article antidepresseurs

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  Ά PROPOS D’UNE M É TA-ANALYSE…  RÉFLEXIONS D’UNE PSY HOMÉOPATHE.  Les antidépresseurs augmenteraient le risque de rechute en dépression selon une importante étude.  Revue Frontiers of psychologie le 22/07/2011 1 . Selon une étude cana dienne publiée dans la revue Fron tiers of Psychology, les sujets qui prennent des antidépresseurs « seraient davantage exposés à vivre des rec hutes de dépression majeure, que celles qui ne prennent pas de médicaments », c’est ce qui ressortirait d’une méta-analyse réalisée par le chercheur en psychologie évolutionniste Paul Andrews de l'Université McMaster et ses collègues. Ainsi, les personnes qui prenaient des antidépresseurs auraient « un risque de 42 % ou plus de rechute dépressive » alors que celui-ci serait de « 25 % pour celles qui n'en prenaient pas ». Selon le chercheur, tous les antidépresseurs interfèreraient avec « la régulation naturelle du cerveau de la sérotonine et d'autres neurotransmetteurs, avec perturbation des mécanismes naturels de régulation du cerveau » Plus ces médicame nts affecteraient la sérotonine et d'autres neurotransmetteurs, plus le risque de rechute serait élevé à leur arrêt, avec des résultats qui suggèreraient « un effet de rebond à leur arrêt », ce qui amènerait à avoir besoin de les reprendre « pour prévenir le retour des symptômes ». La dépression serait selon ce chercheur « un état naturel et bénéfique, bien que douloureux, dans lequel le cerveau tente de composer avec le stress » et se poserait la question de savoir si « la dépression est vraiment un trouble ou s'il s'agit d'un mécanisme évolutif d'adaptation qui accomplit quelque chose d'utile ». Des études longitudinales montreraient que « 40 % des gens pourraient vivre une dépression majeure au cours de leur vie ». La plupart des épisodes dépressifs « seraient déclenchés par des événements traumatiques, tels qu'un décès, la fin d'une relation ou une perte d'emploi ». Mais, l’auteur de préciser, « aucun cas n'est pareil, et certains cas sévères peuvent atteindre un point où la dépression est nuisible. » « Les antidépresseurs augmenteraient le risque de rechute en dépression…. » :  Le titre mis en avant ici fait sensation…Il fait penser que la distribution massive d’antidépresseurs, loin d’être a nodine -ce qui est en partie vrai-, est plutôt génératrice de troubles… Pourtant, le manque de nuances et ce qu’implique cette annonce partielle dans son propos quelque peu accrocheur, prête à confusion. Problématique, elle suggère certaines réflexions… En effet, hormis heureusement et de manière bien discrète, dans la toute dernière phrase ; d’une part, il pourrait laisser à penser que les antidépresseurs sont inutiles, voire même nocifs au vu de la dépenda nce qu’ils entrainent ; d’autre part, il pose le problème des méta- analyses qui, si elles sont décriées, n’en sont pas moins utilisées et mettent en avant des conclusions problématiques, au vu de la manière dont les pathologies du sujet sont abordées. Si les conclusions mises en avant ici peuvent, à première vue, être considérées comme justes à bien des égards, elles méritent d’être nuancées et éclairées. 1  Article cité dans Extrane t des Psys n° 22072011

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fitomedicina en la depresion

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  • PROPOS DUNE MTA-ANALYSE RFLEXIONS DUNE PSY HOMOPATHE.

    Les antidpresseurs augmenteraient le risque de rechute en dpression selon une importante tude. Revue Frontiers of psychologie le 22/07/20111. Selon une tude canadienne publie dans la revue Frontiers of Psychology, les sujets qui prennent des antidpresseurs seraient davantage exposs vivre des rechutes de dpression majeure, que celles qui ne prennent pas de mdicaments , cest ce qui ressortirait dune mta-analyse ralise par le chercheur en psychologie volutionniste Paul Andrews de l'Universit McMaster et ses collgues. Ainsi, les personnes qui prenaient des antidpresseurs auraient un risque de 42 % ou plus de rechute dpressive alors que celui-ci serait de 25 % pour celles qui n'en prenaient pas . Selon le chercheur, tous les antidpresseurs interfreraient avec la rgulation naturelle du cerveau de la srotonine et d'autres neurotransmetteurs, avec perturbation des mcanismes naturels de rgulation du cerveau Plus ces mdicaments affecteraient la srotonine et d'autres neurotransmetteurs, plus le risque de rechute serait lev leur arrt, avec des rsultats qui suggreraient un effet de rebond leur arrt , ce qui amnerait avoir besoin de les reprendre pour prvenir le retour des symptmes . La dpression serait selon ce chercheur un tat naturel et bnfique, bien que douloureux, dans lequel le cerveau tente de composer avec le stress et se poserait la question de savoir si la dpression est vraiment un trouble ou s'il s'agit d'un mcanisme volutif d'adaptation qui accomplit quelque chose d'utile . Des tudes longitudinales montreraient que 40 % des gens pourraient vivre une dpression majeure au cours de leur vie . La plupart des pisodes dpressifs seraient dclenchs par des vnements traumatiques, tels qu'un dcs, la fin d'une relation ou une perte d'emploi . Mais, lauteur de prciser, aucun cas n'est pareil, et certains cas svres peuvent atteindre un point o la dpression est nuisible.

    Les antidpresseurs augmenteraient le risque de rechute en dpression. : Le titre mis en avant ici fait sensationIl fait penser que la distribution massive dantidpresseurs, loin dtre anodine -ce qui est en partie vrai-, est plutt gnratrice de troubles Pourtant, le manque de nuances et ce quimplique cette annonce partielle dans son propos quelque peu accrocheur, prte confusion. Problmatique, elle suggre certaines rflexions En effet, hormis heureusement et de manire bien discrte, dans la toute dernire phrase ; dune part, il pourrait laisser penser que les antidpresseurs sont inutiles, voire mme nocifs au vu de la dpendance quils entrainent ; dautre part, il pose le problme des mta-analyses qui, si elles sont dcries, nen sont pas moins utilises et mettent en avant des conclusions problmatiques, au vu de la manire dont les pathologies du sujet sont abordes. Si les conclusions mises en avant ici peuvent, premire vue, tre considres comme justes bien des gards, elles mritent dtre nuances et claires.

    1Article cit dans Extranet des Psys n 22072011

  • Dans le cas de problmes dordre mlancolique, le Rebond existe. Cela est vident et peut se reprer autant biologiquement que symptomatiquement. Le diagnostic, fait au travers du prisme homopathique, mme sil nest pas celui dun spcialiste en psychiatrie, ne laisse pas de doute. Il peut mme, sur certains points, tre suprieur celui fait au travers dune vision dun thrapeute uniquement centre sur laspect psychologique du trouble.

    De plus, lorsque les antidpresseurs donns bon escient face une problmatique dordre mlancolique, vidente ou a minima sont supprims, il est sr que, dans un dlai plus ou moins bref dpendant du temps de traitement antrieur, les symptmes ne peuvent que rapparaitre.

    Dans le cas de troubles Suite de deuil, trauma, maladie , le Rebond dpressif peut effectivement, tre observ larrt des antidpresseurs Il est important de signaler que ce terme de rebond utilis par lauteur, mriterait dtre quelque peu dfini plus prcisment ici, pour sortir dune forme de confusion bien regrettable, dans la mesure o lon ne peut reprer quel plan lauteur fait rfrence : plan biologique, plan symptomatique ? Il peut se produire dans un dlai variable qui ncessiterait dtre valu, pour vrifier si la baisse du taux de certains mtabolites est en cause, la diminution de lintrt port au patient2, ou encore dautres lments valuer. Ce rebond , au vu de lexprience clinique, nest pas obligatoire. Multiples facteurs interviennent, qui peuvent en modifier ou annuler la survenue. De plus, dans ces cas l, les antidpresseurs auraient certainement mrit dtre soit mis de cot, soit donns un temps trs bref en aigu pour passer un cap en attendant que laide thrapeutique apporte, homopathique et psychothrapique, soit oprante ; Dans ce cas, le risque de rechute dpressive est possible, mais cet effet rebond centr, semble-t-il, surtout si lon se rfre au terme employ, sur les seuls effets de la seule molcule, mritent dtre analyss plus avant et compris au travers dun prisme reliant soma et psych. Mme si lon peut le quantifier, au travers de la rapparition des symptmes, de critres biologiques ou de limagerie crbrale, il ne constitue pas lexplication, mais la consquence du fait quil na pas t donn lorganisme, la possibilit de rparer lui-mme son dsquilibre. La srotonine et certains neurotransmetteurs, produits dans dautres zones de lorganisme que le cerveau, le systme digestif notamment, peuvent voir leur production stimule par diverses voies autres. Parmi elles, lhomopathie et laide psychologique, ou les deux simultanment, ce qui ne peut quactiver le processus de remise en quilibre. Il ne faut pas oublier que, bien souvent, la prescription de Natrum mur, de Sepia, dArnica, de Staphysagria ou mme de Calcarea carb ou Graphites sont suffisants ; ceci dautant plus quune aide psychologique y est associe.

    Dans la mesure o les antidpresseurs donns trop vite, inconsidrment, et peut-tre mauvais escient nont pas permis que soit analys le sens du symptme, ni labore une stratgie de dfense, permettant de retrouver un nouvel quilibre et de se donner les moyens par un biais ou un autre de produire les mtabolites dficients, la reprise de la dpression est 2 Comme cela a t dit pour certaines exprimentations concernant la Ritaline(Cf. De lhyperactivit aux nouvelles

    pathologies . Genevive Ziegel. Ed. Homeopsy)

  • comprhensibleDs lors que les traitements antidpresseurs ont t donns sans discernement, permettant seulement de gommer le Manque , sans y apporter les moyens dy faire face autrement ; leur arrt laisse le sujet dans le mme tat de dtresse et loblige y avoir recoursMais ils auraient peut-tre pu se voir vits, ou diminus dans leur longueur de prise, si un accompagnement adquat avait t envisag

    Ce que cet article met en avant enfonce, nous pourrions dire, une porte ouverte Mais le problme ne se pose pas uniquement sur ce pointQuen est-il des mta-analyses qui ont contribu son laboration ?Lon sait quel point lheure actuelle elles sont remises en question amenant des conclusions souvent htives, rapides et peu en phase avec la ralit clinique. Y sont mlangs des cas correspondant telle ou telle pathologie. Leur diagnostic se fait selon des critres dfinis lavance, savoir tel ou tel symptme ou groupe de symptme, sans que leur sens soit pris en compte, ni leur insertion dans la totalit somatopsychique que constitue le sujetIl est normal ds lors que vues au travers de ce prisme, toutes les exprimentations touchant lhomopathie ne puissent qutre voues lchec ou ne recevoir que le label de placebo Peut-tre serait-il intressant de comparer selon certains critres trs dfinis les effets du Prozac, antidpresseur le plus en analogie avec Natrum mur3, avec une prescription de Natrum mur, donne sur des critres bien prcis, dans les suites dun deuil et danalyser les effets, deux mois, puis 6 mois aprs sur la prsence ou non des mmes symptmes - lments dpressifs, crativit, amlioration de la sociabilit

    Genevive Ziegel.

    3 Voir De la psychiatrie lhomopathie.Genevive Ziegel.Editions Similia.