buletinul noi tracii
DESCRIPTION
Septembrie 1977TRANSCRIPT
NOI TRACII� BULETIN CIRCULAR TRACOLOGIC�
AL CENTRULUI DE STUDII ISTORICE DE LA VENETIA� Secretariatul de redacţie: MILANO, via Larga 11'�
Tracii sunt neamul cel mai numeros şi mai răspândit din lume, după cel al Indienilor (Herodot)
Director-Fondator: Prof.Dr.losif Constantin Drăgan ANUL III - Nr. 37 - SEPTEMBRIE 1977
LES DERNIERS DROMENES� THRACES�
par Dr. Katerinas 1. KAKOURI
Dans le village de montagne Kali Vrissi et dans celui plus proche Volaka, les dromenes celebres entre les 6 et 8 janvier, le bapteme des nouveaux maries et le Carnaval, ont ete filmes par les specialistes de la Fondation Folklorique du peloponnese. Ici aussi, les habitants conservent les formes typiques des deguisements ainsi que la coutume de Babiden. Un autre film a ete tourne dans le village Xyno Nero de Florina, ou l' on celebre un mimodrame dont la phase la plus interessante est celle du «Tribunal», joue par un groupe d'hommes dont l'un d'entre eux represente la mariee. Ont ere egalement filmes les travestis de Kleissoura-Kastoria qui rappellent les costumes des combattants macedoniens et correspondent aux costumes du village Boules, la couleur dominante n'etant pas le blanc, comme ii Boules, mais la bigarrure. Les masques en carton et cir:e sont compleres par de la
(SU i te,
peau de lapin. Les masques, les costumes et les decors des dromenes thraces et macedoniens sont erudies par la costumiere Mme Ioanna Papantoniou et son travail est une contribution positive pour la recherche dans le domaine du theâtre.
Les dromenes de cette region ne sont que des simulacres, taildis que les spectacles choregraphiques organises constituent un travail concret. Les danses des «Lazarines» du village Eani de Kozani sont exeeutees exclusivement par des jeunes filles separees d'apres leur âge..Chaque groupe a son propre costume et danse le «tsintsiro», danse decente pour jeunes filles seulement, qui rappelle les Emelies ou Virginales des Grecques de 1 ' Antiquite. Pour une autre danse du village Krokos de Kozani, les danseuses entourent leur taille d'une branche d' osier, elles la mettent en sautoir ou en croix sur leur poitrine et en tressent des couronnes pour leur
2
tere. Cette parure vegetale est due probablement au fait que l'osier abonde dans cette region, car le climat du nord la favorise plus que les autres fleurs ou bien a la qualite magique que l' on attribue al' osieL .
Avant de finir, je voudrais signaler l' interet suscite par les dromenes thraces a la science internationale. M. M. Nilsson, dans son oeuvre «Der Ursprung der Tragodie» est alle jusqu'a soutenir que «le dromene agricole des villages de Vizyi nous donne une image des fetes de Dionysos de l'Antiquite, bien plus que les documents ecrits ou les monuments qui se sont conserves». Les dromenes thraces ont interesse des personnalites de la litterature classique, des cultes religieux et de l'anthropologie sociale.
Certains ont cherche en eux le prototype des dromenes, paysans de l'antiquite grecque disparus, qui sont consideres comme la base initiale de l'ancien theâtre grec. Nicolaos Politis, dans ses «Me1anges Folkloriques», ainsi que dans ses cours universitaires, affirmait que «les representations mimees des habitants de Vizyi et des villages avoisinants nous enseignent le but et le sens de certaines fetes de Dionysos avant l'introduction des concours dramatiques a Athenes».
D'apres Wace, celui qui cherche dans les dromenes paysans grecs, la base du drame attique peut considerer les personnages modernes, deguises en ailimaux, des regions du nord, comme le correspondant des anciens Satyres. Et, comme il ecrit, «devant le fait que les dromenes sont typiquement grecs, nous pouvons nous rHerer a la dependance dionysiaque de l' ancien drame hellenique, parce que Dionysos etait un nouveau venu du nord». Le professeur bulgare de folklore, M. Arnau
dov, considere le dromene comme «le correspondant des drames magiques des temps classiques». L.R. Famell, en cherchant dans le dromene ancien l'origine eloignee du drame attique, considere que le personnage du Moine correspond a celui de Dionysos Melanaigidos. Independamment des desaccords des philologues sur l'authenticite du dromene ancien, Nilsson souligne que «la rHerence de Famell au dromene neohellenique de Thrace est juste».
W. Ridgeway qui fut le premier a inaugurer, en 1910, la recherche de la prehistoire du theâtre antique grec par la methode ethnologique, se refere aux deguisements de Moines en animaux. L'helleniste G. Murray, en cherchant l'analogie morphologique entre la charpente de la tragedie grecque et celle du dromene ancien, mentionne comme source principale «les indices des personnages deguises, dans la description des Moines par Dawkins». M. Conford, cherchant la source du rite de la comedie antique grecque, se rHere aux Moines. L'anthropologue Frazer egalement et jusqu'a nos jours, de grands savants, tels W.C. Guthrie et autres, recourent aux dromenes neo-grecs. Pickard-Cambridge meme, qui se rHere aux dromenes de Kosti, de Soho et d'autres villages, - hesitant quant a l'importance des Moines pour la prehistoire theâtrale du drame attique - entrevoit cependant la dependance de ce dromene thrace de l'antiquite, en ecrivant: «Quelques e1ements du dromene represente sont presque similaires aux e1ements des rituels religieux grecs antiques». J .E. Harisson presente de fa~on bien reflechie et plus analytique, la relation du dromene et du drame artistique. En
• ••• • • • • • • • • •• • • • •
3
analysant l'importance des Moines pour la recherche morphologique de la tragedie, il ecrit: «La monotonie des dromenes populaires est presque insupportable. Si on nous demandait de les considerer comme la base de l'existence, de la majeste et de la variete du drame attique, notre revolte serait legitime. Mais on ne nous le demande pas. Ce que les dromenes ont' offert au drame attique, ce n'est pas leur contenu, mais leur forme rituelle. Forme qui pourrait etre remodelee selon la fantaisie plus ou moins subtile de celui qui se chargerait de le faire».
L'art du theâtre de tous les peuples historiques a sa prehistoire la plus eIoignee, dans un dromene local quelconque, magico-religieux. Cet aspect non artistique est si important qu'il nous fait dire que, sans la contribution des grands dramaturges, l'art du theâtre n'aurait pas existe, mais aussi sans les dromenes, si cet art avait existe il aurait eu un tout autre aspect. Le dromene est la graine germinatrice enfouie encore au sein de la poursuite magico-religieuse et, comme l'a dit Goethe, «la graine ensevelie dans la terre appartient a la vie entiere de la plante».
Nos problemes, a nous, sont si les dromenes de notre peuple, encore existants, ont ete etudies a fond par la science du folklore et jusqu'a quel point ont-ils ete conserves par les moyens techniques actuels; et s'ils constituent egalement un point de depart positif pour une recherche ethnologique, c'est-a-dire s'il y a des preuves pour soutenir le point de vue de l'analogie des dromenes paysans neo-grecs avec ceux de l'Antiquite, afin que l' on puisse eclaircir retrospectivement, la phase la plus sombre de la prehistoire du
theâtre grec antique. le crois qu'il y a des raisons importantes. Il s'agit plus precisement du fanatisme des Grecs soumis a leurs traditions raciales, dans le but de sauvegarder leur nationalite. L'isolement d'un bon nombre de regions - particulierement thraces - des courants des civilisations successives. Egalement, d'autres evenements historiques, ainsi que des facteurs ecologiques, economiques et geo-physiques .. Nilsson declare que «dans des regions eloignees de la Grece antique, l'ancien mode de vie et l'ancienne religion populaire continuait et continue encore leur existence jusqu'a nos jours». Et c'est justement cette extraordinaire longevite des cultes populaires que l'on trouve dans la nature de chaque culte populaire, qui a permis la perpetuite des dromenes anciens. Et je n'entends certes pas des dromenes memes, mais des tendances psycho-biologiques, de la mentalite magique et des moyens d'expression «depasses» de l'homme et de la force des traditions, qui dans les petites commu-. nautes de bergers et de paysans reprennent toujours des aspects de mimodrames magico-religieux similaires ou tres apparentes. Des formes qui ne changeront que si le milieu social.et spirituel qui les a nourries et les nourrit encore changera. Et c'est justement aujourd'hui que la mentalite industrielle, qui fait disparaître rapidement la mentalite paysanne, le berceau des cultes populaires, conduit egalement a la disparition des dromenes thraces et, en particulier,des dromenes neo-grecs.
.......................................... III ..........................................�............................ ,�•••••••••••••••••• c=~~
4
PLANTE MEDICINALE TRACE� VĂZUTE PRIN PRIZMA STIINTEI MODERNE
) ,
DE DA. AUREL D. PETRESCU
(continuare\
Una din piantele cele mai I.:unoscute de pe vremea Tracilor este gentiana, care poartă numele regelui ilir , Gentius, cu speciile cunoscute: Gentiana Asc1epiadea L. şi Glutea L. (Gentianaceae). Ea creşte în zonele de munte şi se dezvoltă încet, trăind
până la 60 de ani şi ab ia la vârsta de 10-15 ani este aptă de recoltare, a cărei rădăcină conţine priIicipii active. Planta este mai răspândită în Europa de Sud şi Centru şi în Asia Mică, ţările balcanice fiind tradiţionalele furnizoare de drogă. Lunga perioadă de dezvoltare a plantei a făcut necesară studierea posibilităţii
de a obţine această plantă din cultură, dat fiind că resursele naturale sunt pe cale de epuizare şi cererea de produs vegetal este destul de mare, mai ales pentru băuturile tari, a,peritive. În România cultura genţi anei face obiectul unor studii speciale, desfăşurate de institutele cu acest profil.
Calitatea acestei rădăcini este evaluată după gradul. de amăreală, care diferă de la o specie la alta.De
exemplu Gentiana Glutea L. are un indice de amăreală de 20.000-35.000 pe când la G.Asc1epiadea L. este de 18.000-30.000.Gustul amar este dat de unele substanţe ca : gentiopicrina care se găseşte în rădăcină, 7,50/0 când este proaspătă şi 2 - 3%, atunci când aceasta este uscată.Ea
are un indice de amăreală de 12.000 faţă de amarogentină, care se găseşte în cantităţi mai' mici şi are o valoare de amar de 58.000, structura chimică a acesteia din urmă fiind încă necunoscută.
Rădăcina de genţiană mai conţine : o substanţă galbenă - gentisina, trizaharidul - gentianoza, până la 5% în rădăcina proaspătă, ca şi mici cantităţi din dizaharidul amar : gentibioză.
Prin fermentarea rădăcinii se prepară o băutură amară, tonică în medicină, ce se administrează ca tonic amar şi aperitiv, sub formă de ceai, tinctură - în compoziţia a numeroase reţete tonice, şi ca extract moale serveşte la prepararea unor pilule tonice.
Dintre buruienile de leac răspân~
dite şi în prezent este şi lumânărica
,- Verbascum phlamoides L. şi specia Verbascum thapsiforme, Schard (Scrofulariaceae), plante bianuale eurasiatice.
Florile acestei plante conţin : mucilag 5%, zaharuri 10%, saponine acide şi bazice, flavone, fitosterine, ulei volatil etc.
Frunzele speciei Verbascum
5
thapsus L. conţin rotenona, un paraziticid foarte activ, care nu este toxic pentru animalele cu sânge cald şi pentru om.
Studii comparative efectuate în viitor vor arăta perspectiva acestei substanţe, faţă de insecticidele "moderne" active, dar şi nocive, căci
D.D.T.-ul a fost identificat în creerul uman, acumulându-se treptat, în timp.
Istoria ştiinţelor şi mai ales istoria medicinei şi a medicamentelor poate da noi soluţii pentru ştiinţa şi
medicina viitorului. Florile de lumânări că se întrebu
inţează sub formă de infuzie ca expectorant şi sudorific, intrând în compoziţia speciilor pectorale, mult întrebuinţate în trecut în terapia populară.
Dintre plantele medicinale utilizate de către Traci,unele contin ule
iuri volatile active în diferite boli.Uleiurile volatile sunt amestecuri de substanţe chimice ca : alcooli, alde hide, cetone, eteri, esteri şi compuşi
aromatici.Compoziţia chimică a uleţurilor volatile variaţ':ă foarte mult chiar la aceeaşi specie, în funcţie de anotimp. în raport cu factorii externi, ca sol, climă, ca şi la stadiul de dezvoltare al plantei şi al organelor sale.
In acest domeniu, numai în 1970 au fost izolate peste 500 de substanţe chimice, găsite în diferite uleiuri volatile şi care corespund ca structură chimică în majoritatea cazurilor terpenelor : monoterpenelor aciclice ca : ocimen, mircen, linalol, geraniol, citronelol ; monoterpenelor ciclice ca : mentol, cineol, camfan, camfora etc., sau sesquiterpenelor: cadinem, camazulen.Dintre compuşii aromatici cei mai des întâlniţi
Cucuta
Salvia Coada şoricelului
6
sunt: timolul, carvacrolul, anetolul, aldehida cinamică, aldehida anisică
etc. Din producţia anuală mondială
(1967), de circa 18.000 t. uleiuri volatile, circa 2.500 t. reprezintă. mentoIul, restul este camforul, uleiul de citrice etc.
Din plantele medicinale trace bogate în uleiuri volatile, unele fac parte din Familia Labiate, caracterizată prin floarea în formă de buză.
Frunzele de Salvia (Salvia officinalis L.), plantă d~ origine mediteraneană, sunt utilizate şi în prezent în medicină.Ele sunt folosite pentru producerea uleiului de salvia, care se obţine în cele mai mari cantităţi în Grecia şi Iugoslavia, mai ales în Dalmaţia.Frunzelede salvie conţin:
ulei volatil 1,5 - 2,5070, tanin 5070 ; substanţă amară : picrosalvina, care este din punct de vedere chimic o dipeterpenă, cu proprietăţi antibiotice,tri terpene etc. Uleiul volatil conţine până la 50070 tuoină, până la 15070 cineol şi alte vreo 16 substanţe
dintre care cele mai importante sunt camforul, boromeolul, salvenul, iolul, alfa pinenul etc.
Frunzele de Saivia se folosesc sub formă de infuzii, ca stimulent al digestiei, aromatic şi carminativ şi
ca inhibitor al transpiraţiei şi lactaţiei, iar extern ca gargară la amigdalită, unde acţionează ca dezinfectant uleiul volatil, picrosalvina şi ca astringent taninul, care ţste cicatrizant, utilizat. şi în bolile de piele.
lzma - Menta piperita L.(Labiate) creşte mai ales în Balcani, care es te principalul furnizor de mentă.
Utilitatea acestei plante a făcut să
fie cult.ivată şi răspândită în numeroase ţări, cultivându-se numeroase subspecii şi varietăţi cu ulei volatil în cantităţi foarte diferite şi chiar cu
compoziţie chimică variată, dirijată
în mod special pentru diferite componente mai utile în, anumite scopuri.Un singur studiu privind prelucrarea matematică a chemoraselor de mentă se referă ta 21 de varietăţi
de plantă. Frunzele de mentă conţin : 1-2'10
ulei volatil, care conţine circa 40 de substanţe diferite ; tanin 6-12070, substanţe amare etc. LTleiul de mentă
conţine între 50 - 80070 mentol, 50 80% liber şi restul combinat cu esteri ai acidului acetic şi ai acidului valerianic, circa 4 - 14070 ; apoi mai conţine mentonă - o cetonă în proporţie de circa 10070, pinen, cine01 etc.
Frunzele de mentă se utilizează
sub formă de infuzii în bolile de stomac, mai ales contra diareii, fiind calmant stomacal, colagog şi carminativ. In bolile de piele se foloseşte la calmarea mâncărimilor şi ca anestezic local cutanat.
Cimbrişorul - Thymus vulgaris, L. (Labiate) este originar din regiunea Mării Mediterane. Această
plantă conţine : ulei volatil 0,2 0,6070, cu cantităţi variabile în funcţie de specie, de timol 40 - 50070, p. cimen, carvacrol, citral etc. şi substanţe amare.
Aceste substanţe imprimă plantei proprietăţI expectorante, secreta motorii, bactericide şi spasmolitice persistente.
Cimbrişorul se utilizează pentru prepararea medicamentelor de uz intern, ca antihelmintic şi ca dezinfectant intern, cu observaţia că în doze mari poate produce tireotoxicoze, din cauza timolului pe care îl conţine.Extern se utilizează la prepararea .apelor de gură, a gargarelor, şi în tratamentul bolilor de piele şi
al mucoaselor. Dintre plantele medicinale moşte
7
nite din medicina tracă, care conţin uleiuri volatile, unele fac parte din Familia Compositae.
Coada şoricelului - Achillea millefolium L. conţine circa 0,25070 ulei volatil, care la unele rase poate conţine până la 40070 chamazulen.Dintre substanţele amare este prezentă
proazulena : achillina.Florile conţin
0,10 - 0,50070 ulei volatil cu borne01, cineol, pinen etc. Intern se foloseşte sub formă de infuzie 1-311bca : stomahic, hemostatic în metroragii, în hemoragii de diferite etiologii, ca spasmolitic, colagog şi diuretic, iar pentru uz extern în tratamentul hemoroizilor şi la arsuri, fiind calmant, dezinfectant şi an tiinflamator.
Absintul, pelinul - Artemisia absinthium L. (Compositae) cu diferite rase chimice, la distilare dă 0,5 ulei volatil cu până la 70070 timol, şi circa 10070 tuoină, substanţe amare de tip guajanolidic etc. In frunze, substanţele amare se găsesc în proporţie de circa 0,3070 şi în floare circa 0,16070, constituite mai ales din artabsină şi absinthină.Ceaiurile şi
băuturile alcolice cu pelin sunt stimulente ale secreţiilor biliare şi aperitive, însă abuzul băuturilor cu pe~
lin - în special în luna mai, tradiţia
pelinului de mai, în cantităţi mari poate duce la intoxicaţii cu tuoină,
care produce degenerarea sistemului nervos.
Dintre vechile plante medicinale trace, care au străbătut secolele până în zilele noastre menţionăm şi
podbalul - Tussilago farfara L. (Compositae), ale cărui frunze conţin substanţe emoliente mucilagii formate din hidraţi de carbon, alături
de care se mai găsesc : saponine, un . principiu amar, doi fitosteroli etc. şi
inulină.Datorită acestor principii active planta se întrebuinţează la prepa
rarea ceaiurilor medicinale emoliente, contra tusei, a bronşitei şi a astmului.
Păpădia - Taraxacum officinale L. (Compositae) din care se foloseşte mai ales rădăcina conţine 25-40070 inulină, 5-8070 substanţe minerale, substanţa amară. lactupicrina, taraxacina etc., iar din latex s-a izolat compusul triterpenic : taraxerol.ln trecut, pulberea de rădăcină de păpădie se folosea la prepararea pilulelor, iar în ultima vreme se utilizează
din ce în ce mai rar, tinctura amară
ca stimulent al secreţiilor biliare şi
diuretic. Altă grupă de plante medicinale
trace, menţinută în uz până în zile le noastre, sunt cele din Familia Umbeliferae - cu inflorescenţa în formă
de umbrelă, de unde provine şi numele acestei familii de plante bogate şi ele în uleiuri volatile şi alte substanţe active din punct de vedere. terapeutic.
Anasonul - Pimpinella anisum L. (Umbeliferae) provine din regiunea răsăriteană a Mării Mediterane. Fructele conţin 1,5 - 3,0070 ulei volatil, în compoziţia căruia intră până
la 80-90070 anetol, precum şi diane~
toIul, care este un derivat al distilbestrolului, cu acţiune oestrogenă,
pe care o imprimă şi băuturilor cu anason, mai ales celor care sunt preparate cu cantităţi mai mari de ulei de anason. In compoziţia chimică a anasonului mai intră şi pimpinelina, o lactonă cumarinică cu acţiune sedativă , şi umbeliferona, o lactonă
antibacteriană cu acţiune asupra unor microbi ca : Brucella abortus şi
Brucella melitensis.Perspectivă interesantă !
Fructele de anason se întrebuinţează sub formă de ceaiuri cu efecte stomachice, carminative şi aromatizante, ajutând la digestie ; iar ulei\]
ie anason se foloseşte la fabricarea băuturilor, la prepararea unor medicamente şi la semi-sintezamedica,nentului hormonal Sintofolin, cu acţiune asemănătoare foliculinei, fiind unul dintre puţinele produse vegetale sursă de materie primă pentru un medicament cu acţiune hormonală,
mai ales la un preţ de cost competitiv.
Chimenul - Carum carvi L. (Umbeliferae), originar din Europa şi k sia, este răspânait şi utilizat şi el de pe vremea Tracilor.
Fructele de chimen conţin : ulei volatil 3 - 7010, 18 - 22% ulei gras, 23% substanţe proteice etc. Principalele componente ale uleiului volatil sunt : D- carvona 50-60%, Dlimonenul 40-50%, carvacrolul, carveolul etc. Intern, chimenul este folosit pentru proprietăţile sale calmante mai ales în colicele gastro-intestinale, ca stomachic, carminativ şi aromatizant în alimentaţie, în cea:iuri şi chiar supe, iar în industria alimentară ca aromatizant mai ales în băuturile a1colice tari.Extern se utilizează în bolile de piele ca un uşor
calmant al iritaţiilor, datorită uleiurilor volatile.
La unele popoare, chimenul intră în alimentaţia curentă, de la pâi,1e la supe şi prăjituri, ajutând la digestie, mai ales în cazul unei alimentaţii grele, cu sosuri şi rântaş.
Dintre vechile plante medicinale trace, utilizate până în prezent mai face parte şi Scaiul vânăt - Eryngium planum L. (Umbeliferae), care este o specie euroasiatică. Planta se recoltează întreagă şi conţine 0,5 % 1% saponină triterpenică, cantităţi
mici de tanin, ulei volatil etc. Acea~tă plantă se întrebuinţează intern l:a.
expectorant sub formă de. ceaiuri infuzie sau decoct 5-10% - , singur sau asociat cu cimbrişorul, altă plan
tă medicinală tracă folosită pana In
zilele noastre, care a fost menţionată mai sus.
In această scurtă expunere despre plantele medicinale trace, care au ajuns datorită calităţilor terapeutice până în vremea noastră, se va prezenta succint şi una dintre vechile plante toxice ale antichităţii : Cucuta - Conium maculatum L. (Umbeliferae).Această plantă şi mai ales fructul său crud, conţine 1,5-2% alcaloizi de tip piperidinic, de pildă
coniina, care are o acţiune asemănă
toare cu a curarei, inhibând nervii motori.Doza letală este pentru adult de 1,5-2 g. şi moartea se produce prin inhibarea centrilor respiratori.
Cucuta - planta întreagă, a fost folosită la combaterea spasmelor organelor respiratorii, la crizele de tuse convulsivă şi la tratamentul astmului, iar substanţa pură coniina sub formă de unguente la tratamentul mastitelor şi al nevralgiilor.
Toxicitatea mare a acestei plante face ca ea să fie din ce în ce mai puţin utilizată, mai ales în bolile ca re sunt combătute mai eficient cu mijloace moderne, mai active şi mai uşor de dozat, ceea ce asigură şi
riscuri mai puţine din punct de vedere toxicologic.
Un studiu sumar al celor douăzeci de plante medicinale trace utilizate, mai mult sau mai puţin, până
în zilele noastre, ne dă o idee asupra eficienţei acestora în decursul secolelor.Chimia vegetală contemporană ilustrează motivarea ştiinţifică
a utilizării acestor plante medicinale trace şi chiar - pentru unele - interesante perspective de viitor, cu participarea lor chiar ca materii prime pentru industria farmaceutică actuală şi viitoare :- fie ca atare - în diferite amestecuri sub forma vechilor ceaiuri, fie la semi-sinteze, fie ca
9
Absint
Menta
Cimbrişorul
substanţe pure extrase şi utilizate singure sau în diferite asociaţii Cl
alte medicamente în forme farmaceutice din cele mai diferite.
Continuarea dezvoltării studiului plantelor medicinale trac'e, ca şi al plantelor nestudiate încă în vederea utilizării lor în scopuri medicinale, constituie o rezervă preţioasă pentru medicamentele viitorului, mai ales pentru acele boli care încă nu şi-au
găsit leacul şi pentru înlocuirea acelor medicamente, care ca un Ianus modern şi-au arătat dubla faţă de medicament şi de toxic.
, RE S U M E.
La medecine thrace a utilise les plantes medicinales riches en huiles voIatiles appartenant aux FamiIIes: Labiateae comme: Salvia officinalis L., Mentha piperita L., Thymus vulgaris L.; des Composeae comme: Achillea millefolium L., Artemisia absinthum L., Tussilago farfara L., Taraxacum officinalis L.; des Umbelifereae comme: Pimpinela anisum L., Carum carvi L., Eryngium planum L., Conium maculatum L. etc.
L'etude de la composition chimique des vingt plames medicinales thrace qu'on a presente dans cet article nous explique leur efficacite a travers les siecles.
ORIGINEA TRACA A� MACEDONENILOR PREROMANI�
Praf. N. P. VAIDOMIR (continuare)
PURTAREA MACEDONENILOR FAŢĂ DE GRECI
Unul din puţinele argumente invocate de Greci, când vor să dovedească că Macedonenii ar fi fost Greci este şi acesta:"purtarea Macedoneni/ar faţă de Greci". Vor să
spună că, din purtarea Macedonenilor faţă de dânşii, ar reieşi că Macedonenii ar fi fost Greci.
Purtarea aceasta o socot Grecii că a fost de aşa natură încât ea ar putea da dreptul istoricului grec K. Amantios, să se întrebe: "Dacă Macedonenii ar fi fost I!iri sau Traci, istoria lor ar fi menţionat o astfel de prietenie a lor faţă de Greci?"
În realitate, în tot cursul istoriei, Macedonenii nu s-au purtat faţă de Greci decât aşa cum le dictau interesele lor naţionale, fără a se vedea undeva şi vreodată că această atitudine le era determinată de vreo legătură de rudenie. Dimpotrivă, din raporturile macedo-greceşti, se pot scoate suficiente dovezi că Macedonenii nu puteau să fie Greci.
Tucidide şi Demostene, şi în general Grecii, îi socoteau pe Macedoneni barbari, în sensul că nu erau de acelaşi neam.
La curtea regelui Arhelau al Macedoniei (413-399), iubitor de cultură, au fost aduşi învăţaţi greci şi
"se zice că ar fi chemat şi pe Platon, Sofoele şi Socrate, care, însă,
au refuzat să vină la curtea unui
tiran, căci aşa era considerat Arhelau de Greci".
Macedonenii erau de mult cunoscuţi Grecilor, dar mai ales în epoca expansiunii coloniale a acestora şi a luptei Macedonenilor pentru ie.şirea la Marea Egee, atunci dominată de Greci prin coloniile lor; deacum Macedonenii se vor amesteca în luptele dintre Greci, pentru a-i slăbi, aliindu-se când cu unii, când cu alţii; după cum le dicta interesul lor, fără să se f( manifestat vreo legătură de sânge, aşa cum s-a întâmplat cu ceilalţi Greci, chiar atunci când aceştia se duşmăneau între ei.
Parcurgând istoria politică a statului macedonean, - de la primul rege de la care avem ştiri şi până la Filip al II-lea şi Alexandru cel Mare, ca şi după aceea - constatăm că n-a existat un moment în care raporturile dintre Macedoneni şi Greci să fie
raporturi de prietenie.' Comandamentul politicii externe
macedonene a însufleţit pe toţi regii macedoneni, el fiind multă vreme acelaşi: lupta contra Grecilor pentru ieşirea la Marea Egee.
Macedonenii nu s-au mulţumit cu stăpânirea ţărmurilor, ei au tins şi au reuşit să cucerească întreaga Grecie. Iarîn timpul dominaţiei macedonene, Grecii au avut o atitudine ostilă cuceritorilor; încercările de eliberare le-au
11
îngreuiat şi mai mult situaţia. Din cauza asupririi macedonene, Grecii îşi
îndreaptă simpatiile către Romani. Unde,dar, vor fi văzând istoricii greci acea "prietenie a Macedoneni/orfaţă
de Greci", care să-i îndreptăţească a afirma că ea era dictată de rudenia dintre ei? Mai menţionăm că Grecii erau grupaţi în asociaţii religioase, aşa numitele amficţionii, făcute cu scopul de a întreţine un cult comun, templul unui zeu, de pildă, trecând în acest scop peste duşmăniile ce-i despărţeau pe terenul politic.
Faptul de a face parte dintr-o amficţionie presupune o legătură de sânge, de vreme ce în aceste amficţionii nu puteau să intre decât Greci. Nici la jocurile olimpice nu puteau lua parte străinii, ci numai Grecii. "Elenii din Elida, - unde era Olimpia, - aveau dreptul de a alege dintre ei pe preşedintele şi judecătorii concursurilor olimpice şi tot ei aveau datoria să
vegheze ca nu cumva VREUN BARBAR(deCi străin de neamul grecesc) să se strecoare printre c()ncurenţi" .
Aşa a vrut să se strecoare, la un moment dat, printre concurenţi, regele Macedoniei, Alexandru 1Filogrecul " Când Alexandru 1Fi/ogrecul, regele macedonean, unul din strămoşii lui Alexandru cel Mare, vru să intre în concurs.. competitorii cei/alţi dino
Grecia (spune Herodot) s-au împotrivit, zicând că barbarii n-aveau dreptul la jocuri, fără numai Grecii singuri Alexandru făcu atuncio ••
dovada că el era Argian (originar din Argos) şi deci fu recunoscut ca Grec"
.Este de la sine înţeles că dacă
Macedonenii ar fi fost, la acea dată,
recunoscuţi de toată lumea ca Greci nu i se mai aruncau regelui lor cuvintele că. "barbarii n-aveau dreptul lao o
jocuri, fără numai Grecii singuri" Era posibil ca ceilalţi concurenţi să nu
cunoască că Macedonenii erau Greci? Alexandru 1Filogrecul nu era ori
cine la acele jocuri şi deci el n-ar fi putut să fie împiedicat a lua parte la concursuri, dacă într-adevăr era cunoscut de toată lumea ca grec, reprezentând un neam grecesc. Şi Alexandru 1 a fost nevoit să invoace presupusa origine argiană a sa, spre a fi admis la concursuri.
Că regele macedonean era originar din Argosul grecesc, aceasta este una din părerile asupra originii dinastiei macedonene, bazată mai ales pe legendă, fără a fi opinia cea adevărată, aşa că ea nu spune nimic despre originea etnică a regelui sau a neamului său, cu atât mai mult cu cât autorul din care am luat acest citat mai adaugă căo .."în ziua aceea (deci până
atunci nici vorbă nu a fost de aşa ceva) Elenii au acordat dreptul de cetăţenie grecească, dacă nu întregului popor macedonean (ceea ce dovedeşte că nici el nu era grec) măcar dinastiei sale", fără ca, bineînţeles, această" cetăţe
nie grecească" să presupună şi o origine grecească.
Pe timpul lui Filip al II-lea (360336), amficţionia de la Delfi era cea mai însemnată, pentru că cuprindea pe toţi Grecii până la hotarul Macedoniei (în total 12 state). Dacă ar fi fost de acelaşi sânge, de ce Macedonenii n-au făcut parte şi ei din amficţioniile
greceşti?
(va urma)
Resume
Les Hellenes consideraient-ils vraiment les Macedoniens comme leurs freres? (idee soutenue par certains historiens contemporains). Au contraire, ils les consideraient comme des etrangers, et en tant que tels les Macedoniens n'etaient pas admis aux Jeux Olympiques et ne faisaient pas partie des amphictionies. Dans toute l'histoire de l'Etat macedonien les rapports avec les Hellenes ont ete t9ut autre qu'amicales.
12
HISTOIRE DES ROUMAINS DE LA PENINSULE DES BALCANS
PAR N.IORGA
De nouveau, le commerce afflua vers les villes du littoral et, a l'interieur, vers Ianina, la Capitale du despote. Moschopolis ne pouvait plus vendre a Venise apauvrie ses draps, ses laines, ses peaux; elle dechut lentement, ses maisons furent abandonnees et tomberent en ruine, la partie la plus aisee, la plus intelligente et active de sa population quitta pour toujours le sol de la patrie, desormais sterile, pour s'etablir dans ces centres de la Monarchie autrichienne, ou les leurs faisaient partie depuis longtemps de la 1)ourgeoisie la plus consideree.
Ou aurait pu s'attendre a un €tablissement de ces riches Aroumains aussi dans les principautes du Danube, ou Rhigas, originaire de la Velestina roumaine, trouva pendant quelque temps un abri, comme employe au consulat de France et comme secretaire d' un boiar. Mais, al' epoque dite des Phanariotes, ce n'etait pas un territoire de securite pouvant remplacer l'autonomie locale dont cette population jouissait chez elle. On voit bien les princes de Valachie a partir de l' annee 1784 accorder, sans doute d' apres l' intervention des moines ou de quelque protecteur etabli a Bucarest, une subvention annuelle au «saint et divin monastere qui s'appelle de Saint Naoum, pres de la cite d'Ohrida, bâti et eleve des les foniements par le bon chr€tien et le ~rand empereur Michel Boris (Burisu), consacre au pieux saint Naoum et ou reposent les reliques de Sa Sain
tete, faisant des mirades». Mais les Aroumains ·comme tels
n' apparaissent pas. Les. personnages nommes «Machidon», parfois de simples paysans, n' €taient pas toujours originaires de Macedoine, quelle que fut, du reste, leur nationalite; Alexandre le Grand enflammait a cette epoque encore 1'imagination populaire. On rencontre cependant un Theodore de Cruşevo, Tudurachi Cru~u
van, a Jassy en 1816.
On trouve encore des Moschopolitains en Roumanie vers 1812-3.
Les habitants de Negrita (un Cre·· zuto, un Cota) sont mentionnes a la meme epoque, et a Vienne il y avait des negociants venus de Metzovo, de Şatista, qui signaient a câte du professeur Boiagi dans la liste de ceux qui s' abonnaient a tel ouvrage grec. En 1816 il y avait a Pesth, dans la soci€te de Nicolas Roja, des deux Grabavschi (de Gabrovo), d'autres Roumains nes en Macedoine,comme Ţica, Athanase Pulievici, Athanase Cheptena.ş, un Maciuca, un Mociu, un Muşicu, plusieurs Derra. A la meme epoque une tragedie de Sophocle est publiee aux depens du Roumain Mare Georges Carţa (Kartza). Un Georges Muţu etait libraire a Pesth, un Naqum, un Dona a Miskolcz, les freres Cucunghel ii Seres.
Vienne et Bude furent surtout desormais la residence de ces marchands qui continuerent leurs relations avec l'Orient, qu'ils connaissaient si bien. Mais, cette diaspora des «eupatrides»
13
de Moschopolis s'etendit beaucoup plus loin: sans mentionner ceux qui ne revinrent plus de Philadelphie en Amerique, le protopope Oukouta, un
~ - ,,:.. .,M o fI X o 11 o AlT 1 fI, qUl n oubliait guere son origine, s' etablit dans cette qualite ii Posen, «dans la Prusse f"'Eridionale», et c' est de cette viIle qu'il envoya son manuscrit en 1797 ii Vienne, ou les freres Markides Poulio (Puliu), des Aroumains aussi, de Şa
tişta, travaillaient comme editeurs d'ouvrages grecs, qu'ils envoyaient dans la Turquie proprement dite et dans les Principautes danubiennes, ou il y avait un nombreux public lettre. Cet ouvrage, consacre «ii l'honneur de sa nation», s'appeIle:Nea TIad5ay C..:J Y i a et comprend, ainsi que le montre le second ţitre, un «Alphabet pratique» ( 'A A cp a 13 TI T el p 1 o v e UK 0
A o v) pour les «Romano-Vlaques». C'est un ouvrage de grammaire, contenant les prieres usuelles dans le dialecte des Aroumains.
L'ouvrage du pretre Daniel, fils de Michali Adami Hadschi de Moschopolis, publie en 1802 a Constantinople, a ce qu'il paraît, a-t-il eu une edition moschopolitaine, vers 1770, ainsi que l'a affirme Leake, qui en reproduit le «lexique en quatre langues» (grec, slave t albanais et valaque)? La qualite de «didascale» de Pauteur serait un argument, car il ne fut pas le maître d'ecole de ses jeunes congeneres il Vienne; il fut, du reste, comme Kavalliotes, aussi, hierokiryx et predicateur.Son EL, O" cq wy L,
}( n . 6 L, 6 c::w}( a AL- a fut imprimee donc en 1802 par les soins du Metropolite de Pelagonie, Nectarius, et la preface versifiee recommande «aux AIbanais, aux Valaques, aux Bulgares et a d'autres nations» d'«abandonner leur langue et leur coutumes barbares» pour adopter celles des Grecs, leur maîtres en fait de civili-
s~tion. Ces idees ne dominaient plus la
pensee des Aroumains transplantes dans la Monarchie des Habsbourg. juste a Pepoque ou un puissant COL
rant national vivifiait leurs freres dl Hongrie, au commencement dll XIX O siecle. Du reste, il n'est pas probable, ainsi que nousPavons deja dit, que Vienne, d'ou les freres Poullio avaient ete contraints a partir, des 1798, a cause de leurs relations avec Rhigas le revolutionnaire, soit le lieu d'impression de <.:et ecrit.
Au XVIII o siecle, enfin, parmi les professeurs «grecs» des ecoles de Bucarest et de Jassy, dont Pimportance preceda de longtemps celle des etablissements plus pauvres de Constantinople, de Chalke, de Smyrne, de Cydonie, etc., les Roumains du Pinde reconnaissent plusieurs' comme appartenant a leur race: un Darvaris, auteur d'un ouvrage pedagogique, un Gobdelas, mathematicien, qui ecrivit aussi, dans sa retraite en Pologne apres 1821, une etude sur Alexandre le Grand dans les traditions asiatiques, un Etienne Kommitas, engage vers la meme epoque pour Pecole valaque du prince Jean Caragea.
Le mouvement de renovation qui animait tous les Roumains, leur rappelant, pour leur inspirer confiance dans Pavenir, leur origine romaine, est servi au,ssi par les nouveaux produits litteraires des Aroumains de Vienne. Roja essayait, des 1809, dans sa Măestria ghiovăsirii romănesti cu litere latin€!fti (<<art d'ecrire' le roumain en lettres latines»), ouvrage. paru a Pesth, de donner un nouveau vetement, en relation avec la tradition romaine, a son dialecte aroumain: son ouvrage est aujourd'hui tres rare Tout re
14
cemment M. Papahagi a donne, apres avoir rMdite Kavalliotes et Daniel, une nouvelle edition de la grammaire de Michel G. Boiagi, professeur a l' ecole grecque de Vienne, parue, avec un texte grec et allemand, en 1813 (Mihail G. Boiagi, Gramatica romînă sau macedoromînă, Bucarest 1915). Cette grammaire est tres interessante sous le rapport philologique sans doute, mais l'element local dans la pensee de 1'auteur, aussi bien que dans les sujets dont s'occupent les dialogues qui suivent, en aroumain, en grec et en allemand, manque completement. C'est un Roumain d'Autriche qui ecrit: ne peut-etre dans ce pays, ou il devait finir ses jours en 1842, ses attaches avec les regions du Pinde sont tres faibles.
Il ne faut pas oublier non plus, comme soldats, les Roumains du Pinde, qui, s'etant meles aux Albanais, leurs voisins et leurs amis, prtrent service, avec ces derniers, dans la garde des princes danubiens. Nous avons demontre qu'un des capitaines du moilvement revolutionnaire de 1821, un des plus fervents auxiliaires d'Alexandre Ypsilanti, le chef de 1'Hetairie renovatrice, le capitaine Iordachi (Georgakis pour les Grecs), etait originaire des villages roumains de l'Olympe (il est connu meme sous le nom d'«Olympiote»); le poete Bolintineanu affirme 1'origine roumaine du collaborateur de Iordachi dans la revolte, le capitaine Farmachi (Pharmakis). D'apres lui, Cara-Georges lui-meme, 1'initiateur herolque de la revolution serbe, aurait ete de race valaque, ce que pourraient indiquer son surnom de Noir(cf. le nom des Karakatschanes deja mentionnes) et la presence dans cette Serbie libre de nombreux Rou
des personnalites aussi notables que celles du' general Zinzar (c.-a~ d. Tzintzare) Marcovitsch, de feu Patschou, ministre des Finances sous les rois Milan et Alexandre, et de M. Vladan Georgevitsch, ancien president du Conseil et ecrivain politique, historien aussi" tres bien connu.
Avec leur pratique d'armatoles, leur temerite de bergers' et leur ancienne tradition de guerilleros, il etait impossible que les Roumains du Pinde ne prissent place dans la guerre, avant tout chretienne, vengeresse, liberatrice, et grecque seulement en seconde ligne et plus tard, qui fut entreprise en 1821 contre 1'oppresseur et la palen. Tout recemment les habitants, albanais et roumains, des onze villages de Souli avaient porte, sous leur chef, Giavela, des combats acharnes contre Ali-Pacha, le tyran de Ianina, nouveau Thomas Prelioub. Les descendants de Vlachavas, de Milioni et de Bucovala, d'Androutzo (1770), les camarades de Caciandoni, l'ennemi du cruel Ali, les Bociari (Botzaris), les Coletti, etc., avaient a 1'egard de 1'Empire ottoman dechu et d'autant plus pretentieux et plus avide, les sentiments qu'avaient jadis eus envers 1'Empire byzantin corrompu les Vlaques de Nicolitâ.,
On peut affirmer, ecrivait Edmond About en 1858, dans sa «Grece contemporaine», que ce sont les armatoles de Thessalie qui ont fonde par leurs sacrifices la Grece d'aujourd'hui.
La nouvelle litterature grecque doit en outre a ces Roumains du Pinde un poete aussi important que Valaorites et un savant d'une si riche et variee erudition que M. Sp. Lambros, professeur a 1'Universite d'Athenes.
mains du Pinde, qui lui donnerent - (fl suivre)
15
La Geneva sub auspiciile
Fundaţiei Europene Drăgan
COMEMORAREA
LUI
AUREL� CONSTANTIN�
POPOVICI�
(1863-1917)
La 19 iunie 1977, în amfiteatrul Şcolii Liotard din Geneva, în prezenţa autorităţilor cantonale şi orăşeneşti, a unor membri ai corpului diplomatic acreditat la Berna şi la O.N.U. şi a reprezentanţilor presei şi radioteleviziunii, un numeros public l-a comemorat pe bănăţeanul Aurel Constantin Popovici,primul federalist european al secolului al XX-lea, cu prilejul împlinirii a 60 de ani de la moarte.Manifestarea a fost organizată de Fundaţia Europeană Drăgan, împreună cu Uniunea Paneuropeană şi cu participarea Asociaţiei de prietenie elveto-română.Despre autorul magistra lei opere "Statele Unite ale Emopei Centrale" (apărută în 1906) au vorbit domnii C.Ketterer, primarul Genevei, acad.prof. J.C.Drăgan, preşedintele
Fundaţiei ce-i poartă numele, arhiducele Otto de Habsburg, preşedintele
Uniunii Paneuropa, F.Polli, preşedintele Asociaţiei de prietenie elveto-româpă.
In continuare, participanţii au asistat la ceremonia dezvelirii unui impozant monument închinat lui A.C.Popovici, în Cimitirul Saint Georges, unde odihneşte marele patriot român. Statuia în bronz este opera cunoscutei sculptoriţe române Ina Popescu.
Por.nind de la detaliul biografic al naşterii lui A.C.Popovici în Lugoj, d.J .C.Drăgan a ţinut să amintească faptul că acest oraş e situat într-o regiune care constitue leagănul celei mai importante civilizaţii antice: civilizaţia tracă; ea se află la temelia tuturor celorlalte civilizaţii europene ce i-au urmat. Banatul şi valea Dunării - a arătat Domnia-Sa - au dat Europei un substrat etnic care asigură continentului nostru un numitor comun. O întâmplare simbolică şi tulburătoare a făcut ca Banatul să dea Europei şi geniul teoreticianului care a conceput proiectul unificării sale politice: Federaţia europeană, construită pe temeliile unităţii etnice trace.
Reproducem maI JOS textul original al acestui fragment din cuvântarea domnului J. C.Drăgan.
le tiens il rappeler que cette belle petite viile (Lugoj), centre culturel el economique tres actif, est situee dans la region qui constitue le berceau de la plus importante civilisation de l'antiquite: la civilisation thrace qui est il la base de toutes les autres civilisations europeennes successives. Recemment, il a efe decouvert les vestiges de cultures datant de 12 000, de 28 000 el meme de 40 000 ans juste autour de Lugoj et dans la vallee du Timis., Le Banat et la vallee du Danube ont donne il l'Europe un fond ou un substrat ethnique qui, mele aux nouveaux venus, assure ilnolre continent un denominateur commun, ignore ou insouP90nne par les non-specia/istes en prehistoire, protohistoire et histoire. Par l'effet d'un hasard symbo/ique et troublant, le Banat a egalement offert il l'Europe le genie du theoricien qui en dressa le projet de l'unification politique: La Federation Europeenne, bâtie sur les fondements de l'unite ethnique thrace sous-jacente.
In zilele de 14-17 noiembrie va avea loc în sediul de la Roma al Fundaţiei Europene Drăgan (1, Foro Traiano), un simpozion internaţional de tracologie cu tema «Contribuţii convergente la studiul limbii comune din spaţiul trac ».