bulletin entre nous octobre - novembre 2013

LE MOT DU PRÉSIDENT

CHERS AMIS

Le 19 août, anniversaire du Raid de Dieppe en 1942. Beaucoup de monde. Merci aux Anciens Combattants français venus soutenir des Anciens Combattants canadiens survivants de Dieppe. C’est cela le devoir de mémoire.

Je vous remercie également de votre présence et de l’accueil dont vous avez fait montre à l’égard du Ministre des Anciens Combattants venu nous visiter et qui nous a heureusement surpris par sa simplicité et sa bonne humeur. Il s’est senti chez lui chez nous et nous l’avons beaucoup apprécié.

Fernand BONJOUR

COMMÉMORATION DU 11 NOVEMBRE 1918

Cette commémoration aura lieu le lundi 11 novembre à 9 h 15 précises en présence des autorités consulaires. Nous vous attendons nombreux à cette cérémonie. Pour ceux qu’ils le désirent, ils pourront participer en com-pagnie de M. le Consul général Bruno CLERC à la cérémonie du Souvenir des Vétérans canadiens qui aura lieu à 11 h. Le repas du 11 novembre de la Fédération des Anciens Combattants Français de Montréal se déroulera à la Maison du Combattant le mercredi 13 novembre à 12 h au coût de 25 $ par personne.

MENU DU MERCREDI 13 NOVEMBRE 2013

Pétoncles à la Provençale Lapin aux pruneaux et petits légumes

Duo Fromage Dessert

Paris - Brest Ambiance assurée et musique avec notre charmant accordéoniste

MERCREDI 30 OCTOBRE : DÎNER D’HALLOWEN

Terrine de Foie gras Magret de Canard Fromage et Dessert

Au coût de 15 $ par personne. Déguisement recommandé. Réservez, s.v.p.

Fernand BONJOUR

Entre nous OCTOBRE - NOVEMBRE 2013

Pour consulter le bulletin en couleur, rendez-vous sur notre site : ancienscombattants-montreal.com. Cliquer sur la rubrique “ Entre nous ” et ensuite sur le bulletin en format PDF.

RENCONTRE AVEC MONSIEUR KADER ARIF, MINISTRE DÉLÉGUÉ AUPRÈS DU MI-NISTRE DE LA DÉFENSE, CHARGÉ DES ANCIENS COMBATTANTS

M. Christophe BALDUCCHI, M. Bruno CLERC, M. Philippe ZELLER, M. le chef de cabinet du Ministre, M. Serge BARCELLINI, M. le Ministre Kader ARIF, M. Pierre STIVAL et M. Fernand BONJOUR

Le mercredi 4 septembre à 9 h 15, nous avions rendez-vous avec M. le Ministre Kader ARIF, lors de sa première visite au Québec, au Monument aux Morts du parc Lafontaine. Arrivé la veille en soirée, il était à l’heure, sourire aux lèvres, la main tendue aux nombreux anciens combattants qui l’attendaient avec impatience et aussi, ne nous le cachons pas, avec une certaine appréhension. Il était accompagné de M. l’Ambassadeur Philippe ZELLER et de son Attaché de défense, le Capi-taine de vaisseau Christophe BALDUCCHI, de M. le Contrôleur général des armées Serge BARCELLINI, de M. le Consul général Bruno CLERC. Et parmi la nombreuse assistance qui l’attendait, on remarquait la présence de M. François LUBRI-NA, Conseiller des Français hors de France. Le contact fut instantané, nous avons été tous conquis par cette personnalité chaleureuse s’adressant à chacun d’entre nous avec un sourire permanent et communicatif, une chaleureuse poignée de main, s’informant longuement sur notre présence au Canada, sur nos familles, donnant l’impression de nous connaître depuis toujours. Après la cérémonie aux Morts (discours de M. le Ministre, dépôt des gerbes et couronnes, sonnerie aux Morts par le clairon et Marseillaise), à l’initiative de M. François LUBRINA et de M. le Consul général Bruno CLERC, la Fédération eut l’insigne honneur d’accueillir M. ARIF chez elle à la Maison du Combattant rue Laurier où une réunion de travail était prévue avec le Ministre, l’Ambassadeur, le Consul général et des Présidents des quatre associations d’Anciens Combattants. Auparavant, un pot d’accueil lui fut offert et c’est avec succès et courage que notre Ministre passait le test du « Ricard » à 10 h du matin au grand plaisir de l’assistance. Là encore, M. le Ministre ARIF est venu à nous, nous a écoutés patiemment, a trinqué à notre verre et s’est à nouveau adressé à nous par un court discours traduisant sa préoccupation et sa compréhension des diffi-



cultés que nous éprouvons et qui lui avaient été exposées lors de nos conversations. Lors de la réunion à la salle du conseil d’administration du 1er étage, le Ministre ARIF, entouré des autorités et des prési-dents des quatre associations d’A.C., messieurs Fernand BONJOUR (FACM), Jacques GOUILLAR (AAOM), Raymond ROUSSEAU (FNACA), Fred HUEMER (AALEC) et du Secrétaire de la Fédération, Roger FONTAINE, nous redit son atta-chement aux Anciens Combattants des dernières guerres, son père étant lui-même un ancien harki. Les présidents lui firent part des problèmes et des tracasseries que rencontrent habituellement les expatriés, notamment les retards dans l’attribution de la carte du combattant et des retraites. M. Kader ARIF, comprenant la solitude de l’ancien combattant si loin de son pays d’origine, empathique à nos difficultés, nous fit un exposé sur les actions qu’il entendait prendre. Après nous avoir entretenus sur la réorganisation de l’ONAC afin de la rendre plus efficace, il nous lance un message d’unité entre les associations. Il nous recommande de lui transmettre des dossiers de propositions de distinctions en parti-culier pour ceux de la Seconde Guerre mondiale qu’il promet d’étudier, lui-même, attentivement. À ce propos, il nous infor-me que conscient que tous ces A.C. n’ont pas reçu les honneurs qui leur sont dus et avec l’accord du Président de la Ré-publique François HOLLANDE, une nouvelle décoration appelée « Médaille d’Honneur des Anciens Combattants » sera instituée l’an prochain pour pallier à ce manque. D’autre part, afin d’intensifier la campagne du « Bleuet » à l’époque du 11 novembre, son ministère avec la collaboration de l’ONAC nous en procurera autant qu’il en sera demandé par le consulat. Une augmentation du budget attribué à l’ensemble des A.C. est prévu pour favoriser une meilleure aide différentielle aux veuves d’A.C. et afin de continuer son apport aux retraites mutualistes. Enfin, il verra à ce qu’on n’oublie pas les militaires restés en Algérie après le 2 juillet 1962. Pressé par son horaire chargé que lui rappelle aimablement sa charmante capitaine (aide de camp), M. Kader ARIF clôtu-rait l’assemblée pour se rendre à Ottawa en compagnie de M. l’ambassadeur Philippe ZELLER, tandis que M. le Consul général Bruno CLERC nous faisait l’honneur de prendre son repas en notre compagnie. Dans la soirée, quelques Anciens Combattants se rendaient à l’ambassade de France à Ottawa pour la présentation en avant-première du premier épisode du documentaire « Apocalypse, la 1re Guerre mondiale » que nous aurons le plaisir de voir sur TV5 (en 5 épisodes) le printemps prochain. Le lendemain soir, M. Bruno CLERC nous recevait pour le discours d’adieu de M. le Ministre Kader ARIF qui, satisfait de son court et occupé séjour en Terre canadienne, nous remercia de notre accueil Nous lui sommes reconnaissants d’avoir pris de son temps pour nous rendre visite et lui devons de vifs remerciements. Nous avons apprécié sa simplicité, son approche sympathique, son érudition et sa volonté de nous rendre service. Nous lui disons : au revoir Monsieur le Ministre et à bientôt.

Roger FONTAINE

À TOUS LES MEMBRES QUI REÇOIVENT CE BULLETIN Nous serions heureux que tous les membres de notre association puissent nous fournir leur adresse courriel dès que possible. En effet, le bulletin qui ne paraît que tous les deux mois au cours de l’année ne peut vous fournir les dernières nouvelles et il arrive fréquemment que nous soyons amenés à changer la date d’un événement, soit qu’un imprévu se soit présenté, soit qu’il y ait eu erreur dans une annonce sur le

bulletin. Aussi et malheureusement, il arrive qu’il y ait des décès et, autant que possible, nous essayons de vous en infor-mer sur notre site internet. Mais si nous pouvions nous adresser à vous directement sur votre messagerie, notre information serait plus efficace. Merci de nous faire parvenir votre adresse internet au [email protected]

Roger FONTAINE



NÉCROLOGIE C’est avec une profonde tristesse que nous apprenions le décès de Madame Lilian MOREL épouse de notre camarade Claude CANTON, décès survenu le jeudi 8 août à son domicile de Laval entourée de l’affection de son mari, de ses enfants et petits-enfants après une longue maladie. Le soir même du décès, une cérémonie familiale, où avaient été conviés également quelques amis et

trois représentants de la Fédération, Jacques TESSIER, François NAVENNEC et Pierre LEMASSON, avait lieu au domicile familial en toute simplicité. À Claude, à ses enfants et petits-enfants, la Fédération adresse ses bien sincères condoléances. Nous avons également à déplorer la disparition de nos camarades Wilhelm KLUSMANN, 98 ans et Armand LENABEC, 79 ans. Aux familles de ces deux camarades décédés, la Fédération offre ses condoléances attristées.

Pierre LEMASSON

NOUVEAUX MEMBRES Nous avons le plaisir d’accueillir parmi nous Jocelyne et Graciano PRAZERES. La Fédération leur souhaite la bienvenue

Roger FONTAINE

DONS Antoinette CADOU 40, 00 $ TELUS 260, 00 $

La Fondation remercie ces généreux donateurs.

DÉCÈS D’ALAIN MIMOUN

Il est né Algérien le 1er janvier 1921 et mort en Français le 27 juin 2013 à l’âge de 92 ans. Les honneurs militaires lui ont été

rendus le lundi 8 juillet 2013 au matin. La cérémonie s’est déroulé dans la cour d’honneur de l’hôtel national des Invalides en présence du Président de la République François HOLLANDE. Engagé volontaire à l’âge de 18 ans, Alain MIMOUN

avait rejoint l’armée d’Afrique en 1942 pour combattre contre l’Afrika Korps en mai 1943. Puis, il avait participé à la Campagne d’Italie comme caporal au 83e BET du gé-nie commandé par le général JUIN (maréchal JUIN). Il est blessé le 28 janvier 1944 par trois éclats d’obus allemands à la jambe gauche lors de la bataille de Monte Casino (Italie) qui avait ouvert aux Alliés la route de Rome. Sur l’intervention d’un médecin français, il avait évité

de justesse l’amputation de la jambe voulue par les mé-decins américains.



Après la guerre, il reprit la course à pied. Après les titres nationaux gagnés en 1947, MIMOUN accumule 32 autres victoires sur 5000 m et 10 000 m. Le 1er décembre 1956 à Melbourne aux Jeux olympiques, devant 45 concur-rents représentant 23 nations, il gagne la médaille d’or du marathon en 2 h 25 et bat du même coup son adversaire de toujours Emil ZATOPEK qui finit 6e.

Promu officier de la Légion d’honneur à titre militaire, MIMOUN fut un héros et un athlète exceptionnel avec 86 sélections en équipe de France. Le 25 septembre 2002 à Argenteuil, il assiste à l’inauguration du 50e stade portant son nom dans le département du Val d’Oise. Jusqu’à l’âge de 92 ans, il courait toujours de de10 à 15 km par jour à Champigny-sur-Marne où il résidait de-puis de nombreuses années

Marcel ROY

LE 14 JUILLET 2013 À MAISON DU COMBATTANT

71e ANNIVERSAIRE DU RAID DE DIEPPE Sur l’invitation du Président Fernand BONJOUR, Dé-légué général adjoint du Souvenir Français, les trois associations d’Anciens Combattants français en compagnie de plusieurs associations militaires et civiles canadiennes se sont donné rendez-vous devant le Monument de la rue Curé Poirier de Lon-gueuil, dédié à tous les combattants du Raid de Dieppe du 19 août 1942, en ce beau dimanche matin du 18 août 2013, pour commémorer le 71e anniversaire de ce sanglant évènement. Rappelons que le raid de Dieppe du 19 août 1942 a été organisé par les Alliés britanniques et américains

afin de tester les défenses de l’Axe. Cette opération ne devait durer que 12 h. Plus de 6 000 hommes dont 4 965 Canadiens y participèrent. Ils ont débarqué à 4 h 50 et se replièrent à 11 h. L’opération Jubilé n’a duré que six heures et s’est soldée par 1 380 tués dont 913 Canadiens, 1 600 blessés, plus de 2 000 prisonniers et 400 survivants qui ont pu regagner l’Angleterre, 107 avions de la RAF ont été abattus et plusieurs centaines de marins furent tués ou blessés.



Madame Micheline BABIN Les quatre rescapés de Dieppe

Outre le Souvenir Français, les membres et présidents de la Fédération des Anciens Combattants français de Montréal, de l’Association des Anciens d’Outre-mer, la Fédération nationale des Anciens Combattants d’Algérie, nos amis canadiens étaient représentés par La Légion Royale canadienne, le régiment des Black Watch, les Fusiliers Mont-Royal, l’Association des Anciens Sergents des Fusiliers Mont-Royal, les Amputés de guerre et finalement Madame Lise BOULANGER-POLICAIN, sœur du soldat Robert BOULANGER tombé devant Dieppe à l’âge de 18 ans, accompagnée de la nièce de ce héros, Madame Denise BERNARD. Soulignons la présence de quatre anciens combattants débarqués sur la plage de Dieppe et prisonniers des Allemands durant plus de deux ans. De ces quatre valeureux soldats, nous n’avons retenu malheureusement que deux noms : Mon-sieur Maurice LEBLANC, prisonnier et transféré sur une ferme, à Grüsig (Allemagne) et Monsieur Erménégide DUSSEAU, sergent de Compagnie qui, après avoir été enchaîné 18 mois, a terminé son temps également dans une ferme allemande. Ce dernier a poursuivi une fructueuse carrière militaire de 35 ans après sa libération pour finalement prendre sa retraite avec le grade de Major. Monsieur le Consul général adjoint Michel CLERCX pour Monsieur le Consul général Bruno CLERC en déplacement, nos trois Conseillers des Français hors de France, Madame Janine DE FEYDEAU, Monsieur. François LUBRINA et Madame Brigitte SAUVAGE, Monsieur. Robert ZONDA, Président du Souvenir français, Madame Micheline BABIN, représentant le maire de Dieppe (France) et différentes personnalités françaises de la région de Québec représentaient la France Après les hymnes nationaux, le salut au drapeau, les discours de différentes personnalités, dont ceux de Monsieur Michel CLERX, Monsieur François LUBRINA et Madame Micheline BABIN, le dépôt des couronnes et gerbes, la cérémonie, com-mencée à 11 h, s’achevait par les remerciements de Monsieur Fernand BONJOUR, maître de cérémonie et les photos traditionnelles, en cette magnifique fin de matinée du dimanche 18 août.

Roger FONTAINE



DISCOURS DE M. MICHEL CLERC, CONSUL GÉNÉRAL ADJOINT Au printemps de 1942, la situation des Alliés était difficile. Les troupes du IIIe Reich dominaient l’Europe jusqu’en Russie. Dans l’attente d’une situation plus favorable, il fut alors décidé d'organiser un raid contre le port français de Dieppe. Il s'agissait d’acquérir l'expérience pour préparer une future grande opération amphibie pour libérer l’Europe. L'attaque sur Dieppe eut lieu le matin du 19 août 1942. Le plan prévoit des attaques en cinq points différents sur un front de 16 kilomètres, ce qui était considérable. Ce sont les Canadiens qui étaient chargés de l'attaque frontale.

Les Canadiens qui ont pris part au raid de Dieppe ont beaucoup donné pour rétablir la paix et pour rendre aux Européens leur liberté. La mission a été dure et a coûté de nombreuses vies, mais les efforts des combattants n'ont pas été vains. Les leçons apprises à Dieppe ont contribué à préparer l’opération décisive du 6 juin 1944, le Débarquement. Un million d'hommes et de femmes ont servi dans les Forces armées canadiennes au cours de la Seconde Guerre mondia-le. Plus de 42 000 Canadiens ont donné leur vie dans cette guerre. Aujourd’hui nous sommes ici pour commémorer leurs sacrifices et leur héroïsme, à l'image de ceux qui ont participé au raid de Dieppe. Nous leur devons beaucoup. Témoignons-leur notre reconnaissance éternelle. Souvenons-nous.

Michel CLERCX, Consul général adjoint

DISCOURS DE M. FRANÇOIS LUBRINA

Discours prononcé par le Docteur François Lubrina, Conseiller élu à l’Assemblée des Français de l’Étranger pour le Canada, membre de la Commission des Anciens Combattants, à l’occasion de la cérémonie commémorative du 18 août 2013, Longueuil, en souvenir du Raid de Dieppe du 19 août 1942

Monsieur le Consul général de France Mesdames les élues à l’AFE Mesdames et Messieurs les responsables des associations d’anciens combattants canadiens et français Mesdames et Messieurs les représentants des autorités civiles et militaires



Chers compatriotes, chers amis. Il a 71 ans, dans l’aube brumeuse de ce 19 août 1942, une armada de 250 navires transportant 8.000 hommes abordait, au large de Dieppe, les côtes françaises de la Manche. 4.963 soldats canadiens, 1.125 Britanniques, 50 rangers américains et 15 Français des Forces Françaises Libres, tenteront de débarquer sur un front de 20 km dans le cadre de l’opération « Jubilee ». Pour nombre d’entre eux, c’était le baptême du feu. Ils devront affronter les 1.500 hommes aguerris de la 302e division d’infanterie allemande retranchés dans une véritable forteresse naturelle bénéficiant d’une côte inhospitalière, de plages de galets impraticables pour le matériel roulant et protégée par de hautes falaises à pic. L’état-major allemand avait installé là un redoutable système de défense : batteries de canons à longue portée, nids de mitrailleuses, mortiers, bunkers bétonnés, réseaux de barbelés hauts de plusieurs mètres empêchant tout accès aux rares passages permettant de déloger l’ennemi de ses redoutables fortifications. À 5h20, 5.000 hommes, des Canadiens dans leur grande majorité, se lanceront courageusement à l’assaut des positions allemandes : pour reprendre le Dr Charles Fraser : « The allied command had given the canadians the almost impossible task of establishing beachhead against a well fortified enemy ». 907 Canadiens were killed 586 were wounded 1.946 were captured and became prisonners Dieppe was the worst canadian disaster of the war Beaucoup a été dit et écrit sur l’utilité ou la futilité de cette opération. Revenons brièvement sur le contexte de l’époque : 1942, c’est l’année terrible : celle où l’Allemagne triomphe sur tous les fronts. Elle étend ses tentacules de Biarritz à Leningrad, d’Oslo à Athènes et de l’Atlantique au Caucase. L’Union Soviéti-que, aux abois, contrôle de plus en plus mal l’inexorable progression des troupes allemandes vers les gigantesques com-plexes industriels de la Volga et les champs pétrolifères de Bakou. Si bien que Staline réclame de manière insistante aux gouvernements américain et britannique d’ouvrir un deuxième front à l’Ouest de l’Europe pour soulager l’armée rouge. Et c’est le désastre de l’opération Jubilee. En guise d’épilogue, et à 11 heures, par ce funeste matin du 19 août 1942, les survivants des troupes canadiennes devront se replier à marée basse, totalement à découvert, tentant de rejoindre les ba-teaux sauveteurs malgré les tirs nourris des armes automatiques, ceux des mortiers et les éclats d’obus. Une douloureuse retraite, donc, mais dans le bruit assourdissant des avions qui attaquent en piqué, les cris effrayants des blessés et des agonisants qui transforment cette plage de galets en un enfer de sang et de feu, et cette déroute, en un véritable carnage. La question n’est pas tant, en ce jour du Souvenir, d’établir la nécessité de cette opération, pas plus que la responsabilité des donneurs d’ordre. On ne refait pas, en effet, l’Histoire. L’important, par contre, c’est que ce dimanche 18 août 2013, et devant ce monument voulu par le maire Marcel Robidas, des hommes et des femmes se souviennent et se rassemblent encore à la mémoire de ces 907 soldats canadiens tués. Je saisis donc cette occasion pour rendre hommage au Souvenir Français qui a décidé de perpétuer les vœux du défunt maire de Longueuil Marcel Robidas, à son Délégué Jean-Robert Zonda et à son représentant le Président Fernand Bonjour, au Consul général de France et aux autorités canadiennes et françaises qui auront permis, une fois encore, cette commémora-tion d’aujourd’hui, et pour les années à venir aussi.



Deux autres commémorations d’importance uniront à nouveau en 2014 Canadiens et Français qui ont combattu côte à côte : le 100e anniversaire du début de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la fin de la seconde. Ainsi donc, nous nous souviendrons d’eux, we will remember them.

François LUBRINA, Conseiller des Français hors de France

À CEUX QUI ONT CONNU LE SITE DE LA COLONIE DE VACANCES : LES « SAC AU DOS »

ET MAISON DE REPOS STE - ADÈLE

Les propriétaires du terrain (anciennement possession des Anciens Combattants) désirent reproduire la plaque de bronze qui ornait le monument situé à l’entrée de la propriété. Il y avait un texte sur cette plaque et aucun document n’en fait mention. Celui qui possède ce texte ou une photo représentant la plaque de bronze, sera très aimable de nous en fournir une copie. D’avance, la Fédération vous remercie.

Roger FONTAINE

ANNIVERSAIRES

Joyeux anniversaire à tous

et aussi à ceux que nous aurions oubliés.

Roger FONTAINE

NOVEMBRE

J-François GARROUSTE 2 11

René LISSARDI 4 11

Michel NORMAND 4 11

Jean BODO 7 11

Jean-Charles BOU 8 11

Maggy VANDERSTEENEN 11 11

Espéranto AZNAR 12 11

Louis SARRAILLON 14 11

Philippe ZELLER 14 11

Roger ZIMMER 14 11

Christian CHABAUD 28 11

Georges KOZOHORSKY 29 11

OCTOBRE

BEAUDET Virginie 4 10

François LUBRINA 12 10

Henri SAVIN 13 10

Jean-Guy CARET 16 10

Jacques TESSIER 17 10

Fernand BONJOUR 21 10

Pierre STIVAL 21 10

Alain-Robert CASAZZA 23 10

Daniel BONNOT 24 10

Jacques MACAIGNE 26 10

Franz FISCHER 29 10

Gérard LEVY 30 10



DÉCÈS DE ÉLIE DE SAINT MARC

« Élie DENOIX de SAINT MARC s'est éteint à l’aube du lundi 26 août dernier à l'âge de 91 ans à La Garde-Adhémar, dans la Drôme. Né dans une grande famille bordelaise en 1922, Hélie Denoix de Saint Marc s'engage dans le réseau Jade-Amicol dès mars 1941. Arrêté en juillet 1943 à Perpignan, il est envoyé à Buchenwald dans un convoi d'un millier de dépor-tés, dont une trentaine seulement survécurent. Il est ensuite déporté au camp de Langenstein. À la Libération, il entre à Saint-Cyr, puis s'engage dans la Légion étrangère et part combattre en 1948 en Indochine. Il débarque ensuite en Algérie, où il est commandant par intérim du 1er régiment étranger de parachutistes de la

Légion (REP). Légaliste, il participe au putsch d'avril 1961 contre la politique algérienne du général de Gaulle, ce qui lui vaut une condamnation à dix ans de détention criminelle. Il est libéré après cinq ans. Radié de l'ordre de la Légion d'honneur, il est gracié en décembre 1966, puis réhabilité en 1978 dans ses droits civils et militaires. En novembre 2011, Nicolas Sarkozy remettait à celui qui fut aussi un écrivain à succès l'in-signe de grand-croix de la Légion d'honneur. Ses Mémoires, Les Champs de braises, publiés en 1995, ont obtenu le prix Femina de l'essai. Suivront une dizaine d'ouvrages, dont Notre Histoire, 1922-1945, en collaboration avec un écrivain et ancien officier allemand, August Von Kageneck. »Texte paru dans le journal « Le Monde » du lundi 26 août 2013

La Fédération a tenu de présenter ses condoléances les plus sincères à la famille du disparu.

Roger FONTAINE

Coupon-réponse à découper et à joindre avec votre chèque

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FÉDÉRATION DES ANCIENS COMBATTANTS FRANÇAIS (MONTRÉAL) INC.

Repas du mercredi 13 novembre 2013

COUPON À RETOURNER AVANT LE VENDREDI 25 OCTOBRE 2013 Fernand BONJOUR, 1032, rue Albanel, St-Bruno, (PQ) J3V 4J8 – Tél. : 450-653-1027 AVEC VOTRE CHÈQUE au nom de Fernand BONJOUR

NOM : _____________________________________ Nombre de personnes : : _________X 25,00 $ = __________$

bulletin entre nous octobre - novembre 2013

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