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Institut Provinciale d’Enseignement de Promotion Sociale de Liège Patricia Lausberg
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Bachelier Educateurs Spécialisés
Education à la santé
Eléments de pathologie médicale
Vocabulaire de base
Pathologie : science qui a pour objet l’étude des maladies.
Symptôme : Phénomène particulier que provoque dans l’organisme l’état de maladie. Découverts par
le médecin (symptômes objectifs) ou signalés par le patient (symptômes subjectifs), les symptômes
permettent d’établir le diagnostic.)
L'éprouvé du patient sur ses symptômes est désigné sous le nom de " signes subjectifs " alors que les
signes perçus par le médecin sont des signes " objectifs ".
Remarque : le personnel soignant observe les symptômes et les signale au médecin.
Le médecin peut décider la poursuite des investigations pour confirmer son diagnostic.
Exemples : hyperthermie (fièvre) – douleur- œdème (gonflement) sont trois symptômes d’une
pathologie qui vont mettre le médecin sur la piste d’un diagnostic
Lorsqu'un patient vient consulter un médecin pour un essoufflement respiratoire (symptôme 1), le
médecin ausculte le patient et découvre un bruit mat lorsqu'il percute du doigt la base de la cage
thoracique (symptôme 2). Du coup essoufflement respiratoire + matité à la percussion passent chacun
du statut du symptôme à celui de signe clinique d'une maladie connue et classée dans les affections
respiratoires : la pleurésie.)
Syndrome : réunion d’un groupe de symptômes qui se reproduisent en même temps dans un certain
nombre de maladies.
Exemple : le syndrome parkinsonien représente tous les symptômes présentés dans la maladie de
Parkinson.
Etiologie : étude des causes des maladies.
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Exemple : Maladie : allergie gastro-intestinale
Définition : réactions pathologiques aux aliments d’origine immunologique. Exemple : la coeliakie est
une réaction immunologique au gluten
Etiologie : les principaux aliments allergisants sont : lait, laitages, œufs, poissons et crustacés, noix et
arachides, céréales, jambon, poulet, légumes et fruits.
Diagnostic : acte par lequel LE MÉDECIN, groupant les symptômes morbides qu’offre le malade, les
rattache à une maladie ayant sa place dans le cadre nosologique.
Nosographie : classification méthodique des maladies
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Algie : douleur. Névralgie = douleur le long du trajet d’un nerf
Arthro : articulation Arthropathie = affection articulaire
Bio : vie Biopsie = examen d’un tissu prélevé sur un organisme vivant
Brachi : bras Muscle brachial = qui fléchit l’avant-bras
Céphal : tête Céphalée = douleurs à la tête
Chondro : cartilage Chondrocytes = cellules du tissu cartilagineux
Dactylo : doigts (mains et pieds) Polydactylie : existence d’un ou plusieurs doigts supplémentaires
Dermato : peau Dermatose = affection de la peau
Entéro : intestin Entérite = inflammation de l’intestin
Gastro : estomac Gastrite = inflammation de l’estomac
Hépato : foie Hépatite = inflammation du foie
Hydro : eau Hydrocèle = accumulation d’eau dans une cavité
Myélo : moelle Poliomyélite = inflammation de la substance grise de la moelle épinière
Myo : muscle Myocarde = muscle cardiaque
Patho : maladie Pathogène = qui cause des maladies
Ostéo : os ostéome = tumeur osseuse
Péd : enfant Pédiatrie = médecine des enfants
Phago : manger Dysphagie = difficulté de manger (à avaler)
Dys : difficulté (trouble)Dyscalculie (difficulté à calculer)
Dyslexie= difficulté à identifier, comprendre et reproduire les symboles écrits
Dysgraphie : difficulté à écrire
Dysphasie = difficulté du langage
Dysréflexie = trouble du fonctionnement des réflexes
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Dyspnée = trouble respiratoire (difficulté à respirer)
Pnée : respiration. Apnée = interruption du cycle ventilatoire
A- an : privatif – manque de. Anémie : appauvrissement du sang (diminution du nombre de globules
rouges ou plus exactement diminution de la quantité d’hémoglobine)
(Emie - haem : sang)
Phob : peur. Claustrophobie = peur des espaces fermés
Post : après. Postopératoire = après l’intervention chirurgicale
Narc : sommeil. Narcotique : qui provoque le sommeil
Phléb : veine. Phlébite = inflammation d’une veine
Névr : nerf. Névralgie = douleur au niveau d’un nerf
Pot : boire. Potomanie = boire des liquides sans arrêt, sans contrôle
Angine : j’étrangle. Angine de poitrine = angor = crises douloureuses au cœur
Ite : inflammation. Pharyngite = inflammation du pharynx
Ome : tumeur. Carcinome : tumeur cancéreuse
Plexie : paralysie, attaque. Apoplexie = perte soudaine de conscience et paralysie
Urie : urine. Polyurie = sécrétion excessive d’urine
Rrhée : écoulement. Diarrhée : écoulement fréquent de fèces
Lyse : destruction. Hémolyse : destruction des globules rouges
Tomie : couper. Trachéotomie : ouverture chirurgicale de la trachée
Tachy : rapide. Tachycardie : battements cardiaques rapides
Brady : lent. Bradycardie : battements cardiaques trop lents
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Atteintes du système immunitaire
Les microbes étant présents partout, le risque de voir se développer des microbes pathogènes est
constant.
C’est pourquoi nous disposons de barrières de protection naturelles appelées immunité non spécifique
(que l’on a dès la naissance : innées) et des barrières de protection que l’on acquiert en étant en
contact avec des agents pathogènes ou induite par la vaccination (immunité spécifique).
Le système de défense de notre corps, appelé système immunitaire est destiné à nous protéger contre
les agressions dont certaines sont infectieuses.
Il est intéressant d’avoir des notions de bases concernant l’immunité car toute personne touchée par
un problème de santé a son système immunitaire affaibli voir déficient ou encore aboli.
Par exemple, le grand âge (qui est en soi naturel) entraîne une diminution de l’immunité ; de même,
un enfant prématuré naît avec un déficit immunitaire.
Aide à la compréhension
Antigène : Corps étrangers présents dans l’organisme.
Virus, bactéries…
Anticorps : un anticorps est une molécule dont la forme en Y est complémentaire à celle d’un antigène
spécifique (principe clé-serrure). Un anticorps donné peut donc se lier à un antigène donné pour
former un ensemble qui sera rapidement phagocyté par les monocytes (avalé, digéré). C’est une cellule
de défense de notre organisme.
Immuno dépression : réduction ou abolition des réactions immunologiques d’un organisme contre un
antigène (difficulté ou incapacité pour l’organisme de se défendre contre les agressions infectieuses)
Immunodéprimé : personne qui a son système de défense affaibli ou aboli
Plasma : partie liquide du sang (système circulatoire) (550 g par litre de sang)
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Liquide interstitiel : milieu de vie de nos cellules. Nos cellules baignent dans ce liquide qui permet les
échanges entre le cytoplasme des cellules et les capillaires sanguins. (Échange de dioxygène, dioxyde
de carbone, glucose etc.)
Lymphe : liquide corporel circulant dans le système lymphatique
Remarque : Notre corps baigne dans un seul et même liquide circulant (renouvelé et nettoyé
constamment) Ce liquide porte un nom différent selon l’endroit où il se trouve dans l’organisme+
changement des éléments solides et dissous.
(Vaisseaux sanguins plasma -> cellules Liquide interstitiel -> vaisseaux lymphatiques Lymphe -> retour
système circulatoire => reprend le nom de plasma et ainsi de suite)
Vaccination : immunité acquise artificiellement par injection d’antigènes « désactivés » correspondant
à une infection spécifique.
En cas d’une infection réelle par une maladie spécifique (exemple la rougeole) pour laquelle l'on a été
vacciné, notre système immunitaire va reconnaître cet antigène et va immédiatement neutraliser
l’infection => notre corps sera affaibli mais la maladie ne se déclarera pas.
Sérum : Anticorps existants (prélevés dans un autre organisme immunisé, en convalescence) qui sont
injectés dans l’organisme infecté dans le cas d’une maladie déclarée et pour laquelle on n’est pas
immunisé. (La rage par exemple). Un sérum est donc un antidote et ne permet pas d’obtenir une
immunité (c’est un médicament en urgence quand notre corps ne peut pas, ou n’a pas le temps pour
fabriquer ses propres anticorps).
Infection : envahissement d’un organisme par un microbe.
Base d’anatomie-physiologie
Les globules blancs ou leucocytes circulent dans le sang et dans la lymphe ; ils se trouvent partout
dans l’organisme. Un mm3 de sang humain contient 7000 leucocytes. Ce chiffre peut être
considérablement augmenté en cas de maladie (surinfection, allergie, leucémie, …).
Les leucocytes, formés dans la moelle rouge des os, sont les cellules de défense de notre organisme.
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Selon leur variété (granulocytes, monocytes, lymphocytes) ; les leucocytes agissent différemment : les
granulocytes et monocytes (macrophages) agissent de façon non spécifique et les lymphocytes (T et
B) agissent de manière spécifique.
Défenses non spécifiques
Barrières mécaniques : la peau, les poils, le mucus
Barrières biologiques : bactéries qui recouvrent la peau, celles de la flore intestinale, macrophages
(globules blancs).
Barrières chimiques : la salive, les larmes, le suc gastrique, la sueur, le sébum.
Cette immunité est innée. Au niveau des macrophages, elle engendre toujours les mêmes réactions de
défense contre les différents agents pathogènes qui pénètrent dans l’organisme ; elle se produit au
niveau des tissus, c’est la réaction inflammatoire.
La réaction inflammatoire se manifeste toujours par les mêmes symptômes :
Rougeur et chaleur provoquées par la dilatation des capillaires sanguins
Œdème (gonflement) de la zone enflammée provoquée par l’écoulement de plasma des capillaires
dilatés
Sensation douloureuse due à l’irritation des terminaisons nerveuses (par compression.
La réaction inflammatoire a pour but une lutte antimicrobienne par l’action des macrophages
(granulocytes-monocytes). Elle précède toujours une éventuelle infection.
Les défenses spécifiques de l’organisme (pour information)
L’organisme se défend contre les micro-organismes infectieux, leurs toxines et les substances
étrangères, à l’aide d’un double système complexe, fondé sur la reconnaissance moléculaire de
l’intrus.
Les deux éléments de ce système sont :
L’immunité cellulaire, au cours de laquelle les lymphocytes sont les agents effectifs
L’immunité humorale, basée sur l’action des anticorps.
Lorsqu’ils reconnaissent un motif moléculaire étranger (appelé antigène), certains lymphocytes
libèrent des anticorps en grande quantité.
Des ganglions fonctionnent comme des stations de collecte et de production de lymphocytes ; ils
peuvent enfler lors d’une maladie infectieuse.
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La surinfection bactérienne
Terme employé par le médecin quand un individu qui a contracté une infection virale est, de par ce
fait, affaibli (immuno déprimé) et contracte alors une infection bactérienne.
Les antibiotiques ne sont pas efficaces sur les virus
Dans le cas d’une infection virale, le médecin prescrit un traitement qui vise à diminuer ou faire
disparaître les symptômes de la maladie et non la maladie (exemple : antipyrétique, antalgique…).
C’est seulement en cas de surinfection qu’il prescrit des antibiotiques. De ce fait, il ne sert pas à grand-
chose d’aller chez le médecin au tout début de symptômes tel un mal de gorge.
La septicémie
Si toutes nos barrières de protections s’avèrent insuffisantes, l’infection peut se généraliser et
provoquer une septicémie (multiplication de bactéries pathogènes dans le sang).
L’allergie
Toute modification de l’organisme provoquée par l’apparition, en son sein, d’une substance capable
de se comporter comme un antigène.
L’allergène est la substance antigène déterminant l’allergie (ex. : poussière provoque de l’asthme).
C’est en quelque sorte une réaction immunitaire excessive. L’organisme croit avoir affaire à un ennemi
et lutte contre lui en développant une réaction inflammatoire.
Le SIDA
Le syndrome d’immunodéficience acquise est causé par le human deficiency virus (HIV. Le virus du
SIDA affaiblit le système immunitaire spécifique de l’organisme en s’attaquant aux lymphocytes T).
L’affaiblissement du système de défense de l’hôte ouvre la porte au cancer et aux infections de toutes
sortes.
Séropositivité : certains lymphocytes B et T ont une mémoire immunitaire : durant un certain temps,
ils sont capables de réagir plus rapidement et plus efficacement au contact de ce même antigène :
l’organisme est dit séropositif à cet antigène (l’organisme a contracté l’antigène ici le virus HIV et lutte
pour l’éliminer). Un patient séropositif n’a pas encore déclaré la maladie, cependant, il est déjà
contaminé et donc contagieux.
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Maladies auto immune
Maladies provoquées par une auto-agression de l’organisme c’est-à-dire que l’organisme ne reconnaît
plus ses propres cellules et les détruit.
Exemple : la polyarthrite rhumatoïde (PR) est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires
chroniques.
PCE = polyarthrite chronique évolutive
Cette inflammation entraîne progressivement une destruction de l'os et du cartilage, responsable de
l'atteinte fonctionnelle.
Réadaptation fonctionnelle :
La réadaptation fait partie intégrante du traitement et utilise différents types de matériels comme les
appareillages de repos utilisés durant la nuit pour éviter les déformations des mains.
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En résumé
Notre corps dispose de barrières de protection innées et acquises pour se défendre les agressions
extérieures.
Le système lymphatique constitué notamment de tissus lymphoïdes comprend une grande quantité
de lymphocytes qui visent à nous protéger contre les virus, bactéries etc.
L’inflammation a un rôle de protection et de défense. Elle tente de neutraliser et de détruire les agents
toxiques à l’endroit de la lésion, et de prévenir leur propagation aux organes adjacents.
Quand le système immunitaire est dépassé, l’infection peut se propager dans tout l’organisme par
l’intermédiaire du sang.
Une personne est dite allergique lorsque son organisme réagit de manière excessive à un corps
étranger qui est normalement inoffensif (poils de chiens, tomate, avocat etc.).
Une maladie auto-immune apparaît quand l’organisme n’est plus en mesure de distinguer ses propres
antigènes des antigènes étrangers (l’organisme se trompe et détruit ses propres cellules en croyant
s’attaquer à un ennemi).
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Atteintes ostéo-articulaires
L’ostéoporose
Elle consiste en une réduction de la masse osseuse sans modification des proportions de ses matériaux
organiques et minéraux, entraînant une diminution de la résistance osseuse.
La solidité et la masse osseuse dépendent aussi des " matériaux de construction" dont l'os dispose
c'est-à-dire les protéines (qui servent à la construction de la trame osseuse, sorte de solide réseau), le
calcium (qui se fixe sur les mailles de ce réseau et donc renforce cette solidité) et la vitamine D
(fabriquée par notre organisme sous l'effet de l'exposition solaire (UV) et qui favorise l'assimilation du
calcium et du phosphore ainsi que sa fixation osseuse.
L'essentiel est d'avoir des apports suffisants tout au long de notre vie et cela passe par un bon équilibre
alimentaire.
L'ostéoporose est une diminution de la masse osseuse : les os se décalcifient, deviennent plus poreux
et fragiles. Cette maladie des os atteint surtout les femmes après la ménopause. Ce n'est pas une
fatalité à condition de soigner ses os.
Agrandissement d'os ostéoporique (à gauche) et d'os normal (à droite). (1)
L’os étant fragile « comme du verre » de nombreuses fractures peuvent survenir spontanément ou
suite à une chute.
La prévention consiste en une alimentation équilibrée, suffisamment riche en laitage ; exercices
physiques pour stimuler l’anabolisme osseux ; apport calcique médicamenteux chez la femme après la
ménopause.
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Rhumatismes
Rhumatisme signifie n’importe quelle pathologie articulaire.
(Arthrose, arthrite, …)
L’arthrose est une affection dégénérative survenant au niveau des articulations de soutien (genoux,
hanches, rachis). L’usure de l’articulation peut provoquer des poussées inflammatoires (on parlera
alors d’arthrite).
La personne atteinte d’arthrose ressent des douleurs lors du mouvement, une raideur articulaire
aggravée par le repos, une limitation des mouvements avec parfois des crépitations et elle peut avoir
des déformations articulaires visibles.
L’important est de solliciter la personne à bouger et les douleurs vont diminuer ou disparaître. Plus la
personne restera dans son lit ou fauteuil, plus le problème sera important.
L’arthrite est une inflammation de l’articulation (elle peut être due à de l’arthrose mais pas toujours-
cela peut être, par exemple, une polyarthrite rhumatoïde).
Arthrose Arthrite
Bon état général
Localisation articulation de soutien (genou,
hanche)
Impotence fonctionnelle
Pas de signe inflammatoire
RX : densification osseuse
Mauvais état général
Localisation articulation moyenne, inter
phalangienne proximale
Douleur de repos, de nuit, inflammatoire
Signes inflammatoires : rougeur, chaleur,
douleur, tuméfaction
RX. Déminéralisation osseuse
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Notions de gérontologie - gériatrie
La gérontologie est l’étude des phénomènes du vieillissement sous ses différents aspects :
physiologique, psychologique, sociologique, pathologique etc.
C’est une approche du cycle de vie, car la vieillesse ne commence pas ou ne devrait pas commencer à
un âge artificiel tel que celui de la retraite.
Géron = vieillard ; logos = science
La gériatrie est la discipline qui décrit les symptômes et les particularités thérapeutiques qu’ont les
maladies des personnes âgées.
La gériatrie fait partie de la gérontologie. C’est l’étude des maladies du sujet âgé. L’étude des capacités
adaptatives typiques à son fonctionnement organique, psychologique et social.
Géronto = vieillard ; iatreia = traitement
Sénescence : vieillissement physiologique (normal, naturel) – petit à petit, il va y avoir une diminution
du fonctionnement des cellules.
Sénilité : vieillissement pathologique ou accéléré ou précoce (soit physique, soit mental, soit social ou
trois en cas de démence).
Vieillir : c’est se modifier avec le temps dans le sens d’une diminution des performances, du potentiel
reproducteur, de l’adaptabilité alors que la probabilité de décès augment
La sénescence est un phénomène normal lié au processus de différenciation et de croissance.
Croissance et décroissance sont des étapes du programme de développement de chaque organisme.
Ce programme est spécifique, génétiquement déterminé et caractéristique de chaque espèce.
La vitesse avec laquelle il se déroule est influencée par une série de facteurs internes et externes.
Si le vieillissement est obligatoire, il ne survient pas selon le même horaire et de la même façon pour
chacun d’entre nous.
Les causes du vieillissement différentiel sont nombreuses : causes génétiques ; absence d’usage ou
mauvais usage d’une fonction pendant la croissance et l’âge adulte (force musculaire) ; facteurs de
risques alimentaire, toxicomanies, situations anxiogènes de la vie quotidienne ; maladies graves,
traumatisme physique, « coup de vieux ».
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Dès la fin de la croissance staturale, la phase de décroissance de notre masse métabolique active
commence. Il y a diminution de la masse maigre de notre organisme même si l'on continue à
augmenter de poids.
L’appareil locomoteur est touché le plus précocement.
Au niveau musculaire : maximum de force musculaire entre 20 et 30 ans, ensuite diminution
progressive et continue des performances.
Articulaires : raréfaction de l’os spongieux dès la fin de la croissance. Accélération après la ménopause
chez la femme. Diminution linéaire de la densité osseuse
Performances ventilatoires : diminution très précoce.
Capacité respiratoire : baisse de 40 % entre 20 et 80 ans.
La capacité vitale diminue régulièrement par augmentation du volume résiduel et la diminution des
réserves inspiratoire et expiratoire.
Perte de l’élasticité de l’arbre trachéo-bronchique, diminution de l’activité ciliaire des membranes
bronchiques, dyspnée.
L’appareil circulatoire : on constate une augmentation de la pression artérielle systolique, une légère
diminution du débit cardiaque. Soumis à l’exercice physique, le sujet âgé n’augmente pas autant sa
fréquence cardiaque et son débit cardiaque ce qui s’explique par une augmentation de la résistance
périphérique et une diminution de l’élasticité des gros vaisseaux par le vieillissement des parois
artérielles.
L’involution physiologique du rein : on constate une diminution progressive du nombre de néphrons
et parallèlement une diminution du taux de filtration glomérulaire, de l’excrétion tubulaire ainsi que
du flux sanguin rénal
La sécrétion des sucs digestifs (ainsi que la teneur en certains enzymes) : il y a diminution du suc
gastrique, de l’acidité, des enzymes protéolytiques, du suc pancréatique et du pouvoir de digestion
des protéines.
Modification de l’appareil digestif : diminution du sens du goût et de la sensation de soif, difficulté de
mastication, lenteur des contractions péristaltiques
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Modification du système endocrinien : diminution de la production d’hormones, altération de la
tolérance au glucose.
Hormone de croissance : diminution de l’amplitude et de fréquence de sécrétion surtout la nuit. Le
rôle de l’hormone de croissance est essentiel dans la synthèse des protéines et de l’élaboration de la
matrice osseuse.
Le système cortico-surrénalien est peu affecté avec l’âge ; la production de cortisol diminue dans les
mêmes proportions que la masse métabolique active du sujet.
Modifications du système nerveux : l’involution neuronale débute bien avant la fin de la croissance
au niveau du cortex cérébral. Diminution du nombre de cellules nerveuses et de la vitesse de
transmission des impulsions au cerveau (diminution de rapidité de réaction) ; perte de la vision
périphérique ; dégénérescence de la fibre nerveuse de l’audition
Modifications des téguments :
La graisse sous-cutanée diminue au niveau du visage, des bras, des jambes et augmente au niveau des
hanches et de la partie inférieure de l’abdomen.
La peau perd de son élasticité
Perte des cheveux et disparition de leur couleur
Pertes des fibres élastiques
Apparition de tâches (tâches pigmentées appelées lentigo sénile siégeant principalement sur le dos
des mains, les a avant-bras. Ces lésions sont dues à une simple surcharge pigmentaire épidermique).
Lenteur de cicatrisation
Le système de défense immunitaire
Diminution de l’efficacité vis-à-vis de l’agression
Augmentation de la fréquence des maladies auto-immunes (destruction par non-reconnaissance de
ses propres cellules). Une conséquence du déclin des fonctions immunitaires au cours de la sénescence
est une sensibilité accrue aux infections à virus ou à germes en particulier au niveau de l’appareil
respiratoire. On a également établi une relation entre l’augmentation de fréquence des tumeurs dans
les dernières années de la vie et la diminution de l’immunité à médiation cellulaire.
On comprend mieux pourquoi la personne âgée a un rythme de vie ralenti, digère plus difficilement,
est sensible aux infections, entend et voit moins bien, a une perte de la sensation de la soif et est à
risque de fractures.
Tous ces points doivent aider l’éducateur à respecter la personne âgée.
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Maladies fréquentes de la personne âgée
Les maladies neurologiques les plus fréquentes sont les accidents vasculaires cérébraux (AVC) =
première urgence des P.A. ; la démence sénile ; les syndromes parkinsoniens ; l’épilepsie ; les lésions
des nerfs périphériques.
Un AVC est un arrêt subit du fonctionnement du cerveau. Il est causé par l’arrêt de la circulation
sanguine vers le cerveau (AVC ischémique) ou par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau
(AVC hémorragique)
L’accident vasculaire cérébral se traduit habituellement par une hémiplégie.
De façon générale, une atteinte du côté gauche du cerveau peut entraîner :
Une paralysie ou faiblesse du côté droit du corps ;
Une approche lente, hésitante, anxieuses ;
De la dysarthrie (difficulté pour articuler les mots) ;
Problèmes de déglutition ;
Tâches familières effectuées de manière désorganisée ;
De l’aphasie (difficulté de lecture, d’écriture et de langage). Il peut y avoir perte de la parole mais non
de la compréhension.
Une atteinte du côté droit du cerveau peut entraîner :
Une paralysie ou une faiblesse du côté gauche du corps ;
Une difficulté à effectuer des tâches particulières (lancer, attraper), incapacité à juger des distances,
de l’espace, de la position et du mouvement ;
Difficultés à reconnaître les visages et endroits familiers ;
Perte de mémoire, problèmes à retenir les dates et les rendez-vous, difficulté à apprendre de nouvelles
tâches ;
Problèmes dans le positionnement des mains et des pieds ;
Conduite dangereuse ou traversée de route hasardeuse ;
Mauvais jugement de ses propres capacités ;
Besoin d’encouragement à aller doucement, à recommencer, à prendre son temps.
L’accident ischémique transitoire est la sonnette d’alarme avant un AVC. 30 % annoncent l’AVC dans
les 5 ans à venir (cela peut être le jour même).
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Installation brusque (en quelques minutes) ;
Durée brève (24 heures au maximum) ;
Disparition des déficits sans séquelles.
Hémiplégie = paralysie complète ou incomplète frappant une moitié du corps entièrement ou
partiellement.
Les démences
La démence est un état de détérioration globale progressive et irréversible des fonctions intellectuelles
(au niveau de la mémoire, de l’orientation, de la cognition (intelligence), de la perception).
La plupart des états démentiels sont actuellement incurables et évoluent en quelques années vers la
mort dans un état de déchéance physique et intellectuelle. Certaines étiologies sont devenues
accessibles au traitement qui en arrête l’évolution.
Selon l'OMS, dans sa classification internationale des maladies (10ème édition), la définition suivante
est donnée :
"Altération progressive de la mémoire et de l'idéation, suffisamment marquée pour handicaper les
activités de la vie quotidienne, apparue depuis au moins 6 mois et avec la présence d'au moins un
trouble suivant : langage, calcul, jugement, altération de la pensée abstraite, praxies, gnosies ou
modification de la personnalité »
Idéation : formation et enchaînement des idées
Praxies : coordination normale des mouvements
Gnosies : facultés permettant de reconnaître par l’un des sens la forme d’un objet, de se le représenter
et d’en saisir la signification.
C'est donc une définition large qui ne suppose pas une détérioration intellectuelle importante mais
une dégradation par rapport à l'état antérieur et une gêne dans le fonctionnement quotidien.
Caractéristiques d’un état démentiel
Perturbation du fonctionnement intellectuel : trouble de la mémoire, les faits récents sont oubliés, il
égare ses affaires… ;
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Incapacité à se situer dans l’espace et le temps, il perd sa chambre… ;
Echanges verbaux rares, oubli des mots ;
Facilement distrait, il faut répéter les questions ;
Trouble du jugement, du raisonnement ;
Perte des automatismes (apraxie) ;
Perte de la reconnaissance sensitive (agnosie) ;
Trouble de l’affectivité (pleure, rit sans raison ou ne montre plus d’émotions) ;
Trouble du caractère et du comportement (instabilité, irritabilité, colère, opposition) ;
Bizarrerie du comportement qui étonne l’entourage par leur caractère récent et inhabituel ;
Turbulence nocturne, déambulation ;
Parfois présence d’idées délirantes (surtout de persécution).
Que faire pour aider la famille ?
L’information sur la maladie est la première étape indispensable de la rencontre avec les proches d’un
malade. Elle doit comprendre une explication détaillée sur les troubles du comportement afin d’éviter
les nombreuses fausses interprétations et la culpabilité qui en découle, comme les reproches au
patient.
Une règle générale qu’il faudra faire adopter aux proches est de toujours éviter la mise en échec du
malade.
Le comportement à adopter doit être proposé en fonction des troubles rencontrés du comportement.
Quelques troubles du comportement possibles et attitudes de l’accompagnant.
Ne combattre un délire que s’il a des conséquences néfastes pour le patient ou son entourage.
Stimuler un patient apathique en découvrant le seuil limite de tolérance permettant d’éviter
l’irritabilité.
Rassurer un patient anxieux par une présence constante de famille, d’amis, d’animaux, de compagnie,
de lumière la nuit…
Valoriser et provoquer des actions positives faites par un malade triste.
Se rendre disponible quand cela est possible…
Les proches des malades sont souvent d'un grand dévouement et l'acceptation de l'aide est souvent
difficile par peur que les autres ne sachent pas faire ou de ne pas remplir leur devoir.
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Les démences secondaires
Elles surviennent à partir d’un problème organique qu’on peut situer et donc traiter spécifiquement.
Ces démences sont donc curables et partiellement réversibles. On peut surtout modifier l’évolution.
Mais n’oublions pas que si des cellules nerveuses (neurones) sont détruits, on ne peut pas les
récupérer. On ne peut que stopper la destruction de ces neurones.
Citons quelques causes de démences secondaires :
Alcooliques (dont l’encéphalopathie de Korsakov avec carence en vitamine B).
Vasculaires (séquelle d’hémorragie cérébrale…).
Due à l’hydrocéphalie (due à un trouble de la résorption du LCR ou suite d’une méningite…).
Dues à des intoxications : CO, anoxie cérébrale.
Infectieuses : Sida, syphilis, Herpès (…).
Néoplasiques (cancéreuses) : néo frontal.
Il est important de ne pas confondre une démence avec une arriération mentale qui est d’origine
congénitale ; une dépression nerveuse ; une confusion mentale.
Confusion mentale Démence
Phénomène aigu et transitoire
Déficit intellectuel massif
Conscience perturbée (obnubilation)
Réversible
Variabilité des symptômes d’un moment à l’autre
Angoisse diffuse
Phénomène chronique d’évolution lente
Déficit intellectuel électif
Sans trouble de la conscience sauf en stade
terminal
Non réversible le plus souvent
Relative stabilité des symptômes
Absence d’angoisse, présence d’indifférence,
d’apathie.
Certains états confusionnels (une infection urinaire chez la personne âgée peut suffire) peuvent
survenir au cours d’une démence.
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La maladie de Parkinson
C’est une affection due à des lésions dégénératives touchant le système nerveux extrapyramidal
Ce n’est pas une démence, le patient a toute son intelligence (il est paralysé).
Très schématiquement, on pourrait dire qu’en termes de motricité notre système nerveux se divise en
deux. D’un côté, le système moteur pyramidal qui assure toute la motricité volontaire et de l’autre,
le système moteur extrapyramidale, qui lui assure toutes les fonctions motrices de coordination semi-
volontaire, et semi-automatique des mouvements associés.
Si le système extrapyramidal est indépendant du système volontaire, pour qu’il y ait une motricité
normale il faut que les deux systèmes fonctionnent en parfaite osmose.
La maladie de Parkinson, par exemple, provient de la défaillance d’un centre du système moteur
extrapyramidal, le pallidum dans les noyaux striés du diencéphale.
Le fait de porter la main devant sa bouche quand on baille est typiquement l’expression du système
pyramidal, c’est un geste volontaire, même s’il est exécuté sans que l’on y prête attention.
Le bâillement, quant à lui, est typiquement l’expression du système extrapyramidal dans ce qu’il a
d’irrésistible, de non reproductible, de spontané.
On sait aujourd’hui que l’aire pyramidale dans le cerveau se situe dans une circonvolution frontale des
deux hémisphères, tandis que les centres de l’aire extrapyramidale, très nombreux se répartissent sur
l’ensemble des lobes.
La dégénérescence de la voie nigro-striée se caractérise par une réduction de la concentration en
dopamine au niveau du locus Niger dont la concentration en dopamine est fortement diminuée.
La maladie est caractérisée par l’association des symptômes suivants :
Rigidité ; tremblement de repos ; akinésie : les gestes sont rares et lents ; perte des mouvements
automatiques : absence de balancement des bras à la marche ; faciès figé ; marche à petits pas lents,
le tronc penché en avant comme s’il courait après son réflexe de gravité ; perte des réflexes de
posture ; la parole est lente et monotone au début.
Le malade devient dysarthrique une phase avancée (écriture tremblée, assez grande pour devenir
petite) En comparant les échantillons d’écriture à des dates successives, on peut suivre la progression
de la maladie.
A mesure que l’affection progresse, les malades ont une difficulté à se retourner dans leur lit et à se
relever lorsqu’ils tombent. Ils finissent souvent par devenir grabataire.
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Certains médicaments qui bloquent la L-dopa (précurseur de la dopamine) provoquent des symptômes
parkinsoniens (exemple : Haldol = neuroleptique incisif donné dans le traitement des psychoses
délirantes).
Remarques : plus d'un parkinsonien sur trois n'aura jamais de tremblement. L'apparition d'un
tremblement à l'âge mûr n'est pas synonyme de Parkinson. La variabilité des symptômes d'un jour à
l'autre, d'un moment à l'autre, est une des caractéristiques de la maladie. Un état dépressif est présent
dans 35 à 50% des cas.
Que faire pour améliorer la vie quotidienne des patients ?
Prises de médicaments régulières, de préférence au cours des repas ;
Alimentation variée et équilibrée (il n'y a aucun régime particulier) ;
Tenir compte de la perturbation de l'ensemble de la communication (langage parlé, gestuel, mimique)
et du sommeil avec, quelque fois, des somnolences diurnes ;
Vêtements amples et faciles à fermer (scratch souvent préférable aux boutons), chaussures
confortables avec semelles antidérapantes ;
Habitation facile d'accès, dont les pièces sont dégagées de tout objet encombrant et des tapis, sources
de chutes ; de même, salles de bain et toilettes équipées de tapis antidérapants, de barres d'appui...
Rôle de l'entourage, essentiel : il ne faut ni agir à la place du malade ni le surprotéger. Au contraire,
tout faire pour préserver son autonomie le plus longtemps possible.
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L’épilepsie
L’épilepsie est une affection neurologique commune, elle touche une personne sur 150 à 200
personnes.
Elle est caractérisée par des attaques brèves, récurrentes et périodiques causées par des troubles
moteurs, sensitifs ou psychologiques.
Les attaques (crises d’épilepsie) sont déclenchées par des décharges électriques anormales et
irrégulières des millions de neurones cérébraux.
Ces décharges envoient des influx nerveux le long de la chaîne de neurones et provoquent les
contractions involontaires des muscles squelettiques.
L’attaque peut être locale ou généralisée
L’œil, l’oreille, le nez peuvent percevoir des sensations (lumière, sons, odeurs) sans avoir été stimulés.
Certains centres cérébraux peuvent être inhibés : par exemple, si le centre de l’éveil est atteint, le
malade s’évanouit.
L’épilepsie n’affecte jamais l’intelligence : la majorité des personnes épileptiques ont une intelligence
en une santé mentale « normales »
Cependant, une personne handicapée mentale sur trois présente de l’épilepsie (du fait que le cerveau
est gravement endommagé).
La crise tonico-clonique : « grand mal » est la plus spectaculaire mais elle n’est pas fréquente.
Perte de connaissance ;
Chute : le corps se raidit puis se détend ;
Tout le corps est agité par des mouvements saccadés incontrôlés ;
Souvent, perte d’urine et/ou morsure de la langue ;
Durée de 2 à 3 minutes souvent suivie d’un sommeil profond.
L’absence : « petit mal »
Courte perte de conscience ;
Seul signe visible est « un air rêveur » parfois accompagné d’un clignement des yeux ».
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La crise partielle simple
Seule une petite partie du cerveau présente une activité anormale, par exemple ; celle qui commande
les mouvements du pied. La personne reste consciente.
La crise partielle complexe
La conscience est plus ou moins perturbée.
Signes extérieurs variés : confusion, gestes automatiques comme mâchonner, déglutir, chipoter ses
vêtements, se déplacer…
La crise cesse après quelques minutes. La personne est fatiguée, perdue ou retrouve rapidement son
état antérieur.
Que faire si vous êtes témoin d’une crise d’épilepsie ?
Rester calme.
Eviter que la personne ne se blesse.
Ne rien lui mettre dans la bouche.
Ne pas lui donner à boire.
PLS
S’assurer que la personne respire bien (si elle reste allongée).
Rassurer la personne après la crise
Bon nombre de crises ne nécessitent pas l’intervention d’un médecin sauf si les crises se suivent sans
interruption ou durent plus de 10 minutes.
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L’infirmité motrice cérébrale (IMC)
On appelle infirmité motrice cérébrale l’ensemble des troubles causés par des lésions aux centres
moteurs de l’encéphale durant la vie intra-utérine, à la naissance ou pendant l’enfance.
Le nouveau-né souffrira d’IMC si la mère a contracté la rubéole pendant les trois premiers mois de la
grossesse (due à la toxine du virus de la rubéole)
Les cellules cérébrales peuvent être lésées par radiation durant la vie intra-utérine.
L’arrêt temporaire de l’apport d’oxygène à la naissance est une cause d’IMC
Un problème d’hydrocéphalie pendant l’enfance est une autre cause
Les IMC se divisent en trois groupes selon l’endroit le plus gravement atteint :
Le cortex ;
Les noyaux gris centraux ;
Le cervelet.
Environ 70 % des victimes IMC sont atteints de retard mental. Ce qui signifie que 30 % des enfants IMC
ont une intelligence intacte (et parfois supérieure).
En général, les difficultés d’apprentissage qu’ils éprouvent sont causées par l’incapacité de parler ou
d’entendre correctement.
Il arrive souvent que ces personnes possèdent plus de facultés mentales qu’elles n’en laissent paraître.
L’IMC n’est pas progressive (la maladie ne s’aggrave pas avec le temps) mais les séquelles acquises à
la naissance (ou juste après) sont irréversibles.
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Autre pathologie
La maladie de Crohn
C’est une maladie inflammatoire chronique du système digestif. Elle évolue par poussées et phases de
rémission. En d’autres mots, des crises douloureuses peuvent survenir plusieurs semaines ou mois
suivies d’un répit pendant durer plusieurs mois. Elle est présente toute la vie.
Le malade présente des douleurs abdominales et de la diarrhée qui entraînent de la fatigue, une perte
de poids pouvant conduire à la dénutrition. Le plus souvent l’inflammation touche la jonction entre
l’intestin grêle et le colon (gros intestin).
Cette maladie peut survenir à tout âge mais elle est souvent diagnostiquée entre 10 et 30 ans.
La maladie touche les couches profondes du tube digestif. L’inflammation peut entraîner un
épaississement des parois de l’intestin, des fissures et des plaies.
Des facteurs génétiques sont en causes mais pas uniquement. Les chercheurs pensent que qu’elle est
liée à une réaction immunitaire excessive de l’organisme contre des virus ou bactéries présents dans
l’intestin (maladie auto-immune). Il y a plus de cas dans les pays industrialisés, elle est certainement
liée à notre mode de vie (plusieurs pistes sont à l’étude). Il n’y a pas de preuve que l’alimentation trop
riche en mauvais gras, viande et sucre augmente le risque ni que le stress est en cause.
L’hypothèse la plus retenue comme facteur déclenchant est le rôle infectieux (virus ou bactérie) et un
déséquilibre de la flore intestinale.
Aucun aliment ne provoque ou ne guérit la maladie. Il faut adapter son alimentation. Manger
sainement et ne pas perdre de poids.
Un régime sans résidus strict est recommandé pendant les poussées. Il faut éviter les légumes, les
fruits, les épices et les céréales complètes. Le but est d’éviter les fibres (favorisent les selles). Les modes
de cuisson privilégiés sont ceux qui utilisent peu de matière grasse. Les laitages (lactose) sont à éviter
car très souvent mal tolérés.
Veiller à manger peu salé si prises de corticoïdes (médicament anti-inflammatoire). Eviter le tabagisme
qui est mis en cause pour la survenue des crises.
En dehors des crises, il faut s’alimenter normalement de manière équilibrée. Les conseils d’un
diététicien sont à recommander.
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Référence des documents
Principes d’anatomie et de physiologie, De Boeck University, Tortora, Anagnostako,
Vade-mecum Clinique, Fattorusso, O. Ritters, Masson, 13ème édition.
Anatomie" Encyclopédie Microsoft® Encarta® en ligne 2004
Dictionnaire des termes techniques de médecine, Garnier Delamare, Maloine, 20ème éd.
Arnett FC, Edworthy SM, Bloch DA et al. The American Rheumatism Association 1987 revised criteria for the
classification of rheumatoid arthritis. Arthritis Rheum. 1988 Mars ; 31(3):315-24.
Herzlich C, Adam 5P), Sociologie de la maladie et de la médecine, Nathan University, Sociologie, Paris, 1994
Haute Ecole André Vésale – Gérontologie – Notes de cours Dr Henrion D.
http://svtreims.chez.tiscali.fr/g09/page6.htm. Dossier réalisé au cours du stage du 31/01 et 01/02/2001 à
Troyes par Danielle Lebeaupin et Aliette de Wyndt.
http://perso.wanadoo.fr/adna/Alzheimer_lesions_fr.html
http://cerveaudroit.ouvaton.org/article.php3?id_article=9
http://www.med.univ-rennes1.fr/sisrai/art/maladie_de_parkinson,_p.178-180.html