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Des ex p e rts au service de l’acier Office Technique pour l’Utilisation de l’Ac i e r juin 2006 L e t t r e N °15 L’EUROCODE 3 ENTRE DANS LE PROGRAMME DES BTS CONSTRUCTION MÉTALLIQUE, GRÂCE À L’APK ET L’OTUA A partir de la rentrée 2006, les enseignants en BTS Construction Métallique inaugureront leurs premiers cours sur les Eurocodes. Ceci grâce à une formation sur mesure, organisée pour eux par le Ministère de l’Education nationale (Men) avec le soutien de l’APK* et de l’Otua. Il était temps ! Les titulaires de BTS, qui se retrouveront sur l e marché du travail en 2008, au moment même où les Eurocodes entreront en vigueur dans la construction française, seront donc en mesure de comprendre et d’appliquer cette nouvelle règlementation. Deux sessions de 5 jours et une mi-temps décisive La formation, destinée aux enseignants de BTS, s’est déroulée en trois temps. Une première période de 5 jours, en novembre 2005, était destinée à leur faire comprendre et interpréter les Eurocodes, à l’aide de présentations t h é o r i q u e s et de manipulations expérimentales en vraie grandeur au Cust**. Durant l’intervalle entre la première et la deuxième session, ils ont rapporté des devoirs à la maison : ils devaient imaginer des exercices sur les applications de l’Eurocode, pour faciliter leur apprentissage par les étudiants. Lors de la deuxième période - de 5 jours également - en mars 2006, ils ont confronté en petits groupes leurs idées d’exercices, ont construit les bases de leurs futurs cours et se sont approprié ce nouvel enseignement. Des enseignants fortement mobilisés Au total, ce sont 70 heures d’enseignement que les intervenants chargés de cette formation ont assurées. Ces enseignants, issus principalement du Cust et de l’Insa de Rennes, ont également rédigé plus de 1000 pages de cours pour la formation. Quant aux enseignants de BTS, ils se sont fortement mobilisés pour cette opération, apportant leur expérience et leurs idées pour que l’enseignement des Eurocodes devienne accessible et assimilable. Ils vont désormais pouvoir former en local leurs collègues n’ayant pu participer à ces deux sessions et, à partir de la rentrée 2006, les étudiants. S’ils ont des questions, des incertitudes, ils peuvent contacter l’APK. DÉCOUVERTE LUDIQUE ET CONCRÈTE DES MÉTIERS DE L’ACIER Du 11 au 13 mai dernier, Arcelor organisait à Reims un forum des métiers intitulé « Planète acier ». L'Otua y a rencontré plusieurs centaines de jeunes. Il leur a fait appro- cher, à travers un jeu de rôle, la diversité des métiers de l’acier, notamment dans le BTP. C’est le lycée technique Le Corbusier, d’Illkirch (67), qui a conçu ce jeu de rôle, destiné à faire découvrir les métiers du BTP aux jeunes de collèges et lycées techniques. L’Otua a assaisonné le jeu à la sauce acier et c’est ainsi que durant le forum Planète acier, plusieurs centaines de jeunes se sont familiarisés avec des métiers dont ils n’avaient auparavant aucune représentation. Simulation d’une réunion de chantier Munis d’un casque et d’un gilet de sécurité, les participants au jeu, réunis en groupes de douze, devaient simuler une réunion de chantier. Chacun se voyait attribuer un métier (soudeur, couvreur, métallier-serrurier, maître d’ouvrage, architecte, etc.) et devait poser aux autres deux questions prédéfinies (exemple : « pourquoi ces deux pièces sont-elles boulonnées et non soudées ? »). Les participants q u e s t i o n n é s tentaient de trouver la réponse la plus plausible, puis l’animateur de groupe apportait la bonne réponse. Après une demi-heure d’échanges, il concluait le jeu par des informations sur les opportunités d’embauche et les salaires liés à ces métiers. Tous les joueurs sont repartis avec une documentation pédagogique s u r l ’ a c i e r et une vision plus nette et attractive des métiers de la construction m é t a l l i q u e . Enseignement - Fo r m at i o n B â t i m e n t Avis Force est de constater que les jeunes, notamment les filles, boudent les filières de sciences et techniques industrielles, largement méconnues. Pour la branche Construction nous parvenons à remplir les classes, mais il y a tout de même un gros effort de communication à faire, principa - lement auprès des enseignants de 3 ème et 4 ème . Car c’est là que se fait l’orientation des collégiens. Communication sur les débouchés de la construction, d’une part : sur ses milliers d’offres d’emplois, non délocalisables, pérennes, plutôt bien payés. Sur la promotion interne qu’elle favorise, par opposition aux secteurs industriels où le diplôme est roi. Communication concrète, d’autre part. Il s’agit de donner à voir, à concevoir, de mettre les enfants en situation de produire. Cela signifie fournir aux enseignants des outils pédagogiques mais aussi des occasions de mettre ces outils à profit à travers des actions ponctuelles : construction collective d’ouvrages, concours, visites de chantier… L’Otua travaille dans ce sens en concevant des outils bien faits : cédérom, vidéo, etc. Au-delà, on pourrait imaginer qu’il propose aux classes de 3 è m e des concours de réalisation d’un projet en acier, comme il le fait pour les écoles d’architecture. Pour l’Education Nationale, les organismes comme l’Otua sont précieux. Ils font le lien entre les enseignants et les professionnels, facilitent l’accès au monde des entreprises, permettant ainsi une meilleure connaissance mutuelle entre élèves, professeurs et industriels. Toute opportunité de rapprochement entre ces deux univers relativement étanches est bienvenue : rencontres locales, journées portes ouvertes (écoles et entreprises), stages … Certaines entreprises de BTP accueillent par exemple un professeur pendant un an pour travailler au bureau d’études ou sur les chantiers. Quand il revient dans son établissement, il est imprégné de l’esprit d’entreprise, il peut en parler de façon concrète et précise, ce qui change tout pour lui-même et surtout pour les jeunes qu’il encadre. Grâce à de telles initiatives, l’orientation vers nos filières cessera d’être une orientation par défaut. Et la construction – métallique notamment – deviendra un secteur attractif. André Montès INSPECTEUR GÉNÉRAL EN CHARGE DE L’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET TECHNIQUES INDUSTRIELLES (SECTEUR CONSTRUCTION) AU MINISTÈRE DE L’EDUCATION NATIONALE * IPO : Independent Promotion Organisation POUR EN SAVOIR + Valérie Dusséqué TÉL : + 33 1 71 92 17 22 [email protected] Consulter aussi le site w w w . p l a n e t e - a c i e r . c o m Enseignement - Fo rm ation TOIT DE SCÈNE EN VERRE ET ACIER POUR LE THÉÂTRE D’ORANGE Le théâtre antique d’Orange est l’un des rares au monde à avoir conservé son mur de scène. Mais en vingt siècles d’existence, le parement sculpté de ce mur s’est beaucoup détérioré, sous l’effet conjugué des intempéries et de la pollution. D’où la décision de le protéger par une toiture de scène avec une structure en acier, résolument contemporaine. A l’origine, au premier siècle de notre ère, le mur de scène était déjà protégé par une toiture en bois, qui a depuis longtemps disparu. La décision de la reconstruire en matériaux contemporains répond à plusieurs exigences, à la fois techniques et esthétiques : réduire le nombre de points d’ancrage de la toiture sur le monument ; laisser voir en transparence les parements antiques ; conserver sans modification les qualités acoustiques ; camoufler les installations d’éclairage. Habillage en maille métallique La translucidité de la toiture est obtenue par le mariage du verre et d’une maille d’inox. Le tout est porté par une poutre transversale de 60 mètres, qui fait toute la largeur du mur de scène. Une portée que seul l’acier pouvait atteindre. D’autant que la poutre devait être suffisamment résistante pour soutenir des fléaux transversaux, supportant eux-mêmes une membrane acoustique en textile et l’habillage en maille métallique. Par la suite, la toiture permettra de poursuivre la restauration du mur de scène, auquel on restituera des éléments de frises ou d’ornementation qui avaient jusque là été conservés à l’abri. La toiture de scène du théâtre d’Orange est l’œuvre d’Eiffel. Elle a été conçue par l’architecte en chef des monuments historiques, Didier Repellin. Le 16 mai dernier, l’Otua a organisé une visite du chantier pour 130 personnes ( e s s e n t i e l l e m e nt professionnels de la construction), dont 8 journalistes. * Association pour la promotion de l’enseignement de la construction acier ** Cust : Institut des sciences de l’ingénieur à Clermont-Ferrand La formation aux Eurocodes a concerné 60 profs (plus de 50 % des profs de BTS Construction Métallique en France). Elle s’est déroulée en novembre 2005 et mars 2006 à Saint-Sauves d’Auvergne et a été co-financée par le Men et l’Otua. Au salon Planète acier, industriels, enseignants, professionnels et artisans se sont mobilisés pour mettre en place une exposition attractive et faire découvrir la diversité des métiers de l’acier. L’Otua a animé un jeu de rôle pour donner aux jeunes une approche concrète des métiers de la construction métallique. INFOTUA EST LA LETTRE D’INFORMATION DE L’OTUA DIRECTEURS DE LA PUBLICATION : SYLVIE PÉTÉTIN ET JOËLLE PONTET. COORDINATION ET RÉDACTION : ANNE LE CORNEC. MAQUETTE : MR CHARLY. IMPRESSION : L’ATELIER DES COULEURS. TOUTE L’ÉQUIPE DE L’OTUA A PARTICIPÉ À L’ÉLABORATION DE CE NUMÉRO. http://www.otua.org - Immeuble Cap Lendit - 1 place aux Etoiles - 93 200 Saint Denis - T É L . : +33 1 71 92 17 21 - FAX: +33 1 71 92 17 89

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D e s e x p e r t s a u s e r v i c e d e l ’ a c i e r

Office Technique pour l’Utilisation de l’Ac i e r

j u i n 2 0 0 6L e t t r eN °15

L’EUROCODE 3 ENTRE DANS LE PROGRAMME DES BTSCONSTRUCTION MÉTALLIQUE, GRÂCE À L’APK ET L’OTUAA partir de la rentrée 2006, les enseignantsen BTS Construction Métallique inaugurerontleurs premiers cours sur les Eurocodes.Ceci grâce à une formation sur mesure,organisée pour eux par le Ministère del’Education nationale (Men) avec le soutiende l’APK* et de l’Otua.Il était temps ! Les titulaires de BTS, qui se retrouveront surl e marché du travail en 2008, au moment mêmeoù les Eurocodes entreront en vigueur dansla construction française, seront donc enmesure de comprendre et d’appliquer cette nouvelle règlementation. Deux sessions de 5 jours et une mi-temps décisiveLa formation, destinée aux enseignants de BTS, s’est déroulée en trois temps. Une première période de 5 jours, ennovembre 2005, était destinée à leur faire comprendre et interpréter les Eurocodes, à l’aide de présentations t h é o r i q u e set de manipulations expérimentales en vraie grandeur au Cust**. Durant l’intervalle entre la première et la deuxième session, ils ont rapporté des devoirs à la maison : ils devaient imaginerdes exercices sur les applications de l’Eurocode, pour faciliter leur apprentissage par les étudiants.Lors de la deuxième période - de 5 jours également - en mars 2006, ils ont confronté en petits groupes leurs idéesd’exercices, ont construit les bases de leurs futurs cours et se sont approprié ce nouvel enseignement.Des enseignants fortement mobilisés Au total, ce sont 70 heures d’enseignement que les intervenants chargés de cette formation ont assurées. C e senseignants, issus principalement du Cust et de l’Insa de Rennes, ont également rédigé plus de 1000 pages decours pour la formation. Quant aux enseignants de BTS, ils se sont fortement mobilisés pour cette opération,apportant leur expérience et leurs idées pour que l’enseignement des Eurocodes devienne accessible et assimilable.Ils vont désormais pouvoir former en local leurs collègues n’ayant pu participer à ces deux sessions et, à partir dela rentrée 2006, les étudiants. S’ils ont des questions, des incertitudes, ils peuvent contacter l’APK.

DÉCOUVERTE LUDIQUE ET CONCRÈTE DES MÉTIERS DE L’ACIERDu 11 au 13 mai dernier, Arcelor organisait à Reims un forum des métiers intitulé « Planète acier ». L'Otua y a rencontré plusieurs centaines de jeunes. Il leur a fait appro-cher, à travers un jeu de rôle, la diversité des métiers de l’acier, notamment dans le BTP.C’est le lycée technique Le Corbusier, d’Illkirch (67), qui a conçu ce jeu de rôle, destiné àfaire découvrir les métiers du BTP aux jeunes de collèges et lycées techniques. L’Otuaa assaisonné le jeu à la sauce acier et c’est ainsi que durant le forum Planète acier, plusieurscentaines de jeunes se sont familiarisés avec des métiers dont ils n’avaient auparavantaucune représentation.

Simulation d’une réunion de chantierMunis d’un casque et d’un gilet de sécurité, les participantsau jeu, réunis en groupes de douze, devaient simuler uneréunion de chantier. Chacun se voyait attribuer un métier (soudeur,couvreur, métallier-serrurier, maître d’ouvrage, architecte, etc.) et devaitposer aux autres deux questions prédéfinies (exemple : « pourquoi ces deuxpièces sont-elles boulonnées et non soudées ? »). Les participants q u e s t i o n n é stentaient de trouver la réponse la plus plausible, puis l’animateur deg r o u p e apportait la bonne réponse. Après une demi-heure d’échanges, i lconcluait le jeu par des informations sur les opportunités d’embauche etles salaires liés à ces métiers.Tous les joueurs sont repartis avec une documentation pédagogique s u r l ’ a c i e ret une vision plus nette et attractive des métiers de la constructionm é t a l l i q u e .

Enseignement - Fo r m at i o n

B â t i m e n tAvisForce est de constater que les jeunes, notammentles filles, boudent les filières de sciences ettechniques industrielles, largement méconnues. Pour la branche Construction nous parvenons àremplir les classes, mais il y a tout de même ungros effort de communication à faire, principa -lement auprès des enseignants de 3è m e et 4è m e.Car c’est là que se fait l’orientation des collégiens. Communication sur les débouchés de laconstruction, d’une part : sur ses milliers d’offresd’emplois, non délocalisables, pérennes, plutôtbien payés. Sur la promotion interne qu’ellefavorise, par opposition aux secteurs industrielsoù le diplôme est roi.Communication concrète, d’autre part. Il s’agitde donner à voir, à concevoir, de mettre lesenfants en situation de produire. Cela signifiefournir aux enseignants des outils pédagogiquesmais aussi des occasions de mettre ces outils àprofit à travers des actions ponctuelles :construction collective d’ouvrages, concours, visitesde chantier…L’Otua travaille dans ce sens en concevant desoutils bien faits : cédérom, vidéo, etc. Au-delà,on pourrait imaginer qu’il propose aux classesde 3è m e des concours de réalisation d’un projet enacier, comme il le fait pour les écoles d’architecture.Pour l’Education Nationale, les organismescomme l’Otua sont précieux. Ils font le lien entreles enseignants et les professionnels, facilitentl’accès au monde des entreprises, permettantainsi une meilleure connaissance mutuelleentre élèves, professeurs et industriels. Touteopportunité de rapprochement entre ces deuxunivers relativement étanches est bienvenue :rencontres locales, journées portes ouvertes(écoles et entreprises), stages … Certainesentreprises de BTP accueillent par exemple unprofesseur pendant un an pour travailler aubureau d’études ou sur les chantiers. Quand ilrevient dans son établissement, il est imprégnéde l’esprit d’entreprise, il peut en parler de façonconcrète et précise, ce qui change tout pour lui-même et surtout pour les jeunes qu’il encadr e .Grâce à de telles initiatives, l’orientation versnos filières cessera d’être une orientation par défaut. Et la construction – métalliquenotamment – deviendra un secteur attractif.

André MontèsINSPECTEUR GÉNÉRAL EN CHARGE DE L’ENSEIGNEMENT DES

SCIENCES ET TECHNIQUES INDUSTRIELLES (SECTEURCONSTRUCTION) AU MINISTÈRE DE L’EDUCATION NATIONALE

* IPO : Independent Promotion Organisation

P O U R E N S A V O I R + Valérie Dusséqué TÉL : + 33 1 71 92 17 22 [email protected] Consulter aussi le site w w w . p l a n e t e - a c i e r . c o m

Enseignement -Fo rm ation

TOIT DE SCÈNE EN VERRE ET ACIER POUR LE THÉÂTRE D’ORANGE Le théâtre antique d’Orange est l’un des rares au monde à avoir conservéson mur de scène. Mais en vingt siècles d’existence, le parement sculptéde ce mur s’est beaucoup détérioré, sous l’effet conjugué des intempérieset de la pollution. D’où la décision de le protéger par une toiture de scèneavec une structure en acier, résolument contemporaine.A l’origine, au premier siècle de notre ère, le mur de scène était déjà protégépar une toiture en bois, qui a depuis longtemps disparu. La décision de lareconstruire en matériaux contemporains répond à plusieurs exigences, àla fois techniques et esthétiques :

réduire le nombre de points d’ancrage de la toiture sur le monument ;laisser voir en transparence les parements antiques ;conserver sans modification les qualités acoustiques ;camoufler les installations d’éclairage.

Habillage en maille métalliqueLa translucidité de la toiture est obtenue par le mariage du verre etd ’ u n e maille d’inox. Le tout est porté par une poutre transversale de60 mètres, qui fait toute la largeur du mur de scène. Une portée queseul l’acier pouvait atteindre. D’autant que la poutre devait être suffisammentrésistante pour soutenir des fléaux transversaux, supportant eux-mêmesune membrane acoustique en textile et l’habillage en maille métallique.Par la suite, la toiture permettra de poursuivre la restauration du murde scène, auquel on restituera des éléments de frises ou d’ornementationqui avaient jusque là été conservés à l’abri.

La toiture de scène duthéâtre d’Orange est

l’œuvre d’Eiffel. Elle a étéconçue par l’architecte en

chef des monuments historiques, Didier Repellin. Le 16 mai dernier, l’Otua a

organisé une visite du chantier pour 130 personnes( e s s e n t i e l l e m e nt professionnelsde la construction), dont 8 journalistes.

* Association pour la promotion de l’enseignement de la construction acier ** Cust : Institut des sciences de l’ingénieur à Clermont-Ferrand

La formation aux Eurocodes aconcerné 60 profs (plus de 50 %des profs de BTS ConstructionMétallique en France). Elle s’estdéroulée en novembre 2005 et mars 2006 à Saint-Sauvesd’Auvergne et a été co-financéepar le Men et l’Otua.

Au salon Planète acier, industriels, enseignants, professionnels et artisans se sont mobiliséspour mettre en place une exposition attractive et faire découvrir la diversité des métiers de l’acier. L’Otua a animé un jeu de rôle pour donner aux jeunes une approche concrètedes métiers de la construction métallique.

INFOTUA EST LA LETTRE D’INFORMATION DE L’OTUA DIRECTEURS DE LA PUBLICATION : SYLVIE PÉTÉTIN ET JOËLLE PONTET. COORDINATION ET RÉDACTION : ANNE LE CORNEC. MAQUETTE : MR CHARLY.IMPRESSION : L’ATELIER DES COULEURS. TOUTE L’ÉQUIPE DE L’OTUA A PARTICIPÉ À L’ÉLABORATION DE CE NUMÉRO. http://www.otua.org - Immeuble Cap Lendit - 1 place aux Etoiles - 93 200 Saint Denis - T É L . : +33 1 71 92 17 21 - FA X : +33 1 71 92 17 89

Bâtiment Développement durable Agenda Ça vient de sortir à l’Otua Dossier thémat i q u e

LA GARE DE MARSEILLE S’AGRANDIT EN TOUTE TRANSPARENCELa gare de Marseille St Charles, dernière de la lignedu TGV Méditerranée à être rénovée, va se doterd’une extension de 6 400 m2 tout en verre et acier.Cette extension est la deuxième phase d’un vastechantier d’expansion démarré en 1999. La premièreétape a été l’aménagement routier : la constructionde parkings et d’un tunnel sous la gare, prolongementde l’autoroute venant de l’aéroport de Marseille.La troisième sera l’augmentation du nombre devoies de la gare, qui arrive à saturation.Acier et verre pour espace et lumièreL’extension de la gare proprement dite sera achevée à la fin 2006. Elle sera à la fois hall d’accueil pour lesvoyageurs, espace pour les commerces et pôle dec o rrespondance vers la gare routière. L’architecte souhaitait un bâtiment haut (14 mètres) et transparent,dans l’esprit des grandes verrières des gares historiques.La combinaison verre – acier s’est donc imposéed’emblée. D’autant qu’il fallait une structure légère,avec de grandes portées, ménageant le plus d’espacepossible pour l’installation des commerces et la circulationdes voyageurs.Une innovation : le verre pincéCe chantier est spécifique à plusieurs titres :

Par les conditions d’accès difficiles : la gare donneen plein cœur de la ville, d’où une exiguité du chan-tier et peu de possibilités de stockage des matériaux.Un argument supplémentaire en faveur de l’acier.Par le système de fixation minimale des plaques deverre en façade, simplement pincées dans leursquatre coins. Cette technique originale a nécessitéun développement spécifique validé par le CentreScientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Elleoffre la possibilité de grandes baies vitrées (3 m dehaut sur 2 de large), sans ossature intermédiaire.

CITROËN : UN SHOWROOMQUI CRÈVE L’ÉCRANFin 2006, Citroën ouvrirason nouveau showroomavenue des ChampsElysées, une immenseet insolite vitrine … en relief. Sur près de30 mètres de haut, sedéploieront en effet despyramides transparentesde taille irrégulière,comme autant dedéclinaisons en reliefdu double chevron dela marque. Une compo-sition complexe, renduepossible par l’acier.Le concept était de réaliserune variation architecturalesur le thème des deuxchevrons Citroën. Monumentaux, ils saillent de lafaçade à 7 mètres de hauteur, sur 6 mètres d’envergure.Au dessus, la vitrine se transforme en un e n c h a i-n e m e n t de pyramides et de losanges, compositiong é om é t r i q u e autour du motif triangulaire initial. Enveloppe et charpente métalliques désolidariséesCette composition particulière est évidemment le fruitde calculs extrêmement délicats et précis pour obtenirdes liaisons souples entre le verre et l’acier. Elle s’appuiesur une structure métallique sophistiquée, constituéede deux éléments. L’enveloppe, d’abord, qualifiée derésille métallique du fait de ses motifs en forme detriangles et losanges irréguliers, qui se resserrent ous’évasent selon les endroits ; et la charpente primaire,qui soutient le tout. Ces deux parties sont désolidarisées,de façon à éviter les déformations dues aux vents fortsou aux variations de température. La résille repose sur52 appuis à rouleaux (permettant les dilatations) etseulement deux appuis fixes en pied de structure, quibloquent l’ensemble.Tolérance dimensionnelle au centimètreLes pyramides de verre constituant l’enveloppe sontl’œuvre de l’entreprise Gartner France. La charpente,quant à elle, a été étudiée, fabriquée et montée parl’entreprise Secim. Un chantier qualifié de complexepar Philippe Lefort, directeur général de Secim, du faitd’une exigence de précision très élevée, notamment.« Les tolérances de positionnement des appuis glissants,par exemple, étaient de moins de 5 mm en tous sens ;la géométrie même du projet était impossible à gérersans les moyens actuels de dessin en 3D ; enfin, sur l e sChamps Elysées, les accès, les livraisons et le montagene sont jamais simples à mettre en œuvre ». A cela,Anne Feldmann, chef du projet auprès de l’architecte Manuelle Gautrand, ajoute l’exiguïté du chantier, due à l’étroitesse de la p a r c e l l e .Autant de contraintes techniques et esthétiques auxquelles l’acier a apporté des réponses à la fois élégantes et fiables.

CONSTRUIRE CONFORMÉMENT AUX EXIGENCES DUDÉVELOPPEMENT DURABLE : L’ACIER SAIT FAIRE MAISON NE LE SAIT PAS ASSEZLe 4 juillet prochain, la Direction générale des entreprises (DGE), au seindu ministère de l’Industrie, organise un colloque ayant pour titre « l’acierdans la construction au regard du développement durable ». L’occasionde faire le point sur la perception de l’acier par les professionnels de lac o n s t r u c t i o n .Le développement durable est un thème porteur. Les maîtres d’ouvrage et lesmaîtres d’œuvre le prennent désormais sérieusement en compte : par espritcitoyen, par souci de respecter les normes et réglementations en vigueur, maisaussi parce qu’il devient un facteur clé pour la commercialisation des ouvrageset un bon support de communication. Pour l’acier, c’est à la fois une opportunitéet des freins à lever. Parce qu’il répond bien aux exigences du développementdurable mais que ses atouts ne sont pas forcément connus et qu’il est encorevictime de quelques idées fausses.De nombreux points forts attribués à l’acier par les professionnels dela constructionLes maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre citent souvent comme atoutsde l’acier :

ses excellentes propriétés mécaniques intrinsèques ;sa facilité et rapidité de mise en œuvre ;la modularité des bâtiments qu’il permet ;sa recyclabilité ;la créativité qu’il engendre.

Quelques freins par rapport à son utilisationLes inconvénients les plus souvent indiqués (certains à tort !) :

l’absence de culture française de la construction acier, le manque desavoir-faire dans sa mise en œuvre et le trop faible nombre d’entreprisesde construction métallique ; la nécessité de peintures, de traitements contre la corrosion ou pour laprotection incendie, perçus comme polluants et réduisant l’intérêt esthétiquede l’ouvrage ;le coût de la matière première, fluctuant et plutôt en augmentation ;des performances estimées moyennes en termes d’isolation acoustique etthermique ;une exigence élevée en termes de créativité et de calculs.

L’acier, roi – mal connu – des chantiersLes entreprises de construction, qui sont généralement intéressées avant toutpar le gain de temps sur les chantiers, sont sur ce plan pleinement satisfaitespar l’acier. Elles trouvent la pose des structures en acier plus précise, plus rapide,moins pénible que celle des blocs de béton. Enfin elles estiment que lesstructures en acier sont parfaitement adaptées en milieu urbain : l’acier permetde gagner de la place, convient aux chantiers exigus, provoque peu de nuisances(poussières, bruits, gêne à la circulation) lors de la construction et rentabilise ladéconstruction ou la démolition par la valorisation des déchets.Dans tout cela se mêlent des vérités et des idées fausses. Il est donc importantde communiquer sur notre matériau : de présenter ses avantages par rapportau développement durable et les solutions à ses points faibles. C’est ce àquoi s’emploie, entre autres, l’ouvrage réalisé par l’Otua et intitulé « L’acierpour une construction responsable », qui présente les réponses de l’acier aux14 cibles de la démarche HQE®.

850 tonnes d’acier pour 4 000 m2 de vitrage : telssont les principaux ingrédients de l’extension dela halle Honnorat de la gare St Charles, qui seraachevée fin 2006. L’Otua a organisé une visite duchantier pour les acteurs de la filière construc-tion le 16 juin dernier.

L’enveloppe, maillage de pyramideset de losanges, représente 650 m2

de surface vitrée et 40 tonnesd’acier. La charpente primaire ena consommé 250 tonnes.

Côté intérieur de la façade, les automobilesseront exposées sur des plateaux superposés.

Un « arbre à voitures» autour duquel le public pourra circuler, en une spirale

d e s c e n d a n t e .P O U R E N S A V O I R + Jean Dalsheimer TÉL : +33 1 71 92 17 23 j e a n . d a l s h e i m e r @ o t u a . f f a . f r

D é veloppement durabl e

Europ’A n°2, printemps-été 2006.De Rome à Turin, de Madrid àBarcelone, de Cannes à Dunkerque…La revue européenne de l’archi-t e c t u r e acier nous donne à voiret à comprendre des réalisationsaux quatre coins de l’Italie, del’Espagne et de la France.

Ça vient de sortir à l’Otua

LA PASSERELLE SIMONEDE BEAUVOIR : OUVERTUREAU PUBLIC MI-JUILLET 2 0 0 6Depuis les premières ébauchesde l’ouvrage, quand elle s’appelaite n c o r e la passerelle de Bercy-Tolbiac,jusqu’à son inauguration, en juilletprochain : ce dossier retrace lasaga de la réalisation de la 4è m e

passerelle de Paris sur la Seineavec, dans le premier rôle, l’acier.Bientôt en ligne sur w w w . o t u a . o r g ,rubrique Publications.

Dossier t h é m at i q u e

A ge n d a21 sep t e m b re 2006Journée technique sur la r é g l ementation thermique (RT) 2 0 0 5organisée par l’Otua et le CTICM à LaDéfense. Public visé : économistes,i n g énieurs de bureaux d’études etc o n s t r u c t e u r s métalliques.

26 sep t e m b re 2006Journée technique ( c o n f é r e n c e s et visite) sur le 6è m e

franchissement de la Seine à Rouenorganisée avec l’AFGC à l'Union PortuaireR o u e n n a i s e .

3 octobre 2006Visite du chantier du Zénith de Limoges organisée par l’Otua pourles professionnels de la construction.

Du 4 au 7 octobre 2006Congrès national de sapeurs p o m p i e rs à P a u. L’Otua y partagera un stand avec le SNPPA, le SCMF et la FFA.

1 2 , 1 3 , 14 octobre 2006

Congrès national des expert sarchitectes à St Malo sur le thème« acier, alu et verre ».Ils apporteront des réponses auxprincipales pathologies rencontréessur l’enveloppe des bâtiments.

18 et 19 octobre 2006Colloque sur les ouvrages d’art àT o u l o u s e . Jean-Michel Vigo de l’Otua yfait une présentation sur les aciers àhaute performance.

B â t i m e n t

P O U R E N S A V O I R + S U R L A R U B R I Q U E B ÂT I M E N T Valérie Dusséqué TÉL : + 33 1 71 92 17 22v a l e r i e . d u s s e q u e @ o t u a . f f a . f r

Le théâtre d’Angers, actuellement en construction,est un exemple de réalisation en acier affichantle respect des cibles HQE® (Haute QualitéEnvironnementale). L’acier doit continuer àcommuniquer sur les solutions qu’il apporteaux exigences de développement durable.