bilan sanitaire de l’année 2016...2017/05/11 · b s v o r n e m e n t –n 0 1 reseau de...
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R E S E A U D E S U R V E I L L A N C E B I O L O G I Q U E D U T E R R I T O I R E 2 0 1 7 P A Y S D E L A L O I R E
rédigé par Noémie JACQUEMIN - FREDON Pays de la Loire
Retrouvez le bulletin de santé du végétal
sur le web...
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A B O N N E M E N T B S V
A C T U A L I T E S
La pluviométrie de l’année 2016 est se-
lon les sites soit dans les normes habi-
tuelles en termes de quantité, soit nette-
ment inférieure. Par contre, dans toute la
région, elle a été mal répartie sur l’an-
née : 1er semestre très humide, puis été
très sec. Le mois de novembre a permis
de refaire un peu le plein avant un mois
de décembre particulièrement sec.
D’un point de vue des températures,
2016 se caractérise par un mois de jan-
vier très doux, des mois de mai et juin
plutôt frais pour la saison, et septembre—
octobre très chauds.
(Source bilan météo 2016 : BSV maraîchage n°1 du 08
février 2017-ICI)
Point sur le climat de la saison 2016
Bilan sanitaire de l’année 2016
Point sur le climat de la sai-
son 2016
Les ravageurs observés :
Pucerons, acariens tétra-
nyques, thrips, aleurodes,
altises, cicadelles,
otiorhynques, mouches mi-
neuses, chenilles défolia-
trices, Duponchelia fovealis,
teignes, tenthrèdes, chryso-
mèles, Lygus, psylle de
l’Elaeagnus, tigres.
Piégeage des papillons :
Pyrale du buis, tordeuse eu-
ropéenne de l’œillet, cossus,
zeuzère, mineuse du marron-
nier.
Maladies cryptogamiques :
Oïdium, Volutella buxi et Cy-
lindrocladium buxicola, Phy-
tophthora, mildiou, chancre
du châtaignier, plomb parasi-
taire, maladies sur rosier,
anthracnose du lupin, fusa-
riose du cyclamen, rouille
blanche du chrysanthème,
maladie des taches noires
sur pensée.
Ce document propose une synthèse des évènements phytosanitaires de la saison 2016. Elle est
basée sur les données du réseau d’épidémiosurveillance des Pays de la Loire constitué d’une ving-
taine d’observateurs effectuant des relevés réguliers en entreprises horticoles, pépinières, collecti-
vités, instituts techniques, organismes de conseils ou centre de formation. Durant la période allant
du mois d’avril au mois d’octobre 2016, ils ont surveillé les cultures et/ou relevé des pièges, ils ont
signalé ravageurs, auxiliaires et maladies, ce qui a permis la rédaction du Bulletin de Santé du
Végétal.
MERCI A TOUS LES OBSERVATEURS QUI CONTRIBUENT A LA REALISATION DES BSV GRACE A
LEURS RETOURS D’OBSERVATIONS ET DE PIEGEAGES.
En contrepartie, ils bénéficient des avantages suivants :
des formations gratuites (reconnaissance ravageurs, auxiliaires, maladies, méthodes d'ob-
servations et de contrôle…),
la mise à disposition de matériel de piégeage,
la fourniture de matériel d'observations et de prélèvements d'échantillons,
l’appui au diagnostic et surveillance,
la prise en charge d'analyses (en cas de doute, symptômes, ravageur inconnu),
l’appui à la surveillance,
l’indemnisation des observations et du piégeage s'il y a suffisamment de retours.
VOUS SOUHAITEZ DES INFORMATIONS POUR ÊTRE OBSERVATEUR ? N’hésitez pas à rendre contact
avec Noémie JACQUEMIN– FREDON Pays de la Loire- [email protected]
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Page 2 RESEAU DE SURVEILLANE B IOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2017
PAYS DE LA LOIRE
Les ravageurs observés
FREDON PdL
FREDON PdL
Les détections de pucerons se multiplient à compter du
début avril. En culture florale, sur plantes à massifs et po-
tées fleuries de printemps, la pression reste modérée et
sous contrôle en avril-mai. Ensuite, de fin mai à juin, les
populations sont localement fortes. En septembre-octobre,
les infestations sont parfois importantes sur chrysan-
thèmes. En pépinière, les pressions peuvent être locale-
ment importantes d’avril à août sous abri et en extérieur.
Soulignons la présence notable du puceron de l’Elaeagnus
(Capitophorus elaeagni) en mai—juin et des auxiliaires as-
sociés (surtout larves de syrphes et coccinelles). Sur une
culture de scions de Fraxinus, une infestation sévère de
pucerons laineux, a donné lieu à une identification auprès
du Laboratoire de Santé des Végétaux (LSV) qui a mis en
évidence la présence de Prociphilus fraxinifolii, qui est un
puceron invasif d’origine nord-américaine. Pour la France,
il s’agit du premier signalement. Il a déjà été mentionné en
Europe (Hongrie en 2003, Serbie en 2007, Angleterre en
2011 et Espagne en 2012) où il semble inféodé aux Fraxi-
nus pennsylvanica (son hôte secondaire est Abies spp., sur
racines). Sa présence sur des frênes européens n’est pas
signalée mais à surveiller. Pour effectuer une identification
auprès du LSV, il est nécessaire de collecter des individus
ailés et de distinguer la variété de frêne touchée.
L’activité des acariens tétranyques a été soutenue durant
la période estivale. En pépinière sous abri, ils ont touché
différentes plantes sensibles comme Hydrangea, Cea-
nothus prostratus, C. thyrsiflorus, Choisya (++), Citrus, Euo-
nymus japonicus, Escallonia, Hedera, Phormium, Rosa et,
en extérieur, Rosa et localement Salix purpurea. Un cas de
tarsonème sur Ligustrum a été relevé en conteneur exté-
rieur (début août). En culture florale, ils ont été particulière-
ment présents sur chrysanthèmes à grosses fleurs durant
la période estivale sans dégât apparent, si ce n’est en oc-
tobre sur quelques lots en fin de production.
Dés le mois d’avril, la présence de thrips touche de nom-
breux sites de productions florales notamment Cali-
brachoa, Pelargonium, Fuchsia, Osteospermum, avec des
infestations parfois fortes jusqu’en juin. Les plantes fleu-
ries en fin de culture qui attendent faute de commercialisa-
tion sont source de contamination des nouvelles cultures
estivales. Les fortes chaleurs de début août ont favorisé le
développement des thrips notamment sur chrysanthèmes
et aster dans quelques entreprises. En septembre, la pres-
sion concerne surtout des chrysanthèmes en fin de culture
sur quelques sites et les infestations sur cyclamen ont né-
cessité des interventions locales en l’absence d’auxiliaires.
En pépinière, l’espèce Heliothrips haemorrhoidalis est res-
ponsable de dégâts sur Viburnum tinus. Il cause des déco-
lorations de feuilles qui prennent des reflets grisâtres ar-
gentés.
Dégâts de Heliothrips haemorrhoidalis sur Viburnum tinus
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Attaque de puceron laineux du frêne
Capitophorus elaeagni (à gauche) et larve de syrphe
s(à droite) sur Elaeagnus x ebbingei
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Acariens tétranyques sur rosier
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A. ROBUCHON
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PAYS DE LA LOIRE
Des cas d’aleurodes ont été observés localement sur
quelques cultures sensibles de Fuchsia en juin et poinsettia
en septembre.
Les altises étaient présentes sur Fuchsia (juin/juillet), saule
(juillet) et rosier avec l’espèce Aphtona lutescens en août
sur cette dernière culture.
Des cicadelles ont causé des dégâts de piqûres sur Lamia-
cées au printemps et en été, puis en septembre sur prime-
vère et chrysanthème sous abri.
Les premières émergences d’otiorhynques adultes ont été
notées la première semaine de mai en extérieur dans la
Vallée de l’Authion (49). Ils ont été actifs sur la période prin-
temps-été touchant des cultures comme Taxus, Hydrangea,
Camellia, Photinia, Viburnum tinus.
Les mouches mineuses ont été responsables de mines lar-
vaires sur chrysanthème, Dahlia, Petunia, Zinnia, Gaillardia,
Cleome, Rudbeckia d’avril à juillet.
Sur cyclamen et chrysanthème les premières chenilles défo-
liatrices ont été détectées vers mi-juillet. Les infestations
étaient plus marquées fin septembre. Les premiers dégâts
de noctuelles terricoles sont apparus début août sur cycla-
men.
La pression vis-à-vis de Duponchelia fovealis a été forte en
août, septembre, octobre pour les entreprises concernées.
Des Astéracées comme Anaphalis et Helichrysum ont été la
cible d’une teigne, Tebenna sp., détectée en octobre.
En pépinière, une autre espèce de teigne, Choreutis nemo-
rana a été remarquée sur figuier en juillet.
Quant aux tenthrèdes (fausses chenilles), elles ont consom-
mé le feuillage de Ribes sous abri en avril.
Du côté des chrysomèles, romarins et lavandes n’ont pas
été épargnés par Chrysolina americana en mai-juin. Les
feuilles de saules ont été touchées par la chrysomèle dorée
en juin. Dans une pépinière, ce sont des galéruques qui ont
infesté une culture d’Alnus glutinosa en criblant les feuilles
de trous.
La punaise du genre Lygus, qui se reconnaît à la présence
d’un cœur sur la partie dorsale, a été repérée en septembre
sur chrysanthème. Elle peut entraîner des déformations
florales et des avortements en cas de forte population.
Les psylles (Cacopsylla fulguralis) ont été attirés par les
Elaeagnus. Différents stades ont été présents selon les mo-
ments de l’année et les conditions climatiques. Voici les
observations 2016 :
- avril-mai-juin : présence de larves et d’adultes,
- juillet à septembre : populations nulles à faibles,
- fin septembre : reprise d’activité des larves (extérieur).
Les Pieris ont accusé des attaques de tigres qui ont causé
des marbrures jaunes à la face supérieure des feuilles en
raison des ponctions nutritionnelles.
FREDON PdL
FREDON PdL
FREDON PdL FREDON PdL
Tigres et leurs dégâts au revers d’une feuille de Pieris
Psylle sur Elaeagnus : a : adulte sous une feuille ; b : larve sur
apex ; c : larve au collet (photo : Fredon PdL)
b a
Dégâts de cicadelles sur Teucrium
FREDON PdL
Lygus sur chrysanthème
Infestation de l’aleurode Bemisia tabaci sur
poinsettia
FREDON Pays de Loire
FREDON PdL
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PAYS DE LA LOIRE
FREDON Pays de Loire FREDON Pays de Loire
Ravageurs suivis par le réseau de piégeage
Pyrale du buis (Cydalima perspectalis)
Les vols de papillons de pyrale du buis ont été suivis par
piégeage phéromonal, d’avril à octobre, sur 13 sites (17
pièges) de la région Pays de la Loire. Le graphe ci-dessous
illustre les périodes de vols.
Tordeuse européenne de l’œillet (Cacoecimorpha
pronubana)
7 sites de piégeage répartis dans 3 départements (49, 85,
72) ont permis de suivre les vols de la tordeuse européenne
de l’œillet. Les graphes ci-contre et ci-dessous illustrent les
périodes de vols selon les sites de piégeage sous abri ou en
extérieur.
FREDON PdL
Papillon de la pyrale du buis, forme mélanique,
flottant dans un piège.
FREDON PdL
Papillon de la pyrale du buis, forme blanche.
Tordeuse de l’œillet sur Euonymus : a : dégâts de chenilles
sur feuille ; b : adulte femelle (photo : Fredon PdL)
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Page 5 RESEAU DE SURVEILLANE B IOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2017
PAYS DE LA LOIRE
Mineuse du marronnier (Cameraria ohridella) :
Les vols de la mineuse du marronnier ont été suivis à
l’aide de 13 pièges à phéromones localisés sur 9 sites de
la région des Pays de la Loire. Grâce à ces enregistre-
ment, on retient :
- Premier pic régional semaine 18 (un prépic semaine 15
et le pic semaine 17 pour St Hilaire-de-Riez et le pic en
semaine 20 à Laval),
- Deuxième pic régional semaine 28 (sem 26 à St Hilaire-
de-Riez et semaine 28 à 30 à Laval),
- Troisième pic régional semaine 33 (sem 32 à 36 selon
les sites).
Les pics régionaux sont positionnés au même moment
qu’en 2015.
Pic de vol 1 Pic de vol 2 Pic de vol 3
2012 Sem 19 Sem 30 Sem 35/36/37
2013 Sem 18 Sem 30 Sem 35/36
2014 Sem 17 Sem 29 Sem 35
2015 Sem 18 Sem 28 Sem 34
2016 Sem 18 Sem 28 Sem 34
Pics de vols régionaux de la mineuse du marronnier de 2012 à 2016 (définis à partir des moyennes des captures sur l’ensemble
des pièges par semaine)
Localisation des sites de piégeage des papillons de la mineuse du marronnier
Cossus cossus :
Ce lépidoptère a fait l’objet d’une campagne de piégeage
en 2016 sur 4 sites. Le graphe ci-dessous illustre les pé-
riodes de vols selon la localisation géographique.
Zeuzère (Zeuzera pyrina) :
Ce lépidoptère a été suivi par piégeage phéromonal sur 5
sites. Le graphe ci-dessous illustre les périodes de vols se-
lon la localisation géographique.
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Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire
régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité
quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces
décisions sur la base des observations qu’ils auront réalisées sur leurs parcelles.
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Page 6 RESEAU DE SURVEILLANE B IOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2017
PAYS DE LA LOIRE
FREDON Pays de Loire
Maladies cryptogamiques
Les conditions climatiques de 2016 ont été favorables à
divers oïdium. En culture florale, ils étaient plutôt présents
en avril-mai sur ancolie, centaurée, dahlia, Delphinium,
penstemon, gaillarde, sauge officinale, scabieuse. La mala-
die a fait son apparition sur aster en juillet et elle était ac-
tive, sous serre, en octobre sur pensée, sauge officinale,
menthe, géranium vivace. En pépinière, différentes cultures
ont été touchées sous abri et en extérieur en mai, juin, juil-
let. Après une stabilisation de la maladie en août, les condi-
tions sont redevenues propices en septembre (nuits plus
fraîches, rosées matinales abondantes, journées ensoleil-
lées).
Volutella buxi et Cylindrocladium buxicola ont provoqué des
dépérissements du buis. Des cas ont été observés tout au
long de l’année et notamment en mai, juillet, septembre.
Quant aux dépérissements dus à Phytophthora, les pre-
mières manifestations importantes ont été enregistrées sur
plantes de terre de bruyère et Choisya en juillet. En sep-
tembre, d’autres cas ont été relevés sur Choisya et sur des
plantes bisannuelles (pensées et cinéraires).
Les attaques de mildiou ont touché des rosiers sous abri en
avril, mai, juin et une culture extérieure en septembre.
D’autres végétaux ont été localement concernés Coreopsis,
Hebe sous tunnel (mai) et basilic (juillet).
Les conditions climatiques du début d’année 2016 ont été
propices au développement du chancre du châtaignier
(Cryphonectria parasitica) qui est une maladie réglementée
dans le cadre du Passeport Phytosanitaire Européen.
Les conditions humides et pluvieuses ont également favori-
sé le plomb parasitaire du à Chondrostereum purpureum
dont les symptômes étaient marqués en juillet, en pépi-
nière fruitière sur pêcher, prunier, abricotier et même ro-
sier.
Concernant les rosiers, des cas de rouille ont été observés
en avril/mai. La maladie des taches noires, apparue en
mai, en extérieur, a progressé en juin au profit des épi-
sodes pluvieux.
Plus spécifiquement, en culture florale, des lupins ont été
touchés par l’anthracnose, Colletotrichum gloeosporioïdes,
en juin. La fusariose du cyclamen s’est manifestée locale-
ment en septembre. Enfin, en octobre, des cas de rouille
blanche, Puccinia horiana, ont été enregistrés dans
quelques entreprises dont les chrysanthèmes n’avaient pas
été protégés préventivement à l’aide de Stimulateurs de
Défenses Naturelles (SDN) des plantes et, la maladie des
taches noires, Mycocentrospora acerina, s’est exprimée sur
pensée.
FREDON PdL
Symptômes de flétrissement provoqués par Phytophthora
sur Choisya
Oïdium rosier
FREDON PdL