cnm info n°38
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Mars 2015TRANSCRIPT
2
Pages 4-5
En bref
Parrainage, tiers
payant... Tour
d’horizon de l’actualité.
Les cures thermales,
business ou santé ?
Bains de boue, massages,
pulvérisation d’eau… Plus de
500 000 Français goûtent au
thermalisme chaque année. Mais
est-ce vraiment effi cace ?
Pages 10-11
FocusPages 12-13
Prévention
Le tiers payant,
qu’est-ce que c’est ?
La généralisation du tiers payant
fait la une de l’actualité, mais peu
d’entre nous savent de quoi il
s’agit. Explications.
Quand la santé
gagne l’entreprise
De nombreuses initiatives voient
le jour dans les entreprises –
quelle que soit leur taille –, visant
à préserver la santé de leurs
salariés.
Pages 6-9
Décryptage
Page 14
Nutrition
Au printemps, ramenez
votre fraise !
Rouges, juteuses et bonnes
pour la santé… N’hésitez
plus, mangez des fraises !
Page 15
De A à Z
La protection sociale
de A à Z
P comme parcours de soins
coordonnés.
Sommaire
Retrouvez toute l’information de
votre mutuelle sur le site Internet
www.cnmsante.fr
Page 16
CNM & Vous
3 questions
à Paul Humbert,
président de la
commission Vie
mutualiste.
LE MAGAZINE D ’ INFORMATION DE LA CNM - N° 38
3
N° 38 / Mars 2015
Une publication de la Caisse
nationale mutualiste.
Mutuelle régie par le livre II du
Code de la mutualité, inscrite au
Registre national des mutuelles sous
le numéro de Siren 784 492 100.
Siège social :
93A, rue Oberkampf
75553 Paris cedex 11
Directeur de la publication :
Jacques DE JAEGER
Rédacteur en chef :
André PELTIER
Comité de rédaction :
Jean ASTOR, Paul HUMBERT,
Michel LACHAISE, Louis LOTRIAN,
André PELTIER, Jean THIEC
Conseillère technique :
Françoise PARISI
Conception/création/rédaction :
STRATÉGIE & CONTENUS
pour le compte d’ALISO CONSEIL
Impression :
Presses de Bretagne
16, rue des Charmilles - Z.I. Sud Est -
35577 CESSON-SÉVIGNÉ
© Caisse nationale mutualiste
Toute reproduction d’articles, de
photos ou d’illustrations doit faire
l’objet d’une demande écrite auprès
du rédacteur en chef. La rédaction
n’est pas responsable des documents
qui lui sont adressés spontanément.
La Caisse nationale mutualiste se
réserve le droit de refuser toute
insertion sans avoir à justifier sa
décision. Document non
contractuel.
Tirage : 51 000 exemplaires
Commission paritaire :
N° 0316M07771
Dépôt légal : 1e trimestre 2015
www.cnmsante.fr
D’INFOS+
L’essentiel est de participer !
Cette devise énoncée par Pierre de Coubertin à propos des Jeux olympiques s’applique égale-ment à notre mutuelle.
La mutuelle est en effet comme une ville. Elle a besoin que ses adhérents/citoyens s’investissent dans la vie de leurs quartiers, proposent des améliorations, discutent avec les élus locaux et pro-fi tent des infrastructures mises à leur disposition.
Être « adhérent » veut dire (ou en tout cas peut vouloir dire, pour ceux qui le souhaitent) que cha-cun à la possibilité de participer à la vie de la mutuelle en donnant son avis et pourquoi pas de son temps, en rencontrant les élus, en participant aux actions qu’elle propose.
Permettez-moi de prendre trois exemples de ces possibilités :
• Vous trouverez joint à ce journal un questionnaire centré sur votre perception des outils que nous mettons à votre disposition. S’efforcer de prendre quelques minutes pour nous donner votre avis, nous faire part de vos propositions et critiques… fait partie de ces petits actes de« citoyen » de la mutuelle qui sont très importants pour nous. J’espère que vous serez nombreux à nous répondre.
• Vous trouverez en dernière page de ce journal une interview du président de la commission Vie mutualiste. L’un des rôles essentiels de cette dernière est d’entretenir le lien entre nous tous, membres de la « communauté » CNM. Si vous avez envie de vous investir dans une mission associative et militante, si vous avez un peu de temps à donner pour la mutuelle, c’est vers cette commission que vous devez vous tourner : elle vous accueillera à bras ouverts.
• La CNM Prévoyance Santé participe au programme Priorité santé mutualiste, et vous offre l’ac-cès (gratuitement) à de nombreuses réunions de prévention/santé partout en France. N’hésitez pas à consulter régulièrement le programme de ces réunions sur www.prioritesantemutualiste.fr et à participer à celles qui vous intéressent.
Bref, en un mot comme en cent : PARTICIPEZ !Notre mutuelle est faite par nous, adhérents, et pour nous, adhérents.
André PeltierRédacteur en chef
ÉDITORIAL
4 # En bref
LA CNM & VOUS
N’oubliez pas de répondre au questionnaireCNM INFO
Votre avis est primordial.
C’est pour vous offrir de
meilleurs services et vous
faciliter la complémentaire
santé que nous essayons
de vous proposer des
solutions adaptées à vos
besoins. C’est pour cela
que nous vous soumettons
aujourd’hui le questionnaire
joint à votre magazine, que
vous pourrez également
retrouver sur le nouveau
site de la CNM, au sein de
votre espace adhérent.
Alors que l’opposition d’une partie des acteurs de notre système de santé s’est traduite par des manifestations sur l’ensemble de l’Hexagone à la mi-mars, nous avons souhaité revenir sur les principaux points du projet de loi de santé de Marisol Touraine.
Projet de loi de santé : les changements majeurs
La généralisation du tiers payant : c’est un des principaux points bloquants de ce projet de loi. D’après ce qu’a annoncé la ministre de la Santé début mars, le tiers payant sera étendu de manière progressive. Aujourd’hui, seuls ceux qui bénéfi cient de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou de l’aide médicale d’État (AME) peuvent en bénéfi cier. À partir de juillet 2015, il de-vra s’étendre aux bénéfi ciaires de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé. Au second semestre 2016, il s’appliquera à tous les patients couverts à 100 % par l’assu-rance-maladie (CMU, ACS, patients souffrant d’affections de longue durée ou femmes en-ceintes), soit quinze millions de personnes. Ce sera aussi le moment pour l’assurance-maladie et les complémentaires santé de proposer un dispositif coordonné, rapide et fi able pour chacun, car, à la fi n 2017, le tiers payant deviendra un droit étendu à l’en-semble des Français.
Prévention• Amélioration de l’information nutritionnelle :
avec des étiquettes qui présenteront de manière lisible l’impact des aliments sur la santé.
• Mise en place d’un plan de lutte contre le tabagisme (paquets neutres, interdiction de fumer en voiture en présence d’un enfant).
• Lutte contre l’alcoolisme chez les jeunes : extension des sanctions contre le bizutage incitant à la consommation d’alcool.
• Accès garanti au sein des établissements scolaires du second degré à la contracep-tion d’urgence pour les mineures, sans condition, auprès de l’infi rmière scolaire.
• Développement des autotests de dépistage des maladies sexuellement transmissibles.
• Expérimentation des salles de consomma-tion de drogue.
• Fusion de différents organismes de préven-tion (INPES, InVs, EPRUS) pour créer l’Insti-tut national de prévention.
La santé au quotidien• Tarifs sociaux pour les lunettes, les pro-
thèses auditives, les soins dentaires.• Mise en place d’un numéro national unique
afi n de pouvoir être mis en relation avec un médecin généraliste 24 heures sur 24.
• Mise en place d’une procédure d’action de groupe dans le domaine de la santé, pour que les victimes d’un même préjudice puissent s’associer pour demander répara-tion devant la justice.
Innovation• Renforcement du rôle des Agences régio-
nales de santé.• Refonte du service public hospitalier : co-
opération accrue entre les hôpitaux publics.• Mise en place d’un dossier médical partagé.• Reconnaissance de nouveaux métiers,
évolution du rôle et de la place des sages-femmes, autorisation donnée aux pharma-ciens de vacciner.
www.cnmsante.fr
D’INFOS+
LE MAGAZINE D ’ INFORMATION DE LA CNM - N° 38
5
“
Étudiants et fonctionnaires :
la télétransmission,c’est pour bientôt
Dès le premier trimestre 2015, les adhérents relevant
pour la gestion de leur régime obligatoire d’une caisse
étudiante ou de fonctionnaire pourront bénéfi cier du ser-
vice de télétransmission (transfert automatique des in-
formations entre votre caisse de régime obligatoire et la
mutuelle, vous évitant l’envoi de nombreux justifi catifs).
Côté CNM, toutes les demandes ont été effectuées et
l’ouverture réelle du service dépend maintenant de la
rapidité de traitement de chaque caisse.
Si vous ou l’un de vos ayants droit relevez de ces ré-
gimes, vous devez obligatoirement nous faire parvenir
une copie de votre/son attestation de carte vitale. Cette
dernière nous est indispensable pour établir la connexion
avec la caisse concernée pour votre dossier.
Si vous avez égaré cette attestation, vous pouvez la de-
mander à votre caisse d’affi liation soit par courrier soit
par mail. De nombreuses caisses proposent également
un espace assuré sur Internet, où il est généralement
possible de récupérer son attestation en quelques clics.
Vous pouvez nous transmettre cette attestation soit par
mail, à l’adresse [email protected] (en format
pdf exclusivement), soit par courrier, en l’adressant au
service administratif.
Grâce à vous, chacun de vos filleuls peut profiter d’une remise de 15 euros.Cette remise vient s’ajouter à notre offre promotionnelle du premier mois de cotisation offert.Pour chaque filleul devenu adhérent de la CNM Prévoyance Santé, vous profitez de votre côté d’une remise de 20 euros.Vous pouvez parrainer jusqu’à cinq amis ou parents, soit une remise totale pouvant atteindre 100 euros !
Une démarche simplissime !
Parlez à vos amis et parents de la CNM Prévoyance Santé. Indiquez leur que grâce à vous ils peuvent bénéficier d’un mois de cotisation gratuit et d’une remise supplémentaire de 15 euros.
Invitez-les à se rendre sur le site www.cnmsante.fr et à faire tous les devis qu’ils souhaitent. C’est gratuit, totalement anonyme et seulement trente secondes suffisent !
Remettez à ceux qui décident d’adhérer à la mutuelle un chèque parrainage (disponible dans l’espace téléchargement) ou invitez-les à le télécharger.
Attention : vos coordonnées doivent obligatoirement figurer sur ce chèque parrainage (nom, prénom, numéro d’adhérent) : pensez à les communiquer à vos filleuls. C’est tout !
*Offre réservée aux adhérents
santé individuels.
Opération parrainage :pour vous, pour vos filleuls… rien que des avantages* !
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Opération spéciale
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* Pour 5 personnes parrainées
Les cures thermales,
business ou santé ?La France compte plus de sept cents sources
thermales dont les vertus sont reconnues
par l’Académie de médecine, et qui pour cer-
taines, existent depuis la nuit des temps.
Un peu d’histoire…
Les cures thermales remontent à l’Antiquité. Les
Grecs furent les premiers à y avoir recours (ther-
mos veut dire « chaud », en grec) afi n de soula-
ger les malades (dont les lépreux), mais aussi les
athlètes. Ce sont ensuite les Romains qui ont per-
fectionné les thermes en développant un nouveau
système de chauffage par le sol, et ont exporté le
concept lors de leurs conquêtes !
Après une longue période d’oubli, le thermalisme
retrouve sa réputation. En 1604, sous l’impulsion
Bains de boue, massages, pulvérisations ou
ingestion d’eau… Chaque année, plus d’un
demi million de Français goûtent aux joies du
thermalisme. Asthme, rhumatismes, maladies de
peau, troubles digestifs… les cures sont indiquées
pour traiter une douzaine de pathologies, et
ceux qui y ont goûté ne semblent plus pouvoir
s’en passer ! Pour autant, le thermalisme a-t-il un
véritable intérêt thérapeutique ? Comment choisir
SA cure ? Comment ça se passe ? Enfi lez vos
peignoirs et suivez le guide !
d’Henri IV, une première Charte des eaux miné-
rales est rédigée. Les thermes deviennent très vite
des lieux privilégiés de villégiature et de vie cultu-
relle. Avec le développement du chemin de fer au
XIXe siècle, les villes thermales sont à leur apogée,
mais il faudra attendre la fi n de la Seconde Guerre
mondiale pour voir apparaître une véritable démo-
cratisation des thermes, avec le remboursement
des cures par la Sécurité sociale.
Comment ça marche ?
Le principe est très simple : le thermalisme
soigne et soulage grâce à l’eau, une eau douce
et très minéralisée. Elle doit ses vertus théra-
peutiques à sa composition constante et par-
ticulière en minéraux et oligo-éléments. L’Aca-
démie de médecine ne reconnaît et certifi e que
certaines sources et que cinq familles d’eaux
thermales : les bicarbonatées, les sulfatées, les
sulfurées, les chlorurées et les oligométalliques.
Quelles sont les pathologies
qui peuvent être concernées ?
Une cure thermale peut vous être recommandée
pour soigner ou soulager certaines pathologies
: rhumatismes, affections des voies respiratoires
et ORL (rhinite, asthme, allergies), affections
bucco-linguales ou dermatologiques, maladies
cardio-artérielles, phlébologiques, neurologiques
(maladie de Parkinson…), affections urinaires
(calculs rénaux…) et gynécologiques, troubles
psychiatriques (stress, anxiété…) et troubles
du développement de l’enfant (énurésie).
Comment choisir sa cure
thermale ?
Une cure thermale est généralement prescrite
par le médecin traitant ou un spécialiste qui
remplit un formulaire précisant les orientations
thérapeutiques à suivre et la proposition de
station thermale en fonction de la pathologie
à traiter. Vous pouvez trouver sur le site www.
medecinethermale.fr une liste de centres par
orientations thérapeutiques ou par région.
Comment se déroule une cure
thermale ?
Une cure commence toujours par un entretien
avec un médecin thermal, qui établit une pres-
cription médicale personnalisée selon le descrip-
tif du professionnel de santé qui vous l’a pres-
crite. Il vous communique aussi votre planning,
sur lequel sont indiqués les différents soins.
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LE MAGAZINE D ’ INFORMATION DE LA CNM - N° 38
sources thermales reconnuesen France
700
105 établissements thermaux
Contrairement au thermalisme, la thalassothérapie est un ensemble de prestations préventives et de bien-être. Par ailleurs, elle n’est pas prise en charge par l’assurance-maladie.
Thermalismeet thalassothérapie
8 # Décryptage
Il faut savoir qu’en fonction de votre pathologie,
l’eau thermale est utilisée de différentes façons.
On parle de cure interne ou externe.
La cure interne : soit on ingère de l’eau thermale,
notamment pour les pathologies digestives ou uri-
naires, soit elle est pulvérisée, comme c’est le cas
pour les affections nasales ou rhinopharyngées.
La cure externe : il s’agit ici de douches, bains,
applications de boues thermales, massages sous
rampe d’eau thermale…
La durée effective de la cure est limitée à dix-huit
jours et 72 soins en soins externes de deux à trois
soins par jour. Tout au long de cette période, le
curiste fait l’objet d’une surveillance de la part du
médecin thermal (une visite à mi-cure et une à la
fi n), qui à l’issue de la cure adresse un rapport au
médecin prescripteur.
Est-elle prise en charge par la
Sécurité sociale et la CNM ?
Pour que la cure soit prise en charge, l’établis-
sement doit être agréé et conventionné par
l’assurance-maladie. Le curiste doit quant à lui res-
pecter certaines conditions :
• posséder une prescription émanant de son mé-
decin traitant ou d’un spécialiste ;
• souffrir d’une des pathologies prises en charge ;
• soumettre la demande de prise en charge des
soins à la Sécurité sociale ;
• prendre contact avec l’établissement thermal
une fois la demande de prise en charge acceptée ;
• déterminer avec l’établissement les dates de son
séjour et fi xer son rendez-vous avec le médecin
thermal ;
• choisir son lieu de résidence pendant la cure et
son moyen de transport, frais qui sont à la charge
du curiste et ne feront pas l’objet d’un rembour-
sement, sauf en cas de ressources limitées ;
• ne faire une cure pour une même affection
qu’une seule fois par an.
(Retrouvez l’ensemble des conditions de prises en
charge sur www.ameli.fr)
Les soins sont pris en charge par la Sécurité so-
ciale à hauteur de 65 %. La CNM Prévoyance Santé
prend aussi en charge une partie des soins en fonc-
tion de la garantie santé choisie. On estime que les
frais restant à la charge du curiste (hébergement,
transport, restauration, activités annexes) sont en
moyenne de 1 100 euros.
230 millionsd’euros
535 000 cures thermales
effectuées chaque année
à la chargede l’assurance-
maladie, soit0,14 % des dépenses
Doit-on continuer à prendre en charge les cures thermales ?
Derrière cette question de santé publique se cache un véritable enjeu économique. Le thermalisme représente 50 millions de chiffre d’affaires, 2 500 emplois directs et plus de 7 000 emplois induits. Quel élu prendra la responsabilité de mettre un secteur économique lucratif en péril ?
LE MAGAZINE D ’ INFORMATION DE LA CNM - N° 38
9
Est-ce vraiment effi cace ?
Si la combinaison entre l’eau, la température et les boues utili-
sées peut expliquer l’effet bénéfi que ressenti par les curistes, la
médecine thermale manque d’éléments scientifi ques pour prou-
ver son effi cacité thérapeutique. Cependant, les études se multi-
plient afi n de rassurer ses détracteurs.
Rien ne prouve que le thermalisme permette de réduire les dé-
penses de santé, mais compte tenu du poids des maladies chro-
niques dans ces mêmes dépenses (deux tiers) et le soulagement
que semblent apporter les cures thermales sur ces pathologies,
leur effi cacité ne peut être rejetée d’emblée. Par ailleurs, cer-
taines études menées par l’Association pour la recherche ther-
male (Afreth) nous ont appris que grâce à la médecine thermale :
• la perte de poids est plus importante ;
• le soulagement des douleurs d’arthrose, notamment du genou,
est réel ;
• le bien-être des femmes dans les suites d’un cancer du sein est
amélioré.
Enfi n, le traitement thermal concernant les lombalgies chro-
niques a été offi ciellement reconnu en 2000 par l’Anaes (prédé-
cesseur de la Haute autorité de santé). C’est un premier pas.
En conclusion, s’il est diffi cile d’isoler un facteur qui permettrait
d’affi rmer sans conteste l’effi cacité du thermalisme – car cela
dépend à la fois de la personnalisation des soins, du protocole
mis en place, de la qualité de la prise en charge par les équipes,
du repos, de l’état d’esprit du curiste et de sa réceptivité aux
soins prodigués –, il est certain que cette parenthèse consacrée
à prendre soin de soi ne peut qu’être bénéfi que.
LA CNM & VOUS
Gamme ACTILEA :
Le ticket modérateur est pris en charge pour
les honoraires de surveillance dans les cas
où le régime obligatoire rembourse à 65 %.
Concernant les frais d’hébergement, il existe
éventuellement un forfait annuel sur présentation
de la facture acquittée des frais de location,
d’hôtel, de camping… Si le régime obligatoire
rembourse vos frais à 100 % de la base de
remboursement, en formule A et B1 il n’y aura
aucun remboursement, et en formule C, D et E
uniquement le forfait annuel, qui varie de 150 à
175 euros.
Gamme Article L 115 :
Si la cure est faite en milieu hospitalier, la CNM
n’intervient pas, quelle que soit la formule
choisie. Si la cure est faite à titre militaire, et que
l’adhérent loge à l’extérieur, la CNM rembourse
uniquement le forfait annuel de 150 euros s’il a
opté pour la formule 2 et idem si la cure n’est pas
en rapport avec son affection, donc à titre civil.
Gamme ACTILEA Néo
et Néo Territoires :
Versement également du ticket modérateur
sur les honoraires de surveillance et les frais
d’hébergement dans les mêmes conditions
qu’ACTILEA et sur présentation des mêmes
justifi catifs. S’ajoute le versement d’un forfait
annuel compris entre 50 et 250 euros par an.
La prise en charge d’une cure
thermale par la CNM est différente
en fonction de votre garantie.
”
”Lorsqu’ona combattu,on sait ce que veut dire bien couvertGamme L115Garanties complémentaires santé
pour les bénéficiaires de l’article L115
du code des pensions militairesSpécialiste de la protection sociale des militaires et
anciens combattants, la CNM a développé des solutions
complémentaires santé spécifiques pour les titulaires
d’une pension d’invalidité au titre du code du Code des
pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre.
”
”Votre budget santé
est bien protégé
Actiléa
La complémentaire santé
qui vous ressemble
P R E S T A T I O N S 2 0 1 5
# Focus10
Le tiers payant, qu’est-ce que c’est ?Alors que les médecins généralistes mènent une grève
administrative contre la généralisation du tiers payant
prévue pour 2017 par le projet de loi santé de Marisol
Touraine, nombre d’entre nous n’ont qu’une vague
idée de ce dont il s’agit. Essayons d’y voir plus clair
et de comprendre comment ça marche.
Tous les journaux en parlent depuis quelques
mois sans pour autant donner une défi nition
précise du tiers payant. Comment fonctionne-
t-il, qui peut en bénéfi cier, peut-il être refusé…
Questions/réponses.
En quoi consiste le tiers
payant ?
En général, lorsque l’on consulte un profession-
nel de santé, il faut le régler immédiatement. L’as-
surance-maladie et votre complémentaire santé
vous remboursent ensuite les frais engagés, en
totalité ou en partie. En revanche, si vous bénéfi -
ciez du tiers payant, vous êtes dispensé de régler
immédiatement le professionnel de santé.
Attention, il convient de distinguer le tiers payant
accordé par l’assurance-maladie et celui de votre
mutuelle. Les modalités de fonctionnement ne
sont pas identiques. Celui relevant de la complé-
mentaire santé dépend des garanties choisies.
Qui bénéfi cie du tiers payant
de l’assurance-maladie ?
Le tiers payant de l’assurance-maladie s’applique
de droit dans les situations suivantes :
• vous bénéfi ciez de la couverture maladie univer-
selle complémentaire (CMU-C),
• vous bénéfi ciez de l’aide médicale de l’État (AME),
• vous bénéfi ciez de l’aide pour une complémentaire
santé (ACS),
• vous êtes victime d’un accident du travail ou d’une
maladie professionnelle,
• vous bénéfi ciez d’actes de prévention dans le cadre
d’un dépistage organisé (exemple : mammographie
pour le dépistage du cancer du sein chez les femmes
à partir de 50 ans),
• vous êtes hospitalisé dans un établissement sous
convention avec l’assurance-maladie,
• Vous êtes mineure de plus de 15 ans et vous consul-
tez un professionnel de santé pour votre contracep-
tion.
Vous pouvez aussi bénéfi cier du tiers payant lors de
l’achat chez le pharmacien de médicaments rembour-
sés par l’assurance-maladie, ou lors de la réalisation
d’examens, de soins dispensés par les cabinets de
radiologie ou d’analyses médicales. Sachez cependant
qu’en cas de refus de délivrance de médicaments géné-
riques, le pharmacien peut vous refusez le bénéfi ce du
tiers payant. Il vous faudra alors faire l’avance des frais.
Qui bénéfi cie du tiers payant de
la CNM et comment l’utiliser ?
Tous les adhérents, tant à titre individuel que collec-
tif, de la CNM bénéfi cient du tiers payant, à l’excep-
tion des adhérents aux surcomplémentaires santé
Extentia et aux complémentaires santé L115.
des salariés couverts par une complémentaire santé collective
ont renoncéà des soins
28 %
120 000 professionnels de santé collaborent via iSanté avec la CNM Prévoyance Santé en matière
de tiers payant
LE MAGAZINE D ’ INFORMATION DE LA CNM - N° 38
11
Pour en bénéfi cier, il suffi t de présenter au professionnel de
santé votre carte d’adhérent.
Évidemment, le tiers payant de la mutuelle est toujours limité
à la base de remboursement de la Sécurité sociale. Cela veut
dire que pour les dépenses sans dépassement d’honoraires
(pharmacie, radio, labo, auxiliaire médical), vous n’aurez dans
l’immense majorité des cas rien à payer.
Les différentes utilisations
du tiers payant
Quatre cas de fi gure :
Vous bénéfi ciez du tiers payant intégral (part assurance-
maladie et part mutuelle) sur une dépense sans dépassement
d’honoraires : vous n’avez rien payé. C’est le cas le plus fré-
quent (pharmacie par exemple). Vous n’avez rien à faire !
C’est l’assurance-maladie et la CNM Prévoyance Santé
qui rembourseront automatiquement votre profession-
nel de santé. Vous pouvez, si vous le souhaitez, voir sur
votre espace adhérent tous les remboursements effectués
pour vous par la mutuelle auprès des professionnels de
santé.
Vous bénéfi ciez du tiers payant intégral sur une dépense avec
dépassement d’honoraires : vous avez dans ce cas payé la
valeur du dépassement d’honoraires et devez nous adresser
la facture acquittée qu’il vous aura remise.
Vous bénéfi ciez du tiers payant assurance-maladie seule-
ment. Le professionnel de santé vous remet une feuille de
soins papier précisant que vous avez réglé uniquement la par-
tie complémentaire ou adresse directement la feuille de soins
à l’assurance-maladie par voie électronique. Pensez dans tous
les cas à lui demander une facture acquittée de votre paie-
ment et à nous la transmettre soit par courrier, soit par mail à
Vous ne bénéfi ciez d’aucun tiers payant (cas des médecins la
plupart du temps). Le professionnel de santé fait une feuille de
soins électronique (cas le plus fréquent aujourd’hui) et vous
n’avez rien à faire. S’il vous remet une feuille de soins papier,
vous devez l’adresser à votre caisse d’assurance-maladie. Et
s’il vous remet une facture, pensez à l’adresser à la mutuelle.
BON À SAVOIR :
Même quand le tiers payant n’est pas accepté par votre professionnel de santé, vous pouvez éviter d’avoir à avancer la part prise en charge par la mutuelle.
Il faut demander dans ce cas à votre professionnel de santé de contacter le service prestations de la CNM([email protected]) pour établir une prise en charge.
L’objectif de la proposition de généralisation du tiers payant était clair : faciliter l’accès aux soins en supprimant l’avance de frais. Ce qui l’est moins, en revanche, ce sont ses modalités de mise en place… Et c’est surtout là que cela coince et que les professionnels grognent. En effet, les frais seraient en réalité payés aux professionnels de santé par l’assurance-maladie et par les complémentaires santé. Mais quid des délais de remboursements des professionnels de santé ? Quid de la démultiplication de leurs interlocuteurs (assurance-maladie + complémentaires santé)… Compte tenu de l’ampleur de la grogne des professionnels de santé et de la proximité des élections, il se pourrait que la généralisation du tiers payant soit quelque peu mise en attente…
En route pour la généralisation du tiers payant en 2017 ?
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# Prévention12
Quand la santé gagne l’entrepriseCes dernières années, les questions de santé
au travail s’affi chent à la une de l’actualité et
deviennent une préoccupation majeure des
pouvoirs publics, des partenaires sociaux
et des entreprises, quelle que soit leur
taille. Identifi cation des risques, prévention,
importance économique… Panorama d’un
sujet en pleine mutation.
Depuis plus de soixante ans, l’ensemble des acteurs éco-
nomiques, et plus particulièrement les services de santé
au travail, œuvrent afi n de préserver la santé des salariés.
La loi du 20 juillet 2011 a réformé la médecine du travail
afi n d’étendre son rôle : aide à l’évaluation des risques
professionnels, formation et information en matière
de prévention, participation à des travaux et enquêtes
nationales, contribution à la veille sanitaire. Il existe au-
jourd’hui un véritable système de protection de la santé
et de la sécurité en entreprise.
La prévention des risques
professionnels
La prévention des risques professionnels recouvre l’en-
semble des dispositions à mettre en œuvre pour pré-
server la santé et la sécurité des salariés, améliorer les
conditions de travail et tendre au bien-être au travail.
Une démarche de prévention des risques profession-
nels se construit en impliquant tous les acteurs concer-
nés, en tenant compte des spécifi cités de l’entreprise
(taille, moyens mobilisables, organisation, sous-trai-
tance, implantation géographique multiple…).
L’employeur (obligations)
• Application des dispositionslégales sur la sécurité du travail
• Évaluation des risquesprofessionnels
• Adoption de mesurespréventives/ correctives
• Établissementd’un règlement intérieur
• Défi nition de programmesd’action formation à la sécurité
Les services de santéau travail (mission)
• Analyse des situations et postes de travail selon une approche pluridisciplinaire (médicale, tech-nique organisationnelle)
• Conseils au salarié et à l’employeur
• Suivi médical de l’état de santé et contrôle de l’aptitude des salariés à leur travail
Les salariés (droits)
• Formation à la sécurité du travail, générale ou spécifi que
• Suivi médical• Expression directe et collective
sur les conditions de travail• Alerte et retrait
Les instancesreprésentativesdu personnel(missions CHSCT/DP)
• Suivi de l’application des règles relatives à la protection de salariés
• Analyse des risques profession-nels et conditions de travail
• Dialogue et formulationde propositions
PROTECTION DE LA SANTÉ ET DE LA SÉCURITÉ
AMÉLIORATION DES CONDITION DE TRAVAIL
LE MAGAZINE D ’ INFORMATION DE LA CNM - N° 38
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Pour mettre en place une démarche de préven-
tion, il est nécessaire de s’appuyer sur les neuf
grands principes généraux (L.4121-2 du Code
du travail) qui régissent l’organisation de la pré-
vention.
• Éviter les risques, c’est supprimer le danger ou
l’exposition au danger.
• Évaluer les risques, c’est apprécier l’exposition
au danger et l’importance du risque afi n de prio-
riser les actions de prévention à mener.
• Combattre les risques à la source, notam-
ment dès la conception des lieux de travail, des
équipements ou des modes opératoires.
• Adapter le travail à l’Homme, en tenant
compte des différences individuelles, afi n de
réduire les effets du travail sur la santé.
• Tenir compte de l’évolution de la technique.
• Remplacer ce qui est dangereux par ce qui
l’est moins.
• Planifi er la prévention en intégrant technique,
organisation et conditions de travail, relations
sociales et environnement.
• Donner la priorité aux mesures de protection
collective et n’utiliser les équipements de protec-
tion individuelle qu’en complément des protec-
tions collectives si elles se révèlent insuffi santes.
• Former et informer les salariés afi n qu’ils
connaissent les risques et les mesures de pré-
vention.
Importance économique de la
prévention dans l’entreprise
En France, dans les entreprises de plus de dix sala-
riés, près d’un établissement sur trois ne dispose
pas d’un plan d’action sur la santé et la sécurité.
Pourtant, la santé et la sécurité au travail devraient
être une préoccupation majeure des chefs d’entre-
prise. Et pour cause ! Pour l’entreprise, les enjeux
sont considérables. Un enjeu économique, bien sûr,
puisqu’un arrêt de travail génère des coûts directs
et indirects et peut perturber le fonctionnement de
la production. Mais aussi un enjeu pénal : ainsi, une
entreprise qui n’applique pas les règles de santé et de
sécurité peut être poursuivie en justice, allant jusqu’à
une peine d’emprisonnement pour son dirigeant.
Le bien-être au travail est un point primordial de la
bonne marche et du succès de l’entreprise, et fait
partie intégrante de la bonne gestion commerciale,
permettant de :
• montrer qu’une entreprise est socialement
responsable,
• protéger et améliorer l’image et la valeur
de la marque,
• contribuer à optimiser la productivité
des salariés,
• améliorer l’engagement des salariés
auprès de leur entreprise,
• renforcer les compétences et le capital santé
des travailleurs,
• réduire les coûts de l’absentéisme
et les perturbations dans le travail,
• encourager les salariés à rester plus longtemps
dans leur entreprise et donc à partager
et transmettre leurs compétences.
En un mot, santé et bien-être au travail :
tout le monde y gagne !
Depuis plusieurs années, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) offre dans le cadre de ses Journées de la prévention une session sur la promotion de la santé en entreprise. Ce moment est généralement l’occasion d’un partage d’expériences sur des initiatives et projets variés visant à favoriser la promotion de la santé dans les entreprises (9, 10 et 11 juin 2015).
Importance économique de la prévention dans l’entreprise
25 milliards d’eurosc’est le coût de l’absentéisme par an en France (Agir Mag, 2012)
38 millions
11 millions
6,5 millions
de journées de travail perdues en accidents du travail
de journées de travail perdues en maladies profes-sionnelles
de journées de travail perdues en accidents de trajet
# Nutrition
Si vous n’êtes pas encore amateur de fraises, vous
devriez le devenir. Non seulement elles sont belles,
juteuses et délicieuses, mais elles sont aussi bonnes
pour la santé, à condition de bien les choisir et de
bien les préparer.
La fraise était déjà utilisée en médecine par les Romains pour dimi-nuer les calculs rénaux, la fi èvre, soigner la goutte et bien d’autres choses encore. Il en existe aujourd’hui plus de six cents variétés…
de quoi prendre soin de sa santé en régalant ses papilles.
La fraise, un médicament naturelComme tous les fruits et légumes de couleur foncée, la fraise contient un grand nombre de fl avoïdes et d’antioxydants. Elle est riche en éléments nutritifs comme la vitamine C, le potassium, l’acide folique et les fi bres. Une simple tasse de fraises couvre plus de 100 % de notre besoin quotidien en vitamine C, le tout pour seu-lement cinquante calories ! La fraise est un aliment qui permet de diminuer le risque de crise cardiaque et de cancer grâce aux antioxydants qu’elle contient, de faire baisser la pression artérielle avec sa forte teneur en potas-sium. Elle est aussi effi cace contre la constipation, étant riche en eau et en fi bres. Enfi n, avec un indice glycémique bas, la fraise est un fruit qui peut être consommé par les diabétiques sans remords.Attention cependant aux pesticides, car les fraises font partie des fruits qui en contiennent le plus !
Plus de six cents variétés de fraises Aujourd’hui, les fraises sont produites dans de nombreuses ré-gions françaises : Sud-Ouest, Sud-Est, Vallée du Rhône, Bretagne, Val de Loire… Parmi les variétés les plus répandues, on retrouve :
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IDÉE RECETTE
Trifle sabléà la fraisedu Périgord
Au printemps, ramenez votre fraise !
• La gariguette : de forme légèrement allongée, d’une belle couleur rouge, elle pousse essentiellement dans des régions bien drainées, au sol fertile, mais est parfois peu sucrée. Elle représente aujourd’hui plus de 20 % de la production fran-çaise.
• La mara des bois : variété remontante, rouge brique, elle a la chair tendre et son goût est proche de la fraise des bois.
• La selva : variété très rouge, petite et ferme, on la trouve essentiellement dans le Sud et est par conséquent « gorgée de soleil », ce qui lui donne un goût très sucré.
Comment les choisir, les conserver
et les déguster ?Il est préférable de choisir des fraises bien rouges, sans tâches, brillantes et fermes. Ne les prenez pas forcément grosses – car gorgées d’eau, elles auront peu de goût – mais plutôt bien odo-rante. N’attendez pas pour les consommer, et si vous en avez beaucoup, ne les congelez pas mais faites des confi tures ou des coulis.Préparez-les au dernier moment, sans trop les manipuler. Ne les faites pas tremper, mais lavez-les rapidement avant de les équeu-ter, afi n qu’elles ne se gorgent pas d’eau. Après, c’est à vous de jouer : sucre, citron, chantilly, crème fraîche, kirsch, tarte…
Ingrédients (4 personnes) :
250 g de fraises du Périgord - 200 g de mascarpone
3 cuillères à soupe de sucre - Jus de 2 citrons - 4 gros sablés bretons ou 8 spéculos - 20 cl de crème anglaise
Préparation (15 minutes) :
• Lavez, épluchez et taillez les fraises en morceaux.
• Mélangez le mascarpone dans un bol avec le sucreet le jus des citrons.
• Écrasez les biscuits et répartissez-en la moitiédans le fond de quatre verres.
• Ajoutez du mascarpone, des fraiseset un peu de crème anglaise.
• Recommencez l’opération en finissant par le mascarpone.
Gardez au moins deux heures au frais avant de servir.
■ PARTICIPATION FORFAITAIRE D’UN EURO :
Participation forfaitaire d’un euro laissée à la charge
du patient pour tous les actes et consultations réali-
sés par un médecin, ainsi que pour tous les actes de
biologie et de radiologie. Cette participation est due
par tous les assurés, à l’exception :
• des enfants de moins de 18 ans ;
• des femmes enceintes à partir du sixième mois de
grossesse ;
• et des bénéfi ciaires de la couverture maladie uni-
verselle complémentaire (CMU-C) ou de l’aide médi-
cale de l’État (AME).
Le nombre de participations forfaitaires est plafonné
à quatre par jour pour le même professionnel de
santé et le même bénéfi ciaire, et à un montant de 50
euros par année civile et par personne.
La participation forfaitaire d’un euro n’est pas rem-
boursée par les complémentaires santé « respon-
sables ».
LE MAGAZINE D ’ INFORMATION DE LA CNM - N° 38
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■ PARCOURS DE SOINS COORDONNÉS :
Circuit que les patients doivent respecter pour béné-
fi cier d’un suivi médical coordonné, personnalisé et
être remboursé normalement. Organisé autour du
médecin traitant, il concerne tous les bénéfi ciaires de
l’assurance maladie obligatoire âgés de plus de 16 ans.
Est considérée comme étant dans le parcours de soins
coordonnés une personne qui :
• a déclaré un médecin traitant auprès de l’assurance
maladie obligatoire et consulte celui-ci (ou son rem-
plaçant) en première intention ;
• consulte un autre médecin, appelé « médecin corres-
pondant », auquel elle a été adressée par son méde-
cin traitant.
Une personne est considérée comme étant toujours
dans le parcours de soins même si, se trouvant dans un
cas d’urgence et/ou d’éloignement géographique, elle
n’a pas consulté préalablement son médecin traitant.
De même, pour certains soins, les gynécologues,
ophtalmologues et stomatologues, ainsi que les psy-
chiatres ou neuropsychiatres pour les patients entre
16 et 25 ans, peuvent être consultés directement, sans
passer par le médecin traitant. On parle alors d’accès
direct autorisé.
Lorsqu’une personne est en dehors du parcours de
soins, le remboursement de l’assurance maladie obli-
gatoire est diminué et, dans la plupart des cas, l‘assu-
rance maladie complémentaire ne prend pas en charge
la différence.
■ PARODONTOLOGIE : Les maladies parodontales sont des infec-tions bactériennes, qui affectent et détruisent les tissus qui entourent et supportent les dents (la gencive, les ligaments, l’os...).Le traitement de parodontologie vise à rétablir et à maintenir la santé de ces tissus et donne lieu à différents actes, tels que :• l’apprentissage d’une hygiène bucco-dentaire rigoureuse ;• l’élimination des causes d’infection (détartrage des racines…) ;• le traitement chirurgical parodontal (greffe) si les tissus sont détruits ;• le contrôle périodique du patient.L‘assurance maladie obligatoire ne rembourse qu’une partie de ces traitements.
Les secteurs de la santé et de la protection sociale uti-
lisent parfois certains termes dont la compréhension
n’est pas toujours évidente. La CNM vous donne les
clés pour tout comprendre….
La protection sociale
de A à Z
P
■ PRESTATIONS (D’UNE ASSURANCE MALADIE
COMPLÉMENTAIRE) : Il s’agit des montants rem-
boursés à un assuré par l’organisme d’assurance
maladie complémentaire en application de ses ga-
ranties (et des éventuels services associés qu’elles
prévoient).
La CNM et vous16
Paul Humbert,
président de la commission
Vie mutualiste
Pourquoi une commission Vie
mutualiste ?
La CNM Prévoyance Santé est une mu-tuelle dite « de 45 » (ndlr : dont les sta-tuts ont été défi nis en 1945), c’est-à-dire un groupement de personnes à but non lucratif, organisé démocratiquement. Les adhérents élisent leurs délégués, qui ont pour rôle de participer à la gestion de la mutuelle en approuvant les comptes, en votant les propositions du conseil d’administration et en élisant les admi-nistrateurs. Répartis sur l’ensemble du territoire, les délégués sont les ambassa-deurs de la mutuelle. Grâce à eux, nous sommes au plus près des préoccupations
de nos adhérents. Le rôle de la commis-sion Vie mutualiste est d’animer cette communauté de délégués afi n que cha-cun puisse s’exprimer librement partici-per activement au développement de la CNM Prévoyance Santé et représenter au mieux les intérêt des adhérents.
Comment comptez-vous animer la
Vie mutualiste ?
Nous avons pris conscience que depuis quelques temps les liens entre adminis-trateurs et délégués s’étaient distendus en raison principalement de la dissé-mination géographique de nos élus et de l’arrêt, il y a plusieurs années, des réunions régionales. En dehors de l’as-semblée générale, nous avions jusqu’à maintenant peu d’occasions de nous ren-contrer, d’échanger. C’est pourquoi notre commission a souhaité mettre en place différentes actions sur les mois à venir afi n de resserrer ces liens. Cela passe par l’organisation de réunions conviviales pour intensifi er le dialogue entre nous. Cela passe également par la réalisation de différents outils comme un guide du délégué, l’organisation de formations, de réunions régionales de prévention aux-quelles seront conviés les adhérents…
Pourquoi maintenant ?
Il y a maintenant quarante-cinq ans, la FNA-CA (Fédération nationale des anciens com-battants d’Algérie, Maroc et Tunisie) créait la CNM Prévoyance Santé. Depuis, beau-coup de choses ont changé : nos adhérents sont différents, plus jeunes, plus connec-tés… Alors nous aussi nous avons dû nous adapter : nos processus de gestion et de commercialisation se sont modernisés, nos gammes de complémentaires santé ont été profondément transformées… Mais tous ces changements ne doivent pas nous faire oublier ce que nous sommes : une mutuelle avec des valeurs humaines importantes. Quarante-cinq ans, c’est le bon âge pour re-nouer des liens avec ceux qui nous suivent, pour certains depuis très longtemps, mais aussi pour inciter d’autres adhérents à s’im-pliquer dans la vie de notre mutuelle.Si vous êtes intéressé par une implication personnelle dans la vie de votre mutuelle, n’hésitez pas à joindre la commission Vie mutualiste au 06 85 40 17 84.
Peut-être encore méconnue des adhérents, la commission Vie mutualiste est un organe important
de votre mutuelle, car c’est à elle que revient le rôle d’entretenir le lien entre les membres du
conseil d’administration, les adhérents et les délégués qui les représentent. Quelle est son action ?
Quels sont les projets qu’elle compte développer… La parole est à son Président.
3 questions à Paul Humbert, Président de la commission
Vie mutualiste de la CNM Prévoyance Santé.
www.cnmsante.fr
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