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EQUIPES ENSEIGNANTES DU CONGO

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Feuillet de FORMATION et d’INFORMATION N°28 - Février 2019-

Produit par les Equipes Enseignantes du Congo

………………………………………………………….24 janvier

Journée Internationale de l’EDUCATION

Enfin, l’EDUCATION possède sa journée internationale qui sera désormais célébrée le 24 janvier de chaque année.

C’est une grande joie pour les Equipes Enseignantes du Congo, car les Nations Unies, à travers cette décision, reconnaissent enfin officiellement le rôle crucial et traversal de l’éducation pour la paix et la construction d’un monde plus juste et solidaire.

« L’éducation est bien plus que l’instruction » déclare Monseigneur Auza ; elle vise « non seulement à aider les gens à devenir plus intelligents »mais surtout « à devenir des personnes plus sages et véritablement bonnes. Il ne s’agit pas seulement de donner des informations, mais une formation. Le but n’est pas simplement de développer le cerveau, mais surtout le caractère ».

J’ai la joie de vous partager le discours de Monseigneur Bernadito Auza, observateur permanent du Saint Siège auprès des Nations Unies à l’occasion de la célébration inaugurale de la Journée internationale de l’Education, à New York, le 24 janvier 2019.Et que Vive l’EDUCATION : « l’arme de paix massive des sociétés durables ».

Pelage UWIMANASecrétaire National des EECO

COMITE DE REDACTION Pelage UWIMANA, Louis Wilfrid GOUADAME Emilien Gervais MAPAKOU, Sylvie MOUNDANGA

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé que la Journée Internationale de l’éducation serait célébrée tous les 24 janvier de chaque

BULLETIN N°28 UBI SPIRITUS, IBI LIBERTAS EECO

année pour montrer le rôle de l’éducation pour la paix et le développement dans le monde entier. Le 24 janvier 2019 marquait la

première édition de cette journée mondiale.

Intervention de Mgr Bernardito Auza

Madame la Modératrice,

Excellences, Chers amis,

Je suis très heureux de représenter le Saint-Siège aujourd’hui, à la célébration inaugurale de la Journée internationale de l’Éducation. Avant l’adoption de la Résolution 73/25 le 3 décembre dernier, il existait 158 différents Journées internationales observées par les Nations Unies. Alors que certaines traitent de l’éducation, comme la Journée internationale pour l’Alphabétisation le 8 septembre et la Journée mondiale des Professeurs le 5 octobre, il convient de consacrer une journée au travail de l’éducation dans son ensemble, en tant que bien en soi et aussi en tant qu’élément crucial du développement intégral ainsi que de la construction et du maintien de la paix et de la sécurité.

Lorsque le pape François s’est adressé à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2015, s’exprimant juste avant l’adoption de l’Agenda 2030 pour le Développement durable, il a parlé trois fois de l’importance de l’éducation et a souligné que cela signifie l’éducation pour tous. Pour permettre aux hommes et aux femmes d’échapper à la pauvreté extrême, a-t-il dit, nous devons les aider à être des acteurs dignes de leur propre destinée.

Dans le langage des Nations Unies, cela signifie que l’éducation est un outil fondamental et essentiel à la réalisation des Objectifs de Développement durable (ODD). C’est la raison pour laquelle, en adoptant l’Agenda 2030, la communauté internationale s’est résolument engagée dans l’ODD 4 pour garantir qu’en 2030, toutes les filles et tous les garçons auront accès au développement du jeune enfant, aux soins et à l’éducation pré-primaire, à une éducation primaire et secondaire libre, équitable et de qualité, ainsi qu’à un enseignement technique, professionnel et universitaire abordable et de qualité.

Ces engagements découlaient du fait qu’il y a 120 millions d’enfants dans le monde qui n’ont pas accès à l’école primaire ou secondaire et 130 autres millions qui vont dans des écoles d’une qualité si pauvre qu’ils n’acquièrent même pas les bases de la lecture, de l’écriture ou du calcul.

La résolution 73/25 a explicitement invité les organisations confessionnelles à observer cette journée d’une manière appropriée. BULLETIN N°28 UBI SPIRITUS, IBI LIBERTAS EECO

L’Église catholique est très fière d’avoir joué, tout au long de ses 2000 ans d’histoire, un rôle majeur dans l’essor des écoles, universités et autres formes d’institutions d’apprentissage dans tant de lieux. Des milliers d’ordres catholiques religieux ont été fondés dans le but explicite et avec le charisme d’éduquer les enfants, à une époque où seules les familles les plus riches avec tuteurs privés recevaient une éducation formelle.

Je suis reconnaissant envers Son Excellence Mary Robinson et Son Excellence la représentante permanente d’Irlande auprès des Nations Unies, l’ambassadrice Geraldine Byrne Nason, d’avoir rendu hommage aux missionnaires irlandais pour leur immense contribution à l’éducation dans de nombreuses régions du monde, notamment dans les zones défavorisées.

Aujourd’hui, l’Église catholique gère environ 220.000 écoles de niveau pré-universitaire dans toutes les régions du monde, éduquant plus de 65 millions d’enfants et de jeunes ainsi que des millions d’autres dans ses milliers d’écoles techniques et d’universités. Plus de la moitié de ces étudiants sont des filles et beaucoup d’entre elles ne sont pas catholiques, ni même chrétiennes ; elles appartiennent à d’autres religions ou sont sans confession. Dans tout cela, les écoles gérées par l’Église catholique ne cherchent à supplanter ni les parents ni l’État : elles assistent les parents qui sont les premiers enseignants de leurs enfants dans cette école irremplaçable qu’est la maison, leur donnant l’opportunité de choisir l’éducation de leurs enfants ; et elles aident l’État à offrir à leurs jeunes citoyens des possibilités éducatives beaucoup plus grandes.

Cependant, l’accès à l’école et à l’éducation de base, bien qu’essentiel, ne suffit pas. Pour que des enfants deviennent des adultes épanouis, il faut beaucoup plus. L’éducation est bien plus que l’instruction. Comme l’indique le terme latin edúcere, cela signifie faire sortir les gens des ténèbres de l’ignorance pour les conduire à la lumière du savoir, de l’immaturité à la véritable maturité. Son but n’est pas seulement d’aider les gens à devenir plus intelligents, mais à devenir des personnes plus sages et véritablement bonnes. Il ne s’agit pas seulement de donner des informations, mais une formation. Le but n’est pas simplement de développer le cerveau, mais surtout le caractère.

À cet égard, je ne peux m’empêcher de rappeler les paroles obsédantes de Haim Ginnott qui, ayant survécu aux horreurs de l’Holocauste, est devenu psychopédagogue et a écrit aux professeurs au sujet de la place indispensable d’une formation éthique appropriée dans l’éducation. « Cher professeur », a-t-il écrit, « Je suis un survivant d’un camp de concentration. Mes yeux ont vu ce qu’aucun homme ne devrait voir : des chambres à gaz construites par des ingénieurs expérimentés. Des enfants empoisonnés par des médecins instruits. Des nourrissons tués par des infirmières qualifiées. Des femmes et des enfants abattus et brûlés par des élèves diplômés du lycée et du collège. Je me méfie donc de


l’éducation. Voici ma demande : Aidez vos étudiants à devenir humains. Vos efforts ne doivent jamais produire des monstres érudits, des psychopathes compétents, des Eichmann instruits. La lecture, l’écriture et l’arithmétique ne sont importantes que si elles servent à rendre nos enfants plus humains ».

Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui, nous célébrons et nous nous engageons encore davantage pour le bien, l’importance, le droit et la vocation élevée de l’éducation, qui forme des personnes à être plus humaines et plus compatissantes, prêtes à servir en tant qu’acteurs dignes de leur propre développement intégral et de celui du monde et en tant que bâtisseurs de paix, tels que chaque époque en a besoin.

Merci pour votre invitation à participer aux festivités de ce jour.

Le discours de Madame Audrey AZOULAY

A l’occasion du lancement de la première Journée de l’éducation, le 24 janvier 2019, Madame Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, pour sa part, a prononcé le discours suivant :

« Pour la première fois aujourd’hui, nous célébrons la Journée Internationale de l’éducation proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre dernier, un pas décisif qui témoigne du rôle majeur que tient l’éducation dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 « Transformer notre monde ».

En l’absence d’une éducation de qualité, inclusive et équitable et de possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous, les pays ne parviendront pas à briser le cycle de la pauvreté, qui laisse à la traîne des millions d’enfants, de jeunes et d’adultes. Nous ne parviendrons pas à atténuer les effets du changement climatique, à nous adapter à la révolution technologique et encore moins à instaurer l’égalité des genres sans un engagement politique ambitieux à l’égard de l’enseignement universel.


Cette journée est l’occasion de réaffirmer des principes fondamentaux. Tout d’abord, l’éducation est un droit de la personne humaine, un bien et une responsabilité publics. Ensuite, l’éducation est l’atout le plus puissant dont nous disposions pour susciter des améliorations significatives en matière de santé, stimuler la croissance économique et débrider le potentiel et l’innovation dont nous avons besoin pour bâtir des sociétés plus résilientes et durables. Enfin, nous devons d’urgence appeler à une action collective en faveur de l’éducation à l’échelle mondiale.

Des chiffres clés pointent les défis à relever : 262 millions d’enfants et de jeunes ne vont pas à l’école ; 617 millions d’enfants et d’adolescents ne savent pas lire ni faire des calculs simples ; moins de 40% des filles achèvent le premier cycle de de l’enseignement secondaire en Afrique subsaharienne, tandis que près de 4 millions d’enfants et de jeunes réfugiés ne sont pas scolarisés, leur vie ayant été bouleversée par le conflit et la perte.

Parce que le monde est encore bien loin d’atteindre l’Objectif de développement durable 4, il faut donner un nouvel élan à la coopération mondiale et à l’action collective. Notre défi consiste à faire en sorte que l’éducation profite à chacun, en promouvant l’inclusion et l’équité à tous les niveaux, afin de ne laisser personne pour compte. Pour ce faire, il faut accorder une attention particulière aux filles, aux migrants, aux personnes déplacées et aux réfugiés, soutenir les enseignants et veiller à ce que l’égalité des genres soit mieux prise en compte dans l’éducation et la formation. Il faut renforcer d’urgence les ressources nationales et l’aide internationale, parce que ne pas investir dans l’éducation se soldera par une aggravation des fractures, par des inégalités et par de l’exclusion au sein des sociétés. Invitée à faciliter la célébration de la Journée internationale de l’éducation, l’UNESCO exhorte les gouvernements et l’ensemble des partenaires à faire de l’éducation une priorité majeure. Nous sommes tous concernés par l’éducation, alors agissons ensemble pour tenir ses promesses »

Contribution de la congrégation pour l’Education catholique

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé que la Journée Internationale de l’éducation serait célébrée tous les 24 janvier de chaque année pour montrer le rôle de l’éducation pour la paix et le développement dans le monde entier. Le 24 janvier 2019 marquait la première édition de cette journée mondiale, célébrée par l’UNESCO.

A cette occasion, pendant l’Angelus du dimanche 20 janvier 2019, Sa Sainteté le Pape François, a souligné l’importance de l’éducation comme outil capable de réduire la pauvreté et il a particulièrement encouragé les efforts de l’UNESCO pour améliorer le monde grâce à BULLETIN N°28 UBI SPIRITUS, IBI LIBERTAS EECO

https://assau.org/premiere-journee-mondiale-de-l?var_mode=calcul

https://assau.org/premiere-journee-mondiale-de-l?var_mode=calcul

https://assau.org/discours-de-madame-audrey-azouley?var_mode=calcul

l’éducation. Sa Sainteté le Pape François a souligné que l’éducation devrait être accessible à tous et pleinement intégrée, sans colonisation idéologique. Le Pape a aussi encouragé tous les éducateurs à faire un bon travail collectif. (source : www.umec.org )

La paix n’est pas l’absence de guerre, mais une œuvre de justice qui se

construit jour après jour, et dont les outils sont l’éducation, les sciences et la culture. Elle nait tout d’abord dans l’esprit des femmes et des hommes et

elle doit être cultivée avec amour.

VIE DES EQUIPES

1-DIOCESE DE POINTE NOIREa)Avec le bureau diocésain

-il y a eu des contacts intéressants pour la mise ne place des bureaux des équipes de base.-Le bureau diocésain a participé à l’installation officielle du nouveau directeur diocésain. Et à cette occasion, le coordonnateur diocésain a animé une causerie-débat autour du thème « l’appel à la sainteté au milieu scolaire » en présence de 250 enseignants.

b) Au cours de cette période, quelques activités ont été menées par les équipes de base :1- Equipe Tchicaya Utam’si

Réunions régulières, opération salubrité avec placement des bacs à ordures, réorganisation de la brigade scolaire de la Croix-Rouge ; activités culturelles (ballet traditionnel).


http://www.umec.org/

2-A Saint François d’AssiseEntretien de l’espace vert (parterres de fleurs) ; activités culturelles au primaire et en sixième ; création de la chorale de l’école ; participation aux réunions régulièrement. Une messe est célébrée chaque premier vendredi du mois avec les Scholas Populaires.

3-A Saint Jean BaptisteEntretien de l’espace vert et expérimentation du jardin scolaire. Beaucoup d’activités éducatives, mais elles ne marchent pas bien comme avant à cause de la mise en retraite de notre sœur Marie Claire.

4-A Emmanuel DadetEntretien de l’espace vert avec placement des bacs à ordures, plantation des fleurs le long des classes.

2- DIOCESE DE OUESSO-les Equipiers ont mis en place un programme d’activités éducatives et encadrent les enfants tous les samedis. Ainsi ils ont pu mettre sur pied :

-une brigade scolaire de la Croix-Rouge-un club anti-sida-une petite chorale polyphonique-un club des journalistes-un club théâtral-un noyau de paix et de non-violence et un club de poètes et contes

Toutes ces activités se font chaque samedi et plus de 150 enfants y participent provenant des écoles publiques et privées-les équipiers ont eu deux journées de réflexion : une sur la lettre pastorale du Pape François à l’occasion de la journée de la paix qui a lieu le 01 janvier 2019 et une autre pour partager sur la lettre pastorale des Evêque du Congo sur la jeunesse.-Les équipiers animent une émission à la radio Maria Ouesso chaque dimanche à 19h30- Les Equipes Enseignantes, la Caritas et Justice et Paix de la paroisse Cathédrale Saint Pierre Claver ont organisé trois séances de formations sur la culture de paix-Les Equipes ont produit des cahiers de culture de paix avec l’assistance de l’Union Mondiale des Enseignants Catholiques-Dans le cadre de la semaine œcuménique pour l’unité des chrétiens, l’Eglise catholique, évangélique et salutiste de Ouesso ont eu une conférence débat sur la culture de paix et


celle-ci a été animé par Caritas, Equipes Enseignantes et l’Action Evangélique pour la Paix. Les participants ont pris la décision de pérenniser cette action.3- BRAZZAVILLE ; DOLISIE et IMPFONDO

Encore naissant, le mouvement des Equipes Enseignantes dans ces trois diocèses reste au niveau de la formation afin de bien intérioriser la spécificité des Equipes Enseignantes. Leur communication avec le bureau national est régulière et celui-ci continue de les soutenir.

4- DU BUREAU NATIONALLe point focal actuellement est l’EDUCATION A LA PAIX

a)Formation des enseignantsLe Bureau national a organisé des sessions de formation sur la Non-Violence Active Evangélique, sur la dynamique de groupe et sur la pédagogie coopérative. Ainsi il a pu promouvoir la dynamique du paradigme « être-faire-avoir-partager » pour engager les Equipes Enseignantes dans l’action des Groupes d’Entraînement à la Paix(GEP). Il en a déjà développé à Pointe Noire, à Ouesso, à Dolisie, à Brazzaville et à Impfondo.

b) Programme d’Activités EducativesLe bureau soutient et encourage la mise en place des activités éducatives par des contacts permanents et des formations.

c)Rayonnement-un bulletin de liaison qui paraît une fois par mois-émission « LE BON BERGER » à la radio Maria-Les Equipes Enseignantes du Congo sont membres de l’Union Mondiale des Enseignants Catholiques (UMEC) et celle-ci accorde une grande faveur de publier nos actions réalisées dans leur blog.-La communication avec SORTIR DE LA VIOLENCE et Pax Christi France est permanente et nous espérons aller plus loin-Un atelier national de structuration des Equipes Enseignantes du Congo comme GEP aura lieu du 23 au 25 avril 2019. Nous osons espérer que tous les diocèses seront représentés.-Sur invitation des Equipes Enseignantes du Congo, l’Université de Paix en Afrique (UPA) va tenir son campus


UPA 2019 à Pointe Noire au mois de juillet du 07 au 26 juillet 2019.

L’appel à la sainteté en milieu scolaire

Intervention du coordonnateur des Equipes Enseignantes du Congo à l’occasion d’une récollection à Pointe Noire

1-Gaudate et exultate« Soyez dans la joie et l’allégresse » dit Jésus à ceux qui sont

persécutés ou humiliés à cause de lui. (Math5 ; 11).Jésus veut dire que nous soyons des saints. L’appel à la sainteté a pour objectif général d’essayer de s’insérer dans le contexte actuel avec ses risques, ses défis et ses opportunités. Le Seigneur a élu chacun d’entre nous afin que nous soyons Saints et Immaculés en sa présence dans l’amour. Ce qui importe, c’est que chaque croyant discerne à la sainteté son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même.

Cette sainteté existe à côté de nous : chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants ; chez ces hommes et femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison ; chez les malades ; chez les religieuses âgées qui continuent de sourire… La sainteté est le visage le plus beau de l’Eglise, exprimée dans les milieux différents : lieu de travail, en famille, dans les communautés partout. Ce que je voudrais rappeler par la présente exhortation, c’est surtout l’appel à la sainteté à l’école, cet appel que le Seigneur adresse à chacun de nous dans Lévitique11, 14

2-« Vous êtes devenus saints car je suis saint » Pourvu de moyens salutaires d’une telle abondance et d’une telle

grandeur, tous ceux qui croient au Christ quel que soit leur condition et leur état de vie sont à ce sujet appelés par Dieu chacun dans sa route. Aussi dans l’exhortation papale, il est dit : « pour être saint, il n’est pas nécessaire d’être évêque, prêtre, religieuse ou religieux ».

Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes là où chacun se trouve :


Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois saint en vivant avec joie ton engagement

Es-tu marié ? Sois saint en aimant et en prenant soin de ton époux ou ton épouse, comme le Christ fait avec l’Eglise.

Es-tu travailleur ? Sois saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail au service de tes frères.

Es-tu père, mère, oncle, tante, grand-père, grand-mère ? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes idées personnelles (le plus grand amour, c’est aimer son prochain ; l’amour est plus fort que tout)

En effet, chacun est appelé à s’identifier dans la pratique de l’amour, de la justice et de la paix.3-La sainteté en milieu scolaire

L’école, pour nous enseignants chrétiens, est un lieu de sanctification ; cela à partir de notre savoir-faire, savoir-être et savoir-vivre. C’est le lieu où on évolue et vit la vie professionnelle. Par conséquent, elle constitue pour nous enseignants le but ultime de notre existence. Beaucoup d’entités y sont impliquées : l’administration, le corps professoral, les élèves, les parents d’élèves et les autres communautés.

A l’école, il n’est pas saint d’aimer le silence et fuir la rencontre avec l’autre ; de souhaiter le repos et d’éviter l’activité ; de chercher la prière et de mépriser le service (sala,sambila ; sambila,sala).

La sainteté à l’école nous invite à engager, à observer l’éthique d’enseignant en observant les valeurs scolaires et professionnelles telles que :

L’assiduité et la ponctualité La mise à jour des documents de travail exigés La préparation des cours La correction et le remplissage des bulletins de notes Le travail en groupes (GAP et en équipe….) Avoir un esprit d’écoute Savoir communiquer (entretien, causerie, humour, discussion,

échanges) Imprimer la dimension spirituelle et civique à l’enfant Éviter les antivaleurs et éduquer avec tant d’amour et de cœur

Et pour l’administration L’assiduité et la ponctualité La mise en forme et à jour des documents de travail ou de pilotage :

textes administratifs et diverses notes Savoir diriger, communiquer, écouter, observer, agir, décider… Entretenir le contact avec le personnel, la hiérarchie et les

partenaires Porter assistance au personnel et être serviable Assurer le paiement régulier des salaires des agents sous-tutelle ;

répondre aux besoins et exigences administratifs….A l’instar de ce qui vient d’être instruit, que constatons-nous dans nos lieux de service ?


Le non-respect ou la non observation des textes administratifs et pédagogiques

Les retards non seulement au lieu de service mais aussi dans l’exécution des tâches et envoi des documents

Le laxisme La non mise à jour des documents de travail L’égocentrisme et esprit de suffisance (travail fractionnel) L’encadrement insuffisant par le manque d’application dans les

activités culturelles, sportives, religieuses, civiques et environnementales…..

Le marchandage des notes Les injures à l’endroit des élèves et la brutalité (idiot, bête,

paresseux)…. L’incompréhension avec la hiérarchie, les collaborateurs et les

partenaires Le manque de sociabilité : inconscience et insouciance aux

situations de la collectivité…. La calomnie, la haine, la jalousie, le mouchardage, l’hypocrisie, la

médisance, le mensonge, la tromperie….Tous ces maux éloignent tant soit peu l’enseignant de la sainteté à

l’école. Cette sainteté à laquelle le Seigneur appelle l’enseignant grandira par de petits gestes positifs. Eviter la calomnie, les critiques mais avoir l’esprit d’équipes, cela appelle donc l’éducateur à se convertir c’est-à-dire à se transformer afin d’être l’impulsion de la grâce divine.

Par de nombreux gestes positifs, l’enseignant construit de facto un modèle de sainteté. Il devra servir d’exemple pour mieux façonner l’élève. Ne pas être autosuffisant, mais un bon intendant d’une multiple grâce de de Dieu. L’enseignant devra aimer son prochain et avoir l’esprit d’écoute et de partage. Être saint à la lumière du Maître, c’est aussi savoir discerner le contenu notionnel des béatitudes qui constituent le grand tableau de la sainteté (cfr. Les Béatitudes).

Eu égard aux béatitudes, nous proposons cinq groupes de caractéristiques qui composent le modèle de sainteté du monde actuel : l’endurance, la patience, la douceur, la joie et le sens de l’humour, l’audace et la faveur, la vie communautaire et la prière constante.

Ce rappel et cet appel à la sainteté en milieu scolaire nous invite à améliorer notre modus vivendi professionnel dans le changement de regard. Il nous revient de nous remettre en cause par introspection et cela pour un allant professionnel endurant, social, communautaire positif dans l’amour, la justice et la paix.

Je nous exhorte à être davantage des artisans de paix et des bâtisseurs d’amour car l’amour est plus fort que tout. Que chacun d’entre nous puisse vivre sa foi et sa sainteté dans la paix, la justice, l’amour, l’humilité et la prière.

Emilien Gervais MAPAKOUCoordonnateur National des EECO


L’éducation est la dynamique d’une relation qui engage toute la personne, elle est un chemin vers l’amour, où foi et raison peuvent interagir dans le but d’éduquer à une rencontre.« L’éducation à la responsabilité environnementale peut encourager divers comportements qui ont une incidence directe et importante sur la préservation de l’environnement [...]. Cela fait partie d’une créativité généreuse et digne, qui révèle le meilleur de l’être humain ». (n.211)Encyclique de Sa Sainteté le Pape François - Laudate SI


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