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Anatomie et physiologie
des cinq sens.
Cours – Docteur Pierre DUTERTE
Cours dispensés à la faculté de médecine Pierre et Marie CURIE
Site Saint Antoine
27 rue Chaligny – 75012 – Paris
FPESD – 92 rue de la Victoire – 75009 – Paris – Email : [email protected]
L’Oeil
Anatomie de l'œil
L'oeil, ou globe oculaire est une structure creuse de forme globalement sphérique. Il se
compose de tuniques, d'un cristallin et de liquides.
1- Structure de l'oeil
La tunique externe est la sclérotique, tissu conjonctif dense et peu vascularisé. Elle a
un rôle de protection de l'oeil. C'est le blanc de l'oeil, elle est entourée d'une
membrane très fine et transparente, appelée conjonctive.
Du côté antérieur, cette sclérotique est remplacée par la cornée, transparente qui
permet l'entrée des rayons lumineux dans le globe oculaire. Elle est de plus riche en
fibres nociceptives : le contact avec un objet induit le clignement et la sécrétion
lacrymale, 2 fonctions de protection.
• Son rayon de courbure avant est de 7,8 mm.
• Le rayon de courbure de la face arrière est de 6,8 mm.
• Elle est plus mince au centre : 0,45 mm.
• Son indice de réfraction est n=1,377
• Sa puissance est de 42 dioptries
a) La cornée est composée de 5 couches différentes :
• L’épithélium cornéen : 32 micromètre d'épaisseur, cellules se renouvelant rapidement.
L'éclat du regard est lié à la régularité de la surface épithéliale, et à l’intégrité du
film de larmes.
• Membrane de Bowman : couche de transition de 12 micromètres, nature conjonctive.
• Stroma : très épais (400 microns), 90% de l'épaisseur de la cornée. Tissu conjonctif très
spécifique. Il contient de l’eau, des substances organiques, du collagène. Tous ces
éléments sont présents dans des règles qui assurent la transparence.
• Membrane de Descemet : 6 micromètres
• Endothélium : de 6 micromètres, membrane interne, fragile et fine. La qualité et la
quantité de ces cellules varient avec l'âge et des altérations y surviennent à partir de
65 ans.
b) La tunique vasculaire au milieu, formée de trois parties : la choroide , le corps
ciliaire et l'iris.
• La choroïde est une membrane pigmentée en brun par des mélanocytes. Elle constitue une
chambre noire ; elle est très vascularisée.
• Le corps ciliaire est formé de muscles lisses qui modifient la forme du cristallin et
permettent l'accomodation
• L'iris est la partie colorée de l'oeil ; composé de muscles lisses, il permet de contrôler la
taille de la pupille (ouverture centrale de l'oeil) et donc la quantité de lumière,
diaphragme de l'oeil.
c) La tunique interne est la rétine, composée de deux couches. La couche pigmentaire
(externe) empêche la lumière de diffuser dans l'oeil. La couche interne est une
structure nerveuse, composée de nombreux photorécepteurs (cônes et bâtonnets) et de
cellules traitant et acheminant l'information visuelle vers le cerveau. La rétine et son
fonctionnement font l'objet du chapitre suivant.
Les fibres nerveuses efférentes sortent de l'oeil par le nerf optique. Au niveau de ce
point de sortie, la rétine s'interrompt: c'est la tache aveugle appelée disque optique ou
encore papille. A proximité de cette tache aveugle se trouve la macula avec une
fossette centrale, la fovéa qui est le point de la rétine avec la meilleure acuité visuelle
parce que la densité de photorécepteurs y est la plus importante.
Fond d'œil, la macula est au centre, sombre, le disque optique à droite de l'image. On voit
les vaisseaux sanguins et le fond d'œil peut être un bon outil non invasif de détection de
certains désordres physiologiques.
d) Le cristallin est une capsule mince et élastique, composée de cellules anuclées et de
fibres spécifiques. Il est entouré par les corps ciliaires auxquels il est maintenu par la zonule
de Zinn. Il joue le rôle d'une lentille biconvexe.
Le cristallin et son ligament suspenseur divisent le globe oculaire en deux chambres.
• La chambre antérieure remplie par l'humeur aqueuse, continuellement renouvelée.
• La chambre postérieure remplie d'une substance gélatineuse transparente, le corps
vitré,ou humeur vitrée qui contribue à maintenir la pression intra-oculaire, et ainsi la forme
de l'oeil.
Tout cet organe fonctionne comme une chambre noire et donne une image inversée
de l'objet sur la surface sensible de la rétine, selon les lois de l'optique.
L'œil est mobile et toute une gamme de muscles entrent en action pour assurer ses
déplacements.
2- Muscles de l'oeil
a) Géométrie de l'œil
• L'œil peut être hypermétrope, il sera corrigé par des verres convexes.
L'œil peut être myope, il sera corrigé par des verres concaves
L'œil peut être astigmate et sera corrigé par un tore.
Hétérophorie : strabisme latent. Si les axes oculaires ne sont pas parallèles, il y a
hétérophorie, la fusion des deux images (perçues par chacun des deux yeux) ne peut
être obtenue que par une contraction active des muscles, entraînant une fatigue
visuelle, voire des signes de décompensation.
La presbytie n'est pas un défaut géométrique,
L'acuité visuelle est définie comme la possibilité pour l'oeil de séparer deux points vus
distinctement. Elle est maximum pour le minimum de vision distincte...Sa mesure
consiste à observer, avec un seul œil, un tableau de lettres de tailles décroissantes et
séparées d'un intervalle connu, depuis une certaine distance... tout le monde connaît
!...
b) L’acuité visuelle
Les mesures montrent que l'oeil humain est capable de séparer deux points A et B
distants de 0.05 mm ce qui, sur la rétine, correspond à une distance de 0,4 micromètre
(distance entre deux cônes séparés par un troisième) . L'angle entre les deux points et
le centre optique de l'oeil est de 1 minute d'angle : c'est le pouvoir séparateur. L'acuité
visuelle est l'inverse du pouvoir séparateur (l'inverse de l'angle). Ce qui fait 1/1 dans
l'exemple ci-dessus soit 10/10e . Si les deux points vus distinctement E et D sont plus
éloignés sur la rétine, le pouvoir séparateur diminue pour un angle de deux minutes,
l'acuité visuelle est de 1/2, que l'ophtalmologue exprime sous la forme 5/10e.
L'accommodation est réalisée par une déformation spatiale du cristallin : quand un
objet est très près de l'observateur le cristallin se bombe pour « mettre au point » selon
les schémas ci-dessous.
Le champ de vision est la portion d'espace que nous voyons, il comprend une partie de
vision monoculaire et une partie de vision binoculaire. Cette vision binoculaire relativement
large n'est possible que parce que les yeux sont situés sur le devant de la tête, bien des
oiseaux ont une vision binoculaire très petite
3 - Fonctionnement de l'œil
Structures de protection :
• Orbite: cavité pyramidale à parois osseuses, dans laquelle est logé le globe oculaire. Elle
est percée d'un trou pour le passage du nerf optique.
• Paupières : Ces replis de peau, un inférieur et un supérieur, peuvent se fermer pour
protéger les yeux contre toute agression extérieure (lumière intense, projectile, etc...).
Normalement, les paupières se ferment par réflexe toutes les six secondes environ,
mais si une poussière atteint la surface de l'œil, elles se ferment plus souvent et plus
fort pour l'éliminer vers le bord interne de l'œil.
• La conjonctive : À l'intérieur des paupières se trouve une fine membrane protectrice et
transparente qui se replie pour couvrir la sclérotique et relier les deux replis des
paupières.
• Les cils sont une frange de poils courts située sur les bords de chaque paupière qui forme
un écran.
• Les glandes lacrymales : Chaque œil est doté d'une glande lacrymale située dans sa partie
supérieure et externe. La sécrétion salée de ces glandes, les larmes, lubrifie la partie
antérieure du globe oculaire quand les paupières sont fermées et permet l'évacuation
de toutes les particules de poussière ou d'autres corps étrangers de la surface de
l'œil.
• Larmes : Liquide salé produit par les glandes lacrymales. Leur rôle est de lubrifier l'œil et
de le protéger des matières étrangères et des infections ; pour cela, elles contiennent
desprotéines bactéricides. Etalées sur l'œil par le clignement des paupières, elles
rentrent par les points lacrymaux situés à l'angle interne dans un système de canaux
qui conduit dans les fosses nasales.
• Dans ce coin interne de l'œil, on remarque encore une petite éminence rougeâtre, la
caroncule lacrymale et un repli membraneux, vestige d'une troisième paupière bien
développée chez certains animaux (oiseaux,…)
La pupille est un trou circulaire au milieu de l'iris : c'est le diaphragme de l'oeil. Il règle la
quantité de lumière entrante et sa taille varie en fonction de la lumière. Quand le diamètre
est petit, la profondeur du champ augmente, et il y a moins d'imperfection au niveau de
l'image perçue. Son diamètre en lumière normale se situe aux alentours de 3 et 6 mm. Le
phénomène de l'augmentation du diamètre de la pupille se nomme "mydriase", et sa
diminution:" myosis".
Chez l'homme la pupille est circulaire, ce n'est pas le cas chez bien des animaux.
• Il y a une mydriase bilatérale lors d'une excitation d'un nerf sensitif (ouïe, vue, odorat),
dans l'obscurité, lors de coma ou de mort, chez les diabétiques, les épileptiques et
également chez les usagers de drogues dérivées des amphétamines.
• Une mydriase unilatérale s'installe à la suite d'un glaucome ou d'un décollement de la
rétine.
• Un myosis bilatéral apparaît lors d'une luminosité abondante, d'un clignement de l'oeil,
lors du passage de la vision de loin à la vision rapprochée et chez les usagers de
dérivés morphiniques.
• Un myosis unilatéral se forme quand il y a une présence d'un corps étranger dans l'oeil,
lors d'une kératite (inflammation de la cornée) ou encore à la suite d'une paralysie
des voies optiques.
Les liquides internes de l'œil
A l'avant de l'oeil on délimite 2 zones principales :
• la chambre antérieure qui se situe entre la cornée et l'iris et qui est remplie par l'humeur
aqueuse.
• la chambre postérieure entre l'iris et le cristallin avec du corps vitré.
L'humeur aqueuse est un liquide transparent constamment renouvelé responsable du
maintien de la pression intra-oculaire.
Elle est produite par les procès ciliaires et passe de la chambre postérieure vers la
chambre antérieure à travers la pupille. Dans la chambre antérieure, elle est éliminée
au niveau du trabéculum et passe dans le canal de Schlemm. Le trabéculum est une
sorte de filtre. Si le trabéculum se bouche (débris d'iris, excès de protéines), il y a
augmentation de la pression d'où l'apparition d'un glaucome. L'humeur aqueuse est
composée d'eau, mais aussi de vitamine C, de glucose, d’acide lactique et de protéines.
Elle se renouvelle constamment toute les 2-3 heures. Son rôle est nourricier,
réparateur, régulateur de la pression intra-oculaire, et du maintien de la forme de
l'oeil.
La pression normale de l'oeil pour des sujets de moins de 40 ans est de 13-19 mm.
Chez les sujets de plus de 40 ans, elle est de 16-23 mm.
Si la pression augmente il peut y avoir glaucome et dégénérescence des tissus
rétiniens, atrophie du nerf optique… Le glaucome est l'une des premières causes de
cécité dans le monde, au même titre que le diabète non contrôlé.
Lors de diminution de la pression oculaire (hypotonie), un oedème se forme, d'où
diminution de la netteté de la cornée, et soulèvement de la choroïde.
A l'arrière de l'œil, la grande chambre est occupée par le corps vitré est une masse
gélatineuse claire capable d'amortir les chocs, de maintenir la rigidité du globe oculaire
et de garder la rétine en place collée contre le fond du globe. Il représente 90% du
volume. C'est un tissu conjonctif transparent, un matériau de remplissage, entouré par
une membrane appelée membrane hyaloïdienne.
La transmission des informations obtenues sur la rétine vers le cerveau est opérée par
le nerf optique. Toutes les fibres optiques issues des cellules visuelles convergent vers
un point précis de la rétine : la papille. En ce point débouche aussi le réseau veineux et
artériel de la rétine. Les fibres optiques se rejoignent toutes là pour former un câble :
le nerf optique. Il mesure 4 mm de diamètre et 5 cm de long. Il y a un nerf optique par
oeil. Les 2 nerfs se croisent dans une zone appelée chiasma optique. A cet endroit
s'entrecroise une partie seulement des fibres
Le signal de la rétine est transporté jusqu'au corps genouillé latéral par les axones des
cellules ganglionnaires regroupés dans les nerfs optiques. La moitié, environ, des axones
passe de l'autre côté du cerveau de sorte que chaque demi-champ visuel se projette dans
l'hémisphère opposé. Les axones arrivent au cortex primaire du lobe occipital du cerveau :
l'aire visuelle.
Le rhino-pharynx
Le rhino-pharynx ou nasopharynx ou cavum est la partie du pharynx située au-dessus du
palais osseux.
Les parois du rhino-pharynx
• a) Paroi supérieure
Supérieurement, on trouve : -le corps de l'os sphénoïde
-la partie basilaire de l'os occipital
-la membrane atlanto-occipitale tendue entre l'occipital et l'atlas
On y retrouve deux structures :
-l'ostium du sinus sphénoïdal
-la tonsille pharyngienne (ou végétation adénoïde ou amygdale pharyngienne ou glande
de Luschka)
• b) Paroi postérieure
Au niveau de la paroi postérieure se trouvent :
-l'arc ventral de l'atlas
-en partie la membrane atlanto-occipitale
-le muscle long du cou
-le muscle long de la tête
• c) Paroi antérieure
-La paroi antérieure est virtuelle et correspond aux choanes.
-Il est possible qu'un enfant ait une imperforation choanale. Rencontré en ORL pédiatrique,
il y a une membrane ou paroi osseuse qui obstrue les choanes. Cela peut se produire de
manière unilatérale ou bilatérale.
-Une imperforation unilatérale peut passer inaperçue pendant un certain temps par contre
une bilatérale se diagnostique assez vite.
• d) Paroi inférieure
-La paroi inférieure est ouverte et communique avec l'oropharynx. Elle peut être fermée par
le palais mou.
-Elle est donc partiellement virtuelle.
• e) Paroi latérale
-Au niveau de la paroi latérale se trouve l'orifice pharyngé de la trompe auditive : cet orifice
témoigne de l'existence d'une communication entre le rhinopharynx et l'oreille moyenne afin
d'équilibrer les pressions.
-Un bel exemple pour mettre cela en exergue c'est de boucher son nez et avaler la bouche
fermée : on sentira une pression au sein des oreilles.
-L'orifice tubaire se voit grâce aux bourrelets au-dessus et derrière : torus tubaire.
-Nous avons également a ce niveau, présence d'un autre relief : le repli salpingo-pharyngien.
L’oropharynx
Zone située derrière la luette une cavité et nécessitant une lumière artificielle pour pouvoir
être visible bouche ouverte. Elle est délimitée de chaque côté par les amygdales. Le
pharynx peut en quelque sorte se résumer à la gorge, conduit musculaire et membraneux
s’étendant en longueur de la bouche à l’œsophage. Grâce à ce conduit, les fosses nasales et
le larynx communiquent. Le pharynx constitue donc le carrefour des voies de la déglutition
(fait d’avaler) et de la respiration. Le pharynx comprend le naso-pharynx, l’hypo-pharynx, le
pharynx laryngé.
Le laryngo pharynx :
Zone délimitée en avant par l’épiglote (qui est un petit cartilage), et en bas par le larynx
lui-même et la trachée. Le rôle de l’épiglote est de protéger les voies respiratoires lors du
passage de la salive et des aliments dans l’œsophage. Grâce aux mouvements effectués par
la base de la langue vers l’arrière au moment de la déglutition, celle-ci vient s’appuyer sur
l’épiglote qui en basculant à son tour vers l’arrière bouche ainsi l’orifice du larynx (le larynx
étant la première partie de la trachée artère destinée à conduire l’air des fosses nasales et
de la bouche dans les poumons). Le pharynx est constitué du nasopharynx, de l’oropharynx,
de l’hypopharynx.
L’olfaction
Synonyme : odorat.,Terme issu du latin olfacere : flairer. C’est le sens qui permet de
percevoir les odeurs.
La muqueuse qui tapisse le plafond des fosses nasales contient les terminaisons nerveuses
des organes de l'olfaction. Il s'agit d'un épithélium (rassemblement des cellules) constitué de
cellules nerveuses spécialisées (neurones contenant des cils sensibles aux molécules
odorantes)
À partir de cet organe, l'olfaction part en direction du cerveau par les fibres nerveuses qui
traversent tout d'abord l'ethmoïde par l'intermédiaire de la lame criblée (os du crâne situé
au-dessus des fosses nasales) à travers de petits orifices. Après avoir passé cette zone
osseuse, les nerfs se terminent par des renflements situés sous les hémisphères (bulbe
olfactif) du cerveau. De là partent d'autres neurones qui se terminent au niveau du lobe
temporal (lobe du cerveau situé au niveau des tempes).
Mécanisme
Après la pénétration dans les fosses nasales, les molécules odorantes se dispersent dans le
mucus (fine couche de glaire recouvrant la muqueuse des fosses nasales), puis vont se fixer
sur les récepteurs des cils (voir ci-dessus). Cela déclenche une stimulation nerveuse puis un
message qui sera transmis par l'intermédiaire des voies nerveuses olfactives jusqu'au
cerveau, au niveau des lobes temporaux.
Pathologie de l'olfaction
• · L'anosmie est la perte totale de l'odorat. Quelquefois, l'anosmie ne touche que certaines
odeurs et est confondue avec une perturbation du goût (dysgueusie).
• · L'hyposmie est la perte partielle de l'odorat.
• · En cas d'atteinte unilatérale (une seule fosse nasale), on parle d'hémianosmie.
Le larynx
Organe de la phonation situé dans le cou entre le pharynx et la trachée (partie supérieure
des voies aériennes). La trachée est un conduit constitué d'une série de cartilages
superposés permettant d'amener l'air oxygéné de l'extérieur vers les poumons et de rejeter
le gaz par les poumons vers l'extérieur. Le larynx permet la phonation, c'est-à-dire la
production des sons par les organes vocaux.
Le pharynx étant la voie de passage commune de la nourriture et de l'air, un problème
anatomique de taille se pose ici à savoir que si l'air et la nourriture voyagent dans le même
conduit, il faut qu'à un moment donné, ce conduit bifurque afin de diriger l'air vers les
poumons et la nourriture vers l'estomac. La zone de bifurcation correspond au larynx et son
organisation anatomique lui permet de fermer l'entrée de la trachée lors de la déglutition de
nourriture et de l'ouvrir lors de la respiration.
La paroi du larynx est soutenue par des pièces cartilagineuses reliées par des muscles
squelettiques. Les muscles insérés entre les pièces de cartilage en assurent le mouvement
alors que les pièces de cartilage maintiennent l'ouverture du tube lors de la respiration et sa
fermeture lors de la déglutition.
À l'avant du larynx se trouve un cartilage de forme triangulaire, le cartilage thyroïde. Ce
cartilage, aussi appelé pomme d’Adam, est souvent très apparent chez l'homme. L'épiglotte
est un cartilage qui forme une espèce de clapet mobile qui peut s'abaisser par dessus
l'orifice ouvert du larynx, la glotte. La glotte représente donc la véritable porte d'entrée du
système respiratoire, car elle met en communication le laryngopharynx avec la trachée.
.
Lors de la respiration, on peut espérer que les voies respiratoires laissent circuler l'air
librement.
Du côté du nez, les fosses nasales doivent être dégagées ce qui sous-entend que la luette ne
doit pas les obstruer comme c'est la cas lors de la déglutition des aliments ou du mucus. De
plus, le larynx doit être descendu de façon à ce que l’épiglotte soit relevée et que la glotte
soit ouverte et dégagée afin que l'air puisse y pénétrer.
Lors de la déglutition, la contraction des muscles squelettiques du larynx entraîne la
remontée de celui-ci afin que l'épiglotte descende sur la glotte afin d'en fermer l’ouverture.
C’est ce qui empêche la nourriture avalée de s'engouffrer dans la trachée.
À l'intérieur de la partie trachéale du larynx, c’est-à-dire au niveau de la glotte, les replis
de la muqueuse interne forment les cordes vocales lesquelles sont attachées aux cartilages
du larynx. La contraction des muscles du larynx engendre le mouvement des cartilages qui
font varier la tension des cordes vocales.
L'ouverture de la glotte variant selon la tension des cordes vocales, des sons sont ainsi
produits quand l'air passe dans la glotte en faisant vibrer les cordes vocales dans les sens
horizontal et vertical. La présence de ces cordes vocales au niveau du larynx explique le fait
qu'une inflammation du larynx, par exemple, lors d'une laryngite, est souvent accompagnée
d'un changement du timbre de la voix voire même d'une extinction de la voix.
L’oreille
Anatomie de l'oreille
L'oreille comprend 3 parties
l'oreille externe avec le pavillon et le conduit auditif fermé par une membrane élastique
(comme celle d'une peau de tambour)
Le pavillon auriculaire, visible de l’oreille humaine, à l'extérieur de la tête. Il fait partie de
l’oreille externe, C'est une structure lamellaire essentiellement formée d'un fibrocartilage
qui lui confère sa forme et son élasticité. Il a une forme ovalaire à grosse extrémité
supérieure, l'axe vertical est dévié de 10° dans le sens antihoraire. La taille moyenne chez
l'adulte est de 60 à 65 mm pour la hauteur, et de 25 à 36 mm pour la largeur
Dans sa suite il y a le conduit auditif externe
l'oreille moyenne qui contient les osselets reliant le tympan à la fenêtre ovale et assurant
la transmission des vibrations du tympan. Elle se présente comme une cavité prolongée en
avant par la trompe d'Eustache qui aboutit dans le pharynx, à chaque déglutition elle assure
l'équilibre de pression entre l'oreille moyenne et l'extérieur, condition indispensable à la
mobilité du tympan : son obstruction par les végétations adénoïdes chez l'enfant pourra être
la source d'infections : les otites moyennes ; son obstruction lors d'un rhume diminue les
capacités auditives.
En arrière l'oreille moyenne communique avec les cellules mastoïdiennes creusées dans l'os
temporal, la mastoïdite correspond à leur infection.
- l'oreille interne, de forme complexe
Elle comprend une cavité rigide de forme complexe, le labyrinthe osseux, dans laquelle
flotte un organe souple et creux de forme comparable : le labyrinthe membraneux. Il
contient deux liquides, l'endolymphe et la périlymphe.
L'endolymphe occupe la cavité interne du labyrinthe membraneux et, la périlymphe l'espace
qui le sépare du labyrinthe osseux. Deux membranes s'opposent à l'écoulement de la
périlymphe dans l'oreille moyenne : la fenêtre ovale, et la fenêtre ronde.
-
Connexion avec le cerveau
La Peau
La peau est tout d'abord constituée de trois régions principales : l'épiderme, le derme et le
tissu sous-cutané.
Ce que nous appelons peau est en fait la partie extérieure de la peau, celle que nous
voyons.
Cette partie de moins d'un millimètre d'épaisseur se nomme épiderme et est constituée de
cellules sans noyau, remplies d'une matière dure: la kératine.
L'épiderme renferme trois principaux types de cellules différenciées , les cornéocytes (
cellules mortes qui forment la couche cornée à la surface), les mélanocytes (qui donnent la
pigmentation) et les kératinocytes (qui sont en quelques sorte les petites usines qui
produisent des cellules qui se différencieront vers la surface).
Il y a aussi un type cellulaire très important : les cellules de Langerhans, servent à la
défense immunitaire du corps.
Vient ensuite le derme, partie la plus épaisse de la peau. C'est là que se situent les
vaisseaux sanguins qui nourrissent la peau, les nerfs qui la rendent sensible, les fibres de
collagène et d'élastine qui lui donne sa souplesse. On y trouve encore les follicules pileux,
les glandes sébacées qui sécrètent le sébum qui graisse la peau en surface et les glandes
sudoripares qui sécrètent la sueur, éliminant ainsi les toxines. et un enchevêtrement de
petits vaisseaux sanguins et de fibres.
Encore plus profondément se situe l'hypoderme, (tissu sous-cutané) , couche graisseuse qui
protège le corps des agressions et des pression extérieures.
Les glandes et les vaisseaux:
Les glandes sudoripares s'ouvrent à la surface par un pore. Elles sécrètent la sueur pour
éliminer les toxines et rafraîchir l'épiderme en s'évaporant. Les glandes sébacées sécrètent
le sébum qui lubrifient les poils et empêchent le dessèchement de la surface cutanée. Les
vaisseaux sanguins contribuent à la respiration de la peau.
L'épiderme renferme des nerfs (nerfs sensitifs et nerfs moteurs) qui contribuent à faire
travailler les muscles peauciers en réagissant aux impulsions données par le cerveau et la
moelle épinière (sensation de chaud ou de froid, chair de poule, etc...)