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REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But – Une Foi ------------------------------- GOUVERNEMENT DU SENEGAL CONSEIL INTERMINISTERIEL SUR LE TOURISME

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INTERMINISTERIEL

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Page 1: CIMT

REPUBLIQUE DU SENEGALUn Peuple – Un But – Une Foi

-------------------------------

GOUVERNEMENT DU SENEGAL

Juillet 2012

CONSEIL INTERMINISTERIEL

SUR LE TOURISME

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Introduction

Aujourd’hui, le tourisme international est, au plan mondial, la première industrie au monde devant l’automobile, la chimie, l’alimentation, l’informatique et le pétrole. C’est la plus grande industrie du monde, la première source de migration humaine.

Au niveau sous régional, le secteur fait l’objet d’une politique commune entre les pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) depuis 2010. La politique Commune du Tourisme a été mise en œuvre pour remédier à la marginalisation dont souffre l’Afrique dans le tourisme mondial (49,8 millions de touristes en 2011 sur 980 millions dans le monde), l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a instauré une Politique Commune du Tourisme au sein de l’espace afin d’en faire : « Un marché régional intégré, attractif, accessible, offrant des produits touristiques diversifiés, de qualité, visibles et compétitifs sur les marchés émetteurs ».

Pour mettre en œuvre cette politique, il a été mis en place un Programme Régional de Développement du Tourisme (PRDTOUR) qui vise à impulser une dynamique communautaire pour faire de l’espace UEMOA un pôle majeur de développement touristique en Afrique. Il regroupe en son sein trois grandes composantes que sont :

- Développement de l’offre touristique communautaire ;- Amélioration de la compétitivité et de la visibilité des destinations de l’UEMOA ;- Renforcement des capacités des acteurs du secteur touristique.

La mise en œuvre de la PCT sera facilitée par l’implication du Secteur Privé de l’union qui a participé efficacement à sa formulation à travers son cadre d’organisation communautaire la Fopath.

Au préalable, au sortir des assises nationales du tourisme de mars 2002, une des fortes recommandations faites a été celle d’élaborer une lettre de politique sectorielle.

Le Ministère en charge du Tourisme, en 2005, a mis en place la Lettre de Politique Sectorielle de Développement du Tourisme (LPS), qui, a décliné la vision du secteur à l’horizon 2015 comme suit: « un Tourisme Haut de gamme, Sain et Responsable, Maîtrisé et Profitable à l’Economie Nationale».

. Elle a également pris en compte les orientations stratégiques du département qui reposent sur trois axes :

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Axe 1 : Structuration de l’offre et Promotion du Produit ; Axe 2 : Amélioration des retombées du tourisme au niveau local ; Axe 3 : Adéquation du profil de l’investissement aux moyens de financement. 

A l’heure actuelle, le tourisme est caractérisé, au plan mondial, sous régional et national, par des budgets de vacances réduits consécutifs à la baisse du pouvoir d’achat des ménages (crise de la dette souveraine des pays de la zone euro), le nivellement des prix sur celui de la sécurité comme principal critère de choix d’une destination, la préférence des destinations de proximité et moins chères, la diminution des durées de séjour et la contraction des dépenses touristiques, l’instabilité sociopolitique dans la zone UEMOA, les tensions post-électorales au Sénégal en fin 2011 et début 2012.

Cette conjoncture nationale et internationale a eu raison du dynamisme de ce secteur.

Pour autant, ces événements peuvent constituer de réels atouts, eu égard aux nouvelles opportunités de fructification des investissements étrangers sur le continent, les nouvelles tendances consistant à coupler les activités de loisirs et d’affaires (joindre l’utile à l’agréable) et, la programmation du stock des voyages sur la destination, suite à l’exemplarité du Sénégal à l’issue des électorales présidentielles.

Aussi, des mesures hardies et soutenues doivent-elles être prises sans tarder pour permettre à cette activité génératrice de devises, d’emplois et de plus-values de reprendre son lustre d’antan qui faisait du Sénégal une destination phare de la sous–région.

I/- LES CONTRAINTES DU SECTEUR

Malgré ses nombreux atouts naturels et culturels dont la valorisation a permis d’atteindre des performances reconnues, le tourisme sénégalais est confronté à d’importantes contraintes qui limitent son développement. Si certaines sont liées au contexte actuel, d’autres restent étroitement liées à la structure du tourisme.

1. Les contraintes structurelles

1.1 Le système bancaire national

L’option de développer un tourisme haut de gamme requiert un effort important d’investissement de départ et de maintien d’une qualité pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante.

Conscient de ce besoin, l’Etat avait créé la SOFISEDIT afin de faciliter un développement soutenu du tourisme.

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Depuis sa disparition, le secteur a eu du mal à accroître son outil de production, voire à maintenir l’existant  ; la baisse de la qualité de notre offre qui en a découlé a fortement endommagé notre position sur les marchés.

1.2 La fiscalité

Le tourisme étant un secteur à rentabilité différée, ses investisseurs ont besoin de conditions fiscales leur permettant de survivre convenablement à la longue phase de lancement de son produit.

L’industrie touristique utilise des intrants importés qui supportent une taxation de porte trop élevée, ce qui alourdit le coût d’exploitation des établissements.

1.3 La promotion

L’accent est mis sur la promotion qui doit se faire à la fois au niveau intérieur et sur les marchés extérieurs en s’appuyant sur un plan marketing.

Cette promotion est assurée par :

Les opérateurs privés qui font celle de leurs établissements et de leurs produits ;

L’Etat qui assure celle de la Destination. A cet effet, le Ministère de la Culture et du Tourisme dispose du Fonds de Promotion Touristique. Les collectivités locales qui initient des partenariats, des festivals et des foires artisanales

1.4 L’accès au Foncier et l’Aménagement des zones touristiques

Les sites à vocation touristique posent de nombreux problèmes fonciers, liés en particulier à la compétence d’attribution des terrains.

Du fait de la multiplicité des intervenants, Etat, Communes, Conseils Régionaux et Conseils Ruraux, et de l’absence d’une structure de coordination chargée d’assurer la maîtrise foncière des sites à vocation touristique, la sécurité juridique des investissements n’est pas assurée.

L’insuffisance des infrastructures de base dans les sites touristiques constitue un frein à la valorisation et à l’accessibilité des établissements.

Les actions d’aménagement touristique doivent permettre la réalisation d’infrastructures suffisantes, l’intégration du tourisme dans le tissu économique local et une bonne gestion de l’espace à l’échelle nationale.

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La SAPCO, dans sa structuration actuelle qui a vu l’élargissement des compétences qui lui sont dévolues, est à mesure, aujourd’hui, d’apporter les solutions idoines à la résolution des problèmes fonciers et d’aménagement des sites touristiques nationaux.

En outre, l’implication des populations dans le processus de développement touristique doit être un des axes majeurs des plans d’aménagement qui doivent, à ce titre, prévoir des infrastructures en matière de formation pour les effets directs du tourisme et des activités de productions agricoles, artisanales ou piscicoles pour les effets indirects.

1.5 Le financement du secteur

Le financement de la promotion institutionnelle, l’aménagement et la construction des infrastructures sur les sites touristiques, les aménagements aéroportuaires, constituent des investissements lourds qui doivent être pris en charge par l’Etat.

1.6 La formation

La qualité des prestations touristiques est largement tributaire de la formation ; beaucoup d’efforts ont été faits dans ce domaine, mais les contraintes restent importantes. Elles concernent surtout la situation de l’Ecole Nationale de Formation Hôtelière et Touristique (ENFHT), l’adaptation et l’harmonisation de ses programmes d’enseignement, l’insuffisance des formateurs, l’ouverture et le fonctionnement des établissements de formation du secteur qui échappent au contrôle du Ministère de la Culture et du Tourisme, l’insuffisance de formation complémentaire de haut niveau pour pallier le déficit de cadres capables de gérer les entreprises à la place des étrangers.

En outre, l’absence d’un hôtel d’application constitue un handicap important pour la formation.

1.7 La distribution du produit touristique sénégalais

Au Sénégal, l’essentiel de la promotion touristique est réalisé par l’Etat et les grands Tours Operators. L’absence des réceptifs touristiques indépendants dans les réseaux commerciaux internationaux, ainsi que leurs difficultés d’accès à l’aérien, fait qu’aujourd’hui, ils drainent moins de 30 % des flux en direction du pays. Cela influe sur le taux d’occupation moyen actuel et sur la rentabilité du secteur.

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1.8 La protection de l’environnement

L’industrie touristique peut être préjudiciable à l’environnement si elle est mal gérée (pollution, production de déchets, nuisances de toutes sortes…) ; tout comme elle peut pâtir des conséquences liées aux changements climatiques (érosion côtière, inondation etc.).

A titre d’exemple, on peut citer :

à Saly Portudal, la station d’épuration construite en 1976 est sous-dimensionnée et ne peut traiter efficacement les eaux usées dans leur totalité ;

en Basse-Casamance, l’inexistence d’un réseau d’assainissement adéquat est préoccupante ;

quant aux zones côtières, le développement anarchique des investissements nuit à la conservation des sites naturels situés sur le domaine public maritime ou fluvial ;

Les phénomènes anthropiques perturbent les écosystèmes aquatiques, faunistiques et végétaux ;

Les réserves d’aires protégées, parcs et réserves, sont sous exploitées eu égard aux possibilités offertes par l’éco-tourisme.

2. Les contraintes conjoncturelles

2.1 La faible valorisation du potentiel touristique

La plupart des régions sont à vocations multiples. Toutefois, les potentialités sont sous exploitées compte tenu de l’importance des ressources naturelles et culturelles.

2.2 La faible représentation du tourisme sénégalais à l’extérieur

Depuis la fermeture des bureaux de promotion à l’extérieur, le Département rencontre d’énormes difficultés pour assurer la promotion sur nos principaux marchés. Ces difficultés se traduisent par :

Un manque de suivi régulier de l’évolution des marchés et de la réalisation des actions de promotion ;

Une absence ou un déficit d’information sur la destination ;

L’absence de bureau de promotion sur certains marchés émetteurs ;

Une faible représentation des professionnels et du département à la plupart des manifestations ou rencontres à caractère professionnel ;

La dispersion des moyens, notamment financiers.

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2.3 L’accueil et la sécurité

La qualité d’une destination dépend en grande partie de la protection et de la sécurité des touristes.

Des efforts ont été faits au niveau de l’aéroport Léopold Sédar SENGHOR pour renforcer la sûreté et la sécurité, améliorer le confort des passagers et la rapidité du traitement et de la livraison des bagages. Cependant, les actions de l’Etat sont pratiquement annihilées par certains phénomènes tels que les encombrements des lieux publics, la présence de mendiants.

L’attitude agressive des mendiants et des marchands ambulants laisse de très mauvais souvenirs aux touristes qui, bien souvent, envoient des lettres de protestation au Ministère de la Culture et du Tourisme ou à aux ambassades du Sénégal.

Cette attitude inhospitalière ternit l’image de marque du Sénégal, fragilise les efforts pour promouvoir la destination et ne permet pas de fidéliser la clientèle.

II/- ORIENTATIONS GENERALES DU CONSEIL

La vision contenue dans la Lettre de Politique Sectorielle de Développement du Tourisme (LPS) se décline en «  un Tourisme Haut de Gamme, Sain et Responsable, Maîtrisé et Profitable à l’Economie Nationale».

L’objectif global est de « Promouvoir le Tourisme Haut de Gamme comme Levier de Croissance Durable ».

Par cette nouvelle stratégie, les activités motrices identifiées dans sa mise en œuvre permettront d’accélérer la croissance et en définitive, d’atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2015 notamment appelés Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), qui verront la diminution de la pauvreté de 50 %.

Il s’agit, compte tenu de nos objectifs macro-économiques de faire du tourisme un secteur maîtrisé et profitable à l’économie nationale.

L’Investissement Direct Etranger (IDE) sera encouragé. Toutefois, une attention particulière sera accordée à l’initiative nationale, en vue de permettre à nos concitoyens de s’insérer dans le Secteur et de susciter de nouvelles vocations à appuyer, par une professionnalisation dans le cadre du renforcement des capacités du Secteur Privé.

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Pour les besoins de cohérence, les orientations stratégiques doivent permettre un ajustement quantitatif et qualitatif de l’offre touristique par rapport à la demande, en vue d’assurer au tourisme sénégalais un développement intégré, et éviter les distorsions et approches souvent mal coordonnées.

Il en résulte également une prise en compte des tendances observées en termes de fréquentation, de la qualité des infrastructures, des réceptifs d’accueil, des conditions et moyens de transport et de bien d’autres dispositifs connexes, qui influent sur l’attrait du produit en définitive.

Cette option dérive, par conséquent, de la perception des enjeux majeurs auxquels le tourisme sénégalais doit faire face. Il s’agit de :

devenir à l’horizon des cinq à dix prochaines années l’une des premières destinations en Afrique ;

contribuer fortement à l’accélération de la croissance économique ;

doter le Sénégal d’infrastructures hôtelières répondant aux exigences du 3ème Millénaire ; dans les domaines de la culture, des normes et des services ;

orienter le tourisme considéré comme secteur prioritaire à participer fortement à l’émergence de pôles de développement par une meilleure utilisation des ressources et répartition des revenus sur l’ensemble du territoire national ;

jouer un rôle intégrateur des Economies Africaines

participer à l’objectif de lutte pour réduire la pauvreté de moitié à l’horizon 2015.

Ainsi, les orientations stratégiques résultant des enjeux permettent de relever certains défis. Il s’agit en l’occurrence de :

améliorer la qualité de l’offre par une meilleure adaptation des structures d’hébergement à la demande escomptée ;

amener les établissements d’hébergements touristiques vers une certification

assurer un encadrement dynamique et évolutif du secteur ;

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faciliter la rentabilité des investissements touristiques par une bonne diversification du produit touristique et une meilleure répartition inter-régionale des flux ;

prendre les mesures nécessaires pour réglementer et maîtriser toutes les activités touristiques et de loisirs ;

renforcer les pôles touristiques existants par un apport d’investisseurs additionnels ;

réaliser de nouveaux pôles définis dans les plans d’aménagement touristique ;

créer une assiette foncière qui conditionne toute politique d’aménagement touristique ;

impliquer de façon dynamique et évolutive le secteur privé à l’effort de développement et de promotion entrepris par l’Etat ;

intensifier la formation professionnelle pour une meilleure gestion et compétitivité de l’offre ;

adapter la politique de transport aux exigences du développement du secteur touristique ;

assurer la promotion du Tourisme Interne ;

favoriser l’intégration dans les plans d’aménagement, des particularités locales (architectures, matériaux locaux, main d’œuvre, artisanat…).

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Pour lever les contraintes qui pèsent sur le secteur, mettre tous les atouts de notre côté et répondre aux enjeux majeurs qui font du tourisme un secteur stratégique pour le développement du pays, il est important que les points soumis à l’examen du présent Conseil puissent conforter le déroulement des axes stratégiques du Ministère de la Culture et du Tourisme, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie sectorielle.De ce qui précède, les points soumis à examen à la bienveillante attention du Conseil sous la Présidence de Monsieur le Premier Ministre, sont présentés sous forme d’axes.

III/- POINTS A EXAMINER & RESULTATS ATTENDUS

Les points à examiner par le Conseil et présentés sous forme d’axes, sont au nombre de

Sept (07) listés ci dessous :

1- Accessibilité et infrastructures de base ;

2- La sécurité dans le secteur ;

3- La promotion de la destination ;

4- Les investissements & moyens de financement ;

5- Les questions liées au foncier ;

6- L’implication des nationaux dans le secteur ;

7- Les situations spéciales ;

- Axe 1 : Accessibilité et infrastructures de base   :

Les recommandations suivantes sont proposées au Conseil :

Au plan des infrastructures routières et aéroportuaires   :  

Le Ministère des Infrastructures et des Transports ; le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Culture et du Tourisme doivent :

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DANS LA REGION DE DAKAR   :

Alléger considérablement le poids des taxes aéroportuaires qui surenchérissent le coût de la destination et constituent un frein au développement des flux touristiques sur le Sénégal et un lourd handicap par rapport à la concurrence.

Moderniser les taxis à l’aéroport et dans les sites touristiques ; ainsi que les autres moyens de transport urbains et interurbains.

DANS LES REGIONS DE FATICK, KAFFRINE ET KAOLACK   :

Procéder à la réfection des routes :- Ndiosmone- Ndangane ;- Fimela- Sambadia-Palmarin -Djiffere- Sambadia - Joal- Fatick-Kaolack ;- Foundiougne –Passy – Sokone (travaux en cours)- Procéder a la construction d’un pont entre Ndangane et Marlothie ;- Procéder a la construction d’un pont a Foundiougne ;- Achèvement de l’aéroport de Fatick (programme chantiers de Fatick 2005)- Fatick- Foudiougne- Passy.

Aménager une gare fluviale à Ndangane ;

DANS LA REGION DE ZIGUINCHOR   :

Diligenter la finalisation de la reconstruction du ponton de Carabane et procéder à la reconstruction des pontons de Diogué et Pointe Saint- Georges ; Procéder à la construction du chemin fer sur l’axe Tambacounda- Kolda- Ziguinchor ; Construire une route de contournement de la Gambie (rappeler dans le contexte) ; Diligenter la construction du pont sur le fleuve Gambie (rappeler dans le contexte) ; Prolonger la route de Kafountine jusque sur le site abritant l’hôtel Karone ; Construire le tronçon routier Albadar- Abéné ;( avec prolongement jusqu’à la plage) Construire la route Diannah- Abéné ; Construire l’axe routier Bandjikaky- Kabadio- Niafrang ; Construire les axes routiers Oussouye- Loudia Ouolof- Elinkine et ; Brin- Enampore ; Procéder à la réfection de la route Ziguinchor- Kolda ; Réfectionner les aires de stationnement des aéroports de Ziguinchor et Cap Skiring L’allègement des taxes aéroportuaires pour la région de Ziguinchor

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Diligenter la finalisation de la construction du pont de Katakalousse

Diligenter les programmes de reconstruction déjà programmés, notamment :

- la route Ziguinchor- Cap- Skirring, avec prolongement sur Cabrousse et Djimbering ; (il reste à finaliser le tronçon Cap Skirring- Djimbéring)

DANS LES REGIONS DE KOLDA ET SEDHIOU   :

Procéder à la réfection des routes Kolda- Dianamalary- Sédhiou et Gouloumbou- Kolda ; Construire les axes :

- bac de Sendiniéry- Bagher ;- Kolda- Fafacourou ;- Kolda- Médina Yoro Foula.- Rendre fonctionnel l’aéroport de Kolda

DANS LA REGION DE THIES   :

Procéder à réfection/création des axes routiers suivants :- Axe Saly- Ngaparou- Somone ;- Tronçon Sindia- Popenguine- Ndayane ;- Axe Tivaoune- MBoro ;- Tronçon Km50- Bayakh- Kayar- MBoro ;- Nationale n°1- Pointe Saréne- MBodiéne.- Joal-Samba dia-Palmarin- Gasobil-Ngueniène- Djanda-fadial- Somone-Guéréo-Popenguine

DANS LES REGIONS DE TAMBACOUNDA ET DE KEDOUGOU   :

L’enclavement de la région et l’insuffisance des infrastructures limitent fortement l’attractivité des investisseurs et des professionnels du tourisme pour accroître la capacité d’accueil hôtelière et la mise en place de circuits de découvertes touristiques des régions.

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Améliorer le tronçon routier Koupentoum- Tambacounda ; Aménager les pistes sur les tronçons :

- Tambacounda- Makacoulibantan ;- Tambacounda- Nétéboulou ;- Tambacounda- Bantanani.

Améliorer les axes :- Kédougou- Dindhéfélo ;- Kédougou- Salémata ;- Bandafassy- Tiabédji- Saraya- Pinkito.

Aménager les pistes sur les tronçons :- Bakel- Pakoutala- Lali ;- Bakel- Kéniéba ;- Balla- Bani Israël ;- Kéniéba- Gathiariary- Sanakholé.

Mettre en place une brigade d’entretien routier pour l’amélioration et l’entretien des routes notamment celle du parc.

DANS LA REGION DE SAINT- LOUIS   :

Réfectionner les routes suivantes : - La route du parc de Djoudj ;- La route du parc de la Langue de Barbarie ;- La route de Louga- Potou ;- La route de l'hydrobase jusqu'à l'embouchure en prenant en compte l'hôtel "la Saint Louisienne"- Les aménagements au niveau de l'aéroport notamment l'aérogare, l'allongement de la piste à 2500m dans un premier temps et à 4000m dans un deuxième

pour permettre aux gros porteur de se poser.- La mise en place d'un système d'aide à la navigation, le balisage et la formation du personnel pour l'accueil.

Au plan des équipements hydrauliques   :  

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Le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement; le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Culture et du Tourisme doivent :

DANS LES REGIONS DE FATICK, KAFFRINE ET KAOLACK   :

Combler le déficit en eau courante à Ndangane et dans les Iles Marlothie ; Dionewar ; Niodior (le forage existant ne couvre plus la totalité des besoins) ; Procéder au dessalement des eaux dans les sites touristiques :

- L’Ile de Marlothie; - Zone de Palmarin- Djiffère ;- Communes de Fatick -Foundiougne- Passy et Sokone ;- Infrastructures concernées selon leur localisation ;

DANS LA REGION DE THIES   :

Améliorer le service de distribution d’eau dans les zones de Saly, Somone, Pointe Saréne et MBodiéne où les coupures intempestives gênent considérablement les opérateurs et la clientèle touristique.

DANS LA REGION DE SAINT- LOUIS   :

Améliorer la qualité du service de distribution d’eau par l’accroissement de la pression dans la zone de Langue de Barbarie.

DANS LA REGION DE ZIGUINCHOR   :

Améliorer la distribution d’eau au Cap Skirring par la construction d’un château d’eau

Au plan des infrastructures de télécommunication   :

Le Ministère de la Communication, le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Culture et du Tourisme doivent :

DANS LA REGION DE FATICK:

Assurer une couverture téléphonique par la téléphonie mobile et l’internet dans la zone Palmarin- Djiffère et dans les Iles Marlothie ; Dionewar ; Niodior.

DANS LA REGION DE ZIGUINCHOR   :

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Etendre la couverture téléphonique à la périphérie des zones de Kafountine, Abéné et du Cap- Skirring.

DANS LES REGIONS DE SEDHIOU ET DE KOLDA   :

Renforcer la couverture des réseaux téléphonique des régions ; Etablir la couverture en téléphonie mobile dans la zone de Gouloumbou.

DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA   :

Assurer la couverture en téléphonie mobile de la zone délimitée par Maka koulibantan, Koupentoum et toute la partie Nord et Sud de la frontière Gambienne.

DANS LES REGIONS DE SAINT- LOUIS   ET LOUGA:

Assurer la couverture du réseau de la téléphonie mobile des zones des parcs de Djoudj et de la Langue de Barbarie, ainsi que les hôtels de la Langue de barbarie et de Potou.

Au plan de l’énergie   :

Le Ministère de l’Energie et des Mines ; le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Culture et du Tourisme doivent : 

DANS LA REGION DE FATICK :

Procéder à l’électrification de la zone touristique de Palmarin- Djiffere et des Iles de Marlothie ; Dionewar et Niodior

DANS LA REGION DE ZIGUINCHOR   :

Procéder à l’électrification de la zone touristique de Abéné et de ses environs ; Etendre le réseau électrique dans le Kafountine ; Rendre fonctionnel la station de Kérosène du Cap Skirring

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DANS LES REGIONS DE KOLDA ET DE SEDHIOU   :

Créer une station à essence à Sédhiou pour le ravitaillement régulier du bac de Sendiniéry ; Renforcer la couverture des réseaux électriques de la région ;

Au plan des équipements de santé   :

Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale ; le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Culture et du Tourisme doivent : 

DANS LA REGION DE FATICK :

Achever les travaux de l’hôpital Régional de Fatick et procéder à son ouverture.

DANS LA REGION DE THIES   :

Renforcer les infrastructures de santé à Pointe Sarène et à Mbodiène.

DANS LA REGION DE ZIGUINCHOR   :

Renforcer les structures de santé au Cap Skirring, Kafountine et/ou Abéné

Au plan des infrastructures de soutien   :

Le Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat ; le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Culture et du Tourisme doivent : 

DANS LES REGIONS DE FATICK ET KAOLACK   :

Créer des villages artisanaux à Sokone, Ndangane et Palmarin ;

- Axe 2 : La Sécurité

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Les recommandations suivantes sont formulées   au Conseil :

Le Ministère des Forces Armées, le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de l’Ecologie et de la Protection de la Nature et le Ministère de la Culture et du Tourisme et sont chargés de :

Délimiter et renforcer les missions et compétences de la police touristique ; 

Rechercher le financement nécessaire à l’installation et au fonctionnement de la police touristique ;

Régler les problèmes de sécurité des touristes en renforçant les moyens humains et matériels de la Police Touristique dans les différentes zones et sites d’intérêt touristique pour améliorer les conditions d’accueil et de séjour des visiteurs ;

Désengorger l’Aéroport de Dakar de ses encombrements humains constitués d’agents vendant de faux services et nuisibles à une bonne qualité d’accueil ;

Trouver des solutions adéquates pour mettre fin aux problèmes liés à l’érosion côtière qui constitue une sérieuse menace pour le tourisme balnéaire principalement dans les zones les plus touchées, notamment la Petite Côte, les zones de Kafountine, Abéné, Carabane et Diogué.

Recenser, répertorier et procéder à la fermeture des structures d’hébergement clandestins qui concurrencent déloyalement les établissements régulièrement installés et constituent de très sérieuses sources d’insécurité et de pratiques douteuses ;

Procéder à la fermeture des centres de formation professionnelle ne répondant pas aux normes physiques et pédagogiques et délivrant des enseignements inadaptés aux besoins réels du secteur afin d’assurer une bonne articulation formation / emploi.

- Axe 3 : Promotion

L’OMT retient que le Tourisme africain connaîtra une croissance moyenne de 5% par an dans la période 2000-2020 pour la demande intercontinentale et un dédoublement des arrivées intra régionaux dans la même période.

Tenant compte de ces perspectives et du temps requis pour le positionnement d’une destination dans un nouveau marché et les tendances actuelles du marché mondial des voyages, la perspective est de capter quatre (04) grandes catégories de marché que sont l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Afrique et le Sénégal.

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Pour le marché européen, la stratégie sera orientée vers le renforcement de la présence du Sénégal sur les marchés français, italien, belge et espagnol.

Pour le marché nord américain, la stratégie sera basée sur, d’abord, une meilleure présence du produit pour sa visibilité, avant de structurer des formes de positionnement plus durables.

L’avantage de ces pays réside dans l’existence de lignes aériennes directes et de Tours Opérators qui programment déjà la destination.

Pour les autres marchés tels que la Suisse, la Scandinavie, le Japon et le Moyen-Orient, des plans spécifiques seront identifiés et mis en œuvre.

Cette demande internationale de loisirs devrait être complétée par celle portant sur le tourisme d’affaire internationale et la demande interne qui feront l’objet de programmes spécifiques.

Pour le tourisme d’affaires, le Sénégal comptera d’abord sur la demande africaine compte tenu de son rayonnement dans le continent, de son leadership dans l’espace UEMOA et de sa forte croissance prévue par l’OMT.

Sur cette base, et tenant compte de notre stabilité politique qui nous offre d’importants avantages sur le marché africain, le Sénégal pourrait avoir des niveaux de croissance au-dessus de la moyenne africaine.

Le marché local  jusqu’ici timidement promu devra être considéré comme un socle permettant à la destination de résister à d’éventuels fléchissements de la demande internationale plus instable et cyclique.

Par conséquent, à terme, la demande interne devrait être hissée à 25% de nos flux hôteliers, la demande africaine et d’affaires en général à 25% également et le marché occidental et le reste du monde à 50%.

Les recommandations suivantes sont proposées au Conseil   :

Le Ministère de l’Intérieur ; le Ministère des Affaires Etrangères ; le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Culture et du Tourisme sont chargés, dans le cadre de l’accroissement des ressources du Fonds de Promotion Touristique (à hauteur de 3% des recettes générées par le Secteur ; norme recommandée par l’Organisation Mondiale du Tourisme), de procéder à :

- L’élargissement de la base de la Taxe de Promotion Touristique (MCT- MEF) ;

- L’amélioration de la collecte de la TPT, notamment par l’implication des agents du Ministère de la Culture et du Tourisme  (MCT- MEF- MINT) ; et le soutien des organisations patronales pour une meilleure sensibilisation (journées conjointes ANPT/SPIHS)

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- La stabilisation des ressources du fonds par une dotation annuelle suffisante sur le Budget Général, pour aussi bien les dépenses de fonctionnement que de promotion ;

- La confirmation par une loi, de la baisse du taux de TVA, suite à la directive de l’UEMOA du 27 mars 2009 et l’étendre aux autres prestations touristiques notamment les agences de voyages et les restaurants touristiques.

- La modification substantielle de la doctrine fiscale liée à la perception de la TVA sur les commissions des billets d’avion.

- L’accord d’une amnistie fiscale de 5 ans en faveur des entreprises du secteur touristique principalement celles de la région de Casamance en vue de relancer l’activité touristique dans cette zone dotée d’arguments touristiques solides ;

- La baisse des coûts des facteurs de production dont le poids excessif alourdit les charges d’exploitation des entreprises. Il faut arriver à accorder aux entreprises du secteur touristique le statut du tarif maraicher et le statut du tarif industriel pour la maîtrise du coût de l’eau et de l’électricité ; la norme internationale se situe à de 6% d de la part des coûts des facteurs de production par rapport au chiffre d’affaires.

- Une lutte efficace contre la prolifération des décharges d’ordures publiques et sauvages à l’entrée des villes du Sénégal qui polluent massivement l’environnement et ternissent l’image touristique de la destination.

- Un développement des relations avec les partenaires stratégiques pour la promotion commune de la destination, fondé sur un partenariat gagnat/gagnant.

- La réouverture du Bureau de Tourisme de Paris pour consolider la présence du Sénégal sur le marché français et européen.

- Axe 4 : Investissements & Moyens de Financement

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Les investissements privés du secteur concernent notamment les infrastructures productives selon le type de besoin identifié.

En partant de la nature des investissements, les besoins suivants sont identifiés :

les investissements de création : ils concernent l’implantation des structures à activités variées (hôtels, agences de voyages, transport touristique, structures de loisirs) ;

les besoins liés à l’exploitation : ce sont des dépenses découlant de la forte saisonnalité du secteur, ce qui suppose des activités intermédiaires ou besoins de financement en « période de soudure »;

les investissements liés à la structuration ou à la diversification : le relèvement de la qualité des produits du secteur autant d’ailleurs, que l’adaptation aux nouvelles exigences de marché nécessitent la réalisation d’importants investissements selon des plans de financement appropriés ;

les investissements liés à la relance des entreprises en difficulté : certaines entreprises du secteur connaissent des difficultés qui sont de nature conjoncturelle ou structurelle, avec leur cortège de conflits sociaux ou de problèmes qui, à terme, menacent la continuité de l’exploitation de ces structures. Des actions appropriées sont à mettre en œuvre pour éviter les désinvestissements;

les investissements liés à l’innovation ou à la recherche : les perspectives de diversification de produits du secteur, de même que les améliorations sur les produits existants, nécessitent le déploiement des actions innovantes ou de recherche, qui vont accompagner l’exercice des activités des structures touristiques selon les domaines en rapport ;

Au titre du soutien des investissements identifiés, il est prévu, outre l’effort financier à consentir par les Professionnels, la mise en place d’un Fonds de Soutien à l’Investissement Touristique (FSIT) comportant :

une ligne de financement direct et de refinancement ;

une ligne de bonification de taux et de durée ;

une ligne de « soudure » pour parer aux besoins d’exploitation nés de la saisonnalité du secteur,

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une ligne d’appui à la restructuration, diversification et de soutien aux entreprises en difficulté ;

une ligne d’appui au renforcement des capacités, à la formation et recherche innovante dans le secteur ;

une ligne de garantie pour faciliter l’accès au crédit des nationaux.

L’opérationnalisation de ces instruments permettra un large accès des nationaux aux ressources pour la réalisation des investissements dans le secteur.

De même, une implication plus forte des banques commerciales dans le financement du secteur sera favorisée, par la mise en place de formules concertées, l’adoption de schémas de financement équilibrés pour tout projet à vocation touristique.

Les recommandations suivantes sont faites au Conseil  :

Le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Culture et du tourisme sont chargés :

- d’accélérer les procédures de mise en place d’un crédit hôtelier afin que le secteur puisse disposer d’un instrument de financement adapté à ses activités et ses besoins.

- de faciliter le règlement par l’Etat de la dette due aux entreprises du secteur touristique.

La réalisation des investissements pour la relance du secteur suppose également l’existence d’un cadre incitatif et attrayant, qui permet l’excroissance des investissements.

- Axe 5 : Les questions liées au foncier

Le Capital foncier constitue un facteur de production important et devrait désormais être considéré comme le principal capital de la nation en matière de tourisme.

A cet effet, l’Etat devrait veiller à sa judicieuse valorisation et sa mise à la disposition des acteurs nationaux en priorité. Or, il se trouve que certaines Collectivités procèdent à des attributions abusives destinées à l’érection de résidences hôtelières, alors que les compétences en la matière ne sont pas transférées.

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Pour résoudre ce problème, les compétences de la SAPCO sont désormais élargies à l’ensemble du littoral et aux zones d’intérêt touristique (ZIT) du Sénégal par décret 2004-1185 du 27 Août 2004.

Aussi, la stratégie sera-t-elle articulée autour de deux (02) points essentiels:

La constitution de réserves foncières dédiées au tourisme (l’étude d’identification des zones à fort potentiel menée actuellement par les pouvoirs publics permettra d’arrêter la liste des bases foncières devant constituer cette réserve) dans le cadre des dispositions du tourisme durable ;

L’aménagement des terres afin de les mettre à la disposition d’investisseurs, en contrepartie d’engagements précis et fermes, à des prix compétitifs en référence à des standards internationaux et en conformité avec nos ambitions de développer un tourisme haut de gamme.

Devant la récidive observée, il urge de faire prendre par les administrations compétentes, les mesures appropriées de nature préventive ou répressive.

Recommandations proposées au Conseil  :

Le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités locales et le Ministère de la Culture et du Tourisme sont chargés de :

Eriger les zones d’intérêt touristique en zones spéciales d’aménagement touristique, immatriculées au nom de l’Etat du Sénégal. Réaliser les aménagements structurants des sites à vocation touristique pour mieux faciliter leur accessibilité.

- Axe 6 : Implication des nationaux 

Le Gouvernement porte un intérêt particulier au respect de ce triptyque dans le tourisme :

Meilleure implication des nationaux ; Respect des mœurs et des valeurs culturelles ; Sauvegarde et Valorisation de l’Environnement ;

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Le respect de la charte sénégalaise du tourisme.

Le développement du tourisme dans ses phases investissement et fonctionnement, fait appel aux produits des secteurs allant de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, aux services sans oublier le bâtiment : la satisfaction de cette demande pouvant être faite par les entreprises venant d’origines diverses.

Toutefois, si sa croissance génère des revenus importants, il est également réputé générateur d’effets pervers pouvant endommager fortement le tissu social et l’environnement au niveau des espaces d’accueil.

Le Sénégal ayant décidé de soutenir le développement d’un tourisme porteur de croissance, il est nécessaire que nos concitoyens parviennent à appréhender les profits qu’ils peuvent tirer du tourisme et les menaces qui pèsent sur eux avec le développement de ce secteur.

Par ailleurs, à l’image de l’Etat, il est du devoir des investisseurs de soutenir les populations des zones d’accueil afin de leur permettre d’être les premiers acteurs de l’économie touristique.Ainsi, un ensemble de programmes cohérents est envisagé pour permettre d’optimiser le profit tiré par les sénégalais du développement touristique, tout en réduisant au minimum ces effets indésirables.

Il s’agira ainsi, dans les zones touristiques existantes, de :

identifier le potentiel national d’entrepreneurs touristiques et les inciter à investir dans le secteur en vue de l’accroissement de l’Investissement Direct National (IDN) dans le tourisme ;

accompagner les sénégalais qui sont déjà dans le secteur du tourisme et qui souhaiteraient l’agrandissement, la rénovation, et l’adaptation de leur structure ;

identifier les acteurs locaux pouvant satisfaire la demande créée par l’activité touristique à partir d’une offre locale par le biais des autres branches d’activités ;

systématiser les études d’impact pour les projets de grande envergure (Cf. Code de l’Environnement) ainsi que pour les loisirs nécessitant un contact important entre visiteurs et visités.

Pour ce faire, il s’agira d’articuler les actions du Ministère de la Culture et du tourisme autour de:

- Pour les nouvelles créations :

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la mise en place de mesures d’incitation à la création d’entreprises touristiques. Ces mesures seront d’ordre institutionnel, financier et fiscal ;

- Pour les structures existantes :

l’appui à la mise aux normes de structures détenues par des sénégalais ;

le renforcement des capacités par des programmes adaptés aux exigences de qualité ;

l’appui à la promotion des entreprises touristiques nationales par la mise en place de Sites Web, et de Systèmes d’Information Touristiques (SIT) ;

l’appui pour l’accès aux ressources en vue d’accompagner ces promoteurs à réaliser leurs investissements et faire face à leurs besoins d’exploitation.

- Pour l’accroissement des retombées locales :

faire bénéficier aux populations locales d’une formation adéquate leur permettant d’absorber le potentiel d’offre d’emploi grâce à l’existence d’entreprises touristiques ;

encadrer les producteurs locaux en termes d’organisation, de formation, et de recherche de financement en vue de saisir les opportunités créées par l’activité touristique à travers la demande existante (produits horticoles, halieutiques, élevage, artisanat, etc.) ;

soutenir les initiatives locales en matière touristique prévues dans les Plans Locaux de Développement (PLD). Il s’agira d’accompagner les collectivités locales dans la mise en œuvre de leur stratégie de développement qui intègre le tourisme parmi leurs priorités.

La réalisation de ces axes passera par :

l’utilisation des médias ; l’organisation de séminaires et de réunions publiques d’informations et de sensibilisations ; l’identification et l’impulsion de projets appropriés ; La mise en œuvre des recommandations formulées à l’axe 4 portant sur le financement.

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Les recommandations suivantes sont proposées au Conseil :

Le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère des Collectivités locales et de la Décentralisation, le Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, le Ministère de la Pêche et des Affaires Maritimes, le Ministère de l’Elevage et, le Ministère de la Culture et du Tourisme sont chargés de :

Trouver une formule appropriée pour faire du foncier un outil de politique d’incitation des acteurs nationaux à l’investissement touristique et des moyens de facilitation de l’accès au crédit ;

L’élaboration d’un programme d’Information, d’Education et sensibilisation (I.E.C) de défini dans Lettre de Politique Sectorielle de Développement du Tourisme (LPS) : MEF, MEB ; MCT ;

L’application effective des mesures prévues à l’axe 4 relatif au financement du secteur pour l’implication des nationaux (cf. : axe 4 investissements et moyens de financement).

Donner une valeur ajoutée à la production locale, notamment à travers la transformation artisanale, semi-industrielle et industrielle, aux productions agricoles, halieutiques, de l’élevage etc. pour lui permettre de répondre à la demande touristique.

- Axe 7 : Situations spéciales

Certaines situations conjoncturelles ou cycliques, affectent durablement les efforts sectoriels de développement, en plus des calamités naturelles qui peuvent également infléchir les bonnes performances enregistrées.

Notre agriculture a souvent été victime des vicissitudes liées aux aléas climatiques; de la même manière, le tourisme est souvent également victime de situations d’origine locale ou internationale.

Ces impondérables génèrent des contre performances en termes d’activité, et à bien des égards influent sur les structures en termes de pertes d’emplois, de fermeture d’établissements, de désinvestissements ou de dégradation des structures.

Dans la zone sud de notre pays, les structures hôtelières n’ont pas été épargnées par les baisses d’activité, d’où la nécessité de prévoir des mécanismes spéciaux pour anéantir ces chocs structurels ou conjoncturels (cf. : axe 3 sur la promotion).

Enfin, il conviendra de retenir le principe d’identifier des mesures exceptionnelles de l’Etat, en faveur de zones éprouvées par des contraintes conjoncturelles.

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Les recommandations suivantes sont proposées au Conseil   :

1) Dotation en Fonds de garantie pour l’accès au financement des opérateurs privés nationaux (cf. axe 4 : Investissement et Moyens de Financement) ;

2) Associer étroitement les professionnels à la gestion des fonds de financement pour la lutte contre l’érosion côtière ;3) Pour la région sud du pays, prévoir des ressources dans le cadre du Programme Spécial de Reconstruction de la Casamance, pour la prise en charge de certaines

urgences infrastructurelles ou dépenses en termes d’investissements, de réfection, rénovation ou de soutien aux structures hôtelières telles que les Campements Touristiques Villageois (cf. recommandation de l’axe 4 : Crédit hôtelier) ;

4) Doter le CNC-PRDTOUR de l’UEMOA de moyens de fonctionnement pour la prise en charge correcte de ses missions.

IV/- DECISIONS DU CONSEIL ET MESURES A PRENDRE

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4.1- Mesures immédiates

4.2- Mesures à moyen termes

4.3- Mesures à long termes

V/- SUIVI DES DECISIONS DU CONSEIL

5.1- Au niveau ministériel

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5.2- Au niveau interministériel

5.3- Au niveau de la Présidence de la République ou/et de la Primature

5.4- Organes ad-hoc à mettre en place

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MERCI DE VOTRE ATTENTION