Centre Régional d’Initiation à la Rivière - 22810 Belle-Isle-en-Terre - Tél : 02 96 43 08 39http://educatif.eau-et-rivieres.asso.fr/

Dour ha Stêroù Breizh

AnatidésPour mieux reconnaître les c

anards et leurs cousins

Les

Qu’est ce qu’un anatidé ?

Canards et compagnie...

Régime alimentaire et morphologie

Les oies sont des oiseaux puissants, adaptés à la

marche et au cou plutôt long.

Le gros bec filtreur du canard souchet.

Un couple colvertqui « bascule ».

Les cygnes sont des oiseaux très puissants au

long cou.

Les canards plongeurs sont plus à l’aise dans l’eau, mais il leur faut

une course d’élan pour l’envol.

Les harles sont d’excellents plongeurs

au bec fin !

La grande famille des anatidés regroupe des oiseaux au corps massif, aux pattes courtes et aux pieds palmés. Ils sont donc inféodés aux milieux aquatiques. Ils se caractérisent également par un bec plus ou moins aplati, souvent arrondi à l’extrémité et muni d’un petit crochet. Enfin, la plupart ont un comportement grégaire.

Cette famille réunit des oiseaux qui présentent tous, les caractéristiques citées

ci-dessus. Mais on remarque quand même quelques

« scissions » dans la famille :

Les canards de surface basculent et fouillent la vase à l’aide de leur bec filtreur. Ils se nourrissent surtout de graines et de végétaux. Les canards plongeurs, possèdent des pattes plus en arrière du corps, façon « hélices », ce qui leur offre de belles aptitudes à la plongée. Ils sont végétariens ou omnivores. Les harles, excellents plongeurs, possèdent quant à eux un bec denticulé bien pratique pour la capture de petits poissons. Les oies se nourrissent surtout au sol (prairies, vasières) où elles consomment des végétaux. Les cygnes enfin, basculent et collectent, à l’aide de leur long cou, des plantes subaquatiques.

Les canards de surface, qui ne plongent pas mais qui décollent très vite !

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Que regarder pour identifier ?

Mâle ? Femelle ?Ou plumage d’éclipse ??

Pour les canards, pensez aussi à regarder la forme du bec, de la tête et de la queue.Chez les cygnes, regardez la couleur et la forme du bec.

Pensez aussi à regarder la couleur du ventre !

En vol, les ailes montrent un miroir coloré chez certains

canards.

Comparez ce mâle de souchet en éclipse avec le mâle et la femelle page suivante.

Remarquez le bec jaune chez ce mâlede colvert en éclipse.

Observez avant tout la taille, la forme générale et les couleurs(tête, bec, poitrine, ventre, dos…). Notez aussi le comportement et le cri.

Chez les cygnes et les oies, mâles et femelles sont identiques. Dans les autres familles, la différence est parfois très nette. Tandis que les mâles arborent un plumage souvent coloré, la discrétion et la sobriété sont de mise chez les femelles. Les individus juvéniles ont un plumage neutre et proche de celui des femelles. A noter que les mâles changent de plumage après la nidification et s’habillent alors de leur tenue d’éclipse. Ainsi, de juillet à novembre, ils sont plus ternes et font alors moins les beaux ! A cette période, voler leur est même temporairement difficile.

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Les principales espècesque l’on observe en Bretagne

Le canard colvertAnas platyrhynchos

Le canard souchetAnas clypeata

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50 à 60 cm

Etangs, mares, rivières, marais…Y compris en zone urbaine.

Le cancanement de ce canard n’est plus à présenter ! Il pousse aussi un faible cri nasillard lorsqu’il est en alerte.

Commun, nicheur et visible toute l’année.

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45 à 50 cm environ

Etangs marécageux peu profonds.

Plutôt silencieux. Mais parfois des gack-gack nasillards !!

Hiverne dans la région. Quelques couples nicheurs dans le sud 56 et peut-être en 35.

Tout le monde reconnaît le mâle du colvert : bec jaune, tête verte, collier blanc, poitrine brun pourpre et pattes oranges. Notez chez la femelle la calotte foncée et le trait sombre qui traverse l’œil, et surtout le bec orangé taché de noir sur la pointe et sur le haut du bec.Chez les deux sexes, notez aussi le mi-roir bleu à bords blancs visible en vol.

Impossible à confondre avec son bec démesuré et très aplati. Le mâle se reconnaît à sa tête vert foncé, sa poitrine blanche et ses flancs brun roux. La femelle (ci-dessus) diffère du colvert par son bec bien sûr, mais aussi en vol parson ventre sombre et son miroir gris vertsans blanc au bord de l’aile.

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© René Dumoulin

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Le canard chipeauAnas strepera

Le canard piletAnas acuta

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De 45 à 55 cm

Etangs tranquilles.

La femelle cancane comme le colvert. Le mâle émet un kwé nasillard, bref et répété.

Hiverne en Bretagne. Nicheur très rare.

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50 à 60 cm (+ 10cm avec la queue pour le mâle)

Etangs, marais, estuaires

La femelle cancane un peu comme le colvert, et le mâle émet un sifflement roulé, sonore et bref : krrup !

Hiverne en Bretagne, mais peu commun.

Canard au plumage très sobre, paraissant tout gris. Notez chez le mâle le petit miroir blanc et la queue et l’arrière du corps noir qui tranche avec la queue et le reste du plumage gris. En vol, remarquez sur les ailes le petit miroir blanc et les taches rouille, ainsi que le ventre blanchâtre (voir couverture).

Canard très élégant. La queue longue et pointue et le cou plutôt long lui donnent une allure élancée. Notez chez le mâle une tête brun chocolat avec une ligne blanche qui remonte de la poitrine le long du cou. Les flancs sont gris et une tache jaunâtre est visible à l’arrière du corps. Bec gris bleu et noir. La tête de la femelle est brun pâle uni et son bec est gris.

© Michel Lamarche

© Didier Collin

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La sarcelled’HiverAnas crecca

La sarcelle d’étéAnas querquedula

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De 35 à 40 cm environ.

Etangs, marais et baies.

Assez bavarde ! Un sifflement « Cruk ! » fluté et répété. Quelques caquètements enroués aussi.

Hiverne en Bretagne, et nicheuse possible 29, 35 et 56.

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De 40 à 45 cm environ.

Eaux douces peu profondes.

Drôle de bruit de crécelle. Rappelle le bruit de dés que l’on agite dans les mains.

Visiteuse d’été, mais nicheuse rare en 35 et peut-être en 29 et 56.

Petit canard au corps ramassé. La tête du mâle est de couleur brun-roux avec une sorte de masque vert bordé de jaune. La poitrine jaunâtre est ponctuée de gris, les flancs sont gris et une tache jaune bordée de noir est bien visible à l’arrière du corps. On remarque aussi une ligne blanche sur le haut du flanc. En vol, on distingue le miroir vert et noir bordé de blanc. La femelle porte un plumage tacheté de brun sur lequel on aperçoit un peu le miroir vert. S’envole rapidement à la verticale.

Plus grande que la sarcelle d’hiver et bec plus long. Le mâle se distingue par ses flancs gris clair, puis par son large sourcil blanc qui se prolonge jusqu’aux côtés du cou. Celui-ci tranche nettement avec le brun de la tête, du cou et de la poitrine. Chez la femelle, tachetée de brun, la tête semble rayée (ci-dessous).En vol, on remarque deux bandes blanches à l’arrière de l’aile et le ventre blanc. Miroir gris-noir.

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© Yvon Toupin

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Le canard siffleurAnas penelope

Le fuligule milouinAythya ferina

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De 40 à 50 cm environ

Etangs, estuaires, côtes et aussi dans les champs où il pâture.

Cri très reconnaissable. Un coup de sifflet fort : « Vi-ou ! »

Hiverne en Bretagne, assez commun.

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De 40 à 50 cm environ

Etangs et eaux libres des marais

Quelques grognements nasillards mais plutôt silencieux.

Hiverne en Bretagne ; quelques nicheurs en 35 et au sud du 56.

Canard de taille modeste à la tête bien arrondie et au bec plutôt court. Le mâle présente une tête brun roux traversée par une bande jaune doré sur le front et la calotte. La poitrine est rosée, les flancs et le dos gris et l’arrière du corps noir et blanc. En vol, on distingue une grande tache blanche sur les ailes et un miroir vert discret. La femelle est de couleur brun roux avec plus ou moins de gris. Le bec est bleu à pointe noire et le ventre est blanc.

Souvent en groupe. Tête de forme conique et bec plutôt long. Le mâle est facilement reconnaissable : tête brun roux avec un œil rouge, poitrine et arrière du corps noirs, ailes, flancs et dos gris clair. La femelle est entièrement gris-brun, avec la poitrine plus sombre. Le bec est noir et traversé par une bande gris pâle.

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Le fuligulemilouinanAythya marila

Le fuligule morillonAythya fuligula

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De 40 à 50 cm environ

Baies et côtes.

Oiseaux très discrets.

Hiverne en Bretagne, mais peu commun.

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De 40 à 45 cm environ

Etangs et côtes

Petits grognements doux et rapides.

Hiverne en Bretagne ; Quelques nicheurs en 35, 56 et peut-être en 29.

Ce canard plutôt marin ressemble au fuligule morillon. Cependant, chez le mâle on distingue l’absence de huppe et un dos gris clair. Chez la femelle, plus de huppe non plus, un dos clair comme les flancs et la base du bec très marquée de blanc. En vol, on remarque aussi une barre alaire blanche bien nette.

Plutôt petit avec une grosse tête et le front haut. Le mâle est tout noir avec les flancs blancs. Notez également l’œil jaune et une belle huppe retombante. La femelle est de couleur brun uni avec les flancs plus clairs, et sa huppe est courte. On remarque aussi plus ou moins de blanc à la base du bec. Chez les deux sexes, notez un bec gris clair à la pointe noire, et une barre alaire blanche bien visible en vol. Souvent en grands groupes l’hiver.

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L’eider à duvetSomateria mollissima

Le garrot à oeil d’orBucephala clangula

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De 60 à 70 cm.

Eaux côtières.

Silencieux en hiver. Le mâle pousse un« Ah-ouh-o ! » (qui rappelle le pigeon ou le grand duc, c’est selon…) en période de reproduction.

Hiverne en Bretagne, nicheur très rare.

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De 40 à 50 cm environ.

Eaux côtières et parfois étangs.

Silencieux.

Hiverne en Bretagne, mais peu commun.

Grand et robuste. Bec fort et profilé. La tête du mâle est tricolore : calotte noire, nuque verte et le reste blanc. Le corps est noir dessous et blanc dessus. La femelle est tachetée de brun, et la pointe du bec est pâle. Pourrait rappeler une oie en vol.

Canard à grosse tête ronde et conique sur le dessus avec un front très haut. Le bec est plutôt petit et de forme triangulaire. La tête du mâle est de couleur vert foncé avec une tache blanche ovale à la base du bec. Le dessus de l’oiseau est noir et la poitrine et le ventre blancs. La tête de la femelle est brune et par ailleurs presque entièrement grise ; seule le ventre et le collier sont blancs. Œil jaune bien visible chez les deux sexes.

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© Patrick Baude

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La macreuse noireMelanitta nigra

Le harle huppéMergus serrator

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De 45 à 55 cm.

Eaux côtières

Silencieuse en hiver.

Hiverne en Bretagne, mais peu commun.

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De 50 à 60 cm environ.

Eaux côtières et estuaires.

Silencieux. Cri rauque en vol.

Hiverne en Bretagne, mais peu commun.

Cou assez mince et queue assez longue parfois visible. Le mâle est entièrement noir. Seule une partie orange est visible sur le bec. La femelle est de couleur brun sombre avec les joues plus claires. Effectue un petit saut avant de plonger.Souvent en grands groupes à distance des côtes.

Bec long et très mince et huppe ébouriffée. Œil et bec rouges. La tête du mâle est noire à reflets verts. On distingue aussi un collier blanc, une poitrine beige striée de noir, l’avant des flancs noirs tachés de blanc, les flancs gris et le dessus noir et blanc. La tête de la femelle est brun roux et le reste du plumage est gris.

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© Jean-Marc Rabby

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La bernache cravantBranta bernicla

Le tadorne de BelonTadorna tadorna

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De 55 à 60 cm.

Vasières, estuaires et eaux côtières.

Cri sonore : « Drott-drott… »

Hiverne en Bretagne.

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De 55 à 65 cm.

Estuaires, vasières, marais côtiers et parfois à l’intérieur des terres.

En vol, il pousse souvent un « Gagagaga…» nasillard.

Hiverne et niche en Bretagne. Commun.

Oie de taille moyenne. Petite tête et bec court. Sexes au plumage identique : Ventre et dos gris sombre, flancs gris clair, arrière blanc, cou et tête noirs, petites marques blanches formant un collier peu visible. En rangs serrés sur l’eau lorsqu’elles se reposent ; se nourrissent surtout au sol.

Facilement reconnaissable.Canard assez robuste au cou et aux pattes longues. Le mâle se reconnaît au gros tubercule qui orne le haut de son bec rouge. Sa tête est vert foncé, et une bande rousse sur la poitrine se démarque du plumage blanc et noir. La femelle possède un plumage quasi identique.

© Marc Fasol

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Établissement public du ministèrechargé du développement durable

avec le soutien de :

Photos couverture :JM Poncelet, B. Henrion, M Lamarche.

Le cygne tuberculéCygnus olor

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Jusqu’à 160 cm et 240 cm d’envergure !

Etangs, roselières, parcs urbains.

Plutôt silencieux. Il souffle lorsqu’il se montre agressif.

Toute l’année, et nicheur ici et là. .

Tout le monde reconnaît cet oiseau très grand et très robuste. Long cou maintenu droit ou plus souvent courbé en S. Plumage entièrement blanc et bec rouge orangé mon-trant un tubercule noir.(à comparer avec le cygne chan-teur page 2). Les individus juvéniles sont ternes et grisâtres(ci-dessus).

Quelques sites intéressantspour observer les anatidés en Bretagne

En Ille-et-VilaineHormis la baie du Mont-St Michel, de très nombreux sites incontournables : marais de Redon et de Sougeal ; étangs de Chatillon en Vendelais (ci-contre), de Careil (Iffendic), du Pas du Houx (Paimpont), de Marcillé Robert, anciennes gravières de Rennes…

Dans le MorbihanLe littoral est particulièrement intéressant avec ses marais, vasières et lagunes (Golfe, presqu’île de Rhuys, ria d’Etel…). Quelques sites aussi à l’intérieur : étangs de Bel Air (Priziac), au Duc (Ploërmel)…

Dans le Finistère :Avec tout le littoral, il y a de quoi faire ! Quelques incontournables : Anse de Guissény, baie de Morlaix, lac du Drennec, étangs de Nérizelec (Plovan) et de Trunvel (Tréogat)…

Dans les Côtes d’ArmorTout le littoral, et en particulier les baies de St Brieuc et de Lannion. A l’intérieur des terres : Les étangs du Corong (Glomel), de Guerlédan (Mur de Bretagne), de Kerné-Uhel (Lanrivain), de Plounérin…

© Emilie Barbelette

© René Dumoulin

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