au service de quelle banque sommes-nous ?
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BANQUELLEQUE CEDE
SOMMES-NOUS?
VI
AUSER
TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS
VOULU SAVOIR SUR LES BANQUES
SANS JAMAIS OSER LE DEMANDER !
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PIB ET DETTE : DES INDICATEURS DISCUTABLESPRODUIT INTRIEUR BRUT[chiffres 2012 / en milliards deuros]
Nous sommes salaris de BPCE,un des quatre grandsgroupes bancaires franais avec BNP Paribas, le CrditAgricole et la Socit Gnrale. Mais savons-nous vraimentce quil y a derrire ce sigle BPCE, connaissons-nous laralit des grandes banques, comprenons-nous vraimentles enjeux des transactions que celles-ci ralisent ? Savons-nous en dfinitive quoi sert notre travail, quoi nous
contribuons au quotidien ?
Dans une courte prsentation, et avec laide de quel-ques chiffres, nous allons mettre en lumire le poidsdes banques dans lconomie, la nature de leurs acti-vits, lutilit relle de ces activits et leurs cons-quences pour notre vie de tous les jours. Nous poin-terons galement la responsabilit des banques dans lacrise qui a suivi la faillite de Lehman Brothers en 2008.Enfin, nous prsenterons le projet bancaire alternatifde SudBPCE qui dfinit notre conception de la place et du
rle des banques et de leurs salaris dans notre socit.
Quelle est la place et quel est le rledes banques dans notre socit ?Et nous, salaris de la banque, au servicede qui et de quoi sommes-nous ?
1www.audit-citoyen.org : http://www.audit-citoyen.org/wp-content/uploads/2014/05/note-dette.pdf
PIB de la France en 2012 2 032,3 Md
PIB de lUnion Europenne (27 pays) 12 928,4 Md
PIB de la Zone Euro (17 pays) 9 489,8 Md
PIB des USA 12 325,7 Md
PIB mondial 52 430,5 Md
COMPRENDREPIB, dette sont autant de chiffres avec lesquelsles gouvernements justifient les politiques daus-trit quils imposent aujourdhui aux populations.Pourtant, ces chiffres sont loin dtre aussi objectifset indiscutables quil y parat. Par exemple, du faitdes cadeaux fiscaux et des taux dintrt excessifs,59%de la dette de la France est illgitimeselon une tude du Collectif dAudit Citoyen.1
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la faveur des diffrentes lois de libralisation et de drgulation qui se sont multipliesdepuis les annes 1980, les banques sont devenues des monstres sans contrle imposantleur volont toute la plante.En cas de difficult, il leur suffit dinvoquer un risquemenaant lensemble du systme bancaire pour obtenir aussitt le concours financier destats. Ce soutien inconditionnel incite les banques prendre des risques inconsidrs,on parle ici dala moral. Nous lavons vrifi avec la faillite de Dexia qui a vu les tats,les collectivits et les populations supporter les pertes de cette banque.
Preuve de cette toute puissance de la finance, des anciens banquiers de Goldman Sachs, MarioDraghi, Mario Monti et Lucas Papadmos sont devenus respectivement prsident de la Banquecentrale europenne, prsident du conseil italien et premier ministre de la Grce Sans oublier
Franois Prol qui a t directeur de cabinet adjoint de Nicolas Sarkozyministre des finances en 2004, avant de rejoindre la banque Rothschild
lanne suivante, puis de retrouver Nicolas Sarkozy en 2007 commesecrtaire gnral adjoint la prsidence de la Rpublique, et enfinprendre la direction du Groupe BPCE en 2009 !
DETTE ET BILAN DES BANQUES EUROPENNES[chiffres 2012 / en milliards deuros]
8 600,6 MdDette des 17 tatsde la Zone Euro
11 010,5 MdDette des 27 tatsde lUnion Europenne
33 919,5 Md2
Total des actifs desbanques de la Zone Euro
2 008,1 MdTotal BilanCrdit Agricole
1 907,2 MdTotal BilanBNP Paribas
1 250,9 Md
Total BilanSocit gnrale
1 147,5 MdTotal BilanBPCE
1 833,8 MdDette de la France1
DETTE DE LA FRANCE ET BILAN DE SES BANQUES [chiffres 2012 / en milliards deuros]
COMPRENDRELes bilans des banquesde la zone euro reprsententquatre fois le total des dettespubliques de ces tats.
1En 2014, la dette de la France a dpass les 2 023 Md
2Hors Eurosystme, cest--dire hors la BCE et les banques centrales. Cest prs de 4 fois le PIB de la Zone euro
BPCE
Pour dnoncer et sopposer ce pantouflage de Franois Prol,SudBPCE a dpos lpoque uneplainte pour prise illgale dintrt.
LES BANQUESSONT PLUS PUISSANTESQUE LES ETATS
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1980
2011
84 %
29 %
PART DES ACTIFS DE LENSEMBLE DES TABLISSEMENTSBANCAIRES FRANAIS CONSACRE AUX CRDITS
TRANSACTIONS FINANCIRES DANS LCONOMIE MONDIALE
1990
2009 73,5 fois le pib mondial
15,3 fois lepib mondial
TRANSACTIONS FINANCIRES EN EUROPE ET EN AMRIQUE DU NORD
2007 100 fois le pib europe+amrique du nord
TRANSACTIONS DE CHANGE MONDIAL
200770 fois le commerce mondialdes biens et services
10 minutes : cestla dure moyennede dtention dun
actif financier parun fonds spculatif.
10 mn
Ces quelques chiffres permettent de vrifier que les banques consacrentde moins en moins dargent au financement de lconomie relle (prtsaux mnages et aux entreprises) et prfrent utiliser les fonds quellescollectent pour des placements spculatifs.
T
Montant notionneldes instruments drivs de :
BNP Paribas en 2012 47 490 Md
Deutsche Bank en 2013 54 652 Md
Natixis en 2013 7 245 Md
PIB mondial 2012 52 430 Md
COMPRENDRELe montant notionnel,ce sont les sommessur lesquelles portentles paris spculatifs desbanques avec les produitsdrivs. La Deutsche Banket BNP Paribas spculentchaque anne sur des
sommes quivalentesau PIB mondial !
LA SPECULATION ESTLACTIVITE PRINCIPALEDES BANQUESBIEN AVANT LE FINANCEMENTDE LCONOMIE RELLE
BPCE
En 2013, le prsidentdu directoire de Natixisa touch 1 800 000(+ 14,8%par rapport 2012) !
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1,1 Md(1,4 Md de
francs suisses)Amendepaye par UBSaprs un accorden 2012 avec lesautorits amricaines,britanniques etsuisses pour sonimplication dans lamanipulation du Libor.
1,4 Md(1,920 Md $)
Amendepaye par HSBCaux autoritsamricaines en 2012pour mettre fin des poursuites deblanchiment dargentavec lIran et lescartels mexicainsde la drogue.
6,5 Md(8,97 Md $)
Amende payepar BNP Paribasaux autorits des USAen 2014 pour viterdes poursuites rela-tives des violationsde sanctions.
12,1 Md(16,65 Md $)
Amende paye parBank of Americaaux autorits des USAen 2014 dans laffairedes subprimes.
80,1 Md(110 Md $)
Total desamendes payespar les banquesamricainesentre 2008 et 2014pour solder desprocs relatifs auxsubprimes.
AMENDES PAYES PAR LES BANQUES [en milliards deuros]
A
permet dexcuterdes transactions
financires en quelquesmillionimes de seconde.
trading hautefrquence
67 000milliardsde dollars
cest le poids dushadow banking system(banque de lombre)
en 2011, soit 50 000milliards deuros.
COMPRENDRECes importantes amendessont le prix pay par lesbanques pour chapper des procs.
argent de la drogue
Selon Antonio Maria Costa1(ancien directeur gnralde lOrganisation des NationsUnies contre la Drogue etle Crime), lors de la crisefinancire de 2007, des crditsinterbancaires ont t financspar des fonds issus du traficde drogue et dautres activitsillgales.
1Interview donne lhebdomadaireautrichien Profille 29 janvier 2009
LES BANQUES EXERCENTTRES SOUVENTLEURS ACTIVITESDANS LA PLUSGRANDE ILLEGALITE LAIDE DOUTILSET DE DISPOSITIFSQUI LEUR PERMETTENTDOPTIMISER
LEURS PROFITS
BPCE
Des banquesdu groupe ont t condamnespour la vente de produits
Doubl, Natixis et dempruntsspculatifs.
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22 000 MdMontant de laidede la Banque Fdraleamricaineaux banques loccasion de la crisefinancire de 2007-2009,soit 29 614,4 Md $.1
5 058,9 MdMontant des aidesautorises par laCommission europenneau secteur financier entre le1eroctobre 2008 et le 1eroctobre2012 : cest 40,3%du PIBde lUnion Europenne.
1Selon le Pr. James Felkerson
2007 2008 2009 2010 2011 2012crise
financire
100% du PIB
75% du PIB50% du PIB
25% du PIB
0% du PIB
IRLANDE ESPAGNEROYAUME-UNI
VOLUTION DU RATIO DETTE PUBLIQUE/PIB SUITE AUX AIDES DES TATSCONSENTIES AUX BANQUES
COMPRENDRELa crise financire sest prolongedans une crise conomique qui a vules tats et les institutions imposer despolitiques daustrit aux populations.
A
a cote cher aux Franais !6, 6 Md: cest le cot de la faillitede Dexia pour ltat franais et sescontribuables (estim en 2013)+ une garantie de 38,5 Mddonnepar la France + 10 Mdde risquesau titre des prts toxiques de Dexiarepris par la France.
6,6 Md
LES BANQUES ET LAFINANCE SONT A LORIGINEDE LA CRISE DE 2007DONT ELLES ONT FAIT SUPPORTER LE COTAUX TATS ET AUX POPULATIONS
BPCE8 Md: cest
le montant des pertesde la banque daffairesNatixis supportespar les banques de dtail
du Groupe BPCE.
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Si les mdias versent des larmes de crocodile aprs des crises humanitaires,telles que celle de Lampedusa en octobre 2013, ou stonnent des effets durchauffement climatique, ils se gardent bien dvoquer la passivit coupabledes institutions europennes plus promptes mettre des sommes considrables dispositiondes banques pour les sauver de leurs errements spculatifs qu secourir les plus dmuniset engager la ncessaire transition cologique.
1Rapport Dont Bank on the Bomb, octobre 2013, IKV Pax Christi et ICAN2Rapport de lONG OXFAM3Calcul du magazine Forbes4Selon une tude collective de 22 chercheurs : Approaching a state shift in Earths biosphere,
Nature, vol. 486, 7 juin 2012
A
Sant
1/3 de la populationmondiale na pasaccs aux mdica-ments essentiels.
Nourriture
842 millionsde personnessouffrent de faimchronique dansle monde.
Biodiversit
Les espcesvivantes steignentaujourdhui unrythme 10 100 foissuprieur au rythmenaturel observ ces500 dernires annes.
Pollution
Depuis 1800, ledioxyde de carbonedans lathmosphremondiale a augmentde 35% du faitde la combustiondes nergies fossiles.
Ingalits
En 2013 les 85personnes les plusriches du mondepossdaientautant de richessesque la moiti la pluspauvre de la popula-tion, soit 3,5 milliardsde personnes2.En 2014, le chiffreest pass de 85 67personnes3.
CO2
Le financement de la transition cologiquecomportant notammentla division par 4 des missions de gaz effet de serre ncessite un budgetquivalant 3%du PIB europen, soit 350 400 milliardsdeuros par an pendant 10 ans.
La somme ncessaire pour assurer la totalit dela population mondiale les services sociaux essentiels(ducation primaire, sant, eau, assainissement) est de 80 milliardsde dollars par an pendant 10 ans (soit peine plus de 0,1%du PIB mondial).
2100Cest lchancepossible deleffondrementtotal et irrversibledes cosystmesde la plante.4
Et pourtant, si on voulait
LES BANQUES SONT AU SERVICEDUN MODE DE DEVELOPPEMENTMORTIFEREQUI DTRUIT LA PLANTE ET JETTE UNE GRANDEPARTIE DE LA POPULATION DANS LA MISRE
BPCE
1,9 Md $ :cest le montant investipar le Groupe BPCEdans le financementdes armes nuclaires.1
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labsence de dmocratie et de rel contrle de ce systme,de ses activits, de ses acteurs, du fait de la collusion de ses dirigeants avec les politiques(en 2007, Charles Milhaud, prsident du directoire de la Caisse Nationale des Caisses
dpargne, cumulait lui seul 63 mandats dans diffrents conseils dadministration !).
limportance dmesure de quelques banques qui psent financirementplus lourd que les tats et investissent dnormes sommes pour lessentieldans des activits spculatives.
lextrme rapidit avec laquelle ces sommes circulent.
la spculation comme motivation essentielle des activits mises en oeuvre.
la propension multiplier de nouveaux dispositifs, supports
et espaces de spculation : les paradis fiscaux, lvasion fiscale, la titrisation,le trading haute frquence, les dettes souveraines, les droits polluer, les obligationscatastrophes (cat bondsen anglais) qui permettent de spculer sur les catastrophesnaturelles et les dgts humains et matriels quelles sont susceptibles de gnrer, etc.
la possibilit dexercer des activits dans lillgalitou dans le cadre dun systme de lombre (shadow banking system) sans faire lobjetde sanctions dissuasives.
labsence dthique dans lexercice dactivits qui vont du blanchiment de largentde la drogue au financement des industries de larmement.
la captation par une minorit dune part toujours plus grande de larichesse produite grce lendettement des populations qui doivent rembourser desdettes prives et des dettes publiques dont une bonne part est illgale ou illgitime.
la privatisation de profits considrables et la socialisation de pertestout aussi considrables qui accroissent les ingalits et jettent dans la pauvret delarges pans de la population.
la participation un systme conomique destructeur de la planteet gnrateur de politiques daustrit pour les populations.
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LES 10 TRAITSPRINCIPAUXDU CAPITALISME
FINANCIERQUI JUSTIFIENT SA NCESSAIRE RADICATION
A
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fLa rforme radicale du systme bancaire,
qui doit saccompagner dune rforme fiscale
non moins radicale, implique un remodelagecomplet des mcanismes financiers : taxationsdes transactions, suppression des marchs de gr gr, interdiction de la titrisation, suppressiondes paradis fiscaux, etc. Autant de mesures quisoulignent lindigence et linefficacit des dispo-sitions actuelles prises dans le cadre de Ble IIIet de lUnion conomique et montaire de lUnioneuropenne.
fParce que nous considrons que lpargne, lecrdit, la scurit des encaisses montaires et laprservation de lintgrit du systme des paie-ments relvent de lintrt gnral, nous prco-nisons la cration dun service public bancairepar la socialisation de la totalit des entreprises dusecteur bancaire et de lassurance. Des organisa-tions, telles ATTAC et le CADTM, des conomistes,tels Jean-Marie Harribey, Michel Husson et FrdricLordon, prconisent galement la socialisation dusecteur bancaire.
fLa socialisation signifie que les tablissementssont placs sous contrle citoyenassociant les sala-ris, les clients, les lus locaux, les associations et
les reprsentants des instances bancaires natio-nales et rgionales. Seule une telle organisationpermettrait au service bancaire de devenir un vri-table outil au service de lensemble de la collecti-vit, et ne plus tre une arme entre les mains dequelques spculateurs qui spolient les populations.Dans ces conditions, les employs de banque, enfindbarrasss dune pression incessante pour vendretoujours plus, pourraient enfin exercer leur mtier :conseiller et servir leurs clients.
fLe projet alternatif de SudBPCE1prvoit desparer les banques de financement et dinves-tissement (BFI) des banques de dpt et dobligerces banques respecter un taux obligatoire dedtention des titres publics. Dans le mme temps,il implique de retrouver la matrise compltede la banque centraleafin que la totalit de lacration montaire et de la politique montairesoit contrle collectivement.
IL FAUT CHANGERDE SYSTME BANCAIRE
LESPROPOSITIONSDESUD
BPCE
1 http://www.sudbpce.com/files/2013/01/2012-projet-bancaire-alternatif-definitif.pdf
Il est temps de substituer ses fondements que sont la concurrence,la drglementation et lopacit, dautres principes tels que la solidarit,la rglementation stricte des activits et la transparence.
VERS UNE REFONTE RADICALELa crise provoque par les banques en 2007et les multiples scandales mis au jour ces derniresannes dmontrent que le systme financier actueldoit tre entirement remis en cause, non dansle cadre dun simple ramnagement, mais au moyendune refonte radicale.
Un tel systme bancaire socialisdevrait tre loutil du financementdu projet essentiel des annes quiviennent : la transition cologique.
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actif du bilan dune banqueIl comprend tous les biens et droits que possde une
banque. La banque emploie essentiellement ses fonds(actifs) pour consentir des crdits et effectuer des place-
ments financiers.
ala moralLala moral consiste dans le fait quune personne ou uneentreprise assure contre un risque se comporte de ma-
nire plus aventureuse que si elle tait totalement expose
ce risque, car si ce dernier survient elle escompte que
ses pertes seront prises en charge par une autre entit
ou institution.
bilan dune banqueDocument de synthse qui regroupe une date donne
lensemble des ressources de la banque, les fonds quelle
a collects (au passif) et lensemble des emplois quelleen fait ( lactif).
drivsInstruments financiers (contrats terme, options, swaps)dont la caractristique est que leur valeur drive de celledun actif sous-jacent (do leur nom de produits drivs).
Ils ont pour fonction de couvrir les investisseurs contre
des risques (de march, de liquidit et de contrepartieprincipalement) mais plus de 90% de ces produits sontutiliss des seules fins spculatives. Du fait des montants
colossaux sur lesquels ils portent (plus de 10 fois le PIB
mondial) ils sont porteurs de risques considrables.
hedge funds
Fonds dinvestissement non cots, peu ou pas rglements, vocation essentiellement spculative.
hors-bilan bancaireIl assure le suivi comptable des activits qui nimpliquentpas un dcaissement ou un encaissement de la part dela banque (par exemple des oprations de crdit-bail, de
garantie ou de swapsde taux dintrt), mais qui font courir
celle-ci un certain nombre de risques susceptibles daf-fecter son bilan au travers dune dprciation dactifs.
libor (london interbank offered rate,taux interbancaire propos londres)Taux moyen tabli quotidiennement partir des transac-
tions ralises par un panel de 18 grandes banques parmi
les plus reprsentatives de la Zone Euro. Il existe plusieursLIBOR concernant une dizaine de devises diffrentes et une
quinzaine de dures allant dun jour douze mois.
notionnelCapital thorique sur lequel porte lengagement prispar deux parties sur un contrat driv, cest le plafondgaranti de lassurance ou, dit dune autre manire, lessommes sur lesquelles portent les paris spculatifs des
banques avec les produits drivs.
obligation catastrophe (ou cat bond)
Obligation haut rendement gnralement mise parune compagnie dassurance ou de rassurance. En cas de
survenance dun sinistre prdfini (tremblement de terre,
ouragan, raz de mare, etc..), le dtenteur de lobligation
perd tout ou partie des intrts, voire du nominal de lobli-gation. Ce produit permet aux compagnies dassurance et
surtout de rassurance de faire supporter par des tiers
une partie des risques lis ces vnements exceptionnels
et donc rduire leurs propres risques.
pantouflageDlit consistant pour un haut fonctionnaire rejoindre une
entreprise prive moins de trois ans aprs en avoir eu le
contrle ou la surveillance lorsquil tait dans la fonction
publique.
passif du bilan dune banqueEnsemble des ressources de la banque parmi lesquelles
figurent notamment ses fonds propres.
pib (produit intrieur brut)Somme des valeurs ajoutes de toutes les entreprisessitues sur le territoire national.
shadow banking system(systme bancaire de lombre)Activits menes par des entits qui ne reoivent pas de
dpts et qui chappent la rglementation bancaire et
souvent la fiscalit. Parmi ces entits, on trouve les fonds
montaires, les hedge funds, des vhicules spciaux detitrisation, des fonds de pension et des banques daffaires
(comme Lehman Brothers et Bear Stearns, deux banques
qui ont fait faillite).
subprimes
Emprunts risqus proposs par les banques amricaines
des emprunteurs peu solvables en contrepartie dun tauxlev. Pour se dbarrasser du risque, les banques pr-teuses titrisaient ces prts pour les revendre dautres
banques, des fonds de placement ou des socits dassu-rances.
titrisationActivit consistant pour une banque transformer lescrdits quelle a consentis en des titres destins trerevendus afin de diminuer lactif de son bilan.
trading haute frquenceActivit consistant excuter grande vitesse des tran-
sactions financires grce des logiciels informatiques
ayant recours des algorithmes.
union europenneAssociation de 28 tats europens qui dlguent par trai-t lexercice de certaines comptences (notamment enmatire financire, conomique et sociale) des organescommuns.
zone euro(union conomique et montaire)Zone montaire regroupant 18 pays de lUnion europenne
qui ont adopt leuro comme monnaie unique et qui ac-ceptent de se plier aux critres dits de convergence dutrait de Maastricht.
LEXIQUE
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Note :les chiffres communiqus dans cette plaquette proviennent de documents officiels de la Banque centrale euro-penne, de la Rserve fdrale amricaine, de la Banque des rglements internationaux, des banques prives, de la FAO
(Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture), dOxfam, du Comit pour lannulation de la dettedu Tiers-Monde, de revues spcialises (Forbes, Nature,etc.) et de la presse financire.
canfin pascal,Ce que les banques vous disentet pourquoi il ne faut presque jamais les croire,
Paris, Les petits matins, 2012.chavagneux christianet philipponnat thierry,La capture.O lon verra comment les intrts financiers ont prisle pas sur lintrt gnral et comment mettre fin cette situation, Paris, La Dcouverte, 2014.
couppey-soubeyran jzabelet nijdam christophe,Parlons banque en 30 questions,Paris, La documentation Franaise, 2014.
gayraud jean-franois,La Grande Fraude.Crime, subprimeset crises financires,Paris, Odile Jacob, 2011.
giraud gal,Illusion financire,Ivry-sur-Seine,Les ditions de lAtelier/Les ditions Ouvrires, 2013.
harribey jean-marie,La richesse,la valeur et linestimable. Fondements dune critiquesocio-cologique de lconomie capitaliste,Paris, Les Liens qui Librent, 2013.
husson michel,Un pur capitalisme,Paris, Cahiers libres ditions Page deux, 2008.
jorion paul,www.pauljorion.com/bloglordon frdric,Jusqu quand ? Pour en finiravec les crises financires, Paris, Raisons dagir, 2008.
mediapart,www.mediapart.fr
montel-dumont olivia (dir.),Comprendre les marchs financiers, Paris,La documentation Franaise, 2011.
scialom laurence, conomie bancaire,Paris, La Dcouverte, 2014.
simon claude-collectif roosevelt,Stop la drive des banques et de la finance,Ivry-sur-Seine, Les ditions de lAtelier/Les ditionsOuvrires, 2014.
toussaint ric,Bancocratie,Bruxelles, Aden & CADTM, 2014.
zucman gabriel, La richesse cache des nations.Enqute sur les paradis fiscaux,Paris, Seuil, 2013.
HEDGEFUNDSSPECULATIONPROFIT
POUR ALLER PLUS LOIN
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