berlin d’hier À aujourd’hui - académie de versailles
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BERLIN D’HIER À AUJOURD’HUI
Séjour du 27 mars au 1er avril 2011
Porte de Brandebourg (Brandenbürger Tor) S.J.J. ©
Sarah-Julie 4ème6
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Programme du voyage établi par notre professeur
Premier jour : Flashback : Du Berlin d’aujourd’hui à l’ex-Allemagne de
l’Est (Page 4) Arrivée à Berlin vers 8h00 - Petit déjeuner libre
Visite guidée du nouveau quartier des ambassades et des nouvelles constructions
de Postdamer Platz.
Déjeuner libre
Visite guidée du Musée de la DDR (ex-Allemagne de l’Est) : la vie en Allemagne de
l’Est de 1949 à 1990.
Montée à la tour de la Télévision (monument de l’ex-Allemagne de l’Est, haute de
365m, sa sphère tournante abrite une plateforme panoramique)
Accueil par les familles.
Deuxième jour : Mémoire : Nazisme et Résistance (Page 10) Visite guidée du mémorial de Sachsenhausen à Oranienburg, ancien camp de
concentration de 1936 à 1945.
Déjeuner sous forme de panier repas fourni par les familles d’accueil.
Visite guidée du mémorial de la résistance allemande.
Retour dans les familles.
Troisième jour : Histoire : Postdam et Berlin, un condensé de
quelques siècles. (Page 15) Visite du Château de Sans Souci, ancienne résidence royale de Frédéric II
(XVIIIème siècle) et de ses jardins.
Déjeuner panier repas.
Visite guidée de « The Story of Berlin », exposition interactive et multimédia
sur 7000 m2 qui retrace l’histoire de la ville de ses origines à nos jours.
Retour dans les familles.
Quatrième jour : Histoire et mémoire : le Mur (Page 20) Visite du Musée du Mur : photographies, documents, films évoquent la
construction du mur et les nombreuses évasions et tentatives d’évasion qui la
suivirent.
Visite guidée en ville sur les traces du Mur : entre Postdamer Platz et Check
Point Charlie.
Déjeuner sous forme de panier repas.
Temps libre à Postdamer Platz : « Debis City », le complexe de Daimler Benz ou
au Sony Center.
Dîner libre - Départ pour la France en soirée – arrivée prévue le lendemain
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Dimanche 27 mars 2011 : le départ
Ca y’est le grand jour est arrivé : cet après midi « Ich fahre nach Berlin » !
J’ai très envie de passer du temps avec mes amis et découvrir cette ville, mais
l’idée de ce long voyage en bus m’angoisse un peu.
Mes parents m’emmènent au collège et petit à petit mes camarades arrivent. Les
professeurs qui nous accompagnent, M. Lenoir, Mme Roux et Mme Mit sont là
aussi. Seul, le bus se fait désirer… enfin le voilà ! Nous ne passerons pas
inaperçus : il est vert flashy !
Derniers petits bisous aux parents, et je monte dans le bus. Je suis assise au
fond. C’est parti pour quatorze heures ! Tout en jouant et écoutant de la
musique, je regarde les paysages défiler. Il est aux alentours de minuit quand
nous arrivons en Belgique… je n’ai toujours pas dormi. Quelques heures plus tard
je vois que nous sommes en ’Allemagne et je n’ai fait que somnoler...
Que c’est loin Berlin ! Plus de 1 000 kilomètres…
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Le plan de la ville et les endroits que nous avons
visités
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Lundi 28 mars 2011 : Premier jour : du Berlin d’aujourd’hui à l’ex-
Allemagne de l’Est
Au petit matin, nous arrivons au centre de Berlin (Berlin Mitte). Le bus s’arrête
devant le Tiergarten, c’est un immense parc au cœur de la ville.
Tiergarten sous le soleil S.J.J.©
Nous faisons une courte promenade pour nous dégourdir les jambes et nous nous
dirigeons vers la Porte de Brandebourg. Au sol des lignes symbolisent
l’emplacement de l’ancien mur (Berliner Mauer) qui séparait Berlin en deux
parties.
Nous prenons notre petit déjeuner sur des bancs face à la Porte de
Brandebourg, au soleil (mais il fait froid !), à proximité de la « Pariser Platz ».
Sur cette place, se trouve l’ambassade de France, une très grande bâtisse où
flotte notre drapeau.
S.J.J.©
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C’est amusant, nous voyons une équipe de télévision en train de tourner, pour le
journal télévisé, et un homme se faire photographier avec un immense drapeau
de l’ex-Allemagne de l’Est :
S.J.J.© Nous remontons ensuite une grande avenue de Berlin « Unter den Linden ».
Cette avenue est au cœur du Berlin historique.
Nous la suivons jusqu’au bout et arrivons à la Fernsehturm. Cette tour, haute de
368 mètres a été construite par les allemands de l’est. Après un contrôle strict
de sécurité (on m’a confisqué toutes mes bouteilles), je suis montée en ascenseur
jusqu’au restaurant. De là, il y avait une magnifique vue d’ensemble sur Berlin.
Dommage, je n’ai pas eu l’impression que la sphère tournait !
Berliner Fernsehturm S.J.J.©
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Vue de la Tour, sur la Spree S.J.J.©
Nous déjeunons au pied de la Fernsehturm sur Alexander Platz. Cette très
grande place n’est pas très jolie (beaucoup de vieilles constructions).
Alexander Platz - Fontaine de l’Amitié entre les peuples
(Devant un ancien grand magasin de la RDA- Galeria Kaufhof) S.J.J.©
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Nous nous régalons d’un sandwich et d’un dessert… assez particulier !
Mon premier dessert allemand ! S.J.J.©
Non loin de là, le musée de la RDA (République Démocratique d’Allemagne = DDR
en allemand). C’est un musée qui décrit la vie des habitants sous l’ancienne RDA.
Nous y retrouvons un guide. Il nous explique que la RDA a été créée en 1949
après la seconde guerre mondiale et que c’était une dictature. En RDA, la
surveillance entre les deux Allemagne était renforcée : on lisait le courrier des
habitants, on écoutait les conversations téléphoniques, on filmait les
habitations…pour surveiller les éventuelles fuites.
Pour empêcher les gens de fuir ou de voyager, un mur a été construit en 1961 : il
était surveillé en permanence par des gardes. En plus, il y avait tout autour et
au-dessus de nombreux fils barbelés pour dissuader les éventuels fugitifs.
Dans ce musée, nous avons vu une « Trabi », les voitures fabriquées dans le pays.
On a pu y monter. Ces voitures de la RDA étaient en plastique, faisaient du bruit,
tombaient tout le temps en panne, malgré cela les gens attendaient 8 ans pour en
avoir une !
Une « Trabi » S.J.J.©
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Un appartement témoin a été reconstitué dans le musée. Il est un peu vieillot à
mon goût, mais le guide dit que ce type de logement était très demandé pendant
toute l’histoire de la RDA. Dans le salon, une télévision qui diffuse des émissions
de l’époque.
En fin d’après midi, la nuit blanche passée dans le bus et le froid se font
ressentir... Pourtant nous poursuivons par une visite guidée du quartier historique
de Berlin.
Près de la Spree, nous passons devant la cathédrale de Berlin (Berliner Dom).
C’est la première église construite après la réforme Luthérienne.
Berliner Dom S.J.J.©
Ensuite nous découvrons l’Hôtel de Ville de Berlin « Rotes Rathaus » (La mairie
rouge : ce n’est pas une allusion à un ancien pays communiste mais c’est parce
qu’elle est construite en briques rouges)
Rotes Rathaus, vue de la Frensehturm S.J.J.© Rotes Rathaus, vue de la rue S.J.J.©
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Retour au bus qui nous emmène vers nos familles. Nous sommes deux ou trois
élèves à loger dans chaque famille. Cassandre et moi sommes ensemble (super!).
Il y a quatre points de rencontre : le bus s’arrête au fur et à mesure et on
appelle les personnes qui doivent descendre.
Notre famille, (le père, Bernd et Emilio le bébé), nous attend au pied du bus.
A pied, nous partons vers la Friedrichsberger Straße où se trouve notre
appartement pour quelques jours…
Nous faisons la connaissance de Tina, la mère et des deux chats Bruno et
Charlie. Nous leur offrons leurs cadeaux : Champagne et Tour Eiffel !
Ils ont l’air très content.
Ce soir, nous sommes fatiguées et nous avons l’impression de ne rien
comprendre !
Pour nous faire plaisir Tina a préparé des … spaghettis bolognaise ! Nous ne
sommes pas dépaysées !
Bruno, le chat, dans sa petite maison S.J.J.©
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Mardi 29 mars 2011 : deuxième jour : Mémoire : Nazisme et
Résistance
Après une bonne nuit de sommeil, nous sommes d’attaque pour affronter une
journée difficile : aujourd’hui nous allons visiter le Mémorial de Sachsenhausen à
Oranienburg (environ 30 km au nord de Berlin.).
Avant de commencer la visite, nous découvrons avec notre guide la maquette du
camp :
Maquette du camp de Sachsenhausen S.J.J.©
Les camps étaient souvent construits en triangle pour tout observer d’un seul
point. Il y avait également une mitrailleuse qui pouvait tuer tous les déportés
mais c’était pour faire peur aux gens.
La SS (escadron de protection) a été fondée en 1925 et est responsable de la
construction de tous les camps. Le premier camp de concentration a été crée en
1933. La SA (Section d’Assaut), a dirigé le premier camp.
Sachsenhausen était de 1936 à 1945 un camp de concentration : on y faisait
travailler les prisonniers. On y mettait aussi au point les méthodes utilisées dans
les camps d’extermination, où l’on tuait les gens. Plus de 30 000 personnes sont
passées dans ce camp, 3 000 personnes ont survécu et 16 sont toujours vivantes.
Vue d’un mirador du camp S.J.J.©
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Après avoir commenté la maquette, nous sommes entrés dans le camp.
Porte d’entrée du camp « Arbeit macht frei » qui signifie « le travail rend libre »
S.J.J.©
Les détenus, déportés juifs ou criminels étaient à leur arrivée enregistrés puis
ils entraient dans le camp de concentration. Ils étaient habillés en costume bleu
et blanc rayé (fournis par l’entreprise Hugo Boss). Ils étaient identifiés et
nommés par un « numéro de détention ».
Les baraques pouvaient accueillir 150 personnes et étaient toutes construites
sur le même modèle. Il y avait 8 toilettes pour 150 personnes et 3 personnes par
lit.
Les « latrines » S.J.J.© Les détenus avaient un programme très strict : réveil à 5 heures, appel dans la
cour à 6h, travail de 7h jusqu'à 18h (avec une pause de 30 minutes seulement),
retour au camp pour l’appel de 19h après quoi ils se couchaient.
Le matin, ils mangeaient du pain sec avec une tasse de thé. Dans les camps de
concentration, les gens mouraient surtout de faim.
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Dans les camps d’extermination à partir de 1943, on rajoute une « salle de
douche » qui était en vérité une chambre à gaz. Des chimistes travaillaient en
permanence sur de nouveaux gaz toxiques, cherchant celui qui serait encore plus
efficace pour tuer encore plus de personnes.
D’autres méthodes toujours plus cruelles étaient utilisées : le détenu se
déshabillait, un SS déguisé en docteur « l’examinait », en réalité pour voir s’il
avait des dents en or. Le détenu était collé contre un mur, soit disant pour le
mesurer, et à hauteur de sa nuque, le médecin faisait un trou dans le mur par
lequel un autre SS dans la pièce d’à côté tirait une balle. Les cadavres étaient
ensuite brûlés, les cendres évacuées dans des camions (environ 8 tonnes par
camion) : on voulait effacer les traces de ces actes horribles.
Les SS avaient aussi envisagé d’envoyer les prisonniers à pied jusqu’à la Mer
Baltique (300 km) puis de les faire monter sur un bateau qu’ils auraient fait
exploser et couler. Mais ils n’ont pas eu le temps de mettre leur plan à exécution.
Cette visite est pesante. Nous sommes tous consternés et horrifiés d’entendre
notre guide nous détailler ce qui nous semble inimaginable. Pour ma part, bien
qu’ayant lu le livre « La mort est mon métier » je ne peux pas comprendre
comment des êtres humains ont pu se comporter ainsi vis-à-vis d’autres êtres
humains. Que pouvaient ils bien ressentir en ayant fait ça, comment ont-ils pu
survivre avec ces souvenirs à la fin de la guerre ?
En fin de matinée, nous reprenons le bus pour rentrer à Berlin. Nous déjeunons
dans un centre commercial dans une atmosphère plus détendue. Nous ne sommes
pas dépaysés : on y trouve les mêmes enseignes qu’en France (Mc Donald, Esprit.)
L’après midi nous nous rendons au Mémorial de la Résistance allemande.
Statue devant le Mémorial de la résistance (un jeune homme aux mains liées)
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Le conférencier nous explique que « tout » a été une guerre contre la « race
inférieure ». À partir de 1942, lors d’une conférence, l’extermination des juifs a
été décidée : c’est la Shoah.
En une journée, environ 4 000 personnes ont été tuées. La « race inférieure »
(juifs, handicapés et homosexuels) ne « devait » pas survivre.
Des gens, des résistants, ont tenté de les aider en les cachant dans leurs
appartements. Les adultes n’étaient pas les seuls à défendre les juifs, des jeunes
se battaient également, distribuaient des tracts, perdaient leur vie pour en
sauver d’autres.
Photos des résistants allemands qui ont aidés les juifs S.J.J.©
Carte des camps d’extermination en 1945 S.J.J.©
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Le conférencier explique c’est « Une dictature qui a collaboré avec le peuple et
le peuple avec une dictature à partir du 28 février 1933 ».
En 1935, la loi de Nüremberg, (Loi de protection du sang et de l’honneur
allemand) interdit tout mariage entre un juif et un citoyen allemand.
Nous visitons ensuite un cimetière. Contrairement à ceux que je connais en
France, je trouve que dans celui-ci il y a beaucoup de verdure (des arbres, des
pelouses, des fleurs). Je le trouve gai (les oiseaux chantent), les tombes ne sont
pas toutes alignées, c’est paisible. Nous nous y promenons dans le calme avant de
reprendre le bus pour rejoindre nos familles.
Ce soir, au menu … riz au lait et compote de pommes … non, ce n’est pas le
dessert mais le plat principal ! Ensuite, nous jouons aux cartes, puis un autre jeu
rigolo : Cassandre vide le frigo et je dois traduire en allemand le nom de chaque
ingrédient sorti !
Notre chambre, rue Friedrichsberger S.J.J.©
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Mercredi 30 mars 2011 : troisième jour : Histoire : Postdam et
Berlin, un condensé de quelques siècles
Une autre bonne nuit de sommeil et nous partons pour visiter le château
Sanssouci. Ce château est à Postdam, une ville à une trentaine de kilomètre au
sud de Berlin.
C’est un de mes endroits préférés, j’ai trouvé ce château très beau ! Je n’ai
malheureusement pas pris de photos de l’intérieur car il fallait payer trois
euros !
Château Sanssouci
Ce château est un palais d’été construit par Frédéric II (Frédéric le Grand ou
Frederich der Große) au XVIIème siècle. Il est fait essentiellement de faux
marbre.
Sanssouci était le château préféré du roi. Il l’avait interdit à sa femme car il ne
l’aimait pas beaucoup : il avait fait avec elle un mariage forcé. C’est pourquoi il n’y
a aucune trace d’elle dans ce château.
J’ai adoré les chambres et plus particulièrement les lits de toutes les couleurs !
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Frédéric II était un artiste : il aimait beaucoup la musique, il jouait de la flûte,
et composait des sonates. Il aimait tous les arts et avait un château entièrement
dédié à ses collections de tableaux, sculptures et objets antiques.
Ce roi trouvait que l’allemand était une langue laide, il préférait le français qu’il
imposa à sa cour.
À 74 ans, Frédéric II ne pouvait plus manger ni dormir. Il restait toute la
journée dans un fauteuil, où il est mort. Il est enterré ici, à Sanssouci.
Dans les jardins (magnifiques), nous avons vu son tombeau. On dit que dans la
tombe avec lui, il y a son chien préféré (il en avait onze !).
La tradition veut que des paysans y déposent une pomme de terre car c’est
Frédéric II qui l’a introduite en Prusse.
Tombeau de Frédéric le Grand à Sanssouci S.J.J.©
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Sur le retour, nous pique niquons au bord d’un lac, avant de visiter l’exposition
interactive « The story of Berlin » qui se tient à Berlin dans un grand centre
commercial. Cette exposition retrace l’histoire de Berlin sur 800 ans.
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Cette exposition est très riche, on nous y explique la vie des Berlinois à travers
les siècles, leur façon de vivre, leurs habitudes, on y voit les objets du quotidien.
Pour ma part, bien que cela soit intéressant, j’ai trouvé le temps passé sur cette
première partie de la visite un peu long.
Un salon berlinois au 19ème siècle S.J.J.©
Notre guide explique que la ville a été créée en 1237, et qu’elle n’a cessé de
s’agrandir (surtout entre 1919 et 1920).
Berlin, ne signifie pas « ours » comme beaucoup le pense (il ne nous dit pas ce que
cela signifie).
J’ai cherché sur Internet : cela vient d’un mot slave qui veut dire humide car il y
beaucoup de lacs et de rivières dans la région de Berlin.
J’ai surtout bien aimé la seconde partie de la visite consacrée au Bunker, l’abri
anti nucléaire souterrain situé sous l’avenue Kurfürstendamm.
L’abri anti-nucléaire original S.J.J.©
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Le guide nous apprend comment réagir face à la radio activité : il faut descendre
au sous-sol (qui peut accueillir 3 500 personnes). Il faut se doucher pour enlever
les particules. Pour dormir, on se couche dans des tout petits lits. Il y a plusieurs
salles (souvent pour séparer les malades des non malades). Des vêtements et des
masques à gaz sont là en cas de nécessité. Il y a une cuisine, mais seules les
personnes âgées et les enfants pouvaient manger quelque chose de chaud. Les
autres prenaient des repas froids.
J’ai entendu les bruits d’une alerte à la bombe : la prévention par la radio, les
cris et l’écrasement de la bombe - c’est très impressionnant !
Il avait 16 bunkers en Allemagne qui pouvaient accueillir en tout 26 000
personnes. Le bunker que nous voyons n’est pas une reconstitution, il est original
et il est pourrait toujours être opérationnel en cas de nécessité.
Dernier retour « à la maison » ce soir ! Tina veut nous faire plaisir et nous a
demandé hier au soir ce que nous voulions manger : ce sera pommes frites et
cordon bleu... C’était un vrai délice, que nous avons bien failli ne pas manger car
nous avons surpris Bruno, le chat sur la table de cuisson pendant que le plat
cuisait !
Nous disons au revoir à Tina ce soir, car elle est infirmière et se lève très tôt
demain pour aller travailler.
Bébé Emilio doit être déçu de notre prochain départ : il pleure toute la nuit !
Difficile de dormir…
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Jeudi 31 mars 2011 : quatrième jour : Histoire et mémoire : le Mur
Nous nous levons un peu fatiguées (Grrr !!!! Emilio !).
J’ai le cœur un peu triste de quitter la famille et de partir pour notre dernière
journée.
Ce matin nous allons visiter le musée du mur de Berlin (Mauermuseum).
Ce musée est situé à Checkpoint Charlie : c’était le poste frontière entre le
secteur russe et le secteur américain. Seules les personnes autorisées pouvaient
passer.
Checkpoint Charlie
Dans le musée, nous visionnons d’abord (en allemand !) un film sur le mur, mais je
n’ai rien compris, car le film était sous titré en anglais !
Dans chaque salle, des pancartes avec de nombreuses photos nous apprennent
que beaucoup de gens voulaient passer le mur de différentes façons : en se
cachant dans les voitures (coffre, sièges…), en creusant des tunnels sous le mur,
en utilisant des passeports volés. La plupart de ces tentatives échouèrent car les
voitures étaient fouillées, le sol surveillé et les passeports vérifiés.
Plus d’une centaine de personnes sont mortes en essayant de passer le mur, mais
heureusement certaines ont réussi et survécu.
En sortant du musée, nous retrouvons nos guides du premier jour, pour une
marche commentée jusqu’à la Postdamer Platz.
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Sur le chemin, des palissades, où nous voyons le parcours du mur de Berlin. Il ne
reste plus beaucoup de traces aujourd’hui de ce mur construit en 1961 et abattu
en 1989.
Parcours du mur de Berlin S.J.J.©
Quelques restes du Mur S.J.J.©
Au détour d’une rue (Mauerstraße) , j’aperçois une sculpture que j’ai vu dans mon
livre d’allemand : elle s’appelle : « Houseball ». C’est un artiste suédois qui l’a
créée en 1996, Claes Oldenburg .
Houseball S.J.J.©
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Plus loin, nous passons devant un musée : ce n’est pas le Moma et nous ne sommes
pas à New York comme on pourrait le croire… mais devant le Martin–Gropius Bau
à Berlin, où ont lieu là aussi de grandes expositions ...
Martin-Gropius Bau S.J.J.©
Nous franchissons la Postdamer Platz , et poursuivons vers le mémorial de la
Shoah : l’Holocaust-Mahnmal qui est la dernière étape de notre voyage.
C’est une sorte de gigantesque cimetière avec près de 3 000 blocs de béton, en
l’honneur des victimes juives.
Mémorial de la Shoah S.J.J.©
J’ai été impressionnée par le nombre de blocs de béton, de toutes les hauteurs.
Ce lieu est un lieu de recueillement comme un cimetière, l’atmosphère y est
froide, très différente de celle du cimetière que j’ai aimé.
Le guide nous dit qu’il y a aussi un mémorial consacré aux victimes homosexuelles
mais nous ne l’avons pas vu.
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Les visites sont finies. Nous avons « temps libre » pour pouvoir déjeuner sur la
Postdamer Platz et faire un peu de shopping dans un centre commercial géant.
A nous le shopping et les Dunkin’ Donuts !
C’e n’est pas terrible à manger mais c’est très beau ! S.J.J.©
Le voyage est terminé, il est temps de rentrer…
C’est dommage, je serais bien restée un peu plus longtemps, ces quelques jours
ont passé trop vite !
Il me reste plein d’heures (quatorze heures de bus ) devant moi pour repenser
à ces quatre belles journées : des moments « forts » partagés avec mes
camarades et mes professeurs que je remercie, des moments ludiques et joyeux
avec « ma famille » grâce à laquelle j’ai fait des progrès en allemand, et que je
remercie également.
Je m’assois sagement à l’avant du bus, personne à côté de moi, je vais pouvoir
dormir ! Pendant que nous quittons la ville, je pense que je reviendrai avec plaisir
à Berlin … en avion !
Sarah Julie, Soisy sur Seine mai 2011