chapitre 7 - les emprunts - cours

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Page 1: Chapitre 7 - Les Emprunts - Cours

LES EMPRUNTS 1

CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET MÉTIERS CFA105 – COMPTABILITÉ FINANCIÈRE DES SOCIÉTÉS

CHAPITRE 8 : LES EMPRUNTS

Les emprunts dont le remboursement est improbable ou laissé à l’initiative de l’emprunteur sont classés dans la rubrique « Autres fonds propres », ils ont été étudiés dans le chapitre précédent. Les emprunts obligataires ont considérablement évolué ces dernières années et il en existe de nombreux types. Nous procèderons à l’étude générale (I) puis nous analyserons les cas particuliers d’emprunts obligations (II). Enfin, nous terminerons par l’étude des autres emprunts (III) et des opérations de désendettement de fait (IV).

1 – LES EMPRUNTS OBLIGATAIRES ORDINAIRES

A – ASPECTS JURIDIQUES

1 – Définition Il s'agit d'un emprunt à long terme d'un montant important, divisé en parts égales et matérialisé par des titres « les obligations » remboursables périodiquement par tirage au sort ou par rachat en bourse. Les obligations sont des titres négociables inscrits dans des comptes ouverts au nom du titulaire. Avant la dématérialisation des titres, les obligations se présentaient sous forme de papier avec des parties détachables représentatives des coupons annuels. Pour un emprunt donné, toutes les obligations confèrent les mêmes droits à tous les obligataires.

2 – Conditions d’émission

a – Les sociétés émettrices

Article Contenu du Code de commerce

L. 228-39

L’émission d’obligations par une société par actions n’ayant pas établi deux bilans régulièrement approuvés par les actionnaires doit être précédée d’une vérification de l’actif et du passif dans les conditions prévues aux articles L. 225-8 et L. 225-10. L’émission d’obligations est interdite aux sociétés dont le capital n’est pas intégralement libéré sauf si les actions non libérées ont été réservées aux salariés en application de l’article L. 225-187 ou de l’article L. 443-5 du code du travail, et sauf si elle est faite en vue de l’attribution aux salariés des obligations émises au titre de la participation de ceux-ci aux fruits de l’expansion de l’entreprise.

L. 223-11

Une société à responsabilité limitée, tenue en vertu de l'article L. 223-35 de désigner un commissaire aux comptes et dont les comptes des trois derniers exercices de douze mois ont été régulièrement approuvés par les associés, peut, sans faire appel public à l'épargne, émettre des obligations nominatives.

La loi du 15 mai 2001, dite loi « NRE » (Nouvelles Régulations Économiques), a modifié les conditions d’émission en ouvrant la possibilité d’émettre des obligations pour des sociétés ayant moins de deux ans d’existence.

L’émission d’obligations est permise pour les sociétés par actions si : - la société a établi deux bilans approuvés par les actionnaires ou à défaut a fait évaluer ses

actifs et passifs par un commissaire aux comptes ; - le capital est intégralement libéré et les fonds effectivement versés ; Le décret n° 2006-1566 permet à une société à responsabilité limitée, sans faire appel public à l’épargne, d’émettre des obligations nominatives si : - elle a trois ans d’existence ; - elle est soumise à l’obligation de désigner un commissaire aux comptes. Une SARL est soumise

à cette obligation si elle dépasse deux des trois seuils suivants : - Total bilan.................................................................. 1 550 000 - Chiffre d’affaires ....................................................... 3 100 000 - Effectif ....................................................................... 50

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LES EMPRUNTS 2

b – La décision

Article Contenu du Code de commerce

L. 228-40 Le conseil d’administration, le directoire, le ou les gérants ont qualité pour décider ou autoriser l’émission d’obligations, sauf si les statuts réservent ce pouvoir à l’assemblée générale ou si celle-ci décide de l’exercer. (…)

L. 228-92

Les émissions de valeurs mobilières donnant accès au capital ou donnant droit à l'attribution de titres de créance régies par l'article L. 228-91 sont autorisées par l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires conformément aux articles L. 225-129 à L. 225-129-6. Celle-ci se prononce sur le rapport du conseil d'administration ou du directoire et sur le rapport spécial du commissaire aux comptes.

L. 223-11

(…) L'émission d'obligations est décidée par l'assemblée des associés conformément aux dispositions applicables aux assemblées générales d'actionnaires. Ces titres sont soumis aux dispositions applicables aux obligations émises par les sociétés par actions, à l'exclusion de celles prévues par les articles L. 228-39 à L. 228-43 et L. 228-51. (…)

Dans les sociétés par actions (SA, SAS et Société en commande par actions), la décision revient soit au conseil d’administration, soit au directoire soit au gérant. Les statuts peuvent prévoir que ce sera l’assemblée qui aura ce pouvoir. Lorsque l’émission porte sur des obligations composées pouvant données des droits sur le capital, l’assemblée générale extraordinaire est compétente. Dans les SARL, c’est l’assemblée générale ordinaire des associés qui décide d’émettre des obligations.

3 – Formalités pour le sociétés par actions Les mesures de publicité sont les mêmes que pour les actions dans la mesure où il y a appel public à l’épargne : - la notice publiée au Bulletin des annonces légales (BALO) dans laquelle sont indiqués le but de

l’émission, le montant, le taux facial, le taux actuariel, les conditions d’émission et de remboursement…

- la note d’information adressée à l’Autorité des marchés financiers qui donne son visa préalable à l’émission.

4 – Formalités pour les SARL

Article Contenu du Code de commerce

L. 223-11 (…) Lors de chaque émission d'obligations par une société remplissant les conditions de l'alinéa 1er, la société doit mettre à la disposition des souscripteurs une notice relative aux conditions de l'émission et un document d'information selon les modalités fixées par décret en Conseil d'État.

La SARL doit mettre à disposition des souscripteurs : - une note d’information reprenant l’objet social de la société, le nom du ou des gérants, le nom du

commissaire aux comptes… et doit annexer un bilan et un commentaire sur la situation des affaires sociales depuis le début de l’exercice en cours ;

- une notice comprenant les mêmes éléments que pour une société par action.

B – ASPECTS ÉCONOMIQUES

1 – Les différentes valeurs

Valeur Explications

Nominale Elle représente la division de l’emprunt, elle est fixée librement par l’émetteur.

Émission Elle correspond au prix à verser par le souscripteur au moment de l'émission. Elle peut être inférieure ou supérieure à la valeur nominale. Lorsque le prix d’émission et la valeur nominale sont identiques, on dit que l’obligation est émise au pair.

Remboursement Elle est au moins égale à la valeur nominale. Lorsque la valeur de remboursement et la valeur nominale sont identiques, on dit que l’obligation est remboursée au pair.

La prime de remboursement est égale à la différence entre le prix de remboursement et la valeur nominale. La prime d’émission est égale à la différence entre la valeur nominale et le prix d’émission. Le PCG ne prévoit pas de distinction entre les deux primes et propose le compte 169 – « Prime de remboursement des obligations ».

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LES EMPRUNTS 3

2 – Les modalités de remboursement Le remboursement peut être effectué selon plusieurs modalités :

Type Explications

In fine Il consiste à rembourser toutes les obligations en une seule fois au terme de la durée prévue.

Amortissement constant

Un même nombre de titres est remboursé chaque année. Les lots d’obligations sont identifiés par une lettre (le nombre de lettres est égal à la durée de l’emprunt). Chaque année, une lettre est tirée au sort pour connaître les lots à rembourser

Annuités constantes

Le montant remboursé est identique chaque année. Cette technique a disparu des pratiques des sociétés.

3 – Le taux d’intérêt Il est déterminé librement par la société mais celle-ci tient compte des taux pratiqués : - sur le marché monétaire : taux des bons du trésor (TMB), taux européen moyen pondéré (Tempé),

taux moyen mensuel du marché monétaire (TMM ou T4M), taux annuel monétaire (TAM), taux interbancaire offert en euros (EURIBOR).

- sur le marché financier : taux de rendement des emprunts obligataires (TRMO), taux des emprunts d’État à long terme (TME).

L’intérêt peut être fixe ou indexé sur les résultats, sur le chiffre d’affaires ou sur les taux observés sur le marché financier ou sur le marché monétaire. Certaines obligations sont qualifiées « à coupon zéro », elles ne bénéficient d’aucun intérêt en cours de vie, mais leur titulaire perçoit une prime de remboursement importante au terme. D’autres obligations sont dites « à coupon unique », l’intérêt est alors versé en une seule fois lors du remboursement. L’intérêt est calculé par l'application du taux nominal à la valeur nominale. Le taux actuariel est le taux de rendement de l'emprunt qui compare le montant versé par l'obligataire et les montants qu’il reçoit.

Exemple La société OBLIGE émet début N, un emprunt de 10 000 obligations à 12 % – Année N – Nominal = 1 000 €. La valeur de remboursement s’élève à 1 250 €. L'emprunt est remboursable dans 8 ans in fine. Le prix d'émission est égal à 960 €.

Travail à faire Calculer le taux actuariel.

Solution On écrit l'équation : 960 = 120 x (1 + i)-1 + 120 x (1 + i)-2 + … + (1 250 + 120) x (1 + i)-8 i = 14,72 %

C – ASPECTS COMPTABLES

1 – Émission entièrement souscrite Soient les valeurs suivantes : - N : Nombre d'obligations émises ; - PR : Prix de remboursement ; - PE : Prix d'émission ; - VN : Valeur nominale. Lorsque le prix d’émission est inférieur au nominal, l’emprunt est enregistré comme suit :

16900 51210

16300

Primes de remboursement des obligations Banque Autres emprunts obligataires

N x (PR – PE) N x PE

N x PR

62720 44566

51210

Commissions et frais sur émission d’emprunts TVA déductible sur ABS Banque

Frais HT TVA sur frais

Frais TTC

Lorsque le prix d’émission est supérieur au nominal, les sociétés imputent les frais d’émission sur la prime d’émission généralement insuffisante pour couvrir l’ensemble. Les enregistrements sont alors :

16900 51210

16300 16000

Primes de remboursement des obligations Banque Autres emprunts obligataires Primes d’émission des obligations

N x (PR – VN) N x PE

N x PR N x (PE – VN)

Page 4: Chapitre 7 - Les Emprunts - Cours

LES EMPRUNTS 4

1 – Émission entièrement souscrite (suite) 62720 44566

51210

Commissions et frais sur émission d’emprunts TVA déductible sur ABS Banque

Frais HT TVA sur frais

Frais TTC

16000 62720

Primes d’émission des obligations Commissions et frais / émission d’emprunts

N x (PE – VN) N x (PE – VN)

Exemple Le 2 janvier N, la société LELONG émet 60 000 obligations de nominal 500 €, émises à 498 € et remboursées à 505 €. Le taux nominal est de 10 % sur 10 ans. La libération des fonds a lieu le 5 janvier N. Les frais sont prélevés le 9 janvier N sous déduction de 100 000 € hors taxes de services bancaires.

Travail à faire 1. Enregistrer ces opérations au journal de la société Lelong. 2. Présenter les enregistrements si le prix d’émission est fixé à 501 €.

Solution 1 – Enregistrement lorsque le prix d’émission est inférieur à la valeur nominale

05/01/N 16900 Primes remboursement des ob. [60 000 x (505 – 498)] 420 000 51210 Banque (60 000 x 498) 29 880 000 16300 Autres emprunts obligataires 30 300 000 Émission et souscription de 60 000 obligations 09/01/N 44566 TVA déductible sur ABS 19 600 62720 Commissions et frais sur émission d’emprunts 100 000 51210 Banque 119 600 Prélèvement des frais

2 – Enregistrement lorsque le prix d’émission est supérieur à la valeur nominale 05/01/N

16900 Primes remboursement des ob. [60 000 x (505 – 500)] 300 000 51210 Banque (60 000 x 501) 30 060 000 16000 Primes d’émission des obligations [60 000 x (501 – 500)] 60 000 16300 Autres emprunts obligataires (60 000 x 505) 30 300 000 Émission et souscription de 60 000 obligations 09/01/N 44566 TVA déductible sur ABS 19 600 62720 Commissions et frais sur émission d’emprunts 100 000 51210 Banque 119 600 Prélèvement des frais 09/01/N 16000 Primes d’émission des obligations 60 000 62720 Commissions et frais sur émission d’emprunts 60 000 Imputation des frais sur la prime d’émission

2 – Émission non entièrement couverte Si l'emprunt n'est pas entièrement souscrit, les souscripteurs peuvent demander en justice la résolution de leurs souscriptions, sauf lorsque le contrat d'émission prévoit que les souscriptions restent valables, même si la couverture de l'emprunt n'est pas totale. Les enregistrements sont les mêmes pour des montants proportionnels au nombre d’obligations réellement souscrites.

3 – Émission sur-couverte La société peut faire appel à des établissements financiers pour assurer la réussite des souscriptions. Les obligations peuvent être souscrites auprès de plusieurs guichets, dans ce cas une partie des souscriptions est effectuée à titre irréductible et l’autre à titre réductible. La société demande alors une partie ou l’intégralité du prix d’émission.

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LES EMPRUNTS 5

Exemple La société MERLIN a émis au pair 5 000 obligations de nominal 150 €. À la fin de la période de souscription, on constate que 6 000 obligations ont été souscrites dont 4 000 à titre irréductible. Il est prévu que la souscription d’une personne est faite à titre irréductible si elle n’excède pas 10 titres, le surplus est alors réalisé à titre réductible. Le moitié du prix d’émission est versé. Travail à faire 1. Calculer le nombre d’obligations qu’obtiendra une personne ayant souscrit 26 obligations. 2. Calculer la régularisation du versement à effectuer.

Solution 1 – Nombre d’obligations Souscription à titre irréductible = 10 2 000 titres ont été souscrits à titre réductible pour 1 000 obligations restantes (soit un service de 1 sur 2). Souscription à titre réductible = 16 x 50 % = 8 Souscription définitive = 10 + 8 = 18 obligations 2 – Régularisation du versement Montant dû (18 x 150)............................................................................ 2 700 Montant versé (26 x 150 x 50 %)........................................................... 1 950 Montant à verser par le souscripteur ...................................................... 750

4 – Le service de l’emprunt Les intérêts sont prévus lors de l'émission et calculés sur la valeur nominale du titre, à partir de la date de jouissance. Ils sont payés annuellement par la société émettrice ou par l'intermédiaire d'un établissement bancaire désigné dans le contrat. L’amortissement de l’emprunt est effectué par prélèvement sur le fonds de roulement de l’entreprise mais peut également être prélevé sur les bénéfices (compte de réserve utilisé au moment de l’affectation : 106881 « Réserves pour obligations amorties »). Le service est constaté selon le schéma suivant (NV : Nombre d’obligations Vivantes et NA : Nombre d’obligations à Amortir)

66100

46760

Charges d’intérêts Obligataires – Coupons à payer

NV x Coupon NV x Coupon

16300 46740

Autres emprunts obligataires Obligataires – Obligations échues à rembourser

NA x PR NA x PR

Il est nécessaire de constater des intérêts courus non échus par le crédit du compte 16883 « Intérêts courus sur autres emprunts obligataires » au moment de l'inventaire.

5 – La prime de remboursement

Article Contenu

361-2 Le montant des primes de remboursement d'emprunt est amorti systématiquement sur la durée de l'emprunt soit au prorata des intérêts courus, soit par fractions égales. Toutefois, les primes afférentes à la fraction d'emprunt remboursée sont toujours amorties.

Elle peut donc être amortie par fractions égales au prorata de la durée de l’emprunt. L’écriture consiste à débiter le compte 6861 « Dotations aux amortissements des primes de remboursement des obligations » par le crédit du compte 169. Fiscalement, pour les emprunts émis après le 1er janvier 1993 dont les primes de remboursement excèdent 10 % des sommes perçues par l’emprunteur, la prime de remboursement est déductible sur la base des intérêts courus déterminés de manière actuarielle selon la méthode des intérêts composés (voir obligation à coupon zéro).

6 – Les frais d’émission de l’emprunt

Article Contenu

361-3

Les frais d'émission d'emprunt peuvent être répartis sur la durée de l'emprunt d'une manière appropriée aux modalités de remboursement de l'emprunt. Néanmoins, il est possible de recourir à une répartition linéaire lorsque les résultats obtenus ne sont pas sensiblement différents de la méthode précédente.

Ils sont donc enregistrés en charges et peuvent être étalés sur plusieurs exercices. Le compte 4816 – « Frais d’émission des emprunts » est alors débité par le crédit du compte 791 – « Transfert de charges d’exploitation ». Il est interdit de les amortir sur une durée différente de la durée de l’emprunt. Fiscalement, cet étalement peut être fait soit de manière linéaire sur la durée de l’emprunt sans prorata temporis, soit au prorata des intérêts courus.

Page 6: Chapitre 7 - Les Emprunts - Cours

LES EMPRUNTS 6

Exemple La société LEMARQUE a émis un emprunt obligataire de 60 000 000 €, composé de 120 000 obligations de 500 €, au taux de 10 %, remboursable en 12 ans par amortissements constants par tirage au sort. La date de jouissance de l’emprunt est le 1er octobre N. Le prix d’émission de l’obligation est de 490 € et le prix de remboursement est égal à 500 €. Les différents paiements liés au service ont lieu, par virements bancaires le 04/10/N+11. La prime de remboursement des obligations est amortie sur la durée de l’emprunt au prorata des intérêts courus. Les frais d’émission s’élèvent à 24 000 € et sont amortis sur la durée de l’emprunt par fractions égales.

Travail à faire 1. Présenter les enregistrements nécessaires au 31 décembre N pour répartir les frais d’émission de l’emprunt

sur plusieurs exercices et pour les amortir. 2. Compléter le tableau de calcul de l’amortissement des primes. 3. Vérifier que les dispositions de l’article 361-2 du PCG en ce qui concerne la fraction de la prime

correspondant aux obligations amorties sont respectées au 31 décembre N+2. 4. Enregistrer les écritures nécessaires au 1er octobre N+11, date de règlement aux obligataires, à la clôture

N+11 et à l’ouverture N+12.

Solution 1 – Enregistrement au 31 décembre N

31/12/N 48160 Frais d’émission des emprunts 24 000 79100 Transfert de charges d’exploitation 24 000 Répartition des frais d’émission sur plusieurs exercices 68120 Dotations aux amortissements des charges à répartir 2 000 48160 Frais d’émission des emprunts (24 000 / 12) 2 000

Amortissement N

2 – Tableau

Nombre d’obligations Intérêts courus Exercice

Vivantes (1) Amorties Du 01/01 au 30/09

Du 30/09 au 31/12

Total Amortissement de la prime (2)

N 120 000 0 0 (3) 1 500 000 1 500 000 46 154 N+1 120 000 10 000 4 500 000 1 375 000 5 875 000 180 769 N+2 110 000 10 000 4 125 000 1 250 000 5 375 000 165 385 N+3 100 000 10 000 3 750 000 1 125 000 4 875 000 150 000 N+4 90 000 10 000 3 375 000 1 000 000 4 375 000 134 615 N+5 80 000 10 000 3 000 000 875 000 3 875 000 119 231 N+6 70 000 10 000 2 625 000 750 000 3 375 000 103 846 N+7 60 000 10 000 2 250 000 625 000 2 875 000 88 462 N+8 50 000 10 000 1 875 000 500 000 2 375 000 73 077 N+9 40 000 10 000 1 500 000 375 000 1 875 000 57 692 N+10 30 000 10 000 1 125 000 250 000 1 375 000 42 308 N+11 20 000 10 000 750 000 125 000 875 000 26 923 N+12 10 000 10 000 375 000 0 375 000 11 538 Totaux 120 000 29 250 000 9 750 000 39 000 000 1 200 000 (1) Nombre d’obligations vivantes avant service du 1er octobre (2) Montant total de la prime (120 000 x 10)........................................................................ 1 200 000 (3) Intérêts courus N (120 000 x 500 x 10 % x 3/12)............................................................ 1 500 000 (4) Intérêts courus N+1 du 01/01 au 30/09 (120 000 x 500 x 10 % x 9/12) ......................... 4 500 000

3 – Dispositions de l’article 361-2 du PCG au 31/12/N+2 Montant de la prime non amortie présente au bilan (1 200 000 – 46 154 – 180 769 – 165 385) ........ 807 692 Montant de la prime correspondant aux obligations non amorties (100 000 x 10).............................. 1 000 000 Il ne reste donc pas au bilan une fraction de la prime correspondant aux obligations amorties. Les primes correspondant aux obligations amorties ont bien été amorties.

Page 7: Chapitre 7 - Les Emprunts - Cours

LES EMPRUNTS 7

Solution (suite) 4 – Enregistrements

01/10/N+11 16300 Autres emprunts obligataires (10 000 x 500) 5 000 000 46740 Obligataires – Obligations échues à rembourser 5 000 000 Mise en paiement des obligations échues 66100 Charges d’intérêts (20 000 x 50) 1 000 000 46760 Obligataires – Coupons à payer 1 000 000 Charges de l’emprunt pour N+10/N+11 04/10/N+11 46740 Obligataires – Obligations échues à rembourser 5 000 000 46760 Obligataires – Coupons à payer 1 000 000 51210 Banque 6 000 000 Mise en paiement des obligations échues 31/12/N+11 66100 Charges d'intérêts (10 000 x 500 x 10 % x 3/12) 125 000 16883 Intérêts courus sur autres emprunts obligataires 125 000 Intérêts courus du 01/10 au 31/12 31/12/N+11 68610 DAA des primes de remboursement des obligations 26 923 16900 Prime de remboursements des emprunts 26 923 Amortissement de la prime de remboursement 68120 DAA des ch. à répartir (24 000 / 12) 2 000 48160 Frais d’émission des emprunts 2 000 Dotation N+11 01/01/N+12 16883 Intérêts courus sur autres emprunts obligataires 125 000 66100 Charges d'intérêts 125 000 Pour solde du compte débité

7 – L'amortissement par rachat en bourse a – Technique financière Si le rachat est prévu dans le contrat d’émission, la société a la liberté de racheter ses obligations mais ne peut pas les remettre en circulation. Cette opération est utilisée lorsque : - la société souhaite se refinancer sur le marché obligataire à un taux inférieur ; - le cours est inférieur à la valeur de remboursement. La société doit faire connaître, chaque année, le nombre de titres rachetés en bourse et imputés sur la prochaine échéance. La COB a proposé les trois méthodes d’imputation suivantes : - imputation sur les dernières annuités dans la limite de la moitié des titres à amortir chaque

année ; - imputation sur les dernières années sans limitation ; - imputation proportionnelle sur les années restantes dans la limite de la moitié des titres à amortir

chaque année.

b – Technique comptable Les obligations rachetées sont comptabilisées au débit du compte 505 « Obligations et bons émis par la société et rachetés par elle », puis annulées par le débit du compte 1631. La différence entre la valeur de rachat nette d'intérêts courus et la valeur de remboursement constitue : - soit des bonis inscrits dans le compte 7783 « Bonis provenant du rachat par l’entreprise

d’actions ou d’obligations émises par elle-même » ; - soit des malis inscrits au débit du compte 6783 «Malis provenant du rachat par l’entreprise

d’actions ou d’obligations émises par elle-même ». Les intérêts courus rachetés par la société constituent une charge financière et sont inscrits au débit du compte 661.

Page 8: Chapitre 7 - Les Emprunts - Cours

LES EMPRUNTS 8

Exemple Le 1er septembre N, la société LEJEUNE rachète en bourse 180 000 obligations au cours de 98,75 € dont 8,75 € d'intérêts courus. Les frais se sont élevés à 5 000 € hors taxes (TVA au taux normal). Les obligations ont une valeur nominale de 100 €, elles sont rémunérées au taux de 10,5 % et remboursables au pair. L’imputation des 180 000 titres se fera sur les dernières annuités sans limitation dans les conditions suivantes : - 1er novembre N : 100 000 obligations à amortir – Imputation de 80 000 obligations rachetées - 1er novembre N+1 : 100 000 obligations à amortir – Imputation de 100 000 obligations rachetées.

Travail à faire Enregistrer les opérations du 1er septembre et de novembre N au journal de Lejeune sachant que les derniers paiements ont lieu le 3 novembre N.

Solution

01/09/N 50500 Ob. et bons émis / la société et rach. / elle (180 000 x 90) 16 200 000 44566 TVA déductible sur ABS 980 62710 Frais sur titres 5 000 66100 Charges d’intérêt (180 000 x 8,75) 1 575 000 51210 Banque 17 780 980 Rachat en bourse de 180 obligations 16300 Autres emprunts obligataires (180 000 x 100) 18 000 000 50500 Ob. et bons émis par la société et rach. (180 000 x 90) 16 200 000 77830 Bonis provenant du rachat par l’ent. d’ob émises 1 800 000 Annulation des obligations rachetées 01/11/N 66100 Charges d’intérêt (20 000 x 100 x 10,5 %) 210 000 46760 Obligataires – Coupons à payer 210 000 Intérêts dus aux 20 000 obligations restant à amortir 16300 Autres emprunts obligataires (20 000 x 100) 2 000 000 46740 Obligataires – Obligations échues à rembourser 2 000 000 Obligations restant à amortir 03/11/N 46740 Obligataires – Obligations échues à rembourser 2 000 000 46760 Obligataires – Coupon à payer 210 000 51210 Banque 2 210 000 Virements

La société anonyme COTOBUL

2 – LES OBLIGATIONS CONVERTIBLES EN ACTIONS

A – ASPECTS JURIDIQUES

Le contrat d’émission peut prévoir la possibilité pour un obligataire de convertir ses obligations en actions à des périodes et à des conditions déterminées. Le contrat d’émission fixe le rapport d’échange entre les obligations et les actions, les modalités pratiques telles que les dates et les délais d’option de conversion. Pour la société, les avantages sont : - la possibilité de proposer un taux d’intérêt plus faible du fait de l’avantage procuré aux obligataires par ce

type de titres ; - l’espoir de diminuer le coût de l’emprunt à la hauteur des conversions. Pour l’obligataire, cette solution présente l’avantage d’exercer l’option de conversion lorsque la valeur boursière est en hausse. Si le cours de l’action baisse, il conserve les obligations. Le prix d’émission des obligations convertibles en actions ne peut être inférieur à la valeur nominale des actions reçues en cas de conversion. L’émission d’obligations convertibles en actions nécessite une décision de l’assemblée générale extraordinaire après rapport spécial du commissaire aux comptes qui donne son avis sur les conditions de la conversion. Les actionnaires bénéficient d’un droit préférentiel de souscription aux obligations convertibles en actions de la même manière que pour une augmentation de capital.

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LES EMPRUNTS 9

B – ASPECTS COMPTABLES POUR UN EMPRUNT SANS PRIME DE REMBOURSEMENT

L’émission s’enregistre de manière classique, l’emprunt est inscrit au crédit du compte 161 – « Emprunts convertibles en actions ». La conversion nécessite le débit du compte 161 par le crédit du compte de capital et éventuellement du compte 1044 – « Primes de conversion des obligations en actions ». Lorsque aucune autre période de conversion n’est prévue, les obligations non converties sont virées au crédit du compte 163 – « Autres emprunts obligataires ».

Exemple La société anonyme DELBART a émis au pair 20 000 obligations de nominale 80 €. Le contrat d’émission prévoit la conversion dans les conditions suivantes : 3 obligations contre 2 actions de valeur nominale 60 €. Le 25 novembre N, 15 000 obligations ont été converties, une autre période de conversion est prévue. Travail à faire Enregistrer l’opération de conversion. Solution

25/11/N 16100 Emprunts obligataires convertibles (15 000 x 80) 1 200 000 10100 Capital [(15 000 x 2/3) x 60] 600 000 10440 Prime de conversion des obligations en actions 600 000

Conversion de 15 000 obligations

Remarque : une autre période de conversion étant prévue, il n’est pas nécessaire de transformer l’emprunt obligataire convertible en autre emprunt obligataire (virement du 161 au 163).

C – ASPECTS COMPTABLES POUR UN EMPRUNT AVEC PRIME DE REMBOURSEMENT

Lorsque les obligations ont une prime de remboursement, deux techniques sont possibles :

1 – Considération de deux opérations distinctes Les opérations sont analysées distinctement de la manière suivante : 1. L’émission qui est enregistrée normalement avec la prime comptabilisée à l’actif et amortie dans

les conditions normales. 2. La conversion en actions pour laquelle l’augmentation de capital est réalisée pour le montant de

l’emprunt augmenté du montant non encore amorti de la prime de remboursement.

2 – Considération d’une unique opération a – La souscription À la souscription, le compte 161 – « Emprunts convertibles en actions » est crédité pour le prix d’émission et la prime de remboursement n’est pas comptabilisée. L’idée est que l’emprunt étant convertible en actions, il ne sera pas remboursé et la société n’aura pas à payer la prime.

b – L’application du principe de prudence En vertu du principe de prudence, la CNCC propose de constater une provision pour charge de remboursement (provision non déductible). Cette provision est limitée à la charge future nette d’impôt puisqu’à l’échéance la prime devenue certaine pour les obligations non converties est déductible. La provision est enregistrée au crédit du compte 158 – « Autres provisions pour charges ». Toutefois l’article 323-4 du PCG contredit cette position de la CNCC puisqu’il précise que les provisions pour risques et charges sont comptabilisées avant effet d’impôt sur les bénéfices.

c – La conversion Au moment de la conversion, la provision est reprise pour la partie devenue sans objet, cette reprise n’est pas imposable. Lorsque la société sait avec certitude que des obligations ne seront jamais converties, elle transforme celles-ci en obligations ordinaires avec inscription de la prime de remboursement et virement du compte 161 au compte 163, la prime de remboursement devient amortissable dans les conditions normales.

d – Les frais d’émission Lorsque les frais d’émission ont fait l’objet d’une répartition sur plusieurs exercices, la quote-part non encore amortie correspondant aux obligations converties doit être amortie en une seule fois à l’issue de la période de conversion.

Page 10: Chapitre 7 - Les Emprunts - Cours

LES EMPRUNTS 10

e – Période de conversion à l’échéance finale Certains contrats d’émission prévoient une période de conversion à l’échéance finale de l’emprunt, dans ce cas, la société n’acquiert avec certitude que les obligations ne seront pas converties qu’au moment même où elle doit les rembourser. La prime de remboursement qu’elle paye est alors constatée au débit du compte 668 – « Autres charges financières ». Cette charge est déductible.

Exemple La société anonyme MARTIN a émis au pair le 1er janvier N, 80 000 obligations de valeur nominale 100 €, taux 8 %. Le contrat d’émission prévoit une conversion de deux obligations en une action de valeur nominale 60 € en N+3 seulement. Les obligations non converties seront remboursées in fine au prix de 106 € le 1er janvier N+8. Le 1er janvier N+3, les porteurs de 70 000 obligations ont converti leurs titres en actions. La prime est alors amortie sur la durée restante de l’emprunt. La banque s’est engagée à souscrire les obligations n’ayant pas trouvé preneur. La provision est calculée avant impôt et les frais ont été constatés en charges.

Travail à faire 1. Enregistrer les opérations en N et en N+3 en considérant deux opérations distinctes à l’exception des intérêts

courus. 2. Même question en considérant une seule opération. 3. Reprendre la solution 2 et présenter les enregistrements en N+8 en supposant qu’une période de conversion

est prévue à cette date mais qu’aucune obligation n’est convertie.

Solution 1 – Opérations distinctes

01/01/N 16900 Primes de remboursement des obl. [80 000 x (106 –100)] 480 000 51210 Banque (80 000 x 100) 8 000 000 16100 Emprunts obligataires convertibles 8 480 000 Émission de 80 000 obligations convertibles 31/12/N 68610 DAA des primes de remboursement des obligations 60 000 16900 Primes de remboursement des ob. [480 000 x 1/8] 60 000 Amortissement de la prime 01/01/N+3 16100 Emprunts obligataires convertibles (70 000 x 106) 7 420 000 10100 Capital (35 000 x 60) 2 100 000 10440 Prime de conversion des obligations en actions 5 057 500 16900 Primes de remboursement des ob. (70 000 x 6 x 5/8) 262 500 Conversion de 70 000 obligations en actions 16100 Emprunts obligataires convertibles (10 000 x 106) 1 060 000 16300 Autres emprunts obligataires (10 000 x 106) 1 060 000 Traitement des 10 000 obligations non converties 31/12/N+3 68610 DAA des primes de remboursement des obligations 7 500 16900 Primes de remboursement des ob. [10 000 x 6 x 1/8] 7 500 Amortissement de la prime liée aux 10 000 obligations

Page 11: Chapitre 7 - Les Emprunts - Cours

LES EMPRUNTS 11

Solution

2 – Opération unique 01/01/N 51210 Banque (80 000 x 100) 8 000 000 16100 Emprunts obligataires convertibles 8 000 000 Émission de 80 000 obligations convertibles 31/12/N 68650 Dotations aux provisions financières 480 000 15800 Autres prov. pour charges [80 000 x (106 – 100)] 480 000 Provision (à réintégrer) 01/01/N+3 16100 Emprunts obligataires convertibles (70 000 x 100) 7 000 000 10100 Capital (35 000 x 60) 2 100 000 10440 Prime de conversion des obligations en actions 4 900 000 Conversion de 70 000 obligations en actions 15800 Autres provisions pour charges 420 000 78650 Reprise sur provisions financières (70 000 x 6) 420 000 Reprise de la provision (à déduire)

Comme il n’y a plus d’autres périodes de conversion prévues dans le contrat d’émission, les obligations non converties deviennent des obligations ordinaires.

01/01/N+3 16100 Emprunts obligataires convertibles (10 000 x 100) 1 000 000 16900 Prime de remboursement des obl. (10 000 x 6) 60 000 16300 Autres emprunts obligataires (10 000 x 106) 1 060 000 Traitement des 10 000 obligations non converties 31/12/N+3 15800 Autres provisions pour charges 60 000 78650 Reprise sur provisions financières (10 000 x 6) 60 000 Reprise du solde de la provision 68610 DAA des primes de remboursement des obligations 30 000 16900 Primes de remb. des ob. (10 000 x 6 x 4/8) 30 000 Amortissement des primes de remboursement

3 – Enregistrements si la période de conversion s’étend jusqu’en N+8 Au 1er janvier N+3, les obligations non converties ne sont pas transformées en obligations ordinaires et la provision reste donc inscrite au bilan. Au 1er janvier N+8, il faut constater la prime de remboursement au moment du dernier service et solder la provision.

01/01/N+8 16100 Emprunts convertibles en actions (10 000 x 100) 1 000 000 66800 Autres charges financières (10 000 x 6) 60 000 46740 Ob. – Obligations échues à remb. (10 000 x 106) 1 060 000 Service N+8 66100 Charges d’intérêt (10 000 x 8 % x 100) 80 000 46760 Obligataires – Coupon à payer 80 000 Coupons échus 15800 Autres provisions pour charges 60 000 78650 Reprise sur provisions financières (10 000 x 6) 60 000 Reprise du solde de la provision

La société anonyme PSO

Page 12: Chapitre 7 - Les Emprunts - Cours

LES EMPRUNTS 12

3 – LES AUTRES EMPRUNTS OBLIGATIONS

A – LES OBLIGATIONS ÉCHANGEABLES EN ACTIONS

À la différence des obligations convertibles, les obligations échangeables permettent à leur titulaire de demander l’échange contre des actions à tout moment. La société émet simultanément des obligations et des actions nouvelles équivalentes. Celles-ci sont souscrites par un tiers souscripteur, généralement une banque qui prend l’engagement de remettre les actions convenues à l’obligataire qui le souhaite moyennant une commission versée par la société émettrice. Au niveau comptable, on constate simultanément l’émission des obligations et l’augmentation de capital . La différence entre le prix d’émission des obligations et la valeur nominale de l’action est enregistrée dans le compte 1044. Cette technique n’est pas souvent utilisée parce qu’elle est coûteuse et parce que peu d’établissements financiers acceptent de se porter souscripteurs des actions sans avoir l’assurance de pouvoir s’en défaire.

B – LES OBLIGATIONS INDEXÉES

Il s’agit d’obligations dont le remboursement du capital ou le paiement des intérêts varient en fonction d’un indice de référence. Du point de vue comptable, il faut respecter les règles suivantes : - la prime de remboursement minimale garantie est connue dès l’émission, elle doit être enregistrée au débit

du compte 169. - les modifications en plus ou en moins de la prime de remboursement résultant de l’évolution des indices

doivent être enregistrées dès que possible dans le compte 169.

C – LES OBLIGATIONS REMBOURSABLES EN ACTIONS

L’obligataire reçoit des actions à l’échéance et non pas du numéraire. La parité est fixée dès le contrat d’émission. Au niveau comptable, les obligations sont enregistrées dans une subdivision du compte 167 « Emprunts assortis de clauses particulières » dans les autres fonds propres de l’entreprise. Au moment du remboursement, le compte est débité par le crédit des comptes utilisés habituellement pour une augmentation de capital. Lorsque le contrat d’émission laisse le choix entre un paiement en numéraire et un remboursement en actions, l’emprunt est alors classé en « Dettes » et non plus en autres fonds propres.

D – LES OBLIGATIONS À FENÊTRES

Il s’agit d’obligations à taux fixe et à long terme, qui peuvent pendant des périodes déterminées appelées fenêtres faire l’objet d’un remboursement anticipé soit à la demande du souscripteur soit à la demande de la société émettrice. Ce remboursement anticipé s’accompagne de pénalités prévues dans le contrat d’émission. Il peut s’agir : - d’une diminution du dernier coupon si la demande est à l’initiative du souscripteur ; - ou bien d’une augmentation de la prime de remboursement si la demande émane de la société émettrice. Lorsque la société a l’intention de demander le remboursement anticipé, elle doit constater une provision pour le montant de la pénalité envisagée.

E – LES BONS DE SOUSCRIPTION D’OBLIGATIONS ET D’ACT IONS AUTONOMES

Il s’agit d’instruments financiers permettant à leur titulaire de souscrire à une période et dans des conditions déterminées, à des actions ou des obligations émises par une société.

1 – Les bons de souscription d’actions autonomes On rappelle que les bons de souscription d’actions sont inscrits au crédit du compte 1045 – « Bons de souscription d’actions ». L’étude a été faite dans un chapitre précédent.

2 – Les bons de souscription d’obligations autonomes L’enregistrement suit les règles suivantes : - le montant perçu à l’émission est inscrit au crédit du compte 487 – « Produits constatés d’avance » ; - à partir de l’exercice des bons, les produits constatés d’avance correspondants sont rapportés au

résultat sur la durée de l’emprunt obligataire avec prorata temporis par le crédit du compte 768 – « Autres produits financiers », l’idée est de compenser la charge financière liée aux intérêts de l’emprunt ;

- lors de la péremption, le montant des bons non exercés est rapporté au résultat .

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LES EMPRUNTS 13

3 – Analyse fiscale Fiscalement, « les sommes reçues par une entreprise lors de l'émission de bons sont comprises dans ses résultats imposables de l'exercice de péremption de ces droits lorsqu'ils n'ont pas été exercés » (CGI art. 38). Pour les bons de souscription d’obligation, les produits financiers générés à la péremption et à l’exercice sont imposables.

Exemple La société MICHAUD procède le 1er juillet N à l’émission de 5 000 BSO au prix de 18 €. Chaque bon permet de souscrire entre le 1er mai et le 30 juin N+2 une obligation de 300 € émise au pair et remboursable à 310 €. Le taux nominal est égal à 8 % et l’emprunt a une durée de 10 ans. Le 30 juin N+2, 4 000 bons ont été exercés, la prime de remboursement est amortie sur la durée de l’emprunt.

Travail à faire Enregistrer les opérations.

Solution

01/07/N 51210 Banque (5 000 x 18) 90 000 48700 Produits constatés d’avance 90 000 Émission des bons 30/06/N+2 51210 Banque (4 000 x 300) 1 200 000 16900 Prime de remboursement (4 000 x 10) 40 000 16300 Autres emprunts obligataires (4 000 x 310) 1 240 000 Souscription de 4 000 obligations 48700 Produits constatés d’avance (1 000 x 18) 18 000 76800 Autres produits financiers 18 000 Péremption des bons non exercés (produit imposable) 31/12/N+2 48700 Produits constatés d’avance (4 000 x 18 x 1/10 x 6/12) 3 600 76800 Autres produits financiers 3 600 Produits financiers liés aux BSO (produit imposable) 66100 Charges d’intérêt (4 000 x 300 x 8 % x 6/12) 48 000 16883 Intérêts courus sur autres emprunts obligations 48 000 Intérêts du 01/07 au 31/12/N+2 68610 Dotations aux amort. des PRO (40 000 x 1/10 x 6/12) 2 000 16900 Primes de remboursement des obligations 2 000 Amortissement de la prime de remboursement

F – LES OBLIGATIONS À BONS DE SOUSCRIPTION D’ACTION S OU D’OBLIGATIONS

1 – Obligations à bons de souscription d’obligations (OBSO) a – Analyse financière Il s’agit d’une valeur mobilière composée, le bon est coté séparément sur les marchés financiers. L’intérêt d’une telle opération pour la société émettrice est de se procurer des ressources à un taux inférieur à celui du marché. La contrepartie est un engagement de la société à émettre ultérieurement des obligations à un taux plus élevé.

b – Analyse comptable L’emprunt est inscrit dans le compte 163 pour sa valeur de remboursement. Pour distinguer les deux valeurs, obligation et bon, on évalue l’obligation à la valeur actuelle des encaissements procurés à l’obligataire. La valeur du bon est donc la différence entre la valeur d’émission et la valeur actuelle de l’obligation. En pratique, les bons peuvent être évalués au cours du premier jour de cotation, dans ce cas, c’est le prix d’émission de l’obligation qui est obtenu par différence. La prime de remboursement est égale à la valeur de remboursement moins la valeur actuelle. Le produit lié aux bons de souscription est inscrit au crédit du compte 487. À l’exercice des bons, le nouvel emprunt est enregistré normalement et les produits constatés d’avance sont rapportés au résultat de l’exercice de la même manière que les BSO autonomes. Lors de leur péremption, les bons non exercés sont rapportés au résultat.

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LES EMPRUNTS 14

c – Analyse fiscale L’intégralité de la prime de remboursement est déductible et les produits sont entièrement imposables. Il n’y a donc aucun retraitement.

Exemple Le 1er juillet N, la société DELGA émet 3 000 OBSO dans les conditions suivantes : Le prix d’émission est fixé à 490 € et le nominal à 500 €. Les OBSO sont remboursables au pair, in fine, le 1er juillet N+8 et le taux d'intérêt nominal est égal à 6 %. Chaque bon donnera le droit de souscrire entre le 1er mai et le 1er juillet N+3 à une obligation émise au pair de 400 € (taux d'intérêt 8 %) et remboursable 410 € le 1er juillet N+11. Le 2 juillet N le bon est coté 18 €. Les primes de remboursement sont amorties sur la durée de l’emprunt. Au 1er juillet N+3, 2 600 bons ont été exercés. On retient un taux de rendement moyen des obligations de 6,88 %.

Travail à faire 1. Calculer les valeurs théorique et pratique du BSO et de l’obligation. 2. En retenant les valeurs théoriques, comptabiliser les opérations aux 1er juillet et 31 décembre N (pour le 1er

emprunt) et aux 1er juillet et 31 décembre N+3 (pour le second emprunt).

Solution 1 – Calculs des valeurs du bon et de l’obligation Prix d’émission de l’OBSO..................................... 490 Cours du BSO.......................................................... 18 Prix d’émission de l’obligation ............................... 472

1 – (1,0688)-8 Valeur actuarielle OBSO = (500 x 6 %) x

0,0688 + 500 x (1,0688)-8 = 473,60 €

Valeur du bon par déduction = 490 – 473,60 = 16,40 € 2 – Enregistrements

01/07/N 51210 Banque (3 000 x 490) 1 470 000 16900 Primes de remb. ob. [3 000 x (500 – 473,60)] 79 200 16300 Autres emprunts obligataires (3 000 x 500) 1 500 000 48700 Produits constatés d’avance (3 000 x 16,40) 49 200 Émission de 3 000 OBSO 31/12/N 68610 Dot. aux amort. primes de remb. (79 200 x 1/8 x 6/12) 4 950 16900 Primes de remboursement des obligations 4 950 Amortissement de la prime 31/12/N 66100 Charges d’intérêt [3 000 x (500 x 6 % x 6/12)] 45 000 16883 Intérêts courus sur autres emprunts obligations 45 000 Intérêts courus du 01/07 au 31/12/N 01/07/N+3 51210 Banque (2 600 x 400) 1 040 000 16900 Primes de remb. des ob. [2 600 x (410 – 400)] 26 000 16300 Autres emprunts obligataires (2 600 x 410) 1 066 000 Exercice de 2 600 BSO 48700 Produits constatés d’avance (400 x 16,40) 6 560 76800 Autres produits financiers 6 560 Péremption des bons non exercés 31/12/N+3 48700 Produits constatés d’av. (2 600 x 16,40 x 1/8 x 6/12) 2 665 76800 Autres produits financiers 2 665 Produits financiers liés aux BSO exercés 68610 Dotations aux amort. des PRO (26 000 x 1/8 x 6/12) 1 625 16900 Primes de remboursement des obligations 1 625 Amortissement de la prime du second emprunt 66100 Charges d’intérêt [2 600 x (400 x 8% x 6/12)] 41 600 16883 Intérêts courus sur autres emprunts obligations 41 600 Intérêts courus du 01/07 au 31/12/N – 2nd emprunt

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LES EMPRUNTS 15

2 – Obligations à bons de souscription d’actions Dans ce cas, le porteur a droit à une action au moment de l’exercice du bon. Au niveau comptable, on procède de la manière suivante : - L’emprunt est enregistré normalement et la contrepartie des bons n’est pas enregistrée parce qu’elle

ne correspond pas juridiquement à une dette (PCG art. 441-16). - Lors de l’exercice des bons, l’augmentation de capital est constatée normalement par le crédit des

comptes 101 et 1041. Les bons non exercés ne font l’objet d’aucune écriture. Fiscalement, il n’y a aucune imposition des droits non exercés.

Exemple La société anonyme PERREAULT émet le 1er juillet N, 6 000 OBSA à 580 €. Elles ont une valeur nominale de 600 €. Elles sont remboursables à 605 €, in fine le 1er juillet N+10 et le taux d'intérêt nominal est égal à 5 %. Il faut trois bons de souscription pour pouvoir souscrire entre le 1er juin et le 1er juillet N+4, une action à 65 € et de nominal 40 € (l’intégralité du nominal est demandé). À cette date, 5 400 bons ont été exercés.

Travail à faire Enregistrer les opérations aux 1er juillet N et 1er juillet N+4.

Solution

01/07/N 51210 Banque (6 000 x 580) 3 480 000 16900 Primes de remb. des ob. [6 000 x (605 – 580)] 150 000 16300 Autres emprunts obligataires (6 000 x 605) 3 630 000 Émission de 6 000 OBSA Du 01/06 au 01/07/N+4 51210 Banque (5 400 / 3 x 65) 117 000 45630 Act. – Versements reçus / augmentation capital 117 000 Exercice de 5 400 BSA et souscription actions 01/07/N+4 45630 Act. – Versements reçus / augmentation capital 117 000 10100 Capital (1 800 x 40) 72 000 10410 Primes d’émission [1 800 x (65 – 40)] 45 000 Augmentation de capital

Aucune écriture n’est comptabilisée pour les BSA non exercés. La société anonyme POUSADAS

G – LES OBLIGATIONS À COUPON ZÉRO

Elles sont émises avec une forte prime et sont remboursables à l’échéance à leur valeur nominale. L’obligataire ne bénéficie d’aucun intérêt. Le principal émetteur de ce type d’obligations est l’État, EDF en a déjà émis.

L’emprunt est enregistré normalement. Avec ce type d’emprunt, les primes de remboursement excèdent fréquemment 10 % des sommes perçues par l’emprunteur, la prime de remboursement est déductible sur la base des intérêts courus déterminés de manière actuarielle selon la méthode des intérêts composés appliqués à la valeur d’émission. La comptabilité doit donc suivre cette disposition fiscale afin d’éviter toute divergence.

Chez l’obligataire, le produit lié à la prime de remboursement ne peut être comptabilisé qu’au moment du remboursement. L’analyse fiscale diffère puisque la prime de remboursement est imposable sur la fraction courue sur l’exercice après une répartition actuarielle selon la méthode des intérêts composés.

Page 16: Chapitre 7 - Les Emprunts - Cours

LES EMPRUNTS 16

Exemple La société ELECT a émis 1 000 obligations à coupon zéro le 1er janvier N. Les obligations sont émises à 450 € et remboursables à la valeur nominale de 568,12 € dans 4 ans. La société Dauphin a souscrit 100 obligations Elect qu’elle souhaite conserver durablement.

Travail à faire 1. Calculer le taux actuariel puis enregistrer l’émission de l’emprunt et l’amortissement de la prime chez Elect. 2. Procéder aux enregistrements chez Dauphin et donner l’analyse fiscale.

Solution 1 – Chez l’émetteur Elect Équation du taux actuariel : 450 = 568,12 x (1 + i) – 4 donc i = 6,00 %

01/01/N 51210 Banque (1 000 x 450) 450 000 16900 Primes de remb. des ob. [1 000 x (568,12 – 450)] 118 120 16300 Autres emprunts obligataires (1 000 x 568,12) 568 120 Émission de 1 000 obligations à coupon zéro

Amortissement de la prime Année N (450 000 x 6 %).............................................................................................. 27 000,00 Année N+1 [(450 000 + 27 000) x 6 %] ....................................................................... 28 620,00 Année N+2 [(477 000 + 28 620) x 6 %] ....................................................................... 30 337,20 Année N+3 [(505 620 + 30 337,20) x 6 %] arrondis à ................................................ 32 162,80 Total .............................................................................................................................. 118 120,00 L’année N+3 est arrondie afin d’amortir la totalité de la prime de remboursement.

31/12/N 68610 Dot. aux amort. des primes de remboursement 27 000 16900 Primes de remboursement des obligations 27 000 Amortissement de la prime

2 – Chez le souscripteur Dauphin 01/01/N 27210 Obligations (100 x 450) 45 000 51210 Banque 45 000 Souscription de 100 obligations Elect 01/01/N+4 51210 Banque (100 x 568,12) 56 812 27210 Obligations 45 000 76210 Revenus des titres immobilisés [100 x (568,12 – 450)] 11 812 Remboursement des obligations Elect

Les 11 812 € sont à déduire du résultat fiscal N+4.

Intérêts à réintégrer de manière extra comptable : Année N (45 000 x 6 % )............................................................................................... 2 700,00 Année N+1 [(45 000 + 2 700) x 6 %] ........................................................................... 2 862,00 Année N+2 [(47 700 + 2 862) x 6 %] ........................................................................... 3 033,72 Année N+3 [(50 562 + 3 033,72) x 6 %] arrondis à .................................................... 3 216,28 Total égal à la prime (11 812) ....................................................................................... 11 812,00

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LES EMPRUNTS 17

4 – LES AUTRES EMPRUNTS

A – LES BILLETS DE TRÉSORERIE

Les billets de trésorerie sont des titres émis par des établissements non bancaires afin de gérer leur trésorerie et qui sont placés sur le marché réglementé. Ils représentent un droit de créance qui porte intérêt. Leur montant minimum est égal 150 000 € et ont une durée de un jour à un an. Le Plan comptable ne précise pas leur traitement, ils est possible de les inscrire chez l’émetteur au crédit du compte 1687 – « Autres dettes ».

B – LES EMPRUNTS PARTICIPATIFS

L’État, les établissements financiers, les établissements de crédit à statut légal spécial, les banques, les sociétés commerciales, les sociétés et mutuelles d’assurance peuvent consentir des prêts participatifs. Les intérêts comprennent une partie fixe et une partie variable, cette dernière peut être basée sur le bénéfice.

Le montant de l’emprunt est inscrit au crédit du compte 1675 – « Emprunts participatifs ». Les intérêts courus sont comptabilisés au crédit du compte 16887 – « Intérêts courus sur emprunts et dettes assortis de conditions particulières ».

5 – LES OPÉRATIONS DE DÉSENDETTEMENT DE FAIT

A – DÉFINITION

Il s’agit d’une technique d’ingénierie financière américaine qui consiste pour une entreprise à transférer le service de la dette à une autre entreprise. Cette dernière reçoit en contrepartie des titres de créances dont les recettes constituées des intérêts et du capital permettent de compenser le service de la dette. Au niveau économique, il s’agit d’un remboursement anticipé sans la lourdeur du rachat en bourse ou de l’offre publique d’échange. L’idée est d’améliorer le taux d’endettement. Cette opération n’a pas pour effet de libérer l’entreprise de ses obligations initiales. Le PCG estime que l’opération ne doit être comptabilisée que si les conditions suivantes sont réunies : - le transfert à l’entité juridiquement distincte doit être irrévocable ; - les titres transférés doivent être affectés de manière exclusive au service de la dette, être exempts de

risques relatifs à leur montant, à leur échéance et au paiement du principal et des intérêts ; - les titres transférés doivent être émis dans la même devise que la dette et doivent couvrir parfaitement

le service de la dette ; - l’entité tierce doit assurer l’affectation exclusive des titres qu’elle a reçus au remboursement du

montant de la dette.

B – ASPECT COMPTABLE

1 – Comptabilisation dans l’entreprise qui transfère le service de la dette La dette et les titres s’y rapportant sont sortis du bilan par le crédit du compte 667 – « Charges nettes sur cession de VMP ». Les titres donnés en échange de la dette sont sortis par le débit du compte 667 – « Charges nettes sur cession de VMP ». La commission versée à l’entreprise chargée du service constitue une charge financière enregistrée au débit du compte 668. Il est nécessaire d’informer l’annexe des conséquences financières et du coût de l’opération. L’information liée au montant restant à rembourser est incluse dans les engagements financiers de l’annexe.

2 – Comptabilisation dans l’entreprise chargée du service de la dette Le compte 506 est débité par le crédit du compte 163. Les commissions reçues sont enregistrées au crédit du compte 706 – « Prestations de services ». À l’inventaire, cette commission est répartie sur les exercices concernés par une technique de produits constatés d’avance.

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LES EMPRUNTS 18

Exemple La société LENOIRE a émis un emprunt obligataire remboursable in fine le 31 décembre N+5. Cet emprunt est composé de 2 000 obligations de 150 € au taux nominal de 8 %. Le 1er janvier N, l’entreprise acquiert au cours de 95 %, 3 000 obligations d’État de nominal 100 € au taux de 8 % et remboursable in fine le 31 décembre N+5. Les frais d’acquisition hors taxes s’élèvent à 3 000 €. À la même date, l’ensemble du portefeuille a été transféré à une société indépendante afin qu’elle assure le service de l’emprunt obligataire. La commission versée à cette entreprise est de 0,6 % du montant de la dette transférée.

Travail à faire Procéder aux enregistrements chez l’entreprise qui transfère la dette puis chez l’entreprise chargée du service.

Solution Dans l’entreprise qui transfère sa dette

01/01/N 50600 Obligations (3 000 x 95 % x 100) 285 000 44566 TVA déductible sur ABS 588 62710 Frais sur titres 3 000 51210 Banque 288 588 Acquisition de 3 000 obligations d’État 66700 Charges nettes sur cession de VMP 285 000 50600 Obligations 285 000 Sortie des obligations d’État de l’actif 16300 Autres emprunts obligataires (2 000 x 150) 300 000 66700 Charges nettes sur cession de VMP 300 000 Transfert de l’emprunt 66800 Autres charges financières (300 000 x 0,6 %) 1 800 51210 Banque 1 800 Paiement de la commission

Dans l’entreprise chargée du service de la dette 01/01/N 50600 Obligations 300 000 16300 Autres emprunts obligataires 300 000 Entrée des obligations et de la dette 51210 Banque 1 800 70600 Prestations de services 1 800 Commission reçue 31/12/N 70600 Prestations de services (1 800 x 5/6) 1 500 48700 Produits constatés d’avance 1 500 Commission relative aux exercices N+1 à N+5