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Protection des brevets en Asie du Sud-Est

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Clause d'exclusion de responsabilité:Le contenu de cette publication ne reflète pas nécessairement la position ou l'opinion de la Commission européenne. Les services du Helpdesk DPI PME en Asie du Sud-Est ne sont pas de nature juridique ou consultative et aucune responsabilité n'est acceptée pour les résultats de toute action entreprise sur la base de ces services. Avant de prendre des mesures spécifiques en matière de protection ou d'application des DPI, tous les clients sont fortement invités à demander des conseils indépendants.

Le Helpdesk DPI PME en Asie du Sud-Est fournit aux petites et moyennes entreprises européennes (PME) des conseils gratuits, confidentiels et axés sur les activités commerciales, relatifs aux droits de propriété intellectuelle (DPI) en Asie du Sud-Est.

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Formation: Le Helpdesk organise des formations adaptées aux besoins des PME sur la protection et l'application des droits de propriété intellectuelle en Asie du Sud-Est qui se dérouleront dans toute l’Europe et l’Asie du Sud-Est.

Matériel: Les guides et le matériel de formation du Helpdesk axés sur les activités commerciales et relatifs aux DPI en Asie du Sud-Est sont téléchargeables sur le portail en ligne.

Services en ligne: Notre portail multilingue en ligne (www.ipr-hub.eu) offre un accès facile aux guides du Helpdesk, aux études de cas, aux modules d’apprentissage en ligne, aux informations sur les événements et aux séminaires en ligne.

Salle 2B, 15e étage, The Landmark5B Ton Duc Thang, Ben Nghe Ward, District 1,

Hô-Chi-Minh-Ville, VietnamT +84 28 3825 8116F +84 28 3827 2743

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Guide traduit en français en 2017

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Guide développé en collaboration avec Marks & Clerk Singapore LLP en 2013Guide révisé et mis à jour en collaboration avec Kelvin Chia Partnership en juillet 2016

Une initiative cofinancée par l'Union européenne Projet mis en œuvre par:

European Chamber of Commerce in Vietnam

1. Introduction - Qu'est-ce qu'un brevet et en quoi est-il utile à mon entreprise ?

Un brevet est un droit exclusif accordé pour la protection de nouvelles inventions, qui sont des produits ou des procédés offrant de nouvelles solutions techniques ou fournissant de nouvelles façons de faire quelque chose. Le produit ou le procédé en question doit être applicable à l'industrie. Pour être admissible à la protection par brevet, les inventeurs ou les propriétaires doivent déposer une demande de brevet, car l'enregistrement est un prérequis, afin d'obtenir la protection d’un brevet. La protection par brevet est valable pour une durée limitée, généralement de 20 ans. En contrepartie de ce monopole légal à durée limitée, le titulaire d'un brevet doit divulguer l'invention au public. Un brevet est un droit territorial qui ne produit d’effets que dans les limites nationales du pays pour lequel il est accordé.Un brevet fournit au titulaire du brevet une protection de son invention, ce qui signifie que l'invention ne peut être fabriquée, utilisée, distribuée ou vendue commercialement sans l’accord du titulaire du brevet. Les droits de brevet sont

Qu'est-ce qu'un brevet et en quoi est-il utile à mon entreprise ?

Types de brevets

Inventions brevetables, protection et stratégies de PI

Processus de demande : liste de contrôle et éligibilité

Poursuite des brevets et date de priorité

Accélérer le processus avec le PCT, PPH et ASPEC

Qu'est-ce qui constitue un brevet?

Application

Études de cas

Messages à retenir

Liens utiles

Glossaire

PROTECTION PAR BREVET

Qui accorde le brevet ?

L'octroi d'un brevet se fait

habituellement sous l'autorité du gouvernement.

Généralement, un brevet est accordé

par l'Office des brevets.

La période de protection par

brevet varie selon le pays et le type

de brevet.

(Veuillez vous reporter au tableau de la section 2 de

ce guide)

La protection par brevet est un monopole légal.

On pourrait l’opposer au monopole

économique.

Gouvernement, Office des brevets, Avocats/agents en brevets, Avocats en brevets, Personnel de développement

technologique, titulaire de brevet,

demandeur de brevet, inventeur,

cessionnaire, détenteur de

licence, membres du public

D'une manière générale, les critères sont

les suivants : 1. Nouveauté, 2. Non-évidence, 3. Application industrielle.

Brevet (brevet d'invention)

« Brevet simple » (modèle d'utilité,

petit brevet, certificat d'utilité, brevet de solution

d’utilité).

La durée et le type de protection

peuvent varier selon le type de

brevet.

Non, il n'existe pas de brevet mondial.

Cependant, il existe une « demande

internationale » via le processus PCT.

(Veuillez consulter la section 6 de

notre guide pour de plus amples informations.)

Quelle est la durée du

monopole des brevets ?

De quel type de monopole

s’agit-il ?

Qui sont les parties impliquées

dans le processus de

brevet ?

Quels sont les critères

communs de brevetabilité ?

Quels sont les types

de brevets existants ?

Existe-t-il un brevet mondial ?

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Des outils d'affaires gratuits pour gérer votre DPI en Asie du Sud-EstProtection des brevets en Asie du Sud-Est

exécutoires devant les tribunaux qui, dans la plupart des systèmes juridiques, détiennent le pouvoir de mettre fin aux infractions relatives à un brevet ainsi que de déclarer un certain brevet invalide.

L'obtention de la protection par brevet est un aspect crucial des activités commerciales dans l'économie mondiale moderne. Le poids économique et le potentiel de croissance d’une société s’évaluent de plus en plus par rapport à son portefeuille de brevets. Il est fortement recommandé aux entreprises qui détiennent des brevets, qui font ou envisagent faire affaires en Asie du Sud-Est, et qui souhaitent créer une valeur à long terme en trouvant des investisseurs pour des brevets ou en autorisant l’utilisation de brevets par la suite, de connaître et d’utiliser les systèmes de brevets locaux. Il est essentiel que vous déposiez une demande de protection par brevet dans les pays d'Asie du Sud-Est présentant un intérêt pour votre entreprise, surtout si le lancement de votre produit/technologie respectif sur le marché du Sud-Est asiatique se profile à l'horizon. Bien que les brevets enregistrés en Europe, étant des droits territoriaux, n'ont aucun effet juridique dans les dix pays d'Asie du Sud-Est, il convient de noter que, en vertu du Traité de coopération en matière de brevets (PCT), il est possible de demander une protection par brevet pour une invention dans plusieurs pays en même temps, en déposant une seule demande de brevet « internationale » au lieu de déposer plusieurs demandes nationales distinctes. En Asie du Sud-Est, seule la Birmanie n'est pas un État contractant au PCT en novembre 2016.

Il est donc important de noter que, grâce au PCT, vous pourriez être en mesure de demander une protection par brevet dans d'autres pays, y compris les pays d'Asie du Sud-Est, grâce à un mécanisme plus pratique, efficace et éventuellement rentable. Vous pouvez en apprendre davantage sur le PCT et sur les avantages et inconvénients de passer par le PCT dans la section 6 de ce guide.

2. Types de brevets

Brevets simples

Au Cambodge, en Indonésie, au Laos, en Malaisie, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam, les inventions peuvent également être protégées par des « brevets simples ». Selon le pays d'Asie du Sud-Est concerné, le nom peut varier - petits brevets (Laos), modèles d'utilité (Philippines et Cambodge), certificats d’utilité (Malaisie) ou brevets de solutions d’utilité (Vietnam). Les brevets simples couvrent généralement les produits et les outils, rarement les technologies. Ces inventions doivent être nouvelles et applicables au secteur industriel. Dans certains cas, il n'y a pas d'exigences pour une activité inventive (Indonésie, Philippines, Thaïlande et Vietnam) et dans d'autres cas, le degré d'innovation requis est inférieur avec un brevet simple (Malaisie et Laos). Le processus d’obtention d’un brevet simple est en général plus court que pour l’obtention d’un brevet standard. La durée de protection est cependant réduite (10 ans à compter de la date de dépôt).

Consultez notre tableau ci-dessous décrivant la période de protection de différents types de brevets dans chaque pays d'Asie du Sud-Est :

Pays d'Asie du Sud-Est Type Période de protection

Brunei Brevet 20 ans à compter de la date du dépôt

CambodgeBrevet 20 ans à compter de la date du dépôt

Modèle d'utilité 7 ans à compter de la date du dépôt

IndonésieBrevet 20 ans à compter de la date du dépôt

Brevet simple 10 ans à compter de la date du dépôt

LaosBrevet 20 ans à compter de la date du dépôt

Petit brevet10 ans à compter de la date de dépôt et peut être renouvelée une fois pour 2 ans supplémentaires

MalaysiaBrevet 20 ans à compter de la date du dépôt

Petit brevet10 ans à compter de la date de dépôt et peut être renouvelée une fois pour 2 ans supplémentaires

Birmanie Il n'existe actuellement aucun système opérationnel de protection des brevets en Birmanie. Cependant, le projet de loi sur les brevets a été publié en 2015 et est en attente d’une délibération au Parlement

PhilippinesBrevet 20 ans à compter de la date du dépôt

Modèle d'utilité 7 ans à compter de la date du dépôt

Singapour Brevet 20 ans à compter de la date du dépôt

ThaïlandeBrevet d'invention 20 ans à compter de la date du dépôt

Modèle d'utilité/petit brevet6 ans à compter de la date de dépôt et renouvelable deux fois pour 2 années supplémentaires (soit un maximum de 10 ans)

VietnamBrevet d'invention 20 ans à compter de la date du dépôt

Brevet d'invention 20 ans à compter de la date du dépôt

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3. Inventions brevetables, protection et stratégies de PI

a) Inventions brevetables

Pour qu'une invention puisse être brevetable, l'invention doit répondre aux TROIS exigences suivantes :

1) Elle doit être neuve*2) L'avancement ou le développement de l’« art antérieur »

(technologie existante) ne doit pas être évident pour la personne moyenne impliquée dans l'industrie concernée (communément appelée invention non évidente*).

3) Elle doit être industriellement applicable.

Les exigences ci-dessus signifient que la demande de brevet doit être évaluée par des examinateurs pour vérifier que les exigences de brevetabilité sont respectées. Cependant, il est important de noter que les Offices des brevets peuvent ne pas toujours avoir les moyens de procéder à un tel examen. Un examen typique nécessiterait d’accéder aux bases de données de l'art antérieur pour vérifier les critères de nouveauté et d'inventivité par rapport à ce qui a déjà été divulgué ou pratiqué. Certains Offices des brevets peuvent accorder des brevets en s'appuyant sur l'octroi du même brevet par des pays ayant des systèmes de PI plus développés ou sur les résultats d'examen de la demande de brevet correspondante provenant d'offices des brevets plus établis tels que ceux des États-Unis, du Japon, de la Corée du Sud et l’Office européen des brevets.

Sans ces octrois de brevets correspondants à l’étranger, le processus de demande de brevet sera probablement retardé d'au moins 5 à 7 ans dans certains pays d'Asie du Sud-Est, dont le Cambodge et l'Indonésie.

b) Protection

Une fois que vous avezune idée que vous croyez admissible à la protection par brevet, vous devez ne pas divulguer l'idée à quiconque, sauf à ceux qui ont signé un engagement de confidentialité, c'est-à-dire un accord de non-divulgation*. Une invention doit être gardée secrète car l'invention doit être nouvelle au moment du dépôt de la demande dans un Office des brevets. Si une invention est divulguée avant le dépôt de la demande, elle ne peut être considérée comme nouvelle, et la nouveauté est dite être « détruite ». Cela signifie qu'une divulgation de l'invention par les inventeurs eux-mêmes, avant la date de dépôt de la demande de brevet, peut également détruire la nouveauté de l'invention. Cependant, à titre d'exemple, dans des pays comme les États-Unis, le Canada, l'Australie, la Malaisie et le Japon, si l'inventeur ou son ayant droit révèle l'invention, une demande de brevet peut toujours être valablement déposée et l’invention sera considérée comme nouvelle malgré la divulgation, à condition que la demande de brevet soit déposée dans un « délai de grâce » de 12 mois (US, CA, AU et MY) ou de 6 mois (JP) suivant la divulgation.

Une autre raison en faveur de conclure un accord de non-divulgation est que certains pays disposent de règles légales selon lesquelles les divulgations qui détruisent généralement la nouveauté qui ont eu lieu par abus de confiance peuvent être ignorées dans un délai limité suivant la divulgation. Par

conséquent, dans la situation où quelqu'un enfreint l'accord de non-divulgation et divulgue votre invention, vous pouvez probablement toujours avoir un aspect de nouveauté présent dans l'invention et, dans certains cas, être capable de la protéger avec un brevet.

La protection par brevet est territoriale par nature. Il n'existe pas de brevet mondial ni de brevet régional de l'Asie du Sud-Est. Cela signifie qu'une personne qui souhaite obtenir une protection par brevet à Singapour devra déposer une demande à l'Office de la propriété intellectuelle de Singapour (IPOS). Toutefois, un brevet accordé à Singapour ne fournira pas au titulaire du brevet une protection juridique au Vietnam ni ailleurs dans la région du Sud-Est asiatique.

c) Choisissez la bonne stratégie pour votre entreprise

Les mesures de protection de la PI ne doivent pas se limiter au dépôt de demandes de brevet. Il est conseillé aux entreprises de mettre en œuvre une stratégie de PI globale bien planifiée couvrant les aspects juridiques, techniques, administratifs et politiques de la PI. Il est également conseillé aux entreprises de mener régulièrement des exercices de contrôle préalable de la PI pour évaluer la portée de leur technologie et pour surveiller les tendances de la PI dans l'industrie afin de bien se positionner pour surpasser leurs concurrents.

Dans certains cas, les entreprises comptent sur la protection des secrets commerciaux* ou sur des accords de non-concurrence* pour protéger leurs innovations ou leur « savoir-faire » unique. Les inventions peuvent être protégées en tant que secrets commerciaux si vous ne divulguez aucune information à leur sujet, c'est-à-dire si vous les gardez secrètes. Une telle protection peut théoriquement durer indéfiniment - aussi longtemps que vous parvenez à garder votre invention secrète. La protection est gratuite et ne nécessite pas d'enregistrement, mais il faut prendre des mesures internes pour préserver la confidentialité. Dans la pratique, il peut être assez difficile pour une entreprise de mettre en œuvre des mesures pour garder l'invention secrète, en particulier lorsque les gens quittent l'entreprise et peuvent emporter ce précieux « savoir-faire » ou des connaissances sensibles avec eux. Il est important de noter que les accords de non-concurrence ne représentent pas toujours une garantie viable que l'information sera gardée secrète. Bien que la protection des secrets commerciaux soit souhaitable en théorie, si une entreprise investit fortement dans un domaine particulier du développement technologique et que les « enjeux sont élevés », d’un point de vue pratique, il est plus avantageux de rechercher une protection par brevet.

La divulgation, par la publication ou tout autre moyen, plutôt que le brevetage d’une invention, peut également être une option si

Les mesures de protection de la PI ne doivent pas se limiter au dépôt de demandes de brevet. Il est conseillé aux entreprises de mettre en oeuvre une stratégie de PI globale bien planifiée couvrant les aspects juridiques, techniques, administratifs et

politiques de la PI.

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votre entreprise n’a pas besoin de l’« exclusivité ». Cette option apporte l'avantage d’empêcher les autres d'obtenir un brevet sur la même invention. Cependant, cela signifie que tout concurrent sera libre de reproduire et de mener des activités commerciales avec l'invention.

Certaines entreprises utilisent la protection par brevet comme une stratégie défensive, en revendiquant leur brevet lorsqu'une plainte d'infraction est déposée par un concurrent.

Pour en savoir plus sur la protection de vos secrets commerciaux en Asie du Sud-Est, consultez le Guide du Helpdesk DPI PME en Asie du Sud-Est intitulé ‘Protecting your Trade Secrets in South-East Asia.’

4. Processus de demande de brevet

Le processus de demande de brevet varie d'un pays à l'autre dans la région du Sud-Est asiatique. Pour une analyse détaillée et des informations supplémentaires sur les procédures de demande dans les pays individuels de l'Asie du Sud-Est, contactez-nous à l'adresse [email protected]. ou consultez nos fiches d'information sur la PI des pays qui peuvent être téléchargées sur le site Web du Helpdesk DPI PME en Asie du Sud-Est http://www.ipr-hub.eu

Les coûts d'obtention d'un brevet dans les différents pays d'Asie du Sud-Est peuvent varier considérablement, allant de 650 EUR à 7 000 EUR. Lorsqu’une traduction est requise, des frais supplémentaires de 11 EUR à 26 EUR par page peuvent être engagés. Comme le francais ou l’anglais ne sont pas la langue de travail des avocats en brevets dans tous les pays d'Asie du Sud-Est, il est recommandé de leur parler par téléphone afin d'évaluer personnellement la possibilité ou le niveau de votre langue choisie.

Consultez notre tableau ci-dessous contenant des informations sur les frais de dépôt et les langues requises pour les demandes de brevets d'innovation dans les différents pays d'Asie du Sud-Est :

Pays d'Asie du Sud-Est Frais de dépôt pour le brevet d'innovation Langues requises

Brunei« Ré-enregistrement » d'un brevet délivré en Malaisie, à Singapour ou Royaume-Uni - le coût total (y compris les frais officiels, les débours et les frais juridiques) est d'env. 800 EUR; Demande nationale d'un brevet 1 200 EUR.

Anglais

Cambodge À partir de 180 EUR. Des frais supplémentaires sont à payer en cas de nombre de pages excessif, nombre de réclamations indépendantes

Khmer ou anglais

Indonésie Frais officiels de 55 EUR ; Frais d'agent 580 EUR - 800 EUR ; Traduction 10 EUR - 40 EUR par page A4

Indonésien

Laos À partir de 270 EUR. Des frais supplémentaires sont à payer en cas de nombre de pages excessif, nombre de réclamations indépendantes

Lao ou anglais (à traduire en lao dans les 90 jours suivant la date de dépôt de la demande)

Malaisie 560 EUR Malaisien ou anglais


Philippines Frais officiels à partir de 85 EUR ; Frais d'agent à partir de 500 EUR Anglais

Singapour 800 EUR Anglais

Thaïlande Frais officiels 15 EUR, frais d'agent 600 EUR Thaï

VietnamFrais officiels à partir de 10 EUR, frais d'agent à partir de 200 EURDes frais supplémentaires sont à payer en cas de nombre de pages excessif, nombre de réclamations indépendantes

Vietnamien

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a) Liste de contrôle

Des éléments et documents supplémentaires sont requis lors d’une demande de brevet auprès de l'Office local de la propriété intellectuelle ou de l'autorité compétente en Asie du Sud-Est. Consultez notre tableau ci-dessous reprenant les éléments requis pour entamer un processus de demande de brevet dans chaque pays :

http://www.southeastasia-iprhelpdesk.eu/sites/default/files/page_pdf/EN_Trade_Secrets_201704.pdf

mailto:question%40southeastasia-iprhelpdesk.eu?subject=

http://www.southeastasia-iprhelpdesk.eu/en/country-factsheets2

http://www.ipr-hub.eu


Éléments/documents requis pour l'enregistrement BR KH ID LA MY MM PH SG TH VN

Formulaire de demande X X X X X X X X X

Frais de dossier X X X X X X X X X

Traduction anglaise X X X X X

Description du brevet X X X X X X X X X

Procuration/Formulaire servant à désigner un agent local (si aucun domicile ou opération commerciale réelle dans le pays)

X X X X X X X

Déclaration de propriété X X X X

Droit de priorité X X X X X X X X X

Acte de cession (si le demandeur n'est pas l'inventeur)

X X X X

Traduction locale X X X X X X X

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b) Qui peut enregistrer un brevet ?

Pays d'Asie du Sud-Est Qui peut enregistrer un brevet ?

Brunei Le propriétaire d'une invention a le droit de l'enregistrer. Toute autre partie peut enregistrer une invention si elle détient les droits de cette invention (cession ou employeur)

Cambodge Le propriétaire d'une invention a le droit de l'enregistrer. Toute autre partie peut enregistrer une invention si elle détient les droits de cette invention (cession ou employeur)

IndonésieL'inventeur d'un brevet ou son avocat peut déposer une demande de brevet. Si la demande est déposée par une personne autre que l'inventeur, elle doit être accompagnée d’une déclaration contenant une preuve justificative suffisante démontrant que le demandeur détient les droits de l'invention

Laos

Le propriétaire d'une invention a le droit de l'enregistrer. Toute autre partie peut enregistrer une invention si elle détient les droits de cette invention (cession ou employeur). Une personne, une entité juridique ou une organisation résidant dans un pays étranger doit cependant être représentée par un représentant autorisé au Laos (c'est-à-dire un agent de PI)

Malaisie

Le droit d'enregistrement d'un brevet appartient à l'inventeur, à moins que les droits n’aient été légalement dérivés de l'inventeur vers une personne en particulier, par exemple dans le cadre d’un emploi ou d’une cession. Une personne, une entité juridique ou une organisation résidant dans un pays étranger doit toutefois être représentée par un représentant autorisé en Malaisie


Philippines

Les droits de brevet appartiennent à l'inventeur, à ses héritiers ou à ses cessionnaires. Si deux ou plusieurs personnes ont créé ensemble une invention, elles détiennent conjointement le droit du brevet. Les étrangers ou les non-résidents peuvent déposer une demande, mais ils doivent nommer un agent local à qui pourra être signifié un avis ou un processus judiciaire ou administratif relatif à la demande ou à l'enregistrement

Singapour

L'inventeur/les inventeurs de l'invention lui-même/eux-mêmes, ou les personnes détenant les droits d'un brevet en vertu d'un accord, peuvent présenter une demande de brevet à Singapour. Bien qu’il n’existe aucune restriction liée à la nationalité ou au lieu de résidence, une adresse à Singapour doit être fournie au service, pour y envoyer toute la correspondance

Thaïlande

Le propriétaire d'une invention a le droit de l'enregistrer. Toute autre partie peut enregistrer une invention si elle détient les droits de cette invention (cession ou employeur). Le demandeur doit présenter un agent en brevets qualifié devant le Département thaïlandais de la propriété intellectuelle (DPI) s’il n'a pas de domicile ou de siège en Thaïlande, ni d’opérations commerciales réelles en Thaïlande

Vietnam

Toute personne ayant créé une invention comme le fruit de son propre travail et à ses frais peut enregistrer un brevet. En outre, toute personne ayant fourni des fonds et des matériaux destinés à faciliter la création de l’invention par le créateur peut également enregistrer un brevet, y compris des employeurs ou des clients ayant passé commande de l’invention (sauf accord contraire entre les deux parties)


la première demande. Si une autre personne se présente avec la même idée et la divulgue après la date de priorité, la nouveauté de votre invention est tout de même préservée. Par contre, si l’idée est divulguée avant la date de priorité, votre invention pourrait ne pas être brevetable.

L'exemple suivant est une illustration utile de l'application du droit de priorité dans la pratique:

Un inventeur dépose une demande de brevet à Singapour le 1er février 2005. Par la suite, il décide de demander une protection par brevet en Malaisie, en Indonésie et en Chine. Il dépose une demande de protection dans ces pays le 1er juin 2005. Cependant, il apparaît qu'il y a eu une divulgation de la même invention par un concurrent en Malaisie le 1er mars 2005. Malgré cela, la demande de l'inventeur pour la protection par brevet en Malaisie, en Indonésie et en Chine reste valable car il peut revendiquer la priorité dans le pays du premier dépôt, c'est-à-dire Singapour, le 1er février 2005, donc ayant eu lieu avant la divulgation par le concurrent. • 1er février 2005 : premier dépôt à Singapour = date de

priorité• 1er mars 2005 : divulgation de l'invention• 1er juin 2005 : dépôt en Malaisie, en Indonésie et en Chine

Les demandes en Malaisie, en Indonésie et en Chine sont toujours protégées, même si l'invention a été divulguée avant le dépôt dans ces pays.

En vertu de la Convention de Paris, les demandes présentées à l’étranger doivent être déposées dans les 12 mois suivant la date de priorité. Au total, la Convention de Paris compte 176 parties contractantes. Sur les dix pays d'Asie du Sud-Est, seule la

5. Poursuite des brevets et date de priorité

La poursuite des brevets se réfère à l'avancement allant du dépôt d'une demande de brevet à l’octroi du brevet et à la délivrance d'un certificat. Dans les pays d'Asie du Sud-Est, cela implique souvent de communiquer avec les examinateurs de brevets et de fournir des informations/preuves des brevets correspondants accordés dans d'autres pays aux systèmes de PI plus sophistiqués. Les spécifications des brevets pourraient aussi devoir être modifiées pour correspondre aux spécifications approuvées selon l'un de ces octrois de brevets étrangers. Le coût du travail requis peut varier de 1 200 EUR à 3 500 EUR. Il est impératif que vous évaluiez la capacité de vos conseillers en discutant directement avec eux. Cependant, si vous demandez à un avocat dans votre pays d'origine d'envoyer le travail à ses associés réguliers à l'étranger, cela peut poser moins de problèmes.

Date de priorité

Lorsque vous demandez une protection par brevet pour la même invention dans plusieurs pays, le principe de priorité doit être utilisé. Selon ce principe, vous ne devrez pas déposer votre demande dans plusieurs pays en même temps. La date du premier dépôt d'une demande de brevet dans un pays signataire de la Convention de Paris pour la protection de la propriété industrielle sera considérée comme la date de priorité. Cette date est importante pour déterminer la nouveauté de votre invention. Lorsque vous soumettez une demande de protection pour la même invention dans d'autres pays membres de la Convention de Paris dans les douze mois suivant immédiatement la date de priorité, la date de dépôt de votre première demande est considérée comme prioritaire par rapport aux autres demandes déposées après cette date. En d’autres termes, les demandes déposées plus tard seront traitées comme si elles avaient été déposées le même jour que

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Birmanie n'est pas un État contractant de la Convention en juin 2016. Pour plus d'informations sur la Convention de Paris pour la protection de la propriété industrielle, visitez le site officiel de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) http://www.wipo.int.

6. Accélération du processus : le Traité de coopération en matière de brevets (PCT), l'Autoroute du traitement des demandes de brevet (PPH) et le programme de coopération lors de l’examen en matière de brevets de l’ANASE (ASPEC)

Le Traité de coopération en matière de brevets (PCT ou « Patent Cooperation Treaty ») est un traité international qui est géré par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et compte 150 parties contractantes. En juin 2016, le Cambodge et la Birmanie sont les seuls pays d'Asie du Sud-Est à ne pas être des États contractants du PCT. Le PCT permet de demander une protection par brevet pour une invention dans plusieurs pays en même temps en déposant une seule demande de brevet « internationale » au lieu de déposer plusieurs demandes nationales distinctes. L'octroi de brevets reste sous contrôle national, mais le PCT permet essentiellement aux inventeurs de reporter les dépôts nationaux dans les pays étrangers jusqu'à la fin du 30e mois suivant la date de priorité. L’utilisation du PCT permet d'avoir une période d'attente plus longue avant que le demandeur décide des pays dans lesquels il a besoin d’un brevet. Utiliser le système PCT plutôt que de déposer des demandes de brevets individuelles à l’étranger présente des avantages et des inconvénients à prendre en compte.

Avantages de passer par le PCT

• Demande unique en anglais via le PCT au lieu de déposer une série de demandes nationales.

• Jusqu'à 18 mois supplémentaires si vous demandez une protection à l'étranger vous permettant de faire ce qui suit : (a) plus de temps pour évaluer l’argument commercial de votre invention et décider si vous souhaitez toujours investir dans votre invention, (b) plus de temps pour sélectionner les pays où vous souhaitez obtenir une protection par brevet, (c) recevoir une enquête et une opinion d'un examinateur PCT vous donnant une indication sur la brevetabilité de l'invention et sur l'étendue de protection que vous pourriez obtenir, (d) plus de temps pour préparer les traductions nécessaires et (e) retarder le paiement de tous frais nationaux connexes.

• Le rapport de recherche internationale et l'opinion écrite préparés par l'Autorité de la recherche internationale (ISA) contiennent des informations importantes sur la brevetabilité potentielle de votre invention.

• Reporte tous les coûts majeurs associés à l'internationalisation d'une demande de brevet.

Inconvénients de passer par le PCT

• Les coûts globaux d'obtention des droits de brevet sont plus élevés dans certains pays.

• La durée globale d'obtention des droits de brevet est plus longue dans certains pays.

Il est recommandé de demander des conseils supplémentaires à votre avocat en brevets pour savoir si le PCT est le système qui répond le mieux à vos besoins. Pour plus d'informations sur le PCT, visitez le site Web de l'OMPI http://www.wipo.int/pct/en/texts/articles/atoc.htm

L'Autoroute du traitement des demandes de brevet (PPH ou « Patent Prosecution Highway ») eest une initiative mise en place entre certains offices de PI qui fournit un moyen d'accélérer de manière significative l'examen d'une demande de brevet dans un bureau de PI lorsque des travaux d'examen ont déjà été menés dans un autre bureau de PI. En d'autres termes, le PPH permet qu’une demande dont les revendications ont été jugées brevetables dans le bureau du premier dépôt subisse un examen accéléré dans le bureau du deuxième dépôt avec une procédure simple, à la demande d'un demandeur et sur la base d'accords bilatéraux entre les bureaux. Cela favorise également le partage d’informations entre les offices de PI concernés. Des programmes pilotes PPH ont été adoptés par un certain nombre d’offices des brevets en Asie du Sud-Est.

Grâce au PPH, les résultats de recherche et d'examen de l'Office de la propriété intellectuelle de Singapour (IPOS) par exemple,

Brunei Accord PPH et PCT-PPH avec le Japon

Malaisie Accord PPH et PCT-PPH avec le Japon

Philippines Accord PPH et PCT-PPH avec les États-Unis, la Corée et le Japon

Singapour

Accord PPH avec la Chine, le Mexique, l'Office européen des brevets, membre de l'Autoroute du traitement des demandes de brevet mondiale

Thaïlande Accord PPH avec le Japon

Vietnam Accord PPH avec le Japon

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peuvent être utilisés comme travail de référence dans n'importe quel bureau PPH partenaire de l’IPOS et vice versa. Pour être admissible, vous devez avoir déposé une demande de brevet correspondante pour la même invention à l’IPOS ou dans un bureau PPH partenaire. Pour plus d'informations sur le PPH et ses avantages, visitez www.ipos.gov.sg.

De plus, Singapour est membre du programme pilote d’Autoroute du traitement des demandes de brevet mondiale (GPPH ou « Global Patent Prosecution Highway »). Dans le cadre du pilote GPPH, une demande d'examen accéléré de demande de brevet IPOS peut être effectuée en s'appuyant sur les résultats de recherche et d'examen du brevet (produits nationaux) ou sur les résultats de recherche et/ou d'examen internationaux en vertu du Traité de coopération en matière de brevets (PCT) (produits PCT) établis par l'un des autres bureaux participants de GPPH. Le réseau GPPH compte 20 autres bureaux participants, y compris l'Office des brevets du Japon, l'Office des brevets et des marques de commerce des États-Unis, l'Office de la propriété intellectuelle de la Corée et l'Office des brevets et des marques de commerce de l'Allemagne.

Le programme de coopération lors de l’examen en matière

http://www.wipo.int/treaties/fr/text.jsp?file_id=288514

http://www.wipo.int/treaties/fr/text.jsp?file_id=288514

http://www.wipo.int

http://www.wipo.int

https://www.epo.org/news-issues/news/2017/20170704.html

https://www.epo.org/news-issues/news/2017/20170704.html


de brevets de l’ANASE (ASPEC) est un programme régional de partage des tâches liées aux brevets entre 9 des 10 Offices de la PI dans les pays d’Asie du Sud-Est (la Birmanie ne fait pas encore partie du programme). Les objectifs de l’ASPEC sont de réduire la complexité, d'économiser du temps et d'améliorer la qualité de la recherche et de l'examen. La possibilité de se référer à un examen antérieur déjà effectué dans un bureau de PI permettra à un examinateur dans un autre bureau de PI de mieux comprendre la revendication de l'invention, réduira les recherches et permettra d’élaborer une stratégie d'examen plus complète. Par exemple, une demande de brevet en Malaisie pourra profiter du processus accéléré à l’Office de la PI de Singapour, ce qui pourrait permettre l'octroi plus rapide de la protection par brevet. Le programme ASPEC est gratuit et fonctionne en anglais dans tous les offices de PI du Sud-Est asiatique (à l'exception de la Birmanie). Pour plus d'informations sur le programme ASPEC, visitez le portail de la PI dans les pays de l’ANASE ou les sites Web des offices de PI dans la région du sud-est.

7. Qu'est-ce qui constitue un brevet ?

Un document de spécification de brevet décrit et définit l'invention, contient une section de description et contient également une section de revendications. La description aborde l'art antérieur et décrit les problèmes résolus par l'invention et l'application pratique de l'invention. La partie la plus importante de la spécification est la section des revendications, qui définit la limite du monopole du titulaire du brevet et différencie l'invention de l'art antérieur.

Les spécifications des brevets sont préparées par les avocats en brevets qui ont reçu une formation spécialisée à cet effet et sont qualifiés dans une ou plusieurs juridictions. Les avocats en brevets ont des antécédents techniques variés allant de l'ingénierie électronique ou mécanique à la biotechnologie. Une formation spéciale et des années d'expérience pratique sont nécessaires pour rédiger une spécification de brevet correcte (en particulier en ce qui concerne la section des réclamations) pouvant résister à une contestation de brevetabilité et donner une protection adéquate contre les variantes de l'idée qui se trouve derrière le brevet.

Étant donné que les pays d'Asie du Sud-Est n'ont pas une langue officielle commune, les spécifications de brevet doivent généralement être rédigées dans la langue nationale du pays respectif. Les applications étrangères devront être traduites dans la langue locale respective, sauf au Brunei, en Malaisie, aux Philippines et à Singapour, qui acceptent les spécifications

en anglais (voir le tableau précédent sur les frais de dépôt et les langues requises).

Il n'est souvent pas possible de corriger la spécification une fois qu'un brevet a été accordé, même si c’est pour corriger une erreur de traduction. Il est donc essentiel d'obtenir une bonne traduction, en particulier pour la partie la plus importante de la spécification, les revendications, qui définissent la limite de protection de l'invention.

L'importance de la traduction

Lorsque les demandes sont traitées dans les langues locales des pays d'Asie du Sud-Est, une traduction exacte est extrêmement importante. Une traduction inexacte pourrait rendre le brevet sujet à l'invalidation, et peut également rendre difficile son application ultérieure. Cela s'applique même si un brevet a déjà été accordé. Il n'est pas rare que les propriétaires de brevets découvrent plus tard que leur invention, telle que définie par la traduction locale, s'écarte de la demande de brevet initiale en raison d'une mauvaise traduction. Il est essentiel que la traduction de votre brevet soit fidèle à l’original. Il est donc conseillé de faire appel à des services de correction professionnelle pour vos documents.

8. Application

Le marquage tel que « Brevet n° 12345 » trouvé sur les produits est destiné à informer le public que ces produits sont protégés par un brevet. Un exemple de marquage de brevet est illustré sur l'image ci-dessous :Si une personne décide d’enfreindre un brevet tout en étant consciente de son existence, elle s'expose au risque de devoir payer des dommages et intérêts. Un contrevenant qui n'a aucune

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Le numéro de brevel est clairement indiqué

connaissance de l'existence d'un brevet ou n’a pas de motif raisonnable de croire qu'un brevet existe ne sera pas tenu de verser des dommages et intérêts. C'est la raison pour laquelle les avis d'avertissement de brevets sont publiés dans les journaux. Le titulaire du brevet peut poursuivre les vendeurs, les distributeurs et les fabricants de marchandises couvertes par le brevet. Si le litige est tranché en faveur du détenteur du brevet, le tribunal peut ordonner ce qui suit :

• Une injonction visant à empêcher le défendeur de porter atteinte au brevet ;

• Paiement par le défendeur de dommages-intérêts au titulaire du brevet ou versement des bénéfices réalisés par le contrevenant ; et

• Livraison du matériel contrefait restant.

Si le titulaire du brevet est capable de démontrer qu'il existe une

https://www.aseanip.org/

https://www.aseanip.org/


9. Études de cas

Étude de cas 1

Société belge de transformation des aliments en Asie du Sud-Est

Contexte

Un entrepreneur belge a mis en place, en Indonésie, une usine de transformation locale des aliments appelée « Belsa Food ». L'un des directeurs d'usine a développé une innovation pour améliorer le procédé de nettoyage des matières premières existant. L'entrepreneur belge, croyant que Belsa Food pourrait commercialiser ce procédé en fabriquant de l'équipement avec cette innovation, a proposé un système de partage des profits au directeur d’usine et l’a emmené voir un avocat pour discuter des futurs accords contractuels, car le contrat de travail existant n’indiquait rien sur la propriété de la propriété intellectuelle dans les inventions. Entre-temps, le directeur d'usine a secrètement demandé à un avocat en brevets de déposer une demande de brevet en son propre nom. Le brevet a été rédigé par un avocat local en bahasa indonesia.

Dès que l'entrepreneur belge a découvert le dépôt de brevet, il a demandé au directeur d'usine de remettre la demande de brevet à Belsa Food. Le directeur d'usine a refusé.

Mesures prises

Il s’ensuivit des poursuites en justice sur les droits de la demande de brevet. Douze mois se sont écoulés et le directeur d'usine ne disposait pas des fonds nécessaires pour déposer une demande à l'étranger au cours de la période de priorité. Le droit de déposer une demande à l'étranger a été perdu tandis que le différend traînait.

Résultat

Le tribunal a finalement décidé que Belsa Food avait le droit légitime de réclamer la demande de brevet. L'entrepreneur belge a chargé son propre avocat d'examiner la demande de brevet. L'avocat a rapidement compris que la spécification de

l'invention avait été mal rédigée. Le risque était alors qu'un tiers puisse facilement contrevenir au brevet pour avoir la même idée derrière l'innovation. En d'autres termes, la spécification avait été rédigée trop étroitement pour protéger efficacement le concept innovant et les règles de modification ne permettaient pas d’améliorer les spécifications. L'entrepreneur belge a également été informé que Belsa Food avait perdu le droit de demander une protection par brevet à l'étranger. L'octroi du brevet local prendrait également beaucoup de temps car les examinateurs n'examinaient généralement pas de manière indépendante chaque brevet, mais ils se basaient plutôt sur les octrois de brevets à l’étranger pour accorder les demandes locales correspondantes. Entre-temps, le directeur d'usine a trouvé un investisseur pour une version améliorée de l'innovation antérieure. Son nouvel investisseur lui a conseillé de préparer la spécification de brevet en anglais afin qu'ils puissent le déposer à l'échelle internationale. Belsa Food ne disposait plus des ressources financières nécessaires pour investir dans l'opportunité commerciale que représentait l'innovation.

Leçons de PI tirées

• Préciser la propriété des droits de PI dans les contrats de travail

• Il est important de faire appel à un avocat en brevets formé et expérimenté- les normes peuvent considérablement varier, même parmi ceux qui ont passé des examens professionnels locaux

• Dûment prendre en compte le dépôt d’une demande à l'étranger lors de la rédaction d'une spécification de brevet

• Utiliser le PCT pour prolonger le délai de demande de trente mois supplémentaires. Cela vous permet d'évaluer la viabilité commerciale de l'invention et le marché probable avant d’investir de l'argent dans le dépôt local, ce qui peut également entraîner des coûts importants de traduction dans la langue locale

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base sur laquelle son brevet a été violé et que les dommages-intérêts ne constituent pas un recours suffisant avant un procès, le tribunal peut accorder une injonction urgente, y compris avant de donner sa décision finale. C'est un moyen efficace de lutter contre les contrefacteurs.

En Indonésie, au Cambodge, au Laos, en Malaisie, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam, l'infraction de brevet peut également donner lieu à une responsabilité pénale. Dans ces pays, les titulaires de brevets peuvent avoir recours à une procédure de raid policier à la place d'une procédure d'injonction temporaire pour immédiatement mettre un terme à l'infraction.

Les pays susmentionnés considèrent la violation de brevet comme une infraction pénale, en plus d’octroyer au titulaire du brevet le droit d’intenter une action en dommages et intérêts et de demander une injonction dans le cadre d'une action civile. Une action criminelle peut être efficace en raison de l'effet qu'elle peut avoir sur le contrevenant qui est confronté à la menace d'incarcération. Cependant, il convient de noter que la poursuite elle-même peut être traitée par un procureur général plutôt que par un avocat de votre choix. Dans de tels cas, il y a un risque que le procureur général ne soit pas en mesure de suffisamment comprendre le litige en matière de brevets ou votre technologie pour donner une décision efficace/précise concernant l'affaire.


Étude de cas 2

Fabricant pharmaceutique britannique en Malaisie

Contexte

Un fabricant pharmaceutique britannique est leader sur le marché de la production d'un médicament contre le cancer, qu'il a exporté dans tous les grands pays développés au cours des 20 dernières années, et plus récemment dans les pays en développement, en particulier en Asie du Sud-Est.

Le principe actif du médicament a été breveté, mais le brevet original a expiré il y a 3 ans. Cependant, un nouveau procédé amélioré de fabrication du médicament a été breveté il y a 10 ans et ce brevet est toujours en vigueur dans divers pays, dont Singapour, la Malaisie et l'Indonésie.

Il y a deux ans, le fabricant a découvert qu'un fabricant de médicaments génériques basé au Vietnam fabriquait et exportait le médicament contre le cancer en Malaisie et le vendait, dans ces pays, deux fois moins cher que son propre médicament. Ceci provoquait un effet négatif grave sur les ventes.

Mesures prises

Le fabricant britannique a été informé que les brevets sont des droits nationaux et que, par conséquent, des mesures ne peuvent être prises que dans les pays où un brevet existe.

Le brevet d’un produit est enfreint si un tiers fabrique, importe, vend, propose de vendre, stocke ou utilise le produit sans l'autorisation du titulaire du brevet. Le brevet d’un procédé est enfreint si un tiers utilise ce processus sans l’autorisation du titulaire du brevet, ainsi que si un tiers fabrique, importe, vend, propose de vendre, stocke ou utilise le produit directement obtenu de ce processus.

Il a été conseillé au fabricant britannique de contacter un expert local pour déterminer les étapes exactes du procédé que le fabricant de médicaments génériques utilise.

Résultat

Il n'a pas été possible de prendre des mesures contre le fabricant de médicaments génériques pour violation de brevet de produit car aucun brevet n'avait été déposé dans aucun pays d'Asie du Sud-Est (un tel brevet aurait pu avoir une durée de validité plus longue que ceux des pays développés vu les différences dans les lois nationales).

En outre, il n'a pas été possible de prendre des mesures directement au Vietnam contre le fabricant de médicaments génériques pour violation de brevet de procédé car aucun brevet n'avait été déposé dans ce pays. Étant donné que le brevet de procédé avait été déposé et publié plusieurs années auparavant, il n'était pas possible d'étendre la protection au Vietnam.

Cependant, le fabricant de médicaments génériques importait le médicament en Malaisie. L'expert local a déterminé que toutes les étapes du procédé utilisé par le fabricant de médicaments génériques sauf une étaient identiques à celles définies dans les revendications du brevet.

Dans l'étape non identique, la revendication précisait qu'un « alcool aliphatique contenant 1 à 3 atomes de carbone » devait être utilisé comme solvant, alors que le fabricant de médicaments génériques utilisait de l'acétonitrile pour produire le même effet. En examinant le brevet, le tribunal malaisien a déterminé que, même si les revendications devaient recevoir une interprétation téléologique (c.-à-d. « ce que le titulaire du brevet voulait dire » et non « ce qui était littéralement indiqué »), la signification de « alcool aliphatique contenant 1 à 3 atomes de carbone » était très claire (c'est-à-dire le méthanol, l'éthanol et le propan-1-ol) et, en fait, seules des références limitées à l'éthanol ont été utilisées dans les exemples. Dans ces conditions, le tribunal a jugé que l'utilisation d'acétonitrile au lieu d'alcool ne portait pas atteinte au brevet et que, par conséquent, le produit n'avait pas été directement fabriqué par le même procédé. En conséquence, aucune infraction de brevet n’avait eu lieu.

La baisse du volume des ventes a été estimée à 30 000 EUR. Toutefois, le coût des poursuites en justice s'est élevé à 50 000 euros.

Leçons de PI tirées

• Déposez des demandes pour vos brevets sur les marchés futurs potentiels en Asie du Sud-Est

• Les brevets de procédés sont généralement plus difficiles à faire respecter que les brevets de produits

• La Malaisie est l'un des rares pays d'Asie du Sud-Est à avoir un tribunal spécialisé dans la PI - les jugements rendus peuvent ne pas être cohérents dans d'autres pays

• Le coût des poursuites judiciaires peut être élevé (tant sur le plan financier qu’en termes de temps de gestion) et peut être supérieur au coût des pertes commerciales. Ainsi, il est souvent plus rentable de parvenir à une entente

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10. Messages à retenir

• La protection de vos droits peut être difficile, mais à long terme, cela vous permettra de gagner beaucoup de temps et d'argent si vous veillez à déposer des demandes pour les brevets pertinents avant d'utiliser votre produit sur les marchés d'Asie du Sud-Est.

• Adaptez votre stratégie de protection des droits de PI aux besoins spécifiques de votre entreprise ; la prévention et le suivi efficace sont des éléments clés qui doivent être pleinement évalués.

• Le dépôt simultané d'un petit brevet/modèle d'utilité et d'un brevet offre un moyen plus rapide de sécuriser votre IP : les petits brevets/modèles d'utilité sont souvent ignorés par les entités étrangères, mais ils peuvent être un outil puissant lorsqu'ils sont utilisés efficacement, souvent en combinaison avec un brevet.

• Menez régulièrement des exercices de contrôle préalable de la PI pour évaluer la solidité de votre technologie et votre portefeuille de brevets, et conservez une certaine avance sur vos concurrents dans le même espace.

11. Liens utiles

• Ressources du HelpdeskService de renseignements confidentiels du Helpdesk: [email protected]

• Fiches d'information de PI du Helpdesk, classées par pays: http://www.southeastasia-iprhelpdesk.eu/?q=en/country-factsheets

• Études de cas du Helpdesk: http://www.southeastasia-iprhelpdesk.eu/?q=en/case-studies

• Foire aux questions du Helpdesk: http://www.southeastasia-iprhelpdesk.eu/?q=en/faqs

Externe Ressource

• Traité de coopération en matière de brevets: http://www.wipo.int/pct/en/

• Convention de Paris pour la protection de la propriété industrielle: http://www.wipo.int/treaties/en/ip/paris/trtdocs_wo020.html

• Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI): http://www.wipo.int/portal/en/index.html

• Office européen des brevets: http://www.epo.org/

• Portail de la PI dans les pays de l’ANASE: http://www.aseanip.org

12. Glossaire

*Nouveauté: Pour qu'une invention soit nouvelle, elle ne doit pas avoir été préalablement mise à la disposition du public, par exemple divulguée au public par le passé. Dans les pays ayant

une exigence de nouveauté absolue, toute divulgation suffisante, n'importe où dans le monde, dans n'importe quelle langue, pourrait détruire la nouveauté d'une invention. Le type de divulgation qui détruit la nouveauté peut varier selon le pays. À Singapour, par exemple, toute forme de divulgation suffisante, que ce soit dans des documents imprimés, oralement ou de toute autre manière que ce soit, pourrait détruire la nouveauté.

*Non-évidence: Non seulement l'idée doit-elle être nouvelle, mais elle doit aussi être inventive. Si une idée est la suite logique de ce qui est déjà connu, elle ne constituera pas une invention brevetable. Par exemple, une simple amélioration de l'atelier ne sera pas considérée comme inventive. Une idée peut être nouvelle car elle contient une fonctionnalité qui ne se retrouve dans aucun autre produit de même nature. Ceci répond à la première exigence de nouveauté. Il faut alors se demander si le développement est évident. Pour savoir si une idée est évidente, il faut l’examiner du point de vue d'une personne aux compétences moyennes dans le domaine concerné.

*Accord de confidentialité: Un accord de confidentialité ou accord de non-divulgation (NDA) est un contrat juridiquement contraignant privé qui permet de protéger les informations précieuses. Il établit les conditions dans lesquelles une partie (la partie divulgatrice) divulgue des informations à titre confidentiel à une autre partie (la partie destinataire). Tous les types d'informations peuvent être transmis dans ces accords, tels que des idées, des savoir-faire et des descriptions d'inventions ou d'informations commerciales. Cependant, la caractéristique commune est que l'information divulguée est précieuse aux yeux de la partie divulgatrice dans la mesure où cette information doit être tenue à l'écart du domaine public. Un accord de confidentialité est crucial pour les PME dans le cadre de négociations commerciales et pour les employeurs vis-à-vis de leurs employés.

*Application de la loi (PI): L'application de la loi est le fait de s'assurer que les règles de PI sont respectées ou observées. Cela fait référence aux actions, aux recours, aux mesures et aux procédures par lesquels les autorités ou les victimes d'infraction agissent de manière organisée pour faire respecter les droits de PI en découvrant, en sanctionnant et en tenant responsables les contrefacteurs du dommage associé. Cela inclut, entre autres, l'arrêt de l'utilisation non autorisée, la dissuasion de futures infractions et l'obtention d'un recouvrement pour les dommages résultant d’acte délictueux.

*Protection des secrets commerciaux: La protection des secrets commerciaux est le fait de garder secrètes des informations commerciales sensibles telles qu'une formule, une pratique, un procédé, une conception, un instrument, un modèle, une méthode commerciale ou une compilation d’informations, de sorte qu'une entreprise puisse obtenir un avantage économique par rapport à ses concurrents ou clients.

*Accord de non-concurrence: Un accord entre deux parties, généralement un employé et un employeur, où l'employé s'engage à ne pas utiliser les informations acquises au cours de la période d’emploi pour exercer ou entamer une profession similaire ou un commerce faisant concurrence à l'employeur pendant une période déterminée.

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http://[email protected]



http://www.wipo.int/treaties/en/ip/paris/trtdocs_wo020.html

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