audience solennelle du 6 octobre 2020 - cour de justice de

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curia.europa.eu AUDIENCE SOLENNELLE DU 6 OCTOBRE 2020

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AUDIENCE SOLENNELLE DU 6 OCTOBRE 2020

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AUDIENCE SOLENNELLE DE LA COUR DE JUSTICE DU 6 OCTOBRE 2020

à l’occasion de la cessation des fonctions et du départ de M. le juge Jiří Malenovský de la Cour de justice et de la prestation de serment de Mme Ineta Ziemele et de M. Jan Passer en qualité de juges à la Cour de justice.

DÉROULEMENT DE LA CÉRÉMONIE

Ouverture par M. Koen Lenaerts, président de la Cour

Allocution de bienvenue à M. Jean Richard de la Tour et à M. Athanasios Rantos par M. le président Lenaerts

Allocution en hommage à M. le juge Jiří Malenovský et à Mme l’avocate générale Eleanor Sharpston par M. le président Lenaerts

Allocution de bienvenue à Mme Ineta Ziemele par M. le président Lenaerts

Prestation de serment de Mme Ineta Ziemele

Allocution de bienvenue à M. Jan Passer par M. le président Lenaerts

Prestation de serment de M. Jan Passer

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MESSAGES DE DÉPART

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JIŘÍ MALENOVSKÝ JUGE À LA COUR DE JUSTICE

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JIŘÍ MALENOVSKÝ JUGE À LA COUR DE JUSTICE

La période de seize années et cinq mois que j’ai passée à la Cour équivaut à un tiers de la vie professionnelle d’un juriste. C’est également une très longue étape à l’échelle de la vie humaine en général. Une période aussi importante laisse donc nécessairement d’amples traces dans ma mémoire.

Je suis entré à la Cour au moment où la République tchèque a adhéré à l’Union européenne. Ce qui a suivi a été particulier. Les jours ont un peu perdu de leur équilibre, car ils ont été largement dominés par le travail, au détriment d’autres activités et occupations envisageables. Mais j’ai tout de même vécu une vie passionnante, bouillonnante et stimulante. En effet, le travail au service de la Cour pourrait être comparé à une vraie « bombe intellectuelle ».

Il a fallu s’organiser pour pouvoir contribuer valablement à l’œuvre commune, mais aussi pour savoir résister aux « vents » et aux « tempêtes » que génère parfois, au sein des formations de jugement, le contentieux complexe et difficile que nous avons à traiter. Pour y arriver, il a fallu construire puis stabiliser le cabinet, cette unité qui a une importance fondamentale et qui constitue un véritable « microcosme » pour chaque juge.

Mon « microcosme » a été en évolution continuelle. J’ai successivement coopéré avec une petite quinzaine de référendaires dont chacun et chacune venait, occupait pendant un certain laps de temps une place sur mon « orbite », puis repartait ailleurs, après avoir laissé une empreinte cognitive discrète dans la jurisprudence de la Cour et acquis une expérience professionnelle intéressante et exploitable pour la poursuite de sa carrière. Je les remercie toutes et tous. Ceci dit, le noyau de mon cabinet s’est formé autour de mes deux assistantes – Eva, une Tchèque, et Aline, une Belge –, ainsi que de mon chauffeur Stéphane, un Français. Tous les trois m’ont accompagné dans ma mission dès son début et jusqu’à son terme. Quel sacrifice que le leur ! J’éprouve une profonde reconnaissance à leur égard...

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Il y a exactement un an, au moment de quitter la Cour, Allan Rosas a écrit, dans son ultime message, qu’il était, je le cite, « fier d’avoir été membre d’une Cour qui – soyons francs – est devenue l’institution judiciaire la plus importante du monde ». Permettez-moi de partager avec vous une petite réflexion transcendante qui s’inspire de son idée, avec laquelle je marque mon accord.

Avec un peu d’imagination, notre Cour peut être décrite comme un corps qui matérialise un des éléments figurant dans les rêves idéalistes qu’a fait, au lendemain de la 1e guerre mondiale, donc il y a un siècle, un Autrichien né à Prague, Hans Kelsen. À son époque, Kelsen a songé à une « cour de justice internationale à laquelle tous les États seraient obligatoirement soumis », à « une substitution à la guerre… d’une exécution internationalement réglée et confiée à des organes spéciaux » et à une civitas maxima dont les sujets seraient tant les États que les ressortissants de ceux-ci1. Peu importe que Kelsen ait cru à tort que ses rêves se réaliseraient à l’échelle planétaire. En effet, en dépit de son optimisme et contrairement à ses attentes, les progrès accomplis dans cette direction demeurent, au niveau mondial et jusqu’à ce jour, bien modestes. En revanche, ses rêves ont pris corps en Europe, dans la foulée de l’apocalypse vécue par ce continent lors de la 2e guerre mondiale.

Hans Kelsen a compris sa civitas maxima comme un État global. Pendant mes années à la Cour, j’ai souvent réfléchi à son idée. Certes, l’Union n’est pas un État. Toutefois, le droit de l’Union se présente en quelque sorte comme le droit d’un État avec toutes ses branches, telles que les droits constitutionnel, administratif, pénal, civil et beaucoup d’autres. En conséquence, notre Cour est tout sauf une juridiction spécialisée. Ses juges sont littéralement condamnés à devenir des juristes généralistes, sans limite aucune. Les auteurs des traités n’ont pas oublié, d’ailleurs, d’insister, à l’art. 253 TFUE, sur le fait que les candidats aux fonctions de juge et d’avocat général de la Cour de justice doivent réunir les conditions requises pour l’exercice des plus hautes fonctions juridictionnelles dans

1. H. Kelsen : Les rapports de système entre le droit interne et le droit international public. RCADI, 1926/IV, 1927, p. 319.

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leur État membre respectif ou être des « jurisconsultes possédant des compétences notoires », sans demander une quelconque spécialisation. La mission de « généraliste omnidroits » est donc devenue notre destin et notre défi. Pourtant, soyons francs : qui, parmi nous, qui avons tous été candidats à ces fonctions, peut prétendre avoir pratiqué de l’« omnidroits » antérieurement à son passage à la Cour ?

En tant que membres de la Cour, nous devons non seulement intervenir dans n’importe quel domaine du droit de l’Union, mais sommes également censés connaître adéquatement le droit interne de chaque État membre, si bien que, à l’issue des affaires préjudicielles, nous instruisons les juridictions qui nous saisissent, en ce compris les juridictions suprêmes, sur la façon dont elles doivent appliquer leur propre droit national, afin d’éviter ou de remédier à toute incompatibilité de ce dernier avec le droit de l’Union. De surcroît, eu égard au fait que, dans les relations avec les pays tiers, l’Union remplace parfois ses États membres et se substitue à eux, les membres de la Cour sont appelés à interpréter et à appliquer des centaines d’accords internationaux, auxquelles s’ajoutent les règles coutumières de droit international général, à la formation desquelles l’Union contribue d’ailleurs elle-même. Autrement dit, une maîtrise assurée du droit international s’impose également à nous.

Pour résumer, les fonctions de juge et d’avocat général de la Cour impliquent de redessiner et de mettre en œuvre la notion de « droit » dans sa perception la plus générale, sans en exclure le droit public ou privé, le droit continental ou anglo-saxon, le droit interne ou international, et plus généralement les différents systèmes ou branches. À mes yeux, le remarquable respect dont notre Cour jouit dans le monde, au-delà de l’espace couvert par l’Union, est lié précisément à nos compétences professionnelles singulières et « sans frontière », exercées au nom du droit sans qualificatifs et au service de la prééminence pure et simple de celui-ci.

L’un des éléments inhérents à la notion très générale du droit dont fait application la Cour est constitué par le français, notre lingua franca, qui

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– cédons à notre imagination – a remplacé, considéré dans un contexte large, le latin utilisé jadis, à l’époque des judices et curiae de droit romain, en prenant d’une certaine manière le relais de celui-ci. Ainsi perçue, notre fidélité à la langue française n’est ni une erreur, ni un handicap pour la Cour, mais un choix naturel et irréprochable.

Je passe à un autre point et à un autre registre. Le droit de l’Union prend son origine dans l’accord commun des États membres de celle-ci. Ces États membres sont tous des « États de droit souverains », tel que le proclame expressément, par exemple, la Constitution de la République tchèque (l’art. 1[1]). Une partie importante d’entre nous, juges et avocats généraux de la Cour, avons occupé, avant notre entrée à celle-ci, des postes au sein de notre État membre respectif. Pour ma part, j’avais exercé la fonction de juge à la Cour constitutionnelle tchèque. Dans nos postes nationaux antérieurs, nous étions donc tenus de protéger nos valeurs constitutionnelles, et notamment d’honorer, d’une manière ou une autre, la souveraineté nationale.

Cependant, les membres de la Cour doivent exercer leurs fonctions en toute indépendance, ce qui implique également de faire preuve d’indépendance vis-à-vis de la souveraineté nationale. Concrètement, cela signifie que nous ne sommes pas censés nous soumettre aux ordres d’une souveraineté nationale quelconque. Toutefois, être indépendant ne veut pas dire être indifférent, voire hostile envers la souveraineté nationale. C’est sur ce point-ci que, à son époque, Hans Kelsen s’est trompé fatalement. En effet, il a martelé qu’« il faut, il est vrai, éliminer radicalement l’idée de souveraineté… Car l’idée de la souveraineté de l’État national a fait jusqu’à présent, à tort ou à raison, obstacle à toutes les tentatives pour organiser l’ordre international, pour créer des organes spécialisés pour l’élaboration, l’application et l’exécution du droit international, en un mot pour transformer la communauté internationale… en une civitas maxima »2.

2. Ibidem, p. 326.

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Or, au sein de l’Union, qui peut être regardée comme une petite « civitas maxima » pour paraphraser Hans Kelsen, les valeurs propres à celle-ci ne sont pas aux antipodes des valeurs inhérentes à ses États membres, si bien que la souveraineté de ces derniers ne constitue pas un obstacle pour organiser une civitas europaea. Le droit de l’Union n’est pas hostile aux droits internes des États membres. Cela étant, la délimitation des compétences de l’une et des autres, dans l’hypothèse où celles-ci sont partagées, constitue une tâche minutieuse et très délicate, voire une crux juris, c’est-à-dire une croix pour le juge, consistant à réconcilier la « supranationalité » avec la souveraineté.

Voilà une raison supplémentaire qui pourrait expliquer le grand respect dont notre Cour jouit. En effet, dans la mesure où elle doit se « débrouiller » sans relâche avec cette difficile mission de délimitation des compétences, de nature constitutionnelle et aux connotations politiques manifestes, la Cour semble susciter l’admiration tant de la part des juristes que chez les hommes et les femmes politiques du monde entier.

Je suis fier d’avoir pu proposer à mes pairs, en qualité de juge rapporteur dans un certain nombre d’affaires, des solutions qui n’étaient pas toujours évidentes en matière de partage des compétences « supranationales » et nationales. L’ensemble de nos décisions en la matière transmet d’ailleurs un message « postkelsenien » : la « supranationalité » et la souveraineté ne s’excluent pas. Elles se complètent mutuellement. Les pouvoirs partagés de l’Union, d’une part, et de ses États membres, d’autre part, sont ainsi complémentaires, leur réunion portant profit aux deux.

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ELEANOR SHARPSTON AVOCATE GÉNÉRALE

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ELEANOR SHARPSTON AVOCATE GÉNÉRALE

Although it is now nearly a month since I left the service of the Court, I welcome the opportunity now to respect our tradition and to make some farewell remarks.

First and most importantly, let me say that I desire for my successor Advocate General Rantos nothing but good. I wish him every success in his new functions and I hope that he derives as much enjoyment and intellectual satisfaction as I have had in the 14 ½ years that I have served the Court as an Advocate-General.

I have enjoyed the collegiality that comes with being a Member of the Court. In parallel with much intense legal work, there have also been many occasions of formal and less formal conviviality, which will remain with me as a good memory of my years here, and for which I thank you all.

I should like to place on record my immense gratitude to all those who have worked closely with me in my cabinet over the years. Thanks to their professionalism and sheer hard work, we have as a team produced many opinions of which I think we can collectively be proud; and which I hope were (and may, indeed, perhaps continue to be) helpful to the Court. Once these strange times are past, I do hope to be able to get together with them and thank them collectively, properly and in person for their unstinting help and support. I must in particular acknowledge my debt to those who have stuck with me right to the end under conditions of immense uncertainty and consequent stress: my loyal and wonderful chef de cabinet Mme Doyin Lawunmi, my three other fine référendaires Mme Panagiota Katsorchi, M Mathias Lamberty and M Muiris O’Connor, my efficient assistants MM Johan Vekeman and Sam Wickens and my courteous and supportive chauffeur M Yannick Furon.

There are many référendaires of other Members, both at the Court of Justice and at the General Court, whom I know (more or less well) because we share a common calling. I am proud to have served the Court as a référendaire for three years (1987-1990) before coming back as a Member in 2006. You do important work (as any sensible Member

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will admit) and being a référendaire is a fine vocation. Thank you for your fellowship.

I have also benefitted from professional support, kindness and individual acts of friendliness and friendship from many, many colleagues spread across all the Court’s departments: from the obvious services without which no Member – let’s be honest – could do their job (such as translation, interpretation, the Registry and research and documentation), via protocol and the visits service and press & information, to the more humble servants of the Court who, at a practical level, keep the place running smoothly and safely for us all: people like the huissiers, the security guards, the IT department, the serving staff in the canteen and the restaurant, the maintenance staff and the cleaners. My gratitude and appreciation and good wishes go out to you all. I shall miss our friendly, casual exchanges; your smiles and your courtesy.

I shall resist the temptation to launch into a long list of counsels and warnings. I have one message – and one message only – that I wish to convey. If the Court is to speak with authority and to be respected, it is vitally important that it should uphold the rule of law in all circumstances. It is very easy, in awkward situations, to be tempted into taking short cuts in order to skirt round problems. Such short cuts seem attractive because they save time and trouble and effort. They are seductive, because they cut through the Gordian knot. But unless the Court is scrupulous in all contexts about itself following due process, listening to the parties, respecting fundamental rights (such as equality of arms, audi alteram partem and other rights of the defence) and giving clear, logical and compelling reasons for its rulings that stay within the parameters of what it is required procedurally to decide, it will forfeit the respect of its peers – the supreme and constitutional courts of the Member States and the ‘Strasbourg Court’ (the European Court of Human Rights). It will, with justice, be criticized by the legal community of practitioners and scholars. And it will alienate the ordinary citizen.

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Such a result would grieve me deeply. My service to the Court started in 1982. It ends now in 2020. Three times over that period, I have worked inside the Court looking out (as stagiaire, then référendaire, then Member). In between, I have worked outside the Court looking in (as practitioner and academic). When I took my oath of office as an Advocate General in 2006, it was a more elaborate re-iteration of the loyalty that I had already twice sworn to this institution. I hope and believe that I have kept faith. Just as I believe passionately in the European project and hope to be able to continue to contribute to it, so too I have believed in and defended the work of this Court in guaranteeing that the European Union is an ‘État de droit’.

That work – the mission conferred upon the Court by Article 19 TEU – will continue to be as essential in the future as in the past. I wish you all, and the Court that I have been so proud and honoured to serve, every success in that mission.

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AVOCATS GÉNÉRAUX RÉCEMMENT ENTRÉS EN FONCTIONS

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JEAN RICHARD DE LA TOURNé en 1959 ; maîtrise en droit de l’université Paris II (1982) ; formation professionnelle de magistrat, École nationale de la magistrature, France (1984-1986) ; juge au tribunal d’instance de Limoges (1986-1988) ; magistrat à l’administration centrale du ministère de la Justice (1988-1996) ; conseiller référendaire à la Cour de cassation, France (1996-2004) ; lecteur d’arrêts à la Cour de justice des Communautés européennes (2004-2006) ; référendaire à la Cour de justice de l’Union européenne auprès du cabinet de Mme P. Lindh, puis celui de M. C. G. Fernlund (2006-2012) ; avocat général à la chambre sociale de la Cour de cassation et chargé de mission auprès du procureur général près la Cour de cassation (2012-2017) ; premier avocat général à la chambre commerciale, , financière et économique de la Cour de cassation (2017-2020) ; membre de la commission du rapport et des études de la Cour de cassation (1998-2002) ; membre de la commission de révision des condamnations pénales à la Cour de cassation (1999-2004) ; président du conseil d’administration de l’Institut national des formations notariales, France (2016-2020) ; avocat général à la Cour de justice depuis le 23 mars 2020.

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ATHANASIOS RANTOSNé en 1953 ; diplômé en droit de l’université d’Athènes, Grèce (1976) ; master de spécialisation en droit européen de l’université libre de Bruxelles, Belgique (1990) ; Fellow à l’Institut international des droits de l’homme, Genève (Suisse)/Strasbourg (France) (1992) ; avocat au barreau d’Athènes (1978-1979) ; auditeur, maître des requêtes, conseiller, vice-président et, depuis février 2020, président du Conseil d’État hellénique (1979-2020) ; président de plusieurs comités d’élaboration des projets de lois, ainsi que membre du Comité central d’élaboration des projets de lois de Grèce ; enseignant à l’École nationale de l’administration, Grèce ; enseignant de droit européen et de droit administratif à l’École nationale de la magistrature, Grèce (1995-2016) ; président du Conseil disciplinaire des enseignants aux établissements d’enseignement supérieur (plusieurs mandats entre 2011 et 2020) ; président de la Cour spéciale des affaires de prise à partie (plusieurs mandats entre 2011 et 2020) ; membre, puis président du Conseil supérieur de la magistrature administrative (plusieurs mandats entre 1996 et 2020) ; membre de la Cour suprême spéciale de Grèce (plusieurs mandats entre 2000 et 2020) ; auteur de nombreuses publications ; avocat général à la Cour de justice depuis le 10 septembre 2020.

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JUGES ENTRANT EN FONCTIONS

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INETA ZIEMELEnée en 1970 ; diplômée en droit de l’université de Lettonie (1993) ; études post-diplôme du système juridique américain, droit et politique des communautés européennes et sciences politiques de l’université de Aarhus (1993) ; master en droit international de l’université de Lund (1994) ; docteur en droit de l’université de Cambridge (1999) ; assistante parlementaire, Parlement de la République de Lettonie (1990-1992) ; consultante auprès de la commission des affaires étrangères du Parlement de la République de Lettonie (1992-1995); assistante universitaire au sein du département de théorie juridique et politique et du département de droit international et droit de la mer, puis chargée de cours de droit international et droit européen, fondatrice et directrice de l’Institut des droits de l’homme de l’université de Lettonie (1993-1999) ; conseillère auprès du premier ministre de Lettonie (1995); conseillère auprès de la direction générale des droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Strasbourg (1999-2001) ; professeur « Söderberg », professeur invité, puis professeur de droit international et des droits de l’homme à l’École supérieure de droit de Riga (depuis 2001) ; professeur invité à l’Institut Raoul Wallenberg, université de Lund (2001-2005) ; juge et présidente de chambre à la Cour européenne des droits de l’homme, Strasbourg (2005-2014) ; membre correspondant de l’Académie des sciences de Lettonie (depuis 2017) ; auteur de plusieurs publications dans le domaine du droit international et national public ; fondateur et membre du comité de rédaction du « Baltic Yearbook of International Law » ; juge à la Cour constitutionnelle de la République de Lettonie (2015-2020) ; présidente de la Cour constitutionnelle de la République de Lettonie (2017-2020) ; juge à la Cour de justice depuis le 6 octobre 2020.

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JAN PASSERNé en 1974 ; diplômé en droit (1997) et docteur en droit (2007) de l’université Charles de Prague (1997) ; diplômé Master of Laws de l’université de Stockholm (2000); auditeur de justice près la cour municipale de Prague (1997-2001) ; juge au tribunal d’arrondissement de Prague 2 (2001-2005) ; juge à la Cour administrative suprême de la République tchèque (2005-2016) ; chargé de cours en droit notamment de l’Union européenne à l’université Charles de Prague (2001-2003), à l’université Masaryk de Brno (2006-2016), à l’université Palacký d’Olomouc (2014-2016) et à l’Académie de justice de la République tchèque (2001-2016) ; juge au Tribunal (2016-2020) ; juge à la Cour de justice depuis le 6 octobre 2020.

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COUR DE JUSTICE DE L'UNION EUROPÉENNE

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Octobre 2020

RUE DU FORT NIEDERGRÜNEWALDL-2925 LUXEMBOURG