Par Stéphanie Mac Farlane

13 Mai 2011 à 17h10

Internet haute vitesse: retour au point zéro?

De nouvelles informations laissent croire que le ministère des Affairesmunicipales, des Régions et de l'Occupation du territoire (MAMROT) a rejeté la

demande de subvention de la MRC pour l'implantation du réseau.Photo: Archives

Tout porte à croire que les citoyens ne verront pas de sitôt l'implantation d'un réseaud'Internet haute vitesse propulsé par la MRC de Brome-Missisquoi. De nouvellesinformations laissent croire que le ministère des Affaires municipales, des Régions et del'Occupation du territoire (MAMROT) a rejeté la demande de subvention de la MRC pourl'implantation du réseau.

Après avoir fait parvenir une lettre au MAMROT qui faisait part de deux préoccupations dont cellede tenir compte de la présence des réseaux existants, Bernard Chénier, le président deVivowave, une entreprise de Sutton spécialisée dans les réseaux Internet, a reçu une réponse le26 janvier dernier.

«Il a été demandé à la MRC de redéposer son projet amendé en tenant compte de la présenceréelle des services IHV (Internet haute vitesse) sur son territoire. Le projet amendé devraconsidérer uniquement les parties de territoire encore non desservies par un service IHV quirespecterait les critères du programme», peut-on lire dans la correspondance du ministèreadressée à M. Chénier. Le 6 mai dernier, le président de Vivowave a reçu un courriel de la part du

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MAMROT lui indiquant que la MRC venait d'en être avisée.

Questionnée à ce sujet, Tania Szymanski, conseillère en développement rural à la MRC deBrome-Missisquoi, précise, de son côté, que la MRC a reçu une lettre datée du 26 janvier dernierqui indique que le dossier n'était pas recevable, mais que des correctifs peuvent y être apportés.«Le dossier est à l'étude», mentionne-t-elle.

Informé des allégations de Vivowave, le directeur général de la MRC de Brome-Missisquoi,Robert Desmarais a ensuite tenu à préciser, par la voix de Cynthia Langevin, agente decommunication pour la MRC, qu'une nouvelle lettre du MAMROT avait été reçue cette semaine.«En raison des procédures, nous allons rendre public le contenu de cette lettre au conseil desmaires qui se tiendra le 17 mai prochain afin que tous les maires soient au courant», indique-t-elle.

Au MAMROT, on indique que la demande initiale a été refusée, mais que le ministère est toujoursprêt à travailler avec la MRC si une nouvelle demande est adressée. «Il n'y a pas de date limite.On accepte l'étude des projets tant qu'il y a des fonds dans l'enveloppe financière», allègue ÉmilieLord, porte-parole du MAMROT.

Pas une vengeanceS'il a fait parvenir aux médias la lettre qu'il a reçue ainsi qu'un communiqué de presse, BernardChénier indique que ce n'est pas dans un but de vengeance. Il a plutôt agi dans l'intérêt descitoyens.

«Je veux que le projet se poursuive. La MRC a pris un recul de deux ans dans le développementd'Internet. Quand les gens vont savoir que le projet de la MRC n'avait pas de sens, ils vontappeler pour s'abonner. Il y a des points d'accès dans la région qui sont vides. Beaucoup de gensattendent après le projet de la MRC, sans savoir qu'il y a d'autres possibilités.»

Interrogé sur ses futures intentions, l'homme d'affaires indique que comme la MRC doit tenircompte des réseaux concurrents et que ces derniers sont fortement présents sur le territoire, dontses propres réseaux, il compte travailler directement avec les municipalités. «Les Villes vontpréparer des plans et des budgets. Ensuite, elles vont soumettre ça à la MRC qui elle, vas'adresser au MAMROT. Ça va être de petits projets par ville», raconte M. Chénier.

Rappelons que Vivowave s'est vu refuser le contrat estimé à 1,7 M$ au profit de la compagnieXittel, de Trois-Rivières.

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