bulletin n°113 8 février 2016 - draaf...
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REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 1/10
Avertissement général sur l’évaluation des risques
Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations
réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque
producteur dans ses cultures.
Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les
problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles.
En culture sous abri plus encore que dans d’autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus
ou moins isolée de l’extérieur. L’arrivée et l’évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont
influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat…), dépendent aussi
beaucoup du type d’abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le
producteur.
Cultures
Tomate sous abri page 2
Fraise sous abri page 4
Salade sous abri page 6
Navet page 8
Ravageur : Punaise Hyalomorpha halys page 9
Note INRA-ANSES : Punaise Hyalomorpha halys en fin de bulletin
Fréquence de parution :
La parution du bulletin a lieu tous les 15 jours, sauf information particulière.
Bulletin n°113
8 février 2016
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TOMATE SOUS ABRI
Culture en hors sol : 4 parcelles en cours
Plantation Nb de parcelles Stade moyen
Début Août 1 R17
Novembre 1 F7
Décembre 2 F1-F2
Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 22 janvier au 3 février 2016.
Aleurodes
Dans les jeunes parcelles, Trialeurodes vaporariorum est présent jusqu’à 30% des plantes avec
observation d’adultes et de larves, ce qui est important en début de culture. Les auxiliaires sont
encore peu nombreux. Aucun nourrissage des Macrolophus dans une parcelle. Lâchers d’Encarsia
en cours.
L’installation de la PBI nécessite une situation saine car l’action des auxiliaires n’est pas
immédiate. Elle doit être accompagnée de mesures spécifiques dans la culture :
nourrissage des Macrolophus, arrêt des effeuillages, restriction des traitements,
limitation du CO2… et beaucoup d’observations !
Ce sont systématiquement les plantes en paroi et aux entrées qui hébergent le plus
d’aleurodes. Ces zones sensibles doivent être l’objet de mesures de protection
particulières et surveillées de près : panneaux jaunes localisés avant lâcher des
auxiliaires, effeuillage précoce, champignons parasites de larves, et concentration des
lâchers d’auxiliaires …
Dans la parcelle plantée fin juillet, les
populations d’aleurodes se maintiennent à un
niveau moyen depuis 1 mois. Toutes les
plantes hébergent des aleurodes mais elles
sont surtout problématiques en zones de
paroi avec des effectifs plus importants. On
n’observe pas d’augmentation des effectifs
sur le reste de la serre. Les Macrolophus
sont devenus très nombreux dans cette serre
(30/plante environ).
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Avec des effectifs de 25-30 /plante, les Macrolophus concentrés sur les apex, peuvent
devenir préjudiciables à la culture tout comme Nesidiocoris tenuis. Leurs piqûres de
nutrition provoquent des coulures de fleurs et entraînent la perte de bouquets,
notamment en production de tomate grappe.
Tuta absoluta
Les piégeages de Tuta restent faibles.
Quelques plantes présentent des galeries dans
3 parcelles, notamment en paroi. La situation
est saine, comparable à la saison 2015, voire
moins chargée.
Les Macrolophus peuvent assurer la prédation des larves de Tuta, surtout en l’absence
d’autres ravageurs dominants. D’autres auxiliaires spécifiques (Trichogrames achaeae)
peuvent être lâchés en complément.
Cyrtopeltis
Cette punaise est à présent observée dans deux jeunes cultures, suite à des entrées
extérieures. Les anneaux en tête sont visibles dans une des parcelles. Le climat doux a permis à
de nombreux ravageurs d’être préservés dans l’environnement et la gestion de la PBI peut
s’avérer encore plus difficile que d’habitude.
Il est important de bien distinguer le Cyrtopeltis
du Macrolophus qui sont deux espèces
apparentées : Cyrtopeltis a une couleur verte plus
foncée, des yeux noirs (rouges pour Macrolophus),
des ailes plus foncées argentées et des antennes
qui paraissent striées (voir photo)
Oïdium
L’oïdium est présent dans deux parcelles avec une pression faible pour l’instant. Cette maladie
doit être gérée dès le début de l’attaque, la progression est souvent rapide.
Botrytis
Le botrytis continue de progresser dans la culture au stade F7 avec des chancres sur tiges et
développement au niveau des blessures d’ébourgeonnage.
Distinction entre Macrolophus (en haut) et Nesidiocoris (Cyrtopeltis)
tenuis (en bas)
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Un nettoyage important des plantes doit être effectué rapidement
pour réduire l’inoculum dans la serre.
Les conditions plus sèches peuvent aider à maîtriser le champignon.
Chancre de botrytis sur tomate
* SYNTHESE des niveaux de pression observés
FAIBLE MOYEN ELEVE
Oïdium Tuta absoluta
Cyrtopeltis
Aleurodes
Botrytis
FRAISE SOUS ABRI
Type de
culture
Nombre de
parcelles en cours
d’observations
Département Stade
Serre 8 13, 84
Développe
ment
végétatif,
floraison
Pucerons
On observe la présence de pucerons dans 5 parcelles, avec
10 à 90 % de plantes atteintes et des niveaux d’attaque
faible à moyen.
Pucerons verts sur la hampe florale
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Thrips
On observe la présence de thrips dans 1 parcelle, avec 5 % de plantes atteintes et un niveau
d’attaque faible.
Acariens
On observe la présence d’acariens dans 3 parcelles, avec 2 à 90 % de plantes atteintes et des
niveaux d’attaque faible à élevé.
Aleurodes
On observe la présence de thrips dans 1 parcelle, avec 10 % de plantes atteintes et un niveau
d’attaque moyen.
Oïdium
On observe la présence d’oïdium dans une parcelle, avec 5 % de plantes atteintes et un niveau
d’attaque faible.
Botrytis
On observe la présence de Botrytis dans 2 parcelles, avec 5 à 15 % de plantes atteintes et des
niveaux d’attaque faible à moyenne. Le Botrytis s’installe aussi parfois sur des attaques de tip
burn.
Départ de Botrytis du coeur Botrytis sur feuille Botrytis sur fleur
Noctuelles
On observe la présence de quelques noctuelles
dans des fleurs (Gariguette hors sol chauffée).
Les dégâts sont limités.
Noctuelle dans une fleur
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SALADE SOUS ABRI
Parcelles en cours d’observation :
Date de
plantation
Nbre de
parcelles Stade Secteur
Début novembre 1 Récolte Nord 13
Début novembre 1 Récolte Vaucluse
Mi-novembre 2 Pommaison à pré-
récolte Vaucluse
Début décembre 1 pré-pommaison Nord 13
Mi-décembre 1 7-9 feuilles feuilles Vaucluse
Mi-décembre 1 14-18 feuilles Nord 13
Fin décembre 1 5-6 feuilles Nord 13
Mi janvier 2 5-6 feuilles Nord 13
Les informations phytosanitaires présentées dans ce bulletin sont issues des observations réalisées fin janvier-début février.
Dix parcelles sont en cours d’observation, avec des plantations de batavias, laitues et feuilles de
chêne blondes sous tunnel.
Le climat est toujours très doux, les salades sont généralement envolées. Bien aérer les abris
pour baisser les températures et évacuer l’humidité, adapter l’aération en cas de mistral.
Pucerons
Ils sont observés sur une parcelle au stade pré-
pommaison. A ce stade et quand la salade est pommée,
les pucerons sont protégés à l’intérieur de la salade.
Surveiller régulièrement vos parcelles pour détecter la
présence du ravageur.
Pucerons sur salade
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Limaces et escargots
Ils sont toujours observés en faible nombre sur une jeune plantation. A ce stade, les salades
sont sensibles et les limaces et escargots peuvent entraîner la mortalité des plants.
Mildiou : Bremia lactucea
Il est observé sur plusieurs parcelles hors-réseau sur des
variétés n’ayant pas de résistance Bremia lactucea « complète »
Bl 16-32. En condition à risque, climat humide, parcelles mal
aérées, confinées, peu de vent, la résistance variétale offre une
protection efficace. La gestion du climat dans les abris reste
cependant essentielle.
Bremia sur salade
Champignons : Sclerotinia, Botrytis
La présence de sclerotinia est en augmentation sur une parcelle proche récolte, les dégâts
restent de niveau faible.
Sur d’autres parcelles, on observe une augmentation des attaques de botrytis sur des salades en
cours de développement et proches de la récolte. Parfois des nécroses liées au gel vont
favoriser l’installation du botrytis.
Hors-réseau, les attaques de sclerotinia sont
fréquemment observées sur salades prêtes à
être récoltées mais aussi sur d’autres
cultures. Les conditions climatiques très
douces, peu ensoleillées et sans vent, font
que d’une part les plantes sont plus fragiles
et que d’autre part les conditions sont
favorables au développement du champignon.
Attaque de Sclerotinia sur salade
Sur les sols contaminés les attaques sont plus fréquentes. Certaines variétés sont plus sensibles
(port de la plante, etc.). Sur les parcelles touchées, retirer des abris les plantes atteintes par
les champignons.
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Virus du Big Vein et de la tache orangée
Des symptômes de Big Vein et de tache orangée sont toujours observés par endroit hors-réseau,
sur des salades proches récolte.
Les symptômes de ces virus s’expriment en conditions « froides », donc l’hiver, et sur des
parcelles à risque ou contaminées. Les virus sont transmis par un champignon du sol Olpidium brassicae (non pathogène pour les plantes) qui apprécie les sols très humides et se développe par
exemple dans les zones saturées suite à des fuites du réseau d’arrosage. Il peut se conserver
longtemps sur les parcelles.
NAVET
Parcelles en cours d’observation :
Date de
semis
Nbre de
parcelles Stade Zone
Début
septembre 1 Proche récolte Vaucluse
Larve de baris
La pression a diminué sur la parcelle, elle est faible avec une attaque sur 16% des plantes
observées. Une intervention réalisée avant que les larves ne descendent dans la racine a permis
de limiter les dégâts et les pertes de récolte.
L’adulte de baris est un coléoptère. La larve attaque les plantes au niveau du collet et creuse des
galeries dans les racines ce qui les rend impropres à la commercialisation.
Les larves de baris attaquent aussi les cultures de colza et de choux.
Attaque de baris au niveau des pétioles Larve de baris dans un navet
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PUNAISE DIABOLIQUE
Punaise diabolique (Hyalomorpha halys)
De la même famille et de forme semblable à la punaise verte Nezara viridula, Halyomorpha halys
est une punaise de coloration brun jaunâtre avec des ponctuations noires, elle est originaire
d’Asie.
Elle a été recensée en France en : Alsace, Ile de France, récemment dans le Var et elle est
signalée aujourd’hui dans les Alpes-Maritimes entre Cannes et Nice, après avoir été retrouvée
dans des habitations.
En Italie, elle entraîne de gros dégâts sur cultures maraîchères et arboricoles. Les punaises
hivernent à l’automne à l’abri dans les maisons, les arbres ...
Les larves et les adultes de cette punaise piquent les plantes provoquant des chutes de fleurs et
de jeunes fruits, des taches de décoloration et de changement de texture des fruits à maturité.
La punaise est très polyphage.
Pour connaître la punaise diabolique, consulter l’article de
l’INRA et de l’ANSES ci-après.
En cas de doute, contacter un conseiller et le SRAL ou la
FREDON PACA de votre région.
Halyomorpha halys (Source : INRA)
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Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, GDA du Comtat, Chambre d’Agriculture de Vaucluse,
Chambre d’Agriculture de Vaucluse, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, INRA
LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS :
Louis Brisson (CETA Saint Anne), Laurent Camoin (Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône), Martial
Chaix (CETA d’Eyguières), Marcel Caporalino (Terre d’Azur 06), Christine Chiarri (Chambre d’Agriculture
de Vaucluse - GDA Sud Luberon), Antoine Dragon (CETA du Soleil), Marianne De Coninck (CETA de Berre),
Thierry Corneille (CETA de Châteaurenard), Frédéric Delcassou (CETA d’Eyragues), Jean Luc Delmas
(CETA Durance Alpilles), Florian Ducurtil (CETA Saint Anne); Henri Ernout (CETA des serristes de
Vaucluse), Sara Ferrera (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Emeline Feuvrier (CETA
de St-Martin-de-Crau), , Sylvia Gasq (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Jérôme
Lambion (GRAB), Catherine Mazollier (GRAB), Sabine Risso (Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes),
François Veyrier (CETA d’Aubagne)
COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN :
Catherine Taussig, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, [email protected]
Claire Goillon, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, [email protected]
Daniel Izard, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, [email protected]
Isabelle Hallouin, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, i.hallouin@bouches-du-
rhone.chambagri.fr
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N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il
donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune
des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute
responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se
décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur
les préconisations issues de bulletins techniques.
Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Fiche de reconnaissance MAJ 30/04/2015
Halyomorpha halys (Stål, 1855)
La punaise diabolique
ÉLÉMENTS DE DIAGNOSTIC
Cette punaise appartient à la famille des Pentatomidae comme la punaise verte Nezara viridula.
CONFUSIONS POSSIBLES
Quoiqu’elle puisse être confondue avec de nombreuses autres punaises de la même famille, l’espèce la plus proche de la punaise
diabolique présente en France est la punaise grise : Rhaphigaster nebulosa. Pour les adultes, les principales différences sont :
Adulte de grande taille : 12 à 17 mm
Coloration brun jaunâtre avec des ponctuations noires
identifiable
Halyomorpha halys Rhaphigaster nebulosa
X 3
Larves 5 stades larvaires avant l’imago
difficilement identifiables
Œufs et larves de premier stade sur la face inférieure d’une feuille. non identifiables
X3
X3
Photos : Jean-Claude STREITO INRA-CBGP
La membrane alaire est ponctuée
chez R. nebulosa
La membrane présente des tâches allongées chez H.
halys
Présence d’une épine abdominale
remontant vers le thorax pour R. nebulosa
Cette épine est absente chez H. halys
Répartition différente des 3 taches
blanches sur les antennes.
PLANTES HÔTES ET SYMPTOMES
H. halys est extrêmement polyphage, les larves et les adultes peuvent changer de plantes hôtes en cours de développement.
Principales plantes hôtes d’intérêt économique présentes en France :
Arbres fruitiers et vignes : Malus domestica (pommier), Pyrus communis (poirier), Prunus spp. (prunier, cerisier, abricotier,
pêcher…), Citrus spp., Diospyros spp. (kaki), Ficus carica (figuier), Vitis vinifera (vigne)…
Légumes : Phaseolus vulgaris (haricot), Pisum sativum (pois), Asparagus officinalis (asperge), Cucumis sativus (concombre),
Capsicum annuum (poivron)…
Grandes cultures : Zea mais (maïs), Glycine max (soja), Helianthus annuus (tournesol)…
Plantes et arbustes ornementales : Paulownia , Rosa spp., Hibiscus spp., Nerium oleander (laurier rose), Cupressus sp. (Cyprès),
Magnolia sp. …
Arbres : Acer spp., Salix spp., Corylus sp. (noisetiers), Fraxinus sp., Platanus occidentalis (platane) …
Les larves de stades 2 à 5 et les adultes se nourrissent en piquant les feuilles, les tiges, les fruits et les semences. Les dégâts sont
provoqués par des piqures de nutrition sur les bourgeons floraux (avortements), sur les jeunes fruits (chutes) et sur les fruits, les
gousses ou les graines en provoquant des décolorations, des changement de consistance en surface et des tâches dans la chair.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Originaire de Chine, du Japon, de Taiwan et de la Corée.
Signalée en 1996 aux Etats Unis puis en Europe (Suisse) en 2007. L’Italie, la Grèce et la Hongrie ont des populations établies.
L’Allemagne a signalé une observation en 2011.
En France au début 2015, seuls 2 foyers sont recensés : Alsace (2012) et Ile de France.
CYCLE BIOLOGIQUE
Les adultes hivernent à l’automne dans des sites protégés (écorces, crevasses, habitations …). La sortie d’hivernation a lieu au
printemps mais les pontes ne commencent qu’un juin. Elles peuvent durer jusqu’en septembre.
Si le premier stade larvaire est immobile et ne se nourrit pas, les larves des 4 autres stades et les adultes se dispersent. En Suisse,
1 seul cycle a été observé, mais dans son aire d’origine, il peut y en avoir 4 ou plus.
COMMENT LA CAPTURER ? OÙ LA TROUVER ?
Les pontes sont habituellement déposées à la face inférieure des feuilles ou sur les tiges des plantes hôtes mais on peut en
trouver sur des supports inertes. Elles sont très semblables à celles des nombreuses autres punaises européennes.
Les adultes se récoltent sur les plantes pendant la période d’activité mais sont assez difficiles à trouver. En général, ils sont
repérables à l’automne quand ils cherchent des sites d’hibernation et surtout quand ils rentrent dans les habitations.
QUE FAIRE EN CAS DE SUSPICION
Prendre contact avec le SRAL ou la FREDON de votre région
COMMENT SIGNALER SA PRÉSENCE
Application Agiir : http://ephytia.inra.fr/fr/C/20539/Agiir-Signaler-la-punaise-diabolique
Présence en France en mars 2015
20152015
Réalisé par Valérie Balmès – ANSES-LSV Unité d’entomologie et plantes invasives et Jean-Claude Streito – INRA-CBGP
aire d’invasion aire d’origine