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Monsieur Le Vice-Chancelier, Monsieur le Président de Sorbonne Université, Monsieur le Doyen de la Faculté des Lettres, Monsieur le Président du Conseil d'École de l’ÉSPÉ de l’académie de Paris, Monsieur le Directeur de l’ÉSPÉ de Paris, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil d’École, Nous ne nous rendons compte qu’aujourd’hui – sans doute parce que l’histoire de notre institution depuis son intégration à l’université, sous l’égide des Présidents Molinié et Jobert, ne nous a pas appris à être soupçonneux – que des salles de l’ÉSPÉ sont utilisées pour « délocaliser » des cours d’abord, semble-t-il, puis désormais des examens, qui ne peuvent se tenir dans les centres dans lesquels ils le devraient, du fait du mouvement de contestation de la loi ORE et de Parcoursup. Nous avions évoqué, lors de notre entrevue avec Monsieur le Vice-Chancelier le 4 mai, ce qui n’était pour nous alors qu’une « éventualité », contre laquelle nous nous élevions par simple scrupule. Bien conscients que nos bâtiments appartiennent depuis le 1 er janvier à Sorbonne Université, nous avons évoqué le fait que si une telle « éventualité » devait être à un moment ou un autre envisagée, elle soit au moins dûment présentée à un CE, discutée et mise aux voix. Nous avons fait valoir oralement que « nous refuserions – dans le contexte de l’actualité universitaire – qu’on fasse jouer aux personnels de l’ÉSPÉ le rôle de jaunes par l’espace ».

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Page 1: CanalBlog · Web viewIl est donc hors de question que l’ÉSPÉ de Paris serve de refuge à des cours ou des examens qui auraient dû avoir lieu ailleurs, sans qu’une telle éventualité

Monsieur Le Vice-Chancelier, Monsieur le Président de Sorbonne Université,Monsieur le Doyen de la Faculté des Lettres,Monsieur le Président du Conseil d'École de l’ÉSPÉ de l’académie de Paris, Monsieur le Directeur de l’ÉSPÉ de Paris,Mesdames et Messieurs les membres du Conseil d’École,

Nous ne nous rendons compte qu’aujourd’hui – sans doute parce que l’histoire de notre institution depuis son intégration à l’université, sous l’égide des Présidents Molinié et Jobert, ne nous a pas appris à être soupçonneux – que des salles de l’ÉSPÉ sont utilisées pour « délocaliser » des cours d’abord, semble-t-il, puis désormais des examens, qui ne peuvent se tenir dans les centres dans lesquels ils le devraient, du fait du mouvement de contestation de la loi ORE et de Parcoursup.

Nous avions évoqué, lors de notre entrevue avec Monsieur le Vice-Chancelier le 4 mai, ce qui n’était pour nous alors qu’une « éventualité », contre laquelle nous nous élevions par simple scrupule. Bien conscients que nos bâtiments appartiennent depuis le 1er janvier à Sorbonne Université, nous avons évoqué le fait que si une telle « éventualité » devait être à un moment ou un autre envisagée, elle soit au moins dûment présentée à un CE, discutée et mise aux voix.

Nous avons fait valoir oralement que « nous refuserions – dans le contexte de l’actualité universitaire – qu’on fasse jouer aux personnels de l’ÉSPÉ le rôle de jaunes par l’espace ».

Monsieur le Vice-Chancelier a – justement – conclu sur ce point qu’il comprenait que, pour nous, cela reviendrait à une « rupture de confiance ».

Nous avons repris cette question dans la note qu’il nous a demandée, dont l’ensemble des collègues ainsi que l’ensemble du CE a été destinataire, et que vous retrouverez plus bas pour mémoire  :

« L’ÉSPÉ est institutionnellement dédiée à la formation des maîtres. Il est hors de question qu’enseignants et agents (en particulier les agents d’entretien) aient à supporter un surcroît de travail et/ou une dégradation de leurs conditions de travail simplement parce que les présidents d’université ne sont pas en mesure de gérer la crise qui secoue actuellement l’université. Il est donc hors de question que l’ÉSPÉ de Paris serve de refuge à des cours ou des examens qui auraient dû avoir lieu ailleurs, sans qu’une telle éventualité – contre laquelle nous nous élevons solennellement – soit présentée à un CE, discutée et soumise au vote. » (VII. 6. a)

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Nous empruntons à nos collègues de l’Université de Grenoble, au sujet des occupations que peut actuellement connaître Sorbonne Université – comme d’autres universités –, ce qu’ils disent du « blocage », dans un contexte évidemment autrement plus grave et préoccupant http://snesup.fr/article/violences-policieres-grenoble-lettre-ouverte-de-personnels-de-liuga-et-du-laboratoire-pacte  : « [L’occupation] n’est ni une solution, ni une fin en soi, ni même nécessairement une stratégie dont nous penserions tou.te.s qu’elle est valable. [Des occupations] se sont pourtant imposées comme des nécessités en l’absence de toute possibilité de discussion […] sur la loi ORE avec […] le Ministère. La loi est littéralement passée en “force”, appliquée avant son vote par les deux chambres législatives, puis appliquée, depuis son vote, au mépris de toutes les formes de contestations professionnelles et syndicales exprimées localement et nationalement. » 

Les élus FSU de ce conseil, ainsi que le Comité de mobilisation de l’ÉSPÉ, tiennent à exprimer leur solidarité avec les personnels et les étudiants de Sorbonne Université – comme d’ailleurs – engagés dans la mobilisation.

Les élus FSU demandent à Monsieur le Président du CE que soit mis à l’ordre du jour d’un CE extraordinaire de l’ÉSPÉ de l’académie de Paris l’utilisation – en une période de contestation et de mouvement social qu’il s’agit d’entendre – des locaux et donc des personnels de l’ÉSPÉ –, « utilisation » dont ils n’ont pas été informés, pas davantage que l’ensemble des personnels ou les membres du CE, et qu’ils récusent pour l’instrumentalisation qu’elle induit.

Ils demandent par ailleurs à Monsieur le Directeur de l’ÉSPÉ de bien vouloir fournir aux membres du CE un état de la « délocalisation » exceptionnelle à l’ÉSPÉ de tous les cours et partiels relevant des préparations aux différents concours qui ne s’y déroulent pas d’ordinaire ainsi que des cours et partiels de L1, L2 ,L3, passés à la date d’aujourd’hui aussi bien que prévus.

Nous vous remercions de votre attention et vous prions d’accepter l’expression de notre considération.

Pour les élus au CE, le 10 mai 2018

Michela Gribinski, Emmanuel Lefèvre

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Note Rencontre Vice-Chancelier/ élus FSU au CE (S. Baratte, M. Jey, M. Gribinski, E. Lefèvre, Y. Martinez-Maure), le 4 mai 2018

I. La baisse des postes aux concours, la baisse des présents aux concours, la baisse de l’attractivité des métiers de l’éducation

II. La baisse des postes aux concours, les postes non pourvus et/ou la baisse du recours aux listes complémentaires et la généralisation de la contractualisation: la situation  évoquée au CE de l’ ÉSPÉ du 11 avril 

III. La mise en stage en responsabilité sous plafond d’emplois et ses conséquences pour les stagiaires du 1er degré

IV. Les mises en stage des fonctionnaires stagiaires du 2nd degré de l’ÉSPÉ de Paris hors académie de Paris ; la mise en stage des agrégés 

V. La position du SNESUP-FSU sur  la formation des PE et plus particulièrement sa réaction au rapport Filatre (comité de suivi des ESPE) du 12 avril 2018

VI. L’annonce de l’annonce de l’annonce de la « réforme » des ÉSPÉ depuis... octobre  et les « points de vigilance » pour la FSU

VII. La situation à l’ÉSPÉ de Paris

VIII. Les questions de l’actualité scolaire et universitaire

I. La baisse des postes aux concours, la baisse des présents aux concours, la baisse de l’attractivité des métiers de l’éducation Puisque vous avez bien voulu nous dire que vous vous feriez notre intermédiaire auprès des ministères sur les points desquels vous seriez convaincu, nous souhaitons ici souligner notre inquiétude face à la baisse d’attractivité de nos métiers, que l’annonce de la diminution drastique des postes aux concours –comme l’histoire des recrutements en accordéon l’a déjà montré à l’envi – va inéluctablement renforcer.

1. Baisse des postes en 2018 1er degré CRPE : - 1161 places (essentiellement sur le concours externe) : on passe de 13 001 places en 2017 à 11 840. En février, pour des épreuves début

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avril, les étudiants et formateurs de Montpellier, Toulouse, Nantes apprennent qu’ils perdent la moitié de leurs places par rapport à l’année précédente. Nice et Rennes : 1/3, Poitiers et Rouen : 20%. Même si cette baisse ne touche pas Paris ni l’Île de France (sauf Créteil qui perd 100 places), c’est là un très mauvais signal, qui ne saurait rester sans effets.

2nd degré : CAPES : - 20% de baisse des postes, de -14 % à -37 % selon les disciplines quand le nombre d’élèves dans le second degré augmente chaque année de 20 000 en moyenne http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/11/30/concours-enseignants-le-nombre-de-places-au-capes-et-a-l-agregation-en-forte-baisse_5222883_4401467.htmlIl est clair qu’ici Paris comme Créteil et Versailles seront impactés.

2. Érosion de l’attractivité Dans le 1er degré CRPE : En 2005 : 11 608 postes proposés. En 2017 (après des années de vaches maigres sous la droite), on retrouve un nombre de postes comparable : 11 722. Mais avec…25% d’inscrits en moins et surtout 48 % de présents en moins (SNUIPP conférence de presse de rentrée 2017. http://neo.snuipp.fr/IMG/pdf/dossier_conf_de_presse_neo_11_10_17_complet_1_.pdf

Par ailleurs et pour mémoire puisque ce point a attiré votre attention : la sélectivité du concours du CRPE va de 15% à 63 % selon les académies http://www.lemonde.fr/etudes-superieures/article/2015/09/21/concours-des-professeurs-des-ecoles-le-grand-ecart-de-la-selection_4765929_4468191.html#xtor=AL-32280270)

Dans le 2nd degré : un exemple, celui du CAPES des lettres modernes : le ratio présents/postes  est très bas (1,41 candidat pour 1 poste en 2015; 1,47 en 2016; 1,52 en 2017):  ce qui signe une « attractivité »  très faible.

Sur ces mêmes 3 ans,  588 places n’ont par ailleurs pas été pourvues sur les 3 914 qui étaient offertes, soit une perte de 15,02 %.

De façon générale, l’augmentation du nombre de postes non pourvus dans plusieurs disciplines ne laisse pas d’être préoccupante : 1443 postes « perdus » en 2016 soit 13,9% du total des postes mis aux concours ; 1602 postes en 2017 soit 14,3%. Ce sont toujours les mêmes disciplines qui sont touchées : l’an passé, anglais (-354, -27,4 %), maths (-527,-27,7 %), lettres modernes (-151,-

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11,7 %), lettres classiques (-145, -63,04 %), allemand (-220, -55,76 %), éducation musicale (-33, -24,2 %), arts plastiques ( - 37, -18,5%).

Comment dans ces conditions couvrir les besoins en enseignants pour affronter la montée des effectifs, améliorer les taux d’encadrement, les remplacements et, in fine, lutter contre l’échec scolaire ?

Sur les rapports qui ont semblé vous intéresser entre « Crise des recrutements, baisse du niveau des enseignants et baisse du niveau des élèves » http://cache.media.education.gouv.fr/file/revue_92/08/5/depp-2016-EF-92-metier-enseignant-en-Angleterre-Pays-Bas-Suede-voies-sinueuses-professionnalisation_686085.pdf )

II. La baisse des postes aux concours, les postes non pourvus et/ou la baisse du recours aux listes complémentaires et la généralisation de la contractualisation: la situation  évoquée au CE de l’ ÉSPÉ du 11 avril 

Il est hors de question pour nous que la couverture des « besoins en enseignants », non assurée par des recrutements, le soit par une généralisation du recours aux contractuels au plan parisien (comme au plan national) . Nous renvoyons ici à ce que nous avons écrit dans le compte rendu du CE du 11 avril :

« B. Le recrutement des collés aux CAPES comme contractuels pour pallier la pénurie de professeurs à Paris ( !!!). Est évoqué le cas de la proposition de l’IPR d’ÉPS qui sait d’ores et déjà qu’il va “lui falloir recruter 30 contractuels” et qui pensait s’adresser prioritairement … aux M2 « adaptés » (appelés désormais plus justement « M2 non lauréats »). Nul besoin d’épiloguer ici sur le cheval de Troie qu’une telle initiative constituerait dans le contexte que nous connaissons de réduction massive des postes aux concours. Le Vice-Chancelier souligne de lui-même que c’est là un “point de vigilance”. Sur la question des contractuels, le Dasen précise, également de lui-même, que pour le 1er

degré, afin de dédoubler en REP, il va lui falloir recourir, malgré la dotation de 107 emplois supplémentaires, à une centaine de contractuels, tout en limitant les exeat, les acceptations de temps partiels etc.,  pour ne pas dégarnir le vivier des enseignants parisiens. »

Dans le cas évoqué ici par M. le Dasen, que nous remercions, le recours à la liste complémentaire (les listes complémentaires existent dans les textes pour le 2nd

degré, ; elles n’y sont jamais mises en œuvre) et son extension sont évidemment préférables à la contractualisation. Nous serons particulièrement vigilants sur ce point.

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III. La mise en stage en responsabilité sous plafond d’emplois et ses conséquences pour les stagiaires du 1er degré 

On ne peut que rappeler combien l’instauration d’un stage mi-temps en responsabilité du premier au dernier jour de l’année scolaire correspond à une perte intrinsèque de la qualité de la formation, malgré le soin avec lequel cette mise en stage est mise en œuvre par le Rectorat.

Les stagiaires n’ont désormais affaire qu’à un niveau de classe en responsabilité (alors que des stages groupés hors plafond d’emploi leur permettaient d’en connaître trois – tout en dégageant de la formation continue pour les titulaires).

On peut comprendre les recommandations rectorales (pas de CP, pas de CM2 – on s’attendrait à pas de PS…  ) : elles rétrécissent cependant le champ de l’expérience.

Ce « rétrécissement de champ » est accentué par le fait que plus de la moitié des stagiaires à Paris n’a pas fait de M1 (ni donc de stages d’observation et de pratique accompagnée) et n’a jamais vu de classe avant la prise en responsabilité.

Nos « formés », pour plus de la moitié, n’auront donc vu en tout et pour tout que la classe où ils exercent en responsabilité, la classe de leur maître formateur (très peu) et 15 h la classe dans laquelle ils suivront un Atelier de Pratique Professionnelle en fin d’année.

Pour les conséquences délétères de ce choix du mi-temps en responsabilité sur la masse horaire de la formation ÉSPÉ (réduite avec constance ou susceptible de l’être toujours davantage à « coups » de recommandations ministérielles, orales jusqu’à présent, dispensées ici ou là), nous renvoyons à la partie V.

Pour des données sur le public de l’ÉSPÉ, qui là encore ont semblé vous intéresser, nous vous renvoyons à la note flash du SIES http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid116948/les-effectifs-en-espe-en-2016-2017.htmlOn y apprend par exemple que :. L’augmentation des inscriptions en master MEEF est très supérieure à celle observée en cursus master à l’université hors MEEF (+0,3 %). La hausse globale en cursus Master à l’université, +0,8%, tient ainsi surtout au dynamisme des formations MEEF. Il y a davantage d’inscrits dans les masters MEEF (ou en DU FAE) préparant à l’enseignement dans le premier degré (48,9 %) que dans ceux préparant au second degré (44,0 %) ; 3,1 % sont inscrits dans un master MEEF ou en DU FAE « encadrement éducatif », 4,0 % dans un master MEEF « pratiques et ingénierie de la formation ». 

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. Les femmes sont nettement moins représentées en master 2nd degré (54,8 %) qu’en master 1er degré (84,9 %). . L’âge moyen dans les ESPE est de 28 ans (26 ans pour les M1 MEEF, 28 ans pour les M2 MEEF et 32 ans pour les DU formation adaptée enseignement). Il avoisine les 30 ans dans toutes les ESPE des DOM.. Les étudiants sont beaucoup plus âgés en master MEEF Pratiques et ingénierie de la formation où l’âge moyen atteint 39 ans, ces étudiants étant plus souvent en reprise d’études ou en formation continue. . Parmi les étudiants des ESPE, 84,1 % ont obtenu un baccalauréat général, avec une part plus importante de bacheliers scientifiques (32,7% contre 26,2 % de bacheliers littéraires et 25,3 % de bacheliers de la série économique et sociale). . Ils sont 4,4 % à avoir été admis en dispense du baccalauréat. . Les bacheliers technologiques représentent 9,8 % des étudiants des ESPE. . Les bacheliers professionnels y sont très peu nombreux (moins de 2 %). 

Et surtout que :

. La moitié des inscrits en M1 MEEF étaient en licence l’année précédente, 20 % étaient déjà en master.. Parmi les étudiants inscrits en 1ère année de master MEEF en 2016-2017, 48,0 % étaient inscrits en 3ème année de licence LMD l’année précédente. . Un étudiant sur 5 était déjà inscrit en master en 2015-2016 dont 3,1 % en 2ème année. 

. 12,8 % étaient déjà en 1ère année de master MEEF.  . Plus du quart des étudiants (28%) de deuxième année d’ESPE n’étaient pas inscrits à l’université en 2015-2016.

. C’est pour les étudiants fonctionnaires stagiaires (lauréats du concours, représentant 66,7 % des inscrits en deuxième année) que ce taux est le plus élevé (35,6 %). 

. 39, 3 % étaient inscrits en M1 MEEF 

. 14,4 % en M2 MEEF 

En clair: 1er et 2nd degrés confondus et nationalement, 46, 3 %   des enseignants en poste n’ont eu qu’ UNE année   de formation professionnelle.

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 IV. Les mises en stage des fonctionnaires stagiaires du 2nd degré de l’ÉSPÉ de Paris hors académie de Paris ; la mise en stage des agrégés

Nous nous permettons de renvoyer à ce que nous avons écrit à de nombreuses reprises, et encore en ce début d’année :

« Un examen rapide de l’état des inscriptions administratives pour 2017/2018 fait apparaître un phénomène qui va s’accentuant depuis 2014, malgré les interventions répétées des élus au CE:

Les FSTG c’est-à-dire les stagiaires qui ont déjà un M2 (et parmi eux, tous les agrégés) sont massivement affectés à Paris: pourquoi cet entre-soi ? Pourquoi ce privilège ?  Corollaire: pourquoi la probabilité  pour un élève de Créteil d’avoir comme enseignant un Agrégé stagiaire (inscrit à Paris) tend-elle vers zéro?   Les chiffres sont parlants:

151 FSTG à Paris pour  29 à Versailles (Arabe, Arts Plastiques, Chinois, Documentation, Éducation musicale, Italien, Russe) et 10 à Créteil (9 en Philo et 1 en Italien) + une nouveauté  cette année 1 FSTG (en Allemand) à Orléans.

À l’inverse, et paradoxalement, les M2,  que Paris IV diplôme pourtant, sont massivement hors les murs:

111 à Versailles + 92 à Créteil + (autre nouveauté: 1 à Bordeaux et 1 à Orléans) = 205 vs 118 à Paris.

Ces disparités et l’organisation de prés carrés qui en découle (ou y préside ?) sont inacceptables: les élus les dénonceront (pour la 3ème fois) au CE; elles seront à l’ordre du jour des questions qu’ils évoqueront lors de l’audience qu’ils vont demander à M. le Recteur sur la rentrée à Paris et l’avenir qui se profile. »

V. La position du SNESUP-FSU sur  la formation des PE et plus particulièrement sa réaction au rapport Filatre (comité de suivi des ÉSPÉ) du 12 avril 2018

On trouvera la Contribution du SNESUP-FSU au comité de suivi ÉSPÉ à propos des débats sur l’amélioration de la formation des PE (séance du 12 avril 2018) ici http://www.snesup.fr/sites/default/files/fichier/fdm_665_bd.pdf (pp. 12-15)

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Cette contribution nous semble à lire dans son détail et à prendre en considération avec le plus grand sérieux. Quant à nous, nous veillerons tout particulièrement à porter les mises en garde qu’elle expose au sein du CE.

VI. L’annonce de l’annonce de l’annonce de la « réforme » des ÉSPÉ depuis... octobre  et les « points de vigilance » pour la FSU

La procrastination (sans dialogue social avec les intéressés) n’est jamais bon signe. Nous sommes par ailleurs très inquiets de ce que pourrait donner l’inventivité « programmatique » du ministre de l’Éducation nationale.

Nous renvoyons à l’article du Café pédagogique « Formation des enseignants : le prochain chantier de J.-M. Blanquer ? » http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2018/05/04052018Article636610170199221848.aspx, dont nous extrayons la présentation qui suit :

« Le modèle médical Et là on retrouve le Blanquer de L'École de demain, son livre publié durant la campagne présidentielle. Le ministre y défend la conception d'une formation longue et progressive des futurs enseignants. Il parle "d'imprégnation progressive" et donne en modèle la formation en médecine. Un "externat" jusqu'en L3 où le futur professeur fait de l'accompagnement d'élèves, suivi d'un "internat" de deux ans où il prend en charge des classes en étant accompagné. Un CAPES et un CRPE "allégés" prendraient en compte les savoir faire acquis sur le terrain. Ceux-ci seraient évalués par les chefs d'établissement. 

Augmenter la formation et supprimer des postes ? Mais comment financer une formation aussi longue ? Aujourd'hui les futurs enseignants deviennent fonctionnaires stagiaires à l'issue du concours et représentent un potentiel de 30 000 emplois publics. Augmenter la durée de la formation ce serait , même avec un "internat" de deux ans doubler ce nombre alors que le gouvernement s'est engagé à réduire le nombre de fonctionnaires. J.-M. Blanquer a la solution et il l'exprime clairement dans "l'école de demain". C'est l'évolution du recrutement, c'est-à-dire ne plus lier la réussite au concours avec le recrutement. "Comme c'est le cas dans l'enseignement privé sous contrat, le concours pourrait être une habilitation à enseigner, le recrutement étant de la responsabilité des chefs d'établissement. ” C'est peut-être le sens qu'il faut donner à " l’ambition de grandes réformes" évoquée devant les parlementaires.Dans cette optique, ce sont près de 30 000 postes qui seraient récupérés, comme en 2008, d'un seul coup. Les étudiants "externes" ou "internes" ne toucheraient que des bourses d'étude. »

On comprend bien la congruence de ce projet avec ce qui a été évoqué en off par de nombreux membres des ministères lors de rencontres on ne peut plus formelles : l’admissibilité des concours en fin de licence, l’admission en fin de M2.On voit tout aussi clairement les « économies » qui seraient ainsi réalisées sur le dos des « carrières » des enseignants.

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Nous sommes, quant à nous, convaincus que la mise en place d’un tel système découragerait (définitivement ?) toute velléité d’embrasser lesdites carrières.

VII. La situation à l’ÉSPÉ de Paris

1. Les maquettes :a. Nous demandons avec la plus grande fermeté, dans un souci

d’égalité pour les étudiants et stagiaires et de reconnaissance de leurs diplômes au même niveau de qualité, que l’ensemble des maquettes de tous les parcours du Master MEEF soit homogénéisé (nombre d’UE, Titre des UE et compétences visées à travers ces UE).

b. que les modalités d’évaluation soient organisées sur une base commune à tous les parcours avec des coefficients communs.

c. que les calendriers des différents parcours du master MEEF soient uniformisés.

d. que les inscriptions administratives des différents parcours du master MEEF se fassent à l’ESPE.

2. Les enseignants :a. Nous demandons avec la plus grande fermeté que tous les

enseignants intervenant dans le cadre du master MEEF bénéficient des mêmes « droits » et des mêmes conditions de travail, en particulier pour ce qui touche à la nature des enseignements dispensés (et aux effectifs donnant lieu à des cours magistraux) ainsi évidemment qu’à leur rémunération.Il en va non seulement de l’égalité entre les personnes mais aussi de l’égalité dans la préparation des concours pour les étudiants et de la validation du master pour les étudiants et stagiaires.

3. Les agents BIATSSa. Nous demandons avec la plus grande fermeté que les agents ayant

obtenu leur mutation soient remplacés. Il en va du fonctionnement même de l’ÉSPÉ et de la mise en place de la prochaine rentrée. Il est hors de question, pour ce qui nous concerne, qu’un agent soit amené à exercer, à lui seul, les fonctions qui étaient auparavant assurées par deux collègues.

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4. La représentation des universités au sein du conseil d’École de l’ÉSPÉ de Paris

a. L’ÉSPÉ de Paris est actuellement rattachée à l’Université « Sorbonne Université » issue de la fusion des universités Paris IV et Paris VI. Nous ne voyons pas en quoi la nouvelle université aurait droit à deux représentants au sein du conseil. Nous tenons à rester sur le principe « une université-un représentant » : c’est là encore une question d’égalité de droits.

5. La représentation de l’ÉSPÉ au sein des conseils des universités partenaires 

a. Nous nous étonnons encore et toujours de ce que le législateur (et avec lui les présidences des universités partenaires) ait « oublié » ( et pour les présidences des universités continuent d’oublier) le principe de base, dans toute association, d’une réciprocité minimale. Nous demandons donc que les personnels de l’ÉSPÉ soient représentés dans les conseils des universités partenaires.

6. Le site et les bâtiments

a. L’ÉSPÉ est institutionnellement dédiée à la formation des maîtres. Il est hors de question qu’enseignants et agents (en particulier les agents d’entretien) aient à supporter un surcroît de travail et/ou une dégradation de leurs conditions de travail simplement parce que les présidents d’université ne sont pas en mesure de gérer la crise qui secoue actuellement l’université. Il est donc hors de question que l’ÉSPÉ de Paris serve de refuge à des cours ou des examens qui auraient dû avoir lieu ailleurs, sans qu’une telle éventualité – contre laquelle nous nous élevons solennellement – soit présentée à un CE, discutée et soumise au vote.

VIII. Les questions de l’actualité scolaire et universitaire

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1. L’école : les « prescriptions » diverses du ministre de l’Éducation nationale nous semblent totalement inappropriées. Nous partageons sur ce point l’analyse du secrétaire général du SNPI-FSU : « L’idéologie simplificatrice, le discours populiste, l’autoritarisme … tous les ingrédients d’une politique qui tente désespérément de cacher son incapacité à faire preuve de la détermination budgétaire nécessaire pour améliorer l’école et lui permettre d'atteindre ses objectifs de démocratisation de la réussite scolaire. » https://blogs.mediapart.fr/paul-devin/blog/260418/jean-michel-blanquer-plus-que-jamais-populiste-et-autoritariste Paul Devin, Syndicaliste FSU, inspecteur de l'Education nationale, secrétaire général du SNPI-FSU, syndicat des inspecteurs (IEN et IA-IPR).

Nous nous permettons de souligner qu’elles ont de plus contre elles de renouer avec ce qui avait été combattu par … Jules Ferry : on ne peut résister ici à la tentation de citer Claude Lelièvre in extenso

 https://blogs.mediapart.fr/claude-lelievre/blog/260418/le-nouveau-tour-de-chauffe-du-magister-blanquer

« Blanquer veut décidément être le numéro 1 du gouvernement dans l'exercice du «one man show». D'où les quatre circulaires ministérielles qu'il vient de publier sur le b.a ba en lecture, la grammaire, la dictée et le calcul mental quotidiens. Il sait tout sur tout, ce ministre de l'Education nationale. Et il met même les points sur les ''i'' en allant jusqu'à préciser comment les enseignants doivent se déplacer dans la classe, ou le type de cahier souhaitable. Pauvres ''exécutants'' de professeurs des écoles (qui sont pourtant du niveau du ''master'', et des cadres supérieurs) ! Mais ces circulaires s'adressent avant tout à une certaine opinion dans un certain contexte régressif . Ce n'est pas par hasard qu'elles sont annoncées urbi et orbi dans l'espace public, notamment dans « Le Parisien » d'aujourd'hui . Alors, puisqu'il s'agit surtout d' ''opinion'', reprenons en antidote les tours et détours de textes anciens. De qui sont-ils ?

« Les hommes d’ancien régime dans l’enseignement primaire sont un peu surpris de ce que nous entreprenons ; ils sont même un peu choqués ! Mais, disent-ils, est-ce que, autrefois, avec les anciennes méthodes, avec le programme restreint à lire, à écrire et à compter, on ne faisait pas des élèves sachant bien lire, écrivant correctement, comptant à merveille, comptant et écrivant peut-être mieux que ceux d’aujourd’hui, au bout d’un an ou deux d’école ? Cela est possible ; il se peut que l’éducation que nous voulons donner dès la petite classe nuise un peu à ce que j’appelais tout à l’heure la discipline mécanique de l’esprit. Oui, il est possible qu’au bout d’un an ou deux, nos petits enfants soient un peu moins familiers avec certaines difficultés de lecture ; seulement, entre eux et les autres, il y a cette différence : c’est que ceux qui sont plus forts sur le mécanisme ne comprennent rien à ce qu’ils lisent, tandis que les nôtres comprennent. Voilà l’esprit de nos réformes » (1).

« Oui , vous avez compris qu'il faut dans les programmes réduire la part des matières qui y tiennent une part excessive. ; vous avez compris qu’aux anciens procédés qui consument tant de temps en vain, à la vieille méthode grammaticale, à la dictée – à l’abus de la dictée -, il faut substituer un enseignement plus libre, plus vivant, plus substantiel » (2).

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« Mettre l’orthographe, qui est une des grandes prétentions de la langue française, mais prétention parfois excessive, au premier rang de toutes les connaissances ce n’est pas faire de la bonne pédagogie : il vaut mieux être capable d’écrire une lettre, de rédiger un récit, de faire n’importe quelle composition française, dût-on même la semer de quelques fautes d’orthographe » (3).

« Nous voulons des éducateurs ! Est-ce là être trop ambitieux ? Non. Et je n’en veux pour preuve que la direction actuelle de la pédagogie, que les méthodes nouvelles qui ont pris tant de développement, ces méthodes qui consistent, non plus à dicter comme un arrêt la règle à l’enfant, mais à la lui faire trouver ; qui se proposent avant tout d’exciter la spontanéité de l’enfant, pour en diriger le développement normal au lieu de l’emprisonner dans des règles toutes faites auxquelles il n’entend rien, au lieu de l’enfermer dans des formules dont il ne retire que de l’ennui, et qui n’aboutissent qu’à jeter dans ces petites têtes des idées vagues et pesantes, et comme une sorte de crépuscule intellectuel » (4)

Et enfin, pour faire bonne mesure avec le ''magister'' Blanquer : « Nous voulons que ce type (d'instituteur) qui ressemble bien moins à un maître qu'à un sous-officier instructeur, car, ainsi que le sous-officier a la théorie, il a, lui, le manuel : et au lieu de l'onction du maître, le ton du commandement et l'allure impériale, nous voulons que ce type de magister disparaisse complètement » (5)

1) Jules Ferry le 19 avril 1881 au congrès pédagogique des instituteurs et institutrices de France. 2) Ferry, au congrès pédagogique du 2 avril 1880 des directeurs d’écoles normales et des inspecteurs primaires.3) Ferry au Sénat le 31 mars 1881, à propos du brevet de capacité qui permet d’enseigner dans le primaire. 4) Ferry au Congrès pédagogique du 2 avril 1880 des inspecteurs primaires. 5) Ferry au congrès pédagogique du 2 avril 1880.

2. Le lycée : la « réforme » du lycée et du bac

Nous insistons sur ce que cette « réforme » va induire, selon les calculs du SNES-FSU :«  “On a commencé à calculer l'impact de la réforme et on arrive à 7 à 10% d'heures de cours en moins et donc des suppressions de postes”, nous a dit Frédérique Rolet, secrétaire générale du SNES. “Même si le ministère tend à minimiser , il ne récuse plus ce fait”. Cela représenterait de 12 à 17 000 postes, un volume tout à fait significatif . » http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/05/04052018Article636610170185784020.aspx

Nous ne nous associerons pas au mantra selon lequel « on va faire mieux avec moins ».

Si le ministère veut être conséquent qu’il aille au bout de sa logique et qu’il propose de diminuer – là où les élèves sont supposés être déjà « excellents » – les horaires de formation : en classe préparatoire de 20% et à Polytechnique de 40%  par exemple ?

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Pour une analyse approfondie de la question, qui a retenu votre attention, des enjeux de la réforme du lycée et de son articulation à celles de l’université, nous renvoyons à « Réformes du lycée, du bac et du post-bac : la Blitzkrieg »https://www.snes.edu/Reformes-du-lycee-du-bac-et-du-post-bac-la-Blitzkrieg.html

3. L’université : Les élus FSU (enseignants et stagiaires) et le comité de mobilisation de L’ÉSPÉ de Paris soutiennent pleinement la mobilisation des universités contre la loi ORE et Parcoursup.

Loi ORE : Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que derrière le discours « pédagogique » de la remédiation à l’ « échec en licence » (qu’il faudrait cerner et dont il s’agirait d’analyser les causes http://www.snesup.fr/article/prerequis-selection-en-licence-des-fausses-evidences-aux-vrais-chiffres; R.Bodin, S. Orange, « La barrière ne fera pas le niveau. La sélection à l’université : une fausse solution à un problème mal posé »https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2013-4-page-102.htm) se cachent les ressorts d’un économisme court-termiste affligeant. Nous renvoyons ici à l’analyse (implacable) de Pascal Ragouet http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8291

Parcoursup est aux yeux de tous les observateurs un tant soit peu renseignés, un système ubuesque, intellectuellement mal fondé (cf. Julien Gossa, « Parcoursup : tirage au sort, fin ou généralisation ? » http://blog.educpros.fr/julien-gossa/author/julien-gossa/ et inutilement coûteux (cf . Yann Bisiou, « Lettre à ma Ministre » https://lesupenmaintenance.blogspot.fr/2018/01/parcoursup-du-virtuel-au-reel-lettre.html

Vouloir accueillir des bacheliers (toujours plus nombreux http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid129643/projections-des-effectifs-dans-l-enseignement-superieur-pour-les-rentrees-de-2017-a-2026.html ) dans les études supérieures, en leur vendant un « progrès » dont ils ne sont pas manifestement pas les dupes (cf. la vidéo ravageuse (et drôle) https://www.francetvinfo.fr/societe/education/admission-post-bac/le-parcours-up-du-combattant_2655156.html),

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nous apparaît parfaitement contreproductif .En plus d’entacher systémiquement la crédibilité intellectuelle, symbolique et éthique de l’Institution censée accueillir les générations desquelles on proclame vouloir élever la formation, le mensonge et/ou les arrangements avec la réalité, mis en œuvre dans la violence, risquent aujourd’hui d’altérer, et pour longtemps, le pacte social républicain, démocratique et émancipateur, censé unir en France la société et son Université.

Pour les élus FSU au CE, le 6 mai 2018

Michela GribinskiEmmanuel Lefèvre