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« LA COMPAGNIE DES GUIDES DE PÊCHE » (PAGE 8) ÉDITO AVEC JEAN COUDERC, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE N°21 Janvier 2015 GRATUIT E A U I P Ê C H E I E N V I R O N N E M E N T P2 Truite fario : trois pêcheurs racontent leur saison P3 Pêche au vairon École de pêche : programme 2015 P4/5 Étude rivière Lot : rapport définitif Contrat territorial Serène P7 Challenge Henri- Hermet : vainqueurs et classement final P8 Cartes de pêche 2015 Dates d’ouverture AAPPMA de Conques www.pecheaveyron.com Fédération © PISCATOR, MÉMOIRE VIVANTE DE LA PÊCHE ASSOCIATIVE ! Chers amis lecteurs, je suis particulièrement heureux de vous retrouver, alors que Piscator vient de fêter ses dix années d’existence. Ce journal, toujours perfectible bien sûr, et qui depuis ses débuts évolue toujours (dans ce numéro vous trouverez, en page 5, la nouvelle rubrique « CODERST »), a permis d’abord de mieux faire connaître la pêche associative en rappelant ses missions d’intérêt général que sont la protection des milieux aquatiques et le développement du loisir-pêche. Dans ces deux domaines, le lecteur a donc pu régulièrement prendre connaissance des projets et actions menées par la fédération, des associations de bassins versants ou d’AAPPMA. Mais aussi des difficultés auxquelles ces structures sont confrontées aujourd’hui. Dans un contexte où la ressource en eau a tendance à diminuer, des conflits existent entre certains usagers de l’eau. Je crois que d’une certaine manière (c’est en tous cas notre souhait), ce journal de proximité qui traite de sujets qui intéressent directement notre département, a participé à rapprocher un peu plus encore la population aveyronnaise de son patrimoine naturel. Et plus précisément de ses cours d’eau parfois exceptionnels qui ont forgé l’identité du territoire et de ses habitants, et qui aussi leur assurent un bien être et des retombées économiques indiscutables. Les reportages, interviews, schémas, et autres statistiques doivent servir, avec d’autres données, à préparer du mieux possible les grands défis de demain, comme les changements climatiques. Toutes les personnes intéressées par la lecture ou la relecture de Piscator trouveront sur le site internet de la fédération l’intégralité des numéros. S’ils désirent avoir accès à la version papier, il leur est possible de les consulter dans nos locaux à la Gascarie. Enfin, ce journal d’informations et de communication sera renforcé par le tout nouveau site internet de la fédération. Cet outil moderne, très performant et attractif dont la pêche associative avait besoin pour répondre aux attentes de nouveaux pêcheurs, et des acteurs économiques spécialisés dans le tourisme, est là pour montrer encore à quel point la pêche associative a profondément évolué ! En attendant de reparler avec vous de ces sujets, permettez-moi au nom de tous les responsables de la pêche associative aveyronnaise, de vous souhaiter une excellente année 2015 ! Le journal Piscator fête ses 10 ans En 2004, les responsables fédéraux décidaient de créer le journal Piscator. Gratuit, sans publicité et diffusé à travers tout le département deux fois par an, cet outil d’informations et de communication, traite les thèmes relatifs aux missions de la pêche associative, que sont la protection des milieux aquatiques et le développement de la pêche de loisir. > lire en page 7 LA FÉDÉRATION DE PÊCHE INFORME ET COMMUNIQUE Journal de la Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique I Aveyron TROUPEAUX DANS LES COURS D’EAU (SUITE) DÉJECTIONS ANIMALES ET PIÉTINEMENT SOURCES DE PROBLÈMES... DES SOLUTIONS EXISTENT ! (page 6) Pas de doute, les truites sauvages ont bien profité des conditions climatiques favorables de ces trois dernières années. Avec de l’eau fraîche et en quantité suffisante dans les cours d’eau, notamment pendant la période estivale, le taux de reproduction des salmonidés, et leur développement ont été satisfaisants. Voilà ce que nous indiquent, le plus souvent, les campagnes de pêches électriques menées par la cellule technique fédérale à travers le département. Ces nouvelles, de nature à réjouir les pêcheurs de truites, comblent évidemment les responsables fédéraux, qui ont toujours considéré et défendu la truite fario, en tant que symbole fort, et bien vivant, des rivières emblématiques aveyronnaises. La truite fario n’a évidemment jamais disparu du département. Mais son territoire vital, dans certains secteurs a tellement diminué, voire cessé de fonctionner, que beaucoup ont un peu trop vite conclu qu’« il n’y avait plus rien », ici et... partout ailleurs ! Or, il s’avère qu’au même moment, toujours dans le département de l’Aveyron, les cours d’eau, ou portions de cours d’eau restés en bon état, continuent d’accueillir un cheptel de truites sauvages tout à fait satisfaisant. C’est ce qu’en effet nous disent des pêcheurs expérimentés (lire en page 2), et que confirme le tableau de statistiques de pêches électriques reproduit ici. Pourtant, malgré ces résultats qui rappellent les bienfaits de la gestion patrimoniale et l’absolue nécessité de préserver les derniers milieux en état, les responsables de la fédération ont bien conscience de la fragilité de la situation. Notamment parce que celle-ci dépend en grande partie des conditions météorologiques, de plus en plus instables, et sur lesquelles agir se révèle fort compliqué (*). ORIENTER LES PÊCHEURS EN FONCTION DES RESSOURCES Alors, si gouverner signifie prévoir et agir afin d’assurer l’avenir de la pêche associative, les gestionnaires de la fédération ont décidé, dans un tel contexte, de diversifier l’offre de pêche. À la fois pour répondre à des attentes nouvelles, mais aussi pour proposer à des pêcheurs démotivés, de bonnes raisons de rester ou retourner au bord de l’eau. Et autant dire qu’à cet exercice, la fédération s’est montrée particulièrement novatrice avec les lâchers de truites sur des parcours délimités, puis active, en accompagnant les pêches en plein essor. Réglementation spécifique pour les grosses truites du Tarn, ouverture du sandre toute l’année, création de parcours de nuit pour les carpistes et l’aménagement de mises à l’eau pour les passionnés de carnassiers ont en effet considérablement accru le territoire de pêche, en offrant à beaucoup l’occasion de vivre de nouvelles sensations. Un bivouac réussi entre copains ou un gros brochet repéré à l’échosondeur et hissé dans un bateau confortable, peuvent effectivement décider certains à varier les plaisirs. Pêcher de mars à juin la truite puis ensuite les carnassiers est d’ailleurs devenu un classique ! En définitive, toutes ces orientations auxquelles s’ajoutent l’éclectique programme de l’école de pêche, semblent avoir favorisé un certain équilibre entre les différentes spécialités. Pour l’heure, une chose est sûre, les pêcheurs de truites sauvages devraient avoir le moral au beau fixe. Le nombre de fario tout à fait suffisant pour vivre de passionnantes parties de pêche, et la qualité remarquable des poissons annoncent une bonne saison 2015 ! l (*) Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), estime que les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 % à 70 %, entre 2010 et 2050, pour limiter l’élévation de la température. Hugues Jourdan - Fédération © Selves 2013 Verlenque 2013 Maresque de Montpourquié 2013 Créneau 2013 Viaur 2014 Dourbie 2014 Sorgue 2013 Sarlenque 2014 Rance 2014 Boralde de Flaujac 2013 Bromme 2013 Argence Vive 2014 3,9 1,3 1,2 1,7 1,2 0,6 1 1,9 5,8 1,5 2,8 1,4 DE MAGNIFIQUES TRUITES SAUVAGES NÉES DANS DES RIVIÈRES AVEYRONNAISES. TRUITES FARIO, LE RETOUR ! Truites par mètre de berges, toutes tailles confondues POUR APPRÉCIER CES RÉSULTATS, LE LECTEUR DOIT TENIR COMPTE DE LA LARGEUR ET DE LA PROFONDEUR DES COURS D’EAU CONCERNÉS. EXEMPLES : SELVES (10 M), DOURBIE (30 M), CRÉNEAU (5 M)... CES RÉSULTATS CONFIRMENT LA BONNE REPRODUCTION DES 2 DERNIÈRES ANNÉES SUR LA PLUPART DES COURS D’EAU (NORD, CENTRE ET SUD DU DÉPARTEMENT).

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Page 1: AVEC JEAN COUDERC, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION ... n°21.pdf · de Piscator trouveront sur le site internet de la fédération l’intégralité des numéros. S’ils désirent

« LA COMPAGNIE DES GUIDESDE PÊCHE » (PAGE 8)

ÉDITOAVEC JEAN COUDERC,PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATIONDÉPARTEMENTALE

N°21Janvier 2015

GRATUIT

E A U I P Ê C H E I E N V I R O N N E M E N T

P2 � Truite fario :

troispêcheursracontentleur saison

P3� Pêche

au vairon� École

de pêche :programme2015

P4/5� Étude

rivière Lot :rapportdéfinitif

� Contratterritorial

Serène

P7� Challenge Henri- Hermet : vainqueurs et classement final

P8� Cartes

de pêche2015

� Datesd’ouverture

� AAPPMAde Conques

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PISCATOR,MÉMOIRE VIVANTEDE LA PÊCHEASSOCIATIVE !Chers amis lecteurs, je suis particulièrement heureuxde vous retrouver, alors que Piscator vient de fêter ses dixannées d’existence. Ce journal, toujours perfectible bien sûr,et qui depuis ses débuts évolue toujours (dans ce numérovous trouverez, en page 5, la nouvelle rubrique « CODERST »),a permis d’abord de mieux faire connaître la pêcheassociative en rappelant ses missions d’intérêt généralque sont la protection des milieux aquatiques et ledéveloppement du loisir-pêche. Dans ces deux domaines,le lecteur a donc pu régulièrement prendre connaissancedes projets et actions menées par la fédération,des associations de bassins versants ou d’AAPPMA.Mais aussi des difficultés auxquelles ces structures sontconfrontées aujourd’hui. Dans un contexte où la ressourceen eau a tendance à diminuer, des conflits existent entrecertains usagers de l’eau. Je crois que d’une certaine manière(c’est en tous cas notre souhait), ce journal de proximitéqui traite de sujets qui intéressent directement notredépartement, a participé à rapprocher un peu plus encorela population aveyronnaise de son patrimoine naturel.Et plus précisément de ses cours d’eau parfois exceptionnelsqui ont forgé l’identité du territoire et de ses habitants, et quiaussi leur assurent un bien être et des retombées économiquesindiscutables. Les reportages, interviews, schémas, et autresstatistiques doivent servir, avec d’autres données, à préparerdu mieux possible les grands défis de demain, comme leschangements climatiques. Toutes les personnes intéressées par la lecture ou la relecturede Piscator trouveront sur le site internet de la fédérationl’intégralité des numéros. S’ils désirent avoir accès à la versionpapier, il leur est possible de les consulter dans nos locauxà la Gascarie. Enfin, ce journal d’informations et de communicationsera renforcé par le tout nouveau site internet de la fédération.Cet outil moderne, très performant et attractif dont la pêcheassociative avait besoin pour répondre aux attentes de nouveauxpêcheurs, et des acteurs économiques spécialisés dansle tourisme, est là pour montrer encore à quel point la pêcheassociative a profondément évolué ! En attendant de reparler avec vous de ces sujets,permettez-moi au nom de tous les responsables de la pêcheassociative aveyronnaise, de vous souhaiter une excellenteannée 2015 !

Le journalPiscatorfête ses 10 ansEn 2004, les responsables fédérauxdécidaient de créer le journal Piscator.Gratuit, sans publicité et diffuséà travers tout le département deux foispar an, cet outil d’informationset de communication, traite les thèmesrelatifs aux missions de la pêcheassociative, que sont la protectiondes milieux aquatiques et ledéveloppement de la pêche de loisir.> lire en page 7

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Journal de la Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique I Aveyron

TROUPEAUXDANS LES COURSD’EAU (SUITE)DÉJECTIONS ANIMALESET PIÉTINEMENTSOURCES DE PROBLÈMES...DES SOLUTIONSEXISTENT !(page 6)

Pas de doute, les truites sauvages ont bienprofité des conditions climatiques favorablesde ces trois dernières années.Avec de l’eau fraîche et en quantité suffisantedans les cours d’eau, notamment pendant la périodeestivale, le taux de reproduction des salmonidés,et leur développement ont été satisfaisants.Voilà ce que nous indiquent, le plus souvent,les campagnes de pêches électriques menéespar la cellule technique fédérale à travers le département.Ces nouvelles, de nature à réjouir les pêcheursde truites, comblent évidemment les responsablesfédéraux, qui ont toujours considéré et défendula truite fario, en tant que symbole fort, et bien vivant,des rivières emblématiques aveyronnaises.

La truite fario n’a évidemment jamais disparudu département. Mais son territoire vital,dans certains secteurs a tellement diminué,voire cessé de fonctionner, que beaucoup ontun peu trop vite conclu qu’« il n’y avait plusrien », ici et... partout ailleurs !Or, il s’avère qu’au même moment, toujoursdans le département de l’Aveyron, les coursd’eau, ou portions de cours d’eau restés enbon état, continuent d’accueillir un cheptel detruites sauvages tout à fait satisfaisant.C’est ce qu’en effet nous disent des pêcheursexpérimentés (lire en page 2), et que confirmele tableau de statistiques de pêchesélectriques reproduit ici.Pourtant, malgré ces résultats qui rappellentles bienfaits de la gestion patrimonialeet l’absolue nécessité de préserver lesderniers milieux en état, les responsables dela fédération ont bien conscience de la fragilitéde la situation. Notamment parce que celle-cidépend en grande partie des conditionsmétéorologiques, de plus en plus instables, etsur lesquelles agir se révèle fort compliqué (*).

ORIENTER LES PÊCHEURSEN FONCTION DES RESSOURCES

Alors, si gouverner signifie prévoir et agir afind’assurer l’avenir de la pêche associative,les gestionnaires de la fédération ont décidé,dans un tel contexte, de diversifier l’offrede pêche. À la fois pour répondre à desattentes nouvelles, mais aussi pour proposerà des pêcheurs démotivés, de bonnes raisonsde rester ou retourner au bord de l’eau. Et autant dire qu’à cet exercice, la fédération

s’est montrée particulièrement novatriceavec les lâchers de truites sur des parcoursdélimités, puis active, en accompagnant lespêches en plein essor. Réglementationspécifique pour les grosses truites du Tarn,ouverture du sandre toute l’année, créationde parcours de nuit pour les carpistes etl’aménagement de mises à l’eau pour lespassionnés de carnassiers ont en effetconsidérablement accru le territoire de pêche,en offrant à beaucoup l’occasion de vivre denouvelles sensations. Un bivouac réussi entrecopains ou un gros brochet repéré àl’échosondeur et hissé dans un bateauconfortable, peuvent effectivement décidercertains à varier les plaisirs. Pêcher de mars àjuin la truite puis ensuite les carnassiers estd’ailleurs devenu un classique !

En définitive, toutes ces orientationsauxquelles s’ajoutent l’éclectique programmede l’école de pêche, semblent avoir favoriséun certain équilibre entre les différentesspécialités.Pour l’heure, une chose est sûre, les pêcheursde truites sauvages devraient avoir le moral aubeau fixe. Le nombre de fario tout à fait suffisantpour vivre de passionnantes parties de pêche,et la qualité remarquable des poissonsannoncent une bonne saison 2015 ! l

(*) Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernementalsur l’évolution du climat), estime que les émissionsmondiales de gaz à effet de serre doivent être réduitesde 40 % à 70 %, entre 2010 et 2050, pour limiterl’élévation de la température.

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DE MAGNIFIQUESTRUITES SAUVAGES

NÉES DANS DES RIVIÈRESAVEYRONNAISES.

TRUITESFARIO,LE RETOUR !

Truites par mètre de berges, toutes tailles confonduesPOUR APPRÉCIER CES RÉSULTATS, LE LECTEUR DOIT TENIR COMPTE DE LA LARGEUR ET DE LA PROFONDEUR

DES COURS D’EAU CONCERNÉS. EXEMPLES : SELVES (10 M), DOURBIE (30 M), CRÉNEAU (5 M)...CES RÉSULTATS CONFIRMENT LA BONNE REPRODUCTION DES 2 DERNIÈRES ANNÉES SUR LA PLUPART

DES COURS D’EAU (NORD, CENTRE ET SUD DU DÉPARTEMENT).

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LE PLAISIRDE PRENDREDES TRUITES SAUVAGESEXISTE TOUJOURS !Pour illustrer les propos de la page une, nous avons sollicité le témoignagede quelques pêcheurs confirmés, utilisant des techniques différentessur des cours d’eau situés dans divers endroits du département.Leur récit, à la fois riche et forcément singulier, nous entraîne dans un universpassionnant et toujours renouvelé, propre à la recherche des poissons sauvages.Qu’ils en soient ici remerciés.

« J’AI RETROUVÉDES SENSATIONSD’IL Y A QUARANTE ANS »GUY MAJOULETÀ 77 ans, celui qui compte parmi les plusfameux précurseurs de la pêche à la mouchesèche en Aveyron, continue avec sa« majoulette », de remonter les rivièreset prendre de belles mouchetées.

Avec la vitalité qui caractérise les êtrespassionnés, Guy Majoulet, nous reçoit dans samaison-musée, à Naucelle. Ici, des pierres et desfossiles de plusieurs dizaines de millions d’annéesparfois, ont colonisé les lieux pour former unecollection magnifique, commencée unequarantaine d’années plus tôt. Mais, aujourd’hui,c’est bien de la pêche dont il sera question, avec,

pour commencer, l’évocation d’Éloi Costecalde,pêcheur professionnel à Aguessac. Car c’ est lui

que Guy Majoulet observera plusieursannées de suite, au bord de l’eau, et dont

il « copiera » la mouche. « À ses côtés,j’ai goûté à la perfection, qui vous laissecroire que prendre du poisson estfacile. En vérité, il faut beaucouppêcher, et peut-être, avant tout, biensavoir lancer la soie avant dechercher les truites. Quand j’aidébuté à la mouche, j’avais 22ans, et travaillais à la poste,de nuit. J’ai donc beaucouppratiqué et progressé. Chaque

jour, je pêchais une rivière différente. À ce momentlà, la mouche sèche était si peu pratiquée, qu’onme prenait pour un fou, surtout en début de saison,au moment de l’ouverture ! Pourtant je faisais dejolis paniers, et parfois, bien sûr, rien du tout ! »

LA « MAJOULETTE »,UNE MOUCHE UNIQUE

Si Guy Majoulet ne court plus les rivières commeavant, pêcher ces saisons passées le Viaur,le Lézert, ou le Céor, semble l’avoir satisfait.« C’est vraiment fabuleux de prendre aujourd’huisur ces rivières des truites fario aux si jolies robes.J’ai tellement gueulé pendant quarante oucinquante ans pour qu’on arrête les alevinages.Alors bravo ! Et même s’il y a moins de truites quedans les années 60 ou 70, bien sûr, j’ai quandmême fait des quotas. La truite sauvage ne mangepas tout le temps, ce qui explique les bredouilles ».Toujours resté fidèle au matériel et aux montagesde ses débuts, Guy Majoulet utilise une canne de 9pieds et demi, une soie naturelle, et un bas deligne (26, 22 et 18 centièmes) de la longueur de lacanne, moins 10 cm. Et une mouche unique (!), safameuse « majoulette ». « Le plus important, c’estla présentation. Il faut passer à la bonne vitesse.Je ne suis pas, comme on dit, un pêcheur fin,mais un pêcheur efficace, qui n’a jamais venduune truite et qui a été parfois, à son insu, le guidede pêche bénévole d’un grand nombre depersonnes. Heureusement qu’avec le temps, onm’a un peu oublié, ce qui m’a permis de reprendremon indépendance. Entre mars et juin, je fais unevingtaine de parties de pêche, et puis comme vousvous en doutez, entre les pierres qui mepassionnent, le cercle des vieux copains, et lachasse à la bécasse, je ne m’ennuie pas ! ». l

« LES ANCIENSPEUVENT REPRENDRELEUR CARTE DE PÊCHE ! »DAMIEN HÉRAN Damien Héran, originaire de Millau, est un pêcheurconfirmé et de bonne compagnie. Sa passion pour lapêche, toujours tenace, l’a poussé à s’interroger,et remettre en cause certaines certitudes, pour franchirun cap dans la compréhension des milieux naturels.

C’est chez son grand-père, au lieu-dit Les Douze, dans lesgorges de la Jonte, que le jeune Damien âgé de 10 anss’initie à la pêche si délicate des eaux cristallines.Savoir s’approcher de ce type de rivière est essentiel.Une première étape qui l’amène à pêcher aux appâts naturels,pendant une quinzaine d’années. Deuxième étape, l’utilisationde casques ou de « clous » pour ses montures à vairons.« Mon truc à moi, sur la Jonte, consiste à pêcher au vaironcomme au toc. Avec une canne à fil intérieur et un simplemoulinet Ritma, en dérive, et sous la canne. Je passe plus prèsdes rochers, et pêche plus lentement qu’au lancer.À l’ouverture, avec des truites fatiguées, je fais la différence.En 2014, sur la Jonte, en 3 sorties, j’ai pris 30 truites maillées,toutes relâchées ». Cette même année, au cours de sa formation pour devenirguide de pêche, il s’initie avec Lionel Armand à la pêche au tocen grande dérive. « Au bout de 15 ans de toc classique,je n’avançais plus, et prenais toujours à peu près le mêmenombre de truites. Avec Lionel, j’ai découvert ce que signifieêtre pointu. Choisir l’appât du moment, le plus présent dansl’eau ou à proximité : patraque, porte-bois, sauterelles,mouches bleues, etc. Bien régler sa plombée, la hauteur duguide et arriver discrètement car le poisson, contrairement à ceque l’on croit, est très proche. Résultat, et moi-même je croyaiscela impossible : entre 10 et 15 truites prises au Tarn, sur lemême courant, avec plusieurs poissons de plus de 40 cm.Des scores que j’ai renouvelés tout au long de l’année, sauf finaoût et début septembre, période plus sèche, où par contre j’aifait de très belles truites au poisson nageur, avant de finir enbeauté sur la Dourbie avec le petit coup d’eau d’avant lafermeture. En 2012 et 2013, avec des débits corrects, j’ai faitdeux belles saisons. En 2014, rebelote avec la météo. J’ai prisenviron 500 truites maillées. Et j’en ai gardé une dizaine, surdes rivières où elles ne sont pas en péril. Je rejettesystématiquement les grosses car elles produisent beaucoupd’œufs. Tout ceci pour dire que les anciens, parfois sceptiques,peuvent reprendre leur carte de pêche ! ». l

« AUX SOURCESDE L’ENFANCE AVEC LES TRUITESDE LA RIVIÈRE » JEAN-PHILIPPE DELAVAUDJean-Philippe Delavaud, qui a la particularitéd’être hydrobiologiste et pisciculteur,est visiblement heureux d’évoquer sesescapades au bord de l’eau, canne en main,dans ce nord- Aveyron qu’il aime tant.

« Quand je suis ici, je reviens aux sources,comme le saumon. C’est à Brommat chez mesgrands-parents, qu’à l’âge de quatre ans j’ai prismes premiers vairons. Au bout du pré, c’étaitfacile, il y avait la Bromme, très poissonneuse àl’époque. Je me souviens bien sûr, comme sic’était hier, de ma première truite maillée, prisesous le pont du village. Un véritable trophée ! »Pour ce pêcheur qui utilise essentiellement desleurres souples, poissons nageurs ou cuillers,les parties de pêche sur la Bromme ou le Sinicqont été vivifiantes, avec la capture de truites detoutes tailles (16 à 36 cm). « En été, les eauxclaires imposent une grande discrétion etbeaucoup de concentration. La magie c’est quandtout à coup les truites deviennent folles et sortentde partout. L’incertitude de prendre du poisson,voilà un des moteurs de la pêche ».

Autre source de satisfactions, l’évolution, ces 15dernières années, des caractéristiques physiquesdes truites. « Leur tête plus volumineuse, expliqueJean-Philippe, et les gros points noirs sur leurrobe, montrent qu’on est revenu à une souchelocale. Visuellement, la rivière aussi va mieux,grâce aux débits importants de ces deux dernièresannées. L’odeur de l’eau est plus agréable, lesubstrat de la rivière est vivant, moins colmaté.Cet équilibre est évidemment fragile. Sur cesecteur les drainages ont détruit beaucoup dezones humides, des réserves d’eau pourtant bienutiles en période d’étiages ». l

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LE SAVOIR-FAIRE EXCEPTIONNELDE GUY MAJOULET AURA MARQUÉ

TOUTE UNE GÉNÉRATION DE PÊCHEURSÀ LA MOUCHE SÈCHE.

Fédération ©

QUESTION À HUGUES JOURDAN

Chargé de missions à la fédération(photo de couverture)

Pourquoiune telle embellie ?

« Plusieurs facteurs sont à prendreen compte. D’abord de bonnes

reproductions conjuguées àdes débits et des températuresfavorables ces trois dernières

années. Ces conditions ont permisaux truites, avec des températuresplus fraîches de se développer et

passer plus facilement l’été.Ensuite, on a de bonnes conditions

de pêche avec de bons niveauxd’eau. Les truites ne sont pas

stressées et plus mordeuses. »

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LapagedesjuniorsA V E C L’ É C O L E D E P Ê C H E F É D É R A L E D E L’ A V E Y R O N

À l’ouverture,pêche au vairon,les grosses truitesen raffolent !

P I S C A T O R V N U M É R O 2 1 - J A N V I E R 2 0 1 5

De nombreux pêcheurs de truites te le diront :en début de saison, rien ne vaut un joli vaironpour les faire réagir ! L’odeur qu’il dégageet ses reflets remarquables rendent cette proiesouvent irrésistible, à condition, évidemmentde bien le présenter... Pour y parvenir, voici deux méthodesdifférentes, avec chacune leurs atouts !

-La pêcheau vairon mortmaniéDe loin la plus pratiquée, cette technique nécessitel’utilisation de montures spécifiques pour fixer etanimer ton appât. Comme par exemple la célèbre« Drakovitch ». Après avoir introduit la corde àpiano (l’axe de la monture), dans la gueule,traverse avec ton fil de cuivre les 2 opercules.Puis enroule ce même fil autour du museau duvairon jusqu’à la chevrotine (plomb), avant deplanter les deux hameçons triples (schéma n°1).

Autre possibilité, la monture avec godille (schéman°2). Ici, c’est un petit cylindre que tu enfoncesdans la gueule. Le vairon est ensuite maintenu àl’aide des tiges que tu rabats et fais pénétrer dans

chacun de ses flancs. Reste maintenant à fairepasser dans le cylindre ton aiguille à locher,raccordée à ton bas de ligne, qui ressortira àl’anus. Une fois l’hameçon triple noué au bas deligne, plante celui-ci au niveau de l’orifice anal.

REMARQUES Le poids de ta monture est essentiel, car la nagedu vairon varie en fonction de la vitesse du courantou la profondeur du poste. Pour tes débuts, pêcherelativement lourd, pour bien ressentir le fond ducours d’eau, où tu vas faire « travailler » ton vairon.Si tu accroches trop souvent, diminue legrammage de ta monture. À ce propos, la monture« godille », en principe plus planante, peut êtrelestée en ajoutant une chevrotine, devant labavette. Autre précision : équipée de deux triples,la « Drakovitch » achetée dans le commerce estlogiquement plus meurtrière. Mais, si avec tamonture « godille », les décrochages sontfréquents, déplace ton triple sur le dos, ou le flan,et utilise des vairons de plus petite taille. De plus,un vairon bien fixé ne doit pas se « balader » sur tamonture, ou encore être déchiré, suite à des chocsou des accrochages. Ton appât doit donc resterbien dans l’axe de la corde à piano ou du cylindre.Enfin, la taille de tes hameçons dépend de lagrosseur de ton appât, mais jamais de la taille dupoisson recherché.

LE MATÉRIEL La canne au mort manié spécial truite (puissancede 3 à 12 g), qui offre un angle suffisant pour fairetravailler ton vairon est idéale. Sinon, choisir unecanne d’au moins 2 m, et toujours préférer unecanne à truite télescopique à la canne à brochet !Moulinet à tambour fixe N°1 000 et 2 000.

LE MONTAGE Corps de ligne : tresse en 8 ou 12/100e, sensiblepour bien sentir ton vairon. Ou alors du nylon fluo,en 20/100e, confortable pour suivre la progressionde ta monture. Bas de ligne : 17/100e enfluorocarbone, longueur : entre 1,50 et 2 m.

L’ACTION DE PÊCHEJe préfère descendre les grandes rivières, car j’aiune vue d’ensemble des postes, plus complète.Et remonter les petits ruisseaux, pour éviter d’êtrevu. Première chose, évite de marcher dans l’eau etlance ton vairon vers l’amont. Une fois celui-ci au

fond, ferme ton pick-up. Tends maintenant ton filou la tresse. Puis mouline doucement, et demanière saccadée. Avec ton poignet, donne despetits à coup à ta canne tout en ramenant (le scionde ta canne ne bouge que de 2 ou 3 cmseulement). Attention ! tu es en train de faire nagerton vairon, une attaque peut avoir lieu à toutinstant. Actives, les truites parcourent parfois 3 ou4 m pour goûter à ton vairon. En principe, ferre dèsqu’elle le prend, même si dans certains cas, il fautattendre un peu. Insiste suffisamment en présencede souches, blocs et rochers, caves, amas debranches formant des embâcles. Cette technique,en effet, excite et provoque le poisson. Parfois, destruites tapent ton vairon sans le prendre, car ellesdéfendent leur territoire, en chassant ton vairon,l’intrus !

- La pêcheau vairon vivantavec bouchonCette deuxième technique, véritable pêche endérive, se pratique comme la pêche au toc, ets’avère très efficace quand les truites sont actives.

LE MATÉRIEL L’idéal, une canne anglaise ou télescopique de3,50 à 4 m, d’une puissance de 10 g maximum.Tambour fixe classique N°1000 et 1500.

LE MONTAGE (schéma n°3)Corps de ligne : 16 à 20/100e ; bouchon à ressort ;émerillon barril (n°3 4) ; bas de ligne 14/100e ;16 ou 17/100e en fluorocarbone. Hameçonssimples n°6 ou 8, selon la taille du vairon.La plombée est dégressive : n°5 (à 15 cm del’hameçon) ; n°4 à 8 cm du n°5 ; puis n°4 à 6 cmdu n°4 ; et enfin n°3 à 4 cm du n°4.

REMARQUES Si tu montes toi-même tes hameçons à palette,la boucle du nœud terminal doit ressortircorrectement pour éviter des décrochages auferrage (schéma n°3). Pour accrocher ton vairon,fais bien ressortir la pointe de l’hameçon sur lemuseau (schéma n°3). Puis si tu manques destruites, augmente la taille de l’hameçon, loche parle dos ou encore utilise un hameçon triple n°10.

L’ACTION DE PÊCHEDans les petits ruisseaux, privilégie les gouffres,en passant au ras du fond, ton vairon légèrementdécollé, pour éviter d’accrocher. Quand ensuite tufais dériver ton appât, lance vers l’amont, fil bientendu et ferre à la touche ! Pêche d’abord devanttoi, et progresse jusqu’à la berge opposée.Une technique très intéressante, car en ouvrant tonpick-up, tu laisses filer vers de jolis postes en aval,ton appétissant vairon, sans craindre d’être vu pardes truites en embuscade, toujours méfiantes !

En conclusion, je crois que tu en sais suffisammentpour réussir ton ouverture. N’hésite pas bienentendu à nous contacter pour avoir des précisionssupplémentaires. Au nom de tous les animateursde l’école de pêche, je te souhaite une bonneannée 2015.l

3

JEAN-BAPTISTE FERRÉ,ANIMATEUR À L’ÉCOLE DE PÊCHEFÉDÉRALE DE L’AVEYRON.

Utilisationet conservationdes vaironsEn début de saison, achète les vairons au magasin de pêche,car en principe, ils ne sont pas mordeurs avant le mois de mai.Les conserver vivants avec un bulleur et un seau d’eau.Sur ton lieu de pêche, transfère ta quinzaine de vaironsdans une boîte spéciale, souvent portée autour du cou. Avant d’accrocher ton vairon, tu le tues d’un coup d’index sur le museau.Tu peux te procurer les vairons sur des cours d’eau de 1re et 2e catégorie.

Quelques sitesoù pêcherVairon au bouchon : Créneau, Aveyron, Viaur, Tarn, Dourbie.Vairon manié : Selves, Boraldes, Cernon, Sorgues et les sites déjà cités.

LES ANIMATIONS 2015DE L’ÉCOLE DE PÊCHE FÉDÉRALE

RENSEIGNEMENTS : 05.65.68.41.52 - WWW.PECHEAVEYRON.COMANIMATEURS : Florian Molinié (06.72.70.25.17) /

Nicolas Costes (06.72.94.00.98) /Jean-Baptiste Ferré (06.70.02.22.40)

JOURNÉEPORTES OUVERTES& INSCRIPTIONLE SAMEDI 28 FÉVRIER 2015 DÈS 9H.

EN DÉBUT DE SAISON, LA PÊCHE AU VAIRON MORTEST TRÈS EFFICACE.

fil de cuivre

chevrotine

godille

émerillon

corde à piano

hameçon triple

hameçon triple

n°1

n°2

n°3bouchonà ressort Hameçon

simplen°6 ou 8

16 à 20/100e

émerillon

14/100e

plombéedégressive

Fédé

ration

©

DÉPARTDE 9H À 17H /

20 EUROS

BLACK-BASS27 JUIN /

5 & 19 SEPTEMBRE / 3 & 17 OCTOBRE

LE SAMEDIDE 9H À 17H (18H) /

20 EUROS

SILURE23 MAI / 27 JUIN / 12 SEPT. /

10 OCTOBRE

CARNASSIERSEN BATEAU

30 MAI / 20 JUIN / 5, 19 & 26 SEPT. /3, 17 & 24 OCT. / 7, 21 & 28 NOV. /

5 DÉC EMBRE

LE SAMEDIDE 9 À 17H / 20 EUROS

PÊCHEAUX APPÂTSNATURELS

21 MARS / 11 & 18 AVRIL /30 MAI

PÊCHEÀ LA MOUCHE18 AVRIL / 23 & 30 MAI /

12 SEPTEMBRE

LE SAMEDIDE 9 À 17H /

20 EUROS

TRUITE21 & 28 MARS /11 & 25 AVRIL /23 MAI / 13 JUIN

DÉPARTÀ 9H30 ET RETOUR

À 17H30 LE DERNIER JOUR /200 EUROS

WEEK-END PÊCHECARNASSIERS : DU 1ER AU 3 MAI

TRUITE : DU 7 AU 9 JUILLETMULTI-PÊCHE : DU 19 AU 21 AOÛT

CARNASSIERS : DU 28AU 30 OCTOBRE

DÉPARTÀ 17H30 ET RETOUR

LE LENDEMAIN À 10H30 /20 EUROS

CARPE DE NUIT22-23 & 29-30 MAI /

12-13 JUIN& 19-20 JUIN

LE SAMEDIDE 9 À 17H / 20 EUROS

CARPE11 & 25 AVRIL / 13 JUIN /

12 & 26 SEPTEMBRE / 17 OCTOBRE

QUIVER-TIP(BARBEAU, BRÈME)20 JUIN / 5, 19 & 26 SEPTEMBRE /

3 & 10 OCTOBRE

INSCRIPTION AU 05.65.68.41.52À PARTIR DU LUNDI 2 MARS.

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Dans le numéro de juin 2013,nos lecteurs avaient pu prendreconnaissance des premiersrésultats de cette étude,particulièrement novatrice enFrance, quant à son objet, sonenvergure et les moyens techniquesutilisés (Piscator n°18).Premier objectif du projet, larestauration des milieux, que suitde près l’Agence de l’Eau.Deuxième phase, les donnéesacquises doivent permettre auxfédérations de pêche du Lot et del’Aveyron de programmer desactions propres à accélérer ledéveloppement halieutique.

Pour les techniciens d’Halieutilot, unepremière certitude : les habitatspiscicoles sur ce milieu très anthropisé(éloigné de son fonctionnementnaturel), ne sont pas déficitaires.Après avoir « radiographié » 120 kmde rivière, environ 1 000 abrispiscicoles ont en effet été enregistrés(bois morts, fosses, rochers...).Un chiffre important, auquel il fautajouter près de 45 km d’herbiers, oùles macrophytes et les myriophillesjouent un rôle majeur pour toutes lesespèces de poissons. Ces herbiersservent en effet de refuge, sontégalement une source de nourriture etun lieu de ponte. En vérité, il ressortque le véritable enjeu pour lestechniciens, se situe au niveau desabris ou annexes hydrauliques.La reconnexion de ces bras morts avecla rivière Lot, fait partie des actions quien améliorant la circulation de l’eau,participera à la reconquête du bon étatgénéral des masses d’eau, qu’exigeBruxelles, dans le cadre de la Directivecadre européenne sur l’eau (DCE).De plus, au moment des marnages,extrêmement nombreux et parfoisviolents que provoque, en amont laproduction hydroélectrique, lespoissons doivent pouvoir accéder àdes zones plus calmes.

NEUF ANNEXES HYDRAULIQUESD’INTÊRET MAJEUR

À ce titre, sur les 22 annexesrépertoriées, 8 sont déjà fonctionnelles,dont les 3 de Bouillac, récemmentrestaurées (cf. Piscator n°19). Pour lesauteurs de l’étude, la restauration de 9annexes hydrauliques supplémentairesau potentiel suffisant pour servir derefuges et de frayères fait partie despriorités. Ce qui peut-être nécessite rait,notent-ils, « des investigationssupplémentaires sur la biologie de cesannexes, qu’en dernière analysel’Agence de l’Eau jugera utiles oupas ». Enfin, d’autres recherchespourraient porter sur le comportementdu brochet, ou encore l’évolution desherbiers, dont la progression dans larivière s’est traduit par une densitésupérieure des espèces piscicoles.

LE TERRITOIREDES PÊCHEURSPLUS GRANDET PLUS ACCESSIBLE

Les données recueillies au cours decette longue étude (2012-2014) ontévidemment fourni des pistes enmatière d’halieutisme. En ce quiconcerne d’abord les amateurs depêche en bateau, parmi les 18 rampesde mises à l’eau recensées, 9 sontactuellement fonctionnelles etpermettent de pêcher 37 km de coursd’eau. La restauration des 9 autres, et

la création de 10 nouvelles rampes quisont proposées, « libèreraient la pêche», en ouvrant 100 km de rivière lesplus intéressants, sans qu’il soitnécessaire d’emprunter les écluses ! Concernant ensuite la pêche du bord,un loisir traditionnel et très appréciédans la vallée du Lot, les techniciensont répertorié 13 sites particulièrementadaptés, où dans la majorité des cas,tous les types de pêche sont possibles :pontons handi-pêche, postes depêche, pêche au coup et pêcheitinérante avec recherche descarnassiers. Pour Arnaud Mahut, « la polyvalencede ces lieux et la conception mêmedes 9 pontons handi-pêche et des 27autres postes de pêche que noussuggérons, répondent à des critèresd’excellence. Comme sur le site desPélies, à Grand-Vabre, nous voulonsproposer des équipementsirréprochables, en vue d’obtenir deslabels de niveau national. Enfin, despropositions seront faites auprès desfédérations du Lot et de l’Aveyron,en matière d’harmonisation de laréglementation, mais aussi en ce quiconcerne l’application d’une gestionpiscicole raisonnée. C’est là encore unprojet de grande envergure, que nouscroyons réalisable, grâce notammentaux précieux renseignements dontnous disposons aujourd’hui, et qued’autres investigations viendrontprochainement enrichir. » l

Étudedes habitatspiscicolesdu lot :

d’heureusesperspectives

pour lespêcheurs

Halieutilo

t ©

» LES ÉCHOSDES BASSINS VERSANTS

AVEC LES ASSOCIATIONS HALIEUTILOT,HALIEUTI-AVEYRONVIAUR ET HALIEUTITARN.

LE LOT, UNE GRANDE RIVIÈRE POISSONNEUSEDONT LES PÊCHEURS EN BATEAU

POURRAIENT À L’AVENIR DAVANTAGE PROFITER.Halieutilot ©

Plan pluriannuel de gestion (2014-2019)

COMMUNAUTÉDE COMMUNESDU BASSINDECAZEVILLE-AUBIN :UN ALERTEUR DE CRUESUR LE RIOU VIOUC’est sur la partie la plus urbaine de la communautéde communes (du cimetière Saint-Michel àDecazeville au Pont de Joanis, à Viviez, qu’ontcommencé en décembre dernier les premiers travauxd’entretien. Ceux-ci portent bien entendu sur laripisylve (végétation des berges), du Riou Mort, unélément indissociable et essentiel des milieuxaquatiques. Car c’est cette végétation qui sert, entreautres, à « tenir » les berges, pour éviter leur érosion,et donc la perte de terrain, que redoutent tant lespropriétaires riverains et les techniciens de lafédération départementale de pêche. Des travauxclassiques auxquels s’ajoutera bien sûr la gestiondes embâcles. Côté nouveautés, on note d’abord la mise en placed’une station de débits sur le Riou Viou, au niveau del’usine UMICOR en aval de la gare SNCF. L’installationde cet appareil de mesures en continu, décidé dans lecadre des Programmes d’actions de prévention contreles inondations (PAPI), prévoit en cas de risque decrue, d’alerter via le téléphone, et simultanément,toutes les personnes concernées.Cet outil, extrêmement précieux, devrait êtreopérationnel fin 2015.Ensuite, toujours en ce qui concerne les nouveautés,est prévue la suppression du seuil situé derrière lestade Camille Guibert. Une opération qui permettra auRiou Mort de rejoindre le Lot sans obstacle, à partir ducentre-ville de Decazeville. Ainsi, les vandoises,

barbeaux, et autres brochets présents dans le Lot,pourront plus facilement remonter le ruisseau. Enfin, dans le cadre cette fois des réunionsd’informations et de sensibilisation au fonctionnementdes milieux aquatiques, les techniciens d’Halieutilotinterviendront comme au cours des annéesprécédentes, auprès de deux publics.« D’abord avec des propriétaires riverains, et leursvoisins précise Clément Jouvet. Nous voulonsprivilégier l’aspect pratique de nos actions, ensolutionnant des problèmes ou répondre auxquestions que nous soumettront en direct nosinterlocuteurs. Nous avons également prévu ladistribution de plaquettes d’informations spécifiquesselon que le public est urbain péri-urbain ou rural.Ensuite, nous retrouverons une fois encore lescollégiens de Firmi, Decazeville et Cransac. Le succèsdes sorties organisées en 2012 et 2013, nous ontamenés à reconduire avec les élèves de 5 e, desjournées de sensibilisation à l’environnement.De plus, à l’initiative de M. Delmas, enseignant aucollège de Decazeville, nous encadrerons les 3 e

chargés de présenter à l’aide de panneaux conçuspar eux, la renouée du Japon, une espèce invasiveprésente sur le secteur. »

COMMUNAUTÉDE COMMUNES DE SAINTE-GENEVIÈVE-SUR-ARGENCE :QUALITÉ DE L’EAU :DES TRAVAUX EN 2015Le rapport sur l’état de santé des cours d’eau, remisaux élus nord-aveyronnais et présenté à la mairie deVitrac-en-Viadène, a permis d’aborder ce dossieravec le plus de sérénité possible. On se souvient quepour améliorer la qualité de l’eau, les conclusions du

rapport préconisaient de nombreux aménagementssur les parcelles situées en bordure de ruisseaux(cf. Piscator n°20). Le moins que l’on puisse dire c’estque le message est bien passé. Sur la vingtained’agriculteurs rencontrés, dix-huit ont en effet déjàpris contact avec le technicien d’Halieutilot.« Nos relations avec les agriculteurs se passent trèsbien, insiste Clément Jouvet, et d’ailleurs sont prévusà partir de 2015 la mise en place de 37 abreuvoirs,au fil de l’eau ou avec un bac gravitaire. Ensuite, plusde huit kilomètres de cours d’eau seront clôturés.En sécurisant la qualité de l’eau et son accès,l’exploitant s’y retrouve, quand on sait, par exemplequ’une eau de mauvaise qualité, c’est parfois 20 %de poids en moins pour une génisse ». Pour Jean Valadier, maire de Sainte-Geneviève-sur-Argence, et président de la communauté decommunes, « les actions proposées par l’associationHalieutilot ont été bien accueillies par les éleveurs,lors des réunions organisées par les mairies de notreterritoire. Les travaux prévus en 2015 le prouvent,et je crois qu’il est tout à fait possible de trouverun équilibre entre nos activités et des objectifsenvironnementaux, comme l’amélioration de laqualité de l’eau. » l

P I S C A T O R V N U M É R O 2 1 - J A N V I E R 2 0 1 5

UN ABRIPISCICOLEET UN POSTEDE PÊCHEREMARQUABLE,QU’IL FAUTÉVIDEMMENTPROSPECTER.

ROMAIN GABRIEL,TECHNICIEN D’HALIEUTILOT,

NOTE LES CARACTÉRISTIQUES MORPHOLOGIQUESDU SEUIL QUI VA ÊTRE ARASÉ PARTIELLEMENT

DÉBUT 2015.

JEAN VALADIER, À DROITE,LORS D’UNE DISCUSSION AVEC CLÉMENT JOUVET.

Fédération ©

Halieutilot ©

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Halieutitarn se restructurePour rendre plus efficace et homogène la gestion de leur bassin versant,les responsables de l’association Halieutitarn ont décidé de découper ce vaste territoireen deux entités géographiques différentes. Le secteur 1, c’est-à-dire tous les coursd’eau de 1re catégorie qui concernent la pêche à la truite, auront comme référentle vice-président de l’AAPPMA de Nant-Saint-Jean-Sauclières, Bernard Fourcadier.Ensuite, sur le secteur 2, situé en aval de Millau, les cours d’eau classés en 2e catégoriefavorables aux carnassiers et poissons blancs, seront supervisés par Marc Poujol,président de l’AAPPMA de Broquiès.Pour Patrick Salson, président de l’association Halieutitarn, cette nouvelle organisation« doit permettre aux pêcheurs de plus facilement faire remonter les informations,qui serviront à étudier et lancer des projets ou régler des problèmes ».

55

Afin que les masses d’eausuperficielles du bassin de laSerène, atteignent le bon étatécologique, fixé par la Directivecadre européenne (DCE), lespartenaires du contrat territorial ontfixé un programme ambitieux.Certaines de ses actions pourraientêtre reprises à l’échelle du bassinde l’Aveyron.

Avant que ne soit signé, jeudi2 octobre 2014, le contrat territorialSerène, un long travail préparatoire fûtnécessaire. Pour faire face aux étiagessévères et à l’ensablement des coursd’eau, ainsi qu’à la mauvaise qualitéphysico-chimique de l’eau, les élusse réunissent en 2008. Ils doiventrépondre à la fois aux exigencesenvironnementales européenneset assurer l’avenir du tissus socio-économique local, axé notamment surl’agriculture et un tourisme en pleineexpansion. Est donc créé en 2009,sous la responsabilité du Syndicatmixte d’aménagement des valléesde l’Aveyron et de l’Alzou (SIAV2A),un comité de pilotage multi-acteurs,avec les représentants des collectivitésterritoriales et des usagers. En 2011,le Syndicat nomme un animateurchargé de construire le projet.Puis sont réalisés le diagnostic dubassin (2011-2012), et enfin leprogramme d’actions (2013-2014),deux étapes validées par les servicesde l’Agence de l’Eau Adour-Garonne,qui finance 61 % des actions.

UNE DÉMARCHECONSENSUELLEPOUR DES OBJECTIFSAMBITIEUX

Ce programme, estimé à environ3 millions d’euros s’articule autour de5 volets, soit au total 26 actions,présentées ici dans leur grande ligne.Volet A (120 250 euros) concerne lesuivi qualitatif et quantitatif des coursd’eau, des diagnostics et des étudessur les plans d’eau, les pratiquesagricoles, le transport des sédiments...Le volet B (279 000 euros) prévoitdans le cadre du Plan pluriannuel degestion des cours d’eau (PPGCE), destravaux de restauration du lit et deberges de cours d’eau, l’aménagementd’abreuvoirs... Le volet C (2 312 107euros) le plus lourd financièrement,

intéresse l’amélioration de la qualitéphysico-chimique de l’eau. Sont doncprévues : la création de la nouvellestation d’épuration à La Fouillade,la réhabilitation des assainissementsindividuels, et l’optimisation de toutesles stations d’épuration existantes.Le volet D (650 euros) traite la maîtrisedes espèces invasives. Enfin, le volet E(358 000 euros) englobe lacoordination des actions, l’animation etla communication du contrat territorial.

UN CONTRAT TERRITORIALSOURCE D’INSPIRATIONS

Au cours de son intervention, leprésident du SIAV2A, Michel Artus ad’abord salué la mémoire de JeanDeltort, président du Syndicat derivière depuis 2008, qui avait été l’undes principaux promoteurs du contratterritorial. Ensuite, Michel Artus insistepour dire que ce contrat « constituepour nous élus du SIAV2A et del’association de préfiguration ducontrat de rivière Aveyron Amont, unvrai laboratoire d’idées et deréalisations concrètes susceptiblesd’être mises en place à une échelleplus vaste, sur le bassin versant del’Aveyron amont depuis les sources del’Aveyron jusqu’à la confluence avec leViaur ». De son côté, Jean-Claude Bruvenu représenter le président JeanCouderc appelé à siéger au SAGELot-Amont, a salué un « projet lié auxhommes » auquel a adhéré lapopulation, préoccupée devant desmilieux aquatiques dégradés.Ensuite le secrétaire fédéral estimeque « si le plus dur reste à faire,la situation ne peut que s’améliorer.Au fil du temps la démarche devraits’affiner. En tant que président

d’HalieutiAveyron-Viaur, le contratterritorial de la Serène m’oblige àregarder en direction du SAGE Viaur et du Contrat de rivière Aveyron. Si nosambitions et nos projets sont tenables,toutes ces démarches et actionspourraient servir de modèle au-delàdu département ». l

Partenaires financiers(budget : 3 070 057 euros)Agence de l’Eau Adour-Garonne (60,79 %) ; mairiede La Fouillade (10, 02 %) ; SIAV2A et communesadhérentes (6,42 %) ; conseil général (4,01 %) ;conseil régional (1,23 %) ; maîtres d’ouvragesdivers : (0,56 %) ; privés (16, 97 %).

Signataires du contrat territorial SerèneSébastien Cauwel, secrétaire généralde la préfecture de l’Aveyron ; Laurent Bergeot,directeur général de l’Agence Adour-Garonne ;Jean-Claude Luche, président du conseil généralde l’Aveyron ; Michel Artus, président du SIAV2A ;Nicole Andurand Le Guen, maire de Vabre-Tizac ;René Authesserre, maire de La Fouillade ;Alain Bessac, maire de La Capelle-Bleys ; DanielCarrié, maire de Lunac ; Jean-Claude Delpérié,maire de Morlhon-le-Haut ; Jérôme Ricard, mairede Saint-Salvadou ; Patrice Couronne, présidentde la CC du Villefranchois ; Jean-Eudes Le Meignen,président CC du Bas-Ségala) ; Frédaric Saurel,président de la CC Aveyron-Ségala-Viaur ; BernardVidal, président de la CC du canton de Najac ;Jacques Molières, président de la Chambred’agriculture de l’Aveyron ; Jean-Claude Bru,secrétaire de la Fédération départementalede pêche de l’Aveyron ; Henri Bonnaud, présidentde l’ADASEA D’Oc.

LE CONTRAT TERRITORIALSERÈNE (2014-2018)POUR RECONQUÉRIRLA QUALITÉ DES EAUX

Fédé

ration

©

À PARTIR DU PREMIER PLAN :BERNARD VIDAL, JEAN-CLAUDE

LUCHE, MICHEL ARTUS,LAURENT BERGEOT,

SÉBASTIEN CAUWELET RENÉ AUTHESSERRE.

DÉMONSTRATIONDE COUPE DE HAIESAVEC LE SÉCATEURHYDRAULIQUE,PARTICULIÈREMENTBIEN ADAPTÉPOUR CE TYPED’OPÉRATION.

P I S C A T O R V N U M É R O 2 1 - J A N V I E R 2 0 1 5

HALIEUTITARN

Le projet pêche de Lincou confirméLes nouveaux élus de la communauté de communes du Réquistanaisont validé le projet initié par l’ancienne équipe. Lors de sa présentation,organisée en présence des différents partenaires (EDF, le conseilgénéral, Le Pays Ruthénois, en tant que porteur du programme leader,l’AAPPMA de Réquista et Halieutitarn), il ressort que l’activité-pêchedispose de tous les atouts pour valoriser ce site. Les aménagementsprévus à l’intention de différents publics (personnes à mobilité réduite,familles, jeunes pour la pêche en float-tub) renforcent l’attractivitédu site, en vue d’accueillir les touristes (cf. Piscator N°20).Ce projet vient aussi compléter les infrastructures déjà existantes,sur le lac de Pinet, et participe ainsi au maillage de la vallée du Tarn.Par ailleurs, concernant la rampe de mise à l’eau, aménagementauquel ne s’oppose pas EDF, il faudra attendre que le niveau d’eausoit abaissé et maintenu pour entreprendre sa construction.Pour l’heure, chacun attend le nouveau programme LEADER avantde se positionner. À l’issue de cette réunion du 8 septembre dernier,la communauté de communes, en tant que maître d’ouvrage,a confié l’assistance à la maîtrise d’ouvrage à Halieutilot. l

JEAN-CLAUDE BRU,REPRÉSENTANT DE LA PÊCHEASSOCIATIVE AVEYRONNAISE,AUX CÔTÉS DE M. ARTUS (AU CENTRE)ET L. BERGEOT.

Fédé

ration

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AgriViaur ©

Syndicat mixte du bassin versant Viaur

LUTTER CONTRE L’ÉROSION,AVEC LA PLANTATION DE HAIES La lutte contre l’érosion des sols est devenue un enjeu majeur en France,où les pertes en terre, causées par l’érosion hydrique (ruissellement)sont estimées à 1,5 t/ha/an en moyenne (1). Environ 12 % de la surface agricoleutile (SAU) est par ailleurs concernée, alors que le sol est le principal outilde travail des agriculteurs. Sans sol, pas d’agriculture ! Et avec un sol bien géré,on réduit les coulées de boues, et l’ensablement des cours d’eau. Ici, sur le bassinversant de la Durenque et du Jaoul, où ce type d’érosion est étudié (2), Agriviaura invité en automne dernier plusieurs spécialistes. Nous avons retenules interventions de Sophie Hugonnenc pour l’association Arbres Haies Paysagesd’Aveyron. L’exposé de Frédéric Thomas, expert en agriculture de conservationsera repris dans un prochain numéro.

Le 7 octobre dernier, chez Patrick Saint-Geniez, agriculteur à Artieux (commune deLa Selve), une vingtaine d’exploitants ont pu écouter Sophie Hugonnenc expliquer le rôlejoué par les haies anti érosives. « Une haie qui freine le ruissellement c’est d’abordune haie en bonne santé, d’une largeur minimale de 2 m, composée de végétauxà multiples tiges, cornouiller, noisetier, troëne... qui serviront de barrage physiqueà l’eau. Avec ce type de haie placé perpendiculairement à la pente, poursuitl’intervenante, l’agriculteur obtient des résultats intéressants, et encore meilleurssi sa haie est très large ou plantée sur talus associé à un fossé. L’eau qui ruisselleralentit et redépose les particules de terre entraînée. À titre d’exemple, la vitessed’infiltration des particules sous une haie est d’environ 200 mm/h contre 30 à 60mm/h sur une parcelle récemment travaillée ».

RETENIR LE SOL, STOCKER, FILTRER L’EAUEnsuite, telle un éponge, la haie retient l’eau et la restitue. Selon les types de sol,5 m3 d’eau peuvent être stockées par mètre de haie. Cette eau de pluie qui s’infiltreen profondeur limite donc l’intensité des crues. Enfin, la haie, avec ses racines recycleles minéraux ruisselés, notamment l’azote, et restitue ces éléments sous formeorganique, au moment de la chute des feuilles principalement. Au total elle peut absorber 85 % de l’azote lessivé, en apportant au champ 70 kg/had’azote organique à 1 mètre et entre 2-5 kg/ha à 10 m (3).

DES AIDES À LA PLANTATIONActuellement, l’Agence de l’Eau attribue des aides pour les haies anti érosives sur le PATCône-Durenque. Le propriétaire réalise les travaux. L’association assure le conseil,livre les fournitures, la formation et le suivi de la haie pendant 3 ans (4).Par exemple, la plantation d’une haie double rang sur talus, ne coûte rien au planteur.Pour bénéficier du service de taille, il faut adhérer à celle-ci et payer l’entreprise agricoleconventionnée.

(1) Ministère de l’Écologie et du Développement Durable et de l’Énergie(observations et statistiques 13/10/2014).(2) Étude complète sur http//riviere-viaur.com sur document à télécharger « Diagnostic érosion des sols ».(3) Sources : Solagro.(4) Association Arbres Haies Paysages d’Aveyron / 05.65.73.79.23 / [email protected]

CODERST / Conseil de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques

Le CODERST est une commission consultative, présidée par le préfet ou son représentant. 25 membres y sont nommés pour 3 ans par le préfet (1).En tant que membre du CODERST, la fédération donne son avis sur l’opportunité de continuer une activité (concessions) ou de réaliser tel ou tel projet.

Le 4 novembre dernier, POURQUOI LA FÉDÉRATION A VOTÉ CONTRE LES DEUX DOSSIERS SUIVANTS.

1. Demande d’autorisation temporaire de prélèvements d’eausuperficielle à usage agricole sur le bassin versant du Tarn, du 1er

novembre 2014 au 30 avril 2015. Motif de la demande : couvrirles besoins pouvant exister au printemps.15 exploitants aveyronnaisconcernés ; 44 points de prélèvement pour 183 000 m3 d’eau.

> Vote favorable à la majorité absolue moins deux voix.

Prévoir et anticiper, est normal, et c’est un bon point. Mais sur une périodeaussi longue, n’est-ce-pas une façon détournée d’irriguer toute l’année ?De plus, les élus manquent de lisibilité pour statuer : où auront lieu ces 44prélèvements et quels seront les impacts sur les secteurs fragiles ?Enfin, le bon fonctionnement des milieux doit être mieux pris en compte(besoin de débits plus importants pour l’autoépuration et l’autocuragedes cours d’eau, pour la reproduction des truites en période automnale).En conséquence de quoi, il apparaît infondé de vouloir appliquer, à cetteépoque de l’année, les mêmes restrictions qu’en période estivale.

2. Demande d’augmentation de la production de truites,pour passer de 75 à 150 t/an. Pisciculture des sources de Sorgues.

> Vote favorable à la majorité absolue moins deux voix.

La multiplication des demandes de la part de l’exploitant (220 t, puis 175 t,et enfin 150 t), peut faire craindre, comme par le passé, que le tonnagesoit dépassé. Le point positif : la remise en place du filtre.Par rapport à l’évaluation des impacts, il aurait été plus pertinent de choisircomme indicateur biologique les diatomées (algues) que les invertébrés.On note que le chabot, très présent en amont de la pisciculture, est absententre le ruisseau de Bauras et l’aval de la pisciculture.Par ailleurs, les épandages et l’augmentation de la température de l’eauà la sortie de la pisciculture ont des effets différés dans l’espace.

(1) 7 représentants services de l’État ; 5 pour les collectivités territoriales ;3 associations agréées (environnement, consommateurs, pêche) ;3 experts (industrie, agriculture...). 4 personnes qualifiées.

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AGGLOMÉRATIONDE RODEZ :DES ABREUVOIRSPOUR AMÉLIORERLA QUALITÉ DE L’EAUPour la Cellule opérationnelle rivières du GrandRodez, limiter l’érosion des berges aura été l’undes principaux objectifs fixés par l’actuel Planpluriannuel de gestion (PPG). En apparence peuspectaculaire, cette mission a pourtantnécessité d’importants chantiers, visant àrestaurer et replanter la végétation des bergesou ripisylve, afin d’améliorer la qualité de l’eau.Une obligation au regard de la Directive cadreeuropéenne sur l’eau (DCE).À l’origine de ce PPG (2010-2015), lesdiagnostics rivières de 2009. Approuvées parl’ensemble des acteurs, ses conclusions, on lerépète, mettent en évidence l’instabilité et uneforte érosion des berges, qu’expliquentplusieurs facteurs. Absence ou mauvais état dela ripisylve, galeries creusées par les ragondins,drainages qui imperméabilisent les sols etaccélèrent les flux d’eau, et enfin, lepiétinement et la divagation du bétail venu

s’abreuver dans le cours d’eau. Sur ce dernierpoint, qui nous intéresse tout particulièrement,l’étude menée en Basse-Normandie avait bienmontré les incidences des excréments et desurines rejetées par des bovins dans la rivière(cf. Piscator n°20).Actuellement, sur l’agglomération ruthénoise, ondénombre 35 abreuvoirs, conçus dans le cadredu PPG. Soit : 20 rampes aménagées,6 pompes de prairies ou à museau, 1 abreuvoirgravitaire, 3 raccords sur forage et 3 adductionsd’eau potable. Et enfin 2 abreuvoirs solaires,l’un fixe et l’autre mobile, imaginés et réaliséspar l’équipe en régie du Grand Rodez (lire letémoignage d’Alain Duffieu).

UN TRAVAIL DE CONCERTATIONComme le rappelle Vincent Miquel,« l’aménagement de ces abreuvoirs est une desactions menée conjointement avec la mise endéfens des berges à l’aide de clôtures, et le piégeage des ragondins. L’objectif ultime étantd’obtenir une ripisylve en bon état ». Ce vasteprojet, rendu possible avec l’accord desagriculteurs, a permis, au bout du compte, detraiter tous les gros « points noirs ». Comme parexemple ceux d’Arsac ou du Trégou (2). Uneconcertation indispensable et bénéfique, àcondition, précise le technicien « qu’avec une

eau de meilleure qualité, on montre que “toutle monde est gagnant”. L’agriculteur avec sesanimaux, l’environnement et la population quiconsomme cette ressource ».

FINANCEMENT DES TRAVAUX Une convention est signée entre le Grand Rodezet chaque agriculteur volontaire. Le propriétaireou le locataire participe à la mise en placedes clôtures, un principe qui permet de tisserdes liens entre le service de l’agglomération etl’agriculteur. Le propriétaire est tenud’entretenir les aménagements. En ce quiconcerne les abreuvoirs solaires mobilesou fixes, une participation financière estdemandée aux agriculteurs. Financement : Agence de l’Eau (60 %) ; Conseilgénéral (10 %) ; région (10 %) ; Grand Rodez(20 %).

Autre exemple de financement /Syndicat mixte du bassin versant Viaur :Agence de l’Eau (60 %) ; Conseil général (10 %) ;région (10 %) ; Communes du bassin versant (20 %).Ces aides englobent la main d’œuvre et le matériel.

(1) Agence de l’Eau, agriculteurs, riverains, Grand Rodez.(2) Travaux présentés sur le site du Grand Rodez(www.grand-rodez.com).

PROTÉGERLES MILIEUXAQUATIQUES

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ABREUVEMENT DIRECTDANS LES COURS D’EAU

L’URINE, LES EXCRÉMENTSET LE PIÉTINEMENT TOUJOURS

SOURCES DE PROBLÈMES SANITAIRESET ENVIRONNEMENTAUX !

DES SOLUTIONSEXISTENT [PARTIE 2]

Nous avions vu en juillet dernier, les conséquences qu’avaient sur la qualité de l’eau,et la santé des animaux, notamment, les déjections animales directement rejetées dans les cours d’eau.

Aujourd’hui, grâce à des agriculteurs rencontrés sur le terrain, nous présentons différents types d’abreuvoirs.Des aménagements réalisés en fonction de la taille du troupeau, du positionnement des parcelles,

du type de cours d’eau et bien sûr, du rapport coût-bénéfice pour les milieux. Ces actions, menées avec d’autres,doivent servir à atteindre les objectifs fixés par la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE).

Rencontreavec Ludovic Rouvier, agriculteur à La Roquette(Onet-le-Château)C’est en rive gauche de la rivière Aveyron, sur environ 1 km,en amont du Pont de La Roquette que M. Rouvier, producteur devaches allaitantes ( une douzaine sur cette parcelle), a demandéà la Cellule technique rivière du Grand Rodez d’intervenir.« Ici j’avais plusieurs problèmes à régler. Les ragondins quicreusent des trous énormes dans les berges. Les peupliers quirisquaient de tomber et d’arracher de la terre et puis les bêtesqui piétinent et qui là encore me font perdre de la terre.Avec Vincent Miquel, on s’est mis d’accord sur un ensemble detravaux et d’aménagements que je crois positifs ». En effet, il ad’abord fallu couper les peupliers, et ensuite remplacé lavégétation vieillissante, par des essences adaptées aux berges(saule, frêne, aulne, tilleul, orme...). Après ces premiers gros travaux, les berges ont été mises en défens, grâce à une clôtureen fil lisse électrifié. Avec les animaux tenus à distance desnouvelles plantations, la végétation peut repartir et, à terme,« tenir » les berges. Enfin, pour abreuver les animaux, deuxpompes de prairie et trois rampes aménagées sont en place.« Ces aménagements ont été aussi bénéfiques, car ils protègentles veaux naissants de la noyade », conclut Ludovic Rouvier.

Cellule opérationnelle rivière du Grand Rodez ©

VINCENT MIQUELET ALAIN DUFIEU,UNE COLLABORATIONTECHNIQUE ET HUMAINETRÈS POSITIVE.

Alain Dufieu,éleveur de vacheslaitières à PessensC’est avec une pompe solaire mise au pointpar la cellule rivière du Grand Rodez qu’AlainDufieu abreuve ses soixante vaches laitières.Comme chez M. Rouvier, les agents del’Agglo sont d’abord intervenus en clôturantses parcelles sur environ 2,5 km. « Avant lesbêtes divaguaient dans l’Aveyron. Mais depuisque je fais du lait, à cause des germes, ellesn’y vont plus. Cette pompe solaire fonctionneici depuis 2012 et c’est vraiment super.Les animaux ont toujours de l’eau propre pourboire, et avec ses roues je peux la déplacersur les différentes parcelles. C’est très bien dene pas perturber la rivière, car ça pose desproblèmes pour votre voisin situé plus bas.En tant que membre du Syndicatintercommunal d’aménagement hydrauliquede la haute vallée de l’Aveyron, je constateque l’eau est davantage prise enconsidération par notre profession. »

Avec SandrineTrouchesur le Levézou

À Prunet, sur la commune de Durenque, Mme Sandrine Troucheagricultrice, a revu les aménagements qui servent à abreuverson troupeau de vaches allaitantes, qui compte 70 mères.Dans le cadre des actions d’Agriviaur, elle a été favorable auclôturage de la parcelle, qui maintenant protège l’Escorbis dupiétinement et des déjections animales. En effet, pour s’abreuver,les animaux utilisent une descente aménagée limitées par despiquets et des lisses de bois. Ensuite, pour aller d’une parcelleà l’autre, le troupeau utilise un passage empierré, clôturéde chaque côté, pour là encore éviter toute divagation.Pour Sandrine Trouche « ce projet très intéressant bénéficieaux animaux, à l’environnement et à mes voisins situés en aval.De plus, pour l’entretien des aménagements comme parexemple les clôtures, je fais appel aux techniciens d’Agriviaur ».

P I S C A T O R V N U M É R O 2 1 - J A N V I E R 2 0 1 5

BEL EXEMPLE DE RAMPEAMÉNAGÉE, EN RIVEGAUCHE DE L’AVEYRONÀ LA ROQUETTE.

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PourquoiPiscator ?Le choix de Piscator - terme latinqui désigne le pêcheur - commetitre de ce journal, n’est pas dûqu’à sa seule signification.Piscator est par ailleurs le nomdu personnage principal d’un traitéde pêche « Le parfait pêcheurà la ligne ou le divertissementdu contemplatif », devenu au fildes siècles la Bible des pêcheursà la ligne.Publié en 1653 par un drapier,Isaac Walton, cet ouvrage nousenseigne l’art de prendreet de cuisiner les poissons,grâce aux leçons que donne Piscatorà son disciple Vénator (le chasseur).Si aujourd’hui certaines recettesou observations scientifiquesnous laissent perplexes et amusés(la tanche serait le médecinparticulier du brochet qu’en touchantelle guérit à l’aide d’un baumenaturel...), le sage et doux Waltonnous rappelle aussi qu’au borddes rivières, dans la contemplationet le respect de la nature,le pêcheur à la ligne, détourné enfindes préoccupations matérielles,trouve sérénité et joie de vivre. l

Le choix des six numéros proposésici à nos lecteurs, permet de revenirsur les grandes orientationsde la politique fédérale, définiesau cours des dix dernières années.Pour resituer au mieux les sujetset leur contexte, un petitcommentaire accompagnerales « une » de chaque numéro.

-N°5 - Décembre 2006L’école de pêchefait sa rentrée scolaire Une étape décisive est franchie le 8septembre 2006 par la pêcheassociative aveyronnaise.La convention signée par l’inspecteurd’académie et le président JeanCouderc, autorise en effet lesanimateurs de l’école de pêche àintervenir dans les établissements

scolaires du département, de lamaternelle au lycée. En participant àl’éducation à l’environnement, lafédération accroît le cadre de samission d’intérêt général, dans l’intérêtdes générations futures.

-N°13 - Janvier 2011Microcentraleset gros dégâts En 2010, le récent classement descours d’eau, permettra peut-être lacréation de nouvelles microcentrales.La fédération s’y oppose car celles-cibouleversent de manière irréversible lefonctionnement des cours d’eau.Ensuite, leur nombre déjà exorbitant(95) et le peu d’énergie produite(3,12 % de la productionhydroélectrique totale en Aveyron !) nejustifient pas la « mort » des dernièresrivières vivantes aveyronnaises.Enfin cette énergie coûte cher auconsommateur, car celui-ci paie sursa facture, le rachat par EDF, del’électricité fournie par les

microcentrales (le kWh produit par EDFcoûte entre 3 et 5 ct. Le kWh rachetéau microcentralier autour de 8 ct).

-N°14 - Juin 2011Quand gros poissonrime avec AveyronVéritable catalogue de pêche consacréaux principaux lacs aveyronnais, cenuméro propose à tous les passionnésde pêche, les renseignementsindispensables pour bien réussir sapartie ou son séjour-pêche dans ledépartement. Superficie, altitude, etprofondeur des barrages, accès,rampes de mises à l’eau, communesenvironnantes, espèces de poissonsprésentes, techniques de pêcheappropriées, sans oublier bien sûr, lescommentaires de spécialistes.

-N°15 - Janvier 2012 Le pêcheur internet est néLancée à titre expérimental en 2010pour moderniser et faciliter l’accès à lapêche de loisir, la vente de carte depêche par internet concerne dès 2012la fédération aveyronnaise. Puis trèsrapidement, en 2013, sesresponsables optent pour la vente decartes uniquement par internet.Acheter et recevoir sa carte de pêcheà tout moment à partir d’un ordinateur,est depuis cette date possible.

-N°17 - Janvier 2013 De l’eau, oui, maispour tout le monde ! Alors qu’en Aveyron, la ressourceen eau est de moins en moinsdisponible, les agriculteurs irrigantsréclament la construction de lacscollinaires supplémentaires.Une aberration pour la fédérationqui constate dans le même temps ladestruction des zones humides...pourtant réservoirs naturels d’eau,

mais aussi la sous-utilisation d’un très grandnombre de retenues déjàexistantes ! Ces aménagements,et d’autres, ont un impact sur laqualité de l’eau. D’où la nécessitéde programmer des actionscoûteuses afin d’atteindre le bonétat écologique des masses d’eau,exigé par la DCE. Aussi, la fédérationestime que les usagers domestiques,qui, par le paiement de leur redevance,contribuent entre 80 et 90 % aufinancement de la politique de l’eau,devraient être associés pour juger lapertinence de ces lacs collinaires.Élaborer une nouvelle politique del’eau s’impose vraiment !

-N°18 - Juin 2013Les jeunesont vraiment la pêche !Avec 6 000 pêcheurs de moinsde 18 ans officiellement recensés,la pêche de loisir est l’activité la pluspratiquée par les jeunes aveyronnais,devant le football, la natation,le tennis, le rugby... Une belleperformance qui vient récompenserles investissements décidés par lesresponsables fédéraux, notammentdans le domaine de l’animation,que gère l’école de pêchefédérale. l

LA FÉDÉRATON DE PÊCHE INFORME ET COMMUNIQUE / SUITE DE LA PAGE 1

LE JOURNAL PISCATORFÊTE SES 10 ANS

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DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONJean Couderc

RÉDACTEURChristian Valenti

COMITÉ DE RÉDACTIONJean-Claude Bauguil

Jean-Claude Bru / Jean Couderc /Christophe Lavernhe / Patrick Marty /

Christian Valenti / Élian ZulloGRAPHISME

Gilles GarriguesIMPRESSION

Centre Presse - 40 000 ex.ISSN 1968-2093

-FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE

POUR LA PÊCHE ET LA PROTECTIONDU MILIEU AQUATIQUE

Moulin de la Gascarie - 12000 RODEZTéléphone : 05.65.68.41.52

E-mail : [email protected]

www.pecheaveyron.com

CHALLENGEHENRI-HERMET :CHRISTOPHE GISBERTET XAVIER DOMPEYREVAINQUEURSDE L’ÉDITION 2014Ca

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Premiers à Saint-Nicolas-de-la-Grave et aux Fades. Absents à Puy-l’Evêque, puis troisième à Pareloup.Et enfin 11e à Vassivières, dernière épreuve sans conséquence pour nos pêcheurs déjà assurés de conserverleur première place... quel magnifique parcours pour nos pêcheurs du Tarn-et-Garonne !« Il faut toujours un peu de chance pour gagner, nous confie le président de Carna 82, Christophe Gisbert.Vous savez, on a décidé de continuer la compétition après avoir gagné “à la maison”, à Saint-Nicolas...Et puis les bons résultats se sont enchaînés avec la superbe manche des Fades, où l’on prend 25 poissons, et celle de Pareloup.En Aveyron, on aurait peut-être pu finir 2 e en recherchant, le dimanche, davantage les brochets, devenus mordeursavec le fort vent du midi. Mais quel régal ! Nous apprécions cette compétition car l’ambiance est bonne mais aussiparce qu’on y apprend toujours quelque chose. Cette année encore les lots sont super. On devrait revenir la saison prochaineavec trois ou quatre équipes du club, car la compétition nous permettra de progresser dans des sites très motivants. »

UNE SAISON AVEC DE GROS POISSONS !Si pour les futurs vainqueurs du Challenge, l’épreuve de Vassivières n’était qu’une formalité, la lutte a fait ragechez les autres concurrents. Classée 9e, l’équipe aveyronnaise Oliveira-Bousquet-Faudon termine 3e !Une sacrée performance à saluer, avec celle d’Arnaud Rey et Axel Poissonet, aveyronnais eux aussi, qui passentde la 7e à la 4e place. En revanche, grosse déception pour Cyril Kloska et David Saint-Léger classés 2e, puis rétrogradésà la 6e place à l’issue de la manche. Pour Martine Molinié, coordinatrice du Challenge, l’édition 2014 est un bon cru.« Dans le Tarn-et-Garonne, et à Pareloup, notamment, la pêche associative s’est faite connaître auprès d’un nombreux public.De plus, beaucoup de poissons et parfois des gros ont été pris sur le Lévézou, les Fades ou à Vassivières.À l’occasion de cette épreuve, 3 brochets de plus d’un mètre et un sandre de 92 cm ! La saison 2015 s’annonce très bienavec d’abord, le 18 janvier, la remise des prix au Salon de Clermont-Ferrand, et bien sûr un calendrier qui devrait attirerencore de nombreux passionnés de pêche aux carnassiers ! »

Calendrier 2015 : Naussac (48) en mai, Bort-les-Orgues (19) en juin, Aiguelèze (81) en septembre, Garabit (15) en octobre, Villerest (42) en novembre.

CLASSEMENT GÉNÉRALFINAL 2014(LES 10 PREMIERS)1. DOMPEYRE Xavier - GISBERT Christophe (82/82)*2. PICQ Jérôme - BERTHON Franck (24/63)3. OLIVEIRA José - BOUSQUET Adrien (12/12)4. REY Arnaud - PONSONNET Axel (12/12)5. ANDRÉ Pierre - GROMOND Pierre (63/63)6. KLOSKA Cyril - SAINT-LÉGER David (12/15)7. BRAUGE Frédéric - PONS Laurent (12/12)8. BOSC Éric - WUBON Julien (81/12)9. DELSOUC Tony - ARRESTIER Damien (15/15)10. IACONA Dominique - DELETTRE Dominique (87/87)* Département d’origine des concurrents.

CONTACTS :MARTINE MOLINIÉ :05.65.68.20.91 OU 06.78.34 34.30E-MAIL : [email protected] MOLINIÉ :06.72.70.25.17

DE G. À D. :CHRISTOPHE GISBERT

ET XAVIER DOMPEYRE,DEUX PÊCHEURS

HEUREUX ! DE G. À D. :JEAN-PIERRE FAUREET DANIEL RUFFIN,TRÈS HEUREUX DE LEURBROCHET DE 1,08 M.

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RETROUVEZ PISCATOR

SUR LE SITE INTERNETDE LA FÉDÉRATION.

PROCHAIN NUMÉRO :JUIN 2015.

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LES AAPPMA AVEYRONNAISES ONT LA PAROLE

Commencée au site des Pélies,la rencontre prévue avec le présidentChristian Rouquette, SébastienCampanac et Sylvain Marcillac,se poursuit - fraîcheur matinaleoblige, autour d’un café, « ChezMarie », restaurant de Grand-Vabre,bien connu des gourmets.

Premier sujet abordé, le nombre decartes de pêche vendues, qui restestable, avec, même, depuis 2012, unehausse des cartes interfédéralesmajeures (+ 14). La preuve qu’ici aussi,le système unique, de vente par internet,n’a pas pénalisé le recrutement del’AAPPMA, qui, jusqu’à présent a pus’appuyer sur un revendeur efficace(lire fiche technique). Concernant ensuite les ruisseaux de1re catégorie du secteur, ceux-ci ont,d’après Christian Rouquette, « payé »parfois au prix fort, les aléas climatiques.« La crue de novembre 2003, a emportéle sable et la terre accumulés au coursde la forte sècheresse de cette mêmeannée. Les têtes de certains ruisseaux,complètement colmatés, ne s’en sontjamais remis. Comme par exemple sur lePiste ou le Molénies. Dans l’ensemble,on prend moins de truites de 30 cm, lesplus jolies semblent avoir diminué detaille, autour de 25 cm. Ceci dit,honnêtement, des truites sauvagesil en reste encore assez pour s’amuser,car elles sont plus nombreuses queles bons pêcheurs ! »Nos hôtes nous font égalementremarquer que la pêche à la truite, asensiblement évolué ces dernières

années. L’utilisation de poissons nageurs,de leurres souples ont en effet apportéune nouvelle vitalité à la pêche au lancer,et attiré des jeunes. D’après SylvainMarcillac, le secrétaire, « la pêche auxappâts naturels concerne généralementles pêcheurs les plus anciens. Pêcheraux leurres demande moins depréparatifs, et permet d’être opérationnelen quelques minutes. Cette pêche enmouvement et sportive, a tout pour plaireà nos jeunes pêcheurs, et c’est très bien ! »

LE DOURDOUPOUR DÉCOUVRIR LA PÊCHE

Des jeunes, il est vrai, pas toujoursfaciles à « fidéliser », si l’on en croit lesstatistiques, et notamment à partir del’adolescence. D’où la création, il y a unedizaine d’années, d’un « parcoursjeunes » long de 300 m, la limite amontétant fixée au Pont de Miquel àGrand-Vabre. Sur cette portion de rivière,où les parents, bien entendu, peuventaccompagner leurs enfants, sont d’abordlâchées des truites, à l’occasion del’ouverture et des vacances d’avril (pourles adultes aussi, mais avec davantagede truites, 400 déversées chaque fois).Puis, un peu plus tard dans la saison,c’est-à-dire au mois d’août, l’AAPPMAleur offre une journée d’initiation ou deperfectionnement, animée par lesanimateurs de l’école de pêche fédérale.« Cette initiative entièrement prise encharge par les pêcheurs, précise letrésorier Sébastien Campanac, doitinciter nos jeunes à profiter du Dourdou,où l’on trouve perches, barbeaux,brochets, vairons, goujons, gardons...

le fait de pouvoir essayer différentestechniques de pêche sur un même siteest motivant. L’idéal serait bien sûr,d’avoir un plan d’eau à notre disposition,mais la proximité de la rivière Lot, d’oùremontent ici du poisson, c’est quandmême pas mal ! »

LE SITE DES PÉLIES DYNAMISE LA PÊCHE

Faire allusion à la rivière Lot nous amènenaturellement à reparler du site desPélies, devenu en 2012, le premier« parcours famille » labellisé en France(cf. « Piscator » N°16). « Notre satisfactionavec Halieutilot, insiste le président,c’est d’avoir proposé un projet globalincluant la pêche, qui au début n’étaitpas intégrée. Le ponton handi pêche,la rampe de mise à l’eau, le parking,l’aménagement des berges montrentbien que tous les types de pêcheurs ontété pris en considération. On est donctrès satisfaits de voir aujourd’hui qu’ilsviennent plus nombreux sur ce site, où ilexiste un joli potentiel tant en poissonblanc qu’en carnassiers. On rencontrenotamment des pêcheurs venus dubassin decazevillois, et du Cantal biensûr. La possibilité de pêcher à la fois dubord ou en bateau est un plusincontestable, sur ce secteur ou il y a dusandre, des perches, des brochets ouencore des silures. »

LE DOURDOU ENTRE OMBRES ET LUMIÈRES

L’autre grand avantage du site des Péliesest bien entendu de pouvoir bénéficierde la renommée et de la proximité del’abbatiale de Conques, connue dans lemonde entier et qui chaque année attiredes centaines de milliers de touristes etpèlerins. Les responsables de la pêcheavaient en effet estimé qu’un nombrenon négligeable de pêcheurs venusapprécier les vitraux de Soulages,auraient également envie de profiter ducadre magnifique qu’offre la vallée du Lot.Et donc, pourquoi pas, s’adonner à leurpassion. Or, si encore aujourd’hui, aucunsondage officiel n’a été fait pour vérifierl’hypothèse, Christian Rouquette, enprofite pour dénoncer l’envers du décordu site de Conques. « Alors qu’on se vanted’avoir un site extraordinaire, de réputationmondiale, ce qui est vrai, le tout à l’égoutde Conques, avec ses tuyaux placés auPont Romain continuent de déverserdirectement dans le Dourdou. Quelspectacle en été, tous ces papiers toilettes,sans parler du reste ! J’ai déjà sollicitéla commune et l’ONEMA pour un autrescandale écologique : la décharge sauvagede Conques installée depuis des dizainesd’années sur l’Ouche, un petit ruisseau.Les végétaux, du plastique, du Placoplâtre...mais toujours pas de réponse ! » l

AAPPMA DE CONQUES

« RESPECTER DAVANTAGELE DOURDOU ! »

FICHE TECHNIQUEDE L’AAPPMADate de créationLa société de pêche de Conquesest créée en 1937 par Henri Bony.Son existence sera officialisée parles services de la préfecture en 1939.

PrésidentsAuguste Delagne (1942), Émile Portal(1943), Jean-Robert Couratier(1977-1979), Michel Delmas (1979-1987),Pierre Varsi (1987-1996), André Carles(1996-2001), Christian Rouquette(2001-2015).

Effectifs 2013152 cartes de pêche toutescatégories confondues.

Linéaire (principaux cours d’eau)Bassin versant Dourdou : le Dourdoude Nauviale à Conques (16 km,2e catégorie) ; le Duzou (10,5 km) ;l’Ouche (10 km) ; le Gazannes (9,5) ;le ru Saint-Anne (7,3 km) ;le Moulidiès (5,3 km).Petits cours d’eau même bassin :rus de la Serre (4 km), ru de l’Horte(2 km)...Bassin versant Daze : ru de Tayrac(4,8 km), ru des Canals (1,6 km),ru de la Borie (3 km)...

Où acheter sa carte de pêche ?Quincaillerie Cavalié, le Bourg,Saint-Cyprien sur Dourdou(appâts, matériel de pêche).

» ZOOM

P I S C A T O R V N U M É R O 2 1 - J A N V I E R 2 0 1 5

DE G. À D. :SYLVAIN MARCILLAC,CHRISTIAN ROUQUETTEET SÉBASTIENCAMPANAC.

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CARTES DE PÊCHE 2015CARTE « PERSONNE MAJEURE »Adulte à partir de 18 ans.

Validité :du 1er janvier au 31 décembre.

73 €

VIGNETTE FÉDÉRALE : 37 €Obligatoire pour les pêcheurs dont la fédération n’adhère ni au Club halieutique,

ni à l’Entente halieutique Grand Ouest (EHGO), ni à l’Union Réciprocitaire du Nord-Est (URNE).

PÊCHER DANS 91 DÉPARTEMENTS AVEC LE TIMBRE CLUB HALIEUTIQUE (30 €)Si vous n’avez pris que la carte « personne majeure », vous devez vous acquitter du timbre halieutique

pour pêcher dans les départements adhérents du Club halieutique ou de l’EHGO et de l’URNE (17 départements).Les titulaires des cartes « découverte femme », « personne mineure », « découverte » et « vacances »en sont exonérés si leur fédération adhère avec celle qui les accueille au Club halieutique ou à l’EHGO.

Permet de pêcherdans le départementde l’Aveyron.

CARTE « INTERFÉDÉRALEMAJEURE »Adulte à partir de 18 ans.

Validité :du 1er janvier au 31 décembre.

95 €

Pêche dans tous lesdépartements adhérentsau Club Halieutiqueou à l’EHGO et à l’URNE.

CARTE PROMOTIONNELLE« DÉCOUVERTE FEMME »Femme à partir de 18 ans.

Validité :du 1er janvier au 31 décembre.

32 €

Pêche dans tous lesdépartements adhérentsau CH ou à l’EHGO et à l’URNE.Une seule canne autorisée.

CARTE « PERSONNE MINEURE » Jeune de 12 à 18 ans.

Validité :du 1er janvier au 31 décembre.

20 €

Pêche dans tous lesdépartements adhérentsau Club Halieutiqueou à l’EHGO et à l’URNE.

CARTE « DÉCOUVERTE »Enfant de moins de 12 ans.

Validité :du 1er janvier au 31 décembre.

6 €

Pêche dans tous lesdépartements adhérentsau Club Halieutiqueou à l’EHGO et à l’URNE.

CARTE « JOURNALIÈRE »Tout public.

Validité : 1 jour.Entre le 1er janvier et le 31 décembre.

15 €Permet de pêcherdans le départementde l’Aveyron.

CARTE « HEBDOMADAIRE »Tout public.

Validité : 7 jours consécutifs.Entre le 1er janvier et le 31 décembre.

32 €

Pêche dans tous lesdépartements adhérentsau Club Halieutiqueou à l’EHGO et à l’URNE.

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OÙ SE PROCURERLA RÉGLEMENTATION

DE PÊCHE 2015 ?

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DE TOURISME,SYNDICATS D’INITIATIVE,

AINSI QUE CHEZLES DÉTAILLANTS

D’ARTICLES DE PÊCHEET LES REVENDEURS

DE CARTES.

DATES D’OUVERTURE1re catégorie : du 14 mars au 20septembre inclus / 2e catégorie : du1er janvier au 31 décembre inclus.

LA TRUITE ARC-EN-CIELOuverte toute l’année sur les coursd’eau de 2e catégorie. Exceptions surles rivières classées « à saumons »,où les dates d’ouverture et defermeture sont identiques à cellesde la 1e catégorie (lire ci-dessus).Truyère : de Couesque jusqu’à laconfluence avec le Lot / Lot : de laconfluence avec la Truyère jusqu’à sasortie du département / Aveyron : dela confluence avec la Serre jusqu’à lasortie du département / Viaur : del’aval du viaduc SNCF de Tanus jusqu’àsa sortie du département.

PÊCHE DU BROCHETOuverture en 2e catégoriedu 1er janvier au 25 janvier incluset du 1er mai au 31 décembre inclus.Fermeture du 26 janvier au 30 avrilinclus. Ouverture en 1re catégoriedu 14 mars au 20 septembre inclus.

INTERDICTION TOTALE DE PÊCHE :LES ESPÈCES CONCERNÉESOmbre commun, black-bass, écrevisses à pattesrouges, grêles et blanches, écrevisses de torrents,anguille d’avalaison ou « anguille argentée ».

INTERDICTION PARTIELLELa pêche de nuit de l’anguille jaune.

LIGNES EDF : ATTENTION DANGER !CONVENTION ERDF / RTE /FÉDÉRATION DE PÊCHELa fédération de pêche de l’Aveyron demandeaux pêcheurs de bien vouloir lui signaler leslignes électriques susceptibles, au moment demanier une canne à pêche, de provoquer desaccidents. Contact : fédération (05.65.68.41.52).

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BARRAGE DE SARRANSLA PÊCHE OUVRE LE 1ER MAI !Suite à la vidange totale du barrage nord-aveyronnaiseffectuée à partir de mai 2014, les gestionnairesdu site ont dû assurer deux importantes opérations.La première, bien sûr, a concerné son remplissage,aujourd’hui terminé, et la deuxième son réempoissonnement.Le plan de remise en charge proposé par les techniciensde la fédération départementale de pêche et validé par EDF,est prévu en deux phases. Alevinages pendant l’hiver2014/2015 et alevinage d’entretien en 2015.Les trois réserves à sandres sont instauréespour la période du 1er mai au 12 juin 2015 inclus(cf. réglementation 2015).

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Une “compagnie des guides”de pêche en Aveyron La compagnie des guides a été créée par 4 guides de pêcheprofessionnels aveyronnais, qui proposent des séances d’initiationet de perfectionnement (truites carnassiers, échosondeurs).Partenaires : la fédération départementale de pêche et le CDT. Jean-Michel Bauguil (Rodez) : 06.76.41.29.54 / Eddy Bertrand(Millau) : 06.18.57.92.03 / Frédéric Brauge (Ste-Geneviève-sur-Argence) : 06.75.20.04.21 / Alain Villefranque (St-Geniez-d’Olt) :06.32.13.80.22 / Secrétariat : 05.65.68.41.52

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