chassesuisse chasse chiens de rouge révision de la loi ... · pour cela, il m’a fallu retourner...

CHASSESUISSE

Révision de la loi:suspense…

CHASSE

Les élansde Norvège

CHIENS DE ROUGE

Un pionnier:D. Schwitzguebel

Revue mensuelle | www.chassenature.ch | N° 9 septembre 2017

Envoyez vous aussi vos photos bizarres ou insolites à: [email protected] leur qualité est suffisante pour l’impression, elles seront publiées ici avec vos explications.

Appel aux photographes! Toute photo proposée par un non-abonné lui vaudra six mois d’abonnement gratuit en cas de publication…

La photo insolite

Philippe Vocat fait souvent de la photo animalière. Un matin, à la fin juillet, il s’est trouvé confronté à une situation malheureusement trop fréquente:

un brocard (chevreuil mâle), les bois encombré de fils, avec, en prime, un piquet de clôture entre les bois (!), prisonnier d’un grillage de parc animalier…

«En quête de sujets à photographier, dans la région de Mollens (VS), j’ai eu une sacrée surprise: j’ai dû libérer ce joli brocard en bien mauvaise posture.

En mauvaise posture…

Pour cela, il m’a fallu retourner à la maison cher-cher une pince coupante et m’armer de courage, car il avait de l’énergie, le bougre. Mais finalement, j’ai pu le dégager et il s’est enfui en manifestant sa mauvaise humeur pendant cinq minutes au moins.

Je vous passe les photos pour votre rubrique «La photo insolite», même si, malheureusement, c’est un cas qui semble assez fréquent aux dires des gardes-faune…»

© Photo Philippe Vocat

3no 9 septembre 2017 | CHASSE ET NATURE |

Le titre de cet édito est emprunté au site de ChasseSuisse qui l’a mis en exergue de sa page d’accueil. L’association ChasseSuisse, au plan

national, représente les intérêts de plus de trente mille chasseurs qui investissent chaque année plus de cent millions de francs pour une tâche qu’ils exécutent finalement aussi dans l’intérêt de l’Etat, entre autres les services administratifs de chasse dans les cantons et par conséquent le travail des gardes-chasse et des gardes-faune.

Il n’est pas inutile de rappeler aujourd’hui l’impor-tance de la contribution de la chasse à la conservation et la sauvegarde d’une faune riche et variée.

En août 2016, le Conseil fédéral avait lancé la pro-cédure de consultation sur la révision de la loi sur la chasse en précisant que «cette révision doit permettre la régulation des populations de certaines espèces pro-tégées qui sont sources de conflits, lorsqu’il y a risque de dommages importants ou de danger concret pour l’homme, en dépit de mesures de préventions». Cette consultation est terminée et le projet fait l’objet de dis-cussions au Conseil fédéral avant d’être transmis aux Chambres fédérales.

Reinhard Schnidrig, chef de la section faune sauvage et biodiversité à l’Office fédéral de l’environnement, dé-clarait lors des Assises de ChasseSuisse à Bellinzone: «le projet le plus important de ma carrière – et probable-ment aussi pour les chasseurs – est la révision partielle de la Loi fédérale sur la chasse». Et Reinhard Schnidrig de préciser: «le loup, la régulation des espèces mais aussi la délégation aux cantons de certaines actions de régulation seront au cœur des débats et susceptibles de provoquer un referendum».

A l’évidence, ce ne sont pas les incertitudes qui manquent à la veille d’un débat crucial pour la chasse. Les buts de ChasseSuisse sont notamment la conser-

vation et la sauvegarde de la faune sauvage et de ses biotopes, et le maintien et la perpétuation d’une chasse durable conforme à l’éthique cynégétique.

A l’heure des débats au Parlement, les chasseurs doivent se mobiliser pour défendre ces buts. Alors que les groupements d’intérêt pèsent de plus en plus dans le débat démocratique, les chasseurs ne pourront pas rester les bras ballants: ils doivent assumer leur rôle d’avocat de la faune. Par leur engagement citoyen, ils doivent faire savoir que ce qui se décidera sous la cou-pole ces prochains mois dictera leur sort et celui d’une faune sauvage riche et variée.

Septembre est la saison de la chasse. Amis chasseurs, je vous souhaite des journées riches en émotions, en vous rappelant qu’aujourd’hui plus que jamais, vous serez observés et que votre comportement dans le ter-rain pèsera lui aussi dans la balance.

Belle, joyeuse et bonne chasse.

ÉDITO

Le chasseur est l’avocat de la faune sauvage| Jean Bonnard, rédacteur de Diana Chasse et Nature

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ChasseSuisse

Bellinzone: assises de ChasseSuisse Texte Jean-Pierre Boegli, photos Markus P. Stähli

SOMMAIRE

6

Le coin du pêcheur

Voyages halieutiques Texte et photos Michel Bréganti10Faune

Chamois: les glandes rétro-cornalesTexte et photos Daniel Girod

13

Chasse

Découverte des terres norvégiennes Texte et photos Max Rey

Chasse

Les chasseurs, la chasse, quel avenir? Texte et photos Alain Rossier

Recette de chasse

Morceau noble de chevreuilaux baies sauvages Par Frank Giovannini

2727272 La photo insolite par Philippe Vocat | 23 Poster: La marmotte par Jean Bonnard

26 Portfolio photos Curchod | 27 Mycologie: Un champignon hallucinogène par Georges

Laurent | 29 Les infos | 47 Jeu

Revue mensuelle fondée en 1883Organe offi ciel de la Société suisse des chasseurs «La Diana»www.chassenature.ch

ÉDITEURDiana Romande Les Crettets 211342 Les Charbonnières

ÉDITEUR DÉLÉGUÉAdVantage SAEditions & Régie publicitaireAvenue d’Ouchy 18, 1006 Lausanne

RÉDACTIONDirection-RédactionJean BonnardRue de Condémines 39, 1950 SionTél. 079 252 92 [email protected]

ABONNEMENTSAdVantage SAAvenue d’Ouchy 18, 1006 LausanneTél. 021 800 44 [email protected]

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IMPRESSIONImprimerie Saint-PaulBoulevard de Pérolles 38 1700 Fribourg

Tirage: 4000 exemplaires

N° 9 SEPTEMBRE 2017Photo de couverture: Odile CurchodDernière page:Nicolas Dulex

Les articles publiés dans Diana Chasse et Nature n’engagent que leurs auteurs. Les documents envoyés ne sont pas restitués, sauf accord préalable avec la rédaction. Tous droits de reproduction (articles et illustrations) réservés pour tous pays. La reproduction de tout ou partie de textes et d’illustrations doit faire l’objet d’un accord préalable avec la rédaction.

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2016

6 | CHASSE ET NATURE | no 9 septembre 2017

CHASSE SUISSE

Bellinzone: assises de ChasseSuisse | Texte Jean-Pierre Boegli | Photos Markus P. Stähli

SEPTANTE-HUIT DÉLÉGUÉS ET DE NOMBREUX INVITÉS ONT PARTICIPÉ LE 10 JUIN DERNIER AUX ASSISES ANNUELLES DE CHASSESUISSE À BELLINZONE.

Le président Hanspeter Egli a salué les délégués et les invi-tés, dont les conseillers natio-

naux Lorenz Hess et Fabio Regazzi, le président du Conseil d’Etat Ma-

nuele Bertoli, le syndic de Bellin-zone Mario Branda, ainsi que Rein-hard Schnidrig, chef de la section faune sauvage et biodiversité en forêt à l’Offi ce fédéral de l’environ-

nement (OFEV). Il a salué aussi les présidents de fédérations nouvelle-ment élus Fritz Stüssi (GL), Werner Zumbühl (NW), Hanspeter Schuler (UR) et Urs Dörig (AR).

Les délégués accordent leur confi ance au comité directeur.

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populations de chamois, ainsi que la propagation des grands carnivores.

Un autre message d’accueil fut adressé aux participants par le syn-dic Mario Branda. Il s’est dit fi er du choix de sa ville pour la tenue de ces assises annuelles et s’est fait un plaisir de présenter des informa-tions sur Bellinzone, deuxième plus grande ville du Tessin qui, habitée par gens sympathiques et riche de nombreux attraits, vaut vraiment le détour.

Objets acceptés sans discussionLes délégués ont exprimé une

grande confi ance au comité direc-teur de ChasseSuisse. Tous les rap-ports sur le programme d’activité, les comptes annuels, le budget ainsi que les cotisations annuelles, ont été acceptés sans discussion.

Les comptes annuels 2016 bou-clent avec un excédent de dépen-ses de CHF 18 362.72. Selon le direc-teur général David Clavadetscher, si l’on fait abstraction des assurances, les dépenses sont légèrement au-dessous de celles budgétées, alors que, grâce aux contributions des

membres et du sponsoring, les re-cettes sont plus élevées que celles budgétées. Les dépenses plus éle-vées en matière d’assurance ont été compensées par l’augmenta-tion correspondante des contribu-tions. Le solde excédentaire est de CHF 1657.–. Si l’on examine les différentes positions, on observe une hausse considérable des frais de déplacement, ainsi que des dé-penses pour la communication et les conseils juridiques. Mais grâce à des dépenses moindres pour les séances et le prix de conservation, les dépassements budgétaires ont été compensés.

Le bilan affi che des capitaux propres de CHF 181 806.15. Le bud-get 2017 prévoit CHF 460 200.– aux dépenses et CHF 498 653.– aux pro-duits.

Admission de la SPWLa Schweizerische Patentjäger-

und Wildschutzverband (SPW) a été admise sans discussion et unanime-ment comme membre B. La SPW est l’association alémanique des fédéra-tions de chasseurs à patente.

Il a rappelé la mission de Chasse-Suisse. Les arguments fondant les valeurs des chasseresses et des chas-seurs peuvent être consultés sur le site www.chassesuisse.ch. Le main-tien de ces valeurs nécessite l’enga-gement et le courage de tous, dans la nature et en politique.

Lors de confl its d’intérêts, comme lors de la planifi cation du territoire ou lors de projets de constructions et d’infrastructures, les chasseurs doivent percevoir résolument leur rôle: celui d’avocat de la faune sau-vage.

Ils doivent aussi inviter leurs compagnons de chasse ayant un mauvais comportement à y remé-dier. L’illégalité ne peut pas être tolérée! L’acceptation de la chasse et des chasseurs par la société et la politique dépend aussi de la façon dont nous traitons de questions très controversées.

Les intérêts de la chasse et des chasseurs ne seront sauvegardés à long terme que si nous exigeons et soutenons des solutions concernant la problématique de la nature et de la faune sauvage.

Bienvenue à BellinzoneLe conseiller national Fabio Re-

gazzi, président la Fédération tes-sinoise des chasseurs (FCTI) et membre du comité directeur de ChasseSuisse, a salué les partici-pants et dit sa satisfaction de voir l’assemblée des délégués se dérou-ler dans son canton d’origine.

Le président du Conseil d’Etat Ma-nuele Bertoli a souhaité la bienvenue au nom du gouvernement tessinois. Pour lui, la chasse au Tessin comme dans le reste de la Suisse procure une grande satisfaction, mais est aussi une source de préoccupations. Les soucis principaux sont l’aug-mentation des dégâts causés par les sangliers et les cerfs, la baisse des

Le président Hanspeter Egli rappelle que «la chasse doit encore

et toujours se faire comprendre!»


La demande d’admission de la Helvetic Shooting Association, elle, a été rejetée à une large majorité.

Nouvelles de la Berne fédéraleReinhard Schnidrig, chef de la

section faune sauvage et biodiversi-té à l’Office fédéral de l’environne-ment (OFEV), a informé l’assem-blée sur la politique cynégétique de la Berne fédérale. Il estime que le projet le plus important de sa car-rière – et probablement aussi pour les chasseurs – est la révision par-

nions au sujet de la thématique de la nature sont très contradictoires.

Après avoir analysé les nom-breuses consultations et sur la base de diverses déclarations, Reinhard Schnidrig décèle deux points sen-sibles susceptibles de déclencher un referendum. L’un est la déléga-tion de la compétence aux cantons pour les décisions des activités de régulation; l’autre est la probléma-tique du lynx et de la chasse. Il est un fait, selon l’inspecteur fédéral de la chasse, que les populations de

tielle de la Loi fédérale sur la chasse. Aujourd’hui, la consultation est ter-minée. De nombreux commentaires et prises de position ont été reçus de toute la Suisse.

Le 16 août 2017, la nouvelle loi fédérale sur la chasse doit être dis-cutée par le Conseil fédéral avant d’être soumise au Conseil national et au Conseil des Etats. Selon Rein-hard Schnidrig, le loup et la régula-tion des espèces animales protégées se trouveront au centre des débats. L’expérience montre que les opi-

Le discours d’ouverture d’Hanspeter Egli, président de ChasseSuisse, a suscité un grand intérêt. En voici l’essen-tiel: «La chasse doit encore et toujours expliquer et se faire comprendre. L’évolution de ces dernières années montre clairement que les arguments relevant de la tradition ou d’ordre juridique, ou encore de la réduction des dommages causés par le gibier, ne suffisent plus pour justifier la chasse, même s’ils sont toujours valables. Il en faut plus. Le rappel d’une activité séculaire perd de son sens en regard de l’approvisionnement complet de la population par des aliments de valeur. Pour s’asseoir chaque jour à une table richement garnie, la chasse n’est plus la condition impérative. Il est vrai qu’excepté dans le canton Genève, les chasseurs remplissent volontairement une mission légale. Mais les dispositions légales peuvent être remises en question dans une société démocratique, non seulement par les parlements, mais aussi par des groupements d’intérêts. Au cours des dernières décennies, cela s’est produit à plusieurs reprises dans les cantons du Tessin, de Genève et d’Argovie… et pas toujours en faveur de la chasse.Actuellement, dans le canton de Zurich, on est confronté à l’initiative «des gardes-chasse au lieu des chasseurs». Dans le canton des Grisons, dont la population ne peut pas être décrite comme typiquement urbaine, l’argument «prévention des dégâts dus à la faune sauvage» est remis en discussion, alors que dans le canton de Thurgovie, le Parlement a interdit la chasse sous terre lors de la révision de la loi sur la chasse. Ceux qui suivent de près ces développements constatent que les restrictions à la chasse ou les initiatives tendant à la limiter sont même activement soutenues par des politiciens bourgeois et des chasseurs.Bien que nous argumentions de façon volontaire et convaincante pour rendre la chasse crédible à l’avenir, il est nécessaire d’en faire encore plus. Cela concerne nos valeurs! Comme le dit Alexander Schwab dans son manuel La chasse pour les non-chasseurs, il y a un concours des valeurs dans notre société. Pendant que certains consi-dèrent la nature comme un grand parc d’attractions, d’autres rêvent d’une nature sauvage intacte. Et Schwab dit encore qu’il est important de faire la distinction entre le bien-être des animaux et les droits des animaux. La Protection des animaux permet l’utilisation d’animaux à certaines conditions. La souffrance animale doit être évitée et le bétail doit être gardé sans cruauté. L’homme a une obligation morale envers l’animal. Au contraire, les D roits des animaux refusent fondamentalement l’utilisation des animaux. Ce refus concerne non seulement la chasse, mais encore toutes les autres formes d’utilisation des animaux, comme les chiens d’avalanches et les chiens d’aveugle, ou encore les chevaux de selle.»

Il en va de nos valeurs!

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gibier déclinent en raison de la prédation par le lynx dans certaines régions du pays.

Il y a tout de même des politiciens et des lobbyistes qui sont toujours farouchement opposés à une régula-tion du lynx. Il appartiendra aux deux conseils de dis-cuter de l’utilisation d’une chasse raisonnable, au sens de l’article 1 de la loi sur la chasse, et de décider si une telle chasse est appropriée pour la régulation d’espèces protégées comme le lynx.

Cependant, la révision de la législation de la chasse ne concerne pas que la problématique des grands pré-dateurs. D’autres propositions et requêtes concernent par exemple, selon Reinhard Schnidrig, la chasse des oiseaux, la reconnaissance mutuelle de l’examen de chasse, la chasse au terrier et l’obligation de la re-cherche. Sans aucun doute, dans les mois à venir, les décisions politiques prises à ce sujet dans la Berne fédérale auront de grands effets pour l’avenir de la chasse suisse.

En fi n d’assemblée, Enrico Capra et Marco Viglezio ont présenté un panorama de la chasse tessinoise. Cet expo-sé a été publié dans Chasse et Nature du mois d’août.

Fabio Regazzi, conseiller national, salue les chasseurs suisses dans son canton du Tessin.

Enrico Capra, membre du comité de ChasseSuisse.

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LE COIN DU PÊCHEUR

Voyages halieutiques | Texte et photos Michel Bréganti

TOUT PÊCHEUR EST TENTÉ, AU MOINS UNE FOIS DANS SA VIE, D'ALLER PÊCHER AILLEURS, POUR SE DÉPAYSER ET VOIR LES EAUX QUI COULENT OU S'ÉTENDENT SOUS D'AUTRES CIEUX.

Les tentations sont grandes, car les médias débordent de reportages et de publicités

aux offres alléchantes de voyages organisés avec «prises et cartons assurés».

Nous avons tous vu les saumons rouges (sockeye) du fleuve Fraser

qui pullulaient et qui se prenaient à la cuiller après deux ou trois lancers seulement. Une vraie destruction qui a entraîné de sévères restric-tions et même la fermeture de cer-taines zones.

Et ces belles truites arc-en-ciel de Bosnie ou de Croatie qui, malgré

de l’eau cristalline, prennent la mou-che lentement et laissent le temps pour ferrer. Triste constatation: leur bouche est constellée de cicatrices dues aux hameçons, car elles ont été prises tant de fois et remises à l’eau (no kill), qu’elles sont «habi-tuées».

A l'attaque des farios roumaines en compagnie d'Eros.

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Quant aux films et vidéos que l’on nous offre à la télévision, ils sont complètement bidonnés, et dans des paysage idylliques les prises d’énormes poissons se succèdent à une cadence effrénée. Il ne faut pas oublier que c’est du cinéma.

Aller à l’aventurePêcher dans les pays voisins du

nôtre ou même sous d’autres lati-tudes est peut-être tentant, mais le jeu en vaut-il la chandelle? L’Europe connaît les mêmes difficultés que chez nous: surpêche même amateur, pollutions des cours d’eau, raréfac-tion du poisson. Les pays lointains ne sont pas faciles, car le dépaysement est grand.

A partir du moment, où l’on décide d’aller voir ailleurs, il faut s’armer de

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le plus souvent endigués, les cours d’eau se modifient au gré des saisons et des années. Souvent de profonds bouleversements affectent le lit des rivières, notamment par les eaux en crues qui charrient et déplacent les sables et graviers; les jolis trous se remplissent et les plats se creusent, un bel abri à truite est détruit. Donc il faut absolument suivre réguliè-rement quelques cours d’eau pour s’adapter continuellement

La RoumanieAyant arpenté tous les affluents

des Tines du val d’Illiez, l’envie irré-sistible de me plonger dans une na-ture plus sauvage et des forêts plus profondes devint une telle évidence qu’il fallait y satisfaire pour retrou-ver ce que je croyais être la vraie

patience. C’est en tout point pareil à chez nous, quand on veut changer de zone. Et plus on va loin, plus c’est difficile. On ne connaît pas les eaux, encore moins les fonds, ni les bonnes amorces ou leurres, etc. Parce que tout est différent. Donc pêcher en eau nouvelle nécessite des heures, voire des jours de patience pour ré-soudre une série impressionnante de questions qui se posent impé-rativement. Pensons que pour nos coins de prédilection, nous avons mis plusieurs saisons pour connaître les coins et recoins, les fonds, les cou-leurs de l’eau, les meilleurs moments de la journée, etc.

Ainsi, on ne pêche jamais aussi bien que dans les lieux que l’on fré-quente régulièrement, car en plus le milieu n’est pas stable. Bien que

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vie sauvage qui était décrite dans mes lectures de jeunesse: James Fenimore Cooper, Joseph Kessel, Paul-Emile Victor, Reginald Camp- bell, Rudyard Kipling, etc. L’objectif était de chasser et de pêcher dans une nature authentique. Le choix s’est porté sur la Roumanie, un peu malgré moi et me voilà parti pour entamer le carnet de voyage en compagnie d’Eros, mon pointer.

Arrivé sur place, hormis la situa-tion précaire de l’après Ceausescu, le pays est vaste, la nature y est superbe et la forêt absolument magnifique. Pour la chasse, c’est le bonheur, mais les difficultés admi- nistratives empêchent de pratiquer comme on le fait en Europe occi-dentale. Pour la pêche, le pays offre un vrai paradis de cours d’eau, où

Avec les trois voyages successifs pour pouvoir pêcher et satisfaire à ma voracité de truites, le bilan était donc plus que négatif. Par contre, l’accueil, la sympathie des gens, l’hospitalité sont fantastiques et depuis, dans cette Roumanie pro-fonde, je compte de solides amitiés.

Autre expérience, mais positive J’avais fait la connaissance d’un

couple de retraités qui passaient leur temps à voyager en caravane et dont le mari était un fort pêcheur. Il m’a confié qu’il passait tous les ans au Portugal pour pêcher le saumon, toujours avec beaucoup de réussite. Cette année-là, il avait pris dix sau-mons en dix jours (limite légale un par jour). Une bien belle pêche fai-sant mentir mes théories.

Eros scrute les alentours, tant les effluves de gibier sont présentes.

théoriquement une foule d’espèces sont présentes: truites fario, om- bres, carpe, brochets, etc. Mais ce n’est que de la théorie, car il a fallu trois voyages successifs pour dé-couvrir les procédures d’acquisition de la patente, connaître les lois, les lieux de pêche, etc.

Trempant ma ligne dans le Mures (bassin du Danube) et ses affluents comme la Târnava et le Gurghiu, je constatai que si les truites pul-lulaient, elles ne dépassaient pas la taille de 12 centimètres. En dix jours, je n’ai pris que trois truites de mesure, dont la plus grande fai-sait 32 centimètres. Et pour les au-tochtones, c’était un exploit. En me rabattant sur la chasse, j’ai heureu-sement eu plus de succès, notam-ment au gibier d’eau.

Le monastère de Curtea de Arge, le monument le plus visité de Roumanie

datant du XVIe, de style byzantin, nécropole royale.

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FAUNE

Chamois: les glandes rétro-cornales| Texte et photos Daniel Girod

SITUÉES COMME LEUR NOM L’INDIQUE EN ARRIÈRE DES CORNES, LES GLANDES RÉTRO-CORNALES ONT LONGTEMPS INTRIGUÉ LES NATURALISTES ET LES CHASSEURS QUI NE VOYAIENT PAS L’UTILITÉ DE CES ATTRIBUTS À L’ODEUR PARFOIS TRÈS MUSQUÉE.

Il est tout d’abord important de signaler que, contrairement à de nombreuses idées reçues, ces

deux protubérances sont présentes chez le mâle et la femelle (voir enca-

dré Des glandes chez les chèvres). Quasiment imperceptibles au tou-cher en période de repos sexuel, les deux glandes rétro-cornales atteignent généralement la taille

d’une noix au moment du rut. C’est pour cette raison qu’elles sont éga-lement baptisées glandes de rut, comme le signale le défunt et ré-puté Docteur Couturier1. Il ne faut

On peut distinguer les glandes à la base arrière des cornes.


Les glandes apparaissent pour la première fois vers l’âge de seize mois, à savoir vers la fin du mois de septembre de la deuxième année. A ce moment-là, les glandes forment de petits sacs longs d’un peu plus de dix millimètres et hauts de quelques cinq millimètres. Au stade adulte, les glandes des boucs présentent une forme ovale d’en-viron trente-cinq millimètres de long pour vingt-cinq millimètres de large. En général, ces petites noix ne sont pas recouvertes de poils.

De la structure des glandes

d’abord d’interdire autant que faire se peut l’accès des autres mâles à son territoire. Par ailleurs, ces pla-cettes odoriférantes permettent aux femelles de savoir où sont situés les boucs. Dans son ouvrage Le Cha-mois, le Docteur Couturier indique «qu’on peut penser que cette odeur musquée des mâles excite les fe-melles et favorise chez elles l’accep-tation du coït.» Cette excitation des chèvres reste donc supposée.

Au niveau physiologique, les glan-des du bouc sécrètent un liquide relativement abondant, gras, gluant, collant un peu comme de la poix.

L’odeur est très prégnante et surtout persistante sur le support sur lequel ce liquide épais a été déposé. Il en va notamment de même pour le chas-seur dont les mains peuvent entrer en contact avec cette sécrétion très musquée dont l’odeur peut persister pendant plusieurs jours, même après des lavages répétés. Au plus fort du rut, les testicules des boucs sont loin de dégager une exhalaison aussi forte que celle des glandes rétro-cor-nales, véritables concentrés d’odeurs puissantes. En ce qui concerne le calendrier annuel, même si cela dé-pend de la situation géographique et de la météo, les glandes commencent à gonfler fin septembre pour quasiment disparaître vers la mi- décembre. Au début de cette période, les boucs cherchent à marquer leur territoire en frottant la base de leurs cornes sur l’herbe et la végétation ar-bustive, voire sur les rochers quand le biotope est vraiment rupestre. Dans une attitude typique, les mâles penchent la tête sur le côté pour permettre aux glandes de frotter sans être gênées par le crochet des cornes. Plus tard, dès que les chèvres commencent à entrer en chaleur, les boucs mettent le nez à terre en quête d’une éventuelle piste. C’est aussi le moment où, malgré le bornage sup-posé de leur portion de territoire, les boucs se poursuivent dans des courses folles et effrénées. Au pic du rut, c’est-à-dire vers la mi-novembre,

cependant pas inverser les rôles. En effet, les glandes rétro-cornales ne commandent pas le rut, elles n’en sont que la manifestation.

Marquage du territoireEn se frottant à l’herbe, aux ar-

bustes et aux rochers, les mâles imprègnent leur territoire de leur odeur particulièrement musquée à l’apogée du rut. Sur ce point, les émanations dégagées par les mâles en rut sont largement aussi fortes que celles produites par les cerfs. Ce marquage odoriférant a deux objectifs. Pour un bouc il s’agit tout

La barbe hirsute sur les épaules dénote bien l’activité de rut.

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l’odeur laissée par les glandes rétro-cornales est per-ceptible partout où se trouvent les animaux. Ça pue le chamois! Certains chasseurs passionnés vont même jusqu’à enduire un peu leurs vêtements du sébum issu des glandes prélevées sur un animal précédemment tué dans le secteur. Quelle que soit l’efficacité de cette technique, cela suppose que la chasse du chamois ou de l’isard est ouverte pendant le rut. En effet, la régle-mentation peut différer d’un territoire à l’autre et les textes traduisent bien les différentes sensibilités qui subsistent vis-à-vis de la chasse pendant le rut.

Outre leur signification génitale, les glandes rétro- cornales du chamois et de l’isard ont un prolonge-ment sociétal, dans le sens où elles permettent aux individus de s’identifier entre eux et d’organiser par la même occasion leur vie en groupe, à savoir l’instal-lation de la hiérarchie au sein de la harde.

1 Le Docteur Couturier a publié en 1938 son célèbre ouvrage «Le Chamois» dont on peut encore trouver, avec un peu de chance, quelques exemplaires sur Internet. Cette «bible» de 855 pages reste une référence en termes de connaissance du chamois et de l’isard.

Des glandes chez les chèvres

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En plein rut, au maximum de leur taille, les glandes rétro-cornales des chèvres atteignent à peine la moitié de la taille de celles des boucs. Du fait de ce faible volume et de l’absence de sécrétion de sé-bum odorant les femelles ont donc pu laisser croire qu’elles n’avaient pas de glandes de rut. Bien au contraire, la phase de décroissance du volume des glandes des chèvres est bien plus longue que celle observée par ailleurs chez les boucs.

Un acharnement de tous les instants.


CHASSE

Découverte des terres norvégiennes | Texte et photos Max Rey

EN 2016 J’AI RENONCÉ À MON PERMIS A, UN PEU FATIGUÉ PAR L’AMBIANCE DE LA CHASSE VALAISANNE. EPROUVANT LE BESOIN DE ME RESSOURCER, JE M’EN SUIS ALLÉ EN SOLITAIRE À LA DÉCOUVERTE DE LA NORVÈGE ET DE SES ÉLANS…

Pas de programme, juste l’en-vie de découvrir la nature, de m’y balader et peut-être avoir

la chance d’observer quelques élans, plus grands cervidés d’Europe.

Ma première randonnée m’em-mène au sommet du magnifi que Mont Gausta. Sur le chemin, j’aperçois un homme vêtu de vert tel un chasseur, accompagné d’un chien. Je l’aborde, me disant qu’il pourrait peut-être m’indiquer où me diriger pour aper-cevoir les fameux élans. Il me dit que ce n’est plus possible étant donné que l’ouverture de la chasse est pour lundi prochain. Arne est disciple de saint Hubert et son compagnon est un chien d’élan, quelle bonne surprise. Je lui montre des photos reçues des amis valaisans et lui de-mande s’il serait possible d’accom-pagner des chasseurs. Il m’explique que c’est diffi cile et me transmet le numéro de son fi ls Michaël, qui vit dans la région du Telemark pour lui faire part de ma demande.

Arrivé au sommet, quel panorama incroyable! Certainement l’un des plus beaux de ma courte existence, de vastes étendues sauvages com-posées de collines, de forêts et de

La langue du Troll, je m’assois au bout du rocher, les pieds dans le vide…

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lacs, je peux apercevoir les grands splateaux du Hardangervidda Na-tional Park où vivent les rennes. Je profite de la solitude, la tête dans les nuages, admirant ces paysages et rêvant d’aventures et de chasses.

Les pieds dans le vide…Les jours suivants, j’ai traversé le

Hardangervidda faisant de petites randonnées sur les traces des élans et des champignons, dormant au bord de lacs magnifiques. Pendant ce temps j’ai reçu des nouvelles et je vais pouvoir être accompagnant pour une journée de chasse à l’élan.

En attendant, je pars pour le trek du Trolltunga (la langue du Troll),

un point de vue que je me suis pro-mis de visiter une fois. La randonnée débute par un escalier de pierres de plus de quatre cents marches au travers d’une forêt de bouleaux. Ensuite on franchit un petit col, puis le sentier longe les falaises du lac Ringedalsvatnet. Au bout de 11 km dans une ambiance nordique, nuages, vent et froid, j’atteins cette œuvre d’art naturelle. Je m’assois là, au bout du rocher, les pieds dans le vide, encore un endroit magique, impressionnant et reposant à la fois, un vrai bonheur. J’y passe la nuit sur un sol très humide avec un vent à décorner une Hérens, mais je m’y sens bien.

Il est enfin temps de rejoindre les Nemrods norvégiens. Une journée de bus à travers l’ouest du pays et on va venir me chercher sur les rives d’un lac. Je rejoins Michaël sur sa modeste embarcation. Sur la traversée du lac nous faisons connaissance. Il me loue une cabane et me donne rendez-vous à 8h demain. Je prends le temps de voguer seul sur une barque, rêvant à l’aventure à venir.

Le jour JNous prenons la route sur quel-

ques kilomètres et nous enfonçons dans la forêt pour rejoindre la ca-bane de chasse, une charmante construction en rondin, ornée d’un trophée d’élan. Quand on y entre, le groupe nous attend avec les chiens allongés à leurs pieds. Le doux fu-met du café se propage et le feu cré-pite, l’ambiance est agréable. Je me présente, je suis très bien accueilli et on m’offre café et biscuits. Toutes les générations sont représentées, ils discutent afin d’organiser la chasse. Il est 8 h 45 quand on se met en route, je suis étonné de l’heure tardive et je questionne un chas-seur qui me dit que les Norvégiens aiment les bonnes nuits de sommeil et qu’ils ne sont pas pressés.

Sur la route, Michaël m’explique le plan de chasse. Ils ont déjà prélevé deux élans, un mâle et un faon, au-jourd’hui ils cherchent le «big one» comme il dit en riant. Nous parquons sur le bord de la route et commen-çons la marche, rapidement nous trouvons des traces fraîches, encore quelques minutes et nous voilà au poste. L’attente commence! A peine vingt minutes plus tard, nous en-tendons un coup de feu. Bingo, le tireur a fait mouche! La chasse est terminée, nous quittons le poste et partons les rejoindre. Je ressens une grande excitation à l’idée de voir mon premier élan.


Un magnifi que et impressionnant animal qui doit peser environ 250 kg. Je suis heureux de pouvoir vivre ces instants magiques. Femmes et enfants nous rejoignent. Pendant que nous nous affairons à vider l’énorme élan, d’autres préparent un feu. Nous chargeons la bête et on s’assied tous ensemble autour du feu. Certains grillent des saucisses, d’autres des tranches de pain recou-vertes de fromage un peu comme une ruchia et on partage du café. Ici il n’y a ni vin ni bières ni cigarettes, juste de la bonne humeur et du par-tage. On m’offre chaleureusement café, saucisses de rennes, saucisses grillées et gâteau. Je ne sais com-ment les remercier, je me sens très bien. Le tireur me raconte son aven-ture en me montrant chaque endroit

et en me décrivant tous les détails, sa joie laisse imaginer l’émotion res-sentie. On parle de chasse mais éga-lement de pêche. Ils me montrent des photos, des truites de plus de 2 kg et des saumons allant jusqu’à 7 kg. Suite à ce moment convivial, nous reprenons les voitures pour aller au local de boucherie.

Arne m’explique que nous allons tout de suite faire le dépeçage pour éviter que la peau ne durcisse. Nous commençons le travail et c’est avec plaisir que je saisis mon couteau pour les aider, ensuite nous pesons la carcasse sans la peau ni la tête, elle fait 197 kg. Dès lors, le tireur s’affaire à la préparation du trophée. Je devais passer une seule journée mais on m’invite pour le lendemain à chasser le chevreuil, quelle chance!

Le lendemain, Arne vient me cher-cher, nous allons mener le chien ensemble. Les chasseurs sont déjà postés, nous rejoignons le point de départ pour commencer la traque. Arne sort son chien, petit, au poil noir mi-long et touffu, c’est la race que l’on dit chien d’élan. Il lui enfi le un harnais de cuir fabriqué mai-son avec une longe d’une dizaine de mètres, il me dit que dès lors le chien comprend le travail qui l’at-tend. La méthode consiste à laisser travailler le chien en le suivant, de la même manière que pour la re-cherche au sang. Dès que le chien sent un gibier, il n’aboie pas mais se dirige vers lui, le chasseur ainsi guidé trouve le gibier qui fuit devant lui sans être trop effrayé et n’allant donc pas trop vite, une technique

Camping au bord du lac.

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qui m’était encore inconnue. Nous marchons suivant le chien et effectuons une grande boucle en passant devant les chasseurs. Nous rentrons bredouille mais heureux après une magnifi que balade en forêt. Nous passons chez Arne pour prendre du matériel de boucherie et celui-ci me fait visiter son atelier de couteaux artisanaux. La Norvège possède un grand savoir-faire dans la fabrication des couteux artisanaux et chaque chasseur en possède un. Nous rejoignons en-suite le groupe pour la pause déjeuner.

Nous passons un agréable moment tous en-semble près du feu avant de commencer la bou-cherie. Je me porte volontaire pour leur donner un coup de main. Tout le monde s’y met et nous passons l’après-midi à faire la découpe de ces trois élans. Rien n’est gaspillé, ils récupèrent même les os qu’ils scient afi n de préparer du fond de gibier. Le travail terminé, les chasseurs se partagent la viande et s’en vont. Je reste seul avec Arne près du feu, il me raconte les der-nières histoires de chasse et de pêche. Je sens une très grande passion et une grande expé-rience. Je le remercie de m’avoir accordé le pri-vilège de partager ces deux journées de chasse que je n’oublierai jamais. On se serre la main et on se dit au revoir. Il s’éloigne et tout d’un coup s’arrête, il se retourne et me dit: reviens quand tu veux, tu sais où est ma maison et ma porte est ouverte. Je le remercie encore et il s’en va.

J’y retournerai…Une dernière nuit au camping et je rejoins

Oslo pour une journée en ville avant mon retour.Ce voyage en Norvège me laissera un souvenir

merveilleux. C’est un pays d’une grande beauté avec une nature sauvage et préservée. Les pay-sages sont à couper le souffl e, les vastes forêts feraient rêver le chasseur et les nombreux lacs emplis de truites et de saumons occuperaient la vie entière d’un pêcheur. La météo très chan-geante et les prix très élevés sont le seul défaut à cette destination. A CHF 10.– la bière de 3 dl, les apéros sont calmes!

Je retournerai dans ce pays pour chasser, pêcher et grimper. J’emmènerai amis ou famille pour partager ce bonheur. Je remercie les chas-seurs du Telemark de m’avoir si bien accueilli et d’avoir partagé ces moments uniques que pro-cure la chasse.

Avec l’imposant trophée du big one.

Le big one doit peser dans les 250 kilos!

Tous ensemble autour du feu.


CHASSE

Les chasseurs, la chasse, quel avenir? | Texte et photos Alain Rossier

«JE SUIS CHASSEUR ET FIER DE L'ÊTRE, HEUREUX D'AVOIR PARTICIPÉ JUSQUE-LÀ À L'ÉPANOUISSEMENT DE LA FAUNE, À SON ÉQUILIBRE ET SA SANTÉ… MAIS JE SUIS INQUIET…»

La volonté de vouloir suppri-mer la chasse et les chasseurs passe par toutes sortes d’ex-

plications et de suggestions. Celle de faire revenir les prédateurs du gibier, par n’importe quel moyen, est dès lors au goût du jour. Les lynx ont été réintroduits, ils sont sous contrôle et comme les figurines d’un jeu d’échec, on les déplace à bien plaire, là où on estime qu’ils doivent

être, même si cela ne plaît pas! Si l’un d’entre eux tousse ou bien a mal aux dents, on l’attrape et on le soigne avant de le relâcher. Les chevreuils fondent comme neige au soleil dans certains secteurs, entre autres là où il n’y a pas d’élevage d’ovins.

Les loups sont là aussi, pas tou-jours venus d’on ne sait où, cela plaît aux utopistes et aux idéalistes, alors

que les éleveurs sont contraints à des actions de protection des trou-peaux, pas faciles à mettre en place et souvent peu efficaces. Les chas-seurs constatent déjà des dégâts im-portants sur le gibier de montagne, chez les chamois en particulier, et il est à craindre que des accidents puissent arriver avec les chiens de chasse. A l’occasion de l’exposition «Biwak#19: Le loup est là, une expo-sition de l’homme», au Musée alpin suisse à Berne, la question suivante est posée: «Le loup est là: et vous, où vous situez-vous?». A cela, j’ai envie de répondre tout simplement: J’ha-bite en Suisse, magnifique petit pays bénéficiant de biotopes splendides et diversifiés, d’une faune complète, là où l’environnement n’a pas en-core subi trop de pertes majeures, même si le petit gibier manque cruellement. Je suis chasseur et fier de l’être, heureux d’avoir participé jusque-là à l’épanouissement de la faune, à son équilibre et sa santé. Mais, je suis de plus en plus inquiet face à des mouvements écologiques hypersensibilisés et protectionnis- tes à outrance, qui mènent des cam- pagnes souvent mensongères. Je ne fais pas confiance aux gens des villes

Ciel d’automne.

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qui sont de plus en plus déconnectés avec les réalités de la nature.

Ce que l’on ne devrait plus entendre!«Le chasseur tire sur tout ce qui bouge». Cette

phrase, bien trop souvent dite ou écrite, a beaucoup de peine à ne plus être formulée par ceux qui, à court d’ar-guments étayés, attaquent les porteurs de permis de chasse. Certes, il y a eu des abus dans les prélèvements de certaines espèces lorsqu’elles étaient abondantes, le «trophéisme» peut déplaire, mais si tout le monde ne peut pas prendre la vie d’un animal, la chasse légale et réfléchie doit avoir son droit de cité, Genève connaît les conséquences de son abolition!

«Le chasseur est un assassin». Comment allez-vous expliquer à un enfant, fils ou fille de chasseur, que son père assassine froidement un animal par plaisir de tuer, sans choquer le gosse? «La chasse n’a plus sa raison d’être». Il semble qu’au contraire, la chasse raisonnable et durable permet le maintien de l’équilibre dans la nature, assure la protection des cultures et des forêts, dynamise les populations de grand gibier en conservant son comportement d’animal sauvage et évite qu’il nuise à l’agriculture, l’arboriculture, la viticulture et la forêt.

Les retombées des activités humaines dans le milieu naturel ont eu, de toute évidence, des conséquences négatives sur le développement des espèces et on peut constater les faits régulièrement. L’exemple de la fauche des foins correspond malheureusement à la pé-riode où les chevrettes abritent leurs faons dans cette culture, surtout si la parcelle borde la forêt ou une haie vive. Les chasseurs ont pris conscience du nombre im-portant de chevrillards broyés par les engins agricoles. «Certes, les chasseurs sauvent des faons, mais c’est juste pour en avoir plus à tirer à la chasse», phrase déjà entendue ou publiée! Une campagne de sauvetage a véritablement permis d’éviter le pire dans les parcelles préalablement visitées par des chasseurs, aidés par des drones pouvant localiser les faons. Chaque chose à sa place et une place pour chaque chose, cqfd!

Changer la donne!Notre arrivée sur terre est étroitement liée à l’envi-

ronnement, à ce qu’il propose pour notre survie et, en conséquence, il nous appartient de gérer au mieux les végétaux et les animaux mis à notre disposition. Dans tous les éléments naturels, nous pouvons trouver ce qui est nécessaire à notre bien-être, de l’oxygène et de l’eau dans l’air, des poissons dans les lacs, les riviè- res et les mers, des végétaux et des fruits sur la terre

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ferme, ainsi qu’une grande diversité de mammifères et d’oiseaux.

L’expansion démographique hu-maine est devenue galopante depuis bientôt un siècle et il a bien fallu pro-duire des denrées pour permettre de nourrir le monde, car il est bien certain que les produits naturels ne sauraient apporter suffisamment de végétaux et de protéines animales.

Certes, l’autarcie pourrait être possible si chaque entité restait à taille humaine et prenait sur elle de ne produire strictement que les éléments nécessaires au dévelop-pement des siens. Mais les hommes ont toujours la folie des grandeurs et la soif de produire toujours plus, pour gagner plus et ne manquer de rien. La technologie moderne, le goût du profit et la volonté de de-venir riche ont largement faussé la donne au détriment de la nature sauvage, celle qui ne triche pas! La science moderne autorise des avan-cées dans la connaissance de la na-ture, capables de nous surprendre, à tel point qu’il nous arrive de ne pas prendre totalement la mesure des hautes capacités à mettre à jour les énigmes qu’elle cache. Le compor-tement animal, le développement des végétaux et les réactions de certains phénomènes naturels dé-passent parfois notre entendement. Mais est-ce vraiment utile, si nous ne pouvons pas intervenir à temps pour pallier des catastrophes écolo-giques?

Les pieds sur terreOn ne déplace pas les montagnes,

les déserts restent des déserts et si l’on peut détourner les rivières, façonner certains reliefs des bords de mer, l’homme ne saurait pas bouleverser totalement l’ordre des choses. Son influence sur la nature a déjà un peu déréglé le «temps» et si le réchauffement de la planète

n’est pas toujours pris au sérieux, force est de constater que nos gla-ciers disparaissent un peu tous les jours, que la banquise ne laisse plus trop de place aux ours blancs et que de nombreuses espèces changent de comportement et de cantonne-ments. Toutefois l’homme, pêcheur, cueilleur, chasseur, a toujours les pieds sur terre, il ne renonce pas aux contacts qu’il a noués avec les éléments naturels, il reste attaché à ses traditions, ses passions et ses émotions. Il est regrettable que ces vraies valeurs ne soient plus recon-nues par une certaine population, plutôt urbaine, idéaliste et peu encline au partage. Une tendance «moderne» prend une tournure dé-licate, l’importance de l’hypersen-sibilité apportée aux animaux met ceux-ci tellement en avant, qu’elle engendre souvent une haine envers ceux qui, légalement, s’autorisent à prélever du gibier. Du coup, le chas-

seur devient la source principale de tous les maux qui frappent les es-pèces sauvages. On doit le répéter, la recherche d’une absolue biodiver-sité passe par l’exclusion de la cy-négétique. Le véganisme et le spe-cisme, deux mouvements extrêmes, prennent de l’ampleur et pèsent beaucoup sur l’avenir de la recon-naissance de la chasse. Le chasseur n’est accepté que par ceux qui ne se ferment pas au dialogue et prennent la peine de s’informer de tout ce qui touche à la législation, à la for-mation, à l’éthique et au respect du gibier qui animent véritablement la plupart des porteurs de permis de chasser.

Amis chasseurs, soyez prudents sur le terrain, soyez attentifs au par-tage du milieu naturel, ne vous lais-sez pas prendre à partie en action de chasse, surtout si vous deviez avoir affaire à certains membres de mouvements anti-chasse.

Lièvre tapi dans l’herbe.

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POSTER: LA MARMOTTE

Sympathique: la sentinelle des Alpes | Texte Jean Bonnard | Photos Odile Curchod

Elle a la réputation, justifi ée, d’être la sentinelle des Alpes pour ses siffl ements stridents

qui mettent en garde l’ensemble des animaux de la région. Mais elle peut aussi se montrer curieuse, voire ef-frontée, en venant quémander des friandises auprès des randonneurs. Elle se nourrit de végétaux, de grai-nes et de petits invertébrés, avec la particularité de tenir sa nourriture avec ses pattes antérieures.

L’hibernationElle hiberne pendant cinq mois et

demi après avoir emmagasiné une quantité de nourriture en automne pour constituer la réserve de graisse qui lui permet de survivre pendant son hibernation. Elle vit alors au ra-lenti: son cœur bat à quatre ou cinq pulsations par minute et sa tempé-

rature chute à 7°. Elle se réveille toutes les quatre semaines pour faire ses besoins. L’accouplement a lieu en mai et la gestation dure une trentaine de jours avant la mise bas qui a lieu début juin. Trois à cinq pe-tits naissent sans poils, les yeux fer-més et pèsent environ 30 g pour une taille de 3 cm. Ils resteront dans le terrier pendant un à deux mois pour ne sortir qu’en juillet.

Longtemps chassée pour sa chair, sa fourrure et sa graisse, elle avait presque disparu dans nombre de régions. Mais les paléontologues avaient trouvé déjà au XIXe siècle des ossements prouvant qu’elle avait peuplé depuis des millénaires les grandes plaines d’Europe de l’Ouest (France, la Belgique etc.) avant de quasiment disparaître, sans doute à cause d’une chasse excessive. Elle

constituait une source de protéines facile, surtout en hiver puisqu’il suf-fi sait de baliser les terriers avant la neige pour venir les déterrer pen-dant leur sommeil hivernal.

Le siffl euxAu Canada on l’appelle siffl eux

en raison de ses coups de siffl et avertisseurs d’un danger. Quand le danger est repéré et relativement lointain, elle avertit l’ensemble de la colonie par des siffl ets répétés. En revanche, il en va différemment quand le danger vient du ciel: si l’aigle royal est repéré, ce sera un seul coup de siffl et avant de plonger aussitôt dans le trou le plus proche.

En automne, les marmottes engran-gent de grandes bouchées d’herbe sèche qui servira de litière pour le sommeil hivernal.

Pages 24-25: Elle a connu nos ancêtres préhistoriques…

RONGEUR LONGTEMPS CHASSÉ À L’EXCÈS, LA MARMOTTE JOUIT D’UNE BONNE IMAGE AUPRÈS DU PUBLIC. ELLE EST MÊME DEVENUE UN DES SYMBOLES MAJEURS DES ALPES.

Vous avez dit caecotrophe?Autre particularité de ce rongeur sympathique: la marmotte est caecotrophe, ce qui signifi e que la digestion complète néces-site que les aliments passent deux fois à travers le tube digestif. L’animal ingère donc ses propres excréments solides, ce qui lui permet de récupérer les nutriments et micro-organismes qu’ils contiennent, notamment la vitamine B12. Une caractéris-tique qu’elle partage avec les lièvres, lapins, castors et autres rongeurs.

24 | CHASSE ET NATURE | n°5 mai 2016

26 | CHASSE ET NATURE | n°5 mai 2016Portfolio

Le marmotton tient déjà sa nourriture avec sa patte . © Photo Odile Curchod

Les rejetons de l’année . © Photo Odile Curchod

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MYCOLOGIE

Un champignon hallucinogène| Texte et photo Georges Laurent

AVEC SON CHAPEAU ROUGE PIQUÉ DE VERRUES BLANCHES, L'AMANITE TUE-MOUCHES EST CERTAI-NEMENT LE PLUS POPULAIRE DE TOUS LES CHAMPIGNONS.

Considéré comme un porte- bonheur, il figure en bonne place dans les nombreux ou-

vrages consacrés à la mycologie ainsi que dans les jardins d’agrément où il voisine avec Grincheux, Timide, Simplet et autres nains compagnons de Blanche-Neige.

Autrefois, les populations du nord de l’Europe utilisaient l’amanite tue-mouches pour ses propriétés hallucinogènes qui les plongeaient dans un état d’ivresse et d’exalta-tion. Considéré comme toxique, sa consommation agit sur le système nerveux et provoque des troubles intestinaux rarement sérieux alors que celle de l’amanite phalloïde peut être mortelle.

Quelles conséquences?Les effets des amanites tue-

mouches sont connus pour être imprévisibles. Dans les cas les plus sévères survient un délire caracté- risé par des accès d’agitation avec confusion, hallucinations et irritabi- lité, suivis d’épisodes de dépression avec altération de la conscience. Une crise convulsive et un coma peuvent survenir dans les cas les plus graves.


Dans la Sibérie orientale, les chamanes consommaient les champignons et d’autres buvaient l’urine d’une per-sonne ayant ingéré ces champignons. Cette urine, qui contenait encore des éléments psychotropes, était plus puissante que le champignon lui-même. Il y avait moins d’effets négatifs, transpiration et tics, ce qui s’explique par le fait que l’organisme du consommateur initial agissait comme un fi ltre pour certains éléments toxiques contenus dans le champignon. En effet, seul l’acide iboténique est présent dans l’urine d’un individu qui vient de consommer une amanite tue-mouches.Les Mayas du Guatemala ont reconnu les propriétés de l’amanite tue-mouches et la nomment «kakuljà-inox», ce qui signifi e «champignon de l’éclair». Les Mayas associent l’amanite tue-mouches au dieu de l’éclair, celui qui guide les actions des Chacs, qui sont des sortes de nains qui apportent la pluie. Source Wikipédia

De la Sibérie aux Mayas…

jours. Dans la majorité des cas, la rémission est complète au bout de douze à vingt-quatre heures. Les ef-fets sont variables d’une personne à l’autre, des doses équivalentes don-

nant des réactions différentes. Des céphalées sont parfois rapportées, pouvant durer jusqu’à dix heures. Une amnésie rétrograde et une som-nolence peuvent suivre la rémission.

Les symptômes apparaissent typi-quement entre trente et nonante mi-nutes après l’ingestion et sont maxi-maux dans les trois heures, mais cer-tains peuvent se prolonger plusieurs

Château de Landshut – Musée suisse de la faune et de la chasse

En harmonie avec la nature – le château à douves de Landshut fascine avec ses expositions exceptionnelles du monde de la chasse, ses salons élégants du 17 siècle et son parc anglais pittoresque.

Saison 2017, 14 mai – 15 octobreMar – Sa 14 – 17 h, Di 10 – 17 h, Fermé le lundi

Exposition spéciale 2017Contrées sauvages sans limites – animaux en errance

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Château de Landshut Musée suisse de la faune et de la chasse032 665 40 27, www.schlosslandshut.chSchlossstrasse 17, 3427 Utzenstorf

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MUSÉE D’HISTOIRE NATURELLE DE BERNE

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LE BILLET DU MOIS

Les infos

RECHERCHE DU GIBIER BLESSÉ

Un pionnier: Denis Schwitzguebel 30

APPEL AUX CHASSEURS

Recensement des mammifères: «Merci pour vos observations» 32

ASB

Projet national bécasse des bois 33

TROPHÉE

Trophées 2017-2018, le prix de la tête bizarde! 36

JURA BERNOISExamen d’obéissance du Jura bernois et du Seeland 36

FRIBOURGEpreuves cantonales de chiens de rouge 37

A propos du bouquetin blanc 37

VAUDGroupement vaudois des conducteurs de chien de rouge 39

VALAISHommage à Philippe Broccard 40

La Taverne du chasseur 41

MÉMENTO DU CHASSEUR 40

PETITES ANNONCES 42

PRÉSIDENTS DES SECTIONS 44

CORRESPONDANTS 44

ÉPHÉMÉRIDE 45

SOMMAIRE

no 9 septembre 2017 | LES INFOS |

Vivre d’espoirs

L’espoir! C’est ce qui permet au monde de survivre même si actuellement dans certaines régions de la planète cela

s’amenuise horriblement! Vivre d’espoirs, c’est un peu ce qu’il nous reste pour poursuivre notre chemin de chasseur en montagne. A parcourir les sentiers alpestres ou forestiers, l’impression d’une ingérence progressive se manifeste et nous remue les tripes. L’arrivée du désert! Pas encore vraiment le Sahara mais une lente évolution vers des contrées dépouil-lées. Je ne veux pas parler du réchauffement climatique qui, à la longue, assèche les bio-topes. L’eau encore en suffisance permet de pallier partiellement ce phénomène, mais qu’adviendra-t-il lorsque nos glaciers auront définiti-vement laissé leur place à la caillasse d’altitude? Le désert! Pourtant ce n’est pas cette future désolation qui me préoccupe le plus aujourd’hui. Ce qui me torture, c’est l’insaisissable sentiment de l’installation graduelle d’un désert giboyeux. Le chamois prend l’ascenseur mais se trompe de direction. Au lieu de grimper comme c’est son habitude, il descend de plus en plus dans les profonds abîmes pour, peut-être un jour, disparaître inexorablement de nos territoires alpins. Les statis-tiques volent en éclats! C’est être pessimiste que de le penser? Peut-être, mais la réalité ne peut que renforcer cette sensation. Apercevoir une dizaine de chamois avec leur progéniture de l’année devient presque une vue de l’esprit. Lorsque ce plaisir s’offre à notre regard, l’espoir renaît. L’espoir que le désert n’est pas pour demain. Bien sûr, le bouquetin peuple de plus en plus le territoire du chamois. Le cerf en fait de même, tout comme le chevreuil que l’on croise à des altitudes inhabituelles. Mais jamais ils ne remplaceront l’antilope des cimes! A la veille de l’ouverture, l’espoir ressuscite! Celui bien sûr de trouver un gibier à sa convenance. Celui aussi de vivre des moments privilégiés dans la nature. Mais surtout l’espoir que le chasseur survive, car s’il venait aussi à disparaître, qui se soucierait encore de savoir si le chamois perdure dans nos régions? L’espoir que le chasseur survive pour que, si par malheur un jour il fallait réintroduire le rupicapra dans nos Alpes, il soit là, comme il l’a été pour le chevreuil, pour le bouquetin et pour le cerf. Alors ne nous décourageons pas et faisons en sorte que vivre d’espoir ne soit pas une illusion. Même si la distribution des cartes a totalement changé!

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| LES INFOS | no 9 septembre 2017

RECHERCHE DU GIBIER BLESSÉ

Mon expérience m’a appris combien ces animaux que nous

respectons peuvent souffrir lors d’une action de chasse qui n’a pu être menée comme espéré. Celui qui a entendu une fois un chevreuil pleurer de douleur ne l’oublie pas. On ne peut se voiler la face; ces situations peuvent se présenter aux meilleurs tireurs. «Que celui qui n’a jamais com-mis d’erreur, lance la première pierre!» Les paroles de l’Evan-gile sont pour nous tous.

A l’époque de mes débuts professionnels, on était presque toujours démuni et la notion de «chien de rouge» était inconnue. Alors, l’exemple vient souvent de l’extérieur, en particulier de nos collègues suisses alé-maniques et, bien entendu, du monde cynégétique allemand et autrichien et leurs remar-quables traditions. Sans oublier non plus les efforts entrepris en France dans le cadre de l’U.N.U.C.R. (Union nationale pour l’utilisation des chiens de rouge).

A partir de mon premier Drah-thaar, des cours de formation dans les Vosges et en Haute- Savoie, j’ai attrapé cette passion qui ne me quittera plus. J’ai eu la chance aussi de pouvoir bénéficier des bons conseils de gardes-chasse bernois et juras-siens, ainsi que d’un agent de

l’O.N.F. en Forêt de Chaux (dé-partement du Jura).

Palmarès impressionnantUne heureuse nouvelle; à cette

même époque, fin des années septante, j’apprends qu’un chasseur du Pays-d’Enhaut, Monsieur Denis Schwitzguebel pratique la recherche avec suc-cès. Je suis donc impatient de le rencontrer et l’image que je me suis faite correspond tout à fait à la réalité. Denis est un vrai montagnard, costaud, calme, ré-fléchi et d’une grande modestie. Aussi, après tant d’années de dévouement et d’un engagement indéfectible, il mérite, ô com-bien, qu’on lui rende hommage

dans le journal des chasseurs.Denis a débuté avec un teckel croisé avec un chien courant qui montre d’excellentes dis-positions. Hélas, alors que son conducteur se prépare pour une première épreuve, sa chienne se fait écraser par une voiture. Ce malheur ne le décourage pas et c’est un deuxième teckel qui rejoint la famille à Rougemont. Beaucoup de satisfactions avec cette brave compagne à quatre pattes qui, en plus de belles recherches, réussit l’épreuve au terrier artificiel de Divonne et un deuxième prix, chasse sur lièvre en Allemagne.

Puis, un tournant important dans sa carrière de conducteur:

Un pionnier: Denis SchwitzguebelL’auteur de ces lignes, engagé en 1967 comme garde-chasse permanent au service du canton de Vaud, a pu se rendre compte, tout au long de sa carrière, des consé-quences de coups de feu malheureux…

Denis Schwitzguebel et son complice: mission accomplie.

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Denis, après s’être inscrit au Club suisse des chiens de rouge de Hannover et de Bavière, réussit à acquérir, après une année et demie d’attente, Haska vom Jolital. En 1988, c’est un gros travail de formation. Il faut aller jusqu’à Interlaken pour les entraînements. Les adeptes du chien de Hannover sont des gens très sérieux et Denis pro-fite de l’expérience des maîtres en la matière. C’est ce que les sportifs appellent «la montée en puissance». Trois ans plus tard, c’est la réussite de l’épreuve 1000 mètres. Puis, en 1995, c’est l’épreuve de la Rote Färte – Sense sur piste de 1000 mètres avec trois témoins à trouver, et au bout, une médaille d’or! Dans la pratique de son «métier» cette chienne fait merveille, souvent dans les terrains diffi-ciles de nos Préalpes vaudoises. Hélas, un nouveau gros chagrin pour Denis, cette fameuse colla-boratrice meurt à l’âge de 8 ans d’un retournement d’estomac.

En bon montagnard, Denis ne renonce pas et en 1996, il ac-quiert Ignatz von Königskar. Il faut aller le chercher en Autriche, avec un voyage aller et retour

en vingt-quatre heures. C’est un chien parfait, avec du mordant et une volonté exceptionnelle. Deux épreuves officielles sont passées avec succès et, nouveau malheur, il est atteint d’un cancer à la langue et on doit se résoudre à l’euthanasier à l’âge de 3 ans.

En 1999, arrive Caro vom Bütschel et le travail recom-mence. Cette même année, Denis entreprend la formation de juge pour épreuve de chien de rouge. Et l’année suivante, il est nommé juge SKG.

Caro participe aussi à un énorme travail avec huit exer-cices cantonaux et plus de soixante recherches. Hélas, des problèmes de dos lui interdisant de sauter par-dessus les obsta-cles, mettent fin à sa carrière.

En 2009, arrive Anik von Zin-nerhof, une chienne rouge de Hannover qui assure ainsi la relève dans la grande tradition de cette race très réputée, la-quelle, pendant longtemps, ne pouvait être acquise en dehors d’un cercle très fermé.

Il faudrait des livres pour ra-conter la vie de Denis, qui s’est tellement donné pour la cause de la recherche du gibier blessé

et qui a largement contribué à améliorer l’éthique cynégétique. Et il a aussi beaucoup donné pour la formation, notamment pour les candidats chasseurs. En 2013, il a encore accepté la présidence du Groupement vaudois des conducteurs de chiens de rouge (GVCCR) qui travaille en bonne collaboration avec la Diana vaudoise et la Conservation de la faune. C’est en grande partie grâce à lui et à ses amis des Alpes vaudoises que toute cette organisation a pu être mise en place. Désor- mais, l’auteur d’un coup de feu malheureux sait que des conducteurs dévoués et leurs auxiliaires à quatre pattes sont prêts à s’engager et ce n’est pas un vain mot. Celle ou celui qui a vécu une recherche longue dans les broussailles et dans des lieux difficiles et escarpés, ne me contredira pas. Denis nous a toujours inculqué la ténacité et la pleine confiance à nos auxi-liaires canins.

Chapeau l’Ami du Pays-d’En-haut.

Bernard Reymond, photo Denis Schwitzguebel

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APPEL AUX CHASSEURS

Une minorité des nonante espèces de mammifères sauvages de notre pays

sont connues du grand public. La Société suisse de biologie de la faune sauvage (SSBF) aimerait changer les choses et a lancé un nouvel atlas des mammifères de Suisse et du Lichtenstein, vingt ans après une première version. Les so-ciétés de chasse sont sollicitées pour qu’elles communiquent leurs précieuses observations pour ce nouvel ouvrage.

Pourquoi un nouvel atlas?Les mammifères (auxquels

nous appartenons…) nous oc-cupent depuis déjà des millé-naires, que ce soit en tant que

proies, comme concurrents directs ou comme animaux de rente ou de compagnie. Malgré tout, le grand public ne connaît qu’une petite partie des près de nonante espèces indigènes qui peuplent notre faune. Un premier atlas des mammifères de Suisse a donc été le bien- venu pour combler ce manque de connaissances, mais après vingt ans, il est devenu obsolète sur bien des aspects. Plusieurs espèces ont par exemple vu leur répartition changer drastique-ment. Grâce aux méthodes gé-nétiques développées pour aider à l’identification des espèces, nos connaissances se sont aussi considérablement améliorées, notamment avec la découverte

d’espèces nouvelles ou une meil-leure discrimination des espèces jumelles.

Un livre en trois languesUn groupe de travail de la

Société suisse de biologie de la faune sauvage s’efforce donc de réaliser un livre en trois langues, français, allemand et italien, qui vise à combler les lacunes de l’ancien atlas. Il aura pour but de servir de référence à tous les chercheurs et praticiens de la faune sauvage, mais sera aussi une source d’information sur la distribution actuelle des mam-mifères de nos régions pour tout un chacun. Il sera richement illustré avec des photographies originales.

Communiquez vos observations!

Les années 2017 et 2018 seront particulièrement consa-crées à la récolte d’observations visant à combler les lacunes de nos connaissances sur la distri-bution des mammifères. Pour y parvenir, plusieurs projets spécifiques vont être menés à bien, mais nous comptons aussi inclure les précieuses données fournies par des chasseurs dans les différents cantons. Elles peuvent avoir la forme d’observations occasionnelles de gros mammifères ou pro-venir de photographies, mais concernent également les plus

Recensement des mammifères: «Merci pour vos observations»Appel aux lecteurs de Chasse et Nature au moment de créer un nouvel atlas de la faune sauvage.

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petites espèces que l’on trouve parfois mortes sur les chemins. Les chasseurs et naturalistes passent beaucoup de temps en forêt ou dans les montagnes à observer les mammifères et sont donc une source précieuse d’in-formations. Et pas seulement pour les grands animaux comme le cerf ou le sanglier, mais aussi pour des espèces moins bien connues comme la martre, le putois ou l’hermine. C’est pour cette raison que nous adressons un appel tout particulier aux sociétés de chasse pour que leurs membres nous envoient leurs observations. Même les observations d’animaux plus courants, comme le renard, le blaireau ou le hérisson nous

intéressent, car elles peuvent combler des lacunes dans leur distribution régionale.

Comment procéder?Vos observations peuvent

être transmises par différentes plateformes sur le WEB, notam-ment celle du CSCF-Info Fauna www.webfauna.ch, ou via www.ornitho.ch ou encore via www.säugetieratlas.wildenachbarn.ch, qui toutes offrent un mo-dule dédié aux mammifères. L’ensemble de ces plateformes sont reliées au projet d’atlas des mammifères de Suisse et du Lichtenstein, mais il est impor-tant de ne communiquer qu’une seule fois la même observation, pour éviter les doublons.

Toutes ces observations sont périodiquement contrôlées et transférées dans la base de don- nées gérée par le CSCF-Info Fauna et serviront à la pro-duction des nouvelles cartes de distribution de l‘atlas.

Même les «cadeaux» de votre chat ou les petits mammifères trouvés morts en chemin nous intéressent. Ils peuvent être envoyés à différents centres régionaux de compétence qui s’efforceront de les identifier. Vous trouverez plus d’information à l’adresse: www.säugetieratlas.wildenachbarn.ch.

Nicole Imesch,présidente SSBF

ASSOCIATION SUISSE DES BÉCASSIERS

Projet national bécasse des bois

Recensement des oiseaux nicheurs à la Station orni-thologique suisse (SOS),

mandatée depuis 1999 par la Confédération pour le recense-ment des oiseaux nicheurs, a placé la bécasse des bois sur la liste des cinquante espèces prio-

ritaires dont la sauvegarde et la promotion en Suisse nécessitent la mise en œuvre de mesures particulières.

Les affûts printaniers à la croule menés par les ornitholo-gues fournissent des informa-tions analysées statistiquement

de façon à cibler l’évolution des effectifs et les changements éventuels de leur aire de répar-tition sur l’ensemble du terri-toire national.

SOS constate la raréfaction ou la disparition de contacts dans les forêts de basses altitudes connues par le passé comme favorables à la nidification (Pla-teau suisse).

Modification 2012 de l’Ordon-nance sur la chasse (OCh)

Lors de la mise en consultation des modifications à apporter à l’OCh, les associations protectrices, notamment «Nos oiseaux», sont intervenues pour demander la restriction de la durée de chasse à la bécasse entre le 1er novembre et le 15 décembre. Finalement le

Baguage et mensuration du bec. © Photo: Vincent Rocheteau

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statu quo entre le 15 septembre et le 15 décembre fut avalisé.

Projet national bécasse de l’OFEV (PNB)

De nombreuses interventions critiques suivirent et l’OFEV dé-cida en 2014 de lancer un pro-gramme de suivi de la bécasse des bois indigène sur cinq ans visant à améliorer sa gestion et à prendre les mesures permettant d’en assurer la conservation. Il est basé sur l’étude de l’inter- action entre les sociétés humaines et leur environnement (éco-logie), sur celle du comporte-ment des espèces animales en milieu naturel (éthologie) et tend vers deux buts:- Combler le déficit de connais-

sances sur l’utilisation de l’habitat.

- Mesurer l’influence de la chasse, relativement aux autres facteurs (évolution de l’habitat, réchauffement clima-tique, dérangements humains dus aux activités en milieux naturels, …) afin de détermi-ner si des mesures particu-lières doivent être prises.

Accompagnement du projetL’office a mis sur pied deux

groupes de travail distincts.Le groupe d’accompagnement

scientifique est chargé d’établir les axes de recherche, de coor-donner les travaux et de suivre leur évolution. Il est composé de 5 représentants des cantons

concernés, 5 biologistes / orni- thologues, 2 collaborateurs d’instituts de recherche incon-tournables (WSL, Station orni-thologique suisse) et 1 bécassier cynophile. Il se réunit en prin-cipe deux fois par an. En finalité ce groupe devra synthétiser les résultats obtenus à l’intention du second.

Le groupe d’accompagnement stratégique réunit autour des responsables de l’OFEV et du projet des représentants d’as-sociations protectrices (ASPO/ Birdlife Suisse, Pro Natura, WWF Suisse, Nos Oiseaux), de gardes-faune, de proprié-taires de forêts et de la chasse (ChasseSuisse, ASB). Il est chargé de valider les axes de recherche, de traduire les résul-tats apportés par le premier en

mesures concrètes de conser-vation de l’espèce et d’assurer avec l’OFEV la communication vers l’extérieur. Il se réunit une fois par an.

Ces deux groupes se retrou- vent chaque été sur le terrain.

Tests méthodologiques 2014 et 2015

Ils ont démontré la faisabi- lité du projet et sélectionné les méthodes les plus efficaces (captures, prélèvements, équi-pements) pour atteindre les principaux objectifs et donc entrer en phase opérationnelle en 2016.

Saison de terrain 2016Le bilan 2016 a apporté de

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Pose de la balise Argos et détermination de l’âge. © Photo: Vincent Rocheteau

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- 100 bécasses capturées et baguées dont 1 unique femelle et 37 sexées par analyse ADN de plume.

- Difficulté de trouver femelle et couvée avec les chiens d’arrêt (1 seule).

- 16 bécasses mâles équipées d’émetteurs VHF permettant de localiser env. 1000 points d’habitats et 10 de balises satellitaires Argos renseignant sur le comportement migra-toire et localisant les lieux d’hivernage (FR, E, P).

- Env. 50% des oiseaux équi-pés ont été suivis jusqu’à leur retour en 2017.

- Echelonnement des départs entre la fin octobre et la mi-

décembre.- Retour de bagues (FR, E, P)

de 12% des oiseaux bagués dans le cadre du projet en 2016.Le bilan officiel complet est

accessible sur le lien de l’ASB www.becassiers.ch/uploaded/ra-suma-saison2016-v5.pdf

Saison de terrain 2017De mi-mars à fin novembre,

l’équipe de terrain composée de

2 personnes à plein temps, plus selon mois et besoins de 4 à temps partiel, continue à recueillir les données. Elle dispose de 60 émetteurs VHF et 13 balises Argos dont 4 finan-cées par ChasseSuisse, Diana Romande et l’ASB.

Enfin, débuteront les relevés méthodiques d’habitats favo-rables.

Bécasses indigènes ou migratrices?

L’étude en cours porte sur les bécasses indigènes, mais la chasse se pratique essentiel-lement sur des migratrices en provenance des immenses ter-ritoires de reproduction favo-rables s’étendant bien au-delà de l’Oural jusqu’en Asie.

M. Yves Ferrand, expert inter- national, consultant ONCFS pour le projet, rappela lors de sa présentation à l’OFEV le 6 mars 2015 qu’à l’échelle du conti-nent son statut de conservation est favorable avec des indices d’abondance globalement sta-bles ou en hausse et un taux d’accroissement supérieur à 1.Les données de l’ASB, rappor-

tées par leur centaine de corres-pondants actifs depuis 1999, in-diquent l’arrivée significative de ces migratrices dès la première décade d’octobre. A l’ouverture du 15 octobre dans la majorité des cantons, les bécasses sont présentes même en plaine où il n’y a plus de reproduction.

A relever que nos indigènes mutent fin octobre en migratrices et sont chassées en France, Espagne ou Portugal jusqu’en janvier, voire au 20 février.

Une chasse raisonnableLa chasse suisse bien enca-

drée ne porte pas atteinte à la dynamique de l’espèce. La loi fédérale la limite à 2 mois l’au-tomne et celles des 6 cantons l’autorisant en gère périodes et quotas. Les 20 autres où elle est aussi présente constituent une immense réserve nationale.

Pratiquée avec des chiens, la chasse à la bécasse des bois reste une «tradition latine» à respecter qui est éthique, rai-sonnable et peut perdurer.

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Information de la commission intercantonale des trophées à tous les chasseurs membres d’une Diana pour la saison 2017-2018:

«Nous avons proposé au comité de Diana romande que, désormais, une nouvelle catégorie concernant les trophées têtes bizardes pourrait être mise sur pied. Et je vous annonce avec plaisir que cette demande a été acceptée avec un prix offert en plus.

La procédure reste la même, à savoir un contrôle par une personne agréée avec un document signé. Sans les mesures bien sûr mais avec les caractéristiques et éventuel-lement une photo.

Les animaux pris en considération sont les cerfs, chevreuils et chamois. Lors de la taxation annuelle, les taxateurs décideront ensemble la tête bizarde la plus specta- culaire qui recevra le prix.

Il n’y aura pas de classement. Nous pensons ainsi apporter un peu de fantaisie dans notre travail de taxation.»

Jean Fournier

Trophées 2017-2018, le prix de la tête bizarde!

JURA BERNOIS

Examen d’obéissance du Jura bernois et du SeelandSamedi matin, le 17 juin, une petite brise soufflait sur le plateau de Diesse.

Pile à 7h30, Fritz Schluep, res-ponsable de l’examen, salue et accueille chaleureusement sur la place d’organisation, en français et en allemand, tous les partici-pants.

Sans tarder, les participants se rendent avec les juges Fritz Schluep, Denis Huguelet et Pascal Joye sur les places d’exa-men, aux alentours de Prêles. La matinée, bien organisée, se déroule sans problème sur trois places différentes. Les conduc-teurs de chiens se présentent en bonne forme avec leurs amis à quatre pattes. On peut déjà dire que tous les chiens présentés ont bien réussi l’examen et on constate que les responsables pour la formation des chiens, dans les différentes sociétés de chasse participantes, ont bien

fait leur travail. Au nom de l’or-ganisateur, un grand merci aux responsables.

Vers midi, tout le monde se rassemble dans une petite ca-bane au pied du Chasseral, tout d’abord pour savourer le verre de l’amitié bien rafraîchissant, suivi du dîner préparé par l’équipe de cuisine. Un repas qui correspond aux fins palais des participants.

Enfin, après le dîner, la céré- monie de clôture prend son cours. Le diplôme et la fameuse attestation rouge prouvant la bonne réussite peuvent être délivrés aux fiers conducteurs de chiens. Conclusion: la journée a parfaitement été organisée par les sociétés de chasseurs des districts de Moutier et de La Neuveville: les juges se sont montrés très humains dans leurs appréciations et les participants ont pu profiter d’une journée

splendide et bien ensoleillée. Qu’attendre de plus?

Pour les amateurs de statis-tiques: 28 chiens inscrits, 26 présentés, 2 excusés et 100% de réussite.

Kurt Günthart

Depuis la gauche, Pascal Joye (juge), Fritz Schluep (responsable de l’exa-

men et juge) et Denis Huguelet (juge).

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FRIBOURG

Epreuves cantonales de chiens de rouge

Ils étaient quatorze chas-seur(e)s conductrices et conducteurs accompa-

gné(e)s de leurs fidèles compa-gnons, ce samedi 7 juillet 2017, à rejoindre le village d’Arconciel et ses magnifiques forêts avoisi-nantes, en vue de se présenter au concours cantonal de chiens de rouge. Préparée de mains de maître par les responsables de la Diana-Sarine, sous la houlette de son président Christophe Bapst,

toutes les conditions étaient ré-unies pour que cette rencontre annuelle se déroule dans les meilleures conditions: un accueil bienveillant des concurrents, des pistes idéalement préparées par de nombreux chasseurs béné-voles de la section et la présence de juges attentifs au travail du «binôme maître et chien».

Malheureusement, seuls cinq équipages ont passé avec succès les épreuves, leur per-mettant à l’avenir de procéder officiellement à la recherche d’animaux blessés et de renfor-cer l’ensemble des personnes du canton qui sont déjà habilitées à cette mission. Ont ainsi reçu leur attestation: Aioutz David avec Cali, Dey Francis avec Torus, Baumgartner Maurice avec Arpette, Heiter Stefan avec Bella et Marmy Eric avec Boris. Félicitations. Ce faible pourcentage de réussite peut

s’expliquer en partie par la température particulièrement élevée de ce début du mois de juillet qui, dès le lever du jour, a asséché plus que normalement le terrain d’exercice, rendant la recherche du sang plus diffi-cile. Les candidats malheureux ont pu néanmoins participer à une telle épreuve, et à la fois en tirer les enseignements utiles et recevoir les conseils d’un juge expérimenté.

Faut-il rappeler pour terminer que la recherche des animaux blessés constitue l’un des prin-cipaux points de l’éthique de la chasse? L’engagement et les efforts fournis à la fois par tous les candidats, les organisateurs et les juges sont une fois encore l’expression de la réalité de la mise en œuvre de cette exi-gence morale.

CY

Les cinq nouveaux conducteurs de chiens de rouge.

FRIBOURG

A propos du bouquetin blanc

Rumeur, rumeur… quand tu nous tiens! Avec son pelage, il ne pouvait pas

passer inaperçu, notre bouquetin blanc de la colonie de la Dent de Lys. Mystère de la nature, il était l’objet de toutes les attentions et observations aussi bien des passionnés de la nature et des animaux, des amateurs comme des scientifiques de la faune. Mais voilà qu’un beau jour il a disparu du champ de vision des jumelles de ses plus proches admirateurs.

Le bruit s’est rapidement répan-du, qu’il serait tombé dans une lunette de tir… et qui plus est celle d’un garde-faune. Bien plus, à lire «l’hommage du chamois à son ami le bouquetin blanc» publié dans le numéro de juillet de Chasse et Nature et à propos duquel le directeur/rédacteur de la revue, dans la précipitation de la période des vacances estivales à venir, s’est laissé emporter par l’émotion, il semblerait «que ceux qui sont censés nous protéger,

un jour ils viendront te chercher pour décorer leurs tristes bu-reaux de Fribourg».

De la Gruyère à la BroyeLors de la soirée annuelle d’in-

formation de juin à Cugy, Domi-nique Schaller a été interpellé à ce propos et en tant que nou-veau chef du Service des forêts et de la faune (SFF), il s’est en-gagé à faire toute la lumière sur cette «affaire». V oici le contenu essentiel de la réponse du SFF:

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Historique- Dans les années 2000, un trou-

peau de chèvres domestiques est resté tout l’hiver sur les alpages dans la région du Vanil des Artse / Dent de Lys (côté sud de la colonie).

- Depuis 2005, quelques chèvres passent régulièrement l’hiver dans le massif du Moléson (côté nord de la colonie).

- Depuis environ quinze ans, des bouquetins blancs ont été observés dans la colonie, ce qui a laissé penser qu’un croisement aurait pu avoir lieu entre les chèvres domestiques et des bouquetins pendant la période du rut (décembre/jan-vier) comme cela s’est avéré dans le canton des Grisons. Il a été observé jusqu’à 5 indivi-dus (3 femelles et 2 mâles).

- Afin de clarifier la situation et de prendre d’éventuelles me-sures pour une préservation de la souche du bouquetin, le tir d’un étagne a eu lieu le 9 décembre 2013 par le SFF, à des fins d’analyse génétique.

- Cette dernière a démontré que les bouquetins blancs de la colonie de Lys ne sont pas croisés avec des chèvres,

mais que cela constitue un génotype particulier. Il existe un cas semblable dans le val d’Aoste. Il ne s’agit pas d’ani-maux albinos non plus.

Actuellement- A ce jour, des 5 individus pré-

sents il y a environ dix ans, il ne reste, à notre connais-sance, qu’un seul mâle âgé de 9/10 ans qui a été observé encore ce printemps lors du comptage du 4 mai.

- A part le tir effectué en 2013 pour l’analyse génétique, au-cun tir n’a été effectué par le SFF sur des bouquetins blancs de la colonie de Lys. La FFSC n’a aucun motif de

mettre en doute ce rapport. Bien au contraire, dans le res-pect de la confiance mutuelle et de la transparence qui guident nos relations, il y a lieu d’éviter de créer des malentendus ou d’essaimer des bruits infondés, surtout ceux de nature à porter atteinte à qui que ce soit.

Encore une chose…De Là-Haut, notre bouquetin

blanc, étant donné qu’il avait plusieurs amis chamois, nous dit

qu’il souhaiterait pouvoir mieux identifier l’auteur de ce vibrant «hommage».

CY, attaché de presse FFSC

NB: Avec mes regrets et mes excuses aux responsables

du service mis en cause par cet hommage d’un «chamois

anonyme». Jean Bonnard

AGENCE PRIVÉE enquêtes et investigations G. Amey

Case postale 8292400 Le Locle

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PATRIE

Le samedi 29 juillet 2017, le Groupement vaudois des conducteurs de chien de rouge (GVCCR) a organisé une deuxième épreuve de recherche

au sang dans les bois de Combloney entre Romont et Granges-Marnand.

L’épreuve certificative comporte plusieurs exercices. Le premier consiste à faire quêter son chien dans un carré de 20 m de côté afin qu’il y repère un anschuss (lieu précis du tir d’un animal) puis, suite au travail du chien, que le conducteur puisse indiquer aux juges la direction de fuite de l’animal.

Le deuxième exercice consiste en une piste de 500 m posée douze heures avant avec un décilitre de sang de cerf et comportant deux angles droits, deux points odo-rants et un lit de blessé.

Le dernier exercice permet d’évaluer l’obéissance du chien, le rappel, la marche au pied libre ou en laisse et la dépose (coucher libre). Le conducteur dépose son chien, s’éloigne et quitte le champ de vision du chien pendant environ deux minutes. Le chien doit rester sage, ne pas se déplacer ou aboyer.

Lors de cette journée, Anne-Marie Clément-Sautaux a passé avec succès cette épreuve certificative pour devenir équipage de chien de rouge avec sa chienne labrador, Romie du Gourd.

Lors de cette même journée, deux pistes de 1000 m chacune ont été tracées dix-huit heures avant, avec également un décilitre de sang de cerf. Les pistes de 1000 m comportent trois angles droits, un contre-pied (angle de 150°), deux lits de blessé et quatre points odorants.

La piste de 1000 m est une épreuve de perfectionne-ment pour des équipages déjà confirmés. Cela permet de se motiver afin d’entraîner son chien tout au long de l’année, de maintenir son chien en bonne forme et en plus, le chien a du plaisir lors des entraînements!

Deux équipages se sont présentés à cette épreuve de perfectionnement et l’ont passée avec succès.

Il s’agit de Denis Schwitzguébel avec sa chienne Anick von Zinnerhof, r ouge de Hanovre de 8 ans et Christophe Remy avec sa chienne Gina Lola von der Vulkamündung, Deutsch-Drahthaar de 7 ans.

Grâce aux organisateurs, ce fu t une très belle et enri-chissante journée. Le GVCCR remercie chaleureusement

Groupement vaudois des conducteurs de chien de rouge

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Mémento du chasseur

Culture, formation continue, manifestations et expositions18-30.09.17 Chasse haute Valais

03-25.11.17 Chasse basse Valais

05.11.17 Cérémonie de la Saint-Hubert (17h à Pierre-à-Bot) Neuchâtel

30.11.17 Formation – examen de chasse. Dernier délai pour les inscriptions Vaud

le garde-forestier Michael Thomi pour la mise à disposition du centre forestier de Combloney et des magnifiques forêts des alentours, Eric Bulliard, chef de piste, qui a préparé ces ma-gnifiques pistes, ainsi que sa compagne Jacqueline qui nous a régalés lors du repas. Remer-ciements également aux juges MM. Yves Pochon, Denis Com-bremont et Jean-Marc Duc aspi-rant-juge.

Le comité du GVCCR

Denis Combremont, Anne-Marie Sautaux-Clément, Denis Schwitzguébel.

Philippe,Comment te dire à quel point tu vas nous manquer là-haut dans

la montagne? Nos plans échafaudés, nos regards émerveillés devant la beauté des glaciers, des lacs et des édelweiss, les histoires de chasse mille fois répétées, et la fois où et la fois que... et quand tu étais au poste et le brocard ici et le chamois là, l’amitié partagée en mangeant le foie d’un chevreuil tiré devant nos chiens, tes chiens Pouchkine, Giotto.

Tes regards en coin, ton sourire en coin et te voilà comme d’habi-tude tout au sommet, le long de l’arête et les chamois te regardent partir.

A ta famille et tes proches vont toutes nos condoléances.

Tes amis de chasse Jean-Jacques et Patrick

Hommage à Philippe Broccard

VALAIS

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VALAIS

Louis, Cédric et Manu, trois amis ayant succombé au charme de la nature

sont devenus passionnés de cette dernière dès le premier regard, un véritable coup de foudre! A travers la pêche et la chasse, ils ont découvert la beauté de nos contrées et ne peuvent plus s'en passer.

Après avoir arpenté ensemble forêts et montagnes durant des années, les trois compères n'étaient cependant pas pleine-ment satisfaits. Une question trottait dans leur tête: de quelle manière transmettre leur pas-sion aux autres?

Une idée a bientôt germé: com-ment mieux rassembler qu'au-tour d’un bon repas, qui plus est lorsque le sujet de la discussion se trouve dans les assiettes?

C’est ainsi qu’est née la Ta-verne du chasseur. Le concept: un lieu de rencontre ambulant, où les trois amis se plaisent à faire découvrir leur amour de la nature, à travers des plats à base de gibier de nos contrées (cuisinés et chassés maison, bien entendu) et d'autres déli-catesses locales.

Que ce soit à la Marche des cépages, aux Coupes du monde de ski, à la Foire Sainte-Cathe-rine ou encore dans les fêtes villageoises, la joyeuse compa-gnie est toujours présente. Son leitmotiv? Faire connaître la nature, la chasse et la pêche, au plus grand nombre. Et ils ne manquent pas de créativité! Des saucisses de cerf à la polenta au feu de bois, en passant par les atriaux de chamois, la dégusta-tion vaut le détour.

Pour sensibiliser à leur cause les personnes qui n'oseraient pas trop s’approcher d'un chas-seur, nos amis ont décidé que, si bénéfice il y a, il sera reversé à des associations locales, ou

La Taverne du chasseur La bonne idée: faire aimer la nature, la chasse et la pêche en passant par l’estomac et la bonne humeur…

investi dans des projets poursui-vant leur but.

A travers les moments pas-sés à leur table, ils ont réussi à transmettre leur amour de la nature et leur regard passionné, qui valent mieux que toutes les théories du monde.

Le pari de nos trois amis est donc réussi: un lieu de partage, une franche amitié propre à l'ambiance cynégétique, une cuisine délicate et bien sûr... des histoires de chasse!

Prochain rendez-vous? A la Marche des cépages le 9 sep-tembre prochain, où la Taverne du chasseur a notamment reçu en 2016 le prix du plus beau stand. Alors... n'hésitez plus!

Rainer-Maria Rilke

des Cépages

Marche27e

samedi 09.09.2017

Ville de SierreVeyrasSalgeschMiège

www.marchedescepages.chBilletterie en Ligne

La Taverne du chasseur.

42 | LES INFOS | no 9 septembre 2017

Nom:

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Signature:

Je soussigné déclare souscrire un abonne-ment d’une année à la revue «Diana Chasse et Nature» et ceci dès le prochain numéro. Merci de retourner ce bulletin d’abonnement à: Revue «Diana Chasse et Nature» AdVantage SA, Avenue d’Ouchy 18, 1006 Lausanne.Mail: [email protected]

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44 | LES INFOS | no 9 septembre 2017Le

s in

fos

PrésidentsDIANA ROMANDE: Charles-Louis Rochat Les Crettets 21, 1343 Les CharbonnièresTél. 021 841 12 14 – 079 593 40 90CHASSE SUISSE: Hanspeter EgliArneggerstrasse 36, 9204 AndwilTél. 071 380 08 10 – 079 416 14 55 FRIBOURG: Pascal PittetCh. Clos-du-Moulin 21, 1677 Prez-vers-Siviriez Tél. 026 656 15 19 – 079 251 63 92 GENÈVE: Eric Schweizer Route de La Gara 41, 1254 JussyTél. 022 759 17 66 – 079 287 85 17JURA: Jean-Luc BerberatSous-la-Forêt 2, 2853 CourfaivreTél. 032 426 61 42 – 077 402 16 [email protected] BERNOIS: Bernard GrossenbacherRue du Monnet 13, 2603 PéryTél. 032 485 12 61 – 078 890 47 74NEUCHÂTEL: Jean-François SunierLes Pommerets 45, 2037 MontezillonTél. 079 418 07 [email protected]: Daniel Kalbermatter Walmattenstrasse 28, 3952 La SousteTél. 027 473 14 14 – 079 307 70 [email protected]: Charles-Henri de LuzeCase postale 6983, 1002 Lausanne

Tél. 021 801 14 17 – 079 380 89 19LACS: Francis DiserensRue du Chemin-Neuf 11, 1530 PayerneTél. 026 660 25 40 – 079 634 15 48ACAV: Patrice LaffayChalet Les Dailles, 1943 Praz-de-FortTél. 027 783 30 41 – 079 310 77 91ASB: Paul DucheinPlanafaye 118, 1752 Villars-sur-GlâneTél. 079 213 78 52ASTC: Luc JallonMontborget 116, 1489 Murist FRTél. 026 665 01 32 – [email protected]: Michel YerlyPraz Derrey 162, 1745 LentignyTél. 079 658 23 18 – [email protected]: Paul AnnenGisibachstrasse 10, 6405 Immensee Tél. 041 850 21 18 – 079 541 78 94SCAV: Antonello SpagnoloCh. du Grand-Bois 28, 1000 Lausanne 26Tél. 079 947 60 45 SNACA: Günter StolzSeestrandweg 66, 3234 VinelzTél. 032 338 13 63SPCS: Andreas RoggerBaselstrasse 9, 4224 NenzlingenTél. 061 411 68 70 – 079 667 50 [email protected]

CorrespondantsDIANA ROMANDE: Jean Bonnard Rue de Condémines 39, 1950 SionTél. 079 252 92 09 – [email protected] SUISSE: Secrétariat généralBündtengasse 2, 4800 Zofingen, [email protected] Tél. 062 751 87 78 – 079 330 53 20BERNE: Henri BaumgartnerRoute de Chasseral 161, 2518 NodsTél. 032 751 69 79 – 079 262 72 34FRIBOURG: Claude YerlyRoute du Verné 82, 1723 MarlyTél. 079 379 80 71 – [email protected]ÈVE: [email protected]: [email protected]ÂTEL: Giovanni SammaliRue du Rocher 12, 2300 La Chaux-de-Fonds Tél. 032 968 66 42 – 079 433 09 50VALAIS: Léonard LathionRoute de Bieudron 22, 1996 Basse-NendazTél. 079 194 79 20VAUD: Claude ChevalleyAvenue du Fey 28, 1510 Moudon

Tél. 021 905 71 91 – 079 212 91 21ACAV: Jean-Noël CoptLes Arlaches 22, 1943 Praz-de-FortTél. 079 241 48 19 – [email protected]: Paul DucheinPlanafaye 118, 1752 Villars-sur-GlâneTél. 079 213 78 52ASTC: Luc JallonMontborget 116, 1489 Murist FRTél. 026 665 01 32 – [email protected]: Michel YerlyPraz Derrey 162, 1745 LentignyTél. 079 658 23 18 – [email protected]: Jean-Pierre BoegliRue du Brise-Vent 39, 2800 DelémontTél. 079 622 14 82 – [email protected]: Antonello SpagnoloCh. du Grand-Bois 28, 1000 Lausanne 26Tél. 079 414 43 42 SNACA: Günter StolzSeestrandweg 66, 3234 VinelzTél. 032 338 13 63SPCS: Guido OrsanChemin de Mussillens 84, 1567 DelleyTél. 079 619 70 04 – [email protected]

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Sept. Lever Coucher Lever Coucher Phase

01 6:45 20:06 17:16 1:4802 6:47 20:04 18:00 2:3903 6:48 20:02 18:39 3:3504 6:49 20:00 19:14 4:3505 6:51 19:58 19:46 5:3906 6:52 19:56 20:16 6:4607 6:53 19:54 20:45 7:5408 6:55 19:52 21:13 9:0409 6:56 19:50 21:44 10:1510 6:57 19:48 22:17 11:2711 6:58 19:46 22:54 12:3912 7:00 19:44 23:37 13:4913 7:01 19:42 --- 14:5714 7:02 19:40 0:28 15:5815 7:04 19:38 1:25 16:5316 7:05 19:36 2:29 17:3917 7:06 19:34 3:38 18:1918 7:08 19:32 4:48 18:5419 7:09 19:30 5:59 19:2520 7:10 19:28 7:08 19:5321 7:12 19:26 8:16 20:2022 7:13 19:24 9:22 20:4823 7:14 19:22 10:26 21:1624 7:16 19:20 11:28 21:4625 7:17 19:18 12:28 22:2026 7:18 19:16 13:26 22:5827 7:20 19:14 14:20 23:4028 7:21 19:12 15:09 ---29 7:22 19:10 15:54 0:2830 7:24 19:08 16:35 1:22

Oct. Lever Coucher Lever Coucher Phase

01 7:25 19:06 17:11 2:2002 7:26 19:04 17:44 3:2203 7:28 19:02 18:15 4:2704 7:29 19:00 18:44 5:3605 7:30 18:58 19:13 6:4606 7:32 18:56 19:43 7:5807 7:33 18:54 20:16 9:1208 7:34 18:52 20:52 10:2609 7:36 18:50 21:34 11:4010 7:37 18:48 22:23 12:50

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Carrés de chevreuil Assaisonner les carrés avec sel

et épices. Préchauffer le four à 200°, chaleur voûte et sole.

Chauffer l’huile d’arachide dans une poêle, déposer les carrés et colorer tous les côtés.

Ajouter la garniture aromatique, puis le beurre et enfourner envi-ron 5 minutes en arrosant réguliè-

Ingrédients pour 4 personnes

4 carrés de 180 g chacun, parés à vif

5 cl huile d’arachide 40 g beurre en petits dés

Garniture aromatique 4 ails en chemise brindilles de thym brins de sarriette 100 g échalotes fendues

en deux 10 baies de genièvre concassées sel, mélange d’épices à gibier

Sauce baies sauvages 2 dl crème de framboise 2 dl crème de cassis 5 cl vinaigre de framboise 5 cl vinaigre de Xérès 100 g mélange de baies

de saison 60 g beurre sel, poivre, fécule

Finition 10 groseilles 10 myrtilles

rement et en prenant soin que le beurre ne brûle pas. Sonder à 35° pour une cuisson rosée.

Retirer les carrés, les déposer sur une grille et laisser reposer 15 mi-nutes au minimum. Il ne faut sur-tout pas laisser reposer au chaud mais à température ambiante.

SauceMettre à cuire la crème de fram-

boise, la crème de cassis, le vinaigre de framboise et les fruits. Ré-duire aux trois quarts. Passer au chinois fin, puis monter au beurre.

Frank Giovannini, Restaurant Benoit Violier, Crissier

Morceau noble de chevreuilaux baies sauvages

Eventuellement lier avec un peu de fécule de pomme de terre.

Assaisonner avec sel, poivre et finir avec un filet de vinaigre de Xérès pour que la sauce soit bien équilibrée et pas trop douce.

FinitionPréchauffer le four 180° chaleur

voûte et sole. Napper les carrés avec un peu de sauce, puis mettre au four 4 minutes, couper en trois côtes, poser quelques baies crues en décor dessus et dresser dans les assiettes.

Solution du mois d’aoûtTourbière, mélèze, liseron, bourdaine, phréatique, distomatose, pipistrelle, marabout, fennec, coquelicot, poulpe, herbier, broussaille, grenouille, ruisselet, courtilière, brochet, quintefeuille, aoûtat, arthropode, étourneau, blaireau, uranoscope, leptocéphale, lamelliforme, pélican, passereau, muscardin.

Quand le chêne est tombé, même les fourmis le prennent d’assaut.

JEU

4747no 9 septembre 2017 | CHASSE ET NATURE | So

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La phrase du moisRépondez aux définitions et reportez ensuite chaque lettre chiffrée à l’endroit indiqué, vous découvrirez alors une phrase d’un personnage connu ou un dicton.| Par Marie-Christine Chèvre-Maillard

CHASSENATUREOCTOBRE2017ParMarie-ChristineChèvreLAPHRASEDUMOISRépondezauxdéfinitionsetreportezensuitechaquelettrechiffréeàl’endroitindiqué,vousdécouvrirezalorsunephrased’unpersonnageconnuouundicton.

1. Marécage acide 1 4

2. Poisson 4 11 3 3

3. Qui a la forme d’un champignon 10 1 10 1 5

4. Trompette-de-la-mort 2 12 5 11 11

5. Cafard 4 3 3

6. Lit du cerf 5 6 6

7. Se dit d’une feuille palmée formée de lobes 12 7 12 3 1 4

8. Langue de bœuf 10 8 9 8

9. Voisin du géranium 6 5 13 8 7

10. Ennemi des insectes 8 14 3 8 8 15

11. Lieu naturel 4 1 1

12. Queue d’un fruit ou d’une fleur 6 15 2 9 11

13. Voisin du lactaire 5 9 14 14 9 6

14. Voisine du bouton d’or 5 13 13 2 9 11

1 2 3 1 4 5 6 7 6 7 7 8 3 1 9 10 11 6

12 13 13 1 13 2 6 7 15 6 2 6 7 4 5 6 2 6

6 13 14 1 11 6 8 11 11 6 1 18 16 7 4 4 7 4

15. Extrémité du museau

5 9 10 10

16. Terre le long des côtes 3 3 12

17. Excavation naturelle 6 7 1 14

18. Hybride d’un âne et d’une jument 9 11 3

19. Grange à blé 5 12 2 2 12 15

20. Art d’élever des oiseaux de proie 10 9 2 13 13

21. Maladie parasitaire 15 8 14 1 12 1

22. Sinuosité d’un fleuve 6 5 6

23. Filet d’eau 5 8 14 14 6 11 6 3

24. Crier comme une corneille 2 12

25. Faible lumière 6 5

26. Etude des champignons 7 2 1 1 8

27. Cri du corbeau 2 5 12 14 14 7 13 3

28. Le sanglier s’y vautre 14 1 9 8 11 11 6

1 2 3 1 4 5 6 6 7 7

8 3 1 9 10 11 6

12 13 13 1 13 2 6

15 6 2 6 7 4 5 6

6 13 14 1 11 6 8

11 11 6

Octobreemmitouflé,annoncedécembreensoleillé.

chassesuisse chasse chiens de rouge révision de la loi ... · pour cela, il m’a fallu retourner...

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