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Catherine Vandewalle-Puch Économie approfondie Catherine Vandewalle-Puch ATOUT CONCOURS ECE1 ECE2 B/L pour faire la difference ‘ + 70 ïŹches de microĂ©conomie et macroĂ©conomie CONCOURS D’ENTRÉE AUX GRANDES ÉCOLES

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Catherine Vandewalle-Puch

Économie approfondie

Catherine Vandewalle-Puch

ATOUT CONCOURS

ECE1ECE2B/L

pour faire la difference‘

+ 70 fi chesde microéconomie et macroéconomie

CONCOURS D’ENTRÉE AUX GRANDES ÉCOLES

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ECE1ECE2B/L

ATOUT CONCOURSDestinĂ© aux candidats prĂ©parant les concours d’entrĂ©e des Écoles de Management,

Atout Concours offre une synthÚse par discipline. Véritables outils de révisions et de

repÚres, les ouvrages sont construits autour de fi ches thématiques mettant en perspective

enjeux, concepts et fondamentaux du programme.

Autant d’atouts dĂ©cisifs pour une rĂ©ussite optimale.

L’auteur

Catherine Vandewalle-Puch est professeur agrĂ©gĂ©e de SES. Professeur en Économie, Sociologie et Histoire du Monde Contemporain en classes prĂ©paratoires en ECE au lycĂ©e Saint Paul Ă  Lille.

Tout le programme d’Économie approfondie des 2 annĂ©es en 70 fi chesECE1ECE2B/L

-:HSMDOA=UW\WVX:

Cet ouvrage permet de renforcer les connaissances

acquises en cours d’ESH, pour rĂ©ussir les Ă©preuves

Ă©crites et orales des concours (HEC et ESCP-Europe)

des prépa ECE et B/L. Il présente les fondamentaux

des analyses microéconomique et macroéconomique

du programme.

Pour chaque notion traitĂ©e, on trouve :

‱ L’enjeu : pour prĂ©senter la notion ;

‱ Une dĂ©fi nition : pour s’assurer de la bonne

maĂźtrise des fondamentaux ;

‱ Les Ă©lĂ©ments incontournables de la notion :

pour comprendre et ne retenir que l’essentiel ;

‱ Un exemple concret ou une reprĂ©sentation graphique Ă©clairant la notion :

pour faire la différence ;

‱ Les questions possibles : pour s’entraĂźner

sur des sujets d’oraux ou sur ce qui peut ĂȘtre

potentiellement posĂ© lors de l’entretien.

9782340-027213_COUV.indd Toutes les pages9782340-027213_COUV.indd Toutes les pages 12/07/2018 14:5412/07/2018 14:54

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ATOUT CONCOURSC O L L EC T I O N D I R I G É E PA R P I ER R E DA L L E N N E

Catherine Vandewalle-PuchProfesseur AgrĂ©gĂ©e de Sciences Économiques et Sociales

Enseignante en Classes Préparatoires au Lycée Saint-Paul de Lille

Économie approfondie

70 NOTIONS DE MICROÉCONOMIE ET DE MACROÉCONOMIE 1re ET 2e ANNÉES ECE ET B/L

70 FICHES

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Dans la mĂȘme collection

ISBN 9782340-052581© Ellipses Édition Marketing S.A., 2018

32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15

Formaté typographiquement par DESK (53) :

02 43 01 22 11 – [email protected]

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AVANT-PROPOS

Cet ouvrage est destinĂ© aux Ă©tudiants des CPGE – ECE et B/L prĂ©parant les Ă©preuves Ă©crites et orales d’Économie, Sociologie et Histoire du Monde Contemporain des concours d’entrĂ©e aux Écoles SupĂ©rieures de Commerce et de Management.

Ce recueil de 70 fiches, rĂ©parties en 7 sections, repose sur le programme d’Économie Approfondie qui a pour but de prĂ©senter les fondamentaux des analyses microĂ©conomique et macroĂ©conomique. Il est un soutien fondamental dont le contenu peut ĂȘtre mobilisable dans les Ă©preuves Ă©crites et orales des concours puisqu’il vient renforcer les connaissances acquises en cours d’Économie, Sociologie et Histoire du Monde Contemporain, indispensables pour franchir avec succĂšs le cap de l’épreuve Ă©crite et pour rĂ©pondre aux questions susceptibles d’ĂȘtre posĂ©es le jour de l’oral. Il se veut avant tout ĂȘtre une boĂźte Ă  outils intellectuelle pour permettre de faire la synthĂšse des notions et mĂ©canismes.

Dans cet ouvrage, les aspects microĂ©conomiques sont d’abord abordĂ©s dans un cadre de concurrence pure et parfaite puis, dans un cadre de concurrence imparfaite et en prĂ©sence de dĂ©faillances des marchĂ©s. Ensuite, la partie macroĂ©conomique traite premiĂšrement des principes essentiels de la ComptabilitĂ© Nationale, puis des grandes fonctions ainsi que des principaux modĂšles macroĂ©conomiques « classique » et « keynĂ©sien ».

Pour chaque notion traitĂ©e dans cet ouvrage, l’on pourra trouver : – L’enjeu liĂ© Ă  la notion, – Sa dĂ©finition, – Les connaissances incontournables associĂ©es Ă  la question, – La ou les reprĂ©sentations graphiques associĂ©es ou un exemple concret Ă©clairant

la notion, – Quelques questions possibles dĂ©coulant de la notion.

La maßtrise des concepts ci-aprÚs détaillés doit permettre au préparationnaire de les mettre en relation et ainsi, de se démarquer des autres candidats.

Au-delà de ce concours spécifique, cet ouvrage sera un excellent soutien pour tous les élÚves et étudiants suivant un enseignement en économie.

Bonne prĂ©paration !

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1RE PARTIE : MICROÉCONOMIE

L’analyse nĂ©oclassique standard considĂšre l’économie comme un ensemble constituĂ© d’individus rationnels. La dĂ©marche microĂ©conomique part de l’individu : le producteur rationnel en recherchant son Ă©quilibre dĂ©termine son offre de biens. Ce dernier cherche en effet Ă  maximiser sa production sous contrainte d’un budget mis Ă  sa disposition qu’il convient de ne pas dĂ©passer, intĂ©grant le prix des facteurs de production. Mais produire le plus possible n’est pas le but ultime, il doit aussi trouver le niveau de production qui lui assure un profit maximal.Les conditions d’optimisation de la satisfaction du consommateur sont identiques. Étant donnĂ© le prix des biens, il procĂšde Ă  un calcul rationnel pour satisfaire au mieux son utilitĂ©. Ainsi, un lien entre les prix et les quantitĂ©s demandĂ©es est Ă©tabli.Une fois les niveaux de quantitĂ©s offertes et demandĂ©es fixĂ©s, les agents, tous en position de satisfaction, vont se rencontrer sur le marchĂ©. Dans une Ă©conomie, il existe une infinitĂ© d’équilibres partiels qui s’établissent sur les marchĂ©s de biens et de services. Pour autant, ces Ă©quilibres partiels sont-ils compatibles en eux et mĂšnent-ils Ă  l’équilibre gĂ©nĂ©ral ? De la mĂȘme maniĂšre, plusieurs Ă©tats d’équilibre gĂ©nĂ©ral sont possibles, mais tous ne permettent pas de dĂ©gager un niveau de satisfaction maximal pour l’ensemble de la collectivitĂ©. Des conditions doivent ĂȘtre remplies pour atteindre l’optimum Ă©conomique.

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Section 1 : La thĂ©orie de la production

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FIChE 1 Les coûts de production

ĂȘĂȘ L’enjeuLa dĂ©cision de produire est une dĂ©cision assez complexe. Tout comme il existe une fonction de production, il existe aussi des fonctions de coĂ»ts car pour produire, l’entreprise utilise des facteurs de production (travail et capital) qu’elle va devoir rĂ©munĂ©rer (coĂ»t salarial, dĂ©penses de transport, de publicitĂ©, coĂ»t des consommations intermĂ©diaires
). Afin de maximiser son profit, elle devra faire en sorte de rĂ©duire ses dĂ©penses. Le producteur cherche Ă  optimiser sa production et Ă  rĂ©duire ses coĂ»ts pour rĂ©aliser des bĂ©nĂ©fices.

ĂȘĂȘ La dĂ©finitionLes coĂ»ts de production reprĂ©sentent l’ensemble des dĂ©penses effectuĂ©es par les entreprises afin de rĂ©aliser leur production. Ils dĂ©pendent des facteurs de production utilisĂ©s.

}} Les incontournables de la notion ïżœ CoĂ»t total, coĂ»ts fixes, coĂ»ts variables : le coĂ»t total (CT) peut se dĂ©composer en coĂ»ts

fixes (CF) et coĂ»ts variables (CV). Les coĂ»ts fixes sont parfaitement indĂ©pendants de la quantitĂ© produite tandis que les coĂ»ts variables Ă©voluent en fonction du volume de production, de maniĂšre proportionnelle (coĂ»ts variables proportionnels comme les consommations d’électricitĂ©, les frais de transport) ou non (coĂ»ts variables non proportionnels).

CoĂ»t total (CT) = coĂ»ts fixes (CF) + coĂ»ts variables (CV)

Le coĂ»t total peut aussi ĂȘtre Ă©crit en fonction des quantitĂ©s de facteurs utilisĂ©s : CT wL rK= + oĂč w dĂ©signe le salaire superbrut ou le coĂ»t du travail et r la rĂ©munĂ©ration du capital (le taux d’intĂ©rĂȘt).

ïżœ CoĂ»t moyen et coĂ»t marginal : Ă  partir de la fonction de coĂ»t total (CT), on peut dĂ©finir le coĂ»t moyen (ou coĂ»t unitaire) :

CoĂ»t moyen (CM) = CTq

Le coĂ»t moyen (CM) est la somme du coĂ»t fixe moyen et du coĂ»t variable moyen. La courbe du coĂ»t moyen est en forme de « U ». On peut Ă©galement calculer le coĂ»t marginal (Cm) soit le coĂ»t supplĂ©mentaire engendrĂ© par la production d’une unitĂ© supplĂ©mentaire, soit le coĂ»t de la derniĂšre unitĂ© produite :

CoĂ»t marginal (Cm) = DDCTq

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ïżœ Fonction de coĂ»ts de court terme et de long terme. Les fonctions de coĂ»ts de court terme dĂ©terminent l’évolution des coĂ»ts quand le(s) facteur(s) augmente(nt) mais que la quantitĂ© d’un facteur reste inchangĂ©e. Les fonctions de long terme mettent en Ă©vidence l’évolution des coĂ»ts quand tous les facteurs de production varient ; les coĂ»ts fixes deviennent variables Ă  leur tour.

ïżœ La courbe de coĂ»t moyen (CM) de long terme relie tous les minima des courbes de CM Ă  court terme ; il s’agit de la « courbe enveloppe ».

ïżœ Seuil de rentabilitĂ© et seuil de fermeture. Le seuil de rentabilitĂ© (SR) est le point oĂč la courbe de Cm coupe la courbe de CM, soit au minimum du coĂ»t moyen CM.

SR CM=min .

Le seuil de fermeture (SF) dĂ©signe le niveau de production en dessous duquel l’entreprise est obligĂ©e de fermer ses portes. C’est le minimum du coĂ»t variable moyen (CVM) : SF CVM=min .

ïżœ La recherche des coĂ»ts de production les plus bas. Pour diminuer ses coĂ»ts de production, l’entreprise cherche Ă  rĂ©aliser des gains de productivitĂ©. Via des innovations de procĂ©dĂ©s ou des investissements de modernisation, elle va produire plus (ou autant) de biens avec moins de facteurs de production. La concurrence avec d’autres entreprises l’incite Ă©galement Ă  rĂ©duire ses coĂ»ts et donc amĂ©liorer sa compĂ©titivitĂ©. Enfin, la concentration est une stratĂ©gie pour rĂ©aliser des Ă©conomies d’échelle.

}} Les reprĂ©sentations graphiques ïżœ La courbe de coĂ»t total illustre la relation entre la quantitĂ© produite et le coĂ»t total

de production.

Les courbes de coût total, coûts fixes et coûts variables

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Les courbes de coût moyen (CM) et de coût marginal (Cm)

La courbe de CM est d’abord dĂ©croissante ; cela correspond Ă  la rĂ©alisation d’économies d’échelle ; le CM diminue au fur et Ă  mesure que la production augmente mais les coĂ»ts fixes sont diluĂ©s. À partir d’un certain point, elle devient croissante (rĂ©alisation de dĂ©sĂ©conomies d’échelle). La courbe de coĂ»t marginal coupe la courbe de coĂ»t moyen en son minimum. Quand le coĂ»t marginal est infĂ©rieur au CM, ce dernier diminue. À l’inverse, quand le coĂ»t marginal est supĂ©rieur au CM, ce dernier augmente.

La courbe de coût moyen de long terme

}} Les questions possibles ïżœ CoĂ»t fixe, coĂ»t marginal (oral ESCP Europe, 2017) ïżœ Quelle est la forme de la fonction de coĂ»t marginal ? ïżœ ReprĂ©sentez la forme de la fonction de coĂ»t moyen de long terme.

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FIChE 2 Les différentes fonctions de production

ĂȘĂȘ L’enjeuLa production est l’acte qui consiste Ă  transformer des biens et des services existants (consommations intermĂ©diaires) en d’autres biens ou services. Le producteur cherche Ă  amĂ©liorer l’efficacitĂ© de sa production en Ă©tablissant des relations prĂ©cises entre l’emploi des facteurs de production et le produit lui-mĂȘme. La fonction de production et la fonction d’utilitĂ© sont les deux piliers de l’analyse Ă©conomique au dĂ©but du XXe siĂšcle. Les premiĂšres fonctions de production ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©es Ă  la fin du XIXe siĂšcle, en mĂȘme temps que se dĂ©veloppaient les thĂ©ories de l’équilibre et de la productivitĂ© marginale.

ĂȘĂȘ La dĂ©finitionLa fonction de production exprime le processus de production par une relation mathĂ©matique entre les quantitĂ©s utilisĂ©es des facteurs de production (les inputs) et la quantitĂ© produite d’un bien (l’output). Elle rĂ©sume toutes les caractĂ©ristiques de la firme en tant que « boĂźte noire ».Elle indique la quantitĂ© maximale que le producteur peut produire. Les Ă©conomistes Ă©crivent cette fonction :

Q f K L= ( , )

Avec K la quantité de capital, L la quantité de travail et Q le niveau de la production.

}} Les incontournables de la notion ïżœ On peut distinguer plusieurs facteurs de production : les consommations intermĂ©diaires

et les matiĂšres premiĂšres, directement extraites de la nature, le capital (machines, bĂątiments, terre) et le facteur travail.

ïżœ Dans une fonction de production de court terme, un seul facteur Ă©volue : Q f K L= ( , )0 avec K0 la quantitĂ© de capital considĂ©rĂ©e comme une constante et L, le facteur travail considĂ©rĂ© comme variable ou inversement Q f K L= ( , )0 .

ïżœ La fonction de production se heurte Ă  la loi des rendements dĂ©croissants : une hausse d’un facteur de production, l’autre facteur restant fixe, entraĂźne une hausse dans des proportions de plus en plus petites de la production.

ïżœ Dans une fonction de production de longue pĂ©riode, tous les facteurs de production sont variables : Q f K L= ( , ) . Lorsque travail et capital varient, on peut supposer qu’il existe une infinitĂ© de combinaisons possibles entre les deux facteurs de production. La courbe qui reprĂ©sente ces diffĂ©rentes combinaisons permettant de produire une mĂȘme quantitĂ© se nomme un isoquant.

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ïżœ Une fonction de production est homogĂšne de degrĂ© si en multipliant tous les facteurs par λ, la production est multipliĂ©e par â€Čλ (les fonctions homogĂšnes de degrĂ© 1 satisfont le thĂ©orĂšme d’Euler) : f K L K L K L Q( , ) ( ) .( ) . .λ λ λ λ λ λα ÎČ Î± ÎČ Î± ÎČ Î± ÎČ= = =+ + .Si α ÎČ+ =1 , les rendements Ă  l’échelle sont constants ; α ÎČ+ >1 , les rendements Ă  l’échelle sont croissants ; α ÎČ+ <1 , les rendements d’échelle sont dĂ©croissants.

Par exemple, Q f K L K KL L= = + +( , ) 2 23 est une fonction homogĂšne de degrĂ© 2.En effet, f K L K KL L( , )λ λ λ λ λ= + +2 2 2 2 23 . Alors f K L f K L( , ) ( , )λ λ λ= 2 . On en dĂ©duit que les rendements d’échelle sont croissants.

ïżœ La fonction de production Cobb Douglas (1928) s’écrit :Q f K L= ( , )

Q AK L= . .α ÎČ avec A > 0 et 0 < α < 1 et 0 < ÎČ < 1

α et ÎČ sont les valeurs des coefficients d’élasticitĂ© de la production par rapport au capital (K) et au travail (L). Les productivitĂ©s marginales du travail et du capital sont dĂ©croissantes (hypothĂšse des rendements factoriels dĂ©croissants). C’est une fonction homogĂšne de degrĂ© 1 (α ÎČ+ =1 ). Cette fonction assure un certain degrĂ© de substituabilitĂ© entre les facteurs de production. Il existe donc une infinitĂ© de combinaisons productives.

ïżœ Le rĂŽle du progrĂšs technique dans la fonction de production. À partir de la fonction de production Cobb Douglas, on peut mettre en Ă©vidence le rĂŽle du progrĂšs technique et l’influence respective des facteurs travail et capital. Il est alors possible de distinguer les diffĂ©rents types de croissance Ă©conomique : croissance intensive et croissance extensive.On considĂšre la fonction de production Cobb-Douglas suivante :

Q AK L= . .α ÎČ

A reprĂ©sente la partie de la croissance Ă©conomique qui ne s’explique pas par l’accroissement des facteurs de production travail et capital. Il s’agit du « rĂ©sidu » selon Robert Solow qu’il attribue au progrĂšs technique, mesurable par la productivitĂ© globale des facteurs (PGF).L’introduction du progrĂšs technique, mesurĂ© par la productivitĂ© globale des facteurs, permet de repousser la limite de la croissance induite par la loi des rendements dĂ©croissants.

ïżœ La fonction de production de type Leontief. Soit une fonction de production de Leontief (ou Ă  facteurs complĂ©mentaires) :

Q f K LKa

Lb

= =( , ) min( , )

Les facteurs de production doivent toujours ĂȘtre combinĂ©s dans des proportions fixes pour ĂȘtre pleinement utilisĂ©s. a et b sont appelĂ©s les coefficients techniques. Dans ce cas, le calcul du taux marginal de substitution technique n’a pas de signification car la substituabilitĂ© n’existe pas.

ïżœ La fonction de production CES (pour Constant Elasticity of Substitution). La production peut aussi ĂȘtre obtenue par une fonction de production CES. Introduite par Kenneth Arrow (1961) et encore aujourd’hui privilĂ©giĂ©e dans les modĂšles Ă©conomĂ©triques du producteur, elle admet une Ă©lasticitĂ© de substitution constante entre les services

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producteurs du capital et ceux du travail (soit le rapport de la variation relative des facteurs Ă  la variation relative des TmST) et a l’avantage de gĂ©nĂ©raliser la fonction de Leontief et de Cobb Douglas.

Q f K L aK bL= = + −

( , ) ( ) ( )( )α αρ ρ

ρ

1

1

avec : α et (1 - α), les parts respectives du capital et du travail dans la production ;a et b qui peuvent reprĂ©senter plusieurs choses comme le capital humain (ou niveau global des connaissances), l’efficacitĂ© des facteurs de production ou l’état de la technologie ;ρ, le coefficient de substituabilitĂ© entre les facteurs.Lorsque le paramĂštre ρ tend vers - âˆž, la fonction CES se confond avec celle de Leontief et lorsqu’il tend vers 0, elle se confond avec la fonction de Cobb Douglas.

}} Les représentations graphiquesUne fonction de production de court terme Q f L= ( )

La production augmente toujours mais Ă  un rythme dĂ©croissant car la productivitĂ© marginale est dĂ©croissante. Cela signifie que si on ajoute de maniĂšre successive des unitĂ©s supplĂ©mentaires du facteur travail (L) uniquement, les augmentations de la production diminuent Ă  partir d’un certain point. Cette dĂ©croissance de la productivitĂ© marginale correspond Ă  la dĂ©croissance de la pente de la fonction de production.

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ProgrĂšs technique et fonction de production

La fonction de production de Leontiev (à facteurs strictement complémentaires)

}} Les questions possibles ïżœ Tracez une fonction de production. ïżœ Quelles sont les caractĂ©ristiques d’une fonction de production de type Cobb Douglas ? ïżœ Quelle est la signification des exposants dans la fonction : Q K L= α ÎČ.  ?

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FIChE 3 Rendements factoriels et rendements d’échelle

ĂȘĂȘ L’enjeuLes thĂ©ories de la production visent Ă  rĂ©soudre le problĂšme de l’efficacitĂ© de la production dans les entreprises en Ă©tablissant des relations prĂ©cises entre l’utilisation des facteurs de production et la production qui rĂ©sulte de leur combinaison. Les rendements sont de diffĂ©rentes natures et permettent de relier la production Ă  cette combinaison de facteurs.

ĂȘĂȘ La dĂ©finitionLes rendements factoriels sont les rendements d’un facteur de production, l’autre Ă©tant considĂ©rĂ© comme fixe. On peut les mesurer par la productivitĂ© marginale du facteur considĂ©rĂ©.Le concept de rendement d’échelle est diffĂ©rent de celui de rendement factoriel. Il implique l’ensemble des facteurs de production.Les rendements d’échelle mesurent les consĂ©quences sur la production de la variation des deux facteurs de production utilisĂ©s.

}} Les incontournables de la notion ïżœ Les rendements factoriels peuvent ĂȘtre constants, croissants ou dĂ©croissants.

L’utilisation d’un seul facteur de production (l’autre restant fixe) fait varier le volume de production dans les mĂȘmes proportions (rendements factoriels constants). A. Smith considĂšre que les rendements factoriels sont croissants grĂące Ă  la mise en place de la division du travail au sein de la manufacture. Les rendements sont croissants si la hausse de la quantitĂ© d’un facteur de production entraĂźne une hausse plus que proportionnelle de la production.

ïżœ La loi des rendements dĂ©croissants (D. Ricardo) s’inscrit dans l’approche des rendements factoriels. Cette loi consiste Ă  dire que l’ajout d’une unitĂ© d’un facteur de production entraĂźne une augmentation moins que proportionnelle de la production. Dans un premier temps, lorsque l’utilisation d’un facteur de production s’accroĂźt, la production croĂźt Ă  un rythme rapide et dans un deuxiĂšme temps, elle augmente de moins en moins vite.

ïżœ La nature des rendements d’échelle indique que la production varie proportionnellement, autant ou moins que les facteurs de production lorsque ceux-ci sont multipliĂ©s par le mĂȘme facteur.

ïżœ La fonction de production nĂ©oclassique (Cobb Douglas) est caractĂ©risĂ©e par des rendements d’échelle constants : la production augmente dans les mĂȘmes proportions que l’accroissement des facteurs de production. Par exemple, une multiplication par 2

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des facteurs de production entraĂźne une hausse de la production de la mĂȘme ampleur. Mais les rendements d’échelle peuvent aussi ĂȘtre croissants ou dĂ©croissants. Lorsque les rendements d’échelle sont croissants, il en rĂ©sulte une production qui augmente plus que proportionnellement que l’accroissement des facteurs de production. Cette situation peut s’expliquer par des raisons techniques ou encore par une spĂ©cialisation des tĂąches et donc une meilleure efficacitĂ©.

ïżœ Il est possible d’avoir des rendements d’échelle croissants et, en mĂȘme temps, des rendements factoriels dĂ©croissants !

}} Les reprĂ©sentations graphiquesLes rendements Ă  l’échelle constants

Ici, on constate que lorsque la quantité de facteur double, la production double également (passage de y = 10 à y = 20).

Les rendements Ă  l’échelle croissants

Les facteurs de production ont doublé tandis que la production augmente de maniÚre plus que proportionnelle.

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Les rendements Ă  l’échelle dĂ©croissants

Sur ce graphique, on constate que les quantités de facteurs ont été multipliées par 1,8. De son cÎté, la production double.

}} Les questions possibles ïżœ Quelle peut ĂȘtre la nature et la signification des rendements factoriels ? ïżœ Quelle peut ĂȘtre la nature et la signification des rendements d’échelle ? ïżœ Illustrez la loi des rendements dĂ©croissants.

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FIChE 4 Les isoquants et le taux marginal de substitution technique

ĂȘĂȘ L’enjeuPour un niveau de production donnĂ©, on peut supposer qu’il existe une infinitĂ© de combinaisons possibles entre les deux facteurs de production. Le producteur cherche toutes les combinaisons d’inputs qui lui permettent de produire une certaine quantitĂ© de maniĂšre efficace. La relation entre les inputs est spĂ©cifiĂ©e Ă  travers le taux marginal de substitution technique (TmST).

ĂȘĂȘ La dĂ©finitionLes isoquants (ou isoquantes) (« iso » = égalitĂ© et « quante » = quantitĂ©, soit « quantitĂ© identique ») sont des courbes qui reprĂ©sentent les diffĂ©rentes combinaisons (K, L) permettant de produire une mĂȘme quantitĂ©. Il reprĂ©sente toutes les possibilitĂ©s techniques offertes par la fonction de production. Il y en a donc une infinitĂ© car Q est une variable continue.Le taux marginal de substitution technique (TmST) est le taux auquel un facteur de production peut ĂȘtre substituĂ© Ă  l’autre en conservant le mĂȘme niveau de production.

}} Les incontournables de la notion ïżœ Les propriĂ©tĂ©s des isoquants. Tous les points A et B situĂ©s sur le mĂȘme isoquant

indiquent un mĂȘme niveau de production Q0. Plus on s’éloigne de l’origine et plus la quantitĂ© produite augmente. Un isoquant est dĂ©croissant car on fait l’hypothĂšse que les productivitĂ©s marginales des facteurs sont dĂ©croissantes. Les isoquants ne peuvent pas se couper. Un isoquant est strictement convexe. La convexitĂ© tourne vers l’origine.

ïżœ Nature des facteurs de production et allure des isoquants. Les facteurs de production peuvent ĂȘtre plus ou moins divisibles, adaptables, substituables ou complĂ©mentaires.

ïżœ Le taux marginal de substitution technique (TmST) exprime la « pente en un point » de l’isoquant. Par exemple, on cherche Ă  calculer la variation de la quantitĂ© de L nĂ©cessaire pour compenser une variation infinitĂ©simale de la quantitĂ© de K afin de maintenir un niveau de production constant.

ïżœ En chaque point de la courbe de l’isoquant, le TmST est Ă©gal au rapport des productivitĂ©s marginales des facteurs.

TmSTff

PmKPmLKL

K

L( ) ( ) ( )= −

â€Čâ€Č= −

TmSTff

PmLPmKLK

L

K( ) ( ) ( )= −

â€Čâ€Č= −

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Conventionnellement, le TmST est le plus souvent exprimĂ© avec le signe « moins » placĂ© afin que la valeur numĂ©rique du taux soit toujours < 0. Si la quantitĂ© de L augmente, alors la quantitĂ© de K diminue (et inversement).

}} Les reprĂ©sentations graphiquesLes isoquants pour des facteurs de production complĂ©mentaires :

l’isoquant se traduit par deux droites à angle droit.

Les isoquants pour des facteurs de production imparfaitement substituables (le rapport de substitution est variable).

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Catherine Vandewalle-Puch

Économie approfondie

Catherine Vandewalle-Puch

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repÚres, les ouvrages sont construits autour de fi ches thématiques mettant en perspective

enjeux, concepts et fondamentaux du programme.

Autant d’atouts dĂ©cisifs pour une rĂ©ussite optimale.

L’auteur

Catherine Vandewalle-Puch est professeur agrĂ©gĂ©e de SES. Professeur en Économie, Sociologie et Histoire du Monde Contemporain en classes prĂ©paratoires en ECE au lycĂ©e Saint Paul Ă  Lille.

Tout le programme d’Économie approfondie des 2 annĂ©es en 70 fi chesECE1ECE2B/L

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Cet ouvrage permet de renforcer les connaissances

acquises en cours d’ESH, pour rĂ©ussir les Ă©preuves

Ă©crites et orales des concours (HEC et ESCP-Europe)

des prépa ECE et B/L. Il présente les fondamentaux

des analyses microéconomique et macroéconomique

du programme.

Pour chaque notion traitĂ©e, on trouve :

‱ L’enjeu : pour prĂ©senter la notion ;

‱ Une dĂ©fi nition : pour s’assurer de la bonne

maĂźtrise des fondamentaux ;

‱ Les Ă©lĂ©ments incontournables de la notion :

pour comprendre et ne retenir que l’essentiel ;

‱ Un exemple concret ou une reprĂ©sentation graphique Ă©clairant la notion :

pour faire la différence ;

‱ Les questions possibles : pour s’entraĂźner

sur des sujets d’oraux ou sur ce qui peut ĂȘtre

potentiellement posĂ© lors de l’entretien.

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