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Au fil des murs

Faire voir des choses qui sont autour de nous que personne ne remarque, le

familier, le quotidien, le banal. « Rendre visible et non rendre ou reproduire

le visible » disait Paul Klee.

Les empreintes, les traces, les murs... autant de signes, qui se

métamorphosent sous notre œil et auxquelles il faut redonner du sens. Qui

interpellent notre imaginaire pour nous emporter aux temps des rêves.

Je considère cela comme de l’art brut, de l’art primitif. Une quête de

l’inconnaissable ayant pour référence « l’expressionnisme abstrait », une

transformation de la réalité. Mais contrairement à la peinture, il n'y a pas

de photographie abstraite. L'image puise toujours sa source dans le monde

qui nous entoure. Il y a juste une réalité seconde derrière la réalité

apparente.

Pourquoi les murs ? On passe devant tous les jours, matin et soir. Dans la

grisaille du quotidien on n'y prête plus attention, et pourtant... ils nous

renvoient, par leurs traces, craquelures, couleurs, des images et une

écriture pleine de poésie. Certains aspects picturaux donnant même

l’illusion de peinture. Prendre le temps de regarder pour transformer le

banal…

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