cinéfête 7 l’enfant qui voulait être un ours · dans le schéma actantiel , le récit...
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Cinéfête 7
L’enfant qui voulait
être un ours
De Jannick Hastrup
Dossier réalisé par Muriel Bastide et Nadège Labrousse,
Institut français de Stuttgart
SOMMAIRE
I. Fiche technique et artistique
II. Résumé
III. Les personnages
1. Présentation des personnages 1.1. L’enfant, Petit Ours
1.2. Le père Inuit
1.3. La mère Inuit
1.4. Papa Ours
1.5. Maman Ours
1.6. Le corbeau
1.7. L’Esprit de la Montagne
1.8. L’Oursonne
2. Activités de découverte 2.1. Jeu de cartes
2.2. La grille mystérieuse
IV. Introduction du film par l’image
1. Travail d’anticipation à partir du titre
2. Activité de sériation « ours brun / ours polaire »
3. La famille des ursidés
4. Recherche documentaire
5. Description d’images
6. Visualisation de la bande-annonce
V. Extraits de dialogues et pistes d’observation
1. Maman Ours adopte Petit Ours 1.1. Quiz 1.2. Analyse
1.3. Pistes d’observation
2. Petit Ours rencontre une oursonne 2.1. Quiz
2.2. Analyse
2.3. Pistes d’observation
3. La rencontre de Petit Ours avec l’Esprit de la Montagne 3.1. Quiz
3.2. Analyse
3.3. Pistes d’observation
3.4. Jeu des trois épreuves du rite de passage
4. Le monologue du père Inuit 4.1. Quiz
4.2. Analyse
4.3. Pistes d’observation
VI. Pistes d’exploitation
1. L’homme prédateur
2. L’enfant fugueur
3. Ecriture d’un conte 3.1. A partir de l’activité « Jeu des trois épreuves »
3.2. A partir de la petite fabrique de contes
3.3. Autres activités de création
VII. Sites Internet
1. Sur le film
2. Sur la musique
3. Sur les contenus pédagogiques
4. Sur le thème de la fugue
5. Documentaires
I. FICHE TECHNIQUE ET ARTISTIQUE
Titre original : Drengen der Ville vaere Bjorn
Genre : Film d’animation franco-danois en couleur
Durée : 1h 18min
Sortie en France : 18 décembre 2002
Réalisateur : Jannick Hastrup
Scénario : Bert Haller et Michel Fessler
Producteur : Didier Brunner (producteur de Kirikou)
Musique : Bruno Coulais
Public ciblé : Elèves du primaire
Cible linguistique : 2 ans de français
II. RESUME
Un enfant naît sur la banquise, dans une famille Inuit, un soir où l’ours hurle au loin : ses
parents le nomment « Petit Ours ».
Il est très vite repéré et enlevé par un ours polaire qui espère ainsi consoler sa femelle de
l’ourson qu’elle vient de perdre en tentant d’échapper aux loups.
Ainsi Petit Ours grandit auprès de sa mère adoptive « Maman Ours », assistée d’un drôle de
corbeau malin et toujours affamé. Ignorant tout de ses origines, il est persuadé d’appartenir à
l’espèce de l’ours polaire ; même si une oursonne impertinente sème le doute dans son esprit.
Or son père Inuit, un chasseur d’ours invétéré, parcourt inlassablement la banquise et retrouve
la trace de son fils. Il parvient à tuer Maman Ours d’un coup de lance et à ramener Petit Ours,
l’enfant sauvage, à la maison.
Petit Ours pourra-t-il, souhaitera-t-il, s’adapter au monde des humains ?
Est-t-il un homme ou un ours ?
Quelle famille choisira-t-il ? et comment ?
Après plusieurs années chez les Inuits et malgré tout l’amour de sa mère Inuit, Petit Ours
fugue et tente l’impossible pour devenir un ours à part entière. Il consulte l’Esprit de la
Montagne qui lui lance le défi de réussir trois épreuves dignes de la force et de la
persévérance d’un ours : traverser un bras de mer, affronter le vent du Nord et vaincre la
solitude. Aidé des animaux de la banquise, Petit Ours réussit le rite de passage et voit son
corps se transformer en ours polaire.
Or son père Inuit ne peut renoncer à le perdre et se lance à nouveau à sa poursuite ; croyant
affronter un ours quelconque, il n’hésite pas à utiliser sa lance. Petit Ours, blessé et mourant,
reprend alors son apparence humaine sous les yeux de son père.
Ramené au campement, soigné et aimé de ses parents Inuits, il n’en perd pas moins le désir
violent d’être un ours polaire.
Le couple Inuit se résigne et rend finalement la liberté à leur enfant si différent d’eux.
L’enfant qui voulait être un ours est une histoire d’initiation, de découverte du monde et de la
nature avec beaucoup d’émotion. Pour les jeunes spectateurs, ce sera l’occasion de découvrir
le monde des Inuits, mais également d’apprécier un dessin animé dont l’esthétique est
particulièrement remarquable.
III. PERSONNAGES
1. Présentation des personnages
1.1. L’enfant, Petit Ours : enfant Inuit enlevé quelques jours après sa naissance par un ours
polaire, il grandit auprès de Maman Ours qu’il considère comme sa mère biologique.
C’est un enfant sauvage curieux, joueur et attachant que l’on suit tout au long de son enfance
et adolescence et que l’on accompagne dans sa quête d’identité. D’abord victime de son
destin, c’est avec détermination et persévérance qu’il choisira sa famille et n’hésitera pas à
mettre sa vie en danger pour réussir les trois épreuves requises par l’Esprit de la Montagne.
Il est l’ami des animaux, respectueux de la vie des phoques qui sont pourtant la proie
traditionelle des ours polaires.
1.2. Le père Inuit : chasseur d’ours traditionnel, il vit en marge de sa communauté.
Très fier d’être père d’un garçon, c’est lui qui le nomme Petit Ours. Il voit en lui son
successeur, un Inuit respectueux de la tradition.
Désespéré par l’enlèvement puis la fugue de son fils, il ignore les conseils de sa compagne et
n’a de cesse de parcourir la banquise, la lance à la main. Il utilisera deux fois son arme,
d’abord contre Maman Ours puis contre Petit Ours lui-même.
L’ours polaire est l’objet central de sa vie, teinté à la fois de fascination et de haine.
1.3. La mère Inuit : jeune maman comblée, elle assiste, impuissante, à l’enlèvement de son
nourisson par un ours polaire mais en femme traditionnelle Inuit respecte la décision de son
compagnon de chasser l’ours plutôt que de consulter l’Esprit de la Montagne auquel, elle
seule, croit. Passive, elle n’entreprend rien pour retrouver l’enfant et attend le retour du père.
Lorsque celui-ci ramène l’enfant, c’est avec amour et douceur qu’elle tente de l’apprivoiser et
de l’initier au monde des humains, sans jamais exiger de lui.
Elle semble comprendre la première que leur enfant ne restera pas chez eux.
1.4. Maman Ours : tout d’abord accablée de chagrin par la perte de l’ourson qu’elle vient de
mettre au monde lors d’une poursuite d’une meute de loups sur la banquise, elle ne sait
résister longtemps au petit humain déposé nu à ses côtés.
Consciente et inquiète des difficultés de ce petit d’homme décidemment si peu apte sur la
glace, elle saura, guidée par son instinct maternel, le faire suvivre et l’éduquer à la dure vie
sur la banquise.
Chassée par le père Inuit, elle préfèrera mourir plutôt que rendre l’enfant.
Morte, elle reste présente à l’enfant et le guide vers l’Esprit de la Montagne.
1.5. Papa Ours : c’est un ours polaire, prédateur et solitaire mais aussi sensible au désespoir
de son ourse. C’est lui qui enlève le nourisson Inuit et décide ainsi de son destin.
1.6. Le corbeau : un drôle d’oiseau, noir sur la banquise si blanche, affamé et profitant de
l’ours pour se nourir, curieux et sarcastique mais si généreux de son temps et de sa personne.
Il est l’ami de jeu de Petit Ours, une présence paternelle fidèle et l’aide la plus précieuse de
Maman Ours qu’il oriente de ses réflexions pas si bêtes que ça !
1.7. L’Esprit de la Montagne : c’est la force magique qui a pouvoir de transformation sur les
êtres de la banquise pour qui lui demande son aide. Ce personnage joue le rôle d’un adjuvant
(auxiliaire magique et donateur à la fois) tel qu’il est défini dans le tableau actanciel de
Greimas.
A.-J. Greimas (sémioticien français 1917-1992), s’est inspiré des fonctions de V. Propp tout
en élargissant son modèle d’analyse. Il propose l’utilisation de concepts permettant l’analyse
de toute forme de récit et introduit la notion d’actant comme constituant fondamental de la
syntaxe du récit. Différent de l’acteur, l’actant peut être une personne, mais aussi un animal, un
objet, un dieu… qui joue un rôle spécifique dans le déroulement d’un récit (destinataire, destinateur,
adjuvant, opposant). Dans le schéma actantiel, le récit s’analyse à travers les rôles et les
relations entre les protagonistes ou actants.
Exemple d’analyse d’un conte selon Greimas : le sujet (le héros, le petit Chaperon rouge) a
reçu pour mission de la part d’un destinateur (la mère) de remettre un objet (une galette et un
petit pot de beurre) à un destinataire (la grand-mère). Dans sa quête, le sujet rencontre des
opposants le loup) et des adjuvants (le chasseur).
1.8. L’oursonne : camarade de jeu d’un jour de Petit Ours, elle sème le doute dans son
esprit : ses remarques impertinentes interrogent Petit Ours sur sa véritable identité.
*****
2. Activités de découverte
2.1. La grille mystérieuse
Cette activité permettra aux élèves d’identifier les différents personnages mis en scène dans le
dessin animé. Cette découverte se fera sous une approche ludique.
Organisation : élèves répartis par groupes de deux, en dyades.
Durée : 2 minutes
But du jeu : trouver le maximum de mots (noms des personnages) en un temps donné
Déroulement :
� Chaque groupe doit retrouver les noms des huit personnages du dessin animé sur la grille
proposée (version élève) qui pourra être reproduite. Les mots peuvent être lus de gauche à
droite et de bas en haut et pourront être coloriés ou entourés. La grille mystérieuse
comporte des mots intrus n’ayant rien à voir avec les personnages de l’histoire.
� Les groupes peuvent être mis en concurrence.
� Mise en commun collective des résultats
SOLUTION VERSION ELEVE
P M O U P P M O U P
P E R E A P E R E A
M T R P M T R P
M O R I S E S A M O R I S E S A
A R I T T I O A R I T T I O
M C O R B E A U M C O R B E A U
A U R R A U R R
N R A S N R A S
0 U R S O N N E 0 U R S O N N E
U O O S U O O S
R A B H A R P E R A B H A R P E
S E H R S E H R
R E I N E I L R E I N E I L
O N T I S E T O N T I S E T
2.2. Jeu de cartes « Partir à la découverte des personnages »
Organisation : Constituer des groupes de 2 à 4 joueurs (selon les effectifs de la classe)
Durée : 15-20 minutes
But du jeu : Découvrir les traits de caractère de chaque personnage mis en scène dans le
dessin animé.
Déroulement :
- Noter le nom des 8 personnages principaux sur un jeu de 8 cartes différentes.
Distribuer 2 cartes à chaque groupe.
- Noter les qualificatifs suivants sur un second jeu de cartes (un qualificatif par carte ;
certains qualificatifs peuvent être notés plusieurs fois) :
joueur / curieux / maternelle / chasseur / tendre / impertinent / camarade de jeu / magique /
malin / espiègle / solitaire / triste / aimante / douce / sauvage / fort / courageux / petit /
faible / généreux / affamé / fidèle / sensible / drôle / amusant / gentil / méchant /...
Répartition des cartes entre les groupes.
- Chaque groupe doit associer le maximum de cartes « qualificatif » à ses deux cartes
« personnages ».
- Les cartes restantes sont placées au milieu de la table, en pioche, face cachée.
- Les joueurs lisent ensuite à tour de rôle les cartes adverses déjà déposées sur la table et
procèdent à des échanges (1/1) s’ils jugent que telle ou telle carte pourrait être mieux attribuée
et que tel ou tel caractère correspondrait mieux à tel ou tel personnage.
- Un joueur pioche une carte, réfléchit à quel personnage d’un autre groupe il pourrait
l’attribuer, puis doit interpeller un joueur du groupe sollicité. Celui-ci doit deviner le
qualificatif noté sur la carte. S’il réussit (2 chances au maximum), il garde la carte ; s’il perd,
la carte repart en fond de pioche.
- Le jeu prend fin lorsque la pioche est vide. Le groupe qui compte le maximum de cartes a
gagné la partie.
IV. INTRODUCTION DU FILM PAR L’IMAGE
Nous vous proposons ici un travail d’anticipation puis de découverte du film à partir du titre
puis d’une galerie d’images et de la bande-annonce.
1. Travail d’anticipation à partir du titre
« L’enfant qui voulait être un ours »
Laisser s’exprimer les élèves sur le titre et faire émerger les hypothèses.
Pourquoi est-il rêveur, fou, aventurier, malheureux, curieux, joueur,... ?
Est-ce pour toujours ? Pour de vrai ? Pour de faux ?
Est-ce douloureux, difficile ? Est-ce amusant ?
Qu’est-ce qui change ? Quelles parties du corps ? Quels traits de caractère ?
Comment sera sa nouvelle vie ?
Quel ours veut-il devenir ?
S’agit-il de l’histoire d’un ours brun ou d’un ours polaire ?
2. Activité de sériation (ours brun / ours polaire)
(mobilisation du vocabulaire / préparation à la description d’images)
Classe et replace les mots dans la colonne correspondant à chacune des espèces d’ours :
la montagne – la banquise – le froid – le phoque – la forêt – le ruisseau – la mer – la tempête
de neige – les chiens de traîneau – le chasseur - les pâturages – le blizzard - le miel – les
fruits – le Pôle nord – le parc – l’océan arctique - les bois – la glace – le chalet – le corbeau
– vert – blanc – marron – l’ igloo – fourrure imperméable -
Ours brun
Ours polaire
3. La famille des ursidés
Il existe en tout 6 espèces d’ours qui sont regroupés dans la famille des ursidés.
Retrouve le lieu de vie de chaque espèce d’ours et relie par une flèche le nom de l’espèce à
son lieu de vie.
Le baribal ou ours noir d’Amérique Pôle Nord
L’ours à collier ou ours noir de l’Himalaya Canada et Etats-Unis
L’ours blanc ou polaire Canada et Alaska
L’ours brun Andes, Chili,
Colombie, Vénézuela
Le grizzli Chine et Japon
L’ours à lunettes Europe
4. Recherche documentaire
Préparer une fiche documentaire sur l’ours polaire
- Caractéristiques (mammifère carnivore, taille, poids (à la naissance, à un an, à l’âge
adulte), hauteur moyenne (au garot, debout), durée de vie, couleur, famille,
reproduction, estimation du nombre d’individus restant)
- Son lieu de vie
- Son habitat
- Son alimentation
5. Description d’images
(à télécharger sur www.allocine.fr)
1) Images séquentielles « Petit Ours grandit » : classer les images dans l’ordre
chronologique.
Objectif de l’activité : comprendre la portée du conte : grandir, devenir celui qu’on a choisi
d’être
Déroulement : observer les cinq vignettes sélectionnées pour voir avec les jeunes spectateurs
l’évolution du personnage central du dessin animé : laisser les enfants deviner l’âge de Petit
Ours à chaque stade de son évolution.
L’exercice peut être réalisé en grand groupe et oralement avec les élèves.
2) Imaginer une histoire à partir de 4 ou 5 images sélectionnées à partir du site Internet
cité plus haut.
3) Prolongement : proposer aux élèves de répondre à la question suivante : « Si je
pouvais me transformer en animal, je choisirais d’être (un ou une)
…………………………………………………………………………………………..
6. Visualisation de la bande-annonce
(à télécharger sur www.allocine.fr)
6.1.Comparer l’histoire imaginée de l’exercice précédent à partir des images avec celles
présentées dans la bande-annonce.
6.2.La dernière phrase de la bande-annonce est :
« L’histoire d’un enfant qui tente l’impossible : devenir un ours ».
Comment devenir un ours ?
Existe-t-il une formule magique, laquelle ?
Y a-t-il un pays pour cela ?
Existe-t-il un sorcier, un esprit ?
(…)
6.3. Voir Extraits de dialogue « Petit Ours rencontre l’Esprit de la Montagne »
V. EXTRAITS DE DIALOGUES et PISTES D’OBSERVATION
1. Maman Ours adopte Petit Ours (à la 18ème
minute)
Papa Ours a déposé l’enfant, enlevé à sa mère Inuit quelques minutes plus tôt, à côté de
Maman Ours ; le bébé a froid et pleure mais Maman Ours l’ignore encore. Le corbeau essaie
d’attirer l’attention de celle-ci et de protéger l’enfant de ses ailes. Maman Ours réagit
finalement.
Maman Ours : « Regarde ! C’est comme ça qu’il faut faire ! »
(elle prend l’enfant dans ses bras, le console, le réchauffe. Le bébé se calme.)
Corbeau : « Au moins, tu as réussi à le faire taire ! D’après toi, ça mange quoi un bébé
humain ? Des vers de terre ? Des scarabées ? Des larves ? Tu croaaas ?
Ou alors peut-être que ces petits humains n’aiment que des choses vraiment dégoûtantes : la
crème au chocolat, les bonbons,les ‘’chewing gums’’ ? »
Maman Ours : « Ca, c’est surtout bon pour ton ventre à toi »
Corbeau : « Ce qui est bon pour moi doit aussi être bon pour lui ! »
Maman Ours : « Il lui faut du lait. »
Corbeau : « Tu te trompes ; il lui faut des grooos asticots. C’est bon pour les oiseaux. »
Maman Ours : « Il n’est pas un corbeau. »
Corbeau : « Ah, bon ! Tu croaaas ? Qu’est-ce que t’y connais d’abord aux corbeaux ?
Il a plutôt la tête d’un ours blanc »
Maman Ours : « Oh oui ! C’est un petit ours tombé du ciel. Un ours enchanté... »
Corbeau : « Il ressemble un peu à un corbeau tout de même. Regarde les poils sur son
crâne ;ils sont aussi noirs que mon plumage. Moi aussi je veux lui donner à
manger : un groos asticot... bien repu. Alors il pensera que je suis sa mère ; et aussi je
devrais » probablement lui apprendre à voler »
Maman Ours : « Avec toi, il serait déjà congelé !»
Corbeau : « Alors dans ce cas, ce serait mieux que tu le gardes . »
Maman Ours : « Mon petit ours . »
1.1. Quiz
Quand Petit Ours est enlevé à sa famille Inuit par le Papa Ours et qu’il est ramené à la tanière
de la famille Ours sur la banquise :
a) Maman Ours va rejeter le petit humain.
b) Maman Ours finit par adopter Petit Ours.
Réponse : (b)
1.2. Analyse
Quelles propositions du corbeau ne sont pas acceptées par Maman Ours ? Pourquoi ?
Que mange un corbeau ? un ours ? un être humain ?
Pourquoi le corbeau dit-il autant de bêtises ? Est-t-il bête ou est-ce une stratégie de sa part ?
Qu-est-ce qui a changé entre le début et la fin de la scène ?
1.3. Pistes d’observation
Ici se pose déjà la problématique de l’identité au travers du thème de l’alimentation.
On peut travailler sur l’alimentation des différentes espèces animales présentées dans le film :
ours polaire, phoques, poisson, corbeau, baleine et homme (tribu des Inuits).
******
2. Petit Ours rencontre une oursonne (à la 31ème
minute)
Petit Ours a grandi. Dans la scène précédente, il a essayé d’apprendre à voler comme son ami
le corbeau, persuadé qu’il est un oiseau mais en vain. Il rencontre maintenant une « vraie »
oursonne de son âge.
Petit Ours : « Hé ! Me touche pas ! »
L’oursonne : « T’es un peu bizarre. T’es un corbeau ?»
Petit Ours : «T’es folle ! Chuis un ours ! »
L’oursonne : « Un ours ? Ma Maman dit que t’es un petit homme et que tu sens très pas bon.»
Petit Ours : « Toi non plus, tu sens pas bon ! Grosse péteuse ! »
L’oursonne : «Et toi, tu sens pire qu’un prout, d’abord ! C’est surement parce que t’es pas un
ours. »
Corbeau : « Faudrait pas que sa Maman entende commen tu traites son fils fort et
courageux. »
Petit Ours : « Fort et courageux ?»
(elle le pousse négligemment et le fait tomber à la renverse ; Petit Ours pleure.)
L’oursonne : « Alors ? Tu te prends toujours pour un ours ?
Hum ! Maintenant voilà qu’il pleurniche !»
Petit Ours : « Maman ! C’est elle qui a commencé.»
L’oursonne : « Beurk !!»
Petit Ours : « Maman ! Elle dit que je sens pire qu’un prout »
L’oursonne : « Pourquoi est-ce qu’il sent si mauvais ?
C’est lui qui a commencé : il a dit que j’étais une péteuse !»
Petit Ours : « Je suis un ours ; pas vrai Maman ?»
Les Mamans ours : « Allons ! Allons ! »
L’oursonne : « Si tu peux faire ce que je fais, alors t’es un ours.»
(L’oursonne fait une galipette dans l’herbe ; Petit Ours essaie de l’imiter.)
Petit Ours : «C’est fastoche ; tu vas voir. ... J’essaie encore une fois.»
L’oursonne : «T’es un peu bizarre mais en fait je te trouve mignon.»
Petit Ours : « Moi aussi, je te trouve mignonne, tu sais. »
L’oursonne : « T’as qu’en même une drôle d’odeur... Mais je t’aime beaucoup.»
2.1. Quiz
Quand Petit Ours rencontre la petite oursonne, qui le prend d’abord pour un corbeau, et puis
qui lui dit qu’il « pue », qu’il sent l’humain :
a) Petit Ours ne la croit pas ; il ne se tracasse pas car il sait bien qu’il est un ours
b) Petit Ours commence à se poser des questions, à se demander qui il est vraiment.
Réponse : (b)
2.2. Analyse
Pourquoi Petit Ours et l’oursonne se disputent-ils ? Lister la liste des expressions ?
Pourquoi Petit Ours se vexe-t-il ? Pourquoi L’oursonne pense-t-elle que Petit Ours est un
corbeau ?
Comment l’oursonne accepte-t-elle de jouer avec Petit Ours ? Quel défi lui lance-t-elle ?
Sont-ils amis à la fin ? Est-ce que l’oursonne a totalement accepté Petit Ours ?
2.3. Pistes d’observation
On retrouve ici la thématique de l’identité.
Avec les élèves d’école primaire, on peut travailler sur les attributs des différentes espèces,
sur les qualités requises pour survivre sur la banquise, voire l’adaptation des espèces à leur
milieu naturel.
Puis enchaîner avec le dialogue de la rencontre de Petit Ours avec l’Esprit de la
Montagne.
On peut également peut travailler sur la tolérance de l’autre voire le racisme; sur la quête
d’identité et l’acceptation de soi tel que l’on est dans la réalité et non tel que l’on se rêve.
Puis enchaîner avec le monologue du père Inuit.
******
3. La rencontre de Petit Ours avec l’Esprit de la Montagne (à la 56ème
minute)
Petit Ours rend visite à l’Esprit de la Montagne dans l’espoir de devenir enfin un vrai ours.
- « Misérable petit humain, que viens-tu faire ici ? »
- « Je ne suis pas un humain, je suis un ours. »
- « Ce que j’ai devant moi n’est qu’un humain ; très faible et tout minuscule ! »
- « Maman Ours dit que je suis un petit ours enchanté ! »
- « C’est parce que tu parles la langue de l’ours qu’elle dit cela. »
- « Mais moi, je veux être un ours ; je suis déjà un ours. »
- « Mais l’ours est très grand et très fort ; regarde-toi ! Je n’ai jamais vu quelqu’un
d’aussi maigrichon. Comment comptes-tu t’y prendre pour devenir un ours ? »
- « Maman Ours m’a tout appris. Et puis, elle m’a dit d’aller voir l’Esprit de la
Montagne. C’est bien toi, n’est-ce pas ? »
- « Et pourquoi penses-tu qu’elle t’aie dit cela ? »
- « Toi seul peut m’aider à devenir un vrai ours. »
- « Ah ! Ah ! Si comme tu le dis, tu es vraiment un ours enchanté, alors tu pourras
accomplir les trois épreuves de l’ours :
Tu devras nager et traverser le bras de mer qui se trouve entre les deux montagnes les
plus hautes. Et cela requiert la force de l’ours.
Si tu peux sortir vivant de la mer, tu affronteras le terrible vent du nord pendant trois
jours et trois nuits. Cela requiert aussi la persévérance de l’ours.
Si tu es toujours en vie après l’épreuve du vent du nord, alors tu devras partir à la
rencontre de la terrrible solitude. »
- « La solitude ? »
L’Esprit de la Montagne disparaît, Petit Ours sort de la grotte et plonge dans le bras de
mer.
3.1. Quiz
Sur le conseil de sa mère, Petit Ours part à la rencontre de l’Esprit de la montagne :
a) L’Esprit de la Montagne propose à Petit Ours de se soumettre à trois épreuves pour
devenir un ours.
b) L’Esprit de la Montagne propose à Petit Ours de retourner chez sa famille d’origine, les
Inuits.
Réponse : (a)
3.2. Analyse
Quelles sont les épreuves ? Quelles qualités requièrent-elles ? Pourquoi ces qualités
précisément ?
Petit Ours réussira-t-il ? Est-ce possible pour un humain ? Comment ? Avec l’aide de qui ? Et
s’il ne réussit pas, quelles seront les conséquences ?
Comment appelle-t-on ce genre d’épreuve dans un conte ?
3.3. Pistes d’observation
L’histoire de « L’enfant qui voulait être un ours » a la structure d’un conte que l’on peut
aborder ici en se concentrant sur le rite de passage dans le cadre d’un travail d’anticipation sur
le film.
Nous suggérons de ne travailler sur la structure du conte qu’après avoir visionner le film dans
son intégralité.
3.4. Jeu des trois épreuves du rite de passage
Pour devenir un vrai ours, Petit Ours doit faire preuve de force (traverser un bras de mer), de
persévérance (affronter le vent du Nord) et d’endurance face à la solitude (vaincre la
solitude) ; qualités propres à l’ours.
Trouve les trois qualités caractéristiques de plusieurs espèces et imagine trois épreuves du rite
de passage.
Pour devenir un phoque, l’homme ...
Pour devenir un corbeau, ...
Pour devenir un chasseur Inuit, ..
Pour devenir une baleine, ...
Pour devenir un humain, l’ours doit montrer ....
Cet exercice peut se prolonger en présentant les idées sous forme de dialogue avec l’Esprit de
la Montagne (pour les animaux terrestres), l’Esprit de la Mer (pour les animaux marins) ou
l’Esprit du Ciel (pour les oiseaux).
******
4. Le Monologue du père Inuit (à la 75ème minute)
Petit Ours fugue pour la deuxième fois de chez ses parents Inuits qui avaient réussi à le
retrouver et à le ramener chez eux. Le Père Inuit parcourt la banquise depuis des jours à la
recherche de son fils. Il est désespéré.
« C’est impossible ; il ne s’est pas évaporé ! Il est avec les ours. Je le retrouverai.
Comment je pourrais bien faire ?
Et s’il préférait rester vivre avec les ours ?
Ah ! Je perds la tête ! Mon fils est bien un humain, pas un ours. »
Quiz
Après la fugue de son fils, le père de Petit Ours reprend les recherches et voit son fils
transformé en ours, qu’il ne reconnaît pas, bien sûr. Petit Ours se rue sur lui et est transpercé
par sa lance. Petit Ours redevient un garçon, ce qui montre que :
a) le père n’a pas encore accepté le choix de Petit Ours ; il veut retrouver son fils et que
celui-ci reste comme lui, un humain.
b) même s’il a l’apparence d’un ours, Petit Ours restera toujours un humain « déguisé ».
Réponse : (a)
Analyse
Pourquoi le père a-t-il le sentiment de perdre la tête ?
De quoi a-t-il peur ? Que redoute-t-il ? Préciser.
Accepte-t-il facilement que son fils puisse être différent de lui, qu’il choisisse une autre
voie ?
Pistes d’observation
Doit-on ressembler à ses parents ? suivre le même chemin ? leur obéir ?
Comment leur faire comprendre que l’on peut être différent et heureux ?
Que peut-on leur dire ?
VI. PISTES D´EXPLOITATION
1. L’homme prédateur
De nombreuses phrases, tout au long du film, font référence au danger que l’homme
représente pour l’ours polaire:
a. «Rends l’enfant sinon l’homme n’aura de cesse de te chasser » dit l’amie de Maman Ours.
« Il le fait déjà » répond Maman Ours.
b. « Tuons l’ours ! » scandent les enfants au village.
c. « Il ne fait pas bon être un ours sur la banquise ces temps-ci. » disent les bisons.
d. « Ce sont des loups ? » demande Petit Ours
« C’est bien pire ! » répond Maman Ours
« Qu’est-ce qui est pire ? »
« L’homme ! »
1) On peut faire réfléchir sur la nature prédatrice de l’homme.
2) On peut travailler sur les espèces en voie de disparition et les tentatives de réintroduction
de l’ours brun dans les Pyrénées ou encore le drame de l’ours Bruno en Bavière au printemps
2006.
L’ours des Pyrénées : comme les ours pyrénéens n’étaient plus assez nombreux, on a décidé
de réintroduire des ours venant d’ailleurs. Capturés dans les pays de l’Est, ils sont relâchés
dans les forêts des Pyrénées, là où l’ours existait autrefois. Depuis, plusieurs oursons sont nés. Cf. « L’ours brun, géant des montagnes », Milan Jeunesse, Mini Patte, Valérie Tracqui, 1999, Toulouse
L’ours Bruno en Bavière : Bruno, le premier ours brun à s'aventurer en Allemagne depuis 170
ans, a été abattu le 26 juin 2006 par des chasseurs en Bavière. Son comportement faisait
craindre une attaque contre l'homme.
2. L’enfant fugueur
La quête d’identité de Petit Ours est douloureusement vécue par ses parents biologiques et
devient un drame familial ponctué des fugues de Petit Ours et des recherches désespérées
entreprises par son père.
Pourquoi ne pas envisager un travail préventif sur le thème de l’enfant fugueur ? En quoi la
fugue ne peut être une solution, les dangers encourus et surtout comment dédramatiser les
conflits ?
A ce propos, consulter www.fugue.be/roman-photos qui propose une animation-jeu de piste.
*****
3. Ecriture d’un conte
Les activités proposées ci-dessous seront conduites dans la langue maternelle des élèves et
seront une excellente occasion d’aborder l’écriture du conte en allemand.
3.1. A partir de l’activité « Jeu des trois épreuves »
« L’enfant qui voulait être un ours », peut servir de modèle à l’écriture d’un nouveau conte.
A partir de l’activité Jeu des trois épreuves, on peut étayer l’histoire en développant les
thèmes suivants :
- le milieu d’origine
- Les opposants au changement
- La rencontre avec l’Esprit salvateur (voir Jeu des trois épreuves)
- Le déroulement du rite de passage (difficultés, aides)
- La réaction des opposants à la victoire
- La nouvelle vie après le changement.
3.2. A partir de « La petite fabrique de contes »
Pour enrichir et mettre en œuvre l’imaginaire des enfants et développer la compétence
narrative indispensable à la production et à l’écriture des contes, on suggère aux enseignants
de s’inspirer de « la machine à fabriquer des contes », sorte de matrice pour l’invention de
contes nouveaux imaginée par Jean-Marie Gillig, dans « Le conte en pédagogie et en
rééducation » (Dunod, 1997). Cette machine s’inspire aussi bien du schéma actantiel de
Greimas que de
certaines fonctions de
Propp, les sphères
d’action des
personnages ou les
actants devant se
combiner entre eux en
un schéma narratif.
DESCRIPTION DE LA
FABRIQUE
La machine est
fabriquée avec un panneau mélaminé blanc (de 100 cm sur 70 cm) sur lequel sont fixés sept
vis et sept écrous papillon, sept disques (diamètre 18 cm) cartonnés comportant chacun un
trou excentré de 10 min pour la rotation.
Chaque disque est affecté d’un titre et comprend 6 paradigmes différents de personnages,
d’objets ou de situations, ce qui permet d’obtenir des scénarios multiples de contes par
combinaison syntagmatique. En voici l’inventaire qui peut être complété selon vos
suggestions et celles de vos élèves !
Le héros
• Un lutin
• Un pêcheur
• Un chasseur
• Une princesse
• Un animal
• …
• Un prince
• Un enfant
1. Le point de départ • Une musique lointaine
• Une éclipse
• Une naissance
• Une bouteille avec un
message
• Un plan secret
• Un rêve étrange
• Une trace mystérieuse
• Une poursuite
2. Le but • Devenir riche
• Devenir très fort
• Rencontrer l’amour
• Devenir célèbre
• Devenir roi/reine
• Devenir prince/princesse
• Devenir un animal
• Devenir un ours
• …
3. Le lieu • Au sommet d’une montagne
• Sur la banquise
• Au bord du lac
• Une île inhabitée
• Dans la forêt
• Un château abandonné
• Dans la mer
• Sur la mer
• …
4. Un ennemi • Un loup
• Un ogre
• …
• Un géant
• Un dragon
• Une sorcière
• Un chasseur
5. Un ami • Un magicien
• Un génie
• Un corbeau
• Un lutin
• Un chevalier
• Une fée
• La fée du lac
• …
• Une sorcière
• L’Esprit de la montagne
• Une petite oursonne
6. L’objet magique • Une potion magique
• Un trésor
• Une lampe
• Un tapis volant
• Une fusée
• …
• Une formule magique
• Une clé
DEROULEMENT
Il s’agit d’un jeu collectif. Les élèves seront répartis en groupes de 4 à 5 élèves.
On commence par choisir un élément dans chacun des disques en les faisant tourner selon les
suggestions des élèves, jusqu’à le faire coïncider avec la flèche. On obtient par exemple la
série : un animal, une naissance, devenir un ours, la banquise, un loup, l’Esprit de la
montagne et une formule magique.
Les éléments indispensables à la création d’un conte sont ainsi donnés. Ils devront apparaître
dans une première ébauche de récit auquel participent tous les élèves de la classe.
L’enseignant veillera au respect des règles du jeu et à la construction cohérente de la
narration.
Chaque groupe recevra une grille d’analyse (dans la langue maternelle) sur laquelle seront
indiqués les éléments suivants :
Ordre dans
le récit
Situation dans le récit Connecteurs Idées essentielles
1 Situation initiale Il était une fois… Un couple d’ours était
poursuivi par une meute de
loups. (…)
2 Déclenchement
Un soir…
Papa ours enleva le nouveau-
né et l’emporta avec lui dans
sa tanière.
Sanction
_____________________
Epreuve(s)
Et…
________________
Alors…
…
________________________
Petit Ours alla retrouver
l’Esprit de la montagne.
Réussir trois épreuves dignes
de la force et de la
persévérance d’un ours :
traverser un bras de mer,
affronter le vent du Nord et
vaincre la solitude.
3 Situation finale Désormais,
finalement…
Il rejoignit sa famille adoptive
des ours.
Cette grille permet aux élèves d’avoir à leur disposition un « cadre narratif » où sont
indiquées les différentes parties de leur texte. Après discussion en groupes, un premier jet du
texte sera écrit sur une feuille (un par groupe).
Le travail en groupe devrait favoriser l'interaction nécessaire entre les élèves à l'élaboration du
récit. Pendant cette phase de recherche, l’enseignant interviendra dans les groupes en tant que
personne ressource pour apporter une aide et les corrections nécessaires.
Lors d'une deuxième séance, chaque groupe présentera sa production aux autres élèves de la
classe. Cette phase pourrait s’articuler de la manière suivante :
- lecture des productions écrites par les élèves
- critique collective et propositions
- apports spécifiques (développer les actions, travailler les descriptions, introduire des
dialogues, utiliser les marqueurs de temps...)
Puis, une deuxième réécriture tenant compte des modifications suggérées peut s’effectuer au
sein de chaque groupe et peut se terminer par l'illustration des récits.
Lors d'une troisième séance, une réécoute des contes des groupes peut être envisagée. Il est
possible d’accompagner la lecture à voix haute par un document écrit.
3.3. Autres activités de création
Cette dernière séance peut être également l'occasion de participer à des jeux de créativité
littéraire orale tels que :
� les contes défaits, � les salades de contes,
� les contes « caviardés»
� les contes à l’envers, � les contes démarqués…
� les contes défaits
Dans cette activité, il s'agit de faire « dérailler » une histoire en introduisant des éléments
intrus (par exemple introduire un élément d’une autre époque, introduire des personnages de
BD, introduire dans la même histoire des héros issus de différents contes) qui modifient le
récit ; mais qui, en général, se termine de la même manière. Une condition indispensable à la
réussite de tels jeux, c'est que les élèves connaissent la véritable histoire et qu'ils soient
suffisamment imprégnés de sa trame structurelle. « L’enfant qui voulait être un ours » pourrait
donc être la base de départ pour ce jeu.
Une fois que l’élément intrus est donné, il suffit de trouver le début de l'histoire, et d'amener
les élèves à imaginer la suite dans des échanges oraux ou écrits. Par exemple, dans « L’enfant
qui voulait être un ours », donner les huit mots suivants : Petit ours, banquise, loups, Mère
Inuit, Père Inuit, Père ours, Mère ours, Esprit de la montagne. Un neuvième mot : « fusée »,
viendra casser la série et faire dérailler l’histoire. Aux enfants d’imaginer la suite…
� les contes à l'envers
C'est encore un conte défait qui est proposé, mais défait complètement. Par exemple :
"L’enfant » est méchant tandis que les loups sont bons… »
� les salades de contes
Comme le nom l'indique, des éléments, des personnages de plusieurs contes sont prélevés des
contes originaux, qui passent l'un dans l'autre : Par exemple : Petit ours rencontre sur la
banquise le Petit Chaperon rouge….
� Les contes "caviardés"
Le procédé du caviardage est connu : il traduit souvent le passage du brouillon au texte
définitif. Il consiste à amputer un texte en barrant un grand nombre de mots sans lui donner un
autre sens ou, à l'inverse en lui faisant dire autre chose.
Le procédé permettra de retrouver l’histoire « vraie ».
Par exemple, avec l’histoire du Petit Chaperon rouge :
« Il était une fois un enfant qui s’appelait « Petit Chaperon jaune »
- Mais non, rouge !
- Oh ! oui, le petit Chaperon rouge. Sa maman l’appela et lui dit : « Ecoute, Petit Chaperon
vert… »
- Non, non ! rouge !
- Bien sûr, rouge. Donc sa maman lui dit : « Va porter à tante Marie ce sac de marrons et
cette bouteille de jus de fruit »
- Non ! Elle lui dit « Va porter cette galette et ce petit pot de beurre. »
- C’est vrai. Alors, la petite fille s’en alla dans la forêt et rencontra une girafe.
- Quelle salade ! Elle rencontra un loup, pas une girafe !
- D’accord. Le loup lui demanda : « Où vas-tu de si bon matin, Petit Chaperon jaune ? »
- Rouge, rouge ! Le Petit Chaperon rouge !
- Bon. Elle répondit : « Je vais au supermarché. Je vais acheter une citrouille. »
- Etc…
L’enseignant peut également raconter l’histoire de « L’enfant qui voulait être un ours » à ses
élèves. Mais il fera comme s’il ne s’en souvenait plus ! Il sera alors possible d’utiliser les
extraits de dialogues repris dans le chapitre précédent pour fabriquer des « contes caviardés ».
Le travail sur ce texte permet en outre de compléter l’histoire au point où elle s’est arrêtée.
Les élèves poursuivent le récit sous la forme d’une reconstitution de texte à l’oral d’abord, à
l’écrit ensuite.
Dans cette pédagogie du conte, il peut être également intéressant d’intégrer à son
enseignement d’autres supports didactiques tels que les jeux de cartes : « Le tarot des mille et
un contes » (Francis Debyser, Le Tarot des mille et un contes, peint par Christian Estrade,
L’Ecole des Loisirs, 1977).
Il existe encore bon nombre de jeux de créativité littéraire qu’il est possible d’intégrer à cette
« pédagogie du conte ». La liste proposée dans ce dossier n’est pas exhaustive.
VII. SITES INTERNET
1. Sur le film www.allociné.com pour la galerie photos et la bande-annonce
www.commeaucinéma.com pour la bande annonce, la fiche technique et les personnages
www.objectif-cinema.com/pointsdevue/0547/php pour l’entretien avec le réalisateur du
dessin animé
www.festival-cinema-nordique.asso/fr
www.amazon.fr pour passer commande de l’album
taper « L’enfant qui voulait être un ours » dans un moteur de recherche ; il existe de très
nombreux sites sur l’auteur, des critiques du film ainsi que des sites commerciaux pour se
procurer le DVD.
2. Sur la musique
www.cadrage.net/entretien/enfantours/enfantours.html commentaire de la bande orignale et
entretien avec le compositeur Bruno Coulais par Alexandre Tylski.
3. Sur les contenus pédagogiques
www.cndp.fr/tine/télédoc pour un travail en profondeur sur l’image, les personnages, le
conte...
www.grignoux.be
4. Sur le thème de la fugue
www.fugues.be/roman-photos
www.fredi.org
5. Documentaires
www.ursides.com
www.fanimaux.com
http://fr.news.yahoo.com