2 5 - 2 6 A V R I L

colloque étudiantpostgraduate conference

2019

LE RELIGIEUX DANS L’ESPACE PUBLIC

RELIGIONIN

PUBLICSPHERE

Campus principalUniversité de Sherbrooke

Local A9-162

A P R I L 2 5 - 2 6 t h

8th

L e c o l l o q u e e s t p r é s e n t é p a r l ’ A R C T U S e n p a r t e n a r i a t

a v e c l e C e n t r e d ’ é t u d e s d u r e l i g i e u x c o n t e m p o r a i n

e t l a F a c u l t é d e d r o i t d e l ’ U n i v e r s i t é d e S h e r b r o o k e

U S h e r b r o o k e . c a / r e l i g i e u x - c o n t e m p o r a i na r c t u s @ U S h e r b r o o k e . c a

e

Membres du Comité scientifique & Comité organisateur David Koussens Professeur Titulaire de la Chaire de recherche Droit, religion, laïcité

Directeur du CERC (Centre d’études du religieux contemporain)

Sara Teinturier Chercheure postdoctorale Chaire de recherche Droit, religion, laïcité Chargée de cours, CERC Maxime G. Lemire Étudiant à la maîtrise CERC Marie-Noëlle Tremblay Étudiante à la maîtrise CERC Et les membres du Conseil d’administration de l’ARCTUS (Association étudiante pour l’étude du religieux contemporain et de la théologie de l’Université de Sherbrooke).

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Mots de bienvenue

De la politique à la littérature en passant par l’histoire à la sociologie, l’étude du religieux est une discipline qui ouvre ses portes à toutes et à tous. C’est à ce lieu de rencontre multidisciplinaire que nous sommes heureux de vous accueillir et de recevoir votre savoir, vos voix et surtout vos expériences à la fois individuelles et académiques. Je tiens à remercier les membres de l’Association étudiante pour l’étude du religieux contemporain de l’Université de Sherbrooke (ARCTUS) et les professeurs David Koussens et Sara Teinturier

pour la supervision du colloque. Aussi, un merci tout particulier au professeur Martin Meunier pour avoir accepté notre invitation à titre de conférencier invité, aux membres du comité scientifique pour leur temps et leurs idées, ainsi qu’à ceux qui ont accepté de présider les ateliers. Ce colloque est rendu possible grâce au soutien financier du vice-rectorat aux études de l’Université de Sherbrooke, du centre de recherche Sociétés, Droit et Religions (SoDRUS), de la Faculté de droit, du Centre d’études du religieux contemporain, du Regroupement des étudiants de maîtrise, diplôme et doctorat (REMDUS) et de la Chaire de recherche Droit, religion et laïcité, que nous remercions tout spécialement. À titre de coordonnateur de la huitième édition, je vous remercie de votre présence et vous invite à vous joindre à nous dans le partage de la connaissance ! Maxime Lemire, Coordonnateur du colloque, étudiant à la maîtrise en études du religieux contemporain, Université de Sherbrooke

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La Chaire de recherche Droit, religion et laïcité a pour but d’éclairer les rapports qu’entretiennent les États modernes avec les confessions religieuses, ainsi que les reconfigurations du religieux dans les sociétés sécularisées. Outre ses axes de recherche, la Chaire s’est également donnée comme mission de contribuer à la formation des étudiants et de les aider à réaliser et diffuser leurs travaux. En ce sens, elle rejoint l’objectif du Centre d'études du religieux contemporain (CERC) : promouvoir et développer l’étude du religieux contemporain dans une démarche interdisciplinaire. Ce colloque est l’une des manifestations importantes de cette

mission de formation et d’insertion des étudiants et jeunes chercheurs dans le milieu de la recherche. Il s’agit d’un espace ouvert à la discussion qui contribue à leur intégration. Pour cette raison, cette rencontre internationale qui tient cette année sa huitième édition est une activité de première importance et je vous souhaite de profiter au maximum de ces deux journées. Ce colloque n’aurait pu avoir lieu sans le travail du coordinateur, Maxime Lemire, et des autres membres du comité scientifique et d’organisation : Sara Teinturier, Marie-Noëlle Tremblay, les membres du CA de l’Association étudiante pour l’étude du religieux contemporain de l’Université de Sherbrooke (ARCTUS). Qu’ils soient chaleureusement remerciés de leur investissement dans ce projet. David Koussens, Professeur Titulaire de la Chaire de recherche Droit, religion, laïcité Directeur du CERC (Centre d’étude du religieux contemporain)

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Jeudi 25 avril 2019

À partir d e 9 : 0 0 Accueil

9:15 Ouverture du colloque (Maxime G. Lemire, Pr. David Koussens)

9 : 3 0 – 1 0 : 3 0 Session 1 : Religion et État dans les sociétés contemporaines

1 0 : 3 0 - 1 0 : 4 5 Pause

1 0 : 4 5 - 1 2 : 1 5 Session 2 : Droit et religion dans les sociétés contemporaines

1 2 : 1 5 - 1 3 : 3 0 Pause Dîner

1 3 : 3 0 - 1 4 : 3 0 Session 3 (a) : Croisements interculturels et religieux

1 4 : 3 0 - 1 4 : 4 5 Pause

1 4 : 4 5 - 1 5 : 4 5 Session 3 (b) : Croisements interculturels et religieux

1 6 : 0 0 - 1 7 : 0 0

Grande conférence É.-Martin Meunier, U. Ottawa « Une sortie du catholicisme culturel au Québec ? Mieux comprendre le contexte social et religieux de la production du projet de loi 21 »

Cocktail

Vendredi 26 avril 2019

À partir de 9:30 Accueil

1 0 : 0 0 - 1 1 : 0 0 Session 4 (a) : Interrogations théoriques et (re)définitions du religieux

1 1 : 0 0 - 1 1 : 1 5 Pause

1 1 : 1 5 - 1 2 : 1 5 Session 4 (b) : Interrogations théoriques et (re)définitions du religieux

1 2 : 1 5 - 1 3 : 4 5 Pause Dîner

1 3 : 4 5 - 1 4 : 4 5 Session 5 (a) : Reconfiguration des identités religieuses

1 4 : 4 5 - 1 5 : 0 0 Pause

1 5 : 0 0 - 1 6 : 0 0 Session 5 (b) : Reconfiguration des identités religieuses

1 6 : 3 0 - 1 8 : 0 0 Table-ronde « Pourquoi traduire Premchand aujourd’hui ? »

Le programme en bref L’ensemble du colloque se déroule au local A9-162

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Le programme détaillé

L’ensemble du colloque se déroule au local A9-162 Jeudi 25 avril 2019

À partir de 9:00 Accueil

9h15 Ouverture du colloque (Maxime G. Lemire, Pr. David Koussens)

9 : 3 0 – 1 0 : 3 0

Session 1 : Religion et État dans les sociétés contemporaines Président de session : Pr. David Koussens 9 :30 – Kamelia DELEVA-DIMITROVA (U. Sherbrooke – Étudiante à la maîtrise) : « “Believing without belonging”. The contemporary spiritual reality and its impact on public services » 10:00 - Laurent TESSIER (U. Montréal – Doctorant) : « La visibilité religieuse dans l’espace public en France : une approche sociojuridique »

1 0 : 3 0 - 1 0 : 4 5 Pause

1 0 : 4 5 - 1 2 : 1 5 Session 2 : Droit et religion dans les sociétés contemporaines Président de session : Pr. Stéphane Bernatchez 10 :45 - Pierre-Simon CLEARY (U. Sherbrooke – Étudiant à la maîtrise) : « Revue juridique et sociologique de la jurisprudence canadienne et québécoise en matière de religion rendue dans l’année 2018 » 11 :15 - Massensen CHERBI (U. Paris II Panthéon-Assas – Doctorant) : « Les effets juridiques d'une religion de l'État à travers l'exemple algérien » 11 :45 - Anne-Sophie BEDZIRI (UdeM – Maîtrise) : « La question du retour des “combattantes” de l’EI en France : Entre biais de genre et lacunes juridiques »

1 2 : 1 5 - 1 3 : 3 0 Pause dîner

1 3 : 3 0 - 1 4 : 3 0 1 4 : 3 0 - 1 4 : 4 5

Session 3 (a) : Croisements interculturels et religieux Président de session : Pr. Claude Gélinas 13 :30– France LACHARITÉ (U. Sherbrooke– Étudiante à la maîtrise) : « Sonder le sens qui est donné à l’expérience vécue par les médecins administrant l’aide médicale à mourir » 14:00 - Kenson JOISSAINT (EHESS, France – Doctorant) : « La territorialisation des communautés religieuses protestantes issues de l’immigration haïtienne en France : entre visibilité et invisibilité » Pause

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1 4 : 4 5 - 1 5 : 4 5

Session 3 (b) : Croisements interculturels et religieux Président de session : Pr. Claude Gélinas 14 :45 - Emmanuel NGIRUWONSANGA (U. Sherbrooke – Doctorant) : « Urgence écologique : impératif hérétique. Regard croisé de Laudato Si’ et la COP 21 »

15 :45-16 :00

15 :15 - Sara TEINTURIER (U. Sherbrooke – Post-doctorante) : « Super-héros, dragons et trésors : retour sur une expérience pédagogique en sciences sociales des religions » Pause

1 6 : 0 0 - 1 7 : 0 0

Grande conférence É.-Martin Meunier, Université d’Ottawa « Une sortie du catholicisme culturel au Québec ? Mieux comprendre le contexte social et religieux de la production du projet de loi 21 » Cocktail

Vendredi 26 avril 2019

À partir de 9:30 Accueil

10:00- 11:00 Session 4 (a) : Interrogations théoriques et (re)définitions du religieux Président de session : Pr. Marc Dumas 10 :00 – Pascale ROBIC (U. Sherbrooke – Doctorante) : « Le tatouage chez les jeunes militaires combattants occidentaux : La micro-cosmisation d’un inconscient collectif dionysiaque » 10 :30 – Suzanne BLOUIN (U. Sherbrooke– Étudiante à la maîtrise) : « Recherche d'un fondement anthropologique à la vie spirituelle dans l'éducation publique : le SASEC »

1 1 : 0 0 - 1 1 : 1 5 Pause

1 1 : 1 5 - 1 2 : 1 5 Session 4 (b) : Interrogations théoriques et (re)définitions du religieux Président de session : Pr. Marc Dumas

11 :15 – Badroudine ABDOU NOUHOU (U. Réunion, France – Doctorant) : « Le syncrétisme spatio-religieux et coutumier aux Comores au XXème siècle » 11 :45 – Guillaume ST-LAURENT (U. Brown – Post-doctorant) : « Un “mythe des Lumières” ? Violence et sécularité chez W. Cavanaugh et C. Taylor »

1 2 : 1 5 - 1 3 : 4 5 Pause dîner

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1 3 : 4 5 - 1 4 : 4 5 Session 5 (a) : Reconfiguration des identités religieuses

Président de session : Pr. Martin Meunier 13 :45 - Loic BIZEUL (U. Sherbrooke – Doctorant) : « Communauté paroissiale et ses impacts sur l’identité sexuelle et religieuse d’un individu : étude de cas de l’église Saint-Pierre-Apôtre de Montréal » 14 :15 - Marie-Noëlle TREMBLAY (U. Sherbrooke – Étudiante à la maîtrise) : « Rebelles et anormales : regards sur les représentations sociales de Lilith et des femmes qui ne veulent pas d’enfant »

1 4 : 4 5 - 1 5 : 0 0 Pause

1 5 : 0 0 - 1 6 : 0 0 Session 5 (b) : Reconfiguration des identités religieuses

Président de session : Pr. Martin Meunier

15 :00 - Louis Georges DESCHÊSNES (U. Sherbrooke – Doctorant) : « Les expressions du judaïsme et de la judéité dans l’environnement culturel et social de Sherbrooke (1891-1931) » 15 :30 – Thomas NÉRISSON (U. Montréal – Étudiant à la maîtrise) : « Les signes religieux au Québec : L’exposition de son passé religieux pour l’affirmation de son sécularisme »

1 6 : 3 0 - 1 8 : 0 0 Table-ronde « Pourquoi traduire Premchand aujourd’hui ? » Panélistes Fernand Ouellet, professeur émérite, Université de Sherbrooke André Couture, professeur émérite, Université Laval Serge Granger, professeur, Université de Sherbrooke Claudia Nadeau-Morissette, chargée d’enseignement, Université Laval Animation de la table-ronde : Raphaël Mathieu Legault-Laberge, Ph.D., coordonateur et chercheur partenaire, Centre de recherche Société, droit et religion, Université de Sherbrooke.

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Résumés des présentations Conférencier invité Professeur É.-Martin Meunier Titulaire de la Chaire de recherche Québec, francophonie canadienne et mutations culturelles Université d’Ottawa Titre de la présentation Une sortie du catholicisme culturel au Québec ? Mieux comprendre le contexte social et religieux de la production du projet de loi 21 Résumé Comment expliquer qu’il y a un peu plus de 10 ans, 100 % des parlementaires votaient pour le maintien du crucifix à l’Assemblée nationale, alors qu’ils étaient 100 % à voter fin mars 2019 pour son retrait ? Que signifie l’affirmation républicaine contenue dans le projet de loi 21 ? De quelle sensibilité émerge-t-elle ? Sur quelle ruine fait-elle son lit ? Comment peut-on comprendre le passage rapide d’une gestion étatique du religieux proposant d’abord une idée d’accommodement raisonnable, à celle mettant de l’avant le contrôle de signes ostentatoires du religieux dans l’espace « gouvernemental », puis, récemment, à une politique de retrait de tous les signes religieux « visibles et invisibles » dans l’État ? Simple fait politique ou tendance de fond ? Quelles sont les conditions sociales et religieuses qui pourraient nous aider à rendre compte et à mieux comprendre la transformation des modèles de gestion étatique du religieux imaginés par l’État québécois depuis plus de dix ans ? Cette conférence reviendra sur quelque 10 ans de recherche portant sur l’évaluation de la sortie du catholicisme culturel au Québec et ses conséquences. À l’aide de données quantitatives et qualitatives, l’auteur cherchera à proposer une sociologie compréhensive de la transformation du catholicisme en lien avec l’affirmation du discours dit de la laïcité au Québec. Il tentera notamment d’explorer en quoi la mutation récente du régime de religiosité peut mieux nous permettre d’élucider les modifications récentes du régime de laïcité au Québec et sa signification sociohistorique.

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Table-ronde « Pourquoi traduire Premchand aujourd’hui ? » Résumé Nous profitons de la parution des dernières traductions des écrits de Premchand effectuées par Fernand Ouellet pour discuter de la pertinence de ces traductions. La table-ronde organisée à cette occasion par le Centre d’études du religieux contemporain et l’École de politique appliquée regroupe des collaborateurs de Fernand Ouellet. Cette table-ronde sera suivie du lancement des ouvrages de Premchand traduits en français (Amrit Rai, Les écrits de Premchand, vol. I et II, Paris, L’Harmattan, 2018, 1086 pages). Panélistes Fernand Ouellet, professeur associé Centre d’études du religieux contemporain Université de Sherbrooke André Couture, professeur émérite Faculté de théologie et de sciences religieuses Université Laval Serge Granger, professeur agrégé École de politique appliquée Université de Sherbrooke Claudia Nadeau-Morissette, chargée d’enseignement Faculté de théologie et de sciences religieuses Université Laval Animation de la table-ronde Raphaël Mathieu Legault-Laberge, Ph.D., coordonnateur et chercheur partenaire Centre de recherche Société, droit et religion Université de Sherbrooke

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Par ordre alphabétique des noms des conférenciers Badroudine Abdou Nouhou Doctorat, Histoire Université de La Réunion badroudine.abdounouhou@gmail.com ou 36010417@co.univ-reunion.fr

Titre de la présentation Le syncrétisme spatio-religieux et coutumier aux Comores au XXème siècle Résumé Ma présentation se propose d’analyser les espaces des manifestations du profane et du religieux aux Comores au XXème siècle. Ceci permettra de bien saisir les modifications et l’apport de l’arrivée de la religion musulmane dans la restructuration de l’architecture spatiale traditionnelle des Comores ; et comprendre surtout les lieux réservés aux hommes et ceux destinés aux femmes. L’objectif de cet article cherche à mettre davantage l’accent sur la fusion ou le syncrétisme entre les édifices religieux et les étendues traditionnelles. Autrement dit nous voulons comprendre l’influence du religieux sur les espaces populaires comoriens. Cette mosaïque architecturale va générer toutefois, une structure spatiale très riche et originale dans l’archipel des Comores. L’élaboration de cet article repose sur des références bibliographiques qui touchent de près ou de loin à l’objet de notre travail. Des images et photos (prises par nous-même pour certaines) des espaces religieux seront également analysées ici. Quelques entretiens menés auprès des acteurs religieux et notables villageois en 2012 et 2013 lors de mes recherches pour l’obtention d’une Maîtrise d’Histoire culturelle, intitulée « Traditions orales (début XIXe siècle-1980) et chants populaires (1930-1980) en Grande-Comore : Des sources peu explorées », nous seront aussi de grand intérêt dans ce travail. Anne-Sophie Bedziri Maîtrise, Science politique Université de Montréal anneso_bedziri@msn.com Titre de la présentation La question du retour des « combattantes » de l’EI en France : entre biais de genre et lacunes juridiques Résumé Alors que la France s’apprête à rapatrier environ 130 combattants et combattantes de Daech en raison du retrait américain de Syrie, nous proposerons dans un premier temps une analyse sur l’origine de l’adhésion idéologique et de l’enrôlement de certaines femmes auprès du groupe armé État islamique, mais aussi de comprendre pourquoi et comment ce phénomène a été mis à l’écart à la fois dans la sphère politique et scientifique en raison d’un biais de genre et d’un particularisme de classe. Nous engagerons dans un second temps notre analyse sur la prise en charge juridique de ces femmes qui seront rapatriées par l’État français prochainement en pointant les différents enjeux politiques et philosophiques de ce phénomène. Notre présentation sera faite sur la base d’une analyse qualitative à partir d’entretiens effectués auprès de fonctionnaires du renseignement français ainsi que sur la littérature scientifique. Notre recherche s’appuiera aussi sur des récits journalistiques mettant en exergue le témoignage de femmes ayant voulu rejoindre les rangs de l’État islamique ou étant déjà revenues de Syrie.

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Loic Bizeul Doctorat, Religieux contemporain Université de Sherbrooke loic.bizeul@hotmail.fr Titre de la présentation Communauté paroissiale et ses impacts sur l’identité sexuelle et religieuse d’un individu : étude de cas de l’église Saint-Pierre-Apôtre de Montréal Résumé Saint-Pierre-Apôtre est une église catholique située dans le centre-ville de Montréal, et plus précisément dans le quartier Centre-Sud, que lʼon qualifie habituellement de village gay. Cette paroisse est dirigée par l’ordre catholique des oblats de Marie Immaculée depuis 1848. Alors même que l’Église catholique tient un discours qui n’est pas toujours favorable aux homosexuels, Saint-Pierre-Apôtre est aujourd’hui une paroisse très fréquentée et particulièrement active auprès de la communauté LGBT. Ce paradoxe nous a menés à nous y intéresser afin de saisir les impacts de la communauté inclusive chez les paroissiens par rapport à leur identité sexuelle et religieuse. Cette présentation se base sur un travail de recherche de plus de huit mois, durant lesquels nous avons effectué des observations participantes lors des célébrations religieuses dominicales et des différentes activités pastorales menées le reste de la semaine. Cette communication se base également sur une série de 23 entrevues semi-directives effectuée avec des paroissiens homosexuels et hétérosexuels. Suzanne Blouin Maîtrise, Religieux contemporain Université de Sherbrooke suzanne.blouin@usherbrooke.ca Titre de la présentation Recherche d'un fondement anthropologique à la vie spirituelle dans l'éducation publique : le SASEC Résumé Issu de la déconfessionnalisation des Commissions scolaires, le réseau public d’éducation du Québec offre un service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire (SASEC) fondé sur une vision philosophique de la vie spirituelle, laquelle peut inclure la référence à un ultime nommé entre autres formulations le « plus-que-soi ». Si cette définition a suffi pour instaurer le SASEC, aujourd’hui, dans un contexte où l’intervention doit se baser sur des données probantes, un cadre théorique plus développé s’avère essentiel. Notre projet de recherche est d’analyser les documents fondateurs du SASEC pour un possible approfondissement scientifique de son cadre conceptuel par le croisement de leur contenu avec la théorie des structures anthropologiques de l’imaginaire de Gilbert Durand. Grâce au structuralisme figuratif, cet anthropologue de la culture a fait émerger le concept de polythéisme des valeurs, au cœur de la quête existentielle de l’homo sapiens sapiens exprimée par son imaginaire. En éducation, cette théorie a été mise en lumière au Québec par Raymond Laprée pour éclairer les pratiques d’accompagnement des élèves. Nous voulons explorer la possibilité d’inclure cette théorie dans la définition du SASEC. Cette démarche pourrait fonder anthropologiquement ses deux thèmes d’intervention que sont la vie spirituelle et l’engagement communautaire et proposer une nouvelle approche d’intervention que Laprée a nommée « psychagogie des valeurs ». Notre réflexion pourrait finalement offrir à la sphère publique en éducation la rigueur nécessaire pour « faciliter le cheminement spirituel de l’élève afin de favoriser son épanouissement » comme le veut l’article 36 de la Loi sur l’instruction publique.

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Massensen Cherbi Doctorat, Droit Université Paris II Panthéon-Assas massi.ch@hotmail.fr Titre de la présentation Les effets juridiques d'une religion de l'Etat à travers l'exemple algérien Résumé L’introduction du contrôle de constitutionnalité par voie d’exception dans la Constitution algérienne, lors de la révision constitutionnelle du 6 mars 2016, interroge la place de l’islam dans le système juridique algérien. Ainsi, en matière de successions, l’article 155 du Code de la famille prévoit pour la femme la moitié d’une part virile. Or, cette disposition législative est contraire à l’égalité des citoyens devant la loi, sans discrimination de sexe, consacrée par la Constitution (article 32) et il devient désormais possible de la contester devant la Conseil constitutionnel algérien en cas de procès. Selon leur interprétation de l’islam, il est possible que les membres dudit Conseil jugent que sa consécration comme religion de l’Etat dans la Constitution (article 2) déroge à l'égalité des citoyens devant la loi, puisque ces deux dispositions figurent à la même hauteur dans la hiérarchie des normes. Dès lors, l’islam religion de l’Etat n’est-il qu’une disposition constitutionnelle à valeur symbolique ou implique-t-il des conséquences juridiques, la Loi fondamentale algérienne ne faisant pas référence à la Charia ? Par ailleurs, si la religion de l’Etat devait avoir une valeur juridique, de quel courant de l’islam s’agirait-il, la Constitution algérienne n’en reconnaissant en effet aucun ? Afin d'éclairer ces questions, il conviendra de plonger aux origines du droit constitutionnel algérien, tout en remontant jusqu’au droit positif national, en même temps qu’il conviendra de présenter le droit comparé en la matière, aussi bien dans les pays marqués par le fait islamique que dans les pays de tradition chrétienne. Pierre-Simon Cleary Maîtrise, Religieux contemporain Baccalauréat, Droit Université de Sherbrooke UQAM psdigestion@gmail.com Titre de la présentation Revue juridique et sociologique de la jurisprudence canadienne et québécoise en matière de religion rendue dans l’année 2018 Résumé L’objectif est de procéder à une relecture des décisions de justice canadiennes et québécoises survenues en 2018 qui ont eu des effets juridiques et sociaux en matière de liberté de religion. La présentation vise à initier les non-juristes à l’influence des sciences juridiques sur la liberté de religion et de présenter aux juristes les développements récents et leurs influences pratiques sur le droit québécois et canadien. La méthodologie procède d’une recherche sur la banque du CAIJ, de même que les résumés offerts par La Référence (Éditions Yvon Blais). Elle cible l’année 2018, le mot « religion », ainsi que les décisions intéressantes rendues par la Cour suprême et la Cour d’appel du Québec. Par la suite, une analyse en deux volets sera effectuée en s’appuyant sur les propos et travaux de Charles Taylor, Michelle Cumyn, Mélanie Samson, Sylvette Guillemard, Séverine Menétrey, Benjamin L. Berger et Bertrand Lavoie. Je précise que d’autres sources peuvent s’ajouter. Cette analyse se veut positiviste en premier lieu : elle analyse les effets pratiques des décisions sur le droit actuel. Le second volet est herméneutique et procède plutôt du débat d’idées et des questions sociologiques que soulèvent ces décisions.

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Kamelia Deleva-Dimitrova Maîtrise, Religieux contemporain Université de Sherbrooke Kamelia.Deleva-Dimitrova@USherbrooke.ca Title “BELIEVING WITHOUT BELONGING”. The contemporary spiritual reality and its impact on public services Abstract Objective: To study the contemporary phenomenon of spirituality - believing without belonging to a specific religion. Nowadays the word religion has become a taboo and people associate less often with religion. They continue to have religious beliefs but prefer to call themselves spiritual. A new form of faith has become the norm; it is more neutral and less discriminative. The contemporary spirituality is the middle path between atheism and religiosity. Methodology: An online survey will be conducted with participants of 18 years of age and older. Results :The purpose of this study is to explore further the new reality of believing without belonging. This new tendency has an impact on the success rate of spiritual and religious services offered to the public. Services advertised as religious are less attractive to people than spiritual services. I draw these conclusions from my work as a Spiritual Care Provider and Funeral Officiant in Quebec. The practical implementations include a vocabulary adjustment and education of the public which are needed for the spiritual services to be as efficient as intended. Finally, the statistical data will give us directions for future research. Louis Georges Deschênes Doctorat, Éducation Université de Sherbrooke lg.deschenes@usherbrooke.ca

Titre de la présentation Les expressions du judaïsme et de la judéité dans l’environnement culturel et social de Sherbrooke (1891-1931) Résumé Dans le cadre d’une recherche doctorale où nous cherchons à produire du matériel pédagogique à l’intérieur de la formation initiale à l’enseignement au primaire, nous nous sommes intéressés aux rapports entre religion et paysage et, notamment, à la première expression religieuse exogène dans le paysage culturel sherbrookois, à savoir celle de la communauté juive, particulièrement dans sa première expression historique, soit celle de la kehilla yiddishophone et ashkénaze et dont les années fastes furent celle de la période allant de 1891 à 1931. À l’aide d’appuis généalogiques au sujet d’une famille-clé et de son réseau social immédiat, celui de la famille Echenberg venue d’Ostropol en Ukraine; d’études en géographie et en histoire urbaine sherbrookoises (Kesteman, 2000; 2001; 2002), complétées par un dépouillement des recensements décennaux canadiens de 1891, 1901, 1911 et 1921; de chroniques d’actualité de la même période (The Sherbrooke Daily Record; La Tribune) et de monographies sur l’histoire culturelle juive dans la région (Benazon, 2013), nous estimons pouvoir offrir une certaine géographie de cette expression culturelle et religieuse exogène dans le paysage sherbrookois, et ce, dans les paramètres historiques de la ville de Sherbrooke en 1921, année la plus riche en termes d’apports culturels.

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Kenson Joissaint Doctorat, Anthropologie EHESS (École des hautes études en sciences sociales), Paris joissaintkenson@yahoo.fr Titre de la présentation La territorialisation des communautés religieuses protestantes issues de l’immigration haïtienne en France : entre visibilité et invisibilité Résumé Dans cette communication, j’aborderai deux points : le contexte de l’émergence des Églises protestantes issues de l’immigration haïtienne en France et le mode d’appropriation de l’espace qui accompagne le processus de territorialisation de ces communautés religieuses dans l’espace public français. Je pars de l’idée selon laquelle les communautés religieuses protestantes issues de l’immigration haïtienne en France, par leur statut d’Églises de migrants, se confinent dans une lutte permanente de reconnaissance1 dans l’espace public français. Pour discuter cette idée, je me baserai sur des observations de terrain et une série d’entretiens entamées depuis décembre 2016 dans des églises haïtiennes en région parisienne dans le cadre de mes recherches de doctorat. J’interrogerai les différentes stratégies d’acteurs que ces communautés utilisent pour se rendre visible dans le paysage religieux français, par des formes de mise en perspective de reconnaissance, mais également les stratégies d’acteurs qu’elles utilisent pour se rendre invisible dans l’espace public français, particulièrement dans leurs rapports avec les autorités locales (les mairies, les préfectures, etc.). France Lacharité Maîtrise, Religieux contemporain Université de Sherbrooke France.lacharite@usherbrooke.ca

Titre de la présentation Sonder le sens qui est donné à l’expérience vécue par les médecins administrant l’aide médicale à mourir Résumé En décembre 2015, la loi 2 a reconnu légalement l’aide médicale à mourir (ci-après nommé AMM) comme un soin de fin de vie. Étant une nouvelle pratique peu d’études ont été faites en lien avec les répercussions qu’elle peut engendrer au point de vue moral, psychologique et spirituel pour les acteurs du corps médical. Afin d’explorer les questions de sens reliées à ce nouveau contexte, j’ai choisi de vous exposer mon projet de recherche qui a comme sujet de sonder le sens qui est donné à l’expérience vécue par les médecins administrant l’AMM. Pour cette présentation, ma perspective est de mettre la focale sur la problématique, l’état de la recherche ainsi que sur mon terrain. J’ai donc volontairement laissé de côté la discussion sur le cadre théorique. La méthodologie qui servira de cadre pour la théorisation ancrée sera basée principalement sur les études de Pierre Paillé. Cette méthode offrira un espace de découverte permettant d’approfondir l’expérience vécue des médecins pratiquant l’AMM. Il y aura trois étapes méthodologiques fondamentales : l’échantillonnage, l’entrevue semi-dirigée ainsi que l’analyse des données recueillies sur le terrain.

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Thomas Nérisson Maîtrise, Science des religions Université de Montréal thomas.nerisson@umontreal.ca

Titre de la présentation Les signes religieux au Québec : l’exposition de son passé religieux pour l’affirmation de son sécularisme Résumé Le rapport des Québécois avec le religieux dans l’espace public peut sembler paradoxal, la majorité d’entre eux souhaitant à la fois restreindre le port des signes religieux des groupes minoritaires et maintenir les symboles catholiques dans les institutions publiques québécoises (notamment le crucifix à l’Assemblée nationale). Pour expliquer cette contradiction apparente, j’entends mobiliser les concepts de « mythe » (Bottici et Challand 2010), de « frontière ethnique » (Barth 1969 et Juteau 2015); et de « patrimonialisation » (Zubrzycki 2016). En associant ces concepts, la position des Québécois vis-à-vis les signes religieux apparait comme une tentative de protéger le sécularisme hérité de la Révolution tranquille de la menace perçue que constitue l’Autre religieux. En effet, la combinaison du mythe de la Révolution tranquille, qui présente le religieux comme anti-moderne et la modernité québécoise comme fragile, et du mythe du choc des civilisations, qui présente les musulmans comme un Autre foncièrement pratiquant, a mené certains Québécois à tenter de protéger leur sécularisme de l’influence supposée des minorités religieuses en renforçant les frontières ethniques. Dans ce contexte, les symboles catholiques, patrimonialisés et perçus comme des réceptacles de la mémoire, agissent comme des marqueurs de différence permettant de maintenir une frontière devenue religieuse. Emmanuel Ngiruwonsanga Doctorat, Religieux contemporain Université de Sherbrooke emmanuel.ngiruwonsanga@usherbrooke.ca Titre de la présentation Urgence écologique : impératif hérétique. Regard croisé de Laudato Si’ et la COP21 Résumé Aujourd’hui, la tragédie climatologique qui frappe à nos portes ne met pas seulement en péril l’environnement, mais le destin de toute l’humanité est en jeu. Dans cet exposé et, à l’aide d’une approche analytico-comparative, nous entendons démontrer que le regard croisé de l’encyclique écologique Laudato Si’ (2015) avec la 21e Conférence des Parties de la Convention – Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (la COP21), tenue à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, indique que le temps d’agir est ici et maintenant. Comme le pape François, les chefs de l’État réunis à Paris sur le changement climatique opposent le paradigme d’« écologie intégrale » à celui de technoscientifique qui prône la prééminence de l’homme au détriment des autres éléments de la création; une vision qui s’est jusqu’alors révélée mortifère. D’où notre thèse : La conversion écologique et la révision du paradigme technoscientifique sont une priorité qui a droit de préséance sur les autres. En d’autres mots, c’est un impératif hérétique selon l’expression de Peter Berger; autrement dit, il faut agir maintenant avant qu’il ne soit déjà trop tard.

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Pascale Robic Doctorat, Religieux contemporain Université de Sherbrooke pascale.robic@usherbrooke.ca Titre de la présentation Le tatouage chez les jeunes militaires combattants occidentaux : La micro-cosmisation d’un inconscient collectif dionysiaque Résumé Alors que nous assistons au grand retour du tatouage dans les sociétés contemporaines occidentales et que notamment 22 % de la population canadienne est tatouée (Ipsos Reid, 2012). L’objet de cette communication est de découvrir les raisons de la micro-cosmisation d’un inconscient collectif dionysiaque, par le truchement de marques tégumentaires, sur les jeunes militaires des Forces Armées Occidentales. En effet, les organisations militaires et les institutions religieuses sont des hiérocraties qui partagent de nombreux points communs et notamment le principe de profession-vocation, mais aussi, l’obéissance, la discipline, l’abaissement et le renoncement. Tout comme les institutions religieuses, les organisations militaires ont toujours contenu presque toutes les formes d’extases, à l’exception de la musique, afin de privilégier l’ascétisme et l’habitus permanent. Or, les tatouages militaires sont des signes et des symboles d’un mode d’être au monde plutôt dionysiaque. En effet, aussi bien les thématiques des tatouages militaires que l’expérience du tatouage, sont des signifiés à composante dionysiaque. Aussi, l’objet de cette communication sera dans faire la démonstration, à l’aide des marques tégumentaires d’un jeune militaire combattant américain. In fine, notre but, au-delà la contradiction entre valorisation de l’ascétisme et voie extatique, sera d’ouvrir sur les questionnements inhérents au changement de paradigme des Forces Armées Occidentales, d’un modèle institution vers un modèle occupation, soit, de l’évolution des valeurs antiques vers les valeurs libérales de la post-modernité et de l’hyper-modernité. Guillaume St-Laurent Postdoctorat, Philosophie Université Brown guil.stlaurent@gmail.com Titre de la présentation Un « mythe des Lumières » ? Violence et sécularité chez W. Cavanaugh et C. Taylor Résumé L’objectif de cette présentation est de mettre en dialogue le théologien William T. Cavanaugh et le philosophe Charles Taylor autour du « mythe de la violence religieuse ». La première partie proposera une analyse comparative dont le fil conducteur sera l’influent ouvrage de Cavanaugh à ce sujet (2009), qui déployait un argument en quatre étapes. Il s’agira alors de faire ressortir à chacune de ces quatre étapes leurs principaux points de convergence et de divergence. Cavanaugh et Taylor récusent tous deux vigoureusement le mythe en question, mais sous cet accord général apparaissent de profondes divisions en ce qui touche leur interprétation de la modernité et des processus de sécularisation. Par ailleurs, leur désaccord touche également l’accent exclusif que fait porter Cavanaugh sur l’enjeu de la violence lorsque celui-ci veut expliquer la « fixation » de certains régimes de laïcité sur la religion, tenu pour un élément dangereux et perturbateur. Cela fera l’objet de la seconde partie de la présentation. Pour Taylor, il ne sera vraiment possible de se déprendre de cette fixation qu’à la condition de se dépendre aussi du « mythe des Lumières », en le saisissant à partir de la distinction épistémologique entre la « simple raison » (reason alone) et la foi. Cependant, la neutralité de l’État est-elle seulement pensable sans cette distinction ?

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Sara Teinturier Postdoctorat, Sciences sociales des religions Université de Sherbrooke sara.teinturier@usherbrooke.ca Titre de la présentation Super-héros, dragons et trésors : retour sur une expérience pédagogique en sciences sociales des religions Résumé Ce retour d’expérience pédagogique présente quelques réflexions tirées de la métaphore déployée à l’automne 2018 dans le cadre du cours « Méthodologie de la recherche » obligatoire pour les étudiants à la maîtrise du CERC (U. Sherbrooke). En effet, l’analogie de la recherche avec une « aventure » n’est pas rare dans la littérature scientifique dédiée à la méthodologie (par ex. Gaudet, 2018 ; Noreau et Bernheim, 2016 ; Roberts, 2010). La porte s’ouvrait alors pour construire un parcours calqué sur les différentes étapes du voyage du héros, exposant les principales caractéristiques universelles des aventures (mythes, histoires universelles, religions…) définies par l’anthropologue américain J. Campbell (2010 [1949]) ; la porte ouverte permettait également de concrétiser l’invitation faite par Howard S. Becker en finale de ses Ficelles du métier (2002 [1986]) : « Vous pouvez être un dragon ». Cette communication s’attardera, certes, sur l’usage heuristique de l’analogie, permettant un engagement réussi des étudiants dans un cours qui n’est pas toujours perçu comme le plus attractif – c’était l’un des objectifs principaux à l’origine d’un tel choix. Elle s’interrogera également sur les résonnances de thèmes mythologiques (aventure, quête, héros, dragons, sorciers, sabres lasers…) et de récits initiatiques dans un amphithéâtre universitaire d’une société en modernité avancée au XXIe siècle. Laurent Tessier Doctorat, Science des religions Université de Montréal / École Pratique des Hautes Études-GSRL laurent.tessier@umontreal.ca Titre de la présentation La visibilité religieuse dans l’espace public en France : une approche sociojuridique Résumé Les problématiques liées à la visibilité religieuse dans l’espace public suscitent en France, peut-être plus qu’ailleurs, de vifs débats. Cela fut le cas hier, dans la marche progressive vers la reconnaissance de la liberté de religion par l’État – de 1789 à 1905 –, comme aujourd’hui, dans un débat public sur la laïcité souvent réduit aux polémiques autour du voile islamique. C’est dans l’espace public « non consenti » – la rue par excellence – que la visibilité du religieux (et surtout de sa diversité) engendre la majorité des crispations. Il s’agira dans ce propos d’esquisser une réflexion sur ce que révèlent ces crispations, à la fois sur la spécificité (ou non) du modèle juridique français de laïcité, et aussi sur les recompositions contemporaines du paysage religieux français. À cette fin, nous nous appuierons essentiellement sur une série de travaux d’universitaires auditionnés dans le cadre d’un stage au sein de l’Observatoire de la laïcité : Ces derniers révèlent :

• Un rapport complexe de la société française face à la diversité religieuse : une évidence loin d’être nouvelle que l’on se refuse parfois de considérer. (R. Hermon-Belot, Patrice Rolland)

• Le poids de l’héritage culturel catholique et du républicanisme (Patrice Rolland, Philippe Portier) • De multiples recompositions du paysage religieux français dynamisé par un rapport de force entre

acteurs religieux qui en met certains en lumière certains et en maintien d’autres « hors-champ » (Yann Raison du Cleuziou, Frank Fregosi)

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Marie-Noëlle Tremblay Maîtrise, Religieux contemporain Université de Sherbrooke marie-noelle.tremblay@usherbrooke.ca

Titre de la présentation Rebelles et anormales : regards sur les représentations sociales de Lilith et des femmes qui ne veulent pas d’enfant Résumé Cette présentation porte sur les liens possibles entre les représentations sociales contemporaines de Lilith et celles des femmes sans enfant par choix. Mon sujet de recherche a comme point de départ les représentations sociales du personnage mythologique juif de Lilith, première femme créée selon une légende juive (d’après Gn 1, 27), qui se serait rebellée et aurait refusé de se soumettre à l’homme primordial. Je les compare ensuite aux représentations sociales des femmes qui aujourd’hui font le choix de ne pas avoir d’enfant, qui sont aussi vues comme rebelles, refusant l’ordre « patriarcal ». Je veux ainsi démontrer une certaine continuité dans le temps de la manière dont les femmes sont perçues et traitées.

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Informations pratiques

À qui de droit, Bonjour, L’Association Étudiante de Théologie et des Sciences Religieuses de l’Université de Montréal (AÉTSRUM) est fière de vous inviter à faire part de votre texte de communication à la revue Scriptura. En collaboration avec l’Association étudiante pour l’Étude du Religieux Contemporain et de la Théologie (ARCTUS), nous désirons publier les actes de la 8e édition du colloque étudiant de l’ARCTUS sur les enjeux du religieux contemporain. Si vous désirez que votre texte se joigne à ce numéro spécial de notre revue, nous vous invitons cordialement à soumettre votre communication à l’adresse suivante: asso.aetsrum@gmail.ca Au plaisir, Rolman-James Gobeille-Valenzuela Président, AÉTSRUM

Une sortie du catholicisme culturel au Québec?Mieux comprendre le contexte social et religieux de laproduction du projet de loi 21 Martin-É. MeunierProfesseur

Titulaire de la Chaire de rechercheQuébec, francophonie canadienneet mutations culturellesUniversité d’Ottawa

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Jeudi 25 avril 2019 de 16 h à 17 hSalle A9-162Campus principal de Sherbrooke

GRANDE CONFÉRENCE

Le 8e colloque international pour étudiants et jeunes chercheurs sur le religieux contemporain est présenté par l’ARCTUS en partenariat avec le Centre d’études du religieux contemporain et la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke.