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CHAPITRE 2 LE CIRCUIT ECONOMIQUE ET LE PIB

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CHAPITRE 2. LE CIRCUIT ECONOMIQUE ET LE PIB. Plan du chapitre. Le circuit économique Rappel de comptabilité privée élémentaire Le PIB et ses trois approches de calcul Le PIB est-il un bon indicateur du bien-être? Les comparaisons internationales de PIB et la PPA - PowerPoint PPT Presentation

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CHAPITRE 2

LE CIRCUIT ECONOMIQUE ET LE PIB

Plan du chapitre

• Le circuit économique • Rappel de comptabilité privée élémentaire • Le PIB et ses trois approches de calcul • Le PIB est-il un bon indicateur du bien-être?• Les comparaisons internationales de PIB et la PPA• La balance des paiements • Le Tableau Entrées-Sorties (TES)

La Comptabilité Nationale • Pour analyser la performance d’une entreprise, il faut

se doter de documents comptables (principalement le compte de résultat et le bilan)

• Pour l’analyse macroéconomique, il faut aussi se doter d’instruments comptables spéciaux: c’est la comptabilité nationale

• Cette comptabilité repose sur une classification des divers types d’acteurs (ou agents) qui interviennent dans l’économie nationale: ménages, entreprises…

• Elle permet de déterminer des «agrégats» qui représentent des grandeurs significatives au niveau du pays tout entier: PIB, consommation, investissement…

1) Le circuit économique • Les agents de l’économie sont classés en groupes

homogènes appelés «secteurs institutionnels». • Chaque groupe rassemble des «unités»: les familles

(et toutes les personnes) sont regroupées dans le secteur institutionnel «ménage»; les entreprises dans le secteur «sociétés non-financières» etc.

• Nous allons dans un premier temps représenter une économie très simplifiée dans laquelle il n’y a que deux secteurs: les ménages et les entreprises

• Dans un second temps, nous ajouterons deux autres secteurs, les administrations et le «reste du monde»

Le circuit économique simplifié

MARCHE DES BIENS ET SERVICES

MARCHE DES FACTEURS

Un circuit économique un peu plus complexe

Les comptes des agents• Il y a 4 agents (ou secteurs institutionnels) dans le

schéma précédent. • Pour chacun de ces agents, on peut dresser un compte

équilibré des emplois et des ressources – Ménages: WA + WE + F + RP = TM + CM + S

• SALAIRES + AUTRES REVENUS = IMPOTS + CONSOMM. + EPARGNE

– Entreprises: Y + FIN = WE + TE + I + EBE • PRODUCTION + FINANCEMENTS RECUS = SALAIRES + IMPOTS +

INVESTISSSEMENTS + PROFIT

– Administrations: TM + TE = F + CA + WA • IMPOTS RECUS = REVENUS SOCIAUX + ACHATS DE B&S + SALAIRES

– Reste du Monde: M + CAPINTs = X + CAPINTe • NOS IMPORTATIONS + NOS CAPITAUX SORTANTS = NOS

EXPORTATIONS + LEURS CAPITAUX ENTRANTS

L’équilibre des marchés • On peut aussi écrire l’équation d’équilibre de chaque marché• Dans ce schéma, le marché des facteurs a été décomposé en

deux: marché du travail et marché des capitaux; et il reste le marché des biens et services– Marché du travail: WE + WA = WE + WA

• Salaires versés = salaires reçus ; on a négligé les cotisations soc.

– Marché des capitaux: EBE + CAPINTe + S = FIN + CAPINTs + RP • Profits + capitaux internationaux entrants + épargne =

financement des entreprises + capitaux internationaux sortants + revenus des capitaux versés aux ménages

– Marché des biens et services: Y + M = CA + CM + I + X• Production + importations = consommation + investissement +

exportations

2) Rappel de comptabilité privée élémentaire• Ce rappel n’a pas la prétention de se substituer au cours de

comptabilité, mais d’introduire quelques concepts valides en comptabilité nationale comme en comptabilité privée

• Pour gérer une entreprise, on utilise principalement deux types de comptes: compte de résultat et bilan. Il y a d’autres documents comptables de moindre importance

• Le compte de résultat est un document comptable synthétisant l'ensemble des charges et des produits d'une entreprise (ou autre organisme ayant une activité marchande), pendant une période donnée qui s’appelle un exercice comptable (une année, un trimestre etc).

• Ce document donne le résultat net, c'est-à-dire ce que l'entreprise a gagné (bénéfice) ou perdu (perte) au cours de l’exercice comptable. Ce résultat se retrouvera aussi au bilan.

Les soldes intermédiaires de gestion• Le compte de résultat comporte des soldes intermédiaires de

gestion décrivant de quelle façon s'est construit le résultat. • On part du chiffre d’affaires ou total des ventes pendant

l’exercice comptable • En déduisant du CA les achats de marchandises, on obtient la

marge commerciale ou marge brute. • En déduisant de la marge brute les achats de services

externes (loyers, assurances, transport etc), on obtient la valeur ajoutée

• En déduisant de la valeur ajoutée les charges salariales et les impôts sur la production (et en ajoutant les subventions), on obtient l’excédent brut d’exploitation. Notion d’EBITDA

• En déduisant de l’excédent brut d’exploitation les amortissements, on obtient le résultat net ou bénéfice

Le bilan comptable est un document qui synthétise à un moment donné (à la fin de l’exercice comptable) ce que l'entreprise possède, qu’on appelle "actif" (terrains, immeubles, etc.) et ses ressources ou ce qu’elle doit, qu’on appelle "passif" (capital, réserves, crédits reçus etc.)Le bilan s’équilibre grâce au résultat net

ACTIF PASSIF

Actif immobilisé Capitaux propres Immobilisations incorporelles Capital Immobilisations corporelles Réserves et provisions

Immobilisations financières Résultat net (bénéfice)

Actif circulant DettesStocks Emprunts Créances clients Dettes fournisseurs

Trésorerie (caisse)

Un exemple • Une entreprise se crée au 1-er janvier avec un capital de

50. Ce capital est déposé sur un compte bancaire créditeur de 50.

• Au cours de l’année, l’entreprise achète pour 50 de matériel, paie 20 de salaires et réalise des ventes pour un montant de 100

• Bilan au 1/1: passif = 50 (capital) ; actif = 50 (caisse) • Compte de résultat: chiffre d’affaire = 100 ; marge brute =

100 – 50 = 50 = VA; EBE = 50 – 20 = 30 = RN• Pourquoi retrouve-t-on ce résultat au bilan au 31/12?• Bilan au 31/12: capital = 50 (au passif); caisse (à l’actif) =

50 + 100 – 50 – 20 = 80; pour équilibrer le bilan, il faut à droite un RN = 30

Que retenir de cela? • Les notions fondamentales de valeur ajoutée et

d’excédent brut d’exploitation– Ces deux notions sont largement utilisées en comptabilité

nationale, elles ont la même signification qu’en comptabilité privée

• La méthode qui juxtapose des comptes de flux (le compte de résultat reflète ce qui se passe pendant une année) et des comptes de stock (le bilan s’intéresse à une situation à une date donnée) – On retrouvera cette distinction entre flux et stocks en

comptabilité nationale et plus généralement en macroéconomie

– Par exemple, la dette d’un pays est un stock, le déficit budgétaire est un flux; l’accumulation des déficits dette

3) Le PIB et ses trois approches • Le Produit Intérieur Brut (PIB) appelé encore Revenu

Intérieur Brut est la mesure fondamentale de la production d’un pays et donc un indicateur - clé de la macroéconomie

• On dit produit ou revenu car – comme on l’a vu dans le circuit – tout ce qui est produit en termes de biens et de services engendre un revenu monétaire; la valeur de la production est identique à la valeur des revenus

• Il y a 3 méthodes de calcul du PIB: par la production; par les revenus; et par les utilisations

• A côté du PIB existe un Produit Intérieur Net, qui correspond à la prise en compte (déduction) de l’ amortis-sement du capital national: PIB – AM = PIN

a) Calcul du PIB par la production • Pour calculer la production totale d’un pays, on peut

additionner la production de toutes ses entreprises (on verra que d’autres agents peuvent aussi produire)

• Si l’on additionnait leurs chiffres d’affaire, on serait entrainé à comptabiliser plusieurs fois la même production (exemple: boulangerie + moulin + ferme)

• Pour éviter ces doubles comptes, on se réfère donc aux valeurs ajoutées

• On déduit donc de la somme brute des ventes la somme des «consommations intermédiaires» de marchandises et de services. Les consommations intermédiaires sont ce qui est détruit à l’occasion de la production

• On a donc: PIB = VA

Quel est le PIB de la France? • Cherchons le PIB de la France (par la méthode de la

production) sur le site de l’INSEE • Allons sur le site de l’INSEE (taper insee sur google et

choisir la première référence)• Dans le bandeau en haut, tapons « thèmes » (éviter

«bases de données», beaucoup plus compliqué) • Dans « Thèmes », choisir dans la colonne de gauche

«Comptes Nationaux – Finances Publiques»– Dans cet onglet «comptes nationaux», choisir «Biens et

Services» et là «production et consommation intermédiaire» à droite

– Dans la liste qui apparaît, choisir les tableaux 2.101 et 2.104

1) ON A CHOISI « THEMES »

2) ET ENSUITE ON CHOISIT « COMPTES NATIONAUX – FINANCES PUBLIQUES »

3) ON A CHOISI «BIENS ET SERVICES»

4) ENSUITE «PRODUCTION ET CONSOMMATION INTERMEDIAIRE»

5) ET ENFIN ON SELECTIONNE LES TABLEAUX 2.101 ET

2.104

Sélection des données pour 2009 (1)• Le tableau 2.101 donne la production brute à prix

courants. Il s’agit de la somme des chiffres d’affaire, qui contient donc de nombreux doubles-comptes

• Le tableau 2.104 donne les consommations intermédiaires (aussi à prix courants). Il s’agit des achats de marchandises et de services par les entreprises (ce qui est déduit quand on passe du chiffre d’affaires à la marge brute puis à la valeur ajoutée)

• Pour obtenir la valeur ajoutée, il nous faut déduire des chiffres du tableau 2.101 les chiffres du tableau 2.104

Sélection des données pour 2009 (2)• On pourrait raisonner directement sur les totaux, mais il

est plus intéressant de regarder ce qui se passe «par branches»: quelle est la valeur ajoutée de l’agriculture, de l’industrie etc.

• La présentation par branches reflète ce qu’on appelle une «nomenclature»: on a classé les activités de production (donc les entreprises ou les parties d’entreprises pour les grandes unités) selon leur appartenance à un type ou à un autre de production– Limitons-nous à un découpage en 5 branches: agriculture (DA),

industrie (DB), construction (DH), services principalement marchands (DJ) , services administrés (DQ)

– Vous regarderez sur le site le contenu détaillé de ces branches

La valeur ajoutée par branches

CALCUL DE LA VALEUR AJOUTEE PAR LA PRODUCTIONFrance, 2009, milliards d’euro prix courants (source INSEE)

PRODUC-TION BRUTE

CONSOM-MATION

INTERME-DIAIRE

VALEUR AJOUTEE

PART DE LA VA DE LA BRANCHE DANS LE TOTAL

PART DE LA VA DANS LA

PRODUC-TION

DA AGRICULTURE 79,8 49,8 30,0 1,7% 37,6%

DB INDUSTRIE 844,7 631,4 213,3 12,4% 25,3%

DH CONSTRUCTION 249,6 138,7 110,9 6,4% 44,4%

DJSERVICES MARCHANDS

1718,3 742,2 976,1 56,7% 56,8%

DQSERVICES ADMINISTRES

522,5 131,2 391,3 22,7% 74,9%

TOTAL BRANCHES

3414,9 1693,3 1721,7 100,0% 50,4%

Prise en compte de certains impôts• Le résultat que nous avons obtenu (1721 milliards

d’euro) est la somme des valeurs ajoutées, mais pas tout à fait le PIB

• Il faut tenir compte de ce que les consommateurs paient des «taxes sur les produits», principalement la TVA et la TIPP, qui «ajoutent de la valeur» aux produits consommés, sans que cette valeur supplémentaire puisse être affectée à une branche particulière

• Pour obtenir le PIB, il faut donc ajouter au total de la valeur ajoutée des branches les taxes mentionnées (déduction faite des subventions)

• PIB = VA + Taxes sur les produits – subventions

Calcul final du PIB de la France en 2009

• Le total de la valeur ajoutée est de 1721,7 milliards d’euro

• Les impôts sur les produits (TVA, TIPP et quelques autres) représentent 201,1 milliards

• Les subventions aux produits sont de 15,7 milliards • Le PIB de la France est donc 1721,7 + 201,1 – 15,7 =

1907,1 milliards d’euro en 2009. • Le «taux de TVA moyen» est donc (environ) de 11,7%:

certains produits (les services administrés par exemple) ne sont pas taxés, d’autres sont soumis au taux réduit de 5,5% et même en ajoutant la TIPP qui est très forte, on est loin d’atteindre le taux général de 19,6%

b) Calcul du PIB par les revenus• On peut aussi calculer le PIB en additionnant les

rémunérations du facteur travail (les charges salariales) et du facteur capital (l’EBE), c’est-à-dire en prenant les composantes de la valeur ajoutée

• Mais il faut encore ajouter les impôts (nets de subventions) sur la production et les importations

• Ces impôts ne sont pas les mêmes que ceux que l’on a vu précédemment: il s’agit principalement de la taxe professionnelle – récemment réformée –, de la taxe foncière et des droits de douane; les impôts sur les produits sont encore ajoutés in fine.

• On a donc PIB = Σ W + Σ EBE + Σ T avec W les salaires et T les taxes nettes de subvention

Le PIB par catégories de revenuCALCUL DU PIB PAR LES REVENUS,

France 2009, milliards d’euro et pourcentages / PIB

REMUNERATION DES SALARIES 1005,3 52,7%dont: salaires nets 615,0 32,2%cotisations sociales employés (incluses dans salaire brut) 126,3 6,6%cotisations sociales payées par les employeurs 264,0 13,8%REVENU MIXTE (entrepreneurs individuels) 119,1 6,2%EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (profit et autres) 534,8 28,0%dont: des ménages (loyers réels et fictifs) 167,5 8,8%des administrations (amortissements infrastructures) 51,7 2,7%des entreprises et des banques (résultat net + amort.) 315,6 16,5%IMPOTS SUR LA PRODUCTION ET LES IMPORTATIONS 87,4 4,6%SUBVENTIONS D'EXPLOITATION -24,9 -1,3%VALEUR AJOUTEE 1721,7 90,3%IMPOTS SUR LES PRODUITS 201,1 10,5%SUBVENTIONS SUR LES PRODUITS -15,7 -0,8%PIB 1907,1 100,0%

Commentaire du tableau précédent • La rémunération des salariés est comptabilisée au «coût

total employeur»: – les cotisations sociales (qui financent la sécurité sociale) sont

imputées en partie aux salariés, en partie aux employeurs. Le salaire net supporte encore l’IRPP .

• Le revenu mixte s’appelle ainsi parce que la rémunération des entrepreneurs individuels contient à la fois celle du travail et celle de la propriété

• L’EBE contient des éléments très divers: le profit des entreprises et des banques, mais aussi l’amortissement du capital public et les loyers reçus par les propriétaires de logements (y compris le loyer théorique que les propriétaires occupants se versent à eux-mêmes)

c) Calcul du PIB par les utilisations finales• La troisième méthode de calcul du PIB consiste à

additionner la valeur de tous les biens et services finals utilisés (achetés) pendant l’année. On a donc ici une approche du PIB par la demande ou par les dépenses.

• Qu’est ce qu’un bien ou service final? Tout bien ou service autre que les consommations intermédiaires.

• Ce qui inclut les biens et services relevant de: – La consommation finale des ménages et des administrations– L’investissement privé et public (la FBCF)– L’accroissement des stocks (S) – Les exportations X (les achats par le Reste du Monde)– Mais il faut évidemment déduire les importations M,

puisqu’une partie des postes précédents est importée

La composition du PIB • La décomposition précédente souligne que la

consommation et l’investissement (FBCF) peuvent être « privés » ou « publics », selon qu’il s’agit d’une demande émanant du secteur privé (les ménages ou les entreprises dans le cas de l’investissement) ou du secteur public (les administrations)

• Généralement, on essaie de regrouper ce qui relève de chacune de ces deux grandes catégories (privé et public). On arrive alors à l’équation suivante: – PIB = C + I + G + S + X – M – où C représente la consommation privée des ménages, I

l’investissement privé des entreprises et G la somme de la consommation et de l’investissement publics

Remarque sur les impôts • On remarque que dans l’équation précédente,

contrairement aux deux autres modes de calcul du PIB, on ne fait pas apparaître les impôts

• C’est parce que la consommation est comptabilisée TTC et donc il n’y a pas lieu d’ajouter la TVA ou la TIPP à la somme des variables précédentes, qui les incluent déjà.

• Il y a au total trois sortes d’impôts (plus exactement de prélèvements obligatoires) – Les impôts sur les produits – Les impôts sur la production et les importations – Les impôts sur le revenu (IRPP, IS), dont on n’a pas encore

parlé: il s’agit d’impôts redistributifs ou transferts, par lesquels l’Etat, en opérant ces prélèvements, n’accroît pas la valeur totale de la production. Les cotisations sociales en font partie.

Le PIB selon ses utilisations finales

Calcul du PIB par la demande (France, 2009)

Milliards d’euro En % du PIB

CONSOMMATION PRIVEE 1112,8 58,4%

INVESTISSEMENT PRIVE 328,2 17,2%

DEPENSES PUBLIQUES, dont 533,7 28,0%

Consommation publique 469,8 24,6%

Investissement public 63,9 3,4%

VARIATIONS DE STOCKS -30,5 -1,6%

EXPORTATIONS 439,6 23,1%

IMPORTATIONS -476,6 -25,0%

PIB 1907,1 100,0%

4) Le PIB est-il un bon indicateur du bien-être?

• Le PIB est l’indicateur le plus fréquemment utilisé pour diagnostiquer le bien-être d’une nation

• Il y a pourtant des dimensions du bien-être qui lui échappent: le climat du pays, la sécurité qui y règne, le degré de pollution ressenti, la santé et l’éducation des citoyens etc

• Il est certain cependant qu’une nation «riche» (au sens du PIB) traite mieux qu’une «pauvre» ces questions

• Le PIB reste donc à l’heure actuelle la meilleure estimation du bien-être. Mais il y a des limitations à cette assimilation et même quelques contradictions

Le périmètre du PIB en limite la signification

• Le problème des activités domestiques – Le PIB ne tient compte que de ce qui s’échange sur le marché. Une

exception est faite pour les services publics qui sont comptabilisés à leur coût de production. Ainsi, le travail de baby-sitter (s’il est déclaré) rentre dans le PIB, mais la même activité effectuée par les parents ne fera pas partie du PIB. Idem: restaurant / repas préparés à la maison

• Le problème des activités non-déclarées – Le PIB est basé principalement sur la comptabilité des entreprises

(ainsi que sur les transactions bancaires etc), qui ne reflète pas toujours la réalité des activités économiques: il y a en moyenne 15 à 20% de «travail au noir» et d’activités «informelles» (et plus de 50% dans les PVD). On tente d’intégrer dans le PIB une estimation, mais…

• Enfin, la croissance du PIB est liée en partie au travail – Or, la réduction du temps de loisir n’est pas déduite du PIB

Et le PIB apparaît parfois contradictoire avec le bien-être

• On ne peut considérer que le PIB reflète toujours une amélioration de la satisfaction de la population– Cas de la circulation urbaine: les embouteillages augmentent

la consommation d’essence, ce qui accroît le PIB – L’achat de médicaments accroît le PIB, sans tenir compte du

fait que l’acheteur du médicament est malade – Les dépenses de police accroissent le PIB même si ces

dépenses sont liées à une augmentation de la criminalité

• Mais le gap le plus important dans le PIB concerne l’environnement. Comme on l’a vu au chapitre 1, plus on produit, plus on pollue. Dans ce cas, la croissance du PIB est liée à une dégradation de notre bien-être

Alors, faut-il jeter le PIB aux orties? • Certainement pas! • Malgré ses défauts et insuffisances, le PIB reste

l’indicateur fondamental du niveau de vie des pays • Pour certaines analyses, il faut cependant

l’accompagner d’autres indicateurs (par exemple environnementaux) qui peuvent le compléter

• Par ailleurs, la réflexion sur la mesure du bien-être se poursuit (y compris sur les inégalités) – Le Président de la République a créé en 2007 une commission

de réflexion et de proposition sur cette question. Elle est dirigée par deux Prix Nobel très connus Joseph Stiglitz et Amartya Sen qui ont remis leur rapport (lecture conseillée)

5) Les comparaisons internationales de PIB et la PPA

• Reprenons des données sur les divers pays de l’OCDE présentées au TD2. On peut calculer par exemple les PIB par tête de la France et de la Turquie: 45827 et 9763 $. – Apparemment, la France est 4,7 fois «plus riche» que la Turquie,

en termes de niveau de vie.

• Or, ceux qui sont allés en Turquie ont remarqué que les prix dans ce pays étaient nettement plus avantageux qu’en France. – Même si les produits coûtent environ la même chose en

magasin, les services tels que restaurants, hôtels, coiffeurs etc. sont nettement moins chers

– Ne faut-il pas prendre en compte ce facteur dans la comparaison des niveaux de vie?

Comparaison des niveaux de vie• La réponse est oui, il faut en tenir compte. • En effet, le PIB est calculé (par les utilisations finales)

sur la base des prix constatés sur le marché, d’abord en turkish lira, puis en convertissant ce PIB en lira en dollars, également au taux de change du marché.

• Cela ne pose pas de problème pour les biens, car les prix des biens sont (approximativement) les mêmes partout: – si un bien coûtait nettement moins cher dans le pays A, ce

bien serait importé par le pays B où il est plus cher, ce qui ferait à la fois monter le prix en A et baisser en B égalité

– Les biens sont échangeables internationalement, et la «loi du prix unique» s’y applique

Le cas des services • Il n’en va pas de même des services, qui sont ce qu’on

appelle des non-échangeables • En effet, un service est par définition consommé en

même temps qu’il est produit: cas du coiffeur • Il ne peut être stocké ni transporté, et ne peut donc pas

non plus être exporté ni importé (il y a des exceptions) • Etant à l’abri de la concurrence internationale, le prix

des services seront donc différents d’un pays à l’autre • Là où les salaires sont plus élevés (c’est-à-dire là où la

productivité dans les échangeables est plus forte), les prix des services seront plus élevés, et inversement

• Cela a des conséquences sur le coût de la vie

Comparaison des niveaux de vie • Prenons le cas de la consommation des ménages, qui

contient à la fois des échangeables et des services • La consommation des ménages français contient des

échangeables comptabilisés (environ) au même prix que les échangeables contenus dans la consommation des ménages turcs. La comparaison est équilibrée.

• Mais les services consommés par les ménages français vont être comptabilisés à un prix nettement supérieur à celui des services consommés par les turcs

• Pour obtenir une comparaison équilibrée des niveaux de vie, il faut donc re-valoriser les services, de façon qu’ils soient mesurés des deux côtés aux mêmes prix

La Parité des Pouvoirs d’Achat (PPA)Voici les résultats obtenus pour les pays analysés au TD2

Comparaison des PIB par tête pour certains pays de l’OCDE (2008, dollars)au taux de change

du marchéau taux de change

de PPA

France 45831 34641

Allemagne 44511 36918

Italie 38705 32695

Japon 38272 33850

Norvège 94572 61415

Pologne 13861 18125

Portugal 23707 25206

Espagne 34971 32967

Turquie 9768 14630

Royaume-Uni 43357 37332

États-Unis 47258 46901

Commentaire du tableau précédent• L’opération que nous avons faite était destinée à

comparer les niveaux de vie et uniquement à cela• Du point de vue de l’équilibre macroéconomique, le PIB

aux prix et taux de change du marché reste le seul indicateur valable

• On constate que les pays les plus riches voient leur PIB par tête diminuer quand on le mesure en PPA, alors que les pays plus pauvres voient leur PIB augmenter

• Ainsi l’écart entre la France et la Turquie qui était de 4,7 en prix et taux de change du marché passe à 2,4 quand on le mesure en PPA

• Le classement des pays change complètement. Voir par exemple Espagne / Italie ou France / Royaume Uni

This is a Moscow Big Mac. Find three differences with other Big Mac. Answer: you get 3 fingers as a bonus

6) La balance des paiements • Dans la présentation du PIB selon ses utilisations finales,

on a vu que les importations (476,6 milliards d’euro en 2009) étaient supérieures aux exportations (439,6 milliards). Il y a un déficit du commerce extérieur ou un solde négatif de la balance commerciale

• Cette situation n’est pas nouvelle, et elle nous distingue de notre principal partenaire, l’Allemagne, qui dispose pour sa part d’un excédent commercial considérable

• La slide suivante montre l’évolution du solde commercial de la France pendant 30 ans: certaines années sont positives, mais les dix dernières années montrent une tendance plutôt négative

Le solde commercial de la France

Solde des ressources externe et interne• Un pays qui a un déficit de son commerce extérieur

«prend» et emploie des ressources en provenance de l’étranger. On dit qu’il a un déficit externe de ressources

• Quelle conséquence cela a-t-il pour l’équilibre macroéconomique? On avait les deux équations: – PIB = W + EBE + T– PIB = C + I + G + S + X – M – que l’on peut transformer en: (M – X) = (D – Z) + (G – T) en désignant par

D la somme des dépenses privées et par Z la somme des revenus privés

• En clair, le déficit commercial est égal au déficit du budget + le déficit de revenus privés / dépenses

• On a donc: déficit externe de ressources = déficit interne de ressources (idem en cas de surplus)

Quelques exemples concrets • Quand un pays dépense plus qu’il ne produit en

interne, il faut que le supplément de ressources qu’il utilise vienne de quelque part: il vient de l’extérieur

• Cela peut être une situation normale: – un pays émergent a besoin de ressources pour décoller, il a

des perspectives de croissance rapide et investit beaucoup plus que ne lui permettent ses revenus et son épargne

– il est normal qu’il se procure des ressources à l’extérieur et qu’il ait à la fois un déficit commercial et un excès de dépenses sur ses revenus (publics et privés)

• Il est vrai que depuis 10 ans, ce sont les PVD qui dégagent des surplus commerciaux et les développés qui sont en déficit. C’est le «paradoxe de Lucas»

Données de «The Economist» (voir le site)sur les déficits commercial et budgétaire

Le cas des Etats-Unis• Les Etats Unis font depuis plusieurs années le plus gros

déficit commercial du monde (surtout avec la Chine) • Au cours des années 90, avec un relatif équilibre des

revenus et des dépenses privés (D = Z), les Etats Unis ont constaté le phénomène des «déficits jumeaux» (twin deficits): le déficit budgétaire (G – T) était approximativement égal au déficit commercial (M – X)

• Faire du déficit budgétaire, c’est-à-dire dépenser plus que les recettes fiscales, rend nécessaire de trouver des ressources réelles supplémentaires: ce sont les importations supérieures aux exportations– Mais quand Clinton a décidé de réduire le déficit budgétaire,

c’est l’excès de dépenses privées qui a pris le relai (D > Z)

Le financement des déficits • On comprend pourquoi les pays déficitaires font du

déficit: cela leur donne des ressources supplémentaires. • Mais pourquoi les pays excédentaires acceptent-ils de

«donner» ainsi une partie de leurs ressources ? • Parce qu’en fait ils les échangent contre des actifs qui

a. leur rapportent des revenus et b. leur donne un pouvoir économique sur les pays déficitaires

• Tout déficit doit en effet être financé – Le déficit commercial engendre un passif – par exemple une

dette – du pays déficitaire envers le pays excédentaire, dette qui compense exactement le déficit

– Le déficit budgétaire engendre aussi une dette vis-à-vis des prêteurs qui l’ont financé; prêteurs extérieurs ou intérieurs

Au total, nous avons la représentation suivante des déficits et de l’endettement:

Présentation succincte de la Balance des Paiements

• Tous les pays établissent un document normalisé représentant comment leur déficit extérieur est financé

• Le déficit commercial peut tout d’abord être compensé par des revenus reçus sur des actifs préalablement accumulés et détenus vis-à-vis de non résidents. – Par exemple, un pays peut détenir des Bons du Trésor étrangers

(par lesquels il a financé dans le passé les déficits budgétaires de ces pays); ces bons fournissent des intérêts

• Le déficit peut aussi être financé par des transferts de fonds officiels (aide) ou privés.

• Toutes ces opérations sont inscrites au «compte courant» de la balance des paiements

Présentation succincte du compte financier de la BdP

• Le compte courant a un solde négatif en cas de déficit et positif en cas de surplus. Ce solde doit lui-même être financé (s’il est négatif; sinon, il doit financer qqch)

• Ce financement apparaît dans la seconde partie de la Balance des Paiements, le «compte financier», qui doit équilibrer l’ensemble des opérations (solde final = 0)

• Celui-ci présente les variations (positives ou négatives) de divers types d’actifs ou de passifs – Un déficit courant peut être financé par l’augmentation d’un

passif – par exemple un prêt reçu: de l’argent rentre dans le pays, ce prêt (accroissement du passif) figurera avec un signe +

– Un déficit peut aussi être financé par la réduction d’un actif – par exemple la vente d’actions étrangères que l’on détenait

Présentation simplifiée de la balance des paiements de la France

Balance des Paiements France 2009 (milliards d’euro)

COMPTE COURANT

Débit (-) Crédit (+) Solde

Importations / Exportations 476,6 439,6 -37,0

Revenus (des capitaux détenus) … … 18,6

Transferts (aide, envoi de fonds) … … -24,3

Solde du compte courant -42,7

COMPTE FINANCIER

Variations d’Actif Variations de Passif

Investissements Directs Etrangers 117,5 44,2 -73,3

Titres étrangers / français 65,8 303,6 237,8

Prêts octroyés / reçus -64,3 -205,0 -140,7

Diminution des réserves officielles -3,9 3,9

Solde du compte financier 27,7

ERREURS ET OMISSIONS 15,0

Commentaire du tableau précédent• La France a en 2009 un déficit courant de 43 milliards,

malgré des revenus de ses capitaux importants. Le poste transferts pèse lourd: aide aux pays étrangers par la coopération, envoi de fonds des travailleurs migrants.

• Voyons comment le compte financier équilibre le CC: – Le poste IDE pèse négativement sur le financement puisque les

firmes françaises investissent plus à l’étranger (117) que le contraire (44) : c’est une sortie d’argent supplémentaire

– Il en va de même du poste prêts puisque les prêts reçus de l’étranger ont plus diminué (-205) que les prêts accordés aux non résidents (-64) : c’est une autre sortie d’argent

– Finalement, seul le poste titres permet l’ajustement: les non-résidents ont acheté beaucoup plus d’actions et d’obligations françaises (303) que le contraire (65): c’est une rentrée d’argent

7) Le Tableau Entrées-Sorties• Le TES – appelé aussi Tableau Input-Output – est un

instrument comptable et analytique qui permet à la fois de donner une représentation structurée des 3 modes de calcul du PIB, et de réaliser des prévisions

• Le principe de base est de faire apparaître les livraisons de B&S entre les branches de l’économie nationale: combien l’agriculture livre-t-elle de produits à l’industrie, combien l’industrie achète-t-elle de services etc

• En bref, on dresse pour chaque branche un bilan équilibré de tout ce qu’elle vend et de tout ce qu’elle «achète», y compris les salaires payés et l’EBE réalisé

Un exemple très simplePrenons le cas d’une économie fermée et sans Etat, qui comporte 3 branches (agriculture, industrie, services)

AGR IND SERTOT CI

(ventes)CONSO INV

TOT DF (par

branches)

TOT PROD

AGR 300 200 100 200 0

IND 100 400 300 400 300

SER 100 300 100 700 100

TOT CI (achats)TOT DF (par emplois)

SAL 100 500 600

EBE 200 100 200

TOT VA

TOT PROD

Explication du tableau précédent• Chacune des trois premières lignes du tableau

représente les livraisons de chacune des branches aux autres branches et aux utilisations finales

• Chacune des 3 premières colonnes du tableau montre donc ce que chaque branche utilise comme produits en provenance des autres branches, ainsi que ses dépenses en salaires et en profit

• On devrait donc trouver au bout de chaque ligne et au bout de chaque colonne – pour un secteur donné – un total identique, tel que: somme des livraisons (chiffre d’affaire) = somme des utilisations (coûts)

• Représentons le même tableau avec les totaux

Représentation complète du TES pour notre économie très simplifiée

AGR IND SERTOT CI

(ventes)CONSO INV

TOT DF (par

branches)

TOT PROD

AGR 300 200 100 600 200 0 200 800

IND 100 400 300 800 400 300 700 1500

SER 100 300 100 500 700 100 800 1300

TOT CI (achats) 500 900 500 1900

TOT DF par emplois 1300 400 1700

SAL 100 500 600 1200

EBE 200 100 200 500

TOT VA 300 600 800 1700

TOT PROD 800 1500 1300 3600

Commentaire du tableau précédent• On constate bien que le total horizontal d’une branche

(par exemple 1500 pour l’industrie) est égal au total vertical de la même branche; c’est son chiffre d’affaire

• Par contre, les totaux horizontaux des consommations intermédiaires ne sont pas égaux aux totaux verticaux

• On peut retrouver les 3 modes de calcul du PIB– Par la production: total de la production brute de toutes les

branches = 3600; total des consommations intermédiaires = 1900; PIB = 3600 – 1900 = 1700

– Par les revenus: total des salaires = 1200; total EBE = 500; total PIB = 1200 + 500 = 1700

– Par les utilisations finales: consommation = 1300; investis-sement = 400; total PIB = 1300 + 400 = 1700. VA = DF

Le modèle input-output• Au-delà de la représentation des comptes nationaux, le

TES est utilisé comme instrument de prévision. Il faut pour cela faire des hypothèses supplémentaires: on passe alors du tableau comptable à un «modèle»– C’est l’économiste Léontieff qui a inventé le modèle input-

output (ainsi d’ailleurs que le tableau) vers 1950

• L’idée de base du modèle est que les consommations intermédiaires de chaque branche sont proportionnelles à la production: – par exemple les 200 de consommation de produits agricoles

par l’industrie sont une proportion fixe des 1500 de production totale de l’industrie

– Si l’industrie produisait 3000, il faudrait 400 de produits agric.

La fonction de production de Léontieff (ou à coefficients fixes)

• On a alors une «fonction de production», c’est-à-dire une relation entre production et facteurs de production; ici, les seuls facteurs de production sont les B&S intermédiaires (mais on pourrait appliquer la même hypothèse au travail)

• La fonction de production input-output (ou «de Léontieff») est dite «fonction à coefficients fixes»– Cela signifie que l’on ne peut pas par exemple substituer

des produits industriels aux produits agricoles pour produire les produits industriels

– On verra plus tard qu’il y a des fonctions de production à facteurs substituables, comme celles avec capital et travail

La matrice des coefficients techniquesOn peut ainsi déterminer à partir des chiffres inscrits dans le carré jaune, et en se référant aux chiffres de la production brute de chaque branche, des coefficients dits «techniques». Lecture: pour produire 1 md de services, il faut 231 mn de produits industriels

AGR IND SER

300 200 100

100 400 300

100 300 100

800 1500 1300

AGR IND SER

0,375 0,133 0,077

0,125 0,267 0,231

0,125 0,200 0,077

1,000 1,000 1,000

Un peu de calcul matriciel • Les carrés jaunes que l’on a représentés s’appellent

des «matrices». Vous verrez cela en maths je ne sais pas quand, mais c’est très élémentaire.

• Le principe de base, c’est qu’on peut – sous certaines conditions – raisonner sur les matrices comme sur les nombres

• Par exemple, en appelant a la matrice de droite sur la slide précédente, on peut la multiplier «à droite» par un vecteur colonne Q représentant les productions brutes et obtenir ainsi le total des consommations intermédiaires vendues par chaque branche

Conformément au schéma ci-dessous, on peut écrire: {a} ×[Q] = [CI] Mais par ailleurs, on a aussi: [CI] + [DF] = [Q] Donc, {a}×[Q] + [DF] = [Q] Ce qui peut aussi s’écrire [DF] = {I – a} × [Q] où {I} est la matrice unité, composée de 1 dans la diagonale et de 0 partout ailleurs. De là: [Q] = {I – a}-1 × [DF]

A quoi sert le modèle input-output? • Le résultat final du modèle de Léontieff est que, si

l’on vise une certaine demande finale [DF] et sa composition, il est possible de prévoir la demande totale (la production brute [Q]) qui s’adressera à chaque branche de l’économie nationale – Or, c’est cette production brute de chaque branche qui

détermine par exemple l’emploi de ces branches– En particulier, une augmentation (par exemple) de la

demande finale de services ne va pas se traduire seulement par une augmentation de la production de services

– Car pour produire des services, il faut aussi des produits de toutes les autres banches (et ainsi de suite) effets direct et indirect de la variation de demande finale

Conclusion sur le TES• Le modèle input-output apparaît comme une technique

de planification très intéressante – Mais il n’y a plus de pays communistes ou l’on aurait pu

l’utiliser

• Du coup, ce modèle est un peu tombé en désuétude – Il reste cependant un instrument pédagogique irremplaçable,

en particulier pour faire comprendre les effets directs et indirects (les feedbacks) sur toutes les branches de l’augmentation d’un élément particulier de la demande finale

• Enfin, en tant qu’instrument comptable, le TES garde toutes ses vertus et représente la forme la plus achevée de ce qu’on appelle le compte de production. Une forme plus récente s’appelle la balance emplois-ressources.

Fin du chapitre 2

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