charte architecturale de blanquefort
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ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT
EDITORIAL
charte de qualité architecturale de Blanquefort
PENSER L’AVENIR DE LA VILLE TOUT EN AYANT CONSCIENCE DE SON HISTOIRE
Telle pourrait être la définition de cette charte de qualité architecturale, élaborée en colla-boration avec l’agence d’architecture, d’urbanisme et de paysage ADH. Cette charte s’inscritdans la continuité de la démarche initiée avec la Charte paysagère et d’esthétique urbaine,élaborée en 2005. Elle se pose comme un ouvrage de référence, d’intention. Elle a pour butde mieux construire notre ville, pour mieux y vivre. Ce n’est pas un document réglementaire,mais bien un outil complémentaire aux projets. Elle s’adresse aussi bien aux Blanquefortais,aux futurs habitants, qu’aux professionnels de la construction et de l’immobilier.
Cette charte, créée pour que tout un chacun puisse bénéficier d’une ressource d’information,a pour but d’accompagner les projets au delà du Plan Local d’Urbanisme, de façon à obtenirune vision d’ensemble, à long terme, de l’identité de la ville.
Elle se décline en quatre grands principes, liés entre eux, et propose des suggestions pré-cises, comme autant de pistes de réflexion permettant un dialogue qualitatif.
Une architecture située, tout d’abord, pour mettre en harmonie le projet avec son quar-tier, le paysage qui l’entoure, le voisinage immédiat.Une architecture simple, sobre, pleine de bon sens, avec l’appui de quelques préconisa-tions, techniques ou esthétiques. Une architecture commode, portée par des conseils pour une meilleure utilisation de lalumière naturelle ou des flux d’air, améliorant le confort et l’usage des habitations. Une architecture responsable enfin, tenant compte des incidences environnementales,de la qualité de vie pour ses résidants, sans oublier les contraintes budgétaires de chaqueprojet.
Penser l’avenir de Blanquefort tout en ayant conscience de son histoire, c’est envisager en-semble la place de chaque nouveau projet, afin que notre belle ville d’aujourd’hui le soit toutautant demain.
Vincent Feltesse
Maire de BlanquefortPrésident de la Communauté Urbaine de Bordeaux
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SOMMAIRE
charte de qualité architecturale de Blanquefort
PROLOGUE 2
1 RELATIONS une architecture située 11Les leçons de Blanquefort 12Les recommandations de la Charte 20
« JE SUIS DU QUARTIER »« QUESTIONS DE VOISINAGE »« C’EST LÀ, NON ? »(+) UNE CLÔTURE ADAPTÉE 28
2 ASPECTS une architecture simple et bien construite 31Les leçons de Blanquefort 32Les recommandations de la Charte 38
« SIMPLE MAIS PAS SIMPLET »« QUE C’EST JOLI! »« C’EST FAIT POUR DURER »(+) UNE FENÊTRE SIMPLE ET BIEN CONSTRUITE 46
3 USAGES une architecture commode 49Les objectifs de la Ville 50Les recommandations de la Charte 52
« C’EST BIEN FOUTU »« C’EST OUVERT »« DEDANS DEHORS »« ET APRÈS? »(+) DES STATIONNEMENTS INSTALLÉS 62
4 ENVIRONNEMENT une architecture responsable 65Les objectifs de la Ville 66Les recommandations de la Charte 70
CONCEPTIONSYSTÈMESATTITUDES(+) UNE ISOLATION PERFORMANTE 88
MÉTHODE annexes & memento pratique 91QUESTION DE MÉTHODE 92LEXIQUES & SYNTHÈSES 96ICONOGRAPHIE 100BIBLIOGRAPHIE & LIENS UTILES 108(+) LA CHARTE EN 20 QUESTIONS 110
2 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
charte de qualité architecturale de Blanquefort
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RICHE HISTOIRE, ICI ET AILLEURS
charte de qualité architecturale de Blanquefort
UN TERRITOIRE MOSAÏQUEBlanquefort est un territoire complexe qu’il est difficile de décrire en
quelques mots. Par comparaison, le Bordeaux classique et son exten-
sion au 19ème siècle ont tellement imprégné la ville qu’on peut la dési-
gner et la décrire à partir des traces laissées par cet “âge d’or” et
l’appeler “ville de pierre”.
A Blanquefort, une référence historique similaire est inefficace car la
ville s’est construite autrement, par strates successives sur un paysage
d’une grande richesse. Cette apparente hétérogénéité est une force si
elle est lue et appréhendée.
L’espace Blanquefortais n’est compréhensible que si l’on saisit sa re-
lation à l’histoire et à la géographie, particulièrement l’histoire et la
géographie agricoles qui ont teinté et marqué profondément le terri-
toire. La “situation blanquefortaise”, à la confluence des vallées des
Jalles et de la Garonne, en rive des marais et du plateau médocain, à
proximité de Bordeaux, est la continuation d’une relation compétitive
entre l’espace agricole et urbain. Cette “concurrence spatiale”, qui
conduit le sol construit à être plus ou moins rentable que le sol cultivé,
notamment la vigne, aboutit en périphérie d’agglomération à modeler
la forme urbaine, à en dessiner les grands traits.
Des bourgs initiaux compacts, économes, qui “font l’épargne de leur
sol coûteux”*, est né un tissu dense, irrégulier, où édifices et espaces
publics s’entremêlent: le centre-ville et les hameaux.
L’extension directe de ce tissu, quand l’attrait de la villégiature ou de
la vie campagnarde, la demande de confort et le chemin de fer, ont fa-
vorisé la construction de plus grandes maisons, a fait naître un tissu
pavillonnaire plus distendu, accroché aux axes mais toujours économe
de sol.
Ce n’est qu’après le milieu du 20ème siècle, quand la vigne et la forêt
ont moins rapporté que la vente foncière, que le paysage blanquefor-
tais s’est transfiguré: des pièces urbaines autonomes, résidences et lo-
tissements, du commerce concentré, des “zones” d’activités, du
logement social puis plus tard des pavillons isolés, se sont établis au
gré des mutations de parcelles agricoles. Cette strate nouvelle, qui se
poursuit aujourd’hui, a métamorphosé l’espace blanquefortais en lui
apportant une dimension supplémentaire, plus exogène, déconnectée,
comme isolée. Des formes plus autarciques, où la parcelle devenue
l’objet de toutes les attentions établit avec le réseau d’espaces publics
une relation très pauvre, ont “occupé le sol”, rendant la lecture de la
ville plus difficile, plus incertaine.
C’est sur ce territoire mosaïque, un camaïeu contrasté mais riche de
formes et de paysages, que la Charte architecturale s’est construite.
Pour en assumer l’héritage et en poursuivre l’histoire.
Sans jugement mais lucide sur les atouts et faiblesses d’une situation
complexe, elle cherche en s’adressant à tous les acteurs de projets
architecturaux, du plus simple au plus savant, à faire naître une qualité
convergente, au bénéfice de tous.
* Gaston Roupnel, Histoire de la campagne française, Grasset, 1932
BLANQUEFORT[S]En étant un document de tous, pour tous, la Charte s’attache à bâtir
le Blanquefort du 21ème siècle à partir des Blanquefort[s] de l’histoire.
Bien sûr la commune est une, les blanquefortais partagent une entité
administrative constituée, cernée et connue, mais quels éléments de
qualité communs définir, entre le nouveau pavillon d’une parcelle fo-
restière de Tanaïs et la construction d’un bâtiment d’activités sur le
futur Ecoparc? Comment concilier les prestations d’un projet d’exten-
sion d’une maison du centre-ville avec celles d’une opération de loge-
ments en rive d’espace naturel?
C’est en s’appuyant sur la diversité blanquefortaise, en cherchant à
déterminer ce qui la traverse et la relie, que la Charte architecturale
peut se construire et devenir vraiment de là et pas d’ailleurs. La prise
de connaissance des milieux et des quartiers, l’analyse des sites et
des situations de projet les plus fréquentes, organisent des théma-
tiques ajustées au plus près de la réalité physique des territoires.
Plus que d’éthique, la Charte a besoin d’une connaissance fine des si-
tuations pour définir au plus juste une culture partagée et citoyenne.
UN MOMENT SINGULIER DE L’HISTOIREL’histoire des sociétés façonne le territoire; il n’est pas seulement le
fruit d’un terroir, d’une géographie. L’actualité de notre monde, ses
enjeux, ses problématiques, ont une incidence sur la production des
idées et des espaces.
Une Charte architecturale, même empreinte d’une volonté d’adapta-
tion au territoire auquel elle s’applique, ne peut se soustraire aux ques-
tionnements de contextes plus larges, économiques, sociétaux,
culturels. Les conditions de conception et production des édifices ne
dépendent plus seulement du “local” mais aussi du “global”, qui oblige
à intégrer des questions planétaires au cœur même des situations voi-
sines.
Le plus représentatif de ces enjeux est bien sûr l’environnement qui
touche aujourd’hui sans exception tous les domaines de la pensée et
des fabrications humaines: comment ignorer aujourd’hui l’impact en-
vironnemental d’une décision même prise à petite échelle? La planète
est un patrimoine commun à l’humanité entière: toute dégradation di-
recte ou incidente, toute consommation superflue, tout manquement
même léger à l’éthique écologique, portent une responsabilité qui dé-
passe facilement le cadre classique et visible de nos modes de vie.
Consommer trop d’énergie pour le logement ce n’est plus seulement
augmenter sa propre facture, c’est provoquer une consommation sup-
plémentaire de ressources en énergies fossiles et l’émission inutile de
CO2. Pareil pour l’eau, les déchets. Aujourd’hui, le bâtiment représente
20% des énergies consommées dans le monde; faire légèrement
mieux est techniquement très simple et devient l’affaire de tous, au-
delà des intérêts particuliers.
La Charte s’intéresse à ces enjeux et définit un cadre de conseils et de
prescriptions répondant à la nécessaire efficacité environnementale;
elle insiste sur la nécessité pour chacun de s’engager sur la voie d’une
meilleure maîtrise écologique de la construction.
4 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
POURQUOI UNE CHARTE...
charte de qualité architecturale de Blanquefort
La Charte de qualité architecturale définit ce qui de manière commune
et partagée doit être mis en œuvre pour améliorer de manière signi-
ficative la qualité de l’architecture d’un territoire considéré. Cette
Charte s’applique sur un espace défini et sur l’ensemble des projets
engagés, quel que soit le programme, qu’il soit privés ou publics, de
grandes ou de petites dimensions, quel que soit le site et la localisa-
tion.
La Charte doit donc être équitable et conçue en ce sens pour être ap-
pliquée le plus flexiblement possible, en toutes circonstances, à
chaque occasion. La diversité d’usages, d’acteurs concernés et de si-
tuations, exige cette souplesse mais risque de mener à une “Charte
PPDC (Plus Petit Dénominateur Commun)”, un consensus mou, tirant
la qualité vers le bas.
La Ville de Blanquefort fait le pari d’une Charte de Qualité au contraire,
ambitieuse et engagée, qui met l’exigence et la culture partagée au
cœur des projets.
Les thèmes, les conseils et recommandations ne cherchent pas
l’exhaustivité, ne visent pas la description par le menu du bon projet
ou du projet juste, mais tentent de décrire une conscience, un esprit,
un climat fait d’une somme d’attentions qui mises bout à bout amé-
lioreront la qualité de l’architecture blanquefortaise.
LE PLU NE DIT PAS TOUT
Pourquoi la Collectivité Publique responsable ressent-elle le besoin
d’un tel document alors que des règlements existent déjà sur le terri-
toire communal (le PLU, par exemple), sont opposables, et cadrent la
production des constructions?
Ces règlementations, vérifiées lors des dépôts de permis de construire,
ne concernent qu’un nombre limité de sujets: le gabarit, la position des
constructions sur la parcelle et entre les parcelles, les prospects, les
stationnements, quelques exigences environnementales et esthé-
tiques.
Mais si le PLU constitue une base légale appréciable, il ne suffit pas à
organiser une exigence satisfaisante de qualité qui adhère au projet
de ville de Blanquefort. La Charte s’inscrit résolument dans cette dy-
namique amorcée notamment par la Charte d’esthétique urbaine pro-
duite en 2005.
La présente Charte a donc pour objectif de développer plus profondé-
ment des thèmes complémentaires, plus riches, plus divers, intéres-
sant un nombre considérable de facteurs de qualité architecturale: les
relations avec le site et le quartier, la construction, l’usage et l’environ-
nement sont décryptés pour servir de base à une pédagogie du projet,
au-delà d’un engagement de bonne réalisation.
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... ET COMMENT
charte de qualité architecturale de Blanquefort
DÉCOMPOSER ET RECOMPOSER
La Charte est organisée autour de 4 grandes orientations, simples et
complémentaires.
Pour développer ces thématiques dans une formule souple et appro-
priable par le plus grand nombre, la Charte est construite à partir d’une
décomposition minutieuse des procédures de conception architecturale
qui sont autant de réflexions à engager pour nourrir les choix et les di-
rections.
Cette fragmentation ne cherche pas à présenter le projet comme une
opération savante mais plutôt comme l’assemblage cohérent de déci-
sions diverses et nécessaires. Les présenter, en cadrer les attendus,
offre l’avantage d’ouvrir chacun de ces thèmes à des adaptations pos-
sibles et de permettre à la Charte d’épouser sites, dimensions, pro-
grammes différents. La recomposition du projet peut alors se
construire à partir de ces attentions teintées par les conseils, les sug-
gestions ou les prescriptions de la Charte: l’ambition n’est pas ici de
remplacer le concepteur mais d’aider les acteurs du projet à s’inscrire
dans une démarche ouverte et cohérente.
Le pari, c’est de construire une structure lisible et malléable, un cadre
clair et adaptable.
La qualité urbaine et architecturale doit être le fruit d’un dialogue entre
des acteurs, d’une conversation entre la Charte et les projets. Elle n’est
pas le résultat d’un ordre architectural précis, de règles intangibles et
d’obligations définitives, elle naît d’un chemin partagé, d’échanges et
d’intérêts communs.
DU CONSEIL À LA PRESCRIPTION
La Charte n’est pas un règlement mais la base fondatrice d’engage-
ments clairs, le cadre d’établissement d’accords entre la Collectivité
responsable et les mandants.
Pour une bonne lisibilité, la Charte offre pour chaque thème développé
une large palette d’indications qui vont du simple conseil à la pres-
cription, rarement l’interdiction, souvent la suggestion et la recom-
mandation.
Cette gradation varie suivant la nature même des problématiques et
la volonté affichée d’en resserrer ou non l’application.
Certains enjeux, par exemple la consommation énergétique, sont
quantifiables et pourraient faire l’objet d’un règlement simple, plus ou
moins coercitif. La qualité d’une matière, d’une mise en œuvre, la fonc-
tionnalité d’un plan sont par nature interprétables et ne peuvent être
expliqués qu’au travers de conseils.
La Charte s’attache au travers de cet éventail thématique à définir une
cohérence d’attitude, des responsabilités citoyennes, des convictions.
6 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
charte de qualité architecturale de Blanquefort
La Charte architecturale répartit les thématiques de conception en 2 grandes orientations :- un ancrage dans Blanquefort et le site, fondé sur des leçons blanquefortaises, à l’échelle locale,- une orientation sur des enjeux architecturaux globaux, sociétaux et planétaires, correspondant à des engage-
ments sur le long terme.
PRENDRE EN COMPTE UNE SITUATION… (LE LOCAL)
Ces thémes regroupent des “attentions blanquefortaises”, des recommandations locales, et soulignent la volonté manifeste d’ancrer fortement les
conseils et les prescriptions sur le terrain d’application.
Il s’agit d’une Charte de Blanquefort et non d’ailleurs: elle trouve appui sur une identité structurée à partir de cas de figure, de caractéristiques, de
sensibilités propres à la commune; elle s’étoffe à partir de l’histoire, de la géographie et de l’actualité locales.
Cette adéquation avec le milieu construit trouve son expression à deux échelles:
- dans l’influence du paysage et du site considérés largement sur l’architecture projetée,
- dans la prise en compte fine de la situation rapprochée.
La Charte souhaite faire prendre conscience simplement qu’on ne construit pas n’importe quoi n’importe où et qu’il est judicieux voire impératif de
mettre en relation ce qui est entrepris et ce qui existe: le paysage, la rue, les voisins, participent à cette situation et ne peuvent pas être ignorés.
Faire cas de la réalité blanquefortaise dans l’architecture, c’est réaliser qu’au travers de l’histoire il y a des constantes architecturales locales: à Blan-
quefort, dans ce faubourg agricole, une simplicité formelle alliée à une grande rigueur constructive se retrouve.
La Charte dans son ancrage architectural blanquefortais vise à pérenniser cette solide sobriété.
… ET L’AVENIR (LE GLOBAL)
L’efficacité d’une charte architecturale dépend de sa capacité à épouser dans la durée des problématiques contemporaines.
L’inscription dans un territoire, même ambitieuse et légitime, ne suffit plus à répondre aux questions essentielles que pose la construction d’au-
jourd’hui. De multiples facteurs interviennent et produisent des situations variées, complexes: les modes de production des bâtiments, les filières
économiques, les goûts, les budgets, les délais…
Pour jouer son rôle constitutif d’une qualité construite partagée, la Charte doit se projeter dans l’avenir, anticiper des réponses à des questions futures
et aider à la mise en œuvre d’autres manières de faire.
Cette position prospective est concentrée dans 2 chapitres relatifs aux usages et à l’environnement.
Les mutations rapides des fonctions touchent tous les programmes, dans leur qualité et leurs dimensions.
Les évolutions de l’habitat, des espaces de travail, de vente, les variations sociales, modèlent la conception. À cela s’ajoutent de nouvelles normes
de confort, de plaisir, de consommation de l’espace qui agissent sur le dessin des constructions et que La Charte accompagne.
L’obligation d’inscrire l’architecture dans l’actualité écologique et l’ambition impérative d’y mettre au cœur l’efficacité environnementale, fonde le der-
nier chapitre de la Charte. Sur ce sujet, elle conseille et invite plus qu’elle ne prescrit tant la nécessité d’informer, d’initier est grande.
Prendre la mesure de l’urgence écologique, ce n’est plus séparer le global du local, c’est mettre la pensée globale au cœur de l’action locale.
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2X2 THÈMES + 1 MÉTHODE
charte de qualité architecturale de Blanquefort
ASPECTS, une architecture simple et bien construite ...............................2[ Contribuant à la mise en œuvre d'un paysage (construit) collectif et non à une suite d'actions isolées,
les projets s'efforcent d'exprimer une simplicité d'aspect.
Cette simplicité s'appuie sur une bonne qualité constructive où l'équilibre et la justesse des éléments mis
en œuvre est recherchée. ]
USAGES, une architecture commode .......................................................3[ Les projets expriment une sensibilité particulière à la qualité des usages.
L'architecture porte attention à la commodité des espaces, à leurs bons dimensionnements, à leurs cor-
rectes relations, à leurs fonctionnalités.
La praticité recommandée ici n'est pas contradictoire avec la créativité ni l'inventivité. ]
ENVIRONNEMENT, une architecture responsable ...................................4[ L'architecture est respectueuse de l'environnement et fait preuve d'une bonne efficacité écologique.
La conception d'ensemble des espaces, les matériaux utilisés, les détails mis en œuvre sont attentifs à leur
empreinte écologique en termes d'économie d'énergie fossile, de bilan carbone, de traçabilité, de recy-
clabilité et de santé. ]
MÉTHODE, annexes et mémento technique
RELATIONS, une architecture située...........................................................1[ Les projets établissent un système de relations avec ce qui les entoure et ne sont pas isolés ni tournés sur eux-
mêmes. Les constructions soulignent les attentions au contexte dans lequel elles sont pensées puis construites.
La situation est considérée au sens le plus large: l'espace public, le quartier, la ville, la planète, l'histoire, la géo-
graphie, le paysage… ]
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charte de qualité architecturale de Blanquefort
LEÇONS | OBJECTIFSChaque thème est décomposé en 2 parties dis-
tinctes.
La première (“LEÇONS de Blanquefort” pour les
deux premiers thèmes, “OBJECTIFS de la Ville”
pour les deux seconds) pose les fondements de la
Charte.
La seconde, les RECOMMANDATIONS de la
Charte, explique le propos et l’illustre.
Les pages d’ouverture des premières sont accompa-
gnées de photos, celles des secondes de dessins, de
manière à les identifier facilement.
Chaque chapitre est conclu par une double page thé-
matique, un R
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charte de qualité architecturale de Blanquefort
RECOMMANDATIONS LES
1
2
3
4
charte de qualité architecturale de Blanquefort
1 2 3 4 5RELATIONSune architecture située
1 2 3 4 5ASPECTSune architecture simple et bien construite
1 2 3 4 5USAGESune architecture commode
1 2 3 4 5ENVIRONNEMENTune architecture responsable
Les projets établissent un système de relations avec ce qui les entoure
et ne sont pas isolés ni tournés sur eux-mêmes.
Les constructions soulignent les attentions au contexte dans lequel
elles sont pensées puis construites.
La situation est considérée au sens le plus large: l'espace public, le
quartier, la ville, la planète, l'histoire, la géographie, le paysage…
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12 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture situéeRELATIONS
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une architecture situéeRELATIONS
LÀ ET PAS AILLEURS
La Charte, en cohérence avecl’ambition de la Ville, fonde ses re-commandations sur une volontéaffirmée de SITUER LE PRO-JET DANS SON CONTEXTE,pour plusieurs raisons:
L’HÉRITAGE du patrimoinehistorique et géographiqueblanquefortais, pluriel et singu-lier, incite à en maintenir l’iden-tité par une prise en comptelarge des proximités.
LA CONTINUATION néces-saire d’un paysage de qualitémais malmené par une urbani-sation parfois inattentive exigeque les nouveaux projets deconstruction soient plus res-pectueux.
Le besoin de MIEUX INS-CRIRE des opérations ré-centes, plus isolées, et denouvelles opérations à court oumoyen terme, dans la chaînedes quartiers blanquefortaisdoit s’appuyer sur une atten-tion permanente à ce qui en-toure le projet.
Situer les projets dans cette “villearchipel”, c’est donc avant toutVISITER, REGARDER etCOMPRENDRE.
Pour parvenir à rendre cette lec-ture plus simple, la Charte pro-pose de s’appuyer sur 3composants fondateurs de laville:
les PAYSAGES qui en consti-tuent les données physiques,
les QUARTIERS qui en for-gent la “pâte” urbaine et so-ciale,
les “PIÈCES URBAINES”plus autonomes qui ensembleforment le Blanquefort d’au-jourd’hui.
Les descriptions, dans les pagessuivantes, de leurs caractéris-tiques, enjeux et problématiquesrespectives, ont pour but de fairecomprendre aux lecteurs et utili-sateurs de la Charte qu’un site estcomplexe et que le transformerpar une construction n’est JA-MAIS UN ACTE NEUTRE, in-dolore, ni sans conséquence pourle territoire.
1 4
2 5
3 6
1. Centre-ville, vu depuis Cholet et Cimbats
2. Mod'8 et les lotissements proches
3. Coeur d'ilôt en centre-ville
4. Secteur résidentiel Gilamont
5. Les Colonnes, centre-ville
6. Secteur Curégan
14 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture situéeRELATIONS
DES PAYSAGES, LES DONNÉES PHYSIQUES
LA VALLÉE
LE PLATEAUNATUREL
LE PLATEAUBÂTI
LE COTEAU
Plan extrait de a charte paysagère et d’esthétique urbaine, A. Debarre
Le paysage rassemble les données physiques d’une situation perçues par un observateur. C’est une notion large qui peut être définie de différentes façons mais aujourd’hui la définition la plus partagée estcelle de la Convention Européenne du paysage (2000) qui décrit le paysage comme «UNE PARTIE DE TERRITOIRETELLE QUE PERÇUE PAR LES POPULATIONS, DONT LE CARACTÈRE RÉSULTE DE L'ACTION DE FACTEURS NATURELSET/OU HUMAINS ET DE LEURS INTERRELATIONS».
Le paysage est donc ce que l’on voit et ce qui a été transformé par les actions de la nature et de l’homme. Pour faciliter sa compréhension, le paysage est divisé en unités paysagères regroupant des caractéristiques simi-laires et formant ainsi des territoires cohérents: un paysage de montagne, un paysage de campagne, un paysageurbain…Dans la continuité de la Charte d’esthétique urbaine réalisée en 2005, la Charte propose de s’appuyer sur une dé-composition de la commune en 4 unités principales: le coteau, la vallée, le plateau urbain, le plateau agricole et fo-restier.
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une architecture situéeRELATIONS
LE COTEAULe coteau des Jalles offre des conditions topographiques particulières:
la présence des Jalles, des activités agricoles maraîchères et pasto-
rales, la proximité du parc de Majolan, les vues à l’horizon même limi-
tées par d’autres constructions, confèrent aux quartiers du coteau une
singularité. La présence successive de quartiers d’habitat pavillonnaire
et d’ensemble de logements collectifs comme Cimbats ou Cunégan,
construits avec douceur dans d’anciens Parcs, participent à l’impres-
sion de ce quartier, entre ville et campagne.
La pente plus prononcée au sommet que dans la plaine flu-
viale induit une implantation spécifique où les questions des
accès, des niveaux et des vues se posent avec acuité.
LE PLATEAU URBAINC’est sur le plateau aujourd’hui construit que se sont établies les pre-
mières implantations urbaines blanquefortaises (traces sous l’église
St-Martin) en relation avec le château de la vallée des Jalles, la Forte-
resse. Le développement de ce qui est aujourd’hui le centre-ville est
classique: la préservation des terres agricoles oblige la ville à rester
dense jusqu’au milieu du 20ème siècle. Même croissance pour les ha-
meaux, notamment Caychac. Il en résulte un paysage urbain compact,
avec des alignements discontinus de maisons de pierre, d’échoppes,
de chartreuses, de 1 à 2 niveaux. Les commerces s’inscrivent dans ce
tissu resserré en occupant les rez-de-chaussée et les équipements pu-
blics se glissent dans ce système urbain d’une grande variété.
Cette intrication d’implantations caractérise le “plateau historique”: un
mélange subtil de constructions et d’espaces publics (rues, ruelles,
places, parcs plus récemment), résultant d’une extension progressive
sans “maîtrise savante” mais pleine de bon sens. Ils reflètent la ville
que l’historien L. Benevolo désigne sous les vocables de complexe,
continue et cohérente.
Le centre a été récemment et artificiellement agrandi par l’opération
des “Colonnes” qui peine à s’inscrire dans le tissu historique blanque-
fortais: imaginée à partir d’ilots, structure plus urbaine que faubou-
rienne ou campagnarde, le paysage des Colonnes semble rapporté.
Le centre et les hameaux ont été prolongés au 19ème et début du 20ème
par des “franges” plus lâches où des maisons plus grandes (souvent
de villégiature) se sont installées au centre de jardins plus étendus et
plus richement plantés bordant les rues. La structure variée des es-
paces publics a été conservée mais la prégnance des axes dans les im-
plantations s’est accrue.
Depuis la 2ème moitié du 20ème siècle, le plateau urbain s’est développé
de manière plus désordonnée à l’instar du plateau forestier et agricole.
Au gré des disponibilités foncières, des figures urbaines (des lotisse-
ments, des résidences, des ensembles) plus monolithiques
ont “coagulés” et construit un paysage assez disparate ren-
dant la lecture de la ville plus difficile.
LA VALLÉEPour des raisons évidentes d’inondabilité, la vallée de la Garonne qui
occupe une grande partie de la commune de Blanquefort est peu
construite. Des fermes, quelques maisons. Sur la partie soumise aux
crues de la Garonne, c’est la nature qui domine avec les marais, les
gravières et les pâtures. Ce paysage sillonné de canaux, de digues, de
chemins et d’étangs offre une grande richesse faunistique et surtout
floristique. La palette végétale des zones humides est une source na-
turelle d’inspiration pour les jardins des nouvelles constructions.
Plus haut, la Zone d’Activités occupe en grande partie le territoire du
coteau dont elle marque fortement le paysage: un quartier écono-
mique reste typique des espaces industriels spécialisés des années
60: de larges avenues “ efficaces”, une architecture souvent pauvre,
une monofonctionnalité où la nature pourtant voisine est absente.
La transformation de la zone en “ écoparc” en relation avec le futur
Parc des Jalles devrait en redessiner le paysage: des rues plantées,
une attention à l’eau vont redéfinir les espaces. La proxi-
mité sera moins rude et les implantations voisines pourront
s’en inspirer à terme.
LE PLATEAU AGRICOLE ET FORESTIERL’héritage agricole et forestier de Blanquefort est encore visible sur le
grand plateau qui s’étend des limites sud et est (les crêtes des co-
teaux) jusqu’aux limites nord et ouest de la commune (début du pla-
teau médocain). La présence de plus en plus résiduelle des pinèdes et
des parcelles de vigne souligne le conflit d’occupation du siècle dernier,
la présence majoritaire du végétal étant malmenée par des construc-
tions de plus en plus nombreuses, souvent peu respectueuses de cet
héritage.
Le plateau a subi et continue à souffrir du “mitage pavillonnaire”, gri-
gnotage anarchique du territoire agricole et forestier au fil des oppor-
tunités foncières et de la déprise agricole. Ce morcellement est plus
critiquable dans la manière que dans le principe puisqu’il suit une de-
mande et une offre.
Les questions se posent donc en ces termes: comment, par les projets
urbains et architecturaux, s’inscrire dans cette histoire paysagère cam-
pagnarde sans tomber dans la nostalgie et le pastiche? Comment bâtir
dans la campagne et la forêt en profitant de ce cadre de vie spéci-
fique? Comment valoriser et respecter l’environnement et le
paysage naturel? Les offres “clés en main” de “parcelles
construites” sont-elles appropriées à ces situations ?
16 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture situéeRELATIONS
DES QUARTIERS, HÉRITAGE DE L’HISTOIRE
Caychac
Le Bourg
La Rivière
Peybois
Linas
Ecoparc
CimbatsCuregan
Les villes se sont fabriquées au fil du temps et leur aspect d’aujourd’hui résulte de la superposition complexe destrates historiques, de constructions successives qui ont laissé tour à tour des traces dans les paysages. Blanquefort dans sa forme est le fruit d’un parcours historique, héritage de périodes de construction urbaine dif-férentes. Ces séquences ont été modelées par de nombreux facteurs propres à Blanquefort: sa position géogra-phique entre le Médoc et Bordeaux, la proximité de la vallée des Jalles, de la Garonne, son intégration à la périphérieBordelaise, à la CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux), son histoire économique (la vigne, la forêt, l’usine Ford…),son développement démographique…Chacune de ces périodes a forgé la ville et les marques les plus visibles de ces cycles historiques sont les quartiersblanquefortais: le centre ville originel et son extension les Colonnes, les maisons en légère périphérie du centre, leshameaux (Caychac, Peybois, La Rivière, Linas), les lotissements des années 50 (Saturne, Chollet, Cimbats).Chaque situation de projet doit ainsi être rapportée à ces quartiers pour s’inscrire dans cette histoire et la continuer.
[La Charte considère comme quartier ce qui associe forme urbaine et situation géographique, ce qui s’est constitué au fil du temps, a pris corpsdans la ville et donc participe à sa constitution. Un lotissement des années 80 ou 90 fondé sur une forme-type et peu intégré au réseau publicest-il un quartier au-delà de son propre périmètre? Quelle est sa trace dans la stratification urbaine?]
lotissements
collectifs
centre bourg
hameaux et faubourgs
pavillons isolés
industries
équipements
châteaux et
fermes
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 17
une architecture situéeRELATIONS
LE CENTRE VILLELe centre ville offre l’image d’un quartier constitué auquel les blan-
quefortais peuvent se référer. Par rapport à d’autres villes de la pre-
mière couronne bordelaise qui cherchent à se constituer un pôle de
centralité structuré, Blanquefort bénéficie d’un quartier solide et lisible:
un espace public qui offre des places, des parcs, une rue principale,
un bâti de qualité, des commerces et à proximité des équipements et
services publics. L’héritage historique que le centre ville porte et sym-
bolise n’est pas étranger à son rôle central. L’adjonction des Colonnes,
malgré des défauts amendables, renforce la sensation de centralité
que le projet de Zac du Centre Ville affirme encore davantage.
S’implanter en centre-ville, c’est donc être conscient que sa qualité
vient d’une grande diversité historique, d’une imbrication urbaine sin-
gulière où les composants de la ville s’articulent ensemble pour former
un paysage urbain cohérent (et imprévisible).
Ce tissu s’accommode mal de l’apport direct de modèles “préfabriqués”
qui apparaissent tout de suite comme incongrus et hors contexte. Il
demande de la subtilité mais aussi de la témérité: par exemple la mi-
toyenneté, les décalages, les formes rares, les surélévations imprévues
peuvent y trouver une place mais doivent être accompagnés de ri-
gueur et de justesse dans le dessin.
LA “FRANGE” DU CENTRE VILLEUne frange d’un tissu spécifique s’est constituée au fil du temps autour
du centre ville. La proximité des services offerts, commerces et insti-
tutions, le début des déprises agricoles, ont accéléré les formations
successives de quartiers qui, bien que d’époques différentes, présen-
tent des caractéristiques similaires, des identités voisines et donc des
atmosphères proches: les parcelles sont plus importantes que dans le
centre historique mais moins que sur le plateau forestier ou agricole,
les maisons sont de tailles diverses mais unifamiliales. Souvent soi-
gnées et de bonne qualité constructive, elles sont implantées dans
des jardins bien plantés et leur limite à la rue correctement marquées
par des clôtures et des haies bien entretenues. Ce dispositif d’exten-
sion urbaine a prévalu du 19ème aux années 50.
Ce tissu préfigure le lotissement plus “répétitif” des années 80 et 90
(certaines parties des franges du centre proviennent de divisions par-
cellaires) mais paraissent moins “systématiques” dans les positionne-
ments, les clôtures, l’architecture.
LES HAMEAUX (Caychac, Linas, Peybois, La Rivière)Les hameaux (de l’ancien français “ham”, petit village) ont souvent
pour origine une ferme autour de laquelle se sont construites quelques
maisons familiales puis une paroisse. Au cours d’évolutions institution-
nelles, les hameaux, trop petits pour former des communes, ont re-
joint des entités plus grandes et ont intégré leurs territoires
communaux. Ces réunions ont connus parfois des vicissitudes (c’est le
cas par exemple de Caychac, les habitants ayant choisi l’édification
d’une église qui a laissé craindre une division communale entre le nord
et le sud).
La constitution obéit aux mêmes règles de construction urbaine que
les villes ou villages. L’espace public y prend telle ou telle forme et en-
tretient avec les constructions des relations différentes, de l’espace
ouvert sans clôture à la parcelle close. L’imbrication de bâtiments d’ha-
bitation avec des locaux d’activités agricoles ou artisanales donnent
également au paysage des hameaux une identité et une atmosphère
particulières.
Caychac plus ancien et plus constitué, présente une organisation “po-
lycentrique” équivalente à celle du centre: autour de la place de
l’église, un noyau de maisons mitoyennes et de corps de fermes com-
plété sur les axes de circulation par des constructions bourgeoises plus
imposantes. Peybois propose une composition similaire.
Linas et la Rivière se sont développés sur un parcellaire agricole ancien
fragmenté au fil du temps. La trame des rues a été conservée et les
cœurs d’ilots sont desservis par des allées privées. Le maintien de
cette maille viaire aide fortement ces hameaux à s’inscrire dans le pay-
sage blanquefortais
LE PLATEAU ET LA VALLÉE, FORÊT ET CAMPAGNEConsidérer le plateau et la vallée comme un quartier au sens “clas-
sique” du terme est impossible tant la diversité des situations et des
constructions à laquelle s’ajoute un éparpillement des fonctions com-
merciales et de services en rend la lecture urbaine difficile.
Mais il y a sur le territoire blanquefortais des groupements de
constructions présentant à la fois une densité (nombre de logements
à l’ha) suffisante et des caractéristiques similaires, notamment en
termes de paysage partagé: ces ensembles localisés où les habitants
partagent un territoire et une vie sociale active commencent à consti-
tuer des quartiers. Les maisons récemment construites autour de la
rue du Clos Cardinal en sont un exemple.
LES QUARTIERS D’ACTIVITÉSInclure les quartiers “spécialisés” dans une description de la ville est
aujourd’hui nécessaire, le “zoning” (pratique urbanistique divisant le
territoire en unités fonctionnelles) ayant marqué le paysage naturel
et urbain d’empreintes profondes: depuis cinq décennies, le partage
du sol par le critère des usages et des fonctions est la façon dominante
d’en anticiper et maîtriser l’occupation.
Le quartier qui exprime de la manière la plus spectaculaire ce morcel-
lement sectoriel est la zone industrielle développée à partir des années
70 autour de l’usine Ford. En limite de coteau dans une situation to-
pographique très privilégiée ont été regroupées et concentrées des
unités économiques difficiles à implanter en ville en raison des fortes
nuisances qu’elles génèrent.
La spécialisation fonctionnelle du sol est ici alourdie par le caractère
exclusivement technique des espaces qui transforme ce paysage éco-
nomique en “désert de vie” en dehors de heures de travail (peu ou pas
de restaurants, de commerces sur le site).
Comment mettre en œuvre un voisinage de qualité avec des lieux
presques étrangers à la ville?
Aujourd’hui la zone d’activités va devenir un Ecoparc.
18 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture situéeRELATIONS
DES FIGURES URBAINES, UNE TYPOLOGIE
La situation de Blanquefort, en périphérie de la ville centre de l’agglomération bordelaise, a entraîné de fortes trans-formations depuis les années 50. Les grandes migrations choisies des années 70 et 80 du centre de Bordeaux versla première couronne liées à la vétusté du parc de logements, l’accès à un transport individuel bon marché, le désirde campagne, se sont prolongés dans les années 90 par une migration subie conséquence du “pic foncier” bordelais. Cette augmentation massive du nombre d’habitants, qui a vu la population blanquefortaise tripler en 35 ans, n’estpas sans conséquences sur le paysage de la ville; la pression foncière sur les terrains agricoles et forestiers s’estajoutée à une faible volonté publique de contrôler l’image urbaine. Les offres d’habitat se sont développées au gré des opportunités foncières dans une situation économique où letransport (donc la distance) coûtait peu, où le mode de vie évoluait vers un éclatement territorial marqué. La ville s’est étendue par opérations successives, additionnant sur le territoire des “formes urbaines” caractéris-tiques: lotissement, résidences, habitat social groupé. L’habitat individuel dispersé participe aussi de ce phénomènebien que les formes urbaines dérivées soient moins marquées.La qualité variable de ces ensembles et leur relative autonomie par rapport au réseau d’espaces publics à contribuéà rendre la structure de la ville assez confuse, mais ils font partie aujourd’hui d’un héritage qu’il est important deconsidérer. Les projets de construction qui s’inscrivent dans cette ville émergente posent la question de sa continuité.
Curégan, résidenceQuartier de la Gare, lotissement
Le Chalet, pavillonaire diffusSaturne, maisons en bande
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une architecture situéeRELATIONS
LES LOTISSEMENTSLes lotissements répondent à une logique complètement différente
puisqu’ils s’appuient sur une temporalité de construction plus resserrée
et un mode de fabrication différent: un morceau de territoire est par-
tagé en parcelles de dimensions comparables pour être loti, c’est-à-
dire recevoir des constructions souvent de type voisin.
Les projets sont le plus souvent fondés sur un partage foncier quan-
titativement équitable sur lequel sont raccordés des réseaux tech-
niques (transport, services…) et rarement sur des ambitions de qualité
urbaine comme la volonté de concevoir et réaliser un paysage ou d’of-
frir une diversité d’espaces publics.
C’est cette logique qui rend la figure urbaine du lotissement aussi pré-
gnante : l’espace public est autonome et s’extrait du système viaire de
la ville.
Ces “pièces urbaines” sont trop récentes pour être réellement appré-
ciées pour ce qu’elles deviendront, notamment en termes d’intégration
dans le paysage de la ville. Mais il y a une crainte certaine que des sys-
tèmes autonomes ne trouvent pas leur place dans la ville sans inter-
vention publique, spécialement au niveau du réseau des espaces
communs.
Une synthèse des questions posées par les lotissements peut être éta-
blie.
Au sujet des lotissements anciens:
- pour ceux qui existent: y a-t-il des compléments à imaginer en
termes d’offre d’espaces publics, de services, avec éventuellement
d’autres typologies de constructions?
- pour les extensions ou les constructions nouvelles: comment faire
pour qu’elles tentent d’amener une bonne qualité dans leurs rela-
tions avec l’espace public et les autres constructions?
Au sujet des lotissements nouveaux (y compris les permis valant divi-
sion):
- Le modèle de la simple division foncière équitable est-il le seul, et
que vaut-il?
- Les prochains lotissements ne doivent pas apparaître comme des
éléments rapportés en développant un modèle autonome mais
s’inscrire dans un schéma d’espaces publics cohérent et dans les
paysages; ils peuvent offrir une grande variété d’implantations qui
participe à une vision collective et citoyenne de la ville.
LES RÉSIDENCESComme les lotissements, la “forme urbaine” dite des résidences s’ap-
puie sur un modèle urbain pré-dessiné dont la forme imprègne for-
teme le site d’implantation et le façonne. C’est une “autarcie” formelle,
imposée par la volonté de mettre en œuvre un mode de vie qui condi-
tionne la réalité contextuelle des résidences.
Blanquefort en présente une typologie variée correspondant à diffé-
rentes périodes de conception. Cimbats par exemple est une figure
emblématique des résidences des années 60 et 70 avec une grande
densité concentrée dans peu d’immeubles mais de hauteurs assez im-
portantes, éparpillés sur une grande surface dégagée. On trouve ail-
leurs des résidences construites dans les années 80 en réaction aux
grands ensembles avec de petits immeubles rassemblés autour d’une
cour et de stationnements.
Les programmes équivalents cherchent aujourd’hui à rassembler dans
de l’habitat groupé intermédiaire l’indépendance de la maison indivi-
duelle et la densité du logement collectif; il est important d’inscrire
ces opérations dans l’espace de la ville et d’éviter l’effet néfaste des
“environnements sécurisés”.
L’HABITAT DISPERSÉ, LES CONSTRUCTIONSISOLÉESLa disponibilité d’un parcellaire fragmenté, héritage agricole et fores-
tier de la commune, rejoint un engouement indéniable pour des sites
aux fortes qualités naturelles. Le mitage du paysage blanquefortais
par la construction d’habitations isolées se poursuit sans réelle maîtrise
du territoire en transformation : reste-t-il à dominante naturelle ou
bien se transforme-t-il peu à peu en quartier plus urbain?
Ce qui est valable pour des habitations individuelles l’est également
pour des constructions plus importantes, des programmes publics ou
privés: comment éviter que les dimensions importantes de tel équipe-
ment imposent une “pression” excessive au paysage?
L’image de Blanquefort est construite sur une mosaïque de paysages
qui en est l’identité première. Installer un projet dans ce paysage plu-
riel demande à ce qu’on l’observe et qu’on y prenne garde.
20 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture situéeRELATIONS
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une architecture situéeRELATIONS
PARTICIPER AU QUARTIER, UNE ATTITUDE CITOYENNE
Entreprendre un projet exiged’être conscient que cetteconstruction, cet édifice, participeà la TRANSFORMATION dusite, du paysage, du quartier, de lacommune dans lequel il s’inscrit.Aménager son lieu de vie, son jar-din, sa maison, n’est pas un acteisolé mais une ACTION CI-TOYENNE qui participe d’unedémarche collective. En cela le projet entrepris ne peutpas ignorer la situation dans la-quelle il va se construire.
Développer une projet dans cesens, c’est être attentif à le situerdans l’HISTOIRE et la GÉO-GRAPHIE:
- s’inspirer des formes urbaineset architecturales voisines,
- être précautionneux avec cequi existe et présente de la va-leur,
- continuer ce qui mérite d’êtrepoursuivi ou stopper ce qui nele mérite pas,
-regarder les matériaux, lesmises en œuvre, les détails.
La Charte architecturale insistesur la nécessité pour tout porteurd’un projet quel qu’il soit d’en dé-finir avec attention les conditionsd’implantation et d’en transmet-tre les caractéristiques (suivantdes modalités spécifiques expo-sées en annexe) à la CollectivitéPublique responsable de la qualitéurbaine.
Le cahier de recommandationsdéfini ci-après s’applique pourtout type de construction, qu’ils’agisse d’une simple extensionde maison individuelle, d’un en-semble de dizaines de logements,d’un bâtiment commercial ou d’unéquipement public.
FAIRE AVEC, penser le lieu,participer au paysage de tousn’est pas seulement affaire deméthode mais de conscience.
La Charte définit quelques cléspratiques mais cherche surtout àmettre en relief un esprit de pro-jet spécifique, ouvert et atten-tionné à ce qui existe.
à suivre...
« JE SUIS DU QUARTIER »
« QUESTIONS DE VOISINAGE »
« C’EST LÀ, NON? »
UNE CLÔTURE ADAPTÉELa Rivière, A. Chemetoff architecte
22 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture situéeRELATIONS
« JE SUIS DU QUARTIER » s’intégrer dans la ville
L’expression publique, “citoyenne”, de mon projet se concentre principalement sur:
- la clôture,
- l’espace devant la maison ou l’immeuble (“marge de recul”),
- la ou les façades sur rue.
Ensemble ils forment une limite entre l’espace public (ou l’espace commun) et l’espace
privé.
La position de la construction par rapport à la rue a une incidence sur le paysage du
quartier. Implanter un projet “à l’alignement” (sur la limite du domaine public) ou le posi-
tionner “en retrait” n’a pas la même action sur l’aspect de la rue.
La limite n’est pas une frontière défensive, une enceinte de forteresse mais l’image que
le projet adresse à la collectivité. Il vaut ainsi mieux éviter les murs aveugles trop hauts
et planter des végétaux sur la clôture ou devant les constructions (cf pages “clôtures”).
Le projet entrepris n’est pas seulement de poser une construction sur un sol: c’est imaginer
le monde dans lequel vivre, un monde qui s’ajoute à ceux qui existent à côté dans la ville.
Ce monde, ce cadre de vie réalisé, est constitué d’un ou plusieurs édifices et souvent
d’espaces extérieurs comme un jardin, une cour, des stationnements, des accès.
Pour réussir ce projet il est nécessaire de bien associer les bâtiments et les espaces libres
qui ne sont pas des résidus.
Installer la maison en fonction du jardin voulu et des espaces extérieurs (terrasse,
abris...) envisagé.
Le projet que j’entreprends offre à l’espace public, à la rue, au quartier, une image qui n’est pas neutre.
Il participe, comme les constructions qui ont précédéet comme celles qui suivront, à la fabrication d’unpaysage urbain que je partage avec les autres.
C’est un projet de la cité, un projet citoyen.
Chez moi ce n’est pas juste une maison posée au milieu
d’une pelouse!
Ma maison n’est pas nécessairement une forteresse!
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 23
une architecture situéeRELATIONS
L'ESPACE EXTÉRIEUR EST UN PROJET
Pour le fabriquer, même sur plusieurs an-
nées, penser:
- aux végétaux qui seront plantés,
- aux accès qui mènent aux bâtiments,
- aux stationnements,- aux petites constructions.
UNE CLÔTUREADAPTÉE
La clôture marque la limite de la parcelle
mais n’est pas nécessairement une frontière
visuelle.
La maison fait partie de la ville; elle participe
au paysage. La clôture, la marge de recul, la
façade, sont vues depuis l’espace public;
elles doivent être dessinées, construites et
achevées avec soin.
UNE MAISON DANS UN PAYSAGE
En implantant la construction, veiller à mé-
nager les vues lointaines.
Surtout quand le risque de perturber des
sites naturels est accru.
UNE MAISON DANS UNE RUE
En implantant la maison, s’adapter aux bâ-
timents voisins et tenir compte du quartier
dans lequel le projet s’implante est primor-
dial.
Travailler en relation avec les gabarit, les
matériaux, les couleurs du quartier
24 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture situéeRELATIONS
« QUESTIONS DE VOISINAGE » faire attention aux voisins
Le projet que j’entreprends doit tenir compte des parcelles voisines.Ces parcelles sont habitées, elles sont occupées par des constructionset des jardins s’y développent.
Par mon projet, et dans les règles du Plan Local d’Urbanisme (PLU), je suis attentif àne pas provoquer de dérangements excessifs en termes d’ombre portée, de lumièreprojetée, d’intimité respectée. Je veille à ménager au maximum les végétaux voisinsqui ensemble participent au paysage de tous.Je suis surtout conscient, par ce que j’entreprends, de participer à un projet collectif.
Pourquoi ne pas imaginer partager des lieux, des espaces, des services dans un espritcivil et citoyen?
un bois voisin
un arbre isolé que je peux conserver dans mon jardin
ou une source, un pan de mur,
un vieux portail, une sculpture...
une rue
de quartier
une maison
ancienne
un arbre particulier chez
mon voisin dont je peux pro-
fiter
POSITIONNEMENT:D’abord, regarder avec minutie la situation dans la-
quelle le projet va s’établir.
Positionner la ou les constructions projetées en fonc-
tion des conditions de voisinage:
- faut-il respecter un alignement sur la rue ?
- par rapport aux constructions voisines, le
projet est-il trop haut, trop bas?
- Imaginer peut-être un “volume” ou au contraire
un “creux” pour se raccorder avec l’édifice voi-
sin.
- mettre le projet en contact direct avec une
construction voisine permettrait d’économiserde l’énergie,
- l’ombre portée de la construction ne vient-elle
pas sur une façade principale, une terrasse?
- les vues créées sur la parcelle voisine et l’inti-
mité possiblement diminuée font-elle l’objet d’une
attention particulière?
- le projet prévoit-il de s’agrandir plus tard, par
l’ajout d’extensions au bâtiment principal ou
par des constructions supplémentaires, comme
un garage par exemple?... l’attention portée aux
voisins doit être la même.
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 25
une architecture situéeRELATIONS
Faire attention aux autres constructions au moment
de l’implantation du projet. Ne pas gêner l’éclaire-
ment et les vues des voisins.
A proximité des maisons les clôtures peuvent être
hermétiques, mais pas plus loin.
Il est possible de proposer aux voisins (qui s’installent au même
moment ou qui sont là depuis longtemps) de partager des es-
paces de service.
- plutôt que de multiplier les constructions dans le paysage, le
projet peut offrir le partage d’un garage, d’un abri-jardin ou
vélozs, d’une buanderie, d’espaces de jeux pour les en-
fants...
- pourquoi ne pas partager les accès et limiter les dépenses
d’investissement et d’entretien ?
Il est possibilité également de parler de servitude de passage
avec la Collectivité Publique et permettre au plus grand nombre
de rejoindre la forêt, par exemple.
26 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture situéeRELATIONS
« C’EST LÀ, NON? » faire avec ce qui existe
Une maison entre les arbres
Blanquefort
Une extension dans la continuité des terrasses
Putz architecte
Une maison dans la pente
Pilon & George architectes
Le site sur lequel j’entreprends mon projet n’est pas une surface vide: il y a les voisinages que je dois prendre en compte,il y a l’espace public qui borde le terrain,et puis il y a tout ce qui existe sur la parcelle.
Si je tiens compte de ce contexte, mon projet a plus de chance de s’intégrer au paysage, d’être bien adapté aulieu, et d’être mieux accepté par tous. En faisant comme cela, je continue une histoire (celle du site) et je participe à une œuvre collective en cours(la ville). Ce n’est plus seulement “mon” projet sur “ma” parcelle mais “un” projet sur “une” parcelle de la Ville. Avant tout, pour prendre conscience du site dans son ensemble, je dois bien le regarder, l’examiner soigneu-sement, visiter le quartier pour en comprendre les caractéristiques.
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une architecture situéeRELATIONS
FAIRE AVEC LES ARBRES
Construire dessous
Construire autour
Construire avec
FAIRE AVEC LES MURS OULES BÂTIMENTS EXISTANT
Construire dans le prolongement
Construire affleurant
Construire contre
FAIRE AVEC LA PENTE
Créer des Terrasses
Semi-enterrer la construction
Ne pas oublier les vues de dessus
Une maison autour des arbres
Lacaton & Vassal architecte
Une construction en bois autour d’un mur
Servas architecte
Un toit terrasse au pied du coteau
Putz architecte
Une ferme-villa à l’abri des arbres
Onix architecte
Des logements par-dessus un mur
Ropponen architecte
Une maison escalier
Siza architecte
28 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture situéeRELATIONS
UNE CLÔTURE ADAPTÉE
Quelques exemples blanquefortais
La clôture n’est pas un ouvrage de défense ou de protection mais un composant intermédiaire, un élément physique interstitiel entre deux par-
celles privées ou entre l’espace privé et l’espace public.
Lorsque j’entreprends mon projet, je pense à clore laparcelle en fonction du site et de l’image que je veuxdonner de mon projet de construction sur l’espace pu-blic.
Impasse Derris, Blanquefort Parc de Majolan, Blanquefort Avenue de l’Europe, Blanquefort
En limite d’espace public, la clôture estl’expression privilégiée d’une parcelleprivée sur l’espace de la collectivité.L’image de la clôture n’est pas neutre.
En limite privé/privé, la clôture apour fonctions premières de mar-quer la séparation foncière etd’assurer l’intimité d’usages desparcelles mitoyennes.
Le respect de l’intimité par une clôtureopaque et haute ne concerne que laproximité des maisons. Plus loin, les sé-parations peuvent s’alléger pour “uni-fier” le paysage des jardins: grillagesplantés, haies, caillebotis suffisent à sé-parer sans masquer.
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 29
une architecture situéeRELATIONS
Une clôture plantée
Un pallis sur un mur bahut
Des services intégrés
Rue du 8 mai, Blanquefort Rue Gambetta, Blanquefort Rue du chateau d’eau, Blanquefort
LA CLÔTURE DOIT S’ADAPTER AU CONTEXTEDANS LEQUEL S’INSCRIT LE PROJET:
Sur le plateau agricole et forestier, la clôture doit être légère,sobre et permettre la fluidité des vues sur les espaces natu-rels. Elle peut être accompagnée de plantations et très simple-ment mise en œuvre (un grillage agricole suffit souvent).Par exemple un grillage simple ou grillage Ursus à maille carrée surpoteau en accacia ou métallique (acier galvanisé ou RAL 7016)
Dans les franges du centre ville et les lotissements qui offrentune certaine densité, la clôture participe à la tenue de l’espaceet à la qualité de son volume. Elle doit donc présenter une par-tie maçonnée mais rester perméable à la vue dans des quar-tiers ouverts et lâche. Sa Hauteur ne dépassera pas 1,40m. Par exemple une clôture mixte composée d’une maçonnerie surmontéed’un grillage souple ou grille à baraudages vertical (finition acier gal-vanisé ou gris RAL 7016)
En centre-ville, la variété est plus acceptable. Les contextesmultiples, les nombreux registres de constructions concou-rent à mieux comprendre et accepter des clôturées plus ou-vragées et ornementées. Et plus fermées, en réponse à une plus grande densité.
DES SERVICES INTÉGRÉS
Dans tous les cas tous les coffrets techniques (boites aux let-tres, compteurs, branchements...) sont intégrés dans la clô-ture, les accès piétons et automobiles sont définies avec soin.
* plus d’informations sur la Charte paysagère et d’esthétique urbaine de Blanquefort
charte de qualité architecturale de Blanquefort
1 2 3 4 5RELATIONSune architecture située
1 2 3 4 5ASPECTSune architecture simple et bien construite
1 2 3 4 5USAGESune architecture commode
1 2 3 4 5ENVIRONNEMENTune architecture responsable
[ Contribuant à la mise en œuvre d'un paysage (construit) collectif et
non à une suite d'actions isolées, les projets s'efforcent d'exprimer
une simplicité d'aspect.
Cette simplicité s'appuie sur une bonne qualité constructive où l'équi-
libre et la justesse des éléments mis en œuvre est recherchée. ]
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 31
une architecture simple et bien construiteASPECT
32 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture simple et bien construiteASPECT
UNE CULTURE DE LA CONSTRUCTION
Si Blanquefort est un “territoiremosaïque” difficile à appréhenderd’un seul regard, il en est demême pour son architecture quirelève d’une diversité tout aussidéroutante.
Aux périodes successives deconstitution et d’extension dubourg et des hameaux, auxphases d’occupation des terresagricoles et forestières, corres-pondent des séquences deCONSTRUCTIONS DIFFÉ-RENTES qui dessinent un pay-sage urbain complexe, et aupremier abord hétérogène.Formes, gabarits, matériaux, dé-tails ont évolué avec le temps, lesprogrammes aussi, épousant lesmodes constructifs, les disponibi-lités de matériaux, les nécessitésdes sociétés. Si, à Bordeaux, la densitéconstruite, les règles urbainesstrictes et l’organisation cohé-rente des filières économiques ontproduit un paysage urbain homo-gène, l’histoire de Blanquefort, àl’instar des villes de périphérie, afabriqué un tissu construit d’unegrande variété où la notion de“bâtiment-type” est impossible àdégager. Comme par exemple lamaison mitoyenne de pierre quisymbolise Bordeaux.
Qu’y a-t-il à Blanquefort de com-mun entre une échoppe du cen-tre-ville, un immeuble de Cimbats,une chartreuse de pierre de Pey-bois ou un pavillon du quartier dela Gare? Qu’est-ce qui peut rapprocher unbâtiment commercial de la zoned’activité et un pavillon des an-nées 50 du quartier Saturne ? Comment, à partir d’une collec-tion aussi hétérogène de bâti-ments, définir des règlescommunes de construction vala-bles pour tous ?
Après avoir analysé des bâtimentssignificatifs de l’histoire architec-turale blanquefortaise, il semblepossible de dégager quelquesprincipes communs fondateurs: àl’opposé d’une architecture ur-baine plus ostentatoire, les bâti-ments blanquefortais s’inscriventdans une tradition rurale de SIM-PLICITÉ et de ROBUSTESSEoù le bon sens constructif, la jus-tesse des matériaux, la logiquestructurelle sont valorisés.Que l’on trouve aussi ailleurs.
La Charte insiste sur la nécessitépour tout projet entrepris des’inscrire dans cette TRADI-TION CONSTRUCTIVE, faitede bon sens et de sincérité. En poursuivant ce chemin, les pro-jets d’aujourd’hui mettront en va-leur une leçon blanquefortaise.
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 33
1 4
2 5
3 6
1. Une échoppe, rue Gambetta
2. Une maison année 50, avenue de l'Europe
3. Une maison rue de Peybois
4. La Vacherie, Blanquefort
5. Une grange à Laubarède
6. Lotissement Saturne
34 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture simple et bien construiteASPECT
LA FORME
Le bâtiment principal d’un domaine viticole modeste, l’échoppe d’un
ouvrier agricole, une maison mitoyenne de quartier ou une ancienne
grange d’artisan sont différentes mais offrent à la ville et au paysage
blanquefortais la même simplicité formelle. Ici pas de “chichis”, pas
d’ornements inutiles dans cette architecture de l’économie, du travail
et de la modestie.
Ce n’est pas la volonté d’exprimer une position sociale privilégiée ou
l’accession à un statut particulier qui prime, mais seulement l’ambition
de réaliser une architecture pérenne qui exprime sa fonction.
Les constructions restent “à leur place” sans chercher à imiter, à être
autre chose que ce qu’elles sont.
Les volumes de toitures, les corps de bâtiments, la modénature (1)
s’inscrivent dans un registre sobre et mesuré.
(1) On appelle modénature l'ensemble des moulures qui ornent une partie d'un
monument ou l'ordre qui le caractérise. Plus généralement, la modénature dé-
signe tout ce qui orne une façade.
LA MATIÈRE
L’histoire des matières pour l’architecture suit l’histoire des techniques
et des sociétés.
Les capacités de production, de transport, de transformation et de
manutention, ont organisé les filières de matériaux disponibles pour la
construction. Le bâtiment a puisé dans ce “catalogue”, l’adaptant aux
usages, aux formes, aux programmes, transformant ces matières en
modules, en pièces à assembler, les traitant pour les protéger des in-
tempéries et du temps.
Ce qui a longtemps été prioritaire, c’est l’économie de moyens
(moyens d’extraction, de transports…) et la pérennité. L’architecture
modeste (au sens le plus noble du terme) de Blanquefort exprime
cette intelligence économique où les matières sont peu nombreuses,
ne racontent qu’elles-mêmes, et sont choisies pour leur vérité: la
pierre est apparente, le bois est protégé par de la peinture ou passé
au carbonyl, les tuiles sont naturelles comme les enduits qui n’imitent
rien.
L’offre des matériaux de construction se caractérise aujourd’hui par
une logique économique qui privilégie souvent des matières bon mar-
ché aux filières efficaces au détriment d’autres filières moins structu-
rées économiquement mais de meilleure qualité constructive et
environnementale. C’est le marché qui prime avec ses inepties, qui
rend des matériaux lourds produits loin moins chers que ceux légers
fabriqués à côté. Le choix devient donc limité et dépendant.
Comment retrouver cet esprit des matériaux qui teinte l’architecture
blanquefortaise de qualité, cette forme de sincérité qui dans la diver-
sité construit la cohérence?
Une petite construction isolée du quartier Neurin, BlanquefortUn pignon à Peybois, Blanquefort
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une architecture simple et bien construiteASPECT
LA VÉRITÉ CONSTRUCTIVE
La justesse de moyens employés qui caractérisent la construction ru-
rale et faubourienne se retrouve dans la structure des bâtiments.
L’architecture blanquefortaise, dans cet esprit, montre une vérité
constructive qui positionne les éléments du bâtiment à leur juste place.
La structure, c’est l’ensemble des éléments utilisés pour transmettre
les forces engendrées par la mise en œuvre d’un édifice: franchir et
couvrir l’espace, le limiter, percer les murs, supporter la pluie, la neige
demande l’organisation d’éléments statiques. Les murs, les fermes,
les linteaux, les trumeaux forment la structure.
Un projet peut plus ou moins valoriser ces caractéristiques construc-
tives: il peut montrer ou cacher ce qui y participe. Par exemple, mon-
trer dans un volume les fermes d’une toiture, peindre d’une couleur
particulière un linteau, c’est mettre en relief des éléments aux rôles
techniques, et en identifier la présence dans une façade.
La vérité constructive n’a pas d’âge et n’est pas réservée à certains
matériaux ou mises en œuvre, c’est un esprit qui reflète une manière
d’en équilibrer l’usage, d’en choisir l’emploi.
DES BÂTIMENTS COMPOSÉS
L’histoire de l’architecture montre des évolutions radicales en terme
d’aspect des bâtiments. Les matériaux, les techniques, les formes, les
volumes ont changé dans tous les contextes. Nouveaux programmes,
nouvelles mises en œuvre, nouveaux détails ont évolué et les écritures
architecturales aussi.
Mais des constantes existent dans l’édification des bâtiments, même
dans leur grande variété. Ces constantes sont les bases même de l’ar-
chitecture: couvrir, éclairer, bâtir et…ordonner l’aspect.
Même dans les bâtiments les plus modestes, les façades sont compo-
sées c’est-à-dire que leur dessin répond à une organisation géomé-
trique maîtrisée. Qu’elle soit classique ou moderne, l’architecture doit
exprimer dans sa forme et son dessin une logique cohérente, propre,
faite de proportions, de tracés, de correspondances. Comme un vête-
ment bien conçu et bien réalisé, elle doit être un assemblage savant
et non une somme de réponses partielles.
Une façade n’est pas un “mur troué”, une feuille perforée au gré des
usages intérieur mais une peau dimensionnée, expressive et compo-
sée à partir d’un nombre limité d’éléments, de matériaux et de détails
de mise en œuvre.
Caychac centre, BlanquefortUne maison avenue de l’Europe, Blanquefort
36 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture simple et bien construiteASPECT
À BLANQUEFORT...
les éléments techniques sont identifiéset pas cachés
un soubassement différent marque le rap-port au sol
ce qui a été ajouté est différenten materiaux et en structure dece qui existait
les différentesparties du bâti-ment sont cou-vertes demateriaux diffé-rents
les ajouts ont un aspect léger etcontrastentavec le bâtiment d'origine lourd et compact
un bardage métallique qui protège l'activité in-dustrielle est simplement mis en oeuvre sans dé-cors ni dissimulation
l'enseigne est positionnéeet dimensionnée
le hangar offre une façade sur l'espace public: un mur de pierre appareillé etune cloture de métal peint
le bâtiment est composé :un volume léger sur unsocle maçonné
l'entrée est signaléepar une boîte-auventde béton
une cabane dans un jardindes matériaux montrés, une formesimple, des plantations matériaux utilisés:
des tuiles, des briques, du clin de bois
clôture en grillage simple torsion avec de la végétation
l'implantation de la maison estperpendiculaire à la rue pouroffrir une plus grande vue surle jardin
les ornements de pierre (corniches) sou-tiennent le chéneau
le matériau principal est la pierrebrute: non couverte, simplementlaissée apparente
un chemin ouvert sur la rue pénètre gé-néreusement dans la parcelle
une modénaturesimple :fenêtres identiques(un seul modèle) etportes-fenêtres demême largeurdes volets de boisservent d'occultationet animent la façade
Une longère à Peybois
Un hangar de l’espace économique
Une petite construction isolée du hameau Neurin
L’école Saturne
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une architecture simple et bien construiteASPECT
... ET AILLEURS
Exemple 1UNE MAISON D’HABITATION
Exemple 2UN BÂTIMENT INDUSTRIEL
Exemple 3UN PETIT PAVILLON
Exemple 4UN PETIT IMMEUBLE
Un exemple de maison pierre
Centre de Tri, Nangis, Doazan architecte
La maison Phenix, Ferrier architecte Maison Bottmingen, Herzog/Demeuron architectes
Un collectif du quartier Vauban, à Freiburg Un exemple de collectif, Dandrel architecte
Usine et bureaux Tenesol, Lyon, Ferrier architecte
Une maison individuelle à Freiburg
38 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture simple et bien construiteASPECT
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 39
une architecture simple et bien construiteASPECT
REGARDER, S’INSPIRER, IMAGINER, PAS COPIER
La Charte insiste sur la nécessitépour tout projet entrepris des’inscrire dans une cultureconstructive faite de simplicité, debon sens et de sincérité.
Pour appuyer la conception desprojets sur ces thématiques, il estimpératif de regarder avec discer-nement ce qui est construit àBlanquefort, d’apprécier ce quipar touches successives constitueun patrimoine blanquefortais, nonpas un patrimoine monumentalou mémoriel, mais ce qui traverseet imprime le temps et l’histoire.
Ce n’est donc pas copier, ni pla-gier, ni pasticher, c’est mettre leschoses à leur place et exprimerleur vérité, celle des FORMES,des MATIÈRES, des STRUC-TURES. C’est aussi appuyer le dessin desfaçades sur des TRACÉS RÉGU-LATEURS, des proportions, desdimensions qui ne se réduisentpas à l’expression d’usages miscôte à côte. Tirer profit de la leçon blanquefor-taise pour la prolonger, c’est aussiconsidérer les éléments princi-paux et les détails, en équilibrerl’importance, en ordonnancer lespositions. Ce n’est pas forcémentde l’architecture savante ou com-plexe mais la mise en pratiqued’un bon sens partagé, populaire,l’expression d’une conceptionmaîtrisée.
Les thématiques du cahier de re-commandations suivant s’effor-cent de décrire quelquesattentions qui bout à bout peu-vent aider à jeter les bases d’unearchitecture SIMPLE, INVEN-TIVE ET DE QUALITÉ.
à suivre...
« SIMPLE MAIS PAS SIMPLET »
« QUE C’EST JOLI! »
« C’EST FAIT POUR DURER »
UNE FENÊTRE SIMPLE ET BIEN CONSTRUITE
40 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture simple et bien construiteASPECT
« SIMPLE MAIS PAS SIMPLET » le projet reste sobre
Le bâtiment que je construis n’est pas un objet insolite.Quelque soit le programme: ma maison, des bureaux, un im-meuble de logements, un entrepôt...
Quelque soit le type de construction: construction neuve, transforma-tion, extension... Quelque soit le site: une “dent creuse” sur un front bâti, une parcelleisolée, un terrain soumis à division...
Pour cela je cherche à simplifier sans pour autant dépersonnaliser:“simple” ne signifie pas “simpliste”.
SIMPLIFIER LES VOLUMES
- économiser l’investissement: un volume simple génère moins surfaces
extérieures (façades et toitures) pour une
même surface habitable,
il est moins cher à la construction et moins
cher à l’entretien;
- économiser l’énergie:moins de façades et moins de toitures, c’est
moins de surfaces “froides” à compenser
par du chauffage, c’est moins de dépenses
à long terme;
- mettre de l’argent dans des élé-ments de confort véritable:la qualité plutôt que la quantité, par exem-
ple des fenêtres plus grandes (plus de lu-
mière naturelle à l’intérieur) avec des
vitrages plus performants (qui filtrent mieux
les températures extérieures) et des occul-
tations adaptées (qui permettent de varier
le degré de fermeture).
?!
un volume compliqué... ... ou un volume simple?
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 41
une architecture simple et bien construiteASPECT
SIMPLIFIER LES FAÇADES
Simplifier les détails, éviter le décor inutile, c’est à la fois économiser
l’investissement et améliorer le confort.
Un seul (voire deux) modèle de fenêtres, des matériaux homogènes,
pas de “tape-à-l’oeil”...
NI TROP NI RIEN!
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une architecture simple et bien construiteASPECT
« QUE C’EST JOLI! » ma maison est dessinée
Une façade n’est pas qu’une succession de percements“fonctionnels” reflétant l’usage de la pièce correspon-dante.
Les percements sont composés entre eux, sur la base de tracés régu-
lateurs qui déterminent des alignements et des applombs.
Mes façades ne sont pas seulement des murs troués; ellessont composées et équipées.
Je prévois toutes les émergences techniques et je les installe:- coffrets et compteurs,- interphones, boîte aux lettres,- climatisation / ventilation,- antennes et paraboles...
Mon projet est défini comme un ensemble; les éléments qui le compo-sent sont cohérents entre eux:
- je limite le nombre de types de fenêtres,- j’homogénise les serrureries (garde-corps, barres d’appui, barreau-
dages...),- je mets en oeuvre une gamme de matériaux en correspondance
avec le site...
Une longère à Peybois Une longère contemporaine, Castric architecte
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une architecture simple et bien construiteASPECT
COMPOSER LES FAÇADES
Composer des façades, c’est tenir compte des rythmes, de tracés, des
proportions et des alignements, avec un souci de cohérence de l’en-
semble.
Extension d’école à St Fortuna, Putz architecteLa Vacherie, Blanquefort
44 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture simple et bien construiteASPECT
« C’EST FAIT POUR DURER » la construction est solide
Le coût d’un bâtiment ne se limite pas à l’investis-sement de départ; les dépenses de consomma-tion et d’entretien doivent être prises en compte.
Je choisis les matériaux, leurs mises en oeuvre, leurs fini-tions en fonction de leur pérenité:
- des matériaux “VRAIS”- des matériaux “DE QUALITÉ”- des matériaux “RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT”
Un exemple de maison en pierres Une construction en métal, Blanquefort Une maison en bois, Blanquefort
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une architecture simple et bien construiteASPECT
DES MATERIAUX “ DE QUALITÉ ”Prendre en compte le coût à terme dans les choix financiers (entretien, durée de vie, risque de dégradation...).
DES MATERIAUX “VRAIS”Pas de béton “façon pierres” ou d’enduit “ton pierre” jointoyé.
L’enduit est teinté dans la masse, la brique ou la pierre sont appareillés, le bois reste sans traitement, le béton est sablé ou bouchardé… (les peintures
ou tout autre traitement de surface nécessitent un entretien régulier).
L’emploi de couleurs ne fait pas l’objet d’une gamme limitative, mais le choix de finitions autres que l’aspect narturel des matériaux fera l’objet d’une
argumentation spécifique au regard du contexte dans lequel le projet s’inscrit.
Le “régionalisme délocalisé” (maison “provençale” ou maison “bretonne” par exemple) sera évité.
Les façades enduites peuvent être de différentes couleurs.
Un grillage devant permet de faire pousser des plantes grimpantes.
Les petits modules donnent une texture particulière sans mise en oeu-
vre ni finition spécifique.
Ils peuvent être en brique, en pierre, en bois...
Le béton peut être apparent, sans traitement.
Il peut être texturé, traité en surface (sablé, bouchardé, désactivé) ou
laissé brut de décoffrage.
Le bois permet une variété infinie de façades.
Il peut être posé en clins horizontaux ou verticaux, à recouvrement ou
ajouré, brut ou traité, en clins ou en panneaux.
Une maison en briques, Blanquefort Un exemple de maison enduite Un exemple de maison en béton brut
46 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture simple et bien construiteASPECT
UNE FENÊTRE SIMPLE ET BIEN CONSTRUITE
Il est préférable de mettre enœuvre des fenêtres plus grandeset de meilleure qualité que de lessurcharger avec des ornementsdispendieux et inutiles (commeles linteaux cintrés, des formescomplexes…).
une fenêtre ancienne2 vantaux à la française
une fenêtre contemporaine1 vantail oscillant et 1 partie fixe
Il est préférable de limiter le nom-bre de formats utilisés (pas lenombre de fenêtres) pour faciliterla cohérence et la concordancedes façades.
La fenêtre est l’élément d’architecture qui assure la transmission de la lumière à l’intérieur du bâti-ment et qui permet sa ventilation la plus simple.
Mais la fenêtre à d’autres rôles très importants que je doisintégrer à mes réflexions de conception:
- comment dois-je situer les percements pour profiterdes vues?
- comment puis-je limiter avec souplesse les échangesthermiques en hiver et en été?
- comment faire participer les fenêtres à la qualité desfaçades?
Les matériaux de fenêtres sontnombreux : bois, PVC, aluminium,mixtes.Il est intéressant, sur la base deprix comparables, de penser àl’empreinte écologique des maté-riaux, à leur recyclabilité.
une fenêtre contemporaineune porte fenêtre à l’étage avec garde corps
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 47
une architecture simple et bien construiteASPECT
Les fenêtresne sont passimplementdes perce-ments dans unmur, des“trous éparpil-lés”, maiselles partici-pent à la com-positionmaîtriséed’une façade.
La fenêtre est composée d’une partie libre leplus souvent ouvrante, d’un cadre formé de ta-bleaux, d’un linteau, d’un appui, d’une allège. Ces parties doivent former un tout cohérent.
Des fenêtres plus grandes, bienproportionnées, éclairent mieuxles espaces intérieurs. Une fenê-tre en hauteur, avec une allègebasse, permet de voir facilementle jardin ou la rue (une fenêtre enlongueur offre plus de lumièremais limite plus la vue).
Les occultations servent à faire varier les apports de lumière dans les espaces inté-rieurs. Ces dispositifs peuvent être de nature très variées: matériaux, systèmes…Le volet roulant n’est pas le seul système disponible, il offre très peu de flexibilité.
linteau
châssismenuiserie/vitrage
occultation(volets, persiennes, stores...)
garde-corps(obligatoire à 1m)
appui
allège
charte de qualité architecturale de Blanquefort
1 2 3 4 5RELATIONSune architecture située
1 2 3 4 5ASPECTSune architecture simple et bien construite
1 2 3 4 5USAGESune architecture commode
1 2 3 4 5ENVIRONNEMENTune architecture responsable
[ Les projets expriment une sensibilité particulière aux usages.
L'architecture porte attention à la commodité des espaces, à leurs
bons dimensionnements, à leurs correctes relations, à leurs fonction-
nalités. La praticité recommandée ici n'est pas contradictoire avec la
créativité ni l'inventivité. ]
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50 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture commodeUSAGES
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 51
une architecture commodeUSAGES
PENSER LA VIE
La Charte cherche à construireL’IMAGE DE LA VILLE.Destinée à la Collectivité Publiqueresponsable, elle s’intéresse àtout ce qui concourt à modelercette image, dans l’espace publicet l’espace privé: bâti, façades,matériaux, clôtures, jardins, rela-tion à l’espace naturel…Elle n’a pas vocation à conseillerou suggérer pour ce qui concerneL’ESPACE PRIVÉ, son fonction-nement, son aspect intérieur, quin’ont en principe pas d’incidencesur l’image des constructions.
Mais l’influence des usages, duprogramme sur l’image d’un bâti-ment est forte.Penser l’enveloppe extérieureexige de porter un regard sur l’in-térieur, sur les répartitions, l’or-ganisation, la qualité des espacespar exemple: une orientation né-gligée, des relations avec le jardinincommodes, des façades pauvressont les résultats d’un plan sou-vent peu cohérent, peu attentif. De petites ouvertures en façadesont des conséquences sur leconfort lumineux des espaces in-térieurs.
La Charte encourage les atten-tions au confort, invite à la prati-cité des espaces, à leurs bonnesdimensions, à leur agencement. Renforcer indirectement maisprogressivement ces attentions,c’est agir sur l’image de la ville. Bien être dans son logement ouson espace de travail, c’est BIENÊTRE dans son quartier et saville. Être à l’aise dans un équipementpublic, y circuler facilement, c’estêtre pleinement un citoyen.
La Charte cherche aussi à sensibi-liser les acteurs des projets, à toutniveau de responsabilité, à amé-liorer la qualité propre des es-paces, leur évolutivité, à ne pasoublier leurs capacités à se trans-former à devenir autres.
Avant sa construction, un bâti-ment n’est pas un objet figé, ter-miné, un simple produit mais untravail en cours, malléable, danslequel DES HISTOIRES vont sepasser et LA VIE se dérouler.
Même après, il faut imaginer,comme le chante Bénabar dans “4murs et 1 toît”:
“Les enfants ont poussé, ils sonttrois maintenant, on remplitsans se douter le grenier dou-cement. Le grand habite le garage pourêtre indépendant, la cabane,c'est dommage, est à l'aban-don. Monsieur rêverait de creuserune cave à vins, Madame préfè-rerait une deuxième salle debain.Ça sera une deuxième salle debain.”
Entreprendre un projet deconstruction, c’est penser la vie.
Une cour équipée
52 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture commodeUSAGES
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 53
une architecture commodeUSAGES
LES RECOMMANDATIONS DE LA CHARTE
LE PLAN, LES FONCTIONSTrop de projets montrent des dysfonction-
nements.
Est-ce, dans le privé, la mauvaise définition
du programme, des habitudes commer-
ciales, la faiblesse des échanges entre
clients et concepteurs?
Est-ce, pour la commande publique, le
manque de travail en amont, l’absence fré-
quente de programmiste qualifié?
Ces dysfonctionnements aboutissent fré-
quemment à des projets inadaptés, figés,
peu confortables et aux possibilités d’évolu-
tion (extensions, réaménagements) faibles.
Leurs conséquences sont multiples et tou-
chent souvent l’aspect des constructions,
leur consommation énergétique, le confort
de vie.
La Charte insiste sur la nécessité de prendre
le temps: établir un programme et considé-
rer ses modifications à terme, phaser, met-
tre au point un fonctionnement idoine,
intégrer le plus de paramètres possibles, ou-
vrir aux options et ne pas fermer le projet.
LA LUMIÈRE ET L’ESPACELe vrai luxe, c’est peut-être l’espace et la lu-
mière.
Les matières, les formes expriment les en-
vies, les goûts, le plaisir; mais doit-on sacri-
fier ces conforts vitaux au profit de détails
superflus, souvent inutiles?
La Charte pose la question de cette concilia-
tion difficile, quel que soit le budget, entre
confort et image, entre espace et appa-
rence.
La lumière est une source de confort évi-
dente. En procurer d’abord une bonne
quantité puis en maîtriser les apports, en
contrôler la quantité: le nombre, la taille et
la forme des percements, la nature et le
type d’occultations. Une ingéniosité matinée
de bon sens, de savoir traditionnel et d’un
peu de technologie peut prévaloir sur des
solutions habituelles.
La quantité d’espace est essentielle et trop
de projets en écartent l’importance pour
d’évidentes raisons budgétaires. Un espace
de qualité ne dépend pas forcément de ses
dimensions mais de tout ce qui concourt à
le définir: ses proportions, ses ouvertures,
sa situation, la lumière, la matière qui l’ha-
bille.
Mais comme pour la lumière, où faut-il met-
tre l’argent? Dans d’inutiles détails onéreux
où dans ce qui va offrir à tous plus d’aisance
et de bien-être?
INTÉRIEUR ET EXTÉRIEURDans le Chapitre “architecture située”, la
question du jardin et du rapport à la maison
sur sa parcelle a été développée. Ici est
posée la question des espaces intermé-
diaires entre l’intérieur et l’extérieur: log-
gias, pergolas, vérandas où préaux qui
participent à la qualité de la vie.
Si la Charte insiste sur ces espaces, c’est
qu’en plus d’apporter de la qualité spatiale,
ils ont une importance considérable dans la
gestion passive des énergies. Ils participent
à la mise en place d’“espaces interclima-
tiques” profitables et économiques.
Penser la prolongation extérieure des pièces
comme la prolongation intérieure des jar-
dins est un thème de conception essentiel
qui dépasse le cadre du simple confort pour
entrer aujourd’hui dans une stratégie écolo-
gique du projet.
INSCRIRE LE PROJET DANSLA DURÉEEt après? Comment fait-on?
Peut-on penser un projet aujourd’hui en en-
visageant demain sans savoir de quoi il sera
fait? Comment imaginer le budget, les at-
tentes, les évolutions programmatiques
quand concevoir le présent est déjà difficile?
Il est pourtant nécessaire de poser la ques-
tion des évolutions et des transformations:
la qualité d’une architecture se mesure aussi
à sa capacité à changer, à être agrandie,
surélevée.
Sans exagération pour la flexibilité, un bâti-
ment peut être réfléchi dans la durée, en
laissant des ouvertures à son évolution: di-
mensionnement des ouvrages pour des su-
rélévations, combles habitables, garages
transformables, cloisons abattables...
Les solutions ne manquent pas, encore faut-
il les intégrer en amont.
à suivre...
« C’EST BIEN FOUTU »
« C’EST OUVERT »
« DEDANS DEHORS »
« ET APRÈS? »
DES STATIONNEMENTS INSTALLÉS
54 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture commodeUSAGES
« C’EST BIEN FOUTU » la maison me facilite la vie
Les pièces sont dimen-sionnées pour répon-dre à mes besoins élé-
mentaires en terme d’usages età mes attentes particulières
Mes meubles ne s’y gênent pas,mes mouvements y sont fa-ciles, les rangements sont pré-vus.La lumière est présente et bienrépartie.
Quelques idées d’équipement intérieur de la maison
Un exemple de miroirs Un exemple de placardsUn exemple de placards/dressing intégré
Les plans meublés permettent de véri-fier ou d’adapter le projet:
- imaginer toutes les pièces et leurs utilisations
possibles
- vérifier que le projet correspond aux besoins
des occupants
- modifier le projet en fonction des besoins vé-
rifiés
- se projeter et imaginer des espaces et des
aménagements auxquels on n’aurait pas
pensé sinon
- vérifier que la maison permettra de
se déplacer sans problème même
dans le cas d’une mobilité réduite
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 55
une architecture commodeUSAGES
Un exemple de cuisine Un exemple d’escalier intégrant des rangementsUn exemple de cheminée dessinée
Le projet peut être facililement amélioré:- une marquise abrite la porte d’entrée
- un sas coupe les courants d’air sans prendre plus de place
- le séjour a une double orientation et profite mieux de la lumière aux différentes heures de la journée
- les wc sont éclairés et ventilés naturellement
- la fenêtre de la cuisine est remplacée par une porte-fenêtre et permet de sortir directement sur une terrasse
Les fenêtres remplissent diffé-rentes fonctions, de confort, de sa-lubrité.
Elles servent à l’éclairement naturel, aux vues, àla ventilation, aux accès...
Les fenêtres de mon projet en tiennent compte.
56 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture commodeUSAGES
« C’EST OUVERT » lumière, vues, ventilation
DES FENÊTRES PLUS HAUTES QUE LARGES
Des pièces éclairées plus profon-dément.
Des vues plus confortables, mêmeassis.
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 57
une architecture commodeUSAGES
Des vues sur l’extérieur
Une serre largement ouverte devient un pièceUn exemple de baie toute hauteurUn exemple de baie avec persiennes
VOLETS
PERSIENNES
STORE
DES SYSTÈMES DIVERSIFIÉS D’OCCULTATION
OUVERT FERMÉENTR’OUVERT
58 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture commodeUSAGES
« DEDANS DEHORS » vivre aussi à ciel ouvert
J’installe ma maison en fonction du jardin que je veux faire et des espaces extérieurs (terrasse, abris...) que je veux aménager.
Je peux la compléter avec des espaces mixtes inté-rieurs / extérieurs.
UNE PARCELLE “ÉQUIPÉE”
DES PETITES CONSTRUCTIONS
Un exemple d’abri voiture
Un exemple de terrasse à pergola
Un exemple d’abri jardin
Un exemple de jardin d’hiver
Un exemple de terrasse équipée avec protection solaire
Un exemple de terrasse équipée
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 59
une architecture commodeUSAGES
une terrasse et une pergola
une terrasse et un préau
un jardin d’hiver
Une cour aménagée, centre-ville de Blanquefort Une terrasse aménagée, centre-ville de BlanquefortUn exemple de pergola, rue Tastet Girard, Blanquefort
60 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture commodeUSAGES
« ET APRÈS? » je change
J’ai monté ma boîte et j’ai besoin de bureaux.J’accueille ma belle-mère âgée.Mon aîné aimerait rester.
J’ai un nouvel enfant.J’aimerais vivre en habitat groupé.Après un accident, je me retrouve en fauteuil.Je voudrais pouvoir accueillir plus confortablement.
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 61
une architecture commodeUSAGES
la construction initiale
ma maison et son double
une extension différenciée
continuation “à l’identique”
surélévation
Casa Van Middelen Dupont, Siza architecte
Maison Mascotte, Lofta architecte
Rue Lamboley Blanquefort
Surélévation, Paris
Un faux jumeau
Une extension peut être un bâtiment auto-
nomone, un voisin respectueux, sans né-
cessairement en être le pastiche.
Le volume, les alignements, les rythmes de
façade peuvent être interprétés avec une
écriture contemporaine.
Un mariage mixte
L’opposition ou le contraste peuvent être
un choix, d’autant plus lorsque l’écriture du
bâtiment d’origine ne se prête pas aux
nouveaux usages envisagés; mais l’exten-
sion présente des qualités constructives et
de composition au moins équivalentes à
celle existante.
Une continuation
La création à tout prix n’est pas nécessai-
rement recherché, l’extension peut se faire
discrète, et s’inscrire dans la tradition.
Mais le jeu doit être entier: les matériaux
et les détails doivent être repris et non va-
guement imités.
Un couronnement
La surélévation est souvent la seule solu-
tion possible en tissu urbain dense.
La création d’un nouvel étage doit être dé-
finie comme un couronnement, une at-
tique, un épaississement du toit, une
nouvelle connexion avec le ciel.
62 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture commodeUSAGES
LES STATIONNEMENTS
J’organise avec soin le stationnement des véhicules sur la parcelle du projet que j’entreprends pour en limiter l’impact spatial et visuel depuis la rue.
Parquer les véhicules est une question en soi. C’est une fonc-tion importante qui doit être intégrée avec exigence à la ré-flexion globale d’aménagement du projet, quelque soit sanature.
Les espaces de stationnements sur laparcelle doivent être concentrés,consommer peu de place, et ne pas oc-cuper une place plus appropriée à unautre usage extérieur.
Ils doivent être aménagés avec soin…- plantations ombrageuses,- assainissement écologique (noues drainante, infil-
trations),- sols adaptés et perméables si possible (stabilisé,
grave roulée...).
…et autant que possible discrètement:- fond de parcelle,- souterrains pour le collectif (cf PLU),- plantations “écrans” et intégration
dans le jardin.
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 63
une architecture commodeUSAGES
Le garage n’est pas forcément une “par-tie de la maison” ou une construction“accolée”.Il peut être un bâtiment indépendant cequi libère souvent une façade.
Si le garage fait partie de laconstruction principale, il peuts’en différencier par un modeconstructif distinct, des matériauxdifférents.
Le stationnement des vélos et desdeux-roues doit être pris encompte.
Les véhicules peuvent être garéssous des abris (“carports”, abris-vélos), moins chers et efficaces.
charte de qualité architecturale de Blanquefort
1 2 3 4 5RELATIONSune architecture située
1 2 3 4 5ASPECTSune architecture simple et bien construite
1 2 3 4 5USAGESune architecture commode
1 2 3 4 5ENVIRONNEMENTune architecture responsable
[ L'architecture est respectueuse de l'environnement et fait preuve
d'une bonne efficacité écologique.
La conception d'ensemble des espaces, les matériaux utilisés, les dé-
tails mis en œuvre sont attentifs à leur empreinte écologique en
termes d'économie d'énergie fossile, de bilan carbone, de traçabilité,
de recyclabilité et de santé. ]
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 65
66 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 67
une architecture responsableENVIRONNEMENT
LA TERRE, RÉSOLUMENT
Dans son rapport Nature 2008 leWWF indique que la consomma-tion en ressources naturelles del’humanité excède de 30% les ca-pacités de la planète à se régéné-rer; il indique qu’à ce rythme ilfaudra 2 planètes en 2030 pourrépondre à ses besoins. L’humanité entière est doncconfrontée à des enjeux d’une im-portance considérable et pas uneactivité humaine ne peut échap-per à une réflexion profonde surson EFFICACITÉ ÉCOLO-GIQUE. Le bâtiment est un sec-teur particulièrement sensible auxévolutions qu’impose le dévelop-pement durable (1).
Les édifices sont grands consom-mateurs d’énergie (un rapport del’ONU l’estime à 20% des éner-gies consommées dans le monde)avec des progressions encorealarmantes. Leur constructionemploie toujours autant de maté-riaux peu recyclables et chers àproduire en énergie.
Alors que la prise de conscienceest générale, comme l’a prouvé lesuccès du Grenelle de l’Environne-ment, globale avec le Nobel attri-bué au GIEC (2), la constructioncourante continue à suivre des rè-gles anciennes, aux impactsconséquents sur l’environnement.De plus, alors que l’énergie coûteet coûtera de plus en plus cher, lesbâtiments continuent à êtreconstruits et conçus sur des basesde MAÎTRISE THERMIQUEtrès peu exigeantes: isolation parl’intérieur, ponts thermiques,chaudières classiques… La notion de COÛT GLOBAL,qui s’attache à calculer le prix réeld’un bâtiment en incluant aux dé-penses d’investissement les dé-penses énergétiques sur 10 à 15ans n’est toujours pas répanduealors que les dépenses d’exploita-tion et de maintenance représen-tent 70 à 80% du coût total d’unbâtiment sur son cycle de vie. Et que ce pourcentage est en pro-gression.
Il est donc naturel d’intégrer dansla qualité architecturale d’un pro-jet son efficacité environnemen-tale et par cette Charte d’inciterles acteurs de la construction àproduire une ARCHITECTURERESPONSABLE en terme dedéveloppement durable. Pour la planète et les économiesde chacun.
(1) Un développement qui répond aux besoins des géné-rations du présent sans compromettre la capacité desgénérations futures à répondre aux leurs (rapport Bunt-land).(2) Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolutiondu climat (GIEC, en anglais Intergovernmental Panel onClimate Change, IPCC)
Freiburg, Quartier Vauban, un quartier-jardin et des bâtiments basse consommation (BBC)
68 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
L’ÉNERGIE
La question de l’énergie est au cœur du développement durable: com-
ment assurer le maintien d’une croissance raisonnable dans la durée
en continuant à consommer autant d’énergie fossile et en rejetant au-
tant de CO2 dans l’atmosphère? Aujourd’hui un consensus très large
s’est construit autour de la nécessité de moins utiliser d’énergie “car-
bone” dans tous les secteurs de l’activité humaine, notamment le bâ-
timent qui en est très gourmand.
La France, qui a construit sa politique énergétique sur le nucléaire, est
longtemps restée peu sensibilisée à ce problème mais l’augmentation
prévisible de l’énergie change peu à peu les mentalités et les modes
de consommation.
Il est donc impératif d’entreprendre des bâtiments à basse consomma-
tion pour des raisons environnementales et économiques. Surtout que
les systèmes techniques sont disponibles et que des aides fiscales,
bien qu’encore insuffisantes, allègent les investissements.
Limiter la consommation d’un bâtiment, c’est d’abord empêcher les
pertes, avec en priorité la mise en œuvre d’une isolation efficace. L’iso-
lation par l’extérieur, qui empêche les ponts thermiques et divise par
3 les fuites de chaleur, est encore sous-utilisée en France.
Baisser la dépense énergétique, c’est produire de la chaleur meilleur
marché à partir des différents systèmes disponibles comme les
pompes à chaleur (PAC) géothermiques ou sur air, les ventilations dou-
ble flux, les panneaux solaires d’ECS (eau chaude sanitaire); par com-
paraison, 95% des maisons neuves en Europe du Nord sont équipées
de PAC pour 10% en France.
C’est aussi titrer profit des apports solaires naturels par des panneaux
photovoltaïques, des murs capteurs ou des serres, qui offrent en plus
des espaces intéressants à la maison.
L’AIR
Diminuer la dépense énergétique c’est aussi concevoir des bâtiments
où le confort d’été ne dépend pas de la climatisation grâce à une ven-
tilation naturelle bien étudiée.
Alliée à une inertie thermique conséquente, la diffusion maîtrisée d’air
au travers des espaces suffit à maintenir une température intérieure
en décalage suffisant avec la température extérieure et à créer les
conditions de confort, même au plus fort de l’été.
Le contrôle thermique estival demande à revenir à des conceptions
de constructions anciennes pleines de bon sens: pièces traversantes,
orientation suivant les vents dominants, inertie thermique de certains
murs, protections solaires souples d’usages.
À ces dispositifs intégrés à la conception architecturale peuvent s’ajou-
ter des dispositifs techniques particuliers qui sont aujourd’hui fiables,
simples à installer, et très rentables: le puits canadien qui utilise le dé-
calage entre les températures de l’air et du sol, la ventilation double-
flux qui reprend les calories de l’air chauffé dans le logement et la
pompe à chaleur (PAC).
source ADEMEsource APOGEE
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 69
une architecture responsableENVIRONNEMENT
L’EAU
L’eau est en train de devenir un problème majeur de notre planète. Le
géographe Y. Lacoste et tout récemment l’écrivain E. Orsenna dans
“L'avenir de l'eau: petit précis de mondialisation II” ont décrit comment
les défauts chroniques de ressources et les désastres des surplus de
consommation créent des inégalités planétaires telles que conflits, mi-
sère et épidémies vont progresser.
Même si nous sommes moins touchés que d’autres parties du monde
par des problèmes de quantité de ressources naturelles, nous le
sommes davantage par des problèmes de qualité. La pollution des sols
et des nappes phréatiques par l’industrie et l’agriculture intensive mo-
difie les caractéristiques de nos gisements en eau. L’usage effréné de
l’eau pour l’assainissement augmente le coût du traitement et par
conséquent le prix de la matière. Nous sommes donc maintenant obli-
gés d’être vigilants pour la planète et pour nous-mêmes.
L’acte de construire trouve son fondement dans la nécessité pour
l’homme de se protéger des intempéries. Les dispositifs inventés pour
s’abriter (les toits) ont également servi de système de récolte en com-
plément des ressources hydrauliques classiques (drainage, irrigation).
L’assainissement est devenu public pour des raisons de prophylaxie:
aujourd’hui la récolte des eaux pluviales et l’évacuation des eaux usées
échappent à la parcelle pour être de la responsabilité de la Collectivité
Publique.
Alors que des dispositifs simples permettent de conserver l’eau sur la
parcelle pour en conduire l’infiltration, en citerne pour en faciliter le
stockage, en toiture pour en permettre l’évaporation et limiter le débit
de fuite en réseau, ils sont rarement prévus dans les projets par les
concepteurs, les constructeurs ou les maîtres d’ouvrage. Il en est de
même pour les systèmes d’assainissement sur parcelle. Qu’attendons-
nous ?
LA MATIÈRE
Le bâtiment est un des secteurs d’activités qui produit encore des “dé-
chets résiduels ultimes”. Le bouleversement des techniques de
construction des 3 ou 4 dernières décennies, l’évolution des filières de
production, les recherches scientifiques dédiées à la construction, ont
conduit à développer des nouvelles matières. Plus faciles et rapides à
mettre en œuvre, plus simples à produire, elles sont devenues renta-
bles et incontournables.
Mais ces matériaux souvent composites, fruits d’assemblages et de
dispositifs techniques pointus, sont pour beaucoup peu recyclables,
polluants, issus de productions fortement émettrices de CO2: matières
plastiques, mousses, peintures, vernis, colles, sont des composants
majeurs de la construction d’aujourd’hui.
Par exemple, le PVC (polychlorure de vinyle) est très utilisé pour les
menuiseries extérieures, les huisseries, les chénaux, les portes de ga-
rages. Le PVC pose des questions relatives à la toxicité de sa produc-
tion (émanation de chlore), est encore très peu recyclé (même si la
filière s’organise), peu trié, et reste majoritairement incinéré en fin de
vie. À prix équivalent, ne peut-on pas choisir un autre matériau qui de-
mandera un peu plus d’entretien mais offre plus de garantie environ-
nementale ?
Même les matériaux de gros-œuvre posent aujourd’hui des questions
sur leurs qualités environnementals: énergies de production et de mise
en œuvre, de transport, recyclabilité, peuvent être examinée pour
chaque matière envisagée, même si les informations sont souvent
contradictoires.
La Charte recommande ici de la vigilance et de l’audace: de l’attention
à porter aux qualités des matériaux mais aussi l’envie de construire au-
trement, à partir d’autres systèmes constructifs, plus responsables,
plus respectueux.
exemples de moyens d’une architecture basse consomation, source ADEME source WWF
70 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 71
une architecture responsableENVIRONNEMENT
PRENDRE EN MAINS LE PROJET ENVIRONNEMENTAL
Le développement durable dans laconstruction est aujourd’hui unejungle d’offres, d’informations etde conseils dans laquelle il est dif-ficile de se retrouver.Faut-il concevoir autrement l’ar-chitecture, ajouter des systèmescompliqués, penser à l’hiver, àl’été, faire le choix de l’économieou de la responsabilité environne-mentale?
Pour faciliter les choix, inciter àaller plus loin et comprendremieux les enjeux de responsabi-lité environnementale, la Chartearchitecturale propose un classe-ment thématique, simple et ac-cessible, des actions possibles etde différents dispositifs:
- la recherche d’une meilleurequalité environnementale àpartir de la CONCEPTIONmême du projet architectural,son orientation, son organisa-tion,
- l’analyse de SYSTÈMESTECHNIQUES apportés auprojet et leurs rôles en été, enhiver ou en toutes saison,
- des mises en œuvre spécifiquesfondées sur des ATTITUDESÉTHIQUES en relation directeavec l’écologie locale et plané-taire.
À l’instar des recettes de cuisine,chaque option est accompagnéed’une petite fiche qui spécifie surune échelle de trois niveaux :
- le COÛT de réalisation,- l’ÉCONOMIE correspondant,- la FACILITÉ de mise en
œuvre,- la PRIORITÉ en termes envi-
ronnementaux et écono-miques.
L’ambition n’est pas d’êtreexhaustif mais pédagogique. Endonnant quelques clefs pratiquesde compréhension, la Charte es-père motiver des projets plus res-ponsables en démontrant qu’ilssont surtout plus économes pourceux qui les engagent.
* Les informations chiffrées sont indicatives et valablesen janvier 2009.
à suivre...
CONCEPTION | toutes saisons | hiver | été
SYSTÈMES | Produire de la chaleur | Ventiler et rafraîchir | Produire de l’energie
ATTITUDE | Récolter, stocker, utiliser l’eau de pluie | Bioconstruire
UNE ISOLATION PERFORMANTE
Coût
Economies
Facilité
Efficacité
Faib
le
Moy
en
Elev
é
72 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
CONCEPTION | TOUTES SAISONS
ORIENTER LE BÂTIMENT EN FONCTION DU SOLEIL ET DU VENT
Une architecture responsable est avant tout une architec-ture située, implantée.Je dois orienter ma maison par rapport au soleil et auxvents dominants, l’installer à l’abri ou à distance d’arbresapportant de l’ombre en été, et inscrire mon projet dans leterrain. Ce sont autant de facteurs qui participeront à l’ef-ficacité environnementale de ma construction sans avoirbesoin de compensations techniques ou équipementières.Et toutes ces attentions, à l’origine de baisses consé-quentes des consommations d’énergie, ne me coûtent rien.
Se mettre à l’abri du vent,
en enterrant ou semi-enter-
rant le bâtiment et en choi-
sissant l’orientation des
ouvertures.
Profiter / se protéger des
rayons solaires grâce à la
proximité des arbres et tou-
jours en fonction de l’orien-
tation.
source: ADH
source: Manuel d’architecture naturelle, David Wright, Ed. Parenthèses
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 73
une architecture responsableENVIRONNEMENT
COMPACIFIER LES VOLUMES
RÉPARTIR LES PIÈCES EN FONCTION DE LEURS USAGES
Installer les différentes pièces de la
maison en fonction de leur utilisation et
de l’orientation du terrain:
- les “pièces de vie”, celles où on
passe le plus de temps, plus ou-
vertes et plus chaudes, plutôt au
sud,
- les “pièces techniques”, où on se
trouve moins souvent, plus fermées
et plus fraîches, plutôt au nord,
- les pièces “du matin” plutôt à l’est,
celles “du soir” plutôt à l’ouest.
Le choix de cette distribution dépend
donc aussi beaucoup de la manière
dont chacun vit: une chambre où on ne
fait que dormir se trouvera très bien au
nord, une chambre-bureau sera plus
agréable au sud-est ou sud-ouest.
Pour une même surface habi-
table, les surfaces extérieures
(murs et toits) peuvent varier
du simple au double.
Ces surfaces sont les plus
chères à construire et la plus
grande source de déperdi-
tion: une maison compacte,
offrant un volume simple, est
plus responsable qu’une mai-
son de géométrie complexe.
un volume compliqué... ... ou un volume simple?
source: ADH
74 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
CONCEPTION | HIVER
PRÉSERVER LA CHALEUR
Bien choisir ses fenêtres et miser sur leur
qualité est un investissement rentable et
durable:
- les incitations fiscales sur ces postes al-
lègent considérablement leur coût réel,
- les fenêtres sont des sources impor-
tantes de déperdition,
- leur entretien est d’autant moins lourd,
les vitrages plus épais et les châssis
consolidés étant moins fragiles.
Les fenêtres seront de préférence en bois
(capacités thermiques et acoustiques meil-
leures), éventuellement en aluminium à
rupture de pont thermique. Les vitrages
seront doubles voire triples, et à faible
émissivité.
ISOLER PAR L’EXTÉRIEUR
LIMITER LES PONTS THER-
MIQUES
Isoler par l’extérieur permet de
limiter les ponts thermiques et
donc de réduire les déperditions.
CONFORT D’HIVER = TEMPÉRATURE AGRÉABLEAVEC UN MINIMUM DE DÉPENSE DE CHAUFFAGE.
L’optimiser, c’est minimiser les pertes avant de maximiser lesgains, préserver la chaleur: bien isoler, limiter les ponts ther-miques, poser des fenêtres performantes.C’est aussi profiter des apports solaires en laissant entrer le soleild’hiver, en construisant des espaces / des dispositifs tampon.
BIEN ISOLER, DE PRÉFÉRENCE PAR L’EXTÉRIEUR
DES FENÊTRES (MENUISERIES ET VITRAGES) PERFORMANTES
Renforcer l’isolation de la maison, c’est
consommer moins et vivre mieux.
Les épaisseurs d’isolants traditionnels né-
cessaire sont:
- au sol 20cm,
- en murs 30cm,
- en toit 40cm
Inté
rieur
Exté
rieur
source: ADEME
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 75
une architecture responsableENVIRONNEMENT
PROFITER DES APPORTS SOLAIRES
UNE SERRE OU UN JARDIN D’HIVER
MURS CAPTEURS OU “MURS TROMBE”
DES OUVERTURES DIMENSIONNÉES SELON LES ORIENTATIONS
Des grandes fenêtres au sud
pour profiter de la chaleur et
de la lumière du soleil, pro-
tégées l’été (stores, brise-so-
leil, auvent, arbres...).
Des fenêtres réduites au
nord pour se protéger du
froid, de la pluie, du vent.
Une serre (une véranda, un jar-
din d’hiver) installée au sud per-
met d’emmagaziner la chaleur
du soleil d’hiver pour la diffuser
dans la maison pendant les
nuits plus froides.
Elle donne une pièce en plus à
la maison, dont l’usage varie
avec les saisons
Un “mur capteur” joue le
même rôle qu’une serre; il
prend moins de place
mais n’offre pas d’espace
particulier.
POUR ALLER PLUS LOIN
source: ADH
source: ADH
source: ADH
76 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
CONCEPTION | ÉTÉ
DES PROTECTIONS SOLAIRES BÂTIES OU PLANTÉES
LIMITER L’ACTION DES RAYONS SOLAIRES
DES OCCULTATIONS VARIABLES
des volets en bois,vernis ou peints,qui habillent la façade
des persiennes,en bois ou en métal,qui font aussi brise-soleil
un store à lames vertical,en métal brossé ou laqué,d’usage très flexible
CONFORT D’ÉTÉ = ÉVITER LES SURCHAUFFES- forte résistance thermique des parois (influence de 2 à 4°C)- surfaces vitrées bien orientées et protégées (influence de 2 à 4°C)- ventilation nocturne de la maison pour évacuer la chaleur (in-
fluence de 2 à 5°C)-bonne inertie du bâtiment (influence de 1 à 3 °C)
source: Manuel d’architecture naturelle, David Wright, Ed. Parenthèses
source: ADH
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT
une architecture responsableENVIRONNEMENT
RAFRAÎCHIR, VENTILER
TROUVER DE L’INERTIE
Des pièces tra-
versantes, une
maison ventilée
naturellement,
aucune climati-
sation n’est né-
cessaire.
TOITURE PLANTEEUne toiture plantée renforce l’inertie du bâtiment et limite les rejets d’eau plu-
viale (environ 40% est absorbé).
POUR ALLER PLUS LOIN
Aides, primes: Aucune
Achat + installation: environ 1300€
Frais de fonctionnement:- Maintenance annuelle: environ 150€
- Coût mensuel électricité pour 40m², 12
heures/jour: environ 80€ soit environ
320€ par an pour 4 mois d’utilisation
Coût annuel pour 40m²/4 mois par an: en-viron 450€ en plus de l’investissement dedépart.
CLIMATISATION
Trouver de l’inertie pour
conserver chaleur et fraî-
cheur: planchers, murs, toits
en éléments maçonnés
pleins (béton, parpaing ou
briques pleins, pierre...)
stockent la chaleur le jour et
la restituent la nuit, stockent
la fraîcheur la nuit et la resti-
tuent le jour.
77
source: ADH
source: ADH
source: ADH
Puissance consommée: environ 1kWh / 20m², soit720kWh/mois / 40m² - Coût du kW électricité: 0,11cts
78 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
SYSTÈMES | PRODUIRE DE LA CHALEUR
POMPE À CHALEUR (PAC)
La vie quotidienne dans nos sociétés consomme de l’énergie (chauf-fage, éclairage, électroménager, bureautique, domotique...). Cette éner-gie (électricité, gaz, fioul...) est produite, vendue, achetée; et lesressources de notre planète sont limitées.D’autres sources d’énergie sont inépuisables et gratuites (soleil, vent,pluie); la géothermie en fait partie.Les Pompes A Chaleur (PAC) géothermiques et le solaire thermique(chauffage de l’eau) sont les utilisations les plus appropriées pour l’ha-bitation, les plus efficaces et les plus rentables.
Une pompe a chaleur capte le chaud de
l’extérieur pour le restituer, encore plus
chaud, à l'intérieur.
Elle utilise l'énergie, renouvelable et gra-
tuite, contenue dans le sol, l’air ou l’eau
et ne rejette aucun CO2 dans l’air.
Elle fonctionne à l’électricité, et n’est donc
pas 100% écologique, mais sa consom-
mation est très raisonnable.
Une pompe à chaleur peut, selon les mo-
dèles, assurer chauffage, eau chaude sa-
nitaire et rafraîchissement pour l’été.
Si besoin, elle se couple très bien à une
installation existante ou à un chauffage
d'appoint.
La pompe à chaleur dite géothermique puise la chaleur contenue dans le sol.
Les capteurs sont installés dans le jardin:
- capteurs horizontaux: des tubes en polyéthylène sont entrelacés sur une longue distance,
et enterrés à faible profondeur (entre 0,6 m et 1,2 m). C'est la solution la plus simple, re-
commandée lorsque la configuration du jardin s'y prête.
- capteurs verticaux (aussi appelées “sondes géothermiques”): les sondes sont installées
jusqu'à 100m en profondeur, après forage; plus chères et plus performantes, elles sont uti-
lisées lorsque la superficie du jardin est insuffisante.
La pompe fonctionne à l’électricité, mais elle consomme peu: économie jusqu’à 60% sur une
facture de chauffage classique (électrique).
source: ADEME
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 79
une architecture responsableENVIRONNEMENT
EAU CHAUDE SANITAIRE (ECS) SOLAIRE
CHAUFFAGE AU BOIS, CHAUDIÈRE À GRANULATS, INSERT Il existe 4 sortes de bois de chauf-
fage et donc 4 types de chaudières
adaptées: la bûche classique, les
bûchettes reconstituées, les pla-
quettes, les granulés.
Le bois est le combustible le moins
cher, et la chaudière à bois coûte
moins cher à l'usage que le gaz ou
le fioul. L’investissement initial est
identique au gaz grâce au crédit
d’impôt.
POUR ALLER PLUS LOIN
FOYER DE 4 PERSONNESLOGEMENT DE 100M²Consommation moyenne / anEau Chaude:
Ancien 3600 kWh / Neuf 4000 kWh
Chauffage:
Ancien: 32800 kWh / Neuf 9500 kWh
ECS SolaireInstallation: 3000 à 4800€
Aides ADEME, Collectivités: 1400€
Aides fiscales:
- 15% en construction neuve
- 20% en réhab + TVA 5, 5%
Rendement: 50 à 60% des besoins
Amortissement 3 à 5 ans
Pompe à ChaleurInstallation:
- de 7000 à 8500€ (chauffage seul)
- de 13500 à 14500€ (chauffage et
rafraîchissement)
Primes ANAH: variables selon revenus
Aides Fiscales: jusqu’à 40%
Rendement: 1kWh électrique
consommé = 3 à 4kWh restitués
Amortissement environ 10 ans
Coût du Kwh/type d’énergie- Soleil: 0,000 €
- Bois déchiqueté: 0,023 €
- PAC géothermique: 0,053 €
- Gaz de ville: 0,073 €
- Fioul domestique: 0,083 €
- Electricité: 0,110 €
-Gaz Propane: 0,114 €
80 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
SYSTÈMES | VENTILER ET RAFRAÎCHIR
La ventilation est une nécessité absolue dans nosbâtiments très isolés et bien chauffés, pour notrebien-être, notre santé et celle de notre construc-tion.Mais il faut ventiler à bon escient et sans dépensesuperflue d’énergie, d’autant plus dans uneconstruction à basse consommation.
LA VENTILATION DOUBLE FLUX, PRINCIPES
La ventilation double-flux per-
met de limiter les pertes de cha-
leur inhérentes à la ventilation:
ce système récupère la chaleur
de l’air vicié extrait de la maison
et l’utilise pour réchauffer l’air
neuf filtré venant de l’extérieur.
Un ventilateur pulse cet air neuf
préchauffé dans les pièces prin-
cipales par le biais de bouches
d’insufflation.
Cela permet des économies de
chauffage importantes:
- en récupérant jusqu’à 70 %
(90% dans les systèmes
haute performance) de
l’énergie contenue dans l’air
vicié extrait,
- en profitant de la chaleur dé-
gagée par la cuisson ou la
toilette.
L’aération des logements a longtemps été laissée au soin des conduits de cheminée et
des multiples défauts d’étanchéité des constructions; on ne contrôlait alors ni la circu-
lation de l’air, ni les déperditions de chaleur.
Avec la ventilation naturelle des pièces, la circulation de l’air se fait par simple tirage
naturel, le moteur étant la différence de température entre l’extérieur et l’intérieur et
la différence de pression sous l’action du vent, système souvent trop efficace en hiver
et pas assez en été.
Dans des logements plus chauffés et plus isolés, un renouvellement insuffisant de l’air
engendre des dégâts (humidité, moisissures); la mise en place de systèmes de venti-
lation mécanique est nécessaire pour assurer une circulation permanente de l’air.
Leur fonctionnement repose sur l’équilibre entre une bonne efficacité des équipements
(débits extraits suffisants, perfectionnement des entrées d’air) et une sortie de chaleur
minimale (limitation des pertes grâce aux entrées d’air hygroréglables, mise au point
de la ventilation double flux avec récupération de chaleur).
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 81
une architecture responsableENVIRONNEMENT
PUITS CANADIEN / PUITS PROVENÇALen hiver, le puits “canadien” réchauffe l’air en été, le puits “provençal” rafraîchit l’air à la mi-saison, le by-pass reste neutre
CHEMINÉE SOLAIRE DE VENTILATION
C’est un procédé techniquement très
simple: un conduit de cheminée ouvre
sur les pièces; la souche de cheminée en
toiture est couverte d’une surface chauf-
fante (un simple vitrage devant une sur-
face noire par exemple); l’air chaud en
partie haute “tire” l’air présent dans les
pièces et assure un renouvellement d’air
efficace et gratuit.
POUR ALLER PLUS LOIN
Le puits canadien, appelé aussi puits provençal, est un système géothermique “de surface”.
C’est en quelque sorte une climatisation naturelle, basée sur le simple constat que la tem-
pérature du sol à partir de 1,60m de profondeur est plus élevée que la température am-
biante en hiver, et plus basse en été.
La température du sol à 2m de profondeur est d'environ 15° l’été et 5° l'hiver, et plus on
descend profondément, plus on se rapproche d'une température constante de 10°C.
Le flux d’air est facilement maintenu grâce à un ventilateur. Les tuyaux ne doivent pas être
d'un diamètre trop important afin de faciliter les échanges thermiques (+/- 15cm).
Le coût d’installation de ce système, encore très insuffisamment utilisé, est marginal s'il
est prévu lors de la construction.
82 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
SYSTÈMES | PRODUIRE DE L’ENERGIE
L’ENERGIE SOLAIRE
Le solaire photovoltaique consiste à convertir l'énergie solaire en électricité à
l’aide de panneaux solaires.
Un panneau solaire photovoltaique permet de produire sa propre électricité sans
pour autant fonctionner en autarcie puisqu’on on continue à utiliser l’électricité
du réseau dans lequel l’électricité produite est versée.
L’installation est aujourd’hui rentable grâce au prix conventionné de rachat par
EDF (voir encadré) et aux incitations fiscales, mais ces subventions ne dureront
peut-être qu’un temps, et le coût actuel en énergie grise pour la fabrication des
panneaux est en contradiction avec le propos écologique du procédé.
Le soleil et le vent permettent de chauffer de l’eau, soit pour lechauffage de la maison, soit directement pour l’eau chaude sa-nitaire.Ils peuvent également permettre de produire de l’électricité. Celle-ci peut être stockée et garantir une relative autonomie,mais les installations nécessaires sont conséquentes; elle estgénéralement reversée dans un réseau de fournisseur et le coûtcorrespondant est déduit des factures de l’abonné. Ce type d’installation peut alimenter directement un posteradio ou une lampe, guère plus.
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 83
une architecture responsableENVIRONNEMENT
INSTALLATIONSSOLAIRES & ÉOLIENNESFamille de 4 personnes, consommation
moyenne / an: 4000 kWh
Investissement:
- Photovoltaïque: 1000€/m²
- Eolien: 1000€/kW installé
Production moyenne:
- Photovoltaïque: 120kWh/m²/an
- Eolien: 5000kWh/an (éolienne de
2kW)
Coûts comparatifs:
- Prix de vente EDF: 0,11€/kWh
- Prix de rachat EDF: 0,57€ kWh
Aides:
- ADEME: 2€ par Watt-crête
- Crédit d’impôts: 50% sur fourniture
Amortissement:
- Photovoltaïque: 10 à 15 ans
- Eolien: 10 à 15 ans
ENERGIE EOLIENNE
L’utilisation de l’énergie éolienne à l’échelle
d’une maison n’est pas aujourd’hui signifi-
cative, sauf dans des conditions extrêmes,
soit d’isolement soit climatologiques.
Mais le vent, comme la pluie ou le soleil,
est inépuisable, et ces technologies sont
amenées à se développer.
POUR ALLER PLUS LOIN
84 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
ATTITUDE | RECOLTER, STOCKER, UTILISER L’EAU DE PLUIE
Utiliser de l’eau “payante”, c’est àla fois:
- consommer (indirectement) del’énergie pour le traitement del’eau,
- générer plus d’impôts locaux enrejetant trop dans les réseaux,
- dépenser de l’argent person-nel...
Pourquoi ne pas utiliser l’eau “gra-tuite”, et en limiter les rejets?
arrosage du jardinlavage de voiture
machine à laverentretien ménager
chasses d’eau wc
citerne de stockageenterrée ou hors sol
évacuation du trop-plein sur leréseau de ville ou vers un basinde stockage
STOCKAGE ET UTILISATION DE L’EAU DE PLUIE
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 85
une architecture responsableENVIRONNEMENT
BASSIN D’INFILTRATIONLe stockage des eaux pluviales récoltées peut se
faire dans un bassin à ciel ouvert, un bassin d’in-
filtration dont les dimensions et la profondeur
sont déterminées en fonction des caractéris-
tiques du sol.
Le stockage en citerne nécessite un exutoire, un
trop plein qui peut être raccordé au réseau pu-
blic où se déverser dans un bassin.
Cela peut être l’occasion de créer un “bassin
d’agrément” dans un jardin.
POUR ALLER PLUS LOIN
FAMILLE DE 4 PER-SONNES, CONSOMMA-TIONS MOYENNES:Toilettes:
- Réservoir de 10l, 4 fois par per-
sonne et par jour: 58m3/an - 232€
- Réservoir double commande 3/6l:
22m3/an - 88€
Jardin:
- 100m² de pelouse arrosé à l’eau du
robinet: 20m3/an - 80€/an
Eléctroménager:
- Lave Linge (récent): 70l / machine,
3 machines / semaine
11m3/an - 44€/an
- Lave Vaisselle (récent): 25l / vais-
selle, 1 vaisselle / jour
9m3/an - 36€/an
Soit 120m3 / 480€ par an pour un in-
vestissement de l’ordre de 10000€.
Durée d’amortissement environ 20 ans.
Exemples de citernes de stockage
Une citerne peut être aérienne; elle peut
être installée soit en intérieur dans un
“local technique” de la maison (cave, cel-
lier, garage...), soit en extérieur, à l’ap-
plomb du toit, et participer à
l’architecture du bâtiment.
Une citerne peut être enterrée; dans ce
cas, une fois l’installation terminée, seul
un regard affleurant est visible.
86 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
ATTITUDE | BIOCONSTRUIRE
Maison à ossature bois (MOB)TER-O architecte
Isolation extérieure paille Briques isolantesbroyat de tournesol, terre, chaux
Isolation chanvre Double mur Bloc monomur
Mur extérieure en briques de chanvreAtelier de l’Entre architecte
Enduit à la chaux
Toiture plantée
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 87
une architecture responsableENVIRONNEMENT
GROS-ŒUVRE- Viabilisation
- Climatisation
- Matériaux, murs
- Toitures
SECOND-ŒUVRE- Cuisine, salle de bains
- Isolation
- Finitions, décoration
ÉQUIPEMENTS- Chauffage
- Électricité
- Eau
- Air
- Lumière
- Assainissement
EXTÉRIEUR- Aménag. extérieurs
- Baignades naturelles
MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION- Monomurs d'argile porosée
- Monomurs de béton cellulaire
- Monomurs de pierre ponce
- Monomurs de chaux et billes de verre
- Monomurs de chanvre et chaux
- Bois ossature
- Bois massif rondins
- Bois massif madriers
- Bois massif parpaings
- Pierre
- Béton de chanvre
- Autres bétons végétaux
- Bottes de paille
- Papiers, bidons, pneus, récup'
ISOLANTS- Liège
- Laine de mouton
- Laine de lin
- Laine de tissus
- Laine de chanvre
- Chènevotte
- Ouate de cellulose
- Laine et fibres de bois
- Plume
- Coton
- Torchis divers
- Argile expansée
- Pouzzolane
- Perlite et vermiculite
- Verre cellulaire
MATÉRIAUX DE COUVERTURE- Tuiles d'argile
- Bardeaux et tavaillons de bois
- Lauzes, ardoises
- Chaume
- Toiture prairie
MATÉRIELS ÉLECTRIQUES- Panneaux photovoltaïques
- Éoliennes
- Turbines hydro-électriques
- Autres
- Installation électrique
- Éclairages basse conso
MATÉRIELS CHAUFFAGE / CLIM- Puits canadien/provençal
- Climatisation naturelle
- Chauffe-eau solaires
- Planchers chauffants
- Murs chauffants
- Chaudières à bois déchiqueté
- Chaudières à granulés de bois
- Poêles à accumulation
- Poêles à granulés de bois
- Poêles à bois
- Inserts, cheminées
- Chauffage à infrarouges longs
- Fabrication de biogaz
AUTRES ÉQUIPEMENTS- Robinetterie, économies d'eau
- Récupération de l'eau
- Filtration de l'eau
- WC, toilettes sèches
- Fosses et phyto-épuration
- Éclairages naturels
- Cuiseurs solaires
- Conservation, frigos
- Lavage du linge
- Literie et mobilier naturels
DIVERS- Habitats alternatifs (zomes, tipis, yourtes,
roulottes, péniches, cabanes...)
LISTE (NON EXHAUSTIVE) DE PRODUITS ET MATÉRIAUX ÉCOLOGIQUES DU COMMERCE
ACCESSOIRES De plus en plus de produits présents sur le marché permettent d’aider à économiser les ressources.
POUR ALLER PLUS LOIN
économiseurs d’eau robinets mitigeurs toilettes sèches chauffe-eau indépendant chasse d’eau 2 vitesses réducteur de pression
PRINCIPAUX PRODUITS D’ISOLATIONProduits d’isolation Conditionnement Usages les plus fréquents
Béton cellulaireBlocs à coller, pan-neaux
Murs porteurs et cloisonsPlanchers (sur vide sanitaire, inter-médiaire, combles habitables)Bardages
Monomur terre cuiteBriques à maçonnerou à joints minces
Murs porteurs
Laines minérales, laine deroche et laine de verre
Rouleaux et pan-neaux
Toitures, toitures-terrasses, comblesperdus ou aménagés, cloisons,contre-cloisons complexes de dou-blage et bardagesPanneaux-sandwiches, planchers etdalles flottantes
VracCombles perdusMurs creux (insufflage)
Perlite expansée Panneaux Toitures-terrasses
Polystyrène expansé (PSE)Panneaux
Planchers (terre-pleins, dallages,chapes flottantes)Murs (complexes de doublage, isola-tion par l’extérieur, bardage)Combles habitables (panneauxde toi-ture) et toitures-terrasses
EntrevousPlanchers à entrevous et poutrellesbéton ou treillis
Polystyrène extrudé (PSX) PanneauxPlanchers et sols (terre-pleins), mursCombles habitables (panneaux detoiture, Sarking) et toitures-terrasses
Polyuréthane (PUR) PanneauxToitures, toitures-terrasses, doublagedes murs, planchers et sols
Verre cellulaire Panneaux, blocs Toitures-terrassesLaine de bois ou fibragglosLiège expanséFibres de bois
Compléments aux produits isolantsmanufacturés
88 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
une architecture responsableENVIRONNEMENT
UNE ISOLATION PERFORMANTE
En isolant par l’extérieur, la maison està l’abri d’un pullover qui la tient auchaud l’hiver, et également mais dansune moindre mesure au frais l’été.L’isolation extérieure a besoin d’êtreprotégée contre les chocs:
- par un revêtement imperméable etépais, type enduit (finitions et teintesvariées),
- par un bardage de clins, notammentdans le cas d’une Maison à OssatureBois où l’isolation est posée entre po-teaux,
- par un contre-mur maçonné, systèmeplus onéreux mais qui associe l’iner-tie à l’isolation.
L’isolation du bâtiment est le principal fac-teur d’économie d’énergie et de confort, hiver comme été.
Laisser entrer moins de chaleur l’été, laisser sortirmoins de chaleur l’hiver, consommer moins d’éner-gie pour chauffer ou rafraîchir sa maison, cela passepar les choix d’implantation et d’orientation, parl’utilisation de matériaux adaptés, par la distribu-tion des fenêtres... mais cela est avant tout lié à laqualité de l’isolation, en toit, en mur, en sol.
Perte de chaleur d’une maison individuelle non isolée
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 89
une architecture responsableENVIRONNEMENT
Coefficient U: Coefficient d’isolation thermique. Plus il est petit, plus
cela signifie que le matériau en question est performant.
Facteur solaire g: Le facteur solaire g s'exprime en % et caractérise
la quantité d'énergie solaire qu’un vitrage laisse passer; il mesure la
contribution d'un vitrage à l'échauffement de la pièce.
Plus le facteur solaire est petit, plus les apports solaires sont faibles.
L’isolation par l’extérieur est lemeilleur moyen de limiter les“ponts thermiques”.Les ouvrages extérieurs (balcons,auvents) peuvent être indépen-dants de la maison.
Fenêtre Bois Fenêtre mixte Bois/Alu Fenêtre Alu
Le choix des fenêtresest important pourl’efficacité thermiquede la maison.Pour le châssis, le boisou l’aluminium à rup-ture de pont ther-mique sont conseillés;pour le vitrage, lecoefficient U et le fac-teur solaire g doiventêtre pris en compte.
COMPARAISON DES MATÉRIAUX DE FENÊTRE (source Fenêtre.ComprendreChoisir.com)
Bois PVC Aluminium Mixte Bois-Alu
Performance
Isolationthermique
La meilleureTrès bonnes etsuffisantes pourla plupart des cas
En théorie moins bon que PVC et Bois,en réalité suffisant dans 99% des cas;pour les climats extrêmes, utiliser aluavec rupture de pont thermique
Excellent
Isolationacoustique
--
DurabilitéTrès bonne si la qualité est bonne
La meilleureTrès bonne: l'alu à l'ex-térieur ne rouille pas
PrixUn peu plus cher, maisles prix baissent
Plus économique Entre le PVC et le bois Le plus cher
EsthétiqueMatériau le plus nobleToutes les couleurs,formes, détails…
Moins noble quele bois ou l'alu,couleurs limitées
Toutes couleurs possibles (thermola-quage ou anodisé), bi-color possible(intérieur / extérieur)
Chaleur du bois à l'in-térieur, modernité del'alu à l'extérieur
EntretienUne couche de lasure oupeinture tous les 10 ans
Aucun Aucun: alu à l'extérieur
Protection environnementProduit naturel, noble etrecyclable
Moins écologiquequ'on le dit !
Écologique, très bon recyclage de l'alu Bois: excellent Alu: ok
DiversGrande taille possibleavec lamelé-collé (baievitrée)
Pas adapté auxgrands formats
Idéal pour grandes tailles ou coulis-santsMoins bien distribué que Bois/PVC
--
charte de qualité architecturale de Blanquefort
MÉTHODEannexes et mémento pratique
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 91
92 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
QUESTION DE MÉTHODE
UNE MÉTHODE OUVERTE ET VIVANTE FONDÉE SUR L’ÉCHANGE
Une Charte n’est efficace que si elle est largement diffusée, lue, com-
prise et appliquée par tous. C’est un document qui fonde une culture
partagée autour de valeurs communes, d’envies de bien faire, de réa-
liser ensemble, de participer à la fabrication et l’évolution d’une ville.
La Charte est un outil de prise de connaissances, d’aide à la concep-
tion, une base de travail et de discussions autour des projets. Mais
elle ne suffit pas si elle n’inscrit pas son propos dans une démarche
d’échanges entre tous les acteurs, Ville, Maîtres d’Ouvrage, Maîtres
d’Œuvre.
L’ambition de la Ville de Blanquefort est de mettre au cœur des atten-
tions de chacun la meilleure qualité architecturale possible et cela à
toutes les phases du projet. La commune s’engage donc à faire dialo-
guer tous les acteurs pour définir ensemble des projets satisfaisants
pour tous: c’est sa mission de collectivité publique.
L’anticipation et la transparence sont ici plus que nécessaires.
Trop de difficultés dans l’élaboration et l’acceptation de projets vien-
nent de prises de connaissances trop tardives, de dessins peu clairs,
d’avis mal exprimés. La franchise et la lisibilité doivent, à chaque
étape, permettre un échange constructif, respectueux et dynamique.
La volonté de cette méthode ouverte et vivante est de créer les condi-
tions d’une envie collective de toujours mieux faire, pour améliorer le
cadre de vie et le projet citoyen.
Pour rendre plus efficace cette démarche, la Charte en décrit ici les
étapes et définit la liste des documents nécessaires à la bonne lecture
des projets.
principales étapes
- Faisabilité
- Conseil
- Préinstruction
- Instruction
- Suivi des études
- Contrôle en cours de réalisation
- Contrôle des ouvrages réalisés
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 93
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
ETAPES
FAISABILITÉ
La faisabilité, c’est la vérification de toutes les données juridiques et
urbaines, de toutes ses incidences en termes de paysage, d’usages, de
pratiques de la ville (manières d’habiter, de circuler…). Mais c’est aussi
l’occasion pour la Ville d’étudier elle-même les incidences d’une opé-
ration sur le paysage et d’anticiper l’impact de ses transformations fu-
tures.
PRÉ INSTRUCTION
La pré-instruction, c’est une manière d’accompagner les pétitionnaires
ou les opérateurs en les orientant dans leurs démarches de projet et
en les amenant à déposer à l’instruction (aujourd’hui raccourcie) des
dossiers déjà évalués, conduits et contrôlés. Attention: la pré-instruc-
tion n’est pas une simple phase de prise de connaissances par les de-
mandeurs mais une vraie phase de travail.
Une liste précise de documents accompagnant la définition de cette
phase doit être remise aux demandeurs.
CONSEIL
Le conseil couvre potentiellement toutes les phases mais peut s’appli-
quer différemment en fonction de la taille et de la priorité du projet.
Pour les “petits” projets, le conseil peut être apporté en phase de
préinstruction ou d’instruction. Pour les “plus importants” le conseil
doit être donné dès la faisabilité et être suivi durant la procédure.
Les modalités d’organisation du conseil sont elles aussi variables : avis,
réunions, production de dessins, recherches…
INSTRUCTION
L’instruction est la phase qui met le projet en face de la légalité: PLU
bien sûr mais aussi tout règlement pouvant s’appliquer sur un lieu, un
environnement, un programme. C’est aussi le moment privilégié de la
discussion et souvent de la mise au point qui s’appuie donc préféren-
tiellement sur le droit.
La Charte doit pouvoir faire sortir cette phase de dialogue du registre
purement réglementaire. Le droit définit la liste de documents à fournir
par les demandeurs; cette liste peut être élargie pour que tous les as-
pects du projet (le confort des logements, par exemple) puissent être
abordés.
CONTRÔLE
Un système de contrôle des projets réalisés doit être mis en place et
dépasser le simple contrôle de légalité.
Si on passe à une ville de projets partagés, les modalités doivent en
être subtilement communiquées et s’appliquer à tous, y compris à la
puissance publique.
94 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
ENJEUX ET CONTENU DES ÉLÉMENTS DE DOSSIER
ENJEUX ET OBJECTIFS
ETAT DES LIEUXL’analyse de l’état des lieux permet au pétitionnairecomme à l’instructeur de vérifier la prise en comptedes spécificités du site dans l’élaboration du projet.L’état des lieux est “projeté”: il inscrit la parcelle dans les perspectives
d’évolution du quartier, sur la base des informations fournies.
L’état des lieux est majoritairement graphique; il comprend:
- un plan de situation permettant de localiser le projet à l’échelle de
la ville et du quartier,
- une présentation de l’état initial du terrain et de ses abords (rue,
parcelles voisines, paysage environnant), y compris la végétation
et tous les éléments particuliers existant, y compris les construc-
tions voisines (plan et coupes de principe sur l’ensemble de la par-
celle et de ses abords, photographies repérées sur le plan),
- un rappel de l’histoire du site (texte et/ou photos anciennes).
Les plans seront présentés nord en haut.
L’état des lieux peut servir de base de références pour le projet, qu’il
s’agisse de s’inspirer directement du quartier ou au contraire de s’en
distinguer mais de manière assumée et convaincante, et pour ce qui
concerne:
- les essences et des ports,
- les matériaux et leurs mises en œuvre,
- les types de bâtiments ou de clôtures...
NOTE DE PRÉSENTATION DU PROJETLa note de présentation décrit le projet (programme,principes, organisation, aspects...) et son fonctionne-ment (utilisateurs, usages, évolutions vraissembla-bles...), dans le but d’aider le pétitionnaire à vérifierl’adéquation entre son projet et ses attentes.Elle explicite notamment, en relation avec le PLU et la Charte:
- l’implantation des constructions nouvelles par rapport aux
constructions et paysages voisins,
- l’aménagement du terrain (tracés, plantations, stationnements,
éclairage, matériaux...), qu’il s’agisse d’espace privé ou collectif,
- le traitement des constructions (principale et annexes), des clô-
tures,
- les matériaux et leurs finitions.
S’il s’agit d’un projet “habitat”, le nombre de logements, leur typologie,
leur destination (résidence principale, location…), le type de finance-
ment, la commercialisation, les partenaires, le mode de gestion à
terme, etc… devront être précisés.
S’il s’agit d’un projet “bureaux” ou d’un équipement public, les mêmes
attentions seront décrites.
La note sera complétée d’un Cahier de fournitures présentant les prin-
cipaux matériaux et matériels (documentation technique, échantillon,
croquis de principe...).
IMPLANTATION ET EXTÉRIEURS
PLAN MASSELe plan “des masses”, donne à lire les volumes prévus,leurs dimensions propres, les relations entre eux etavec les constructions voisines.Il doit pouvoir être comparé au plan d’Etat des Lieux; il peut être as-
socié au plan de toiture.
Le projet est intégré sur le plan parcellaire sur le quel figurent la rue
et les parcelles et constructions voisines sur au moins 3 parcelles de
chaque côté du projet, ainsi que les principales côtes altimétriques du
terrain d’assise, notamment dans le cas d’un terrain en pente (éven-
tuellement courbes de niveau).
Le nord est indiqué, et le plan est présenté nord en haut; il est ombré
(soleil plein sud à 45°), ainsi que les masses arborées et les volumes
des parcelles riveraines (une photo aérienne peut être utilisée).
La répartition des principales fonctions est indiquée (accès, station-
nements, principes d’aménagements extérieurs...).
Le plan est côté dans les 3 dimensions, en plan et en hauteur (égout
et faîtage pour les toits en pente, hauteur de chaque éléments pour
les volumes décomposés...).
Si le plan de masse fait office de plan de toiture, les matériaux et tous
les édicules (cheminées, ventilations, panneaux...) y figurent.
Enfin ce plan est “projeté”: les extensions ou compléments futurs (ga-
rage, piscine, extension, panneaux solaires...) y sont portés, de ma-
nière distincte des aménagements initiaux (sur le même document
avec des tracés en pointillés et des ombres plus claires ou sur un do-
cument complémentaire).
Echelle: 1/500e (1/1000e pour les grandes opérations).
PLAN D’AMÉNAGEMENT D’ENSEMBLEL’ensemble de la parcelle est présenté avec le plan deRdC: les espaces extérieurs sont définis comme les es-paces intérieurs.Le nord est indiqué.
Les petites constructions annexes (abri de jardin, abri voiture, atelier,
resserre…), en dur ou légères, sont soigneusement définies (elles font
également l’objet de plans, coupes, élévations...).
Les services (stationnements, livraison, accès parking…) sont claire-
ment définis.
Les cheminements et lieux particuliers (terrasse, pergola, piscine en-
terrée ou hors sol, barbecue, jeux d’enfants...) sont représentés.
Les éclairages extérieurs, et leur automatisation éventuelle, sont re-
présentés et identifiés.
Les végétaux sont définis et correctement représentés.
Le plan est complété d’au moins une coupe allant de la limite sur rue
à la limite de fond de parcelle, représentant le bâtiment et les exté-
rieurs, et lisible en regard de la coupe d’Etat des Lieux.
Echelle: 1/200e (1/500e pour les grandes opérations).
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 95
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
BÂTIMENT
PLANS DES DIFFÉRENTS NIVEAUXLa présentation des plans permet au service instruc-teur de mieux comprendre le projet du pétitionnaire,et ainsi d’essayer de trouver avec lui des réponsesadaptées à ses besoins.Le nord est indiqué sur tous les plans.
Les abords sont rappelés (rue, cour, jardin...).
Les plans sont représentés équipés et meublés.
Echelle: 1/100e.
FACADESToutes les façades sont représentées avec la même at-tention, quelque soit leur visibilité depuis l’espace pu-blic ou les parcelles voisines.Les façades sont nommées en fonction de leur orientation cardinale et
de leur statut (sur rue, sur cour, sur jardin, sur champs…).
Les élévations sur l’espace public sont présentées intégrées à l’épan-
nelage de la rue (en dessin ou sur la base de photo-montages); elles
intègrent au moins 1 parcelle de chaque côté, qu’il s’agisse d’un ali-
gnement sur rue ou d’un bâti discontinu. Dans le cas d’une construc-
tion implantée en retrait de l’alignement et présentant une clôture sur
rue, la façade sur rue présentera la clôture aussi définie que la façade
de la construction, celle-ci étant représentée en arrière plan (plus
claire ou simplifiée) et faisant l’objet d’une planche complémentaire.
Les façades sont côtées et représentées de manière exhaustive; les
matériaux et leurs finitions sont indiqués et reconnaissbles, les équi-
pements (occultations, éclairage extérieur, grilles de ventilation le cas
échéant...) sont représentés de manière concréte.
Echelle: 1/100e.
COUPESLes coupes permettent de lire le rapport des volumesentre eux, de vérifier la cohérence des niveaux;comme les plans, elles sont demandées pour aider lepétitionnaire à bien lire son projet.Le nombre de coupes demandées varie en fonction du projet (dans le
cas par exemple d’une maison d’un seul tenant avec un toit à deux
pentes 1 seule coupe suffit).
Comme les façades, les coupes sont nommées en fonction de leur
orientation cardinale et de leur statut.
Elles sont présentées équipées et “animées” (personnages, voiture...).
Les aménagements extérieurs y sont portés sur au moins 5m autour
du bâtiment.
Echelle: 1/100e.
SYNTHÈSE, FINITIONS, SUIVI
VUE PERSPECTIVELa vue en perspective permet de s’approcher del’image finie du bâtiment et de vérifier sa bonne ins-cription dans le quartier.Le point de vue est choisi de manière à être significatif de la perception
à terme de l’opération; le montage sur une photo depuis l’espace pu-
blic est à privilégier.
Le point de vue est à hauteur d’oeil, et le projet est représenté animé.
Il ne s’agit pas nécessairement d’une image de synthèse.
DEVELOPPEMENT DURABLELes éléments demandés permettent d’aider le pétition-naire à optimiser sa construction et/ou à en prévoirdes améliorations à terme.Les points rappelés à ce titre peuvent avantageusement être intégrés
aux documents écrits (§ spécifique dans la notice et complément au
Cahier de Fournitures) et graphiques (représentation et titrage sur les
plan, coupes, élévations), plutôt que faire l’objet d’un document indé-
pendant; la Charte sert de guide à la vérification de ces points.
La prise en compte de l’orientation est décrite.
Les dispositions de confort “été” et “hiver” sont spécifiées.
La nature de l’isolation thermique est précisée (sol, murs, toit) ainsi
que le niveau de performance des menuiseries (portes et fenêtres).
Les choix techniques sont listés (chauffage, ventilation, utilisation des
eaux de pluie, production d’énergie...), les installations correspon-
dantes sont décrites (locaux dédiés, émergences extérieures, inci-
dences sur les raccordements réseaux...).
Le tri sélectif et le recyclage sont intégrés, dans le projet (emplace-
ments dédiés) et dans la démarche (compost).Des équipements liés
aux énergies renouvelables peuvent à terme être installés: la produc-
tion d’Eau Chaude Solaire (ECS) peut être raccordée à l’installation
existante, une citerne de stockage des eaux de pluie peut être installée
et raccordée au réseau de distribution des chasses d’eau...
Le coût global est pris en compte, sur la base d’une consommation es-
timée, du coût de fabrication, et des contraintes d’entretien des ma-
tériaux choisis; l’empreinte écologique peut servir de référent.
Un exemple de plan masse
96 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
toitou couverture
chéneau ou gouttière
fenêtre
porteou porte-fenêtre
faîtage
soubassement
faça
de p
rincip
ale
façad
e pign
onfaç
ade l
atéral
e
linteau
châssismenuiserie/vitrage
occultation(volets, persiennes, stores...)
garde-corps(obligatoire à 1m)
appui
allège
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
LEXIQUE ARCHITECTURAL
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 97
espace public
Façade
principale
marge
de rec
ul
Trotto
ir
Station
nement
Chaussé
e
entréecharretière
alignem
ent sur
rue
espace privé
limite séparative
limite privé
/ publi
c
jardin
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
LEXIQUE FONCIER
98 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
SYNTHÈSE
A ÉVITER:Les décors inutiles: corniche moulurée, tympan décoratif à l’entrée,
garde-corps lourdement ouvragé... autant d’éléments onéreux et non
blanquefortais.
Le garage est un appentis utilitaire adossé à la maison; il ne participe
pas du projet.
Les fenêtres n’ont aucun rapport entre elles, ni dans leurs dimensions,
ni dans leur implantation.
Les fermetures et occultations sont soit absentes, soit des volets rou-
lants qui n’aportent ni confort d’usage ni qualité à la façade.
CONSEILLÉ:Un seul modèle de fenêtres, organisées entre elles, de forme verticale et munies d’occultations (volets, persiennes, stores...).
Une sortie de cheminée en toiture, même sans cheminée aujourd’hui.
Le volume du garage dans un matériau différent, une terrasse sur le toit, une porte-fenêtre qui donne dessus.
Une marquise au-dessus de la porte pour protéger de la pluie.
Des garde-corps simples devant les fenêtres basses comme sur la terrasse..
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 99
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
SYNTHÈSE
Réduire le coût du chauffage:Valoriser les apports gratuits de soleil,
Réduire les pertes de chaleur
Utiliser une (ou des) énergie(s) renouvelables (s) et/ou bon marché pour se
chauffer et chauffer l’eau sanitaire
Eviter les surchauffes l’été :
Limiter la pénétration du soleil d’été
Ventiler la maison la nuit
Economiser l’eau :
Prévoir un système de récupération de l’eau de pluie
Envisager un double réseau d’alimentation en eau (eau potable pour cuisine
et salle de bains, eau de pluie pour toilette, lave-linge et extérieur)
Permettre et valoriser la gestion des déchets :
Faciliter leur tri et leur stockage,
Utiliser des matériaux de construction qui peuvent être réutilisés ou recyclés,
ou qui proviennent de matériaux recyclés
Avoir une maison saine:
Choisir des matériaux de construction et de décoration qui respectent votre
santé
Privilégiant les matériaux de construction qui respirent et régulent naturelle-
ment l’humidité
En faisant installer un système de ventilation performant et silencieux
Murs à forte inertie thermique restituant la nuit la chaleur
captée dans la journée
Isolation performante (toit, plancher, murs vitrages) et ré-
duction des ponts thermiques
Toit de la véranda non vitré et muni d’ouvrants de taille suf-
fisante pour évacuer la chaleur en excès et favoriser la cir-
culation d’air frais la nuit
Circuit de distribution d’eau chaude court et calorifugé pour
éviter le refroidissement dans les canalisations
Toit débordant protégeant les baies vitrées du rayonne-
ment solaire en été
Ouverture réduites à
l’ouest et l’est, limitées au
nord
Protection contre les vents (utilisation de la topographie,
écran végétaux, toiture basse du côté des ventes dominants
ou froids et humides)
Espaces tampon (garage, buanderie, chaufferie, placards,
local poubelles suffisamment grand pour faciliter le tri…) au
nord et à l’ouestCapteurs solaires thermiques
Stores ou volets extérieurs
Utilisation de matériaux de construction sains, recyclables ou recyclés :
- Minimisant les dégagements de solvants, fongicides, particules irritantes
- Ne dégageant pas de vapeurs toxiques en cas d’incendie
- Régulant naturellement l’humidité intérieure
- Faciles à entretenir
Récupération de l’eau de pluie
Dans la cuisine, place suffisante prévue pour plusieurs poubelles de tri
Façade principale au sud avec de grandes fenêtres
et une véranda donnant sur les pièces à vivre: on
profite ainsi au maximum de la chaleur du soleil et
de la lumière naturelle
Plantation d’arbres à feuilles
caduques pour ombrager la
façade en été
100 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
RELATIONS, UNE ARCHITECTURE SITUÉE
Passage commun du centre-ville de Blanquefort
Construire sur le plateau naturel
Résidence dans le coteau, rue de la JalleJardin potager proche de “Mod8”, Blanquefort
Résidence Cunegan à Blanquefort Ancienne cour de ferme dans le centre bourg
Résidence Cimbats à Blanquefort Rue Tastet Girard, à Blanquefort
Hangar de la zone économique, Blanquefort Rue Alcide Eyquem, Blanquefort Les Colonnes, Blanquefort
Maison dans la pente, Pilon/Georges architectes
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 101
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
ICONOGRAPHIE
Au milieu des arbres, rue Paul Léglise, Linas La Ferme Villa Onnen, Onix architecte Une clôture sur mur bahut, Blanquefort
Une clôture simple, Blanquefort
Un exemple de service intégrés
Une clôture plantée, Blanquefort
Extension d’école à St Fortuna, Putz architecte Maison en ville, Ropponen/Brunel architectes
Casa Tolo, Vila Real, Siza architecte
Réhabilitation, Servas architecte Autour des arbres, Lacaton/Vassal architectes
102 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
ASPECTS, UNE ARCHITECTURE SIMPLE ET BIEN CONSTRUITE
Maison Bottmingen, Herzog/Demeuron architecte Un exemple de maison en béton brut Un exemple de maison en pierres
Rue gambetta, Blanquefort Lotissement saturne, Blanquefort Longère Girondine, Peybois, Blanquefort
Avenue de l'Europe, Blanquefort Rue gambetta, Blanquefort
Ecole saturne à Blanquefort Maison Phenix, Ferrier architecte Habitats collectifs en bois, Dandrel architectes
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 103
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
ICONOGRAPHIE
Maison Montbert, Berranger architecteUn exemple de maisons enduites
Fenêtre ancienne, rue Gambetta, Blanquefort
un exemple de fenêtre actuelle
Un exemple de fenêtre à guillotine
Un exemple de pavillon, Doazan architecte Longère contemporaine, Castric architecte
Un collectif du quartier Vauban, FreiburgExemple de collectif, Dandrel architecte
Le Végétal Les enduits
Le bardage bois
Le béton tramé
Le bardage bois
Le béton brut
Différentes occultations
La brique Le bardeau
104 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
USAGES, UNE ARCHITECTURE COMMODE
Un exemple de baie avec persiennes
Un exemple de placards/dressing intégré Un exemple de placards
Un exemple de baie toute hauteur Une serre largement ouverte devient une pièce
Un exemple de terrasse lieu de vie
un exemple de cheminée dessinée Un exemple d’escalier intégrant des rangements
Un exemple de cuisine correspond aux usagers Un exemple de miroirs agrandissant les espaces
Un exemple de “jardin d’hiver”
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 105
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
ICONOGRAPHIE
Un exemple de pergola, Leibar/Seigneurin archi-tectes
Une Terrasse sous une tonnelle, Blanquefort
Un exemple de cour, Blanquefort
Un exemple de jardin aménagé, Blanquefort Un exemple de petit cabanon, Correia architecte
Un exemple d’abri voiture Casa Van Middelen Dupont, Siza architecteUn exemple de cour équipée
Maison Mascotte, Lotfta architecte
Un autre exemple d’extension différente
Un exemple de surélévation en centre-ville
Un exemple d’extension à l’identique
106 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
ENVIRONNEMENT, UNE ARCHITECTURE RESPONSABLE
Un exemple de serre, espace tampon
Un exemple de mur trombe
Un exemple de toiture plantée
Un exemple d’insert Un exemple de PAC double flux
Un exemple de pergola
Un exemple de stores extérieurs
Un exemple de panneaux photovoltaïques
Un exemple de panneaux ECS intégrés
Un exemple de toiture photovoltaïque
Un exemple d’éolienne pour particulier
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 107
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
ICONOGRAPHIE
Un exemple d’éolienne verticale
Une construction doublée en pierre naturelle Un exemple de construction en biobrique
Un exemple de construction à ossature bois dou-blée de parpain de chanvre
Un exemple d’enduit à la chaux
Biobrique auto-isolante
Un exemple d’isolation en paille Un exemple d’isaolation naturelle: plaques dechanvre
Une construction à ossature bois
Un exemple de maison semie-enterrée
108 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
POUR ALLER PLUS LOIN
UNE ARCHITECTURE SITUÉE
Caroline Stefulesco, L'urbanisme végétal, Institut du Développement
Forestier, 1993
Hans Wagner, Les nouveaux espaces de jeux naturels, Terre Vivantes,
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Frédérique Basset, Laurence Baudelet, Alice Le Roy, Jardins partagés,
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Pierre Nessmann, Philippe Perdereau, L’art du petit jardin, Flammarion,
2002
Ann-Marie Powell, Petits jardins d'aujourd'hui, Ulmer, 2006
Daniel Puiboube, Très petits jardins, Création & Jardin, 2004
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UNE ARCHITECTURE SIMPLE ET BIENCONSTRUITE
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Gauzin-Muller Dominique, Construire avec le bois, Le Moniteur, 1999
Jacques Repiquet & Laurence duca, Construire en bois aujourd'hui,
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Christian Lassure, L'architecture vernaculaire de la France, CERAV (sur
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ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 109
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
WEBOGRAPHIE | BIBLIOGRAPHIE INDICATIVES
UNE ARCHITECTURE COMMODE
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UNE ARCHITECTURE RESPONSABLE
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Vivante, 2006
Jean-Claude Mengoni, Manuel Mengoni Matériaux écologiques d’inté-
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Stéphane Bedel, Thierry Salomon, La Maison des [néga]watts, Terre
Vivante, 1999
Jean-Pierre Oliva, L’isolation écologique, Terre vivante, 2001
Bruno Herzog, Le puits canadien, Eyrolles, 2007
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Lucien Schwartzenberger, Maison passive, géothermie et pompe à
chaleur, SAEP, 2008
Brigitte Vu, Le guide de l'habitat passif, Eyrolles, 2008
www.ademe.frwww.terrevivante.orgwww.developpement-durable.gouv.frwww.la-maison-ecologique.comwww.habitat-ecologie.comwww.cerdd.orgwww.batirecologique.comwww.eco-logis.comwww.eco-bau.ch
110 CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT - VILLE DE BLANQUEFORT - ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER]
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
LA CHARTE EN 20 QUESTIONS
UNE ARCHITECTURE
SITUÉE
1.Le projet prend-t-il en compte le contexte quil’environne: le quartier, le voisinage, la rue,le paysage, Blanquefort?
2.Dans ses relations avec le voisinage direct,est-il attentif aux gênes, aux nuisances qu’ilpourrait occasionner ?
3.Différentes options pour situer la construc-tion ont-elles été examinées: les usages,l’orientation, les voisins?
4.L’aménagement de la parcelle entière a-t-ilété envisagé : stationnements, jardins, évo-lutions ultérieures (agrandissement, surélé-vation, construction complémentaire)?
5.Les relations entre la construction et les es-paces extérieurs ont-elles été pensées soi-gneusement: terrasses, vérandas, préaux ?
UNE ARCHITECTURE SIMPLE &BIEN CONSTRUITE
1.L’aspect extérieur de la maison a-t-il étépensé ou n’est-il que la conséquence de choixintérieurs ?
2.Certaines dépenses (ornement, décoration)ne sont-elles pas superflues au détrimentd’une meilleure qualité constructive et d’es-paces (grandes fenêtres, grandes pièces) ?
3.D’autres systèmes constructifs ont-ils été en-visagés (bois, béton, métal) pour le projet ?
4.Les matériaux choisis sont-ils de bonne qua-lité?
5.Le coût global du projet (son investissementet les coûts de fonctionnement) ont-ils étécalculés ?
ADH [ATELIER DOAZAN + HIRSCHBERGER] - VILLE DE BLANQUEFORT - CHARTE DE QUALITÉ ARCHITECTURALE DE BLANQUEFORT 111
annexes et mémento pratiqueMÉTHODE
UNE ARCHITECTURE
COMMODE
1.Tous les usages ont-ils été pris en comptedans l’organigramme de fonctionnement ?
2.Le projet offre-t-il assez de lumière, d’ouver-tures sur l’extérieur et de vues?
3.Les apports de lumière sont-ils rendus flexi-bles par des dispositifs simple d’usages (vo-lets, persiennes, stores) ?
4.Les pièces sont-elles spacieuses et bien orga-nisées entre elles?
5.Les changements d’usages (évolutions fami-liales, budgétaires..) ont-ils été pris encompte ?
UNE ARCHITECTURE
RESPONSABLE
1.La conception architecturale tient-ellecompte de l’exposition solaire ?
2.L’isolation renforcée, notamment par l’exté-rieur, associée à des fenêtres performantesa-t-elle été envisagée ? Les ponts thermiquesont-ils été supprimés ?
3.La conception architecturale prend-elle encompte la ventilation naturelle et l’inertiepour rafraîchir les espaces ?
4.Quels dispositifs d’économie d’énergie peut-on intégrer au projet: panneaux d’ECS so-laire, ventilation double flux, pompes àchaleur, puits canadien ?
5.La construction répond-elle à des normes dequalité environnementale: matériaux “res-ponsables”, économies d’eau… ?