ch 7. composés halogénés et organométalliques
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CH 7. Composés halogénés et organométalliques.
SUBSTITUTION ET ELIMINATION
RX Partie organique Halogène
Les haloalcanes constituent la plaque tournante de la synthèse organique.
CH 7. Composés halogénés et organométalliques. SUBSTITUTION ET ELIMINATION
1. SN : la substitution nucléophile
La réaction est en principe réversible : le groupe nucléofuge est aussi un nucléophile.
CH3CH2 Br Br-OH-
CH3CH2 OH
X-R NuR X-Nu :
Br-CH3CH2 Br CH3CH2 NH3NH3
+
Nu : R X R Nu+ X-
Un groupe sortant, nucléofuge, est remplacé par un groupe entrant, nucléophile, chargé ou non.
2. Substitutions nucléophiles sur halogénoalcanes
1. SN : la substitution nucléophile
CH 7. Composés halogénés et organométalliques. SUBSTITUTION ET ELIMINATION
2.1 Nucléophiles oxygénés :
Force décroissante du nucléophile
R X R OHOH-
X-
Synthèses d’alcools
R X R'O RR'O-
X-
Synthèses d’éthers (Synthèse de Williamson)
R' X X-
CO
O-R C
O
OR
R'Synthèses d’esters
ROH Na
RO-Na+ H2½
RCOOH NaOH
RCOO-Na+ H2O
ROH H+Synthèses d’alcools
OH
HR X X
-R O
H
H
R OH
R'X-
R' XOH
R
H+ROR'Synthèses d’éthers
Force décroissante du nucléophile
2.2 Nucléophiles azotés
Amine primaire
Amine secondaire
Amine tertiaire
Sel d�ammonium quaternaire
R XNH3
X-NH3R
B NH2R BH+
NH2R NH2R R
X-R X BH+NHR RB
NHR R R X
X-NHR
R
R B NRR
RBH+
NRR
RR X R4N+ X
-
2.3 Nucléophiles halogénés :
Le plus nucléophile des halogénures est I-
I-
R X R I X-
Iodoalcane
2.4 Nucléophiles sulfurés :
X-
R XHS-
RSH
R SRRS-
R X X-
Thiol
Thiolate Thioéther (Sulfure d’alkyle)
Thioéther Sel de trialkylsulfonium
X-
R XR2S R SR
R+
H2S B
BH+HS-
RS-BH+
BRSH
2.5 Nucléophiles carbonés :
CN-
R C N X-
R X
Cyanure Nitrile Cyanoalcane
R' C C R X-
R XR' C C:-
Acétylure
NH3
NH2-R' C C H
R C C:-
3. Mécanisme de la substitution nucléophile SN
2. Substitutions nucléophiles sur halogénoalcanes
1. SN : la substitution nucléophile
CH 7. Composés halogénés et organométalliques. SUBSTITUTION ET ELIMINATION
Deux mécanismes différents :
SN1 et SN2
nombre d’étapes
intermédiaires
stéréochimie
3.1 SN2 (substitution nucléophile bimoléculaire)
Mécanisme en 1 étape ( !!! SN2 1 étape !!!)
Etat de transition
Liaison en cours de formation Attaque par le
côté opposé au groupe sortant
Départ par le côté opposé au groupe entrant
CL
Nu:-
C LNu CNu
:L-
Liaison en cours de rupture
Pas d’intermédiaire
: SN2 - général
Dans cette réaction, si on augmente la concentration en nucléophile ou en substrat, la vitesse de réaction répond par une augmentation proportionnelle.
Nu-
Attaque dorsale Inversion de Walden
La réaction est d'ordre 2 (SN2)
V = k [Nu] [R-L]
La réaction s'accompagne d'inversion de configuration.
La réaction s'accompagne d'inversion de configuration.
(R)-2-bromobutane
C
CH3
HCH3CH2
BrOH- * Br
-C
CH3
HHOCH2CH3
*
(S)-2-butanol
: SN2 – Inversion de configuration
En raison de l'attaque dorsale, la SN2 est - plus rapide sur un carbone primaire peu encombré - très lente, voire impossible, sur un carbone tertiaire
Encombrement stérique
Nu:
L
(-)
Mécanisme en 2 étapes ( !!! SN1 2 étapes !!!)
3.2 SN1 (substitution nucléophile monomoléculaire)
Carbocation (plan, sp2 )
CL
:L-
C+
Nu:-
C+ C
NuC
Nu
50% 50%
: SN1 - général
Dans ces deux étapes, la première (départ du groupe sortant) est lente vis-à-vis de la seconde: c'est l'étape déterminante de vitesse.
Le mélange obtenu est racémique (50/50)
La réaction est d'ordre 1 (SN1)
V = k [ R-L ]
Nu:- Nu:
-
La réaction provoque la racémisation dans la deuxième étape: attaque par les deux faces du carbocation.
C+
La SN1 est plus rapide lorsque le substrat est un carbone tertiaire:
L :L-+
2. L'encombrement stérique diminue lors de la réaction et favorise l'expulsion de L-.
1. Le carbocation tertiaire étant stabilisé ("no bond resonance") est plus facile à faire que les autres carbocations.
3.3 SN2 et SN1 comparées
SN2 SN1Substrat Carbone primaire ++ -- Carbone secondaire ± ± Carbone benzylique ± ± Carbone allylique ± ± Carbone tertiaire - +
Stéréochimie Inversion Racémisation Vitesse fonction de [Substrat] et
[Nucléophile] [Substrat]
Nombre d’étapes 1 2 Solvant Effet généralement
plus faible Plus rapide en solvant polaire protique
Un substrat ayant son groupe sortant sur un carbone secondaire va réagir selon les 2 mécanismes SN1 et SN2. Dans un tel cas,
HBrH2O CH3CHOHCH2CH3CH3CHBrCH2CH3
Solvant : Acétone-eau (95/5) surtout SN2 Acétone-eau (50/50) surtout SN1
augmenter la polarité du solvant favorise la SN1
augmenter la nucléophilie du groupe entrant favorise la SN2
Br
H3C+ H2O
OH
H3C
OH
H3C+ HBret
Br
H3C+ CH3S
- Na+
SCH3
H3C+ NaBr
lent, SN1 et SN2
rapide, SN2
FORCE DES NUCLEOPHILES Un ion négatif est plus nucléophile que la molécule neutre
Nucléophilie croissante: de droite à gauche dans le tableau périodique
Un élément électronégatif à une forte affinité pour les électrons: électronégativité et nucléophilie sont donc des tendances opposées.
Nucléophilie croissante: de haut en bas dans le tableau périodique
HO- > H2O RO
- > ROH
I- > Br
- > Cl
- > F
-
RSH ROH>(CH3CH2)3P > (CH3CH2)3N
C-R
RR > N
-R
R> RO
-> F
-
RNH2 > ROH
4. Réactions d'élimination : E1 et E2
3. Mécanisme de la substitution nucléophile SN
2. Substitutions nucléophiles sur halogénoalcanes
1. SN : la substitution nucléophile
CH 7. Composés halogénés et organométalliques. SUBSTITUTION ET ELIMINATION
Mécanisme E2 (comme SN2, bimoléculaire et 1 étape)
Tout est concerté : - formation du lien Nu-H - formation du lien double - rupture du lien C-L
C CL
H
β αNuH :L
-C C + +
Nu:-
Du point de vue géométrie: les orbitales p (lien π) de l’alcène qui va se former doivent se présenter en position de recouvrement: ceci entraîne des contraintes stéréoélectroniques.
Les éléments H et L sont transoïdes (antipériplanaires) La stéréochimie de l'alcène (E ou Z) est dictée par cette contrainte.
C C
ab
Lc
H
d β α
Nu:-
H
dcL
a b
Nu:-
H
dca b
L
Nu:-
dc
ba
..
C Ca
b
c
d
: E2 (Bromure d’isobutyle)
: E2 (sur diastéréoisomère SR)
: E2 (sur diastéréoisomères SR-RR)
: E2 (sur diastéréoisomères SR-RS)
Mécanisme E1 (comme SN1, monomoléculaire et 2 étapes)
C CLβ α
lentC C
+:L-
+
Nu:-
CH
C+
β α
NuHC C +
Cinétiques comparées: SN2 et E2 : V = k [Nu] [R-L]
SN1 et E1 : V = k [R-L]
Régiochimie de l'élimination : REGLE DE SAYTZEV
Base
CH3CH2CH CH2
CH3CH CHCH3CH3CH2CHBrCH3
Lorsque l'élimination permet le choix de la position du lien C=C, l'alcène formé est le plus substitué.
Eliminations successives : synthèses d'alcynes
H2OOH-
CH3CH CHBrCH3CH2CHBr2 Br-
H2OCH3C CHCH3CH CHBr OH-
Br-
CH3C CH2CH3CH2CHBr2 H2O Br-
2OH- 2
5. Compétition substitution et élimination
4. Réactions d'élimination : E1 et E2
3. Mécanisme de la substitution nucléophile SN
2. Substitutions nucléophiles sur halogénoalcanes
1. SN : la substitution nucléophile
CH 7. Composés halogénés et organométalliques. SUBSTITUTION ET ELIMINATION
Il y a souvent COMPETITION : Un nucléophile (Ex: OH-, NH2
-) peut aussi être une base.
La situation dépendra de plusieurs paramètres: - solvant - température
- type de nucléophile entrant ou sortant - type de substrat
β αNu:-
CH
CX
+
CH
CNu
:X-
+
NuHC C + + :X-
SN
E
Les deux réactions, substitution et élimination, sont souvent concurrentes.
Ex 1 : Halogénure primaire avec OH-
Le produit de la réaction sera en majorité le propanol (par substitution) malgré la force de la base. La substitution sur C primaire est très favorisée à température normale.
CH
H3CCHH
BrH
HO-
SN2CH3OH
CH
H3CCOH
HHH
CH
HCHH
BrCH3
E2CH3OH
HO-
H2OC CH
H3C
H
H+ + Br
-
Ex 2 : Halogénure tertiaire avec OH-
La réaction ne produira que de l'isobutène par élimination.
C
CH3
H3C BrCH3
SN
HO-
CH3
C
CH2
H3C
H
Br
HO-
E2 H2O+ + Br-
C CH2
H3C
H3C
L'encombrement stérique des trois méthyles réduit la possibilité de substitution d'ordre 2.
La base étant forte , l’élimination est d’ordre 2. Cette réaction est plus rapide qu'une éventuelle SN1.
Ex 3 : Halogénure tertiaire avec H2O, base moins forte:
Comme la base n’est pas forte, l’E2 n’est pas efficace et la dissociation peut se faire, en donnant le carbocation. Ce dernier est l' intermédiaire commun de E1 et SN1.
C
CH3
BrCH3
H3CC
CH3CH3
CH3
+
+ Br-
SN1H2O
H2OE1
(CH3)3C OH
H
+(CH3)3COH
+ H3O+H2O
H3OC CH2
H3C
H3C+
+
Il y a compétition : SN1 (80%) et E1 (20%)
Pour pouvoir choisir entre la substitution et l’élimination, il faudrait pouvoir corréler: - la force du nucléophile qui favorise la substitution. - la basicité du nucléophile qui favorise l’élimination.
La basicité du nucléophile s’exprime en termes de pKb, valeur thermodynamique.
La force du nucléophile ou nucléophilie peut être exprimée en comparant les vitesses de deux réactions de SN2.
CN-+ CH3CH2Cl CH3CH2CN + Cl
-
I- CH3CH2I+ CH3CH2Cl + Cl
-
La réaction donnant l’iodoéthane est plus rapide que l’autre: l’anion iodure est plus nucléophile que le cyanure.
n = nucléophilie relative (rapport des constantes de vitesses de réactions SN2)
La nucléophilie est la plus forte pour la base la plus faible. -10.7 -24.7 I- 7.4 x x
-7.7 -21.7 Br- 5.8 x x
-5.7 -19.7 Cl- 4.4 x x
3.5 -10.5 F- 2.7 x x
Nucléophile Nucléophile Base
Fort Forte Faible Faible log n log Kb
Nucléophile
pKa
Acide conjugué
-30-25-20-15-10
-505
10
I-
Br-
Cl- F-
Nucléophiles
log n log Kb
La nucléophilie est la plus forte pour la base la plus forte.
!!! Les nucléophiles comparés font partie d’une série très homogène de nucléophiles oxygénés !!! 15.7 1.7 OH- 6.5 x x
15.7 1.7 CH3O-
6.3 x x
9.9 -4.1 C6H5O-
5.8 x x
4.7 -9.3 CH3COO-
4.3 x x
-1.7 -15.7 CH3OH 0 x x-1.7 -15.7 H2O 0 x x
Nucléophile Nucléophile Base
Fort Forte Faible Faible log n log Kb
Nucléophile
pKa
Acide conjugué
-20
-15
-10
-5
0
5
10
OH-
CH3O-
C6H5O-
CH3COO-
CH3OH
H2O
Nucléophiles
log n log Kb
Lorsque les nucléophiles appartiennent à diverses catégories, (O,N, S, X, etc) il n’y a plus de corrélation nucléophilie / basicité.
Nucléophile Nucléophile Base
Fort Forte Faible Faible log n log Kb
Nucléophile
pKa
Acide conjugué
10.5 -3.5 CH3CH2S- >10 x x6.5 -7.5 C6H5S
-9.9 x x
-10.7 -24.7 I- 7.4 x x9.3 -4.7 CN- 6.7 x x10.7 -3.3 (CH3CH2)3N 6.7 x x15.7 1.7 OH- 6.5 x x15.7 1.7 CH3O
-6.3 x x
-7.7 -21.7 Br- 5.8 x x9.9 -4.1 C6H5O
-5.8 x x
9.5 -4.5 NH3 5.5 x x-5.7 -19.7 Cl- 4.4 x x4.7 -9.3 CH3COO
-4.3 x x
3.5 -10.5 F- 2.7 x x-1.7 -15.7 CH3OH 0 x x-1.7 -15.7 H2O 0 x x
-30-25-20-15-10
-505
1015
CH
3CH
2S-
C6H
5S- I-
CN
-
(CH
3CH
2)3N
OH
-
CH
3O-
Br-
C6H
5O-
NH
3
Cl-
CH
3CO
O-
F-
CH
3OH
H2O
Nucléophiles
log n log Kb
Pour l’aide au "diagnostic" entre les substitutions et éliminations:
Nucléophile Nucléophile Nucléophile Nucléophile Substrat faible fort très basique très basique
Base faible Base faible encombré
CH3X (SN2) SN2 SN2 SN2
Primaire (SN2) SN2 SN2 et E2 E2 > SN2Secondaire SN1 E1 SN2 E2 > SN2 E2
Tertiaire SN1 E1 SN1 E1 E2 E2
Exemple CH3OH CH3CH2S- CH3O- (CH3)3CO-
La réaction peut dépendre de la base ou du nucléophile utilisé : un groupe (CH3)3O- peut donner l’élimination seule alors que CH3O-, base comparable mais moins encombrée, donnera plus de substitution.
La concentration d�un réactif et la température peuvent aussi être des paramètres importants:
Soude diluée à T° ambiante : surtout substitution Soude concentrée et en chauffant : élimination
Un carbocation ne peut pas survivre sur un carbone primaire.
Les substrats benzyliques ou allyliques fonctionnent comme des substrats secondaires ou tertiaires. (!!! Souvent, l'élimination est impossible pour ces substrats).
6. Le groupe sortant
5. Compétition substitution et élimination 4. Réactions d'élimination : E1 et E2
3. Mécanisme de la substitution nucléophile SN
2. Substitutions nucléophiles sur halogénoalcanes
1. SN : la substitution nucléophile
CH 7. Composés halogénés et organométalliques. SUBSTITUTION ET ELIMINATION
Substitution ou élimination : il faut un bon groupe sortant
La qualité de bon groupe sortant d'un anion peut être corrélée avec plusieurs de ses propriétés:
une électronégativité élevée est favorable: Cl- est un bon groupe partant
une stabilisation par résonance élevée CH3-SO3
- est un bon groupe partant
une faible force de liaison entre l'atome chargé et le carbone F- est un mauvais groupe sortant (malgré sa forte électronégativité)
On voit que le dernier critère (force de la liaison) contrecarre le premier (électronégativité): il peut donc être difficile de caractériser clairement le groupe sortant.
Un autre critère: l'acidité de l'acide conjugué de l'anion permet d'évaluer plus facilement l'efficacité d'un anion en tant que groupe sortant.
HI est l'acide le plus fort et HF le plus faible
RSH, H2O et ROH sont acides faibles
Les acides sulfoniques (RSO3H) sont forts L'acide acétique (CH3COOH) est faible
RNH2 et RCH3 ne sont pas des acides
H3O+ est acide fort
I- > Br- > Cl- > F-
CF3-SO3- > CH3SO3
- > CH3COO-
R-NH- et RCH2- ne sont pas groupes sortants
La protonation transforme un OH (mauvais groupe sortant) en OH2
+ (bon groupe sortant)
RS-, OH- et RO-: mauvais groupes sortants
6. Le groupe sortant
5. Compétition substitution et élimination 4. Réactions d'élimination : E1 et E2
3. Mécanisme de la substitution nucléophile SN
2. Substitutions nucléophiles sur halogénoalcanes
1. SN : la substitution nucléophile
CH 7. Composés halogénés et organométalliques. SUBSTITUTION ET ELIMINATION
7. Carbocations et réarrangements cationiques
- SN1 et E1 - Addition de HX sur alcène (Markovnikov) - Alkylation électrophile des aromatiques
passent par un carbocation.
Le carbocation peut:
Plusieurs réactions
- additionner un nucléophile (SN1 ou addition de HX). - perdre un proton (E1). - se réarranger (transposition de Wagner-Meerwein).
Le réarrangement de Wagner Meerwein se fait par migration d’ hydrure ou de groupe alkyle.
Migration d’hydrure:
Cation secondaire Cation tertiaire (plus stable)
Le réarrangement fonctionne si le nouveau cation formé est plus stable que le précurseur.
C CCH3
H
CH3
H
H3C+
C C
H
CH3H
H3C
H3C
+
Migration de groupe alkyle
C CCH3
H
CH3
H3C
H3C+
C C
CH3
CH3H
H3C
H3C
+
: Migration d’hydrure
Exemple de réarrangement dans l�alkylation de Friedel Crafts
CH3C
CH3CH2Cl
CH3
AlCl3+
CH3C
H3CCH2CH3 AlCl4
-+
CH3C
CH3CH2Cl
CH3AlCl3
+
CH3C
CH3
CH2+ Al Cl4
-
CH3 carbocation primaire: ne peut pas survivre
CCH3CH3CH2CH3 + HCl
produit réarrangé
Exemple de réarrangement dans une SN1
Br+
+ Br-
+CH3OH
OHCH3+OCH3
-H+
8. Préparation des halogénoalcanes
6. Le groupe sortant
5. Compétition substitution et élimination 4. Réactions d'élimination : E1 et E2
3. Mécanisme de la substitution nucléophile SN
2. Substitutions nucléophiles sur halogénoalcanes
1. SN : la substitution nucléophile
CH 7. Composés halogénés et organométalliques. SUBSTITUTION ET ELIMINATION
7. Carbocations et réarrangements cationiques
Rappel : méthodes déjà rencontrées :
CH3C
CH3
CH3
CH3hνCl2
CH3C
CH3
CH3
CH2Cl HCl
Halogénation directe d’alcanes
CH2 CH2 HCl CH3CH2Cl
Addition de HX sur alcènes
CH3CH2 CH2 Br2 CH3CHBrCH2Br
Addition de X2 sur alcènes
Synthèse au départ d'alcools
ROHSOCl2 RCl
HClCH2CH2CH2OH
H2OCH2CH2CH2Cl
9. Organométalliques : réactif de Grignard 8. Préparation des halogénoalcanes
6. Le groupe sortant
5. Compétition substitution et élimination 4. Réactions d'élimination : E1 et E2
3. Mécanisme de la substitution nucléophile SN
2. Substitutions nucléophiles sur halogénoalcanes
1. SN : la substitution nucléophile
CH 7. Composés halogénés et organométalliques. SUBSTITUTION ET ELIMINATION
7. Carbocations et réarrangements cationiques
Les composés organométalliques comportent un métal lié à un ou plusieurs carbones.
CH3C C:- Na+ CH3MgCl CH3O
- Na+
Définition
Préparations
LiCl CH3:- Li+CH3ClLi2
Mg CH3CH2Br CH3CH2MgBr
Réaction d'alcynes avec une base forte
Métal + haloalcane
CH3 C C:- Na+Na+ NH2
-CH3 C CH + + NH3
- Avec Li, Na, K : la liaison a un caractère ionique prononcé. Il s'agit de composés très réactifs et difficiles à faire
La liaison C-M
δ (-) δ (+) CH3 MgBr
- Avec Mg : la liaison n'est que partiellement ionique. RMgBr : Réactif de GRIGNARD
(-) (+) :CH3
Li
La préparation se fait dans l'éther anhydre : on peut dissoudre du Mg dans l'éther sec s’il contient un halogénoalcane ou un halogénoaromatique.
Réactif de Grignard : intérêt en synthèse
Il y a insertion du magnésium entre le carbone et l'halogène.
Iodométhane Iodure de méthylmagnésium
CH3I Mg éther+ CH3MgI
Bromobenzène Bromure de phénylmagnésium
Br
Mg éther+
MgBr
L'éther est un solvant indispensable pour cette préparation :
OCH3CH2 CH2CH3
Mg BrCH3
OCH3CH2 CH2CH3
Il y a stabilisation du réactif de Grignard par coordination du magnésium avec le solvant.
δ (-) δ (+) CH3 MgBr
Utilisation pour le marquage au deutérium
Le réactif de Grignard se comporte comme un carbanion (base) et comme nucléophile.
CH3 MgX H OH CH4+ + MgX
OH
Br
CH3
Mg éther+
MgBr
CH3
D2O
D
CH3
+ MgBr
OD
10. Les composés halogénés et l'environnement 9. Organométalliques : réactif de Grignard 8. Préparation des halogénoalcanes
6. Le groupe sortant
5. Compétition substitution et élimination 4. Réactions d'élimination : E1 et E2
3. Mécanisme de la substitution nucléophile SN
2. Substitutions nucléophiles sur halogénoalcanes
1. SN : la substitution nucléophile
CH 7. Composés halogénés et organométalliques. SUBSTITUTION ET ELIMINATION
7. Carbocations et réarrangements cationiques
Les polyhalogénoalcanes ou polyhalogénoaromatiques (les "halocarbones" des journalistes) ont et à juste titre une réputation de composés toxiques. Leur place dans la synthèse organique et l'industrie chimique en général les rend cependant incontournables.
Leur toxicité est à relativiser en fonction : - du degré d'exposition - de la nature du composé chloré (tétrachloroéthylène, chloroforme) - du fait qu'ils représentent des intermédiaires que normalement on ne conserve pas comme tels !!!!
!!!! Dans une discussion qui concerne la toxicité, il est bon de rappeler que l'oxygène, vital pour notre existence, est aussi notre mortel ennemi puisque dès que nous commençons à le respirer, nous sommes condamnés à en mourir!!!!
CCl4 (tétrachlorure de carbone) : solvant des graisses. (détachant)
HCCl3 (chloroforme) : solvant et anciennement anesthésique remplacé par halothane (CF3CHClBr). CH2Cl2 (dichlorométhane ) : solvant.
Polyhalométhanes :
Polychloroéthylènes (tri et tétra) :
CHCl=CCl2 CCl2=CCl2 : solvants de nettoyage industriel
Polymère de tétrafluoroéthylène : un exemple d'usage totalement inoffensif de composé polyhalogéné.
n CF2 CF2 CF2 CF2 nTéflon :
Gaz ou liquides très volatiles, inertes et ininflammables, utilisés comme agents de réfrigération (conditionnements d'air et frigos) et propulseurs d'aérosols. !!! Inertes en conditions atmosphériques mais photo-clivables dans la haute atmosphère !!! Les espèces réactionnelles issues de ce clivage photochimique sont responsables (dans l'état actuel des connaissances) de destructions périodiques (en hiver) et locales (en arctique et antarctique) de la "couche d'ozone".
Fréons : chlorofluorés à 1 ou 2 carbones
CCl3F (11) CCl2F2 (12) CClF3 (13) CF4 (14)
Les insecticides :
CH
CCl3
Cl Cl
DDT Dichlorodiphényltrichlroéthane
Produit aujourd'hui interdit...... mais qui a tout de même sauvé l'Europe de famine lors de la dernière guerre mondiale.
Les herbicides :
Acide 2,4 dichlorophénoxyacétique
Cl
Cl
OCH2COOH
2,4-D
Cl
Cl
OCH2COOH
Cl
Acide 2,4,5 trichlorophénoxyacétique
2,4,5-T
Cette molécule est un produit formé en faibles quantités (impureté) lors de la fabrication des herbicides précédents et de certains produits de structure analogue. Cette molécule, relâchée accidentellement pendant une fabrication du 2,4-D à Seveso en 1976, s'est révélé comme agent toxique lors des campagnes de défoliation par l'agent Orange (2,4,5-T) au Vietnam. Elle est invoquée en permanence mais pas toujours à bon escient, lorsqu'on parle du traitement des déchets par incinération.
2,3,7,8-tétrachlorodibenzodioxine
O
O Cl
Cl
Cl
Cl