs » ayant contribués àces données : A. BEAUTRU, A. DONZE,A. GUILLARD, A. PORNON, A. ZUIDER-W I J K , B . FA I V R E , B . F R O C H O T,C. BARGES, C. CHAPALAIN, C. JOUANIN,coll. MHNDijon, D. DUCHESNE, D. GI-RAULT, D. HEUCLIN, D. PICARD, D. SI-RUGUE, E. FEDOROFF, F. CHAMBAUD,F. HOSDEZ, F. J. RICHARD, FR. VANGERT-N U Y, G . A L L E AU M E , G . G U I L L O T,G. MENY, GOUPIL, H. WILLEM, J. AR-NOUX, J. BARNAY, J. BOIREAU, J. C. LA-LEURE, J. GALLAND, J. LAGEY, J. RAF-FALDI, J.-L. CLAVIER, J.-P. DECHAUME,L. BOLLACHE, L. PARIS, M. HORTIGUE,N. VARANGUIN, P. HAFFNER, P. NEC-TOUX, R. DESBROSSES, S. BELLEN-FANT, S. MERLE, S. MEZANI, S.G. ROUE,V. CHAPUIS, V. CHEMANI, Y. HURE
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LE MORVAN
Situé au cœur de la Bourgogne, le Morvan s’étend sur les départements de la Côte d’Or,de l’Yonne, de la Saône-et-Loire et de la Nièvre. Avancée nord-est du Massif Central, cette petitemontagne granitique est érigée au milieu de terrains sédimentaires.
Elle a des altitudes comprises entre 300 et 900 mètres. Son faible relief a des formes ar-rondies séparées parfois par des vallées encaissées. L’altitude y décroît du sud au nord et permetl’expression d’un caractère montagnard. Au niveau des précipitations, le massif est soumis auxinfluences atlantiques sur le versant ouest mais sa position en retrait des masses océaniques per-met l’expression continentale notamment sur la bordure nord et est.
Le relief, la pluviosité (de 1 000 mm en moyenne/an jusqu’à plus de 1 600 mm/an surles sommets), l’absence d’infiltration d’eau en profondeur, déterminent un réseau hydrogra-phique dense et complexe ; les vallées principales sont alimentées par une multitude de petitscours d’eau. Les eaux ressortent également en nombreuses sources « les mouillères » qui for-ment quand le sol est imperméable des zones humides (tourbières, prairies humides notam-ment).
La rare Couleuvre vipérine qui a besoind’une eau non polluée se rencontre sur lavallée de la Cure.
D e n o m b r e u x p l a n s d ’ e a u o n t é t éconstruits. Ces milieux humides donnentau Morvan de belles populations de batra-ciens notamment de Crapauds communs,de Grenouilles rousses et vertes.
Dans les fonds de vallées, des conditionsmicroclimatiques et écologiques ont per-mis le maintien de milieux relictuels desdernières glaciations, les tourbières. Dansce type de milieux, on rencontre les plusbelles populations de Lézards vivipares enBourgogne.
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Dans les mi l ieux ro-cheux naturels, blocs rocheuxgranitiques ou petites falaisescalcaires de la périphérie duMorvan, on rencontre la Vipèreaspic et le Lézard vert.
La forêt est un élément dominant du paysage morvandiaudont elle couvre près de 50 %. La forêt feuillue joue un rôleimportant pour les batraciens notamment lors de la phaseterrestre où l’animal continue sa croissance et vient hiver-ner. Actuellement, cette forêt continue à être remplacéepar la forêt résineuse, beaucoup moins accueillante pourl’herpétofaune. La forêt est l’habitat de la Grenouille rous-se, de la Grenouille agile et du Crapaud sonneur à ventrejaune.
L e B o c a g e : d e s p r é s e t d e schamps entourés de haies. LeMorvan est un pays d’enclos où il y
a encore de forts morcellements parcellaires fermés de haies. Les champs et les prés sont relati-vement petits (environ un hectare). La haie est une zone de transition entre la forêt à milieu ferméet les prairies à milieux ouverts. Elle constitue un milieu protecteur et nourricier pour de nom-breuses espèces, on y rencontre entre autres : la Rainette verte, le Lézard des souches, laCouleuvre d’Esculape et la Coronelle lisse.
L’habitat dispersé du Morvan est frappant. Villages et ha-meaux, milieux construits, intéressent principalement lesespèces qui fréquentaient à l’origine, les rochers et les fa-laises et se sont mises à cohabiter avec l’Homme quandcelui-ci les tolère ! C’est ainsi que l’on note un peu partouten Morvan la présence du Lézard des murailles et duCrapaud alyte.
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LES AMPHIBIENS
CaractéristiquesLes amphibiens ou batraciens ont une double vie : une vie terrestre et une vie aquatique. Lamajorité d’entre eux passent d’un stade larvaire aquatique à un stade adulte plus ou moinsterrestre.
Le terme « amphibien » vient du grec « amphibios »qui signifie double vie.
Coupe transversale de peau de gre-nouille. Comme chez tous les verté-b rés , l a peau es t composée de 2couches : le derme et l ’épiderme.L’ ép ide rme r en f e rme 2 t ypes deglandes : les glandes muqueusesquisecrètent un mucus rendant la peautoujours humide, les glandes céreusesqui secrètent un venin assurant unecertaine protection contre les préda-teurs.
Mue de TritonLa couche cornée de kératine s’élimine en bloc, c’est lamue. Périodiquement la partie superficielle du tégu-ment constituée de cellules mortes se détache.
Ces vertébrés sont caractérisés par unepeau lisse et visqueuse. Ils ne portentaucune protection de type écailles,plumes ou poils. Ils sont liés à des bio-topes humides et leur activité est es-sentiellement crépusculaire et noctur-ne. Ils respirent par la peau nue com-me par les poumons.
Les batraciens sont des prédateurs quiconsomment des insectes, des vers, desaraignées… Les larves d’Urodèles sontcarnivores tandis que celles des Anourespossèdent un bec corné et sont plus des« brouteurs » d’algues et de diatomées.
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Estivage, en été,lors des fortes chaleursd’août, les amphibiensse cachent dans l’attented’humidité. Les fonctionsvitales se ralentissentsous l’effet de la chaleur.
Développement larvaire.Le têtard subit desmétamorphoses néces-saires. On assiste à destransformationsanatomiques et physiolo-giques importantes.
* une vie ralentie qui se déroule à lamauvaise saison. Les amphibiens supportentmal le gel et dès les premiers froids de l’hiver,ils s’enfouissent dans le sol, sous les feuilles,gagnent les anfractuosités des talus, desrochers, à la recherche d’une cache et entrenten vie ralentie. L’hivernage est une période cri-tique et les jeunes, entre autres, peuvent subirde lourdes pertes lors des hivers rigoureux. Demême, certaines espèces ralentissent leur acti-vité durant les canicules d’été : l’estivage.
* une vie active qui commence à la fin del’hiver ou au début du printemps. C’estl’époque de la reproduction et de la croissan-ce. En période de reproduction, on assiste àdes changements de robe chez les tritons. Lesmâles prennent une livrée nuptiale très vive.Pour les grenouilles, le chant est un phénomè-ne incontournable pour le rapprochement dessexes. La fécondation est interne chez lesUrodèles et externe chez les Anoures. Le modede reproduction est ovipare pour la majorité etovovivipare pour quelques cas (la Salamandrenotamment). Les œufs ne possèdent pas decoquille et sont pauvres en vitellus.
LA VIEDE LA GRENOUILLE ROUSSE.
Phase terrestre
Phase aquatique
L’hivernage,la vie au ralenti(Fin automne, hiver)
La sortie des eaux
Le têtard
Développementembryonnaire
Ponte etfécondation
Fin de l’hiver, c’est l’époque dela reproduction: accouplement.
LE CYCLE ANNUEL DE VIE DES AMPHIBIENS
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Les larvesr e s s e m -blent auxadu l t e s .E l l e s v i -vent dansl ’ e a u e t
possèdent des branchies externes jusqu’à lamétamorphose.
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Ils ont une forme carac-téristique : une grossetête avec une largebouche, des yeux pro-éminents et un corpst rapu sans queue.Adaptées au saut, lespattes postérieures
sont plus grandes que les antérieures. Les mâlesémettent des chants lors de la reproduction.
Pour se défendre contre les multiples prédateurs, les amphibiens ont développé des adap-tations particulières, par exemple :* des couleurs « nature » pour se fondredans le paysage (le mimétisme).
Inquiété, le Crapaud sonneur peut exhiber sonventre jaune qui alerte l’intrus sur sa toxicité.
La Classe des amphibiens est représentée par deux ordres : les Urodèles (salamandres ettritons) et les Anoures (crapauds, grenouilles et rainettes). Elle compte 3 000 à 4 000 es-pèces dans le Monde; 33 espèces en France ; 17 en Bourgogne (6 espèces d’Urodèles et 11espèces d’Anoures) et 13 en Morvan (4 espèces d’Urodèles et 9 espèces d’Anoures)
La Grenouille rousse parfaitement homochro-me passe inaperçue dans son milieu.
* des couleurs vives pour alerter le prédateur(l’aposématisme).
* des glandes à venin pour une défense passive. Les amphibiens possè-dent de nombreuses glandes à venin dans toute la surface de la peau.Le venin est émis en cas de stress. Les crapauds et les salamandres pos-sèdent des glandes parotoïdes à l’arrière de la tête.
Ils ressemblent auxamphibiens primitifs.La forme allongée ducorps est restée sen-siblement la même :une tête étroite, lesyeux e t l a bouche
moins gros que chez les Anoures et despattes égales. La queue persiste chez l’adul-te.
Les larvesou têtardso n t u ncorps glo-b u l e u x ,suivi d’unequeue qui
disparaît à la métamorphose, des branchiesexternes, puis internes. A l ’ inverse desUrodèles, les pattes postérieures apparaissentavant les antérieures.
Les Urodèles Les Anoures
LA DEFENSE
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Les amphibiens forment sans doutel’une des Classes les plus menacées du règneanimal.
Il ont une phase aquatique vitalepour leur reproduction et on sait actuellementà quel point ces milieux sont malmenés. Laprotection des zones humides et de leur péri-phérie est donc un des meilleurs moyens pourles protéger.
Les principales causes de régressiondes espèces sont :
- les dégradations des habitats : des-truction des zones humides avec une perte dusite de reproduction (comblement des mareset drainage), la destruction des habitats ter-restres (arrachage des haies, enrésinementdes forêts…), l’abandon de l’élevage tradition-nel (arrêt de l’entretien des mares et des abreu-voirs et comblement), l’aménagement descours d’eau (voies de communication infran-chissables empêchant l’espèce de gagner sonlieu de reproduction et fractionnant les popula-
tions) ;- les pollutions de l’eau (empoisonne-
ment par les pesticides ; eutrophisation desmares par les engrais…) ;
- les collectionneurs terrariophiles,notamment avec les espèces de belles cou-leurs ;
- les introductions d‘espèces étran-gères (la Grenouille taureau, les poissons car-nassiers…).
Presque toutes les espèces fran-çaises d’amphibiens méritent une surveillanceparticulière car elles sont fragiles et occupentdes habitats vulnérables.
C’est pourquoi la loi française lesprotège quasiment toutes.
En fait, seules la Grenouille verte et laGrenouille rousse peuvent être pêchées (be-soin d’une carte de pêche) pour une consom-mation familiale et ce, pendant une périodeannuelle fixée par arrêté préfectoral, générale-ment de juin à septembre.
LES AMPHIBIENS ET L’HOMME
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Triton crêtéTriturus cristatus (Laurenti, 1768)
Description : C’est le grand triton bourguignon. Il a unecrête dorso-caudale brune et dentée en période dereproduction, un ventre orangé avecdes taches noires. Taille : 13-16 cm.Biologie-Habitat : Il affectionne lesmares bocagères de petite étendue.Répartition-Statut : Occupe toutel’Europe, excepté l’Espagne. Cetteespèce de plaine n’est présente qu’à lapériphérie du Morvan (limite avecl’Auxois et le Bazois). Très rare.
Menaces : Disparition des sites de reproduction. Remembrement agricole.
Triton alpestreTriturus alpestris (Laurenti, 1768)
Description : Dos gris bleu-foncé, ventre orange avecde nombreuses taches noires sur les flancs. Le mâle aune crête dorsale qui se prolonge au niveau de laqueue. Taille 8-9 cm. Biologie-Habitat : Espèce de mon-tagne et de collines, on le rencontre jusqu’à 2500 m
d’altitude (d’où son nom). En périodede reproduction, il fréquente les mareset les fossés en forêt de feuillus.Répartition — Statut : Occupe toutel’Europe Centrale. En France, il est pré-sent au Nord et à l’Est de la Loire.Commun en Morvan. Menaces : Disparition des sites de reproduction dans lesrégions où l’élevage est remplacé par les cultures céréalières ou les sapins deNoël (comblement des mares et des abreuvoirs).
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ORDRE/UrodèlesFAMILLE/Salamandridés
Salamandre tachetéeSalamandra salamandra (Linné, 1758)
Description : Noire et jaune, une queue àsection ronde, œil noir. Taille : 20 cm. Biologie-Habitat : Terrestre et noctur-ne, on la rencontre dans les forêts defeuillus à proximité des ruisseaux, dessources et des mares. Ovovivipare, ellerecherche les petits cours d’eau pour ydéposer ses larves. Répartition-Statut :Occupe toute l’Europe, sauf les paysnordiques. Commune en Morvan.
Menaces : Enrésinement et destruction des ruisselets forestiers qui sont d’excel-lents biotopes de reproduction.
CATALOGUE DES AMPHIBIENS
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Alyte accoucheurou Crapaud accoucheur
Alytes obstetricans (Laurenti, 1768)Description : Petit crapaud trapu à iris doré et pupilleverticale. Taille : 4-5 cm. Chant flûté : une seule notebrève à intervalle régulier. Biologie-Habitat : Totalement
terrestre, il habite les vieux murs, lesamas de pierres, les blocs rocheux, lescarrières. C’est le mâle qui porte lesœufs jusqu’à l’éclosion des jeunestêtards. Répartition-Statut : Espèceatlantique, elle semble bien présenteen Bourgogne, même dans le Haut-Morvan (Gorges de la Canche par exemple).Non menacé actuellement, ce crapaud est en régression en France.Menaces : Carrières utilisées comme dépôts d’ordures, assèchement des vieuxlavoirs (cas en Auxois), destruction des murgers.
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Triton ponctué ou vulgaireTriturus vulgaris (Linné, 1758)
Description : En livrée nuptiale, le mâle a de grossestaches sur ses flancs et une crête ondulée.Biologie-Habitat : Espèce de plaine, il vit dans les forêtsde feuillus : mares et flaques d’eau peu profondes,mais aussi les abreuvoirs peu profonds.Répartition-Statut : Espèce centro-européenne à trèsvaste aire de répartition d’où son nom de vulgaire, saufen France ! Rare en Bourgogne, il est absent duMorvan. Menaces : Pollution des eaux.
Triton palméTriturus helveticus (Razoumowski,1789)
Description : Petit triton de9 cm. Le mâle a une palmurenoire aux pattes et un filamentà la queue.Biologie-Habitat : Ubiquiste, ilpeut se reproduire dans tousles plans d’eau. Répartition-Statut : Espèce atlantique dontl’aire de répartition s’étend jusqu’en Suisse (d’où son nom latin). Commun.
Triton marbréTriturus marmoratus (Latreille, 1800)
Description : Grand triton avec des marbrures brunessur fond vert pâle. Taille : 12-15 cm.Biologie-Habitat : Espèce de plaine qui entre en com-pétition avec le Triton crêté. Ces deux espèces peuvents’hybrider et donner le « Triton de Blasius », espècepeut-être à rechercher dans l’Yonne?Répartition-Statut : Cette espèce atlantique a été redé-couverte récemment en Puisaye par G. Alleaume etD. Girault. Paul Bert, dans son « Catalogue des
Vertébrés de l’Yonne », le notait en 1864 comme assez rare. La Bourgogne est sa limite Est deson aire de répartition. Extrêmement rare en Bourgogne, il est absent du Morvan. Menaces : Disparition des sites de reproduction. Remembrement agricole.
ORDRE/Anoures - FAMILLE/Discoglossidés
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Pélodyte ponctuéPelodytes punctatus (Daudin, 1803).
Description : Aspect d’une petite grenouille aumuseau aplati et avec de nombreuses tachesvertes (punctatus) d’où son nom de « Grenouillepersillée ». Le chant ressemble à un grincementde chaussure « crééèèèc ».Biologie-Habitat : Habite lessols meubles et sablonneux, lesterrains humides. Répartition-Statut : Espèce atlantique etméditerranéenne, on la ren-contre en Bourgogne dans lavallée de l’Yonne. Non contac-tée en Morvan.
Crapaud sonneur à ventre jauneBombina variegata (Linné, 1758)
Description : Peau très verruqueuse, pupille en forme decœur. Coloration jaune ou orange très typique duventre. Taille : 4-5 cm. Chant très sonore émis de jour
comme de nuit « ho ho ho ». Biologie-Habitat : Fréquente les mares et lesornières (eaux peu profondes) du boca-ge et des forêts. Répartition-Statut :Espèce médio-européenne. Très rareen Morvan. Menaces : Comblement desmares, curage des fossés, débardageforestier en période de reproduction,enrésinement.
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FAMILLE/Pélobatidés :
FAMILLE/Bufonidés
Crapaud communBufo bufo (Linné, 1758)
Description : Couleur variable, en généralebrune, corps très trapu, tête large et encadrée
de grosses glandes paratoïdales. Oeil orangé.Taille : 10 – 15 cm. Chant discret sourd « pou-pou-pou ». Biologie-Habitat : Ubiquiste, il a cependantune préférence pour les forêts de feuillus. On le ren-
contre un peu partout (jardins,bocage…).Répartition-Statut : Toute l’Europe.Très commun en Morvan où l’onpeut observer de belles migrationsen mars.Menaces : Le trafic routier (despopulations subissent de lourdespertes lors de la migration nuptiale).
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Grenouille agileRana dalmatina Bonaparte, 1840
Description : Peau fine et plus fragile que la Grenouillerousse. Des pattes postérieures longues : l’articulationtibia-tarse dépasse le museau pointu. Iris distinctement
bicolore. Chant discret : « kro-kro-kro ».Biologie-Habitat : On l’appelle « laGrenouille des bois ». Elle fréquente lesforêts de feuillus et les prairies humides,ainsi que les petits ruisseaux.Répartition-Statut : Espèce à tendanceméridionale, c’est un bon indicateur demilieu. Cette grenouille est assez com-mune en Morvan. Menaces : Drainage des fossés forestiers, curage des coursd’eau. Espèce sensible à la discontinuité de ses peuplements.
Crapaud calamite ou des joncsBufo calamita Laurenti, 1768
Description : Oeil or, bande dorsale jaune, marche etne saute pas. Chant puissant : les cœurs peuvent s’en-tendre à plus d’un km « lerrrr-lerrrr-lerrrr-… ».Biologie-Habitat : Fréquente les terrains sablonneuxdes vallées alluviales et de plaines, les friches et les
prairies humides (plaine de Saône, valsde Loire et d’Allier, Morvan). Dans lesprairies morvandelles, la ponte et ledéveloppement des têtards ont lieudans les petits drains. Répartition-Statut : Espèce atlantique,il est assez commun en Morvan.Menaces : Destruction des milieux de reproduction et isolement des popula-tions. Le chant des Anoures est très important pour la rencontre des sexes.
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FAMILLE/Ranidés
FAMILLE/Hylidés :
Rainette verteHyla arborea (Linné, 1758)
Description : Grenouille arboricole, elle a des ventousesau bout des doigts. Dos d’un vert tendre, ventre blanc etgranuleux. La bande sombre des flancs peut être absen-te chez cette rainette, qui ressemble ainsi à la Rainetteméridionale. Son chant très sonore « kouec-kouec-kouec-… » et très rapide permet de la différencier de laméridionale. Biologie-Habitat : Espèce du bocage, elle vità proximité des mares et des étangs dans la végétationhaute. Elle fréquente également les pointsd’eau forestiers. Répartition-Statut : Espèce à large distri-bution, elle occupe toute l’Europe, sauf larégion méditerranéenne. Assez commu-ne en Morvan, elle semble plus abondan-te dans les bocages de périphérie.Menaces : Disparition des mares et desabreuvoirs. Destruction des milieux dereproduction et isolement des popula-tions.
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Grenouille rieuseRana ridibunda (Pallas, 1771)
Description : Massive, c’est la plus grosse des gre-nouilles d’Europe. Coloration variable, du gris brun auvert. Le mâle a des sacs vocaux gris foncé. Le chant res-semble à un rire assez-lent « kac-kac-kac-kac ».Biologie-Habitat : Très aquatique, on la rencontre dans denombreux points d’eau même très sale. L’hibernation alieu dans la vase. Répartition-Statut : Est de la France. Sans doute présenteen Morvan, l’étude des chants, commencée au Parc en1999, devrait affiner son statut.
Grenouille rousseRana temporaria (Linné, 1758)
Description : Grenouille massive au museau arrondi« camus », une coloration brune et une grosse tachederrière l’œil qui englobe le tympan. Chant discret émissous l’eau ressemblant à un grognement. Biologie-Habitat : Terrestre et plutôtforestière. On peut trouver des pontesdans les ornières inondées, les petitesmares, les étangs et le bord des coursd’eau encore noyés. La Grenouillerousse est la première à se reproduireet des pontes sous la neige ou dans laglace des prairies humides de février
sont fréquentes. Répartition-Statut : Septentrionale, elle a une très vaste réparti-tion en Europe. Présente dans toute la Bourgogne. Très commune en Morvan.
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Complexe Rana esculenta-lessonae
Grenouille de Lessona,la petite grenouille verte (1)Rana lessonae Camerano, 1882
Grenouille verte ou comestible,la grande grenouille verte (2)
Rana kl. esculenta Linné, 1758Description : Coloration variable,mais à dominante verte. Le mâlea des sacs vocaux blancs.C’est en fait une espèce hybrideentre Rana lessonae et Ranaridibunda dont l’hybridationremonterait au début du quater-naire. L’identification est souventmalaisée et on parle de complexeesculenta lessonae. Les chants
permettent de les différencier (kouac-kouac… varié).Biologie-Habitat : Très aquatiques, elles habitent les plans d’eau stagnante(mares, marécages, bras morts…). L’hivernation a lieu sous l’eau et dès que latempérature devient clémente, elles réapparaissent.Répartition-Statut : Ce sont deux batraciens à large répartition. Rana esculentaest très commune en Morvan, tandis que les recherches prochaines sur leschants des Grenouilles vertes devraient éclaircir le statut de la Grenouille deLessona.
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CaractéristiquesLes reptiles (tortues, lézards et serpents) ne sont plus tributaires du milieu aquatique. Ilspossèdent une peau écailleuse et sèche qui leur permet une protection efficace contre ladessiccation. Ils ont ainsi pu conquérir les milieux chauds et très secs.
La peau est constituée comme chez tousles vertébrés de deux couches :- l’épiderme, couche superficielle, assurel’étanchéité de la peau. Les cellules jointivesqui le constituent se multiplient et repous-sent vers l’extérieur les plus anciennes. Cesdernières forment la couche cornée dekératine. Les écailles sont des épaississe-ments de cette couche de cellules mortes ;- le derme, formé de fibres conjonctives,assure la solidité et l’élasticité de la peau
Plusieurs fois par an, les reptiles perdent leurpeau. C’est la mue qui leur permet de renou-veler leurs écailles protectrices.
Couleuvre d’Esculape se préparant à muer,l’oeil est opaque.
Ecailles de vipère
Couleuvre à collier
Coupe transversale de peau de serpent
LES REPTILES
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Une vie ralentiequi a lieu en hiver. Mal équipés pour lutter
contre le froid, les reptiles sont obligés
d’hiverner pour survivre. Pour cette la-
tence hivernale, ils regagnent des
milieux où il ne gèle pas (arbre
creux, terrier, fissure, débris
végétaux, habitation…). Ils
ne s’alimentent plus.
Les vipères (mais également
la Coronelle lisse et le Lézard vi-
vipare) sont ovovivipares. Les
œufs sont incubés à l’intérieur de la
femelle. La femelle s’expose plus
ou moins au soleil pour chercher la
température optimale.
Une vie activequi débute dès les premiers soleils du printemps.
C’est l’époque de la reproduction et de la
croissance.
Parades et accouplement. Le
mâle explore tactilement la fe-
melle en la caressant avec son
menton. Leurs corps s’en-
roulent et l’accouplement a
lieu. La fécondation est
interne. Chez les ser -
pents et les lézards, le
mâle possède des hé-
mipénis, mais un seul
est utilisé lors des ac-
couplements
Les vipères mangent
beaucoup de ron-
geurs. Tous les rep-
ti les bourguignons
sont des prédateurs
carnivores.
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Généralement, les reptiles sont ovipares. Les œufs, riches en vitellus et proté-gés par une coquille, sont déposés dans le sol, le fumier ou le compost (cas
observé régulièrement pour la couleuvre à collier).
LE CYCLE ANNUEL DE VIE DES REPTILES
Comme les batraciens, les reptiles sont des animaux à « sang froid ».Le cycle de vie des différentes espèces françaises comprend deux grandes périodes :
UNE ANNÉE AVECLA VIPÈRE ASPIC
A la fin de l’été, les jeunes
sont « pondus » et doivent
se libérer de l’enveloppe de
l’œuf. Le développement
est direct, les jeunes res-
semblent aux adultes
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Mal aimés, craints, incapables degrands déplacements, les reptiles subissent lesmodifications structurelles de notre environne-ment. La mécanisation des techniques d’ex-ploitation et de gestion de l’espace, l’arracha-ge des haies par exemple font régresser leurpopulation. Pour les espèces aquatiquescomme la Cistude ou la Couleuvre vipérine, lapollution des cours d’eau cause leur raréfac-tion. Les principales causes de régression desespèces sont dues entre autres : à la destruc-tion des haies, au drainage des tourbières etdes prairies humides, au recalibrage des coursd’eau et au comblement des mares, au broya-ge mécanique, aux pollutions aquatiques, auxdestructions volontaires (peur, phobie…) etaux introductions d’espèces étrangèrescomme la Tortue de Floride.
Quasiment toutes les espèces de reptiles sontvulnérables et méritent une attention particu-lière. C’est en ce sens qu’ils sont totalementprotégés par la loi française (décret du22 juillet 1993).
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Sur les 7000 espèces estimées dans le Monde, seulement 41 espèces sont présentes enFrance, 13 en Bourgogne (1 tortue, 4 lézards et 1 orvet, 5 couleuvres et 2 vipères) et 12en Morvan (absence de la Cistude). La classe des reptiles est représentée par : l’Ordre desChéloniens (tortues), l’Ordre des Squamates qui comprend 2 sous ordres, les Sauriens(lézards et orvet), les Ophidiens (couleuvres et vipères).
LES REPTILES ET L’HOMME
Seules les vipères peuvent êtredétruites quand elles présentent un danger.
Cependant elles ne peuvent pas êtretransportées sans autorisation ministériellemême mortes. Ainsi, l’alcool de vipère dont lafabrication existe encore en Bourgogne estdonc illicite…
Tortue de Floride
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Lézard des souches ou agileLacerta agilis Linné, 1758
Description : Très massif, une tête épaisse, dimorphis-me sexuel marqué. Le mâle a les flancs verts et tache-tés de noir, la femelle, les flancs grisbrun tacheté de noir. Taille : 15 cm.Biologie-Habitat : Ce lézard lent habiteles broussailles, les talus bien enso-leillés, les rocailles, les prairies, lesha i e s e t l e s l i s i è r e s f o r e s t i è r e s .Répartition-Statut : Cette espèce mé-dio -européenne est commune enMorvan. Menaces : Destruction de seshabitats, pesticides et enrésinement.
Orvet fragileAnguis fragilis (Linné, 1758)
Description : Lézard sans patte pouvant atteindre 40 cm.Il est appelé également « serpent de verre ». Les mâlessont beaucoup plus uniformes que les femelles et les
jeunes qui ont une ligne vertébrale noirebrune. Biologie-Habitat : Fouisseur, onle rencontre un peu partout, des jardinsaux friches, des lisières au bocage…Répartition-Statut : Présent dans toutel’Europe, il semble assez commun enMorvan. Menaces : Uniformisation despaysages (remembrement, openfield,enrésinement), pesticides.
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ORDRE/Chéloniens (tortues)FAMILLE/Emydés
ORDRE/Squamatessous-Ordre/Sauriens (orvet et lézards)FAMILLE/Anguidés
FAMILLE/Lacertidés
Cistude d’EuropeEmys orbicularis (Linné, 1758)
Description : Carapace aplatie de 20 cm, pattes pal-mées pourvues de griffes. Biologie-Habitat : Cette tor-tue d’eau douce habite les eaux stagnantes et les coursd’eau lents, riches en végétation aquatique. Elle hivernedans la vase. Répartition-Statut : Méditerranéenne etoccidentale, l’espèce est en déclin dans de nombreuxpays d’Europe. Disparue d’Allemagne et de Suisse, elles’éteint des Vosges au VII°siècle et de l’Est de la Franceau XIX°siècle. Son déclin se poursuit actuellement. LaBourgogne est la limite Nord-Est actuelle de son airede répartition. Extrêmement rare, elle est connue dans
quelques étangs de Saône-et-Loire et sur la Loire et l’Allier. Absente en Morvan.Menaces : Pollution des eaux, destruction des lieux de pontes (les labours précoces détruisent lespontes tardives), la route, le recalibrage des rivières, l’introduction d’espèces indigènes comme laTortue de Floride Trachemys scripta. Cette dernière a d’ailleurs été trouvée dans le Lac desSettons lors de la dernière vidange.
CATALOGUE DES REPTILES DU MORVAN
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Lézard des muraillesPodarcis muralis (Laurenti, 1768)
Description : Gris tacheté de brun, de blanc etde noir. Taille : 25 cm. Biologie-Habitat : Il habitetous les lieux pierreux, les vieuxmurs, les ponts, les cimetières,les éboulis rocheux, les falaises…Répartition-Statut : Espèce à lar-ge r épa r t i t i on , commun enMorvan. Menaces : Attention auchat domestique.
Lézard vivipareLacerta vivipara Jacquin, 1787
Description : Un corps allongé, des membrescourts, le dos et les flancs brun uniforme. Le mâlea le ventre orange vif. Biologie-Habitat : Peu rapi-de, l’espèce est en fait ovovivipare (les œufs éclo-sent à peu près au moment de la ponte). Il habiteles tourbières et les prairies humides. Répartition-Statut : C’est le reptile le plus septentrional. EnBourgogne, l’espèce est très localisée et rare et seseffecti fs sont essentiel lement connus sur le
Morvan. Deux arrêtés préfectorauxde biotopes sur des tourbières pro-tègent l’espèce. Des mesures agri-environnementales ont été misesen place sur le Parc pour préserverles prair ies humides en l ’état.Menaces : Drainage et enrésine-ment de ses habitats.
Lézard vertLacerta bilineata
(anciennement L. viridis) Laurenti, 1768Description : Lézard de grande taille quipeut atteindre 45 cm de long. Grandequeue. Le mâle est vert uni ou pointillé denoir avec une gorge bleue. Biologie-Habitat : Thermophile, il habite les lieuxbroussailleux bien enso-leillés, comme les rochersd e P i e r r e - Pe r t h u i s .R é p a r t i t i o n - S t a t u t :L’espèce occupe l’Europemoyenne de l’Atlantique àl’Oural. Rare et très localisée n M o r v a n . M e n a c e s :Destruction de ses habitats.
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FAMILLE/Lacertidés
1768ng. Grande
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e à l’Oural.
s brun uni-
éclosent àumides.e, l’espècele Morvan.
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Couleuvre d’EsculapeElaphe longissima (Laurenti, 1768)
Description : Agile, arboricole et très grande, elle peutatteindre plus de 2 m de long. Dos brun, gris jaunâtre.Biologie-Habitat : Elle fréquente le bocage, les lieuxsecs, le taillis et les lisières. On la ren-contre volontiers dans les habitationspour hiverner (mue trouvée dans lesgreniers, les chaufferies). Répartition-Statut : L’espèce occupe la moitié sudde l ’Europe. Commune en Morvan.Menaces : Destruction de son habitat
(remembrement, arrachage des haies). Elle est écrasée volontairement sur lesroutes lors de ses déplacements saisonniers.
Coronelle lisseCoronella austriaca Laurenti, 1768
Description : Petite couleuvre ne dépassant pas 70 cmavec une bande noire qui lui barre l’œil. Totalement in-offensive, elle est souvent confondue à tord avec la vi-père. Biologie-Habitat : Elle vit dans les endroits
chauds, broussailleux, en lisière de fo-rêts et dans les talus, là où il y a des lé-zards. Répartition-Statut : L’espèce oc-cupe l’Eurasie. Discrète, elle semblepeu commune en Morvan. Menaces : Confondue avec la vipère,elle est régulièrement tuée. Destructionde ses habitats, désherbage chimiquedes bords de routes, pesticides agri-coles, disparition de ses proies.
Couleuvre verte et jauneColumber viridiflavus Lacépède, 1789
Description : Grosse couleuvre. Dos noir parsemé de taches jaunesen damier. Taille : 1,60 m. Biologie-Habitat : Agile, elle habite le bo-cage et les pelouses calcaires. Assez agressive, elle n’hésite pas à te-nir tête à l’Homme quand elle se sent menacée. Elle peut capturerdes serpents (cas d’une femelle de 620 g. et mesurant1, 57 m capturée par F. Hosdez vers Vézelay, qui a ré-gurgité une vipère femelle de 57 cm et de 82 g. !)Répartition-Statut : Cette espèce à tendance méridio-nale a été contactée sur la commune de Gacogne lorsde l’inventaire national de 1989. Aucune nouvelledonnée n’a été recueillie sur le Morvan, l’espèce y esttrès rare. On la rencontre à sa périphérie (Auxois etVézelien). Menaces : Route et destruction de ses mi-lieux de vie.
Les couleuvres ont un corps allongé et une queue longue, une tête ovale avec degrosses écailles. La pupille est ronde et il y a une seule rangée d’écailles entre l’œil et labouche. L’écaille précloacale est double. Les couleuvres bourguignonnes sont inoffensives(non venimeuses) et sans danger (aglyphes).
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Sous ordre des OPHIDIENS (couleuvres et vipères)FAMILLE/Colubridés
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Vipère aspicVipera aspis (Linné, 1758)
Description : Tête triangulaire, museau re-troussé (différent de la Péliade) et 3 rangéesd’écail les entre l ’œil et la bouche. Tail le :75 cm. Biologie-Habitat : Elle habite la haie, lesbroussailles, les coteaux pierreux et les terrainsensoleillés riches en végétationbuissonnante. Répart i t ion-Statut : Vipère méridionale dontsa répartition est complémen-t a i r e de l a V ipè re Pé l i ade .Actuellement, elle est rare et lo-calisée en Morvan. On la ren-contre le long des haies et sur-tout dans les milieux rocheuxbien ensoleillés.
Couleuvre à collierNatrix natrix (Linné, 1758)
Description : Gris brun avec des taches et uncollier noir et blanc, Taille : 1,20 m. BiologieHabitat : Ubiquiste, on la rencontre dans tous
les milieux pourvu qu’il y ait del’eau. Elle est capable de chas-ser de nuit dans les mares (ob-servations régulières lors « desnuits de la rainette » chaqueprintemps).Répartition-Statut : Vaste ré-part i t ion géographique enEurope. Commune en Morvan.
Couleuvre vipérineNatrix maura (Linné, 1758)
Description : Corps massif gris brun, elle res-semble beaucoup à la vipère (tête triangulaire,corps épais, une queue courte). Taille : 70 cm.Biologie-Habitat : Elle ne s’éloigne jamais del’eau (bords des rivières, mares, étangs).Répartition-Statut : Cette cou-leuvre méridionale est rare enMorvan. Elle est présente sur laCure, en aval de Pierre-Perthuis.Menaces : Sensible à la pollutiondes eaux et à l’empoisonnementde ses proies par les pesticides(piscivores). Sans doute le ser-
pent le plus menacé de Bourgogne où il est en très nette régression.
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FAMILLE/Vipéridés :
Les vipères présentent un corps trapu et une queue courte, une tête triangulaire et unmuseau retroussé avec de nombreuses petites écailles. La pupille est verticale et il y adeux ou trois rangées d’écailles entre la bouche et l’œil.
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Vipère PéliadeVipera berus (Linné, 1758)
Description : Un museau rond et deux rangéesd’écailles entre l’œil et la bouche. Biologie-Habitat : L’espèce habite les lieux humides, lesétangs et les tourbières. Répartition-Statut :
Espèce septentrionale, sons t a t u t e s t à é l u c i d e r e nBourgogne. En Morvan, cettevipère est exceptionnelle. Unindiv idu a été capturé parJean-Pierre Dechaume à laGrande Verrière en 1990. Ellen’a pas été recontactée de-puis, même lors des dernièresprospections des milieux tourbeux.
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Arnold E.N. et Burton J.A. (1 988). Tous lesReptiles et Amphibiens d’Europe. Bordas.CRDP (1 986). Le catalogue des vertébrés del’Yonne de Paul Bert. C.R.D.P. Dijon.Collectif (1 994). Inventaire de la Faune mena-cée de France. Museum Nat. Hist. Naturelle,WWF et Nathan.Collectif (1 996). Inventaire de la Faune deFrance. Museum Nat. Hist . Nature l le etNathan.Guyetant R. (1 997). Les Amphibiens deFrance. Rev. Franç. Aquariophilie, 1 et 2.Le Garff B. (1991). Les Amphibiens et Reptilesdans leur milieu. Ecoguides Bordas.Naulleau G (1 990). Les Lézards de France.Rev. Franç. Aquariophilie, 3 et 4.Naulleau G (1 987). Les Serpents de France.Rev. Franç. Aquariophilie, 3 et 4.
Picard D. (1999). Identification des différentesespèces d’Anoures du Complexe hybridogéné-tique « Pelophylax ». Rapport P.N.R.M. etS.H.N.A.Richard F.-J. (1 996). Inventaire préliminairedes Amphibiens et Reptiles des forêts doma-niales du Parc naturel régional du Morvan.Rapport P.N.R.M.Richard F.-J. (1 997). Inventaire préliminairedes Tr i tons du Parc nature l rég ional duMorvan. Rapport P.N.R.M.S.E.H. et M.N.H.N. (1 997). Atlas of amphi-b ians and rep t i l es in Europe . Soc ie tasEuropaea Herpetologica Museum Nat. Hist.Naturelle. Paris.S.H.F. (1 989). Atlas de répartition des amphi-b i e n s e t r e p t i l e s d e Fr a n c e . S o c i é t éHerpétologique de France, Paris.
Bibliographie sommaire
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L
Les Amphibiens.O/Urodèles
F/Salamandridés :Salamandre tachetée, Salamandra salamandra (Linné, 1758) PN SuTriton alpestre, Triturus alpestris (Laurenti, 1768) PN VuTriton crêté, Triturus cristatus (Laurenti, 1768) II IV PN VuTriton marbré, Triturus marmoratus (Latreille, 1800) IV PN VuTriton palmé, Triturus helveticus (Razoumowski, 1789) PN SuTriton ponctué ou vulgaire, Triturus vulgaris (Linné, 1758) PN Su
O/AnouresF/Discoglossidés :
Alyte accoucheur, Alytes obstetricans (Laurenti, 1768) IV PN IndCrapaud sonneur à ventre jaune, Bombina variegata (Linné, 1758) PN Vu
F/Pélobatidés :Pélodyte ponctué, Pelodytes punctatus (Daudin, 1803) PN Vu
F/Bufonidés :Crapaud commun, Bufo bufo (Linné, 1758) PN SuCrapaud calamite Bufo calamita Laurenti, 1768 IV PN Su
F/Hylidés :Rainette verte, Hyla arborea (Linné, 1758) IV PN Vu
F/Ranidés :Grenouille agile, Rana dalmatina Bonaparte, 1840 IV PN SuGrenouille rousse, Rana temporaria Linné, 1758 PN*Grenouille rieuse, Rana ridibunda, Pallas, 1771 V PN SuGrenouille de Lessona Rana lessonae, Camerano, 1882 IV PN SuGrenouille verte Rana kl. esculenta Linné, 1758 PN* Su
Les ReptilesO/Chéloniens
F/EmydésCistude d’Europe, Emys orbicularis (Linné, 1758) II IV PN Vu
O/SquamatessO/Sauriens
F/AnguidésOrvet fragile, Anguis fragilis (Linné, 1758) PN Su
F/LacertidésLézard des souches ou agile, Lacerta agilis, Linné, 1758 IV PN IndLézard vert, Lacerta bilineata Laurenti, 1768 IV PN SuLézard vivipare, Lacerta vivipara Jacquin, 1787 PN SuLézard des murailles, Podarcis muralis (Laurenti, 1768) IV PN Su
sO/Ophidiens (couleuvres et vipères)F/Colubridés :
Couleuvre verte et jaune, Columber viridiflavus Lacépède, 1789 IV PN SuCoronelle lisse, Coronella austriaca, Laurenti, 1768 IV PN SuCouleuvre d’Esculape, Elaphe longissima (Laurenti, 1768) IV PN SuCouleuvre vipérine, Natrix maura (Linné, 1758) PN SuCouleuvre à collier, Natrix natrix (Linné, 1758) PN Su
F/Vipéridés :Vipère aspic, Vipera aspis (Linné, 1758) PN*Vipère Péliade, Vipera berus (Linné, 1758) PN* Ind
Nota bene : les espèces introduites n’ont pas été prises en compte.
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LISTE SYSTÉMATIQUE DES AMPHIBIENS ET REPTILES
DE BOURGOGNE ET LEUR STATUT EN MORVAN
EUROPE FRANCE Liste rouge Morvan
L
L
LL
Dire
ctiv
eha
bita
t
Prot
ectio
nna
tiona
le
MN
HN
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Directive Habitat
An. II :espèces animales d’intérêt
communautaire dont laconservation nécessite des
Zones Spéciales deConservation.
Statut Morvan
commun,
assez commun,
Protection nationale Arrêté du 22 juillet 93
PN : Protection totaleSont interdits en tout temps et sur l’ensemble duterritoire pour les spécimens vivants la destructionou l’enlèvement des œufs ou des nids, la destruc-tion, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la
naturalisation ; pour les spécimens vivants oumorts, le transport, le colportage, l’utilisation, la
mise en vente, la vente ou l’achat.
Liste Rouge MNHN
Vu : vulnérableEspèces dont les effectifs
sont en forte régression dufait de facteurs extérieursdéfavorables. Ces espèces
sont susceptibles de deveniren danger.
An. IV :espèces animales d’intérêtcommunautaire qui néces-
sitent une protectionstricte.
rarePN* : Protection partielle
La Grenouille rousse et la Grenouille verte ; lapêche familiale est autorisée à des fins alimen-
taires, les dates sont fixées par arrêté préfectoral.Les vipères peuvent être détruites quand elles pré-
sentent un danger.
Su : A surveillerEspèces protégées doncsensibles et méritant une
attention particulière.
An. V :espèces animales d’intérêt
communautaire dont leprélèvement dans la natureet l’exploitation sont sus-
ceptibles de faire l’objet demesures de gestion.
inconnu,
malconnuInd :
IndéterminéEspèces pouvant être consi-dérées comme en danger,rares ou vulnérables, maismanque d’informations.
E n 1 9 8 9 , l a S o c i é t éHerpétologique de France publ iait« l’Atlas de répartition des Amphibienset Reptiles de France » qui établissait unpremier bilan. Ce véritable instantanédes connaissances sur la distributiondes peuplements herpétologiques bou-ge. Ainsi, pour réactualiser ces données,combler les trous et définir les zonesprioritaires, la S.H. F. relance et coor-donne un nouvel état des lieux. Un in-ventaire ne se réalise pas sans observa-teur et sans naturaliste ! Il est donc indis-pensable que vous y participiez.
Replongez-vous dans voscarnets de terrain, communiquez-nousvos observations. A cette occasion, ungroupe de naturalistes bourguignonss’est constitué et a démarré l’inventairerégional avec un maillage cartogra-phique plus fin des espèces. Pour mieuxconnaître la Bourgogne, rejoignez cegroupe, Nous recherchons des per-sonnes ressources pour couvrir aumieux toutes les petites régions bour-guignonnes, alors n’hésitez pas à nouscontacter. ̀
Coordinateur régional pour la S.H.F. :D. Sirugue. PNRM. 58230 Saint-Brisson.Coordinateurs départementaux du réseau :J.-L. De Rycke (LPO Yonne), G. Alleaume( S O B A N a t u r e N i è v r e ) , J . - L . D u r e t(Conservatoire des Sites Bourguignons),L. Gasser (AOMSL).
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UN INVENTAIRE NATIONAL ET REGIONAL
DES AMPHIBIENS ET REPTILES
L : localisé
absent
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Directeurs de la publication :Marcel VigreuxDominique Chabard
Coordination :Daniel SirugueDominique Chabard
Rédaction :Daniel SirugueMoyens logistiques et cartographiques :Sylvain WilligNicolas Varanguin/PNRM
Crédits photographiques :Daniel SirugueFrançois SchwaabStéphane RoueAlain MillotHervé Michel
Illustrations :Nicolas Varanguin
Mise en page et impression :Imprimerie Pelux - AUTUN
EXPOSITIONL’exposit ion « Les Repti les etAmphib iens en Bourgogne-Morvan » est composée d’unetrentaine de panneaux illustréspar de nombreuses photogra-phies et dessins entrant dans l’in-
timité de ces animaux à « sang froid », méconnus, craints et en-core détruits par l’homme.Visible en 2000 au Muséum d’Histoire Naturelle d’Autun (71) puisà la maison du Parc naturel régional du Morvan à Saint-Brisson(58), elle sera mise à disposition des écoles pour faire connaîtredes animaux à protéger.
Le Groupe mammalogique et herpétologique deBourgogne de la Société d’Histoire Naturelle d’Autun.
Afin de coordonner les inventaires, de connaître, faire connaître,sensibi l iser et protéger les Mammifères et les Repti les etAmphibiens de Bourgogne, la Société d’Histoire Naturelled’Autun, le Parc naturel régional du Morvan et des naturalistes sesont associés pour créer une section à la SHNA.La SHNA existe depuis 1 886 et est reconnue d’utilité publique ;elle publie un bulletin trimestriel, bulletin qui reprendra plus endétail la vie du groupe, les nouvelles données, les bilans d’étudeset de prospections (en complément avec la Feuille de Neomyséditée par le Parc).
Pour en savoir plus :GmhB Maison du Parc 58230 Saint-Brisson.Tél. : 0386787938Fax : 0386787422
e-mail : shna. gmhb@wanadoo. fr
Ministèrede l’Éducation
Nationale
NEVERS
PARISAUXERRE
MONTBARD
DIJON
LE CREUSOTMONTCHANIN
Avallon
BEAUNECHALON/SAÔNE
MÂCON
Lormes
MUSEUMD’HISTOIRENATURELLE
Maison du Parc58230 SAINT-BRISSON
Tél.: 0386787900Fax: 038678742236 15 ParcMorvan
www. parcdumorvan. org
Muséum d’Histoire Naturelle71400 AUTUN
Tél.: 0385 52 09 15Fax: 0385 8638 78
Autun
Château-Chinon
MAISONDU PARC
Saint-BrissonSaulieu
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