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La configuration du système fiscal en vigueur au Maroc présente les caractéristiques d'une fiscalité moderne basée sur des piliers (IS, IR, TVA) largement connus et pratiqués dans les pays à économie libérale. Les principales caractéristiques de ce système fiscal se présentent comme suit : Système fiscal essentiellement déclaratif La plupart des impôts supposent une initiative de déclaration de la part des assujettis (IS, TVA, Droits d’Enregistrements etc.). D’autres impôts, plus simples à cerner à la base, sont plutôt prélevés à la source (IR sur les salaires, prélèvements sur les placements financiers), sur une base également déclarative par les organismes responsables des prélèvements (Employeurs, Banques etc.). La part des impôts non payés spontanément et qui découlent des régularisations et des impositions émises par l’administration reste minime. a-Taxe sur la valeur ajoutée : La tva est une taxe sur la consommation, qui est supportée par le consommateur final. Il s’agit d’un impôt indirect : ce n’est pas le consommateur qui verse cette taxe à l’administration fiscale, mais les entreprises qui jouent ainsi un rôle de percepteur. La TVA est donc neutre pour les entreprises, elle ne constitue ni une charge, ni un produit. Les entreprises reversent au trésor le montant de la TVA collectée lors de leurs ventes de biens et services, déduction faite de la TVA qu’ils ont payée à l’occasion de leurs propres achats. La TVA remplit 3 fonctions : Fonction financière : la taxe ne peut servir qu’alimenter la caisse publique et la couverture des charges publiques. Fonction économique : elle est considérée comme un formidable instrument d’intervention économique en influençant le comportement des ménages, des épargnants, des entreprises.

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Page 1: Chapitre I (2)

La configuration du système fiscal en vigueur au Maroc présente les caractéristiques d'une fiscalité moderne basée sur des piliers (IS, IR, TVA) largement connus et pratiqués dans les pays à économie libérale. Les principales caractéristiques de ce système fiscal se présentent comme suit :

Système fiscal essentiellement déclaratif

La plupart des impôts supposent une initiative de déclaration de la part des assujettis (IS, TVA, Droits d’Enregistrements etc.). D’autres impôts, plus simples à cerner à la base, sont plutôt prélevés à la source (IR sur les salaires, prélèvements sur les placements financiers), sur une base également déclarative par les organismes responsables des prélèvements (Employeurs, Banques etc.). La part des impôts non payés spontanément et qui découlent des régularisations et des impositions émises par l’administration reste minime.

a-Taxe sur la valeur ajoutée :

La tva est une taxe sur la consommation, qui est supportée par le consommateur final. Il s’agit d’un impôt indirect : ce n’est pas le consommateur qui verse cette taxe à l’administration fiscale, mais les entreprises qui jouent ainsi un rôle de percepteur. La TVA est donc neutre pour les entreprises, elle ne constitue ni une charge, ni un produit. Les entreprises reversent au trésor le montant de la TVA collectée lors de leurs ventes de biens et services, déduction faite de la TVA qu’ils ont payée à l’occasion de leurs propres achats.

La TVA remplit 3 fonctions :

Fonction financière : la taxe ne peut servir qu’alimenter la caisse publique et la couverture des charges publiques.

Fonction économique : elle est considérée comme un formidable instrument d’intervention économique en influençant le comportement des ménages, des épargnants, des entreprises.

Fonction sociale : c’est un instrument de politique sociale. le système est inégalitaire et le mécanisme de distribution des ressources engendre des inégalités qu’il convient de réduire « justice sociale»

b-L’impôt sur les sociétés :

L’impôt sur les sociétés, s’applique à l’ensemble des bénéfices et revenus acquis par les sociétés et autres personnes morales qui entre dans le champ d’application du dit impôt.

L’impôt sur les sociétés constitue une lourde charge pour l’entreprise qui doit non seulement le gérer mais aussi le mettre sous contrôle. La détermination et la gestion du résultat fiscal nécessitent donc une bonne maîtrise des règles et mécanismes de la fiscalité directe de l’entreprise. Calculer et gérer le résultat fiscal, c’est opérer des choix en tenant compte de plusieurs paramètres. Cette formation aborde de façon complète l’impôt société, elle est orientée sur une mise en application immédiate des connaissances acquises en privilégiant les cas pratiques et la transposition directe sur les imprimés fiscaux.

Page 2: Chapitre I (2)

c-L’impôt sur le revenu : L'impôt sur le revenu un impôt direct qui s’applique aux revenus et profits des personnes physiques et des personnes morales dont l'activité engendre des profits et n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés.

L’impôt sur le revenu(IR) frappe donc l’ensemble des revenus des personnes physiques. Ces revenus sont répartis en différents revenus catégoriels (revenus professionnels, revenus salariaux, revenus fonciers, revenus agricoles et revenus des capitaux mobiliers) qui obéissent chacun à des règles de calcul spécifiques ; et c’est à partir de l’addition de ces revenus catégoriels que pourra être calculé le revenu imposable. Cette imposition des revenus des personnes physiques est assise sur la notion de foyer fiscal, c'est-à-dire que l’impôt sur le revenu vise l’ensemble des revenus d’un contribuable et des personnes qui lui sont rattachés, dès lors bien sur que ces revenus sont juridiquement taxables au Maroc, ce qui pose le problème de la territorialité de l’IR.

d-Droits d’Enregistrement :

Dans le cadre de la fiscalité des entreprises, les droits d’enregistrement sont payés par l’entreprise lors de sa création et lors d’un évènement important lié à sa vie (augmentation de capital, réduction de capital, Amortissement de capital, fusion, dissolution de l’entreprise…). Les droits d’enregistrement sont payés par toutes les entreprises à caractère commerciale à l’exception des sociétés d’état, des sociétés à économies mixtes, les sociétés mutualistes.

A la création de l’entreprise, les droits sont fonctions de la nature des apports, il existe deux types d’apports : les Apports purs et simples et les Apports à titre onéreux. Ces apports constituent la base d’imposition.