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Association canadienne des ergothérapeutes
COLLABORATION INTERPROFESSIONNELLEStratégies pour lutter contre les mauvais
traitements à l’égard des personnes âgées
Michèle Hébert, Janet Craig et Alison DouglasJanvier 2012
La nécessité de l’action interprofessionnelle :
Tous les intervenants du domaine de la santé, voire tous citoyens, sont susceptibles d’être témoins de maltraitance envers les aînés. Ce contexte est complexe et la collaboration interprofessionnelle est certainement un outil majeur pour soutenir toute action dans la lutte contre la maltraitance.
Stratégies pour lutter contre la maltraitance à l’égard des aînés
Sujets de discussion
1. Définition de la maltraitance et des mauvais traitements2. Présentation du document de l’ACE3. Concept de prévention4. Dépistage des mauvais traitements5. Interventions et actions6. Ressources
Maltraitance
L’Organisation mondiale de la santé définit la maltraitance des personnes âgées comme « un acte isolé ou répété ou l’absence
d’intervention appropriée dans le cadre d’une relation de confiance et qui cause un préjudice ou une détresse à la
personne âgée » (2002).
Contenu du document sur les stratégies pour lutter contre la maltraitance
• Section 1 : Contexte et indicateurs• Section 2 : Premières étapes• Section 3 : Interventions
www.caot.ca/elderabuse
Principes directeurs pour réagir aux mauvais traitements
• Respectez les valeurs de la personne • Reconnaissez le droit décisionnel de la personne• Demandez le consentement ou l’assentiment• Évitez les âgismes• Reconnaissez que la maltraitance peut être présente partout,
indifféremment …• Impliquez la personne âgée dans le processus décisionnel• Respectez l’autonomie de la personne• Réagissez de façon appropriée à la situation
Dépistage des mauvais traitements
Types de mauvais traitements :
• physiques ou sexuels, • financiers, • psychologiques, • négligence, • déni des droits garantis par la loi.
Exemple : exploitation financière
L’exploitation financière est définie comme tout acte non approprié, avec ou sans le consentement de la
personne âgée, qui entraîne un gain financier ou personnel pour son auteur ou une perte financière pour la victime. L’utilisation des fonds ou des biens
d’autrui à mauvais escient par la fraude, la ruse ou la force constitue de l’exploitation financière.
Scénario : identification d’une exploitation financière
Éthan a convaincu sa tante d’ouvrir un compte bancaire conjoint. Éthan disait que le compte conjoint « faciliterait la vie de tout le monde ». Tout l’argent déposé dans le compte appartenait à la tante d’Éthan et celle-ci ne réalisait pas qu’un compte conjoint permettrait à l'autre titulaire du compte de dépenser tout l'argent. Une fois le compte créé, Éthan a utilisé une partie de l’argent pour s’acheter une automobile.
Questions de réflexion
• En quoi cette situation est-elle préoccupante? • S’il s’agit de mauvais traitements, quel lien pouvez-vous
établir entre vos observations et les définitions de mauvais traitements? Quels seraient ici les signes et indices de maltraitance?
• Il est possible que le neveu de madame ne sache pas qu‘il maltraite sa tante. Comment les définitions de la maltraitance peuvent-elles être utiles dans ce scénario?
Premières étapes
• Déceler les mauvais traitements• Obstacles à la dénonciation• Types de renseignements requis• Capacités cognitives et consentement• Stratégies pour amorcer la discussion avec la
personne âgée vulnérable• Scénarios cliniques et questions de réflexion• Documentation
Premières étapes :Ressource suggérée
Arbre décisionnel EN MAIN (site N.I.C.E.):
Est-ce que la personne âgée a la capacité de comprendre la situation ?
OUI -> est-ce que la personne accepte une intervention? NON-> une des situations suivantes est présente : la personne est dépassée par les événements ou le risque de préjudice est élevé, la sécurité est à risque, l’aptitude de la personne est questionnée
-> intervention de protection
Arbre décisionnel complet
Propose des questions à soulever pendant l’intervention
Équilibre entre le risque et l’autonomie
©Beaulieu, 2010
L’INTERVENTION
• Le signalement et la divulgation de renseignements : obligatoires aux fins d’enquête
• Le signalement obligatoire Renseignements relatifs aux spécificités pour
chacune des provinces et chacun des territoires
L’INTERVENTION
ONTARIO• Dans la communauté : la règle
générale est qu’il n’y a pas d’obligation de signalement, sauf pour les professionnels de la santé
• Dans les centres de soins de longue durée : tous ont l’obligation de signaler les mauvais traitements, la négligence et les risques vécus par les résidents .Le signalement doit se faire au Ministry of Health and Long Term Care
• Ressources: Senior’s Safety Line, ONPEA
QUÉBEC• Quel que soit le milieu, le
signalement doit se faire quand la personne est victime de maltraitance, par la personne elle-même, son représentant, un groupe de victimes ou une organisation de défense des droits des personnes.
• Le signalement doit être fait à la Commission des droits de la personne.
Comment se procurer le document?
www.caot.ca/elderabuse
Comment faire siennes les stratégies?
• Discussions de groupe relativement aux scénarios et aux questions de réflexion, intradisciplinaires mais aussi interprofessionnelles
• Mettre en place un comité pour revoir les situations de maltraitance
• Participer à un atelier ou une formation en ligne : www.caot.ca
• Développer son propre outil ou recueil de ressources (réseaux, ressources de soutien)
Comité consultatif
• Coordonnatrice du projet : Alison Douglas• ACE, directrice de la pratique professionnelle : Janet Craik• Représentante des personnes âgées : Rosemary Lester• Ergothérapeute experte en soins aux aînés et en intervention dans
les situations de maltraitance : Sandra Hobson• Association canadienne des organismes de réglementation en
ergothérapie : Cathy Pente • Ergothérapeute clinicienne, Alberta : Lisa Paton• Professeure en ergothérapie : Michèle Hébert • Agente des services de police de Toronto : Patricia Fleischmann• Chercheure et avocate experte en maltraitance : Charmaine Spencer
Prochaines étapes
Faire parvenir vos questions et commentaires à l’adresse suivante [email protected]