commentaire du coran d’ibn kathîr sourates 5-11 تفسير ابن كثير

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5 -SOURATE DE LA TABLE 120 versets  Révélée à Médi ne après la sourate de la victoire, s au f le quatrième ver set révélé à Arafat à l’occasion du pèlerinage d’adieu - L’imam Ahmed rapporte que Asma* Bent Yazid a dit: «En tenant la bride de «AI-‘Adba‘» - la chamelle de l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- la sourate de la Table lui fut révélée tout entière. Elle a été si lourde qu’elle faillit abattre la chamelle». - At-Trimidhi rapporte qu’Abdullah Ben Amr a dit: «Les deux der nières sourates qui furent révélées sont: la Table et la victoire». -  Joubaïr Ben Noufaïr raconte: «Mon pèlerinage accompli, j entrai chez Aicha qui me demanda: «O Joubaïr, lis-tu souvent la sourate de la Table?» En répondant par l’affirmative, elle répliqua: «Elle est la dernière sourate à être révélée. Ce que vous y trouvez des choses licites, faites-les et  abstenez- vous de l’illicite qui y est mentionn é »(Rapp orté par A l-Ha-  k em )(1> . (1) Ÿ îo îUJI li c Jl îi :Jl ï ij-X ji j**-  ¿f *  Ifei Li tcJ jj * jy *  ^ :oJLîi tcJLôi .(^TU J ! J jj) j f\j>.  j a 227

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Commentaire du Coran d’Ibn Kathîr Sourates 5-11 تفسير ابن كثير

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  • 5 -SOURATE DE LA TABLE

    120 versets

    Rvle Mdine aprs la sourate de la victoire, sauf le quatrime verset rvl Arafat loccasion du plerinage dadieu

    - Limam Ahmed rapporte que Asma* Bent Yazid a dit: En tenant la bride de AI-Adba - la chamelle de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- la sourate de la Table lui fut rvle tout entire. Elle a t si lourde quelle faillit abattre la chamelle.

    - At-Trimidhi rapporte quAbdullah Ben Amr a dit: Les deux dernires sourates qui furent rvles sont: la Table et la victoire.

    - Joubar Ben Noufar raconte: Mon plerinage accompli, j entrai chez Aicha qui me demanda: O Joubar, lis-tu souvent la sourate de la Table? En rpondant par l affirmative, elle rpliqua: Elle est la dernire sourate tre rvle. Ce que vous y trouvez des choses licites, faites-les et abstenez-vous de l illicite qui y est mentionn (Rapport par A l-Ha- kem)(1>.

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    227

  • Bsmi-L-Lhi-r-Rahmni-r-Rahm

    yyyuh-l-ladn Aman if bi-l-uqdi uhillat lakum bahmatu-1- an'm i ilia m yutl alaykum gayra muhilli-s-saydi wa antum hurumun inna-L-Lha yahkumu m y u rd u (l) y yyuh-l-ladna man l tuhill saira-L-Lhi wal-s-sahra-1- harma wal-l-hadya wal-l-qala ida wal f mmna-l-bayta-l-harma yabtagna fadlam-mir- rabbihim wa ridwnan wa id h alai t um fastd wal yajrimannakum sananu qawmin an saddukum ani-l-masjidi-l-harmi an ta'tad wa

    228

  • tawan al-1 birri wa-t-taqw wal ta'wan al-1-it mi wa-l-udwni wa-t-taq-L-Lha inna-L-Lha saddu-l-iqbi (2).

    Au nom de Dieu le Misricordieux le Trs Misricordieux.

    O croyants, respectez vos engagements. Il vous est permis de vous nourrir de la chair de votre btail lexception de ce qui vous sera dit plus loin. Il vous est interdit de chasser sur le territoire sacr, car Allah commande ce qui lui plait. (1) Croyants, ne profanez pas ce quAllah a rendu sacr, le mois saint, les offrandes, les ornements suspendus au cou des victimes, les plerins la recherche de la grce et des faveurs dAllah. Quand vous aurez quitt le territoire sacr, vous pourrez chasser. Que la haine que vous prouvez pour ceux qui vous ont empch labord de loratoire sacr ne vous rende pas criminels. Aidez-vous les uns les autres pour accder la vertu et la crainte dAllah et non pour commettre le mal et linjustice. Craignez Allah, son chtiment est terrible. (2).

    Ibn Abi Hatem rapporte daprs Man et Aouf -ou lun deux- quun homme vint trouver Abdullah Ben Mass'oud et lui dit: Quel engagement puis-je te donner? Il lui rpondit: Lorsque tu entends ces mots: O croyants coute les attentivement car ils seront suivis ou par un acte de bien accomplir ou par un mal sen abstenir.

    LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- avait charg Amr Ben Hazm de se diriger Yemen afin dapprendre ses habitants la religion islamique, la sunna, et de collecter les biens de la zakat. Puis il lui envoya une lettre qui contenait ce qui suit:

    Au nom de Dieu le Miscorideux le Trs Misricodieux.

    Cest une lettre adresse de Dieu et de Son Envoy: O croyants, respectez vos engagements Cest un engagement de Mouhammad VEnvoy de Dieu Amr Ben Hazm. crains Dieu en remplissant ta mission car Dieu est avec ceux qui Le craignent et qui font le bien (Rapport par Ibn Abi Hatem)(1).

    (1) (LJt [ij *juu Cs?" fj*" ^^ .- .i> : ( 6 *UJ^ j** 1 Jb

    -* ja\ 1 (JjJJ 0Jj>\ *iju l> Cf.229

  • ibn Abbas a interprt le mot engagements et dit quil sagit des pactes que concluaient les hommes entre eux. Et suivant une autre interprtation; ils sont le licite, lillicite et toutes les peines prescrites cites dans le Coran, dont les hommes sont tenus de respecter sans les trahir. Car Dieu, dans un autre verset a aggrav la peine ceux qui trahissent les engagements en disant: Ceux qui trangressent les professes quils ont faites Allah, qui brisent les liens nous par Allah, qui commettent le mal sur la terre, ceux-l la maldiction et la souffrance pour lternit [Coran XIII, 25].

    Daprs Ad-Dahak, les engagements sont tout ce que Dieu a permis et interdit, le pacte que les hommes avaient conclu avec Dieu de croire au Prophte, au Livre, et dobserver toutes les prescriptions imposes.

    Quant Zaid Ben Aslam, il a dit que les engagements sont au nombre de six: les promesses faites Dieu, le pacte de lalliance, le contrat de socit, le contrat de la vente, le contrat de mariage et le serment.

    Certains des ulmas ont jug que lorsquune vente est conclue entre un vendeur qui livre la marchandise un acheteur qui paye le prix comptant, il ny a plus besoin dun contrat de vente, ce qui nimplique pas lapplication de ce verset: Respectez vos engagements. Telle tait lopinion de Malek et Abou Hanifa, linverse de celle de Chaf'i, Ahmed et la majorit des ulmas qui se sont rfrs au hadith rapport par Ibn Omar dans lequel lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Lacheteur et le vendeur ont le droit de loption tant quils ne se sont pas spars. (Rapport par Boukhari et Mouslim)(1). Daprs eux ceci nexempte pas la vente du contrat mais plutt il constitue lgalement lun de ses principes.

    Il vous est permis de vous nourrir de la chair de votre btail.

    Ce btail, daprs les dires de Qatada, Ibn Jarir et autre englobe les chameaux, les bovins et les ovins. Quant Ibn Omar et Ibn Abbas,

    *1 \jj) y Al!(1) .tt* ^ U jUJU L4JI -JS ^I J J U :Jtt ^ ^ ^ j 4

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  • ils ont jug que le petit qui se trouve dans le ventre de sa mre gorge est licite mme sil est mort. Cette opinion est appuye par ce ha- dith rapport par Abou Sa'id qui a dit: Nous dmes: O Envoy de Dieu, on gorge parfois une chamelle, une vache ou une brebis et on trouve le petit dans son ventre, devrons-nous le jeter ou le manger? Il rpondit: Mangez-le si vous voulez car lgorgement de sa mre tient lieu de son gorgement(IK

    lexception de ce qui vous sera dit plus loin il sagit, daprs Ibn Abbas, de la chair de la bte morte, du sang et de la viande du porc. Quant Qatada, il a dit ce sont la bte morte et tout animal gorg sans mentionner le nom de Dieu, en tirant argument de ce verset: Il vous est interdit de consommer les btes mortes, le sang, la viande du porc, les btes gorges autrement quau nom dAllah, les btes trangles, assommes, mortes des suites dune chute ou dun coup de corne, les btes mises en pices par un carnassier moins quelles naient t saignes temps, enfin les btes immoles sur les autels des idoltres [Coran V, 3] car ces btes, mme si elles sont des troupeaux, elles sont interdites suivant les circonstances de leur mort. Cest pourquoi Dieu a dit: moins quelles naient t saignes temps qui signifie en dautres termes: si vous navez pas eu le temps de les gorger. Nous allons le dtailler plus loin en commentant le troisime verset de cette sourate.

    Le btail renferme toutes les races domestiques parmi les cameli- nes, bovins et ovins, et qui leur est similaire parmi les btes non domestiques telles que les gazelles par exemple. Il na t fait exception que des btes domestiques mortes dans les circonstances cites auparavant, et des autres non domestiques chasses ltat de sacralisation.

    Suivant une autre interprtation, on a dit que toutes les btes des troupeaux sont permises sauf celles qui sont chasses ltat de sacralisation en se rfrant ce verset: Mais pour quiconque serait contraint den manger sans pour cela tre rebelle ni transgresseur, Dieu est celui qui pardonne, n est misricordieux [Coran XVI, 115],

    (1) iLt j l SjjJI Ut Ui :Jli .u** p.*4*l lS"i O i :jUi

  • Cela signifie que comme on a permis au contraint de consommer la chair de ces btes, par ncessit et non par esprit de rebellion et de malveillance, ainsi nous avons permis la chair des btes des troupeaux en toutes circonstances sauf ltat de sacralisation. Ceci mane des dcisions de Dieu qui ordonne ce quil veut.

    Croyants, ne profanez pas ce quAllah a rendu sacr Ces choses sacres daprs Ibn Abbas sont les rites du prlennage, et selon Qata- da: As-Safa, Al-Marwa et les offrandes. Comme on a dit aussi quelles sont Ses interdictions, et cest pourquoi II dit ensuite: le mois saint en respectant son caractre sacr et sabstenant de sy combattre comme le montre ce verset: Ils tinterrogent sur le mois sacr, je veux dire sur la guerre au cours dun mois pareil. Dis leur: La guerre dans ce mois est un sacrilge [Coran II, 217] Car Dieu a dit: Allah a divis lanne en douze mois [Coran IX, 36]. Et dans le Sahih Boukhari il est cit quAbou Bakra a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit lors du plerinage de ladieu: Le temps a accompli un cycle complet comme au jour o Dieu a cr les deux et la terre. L anne comporte douze mois, quatre dentre eux sont sacrs dont trois succdent et qui sont Zoul-Ka'da, Zoul-Hijja et Mouharram, et Rajab de Moudar qui se situe entre Joumada et Cha'ban (Rapportpar Boukhari)(I). Ceci montre que ces mois revtent toujours le caractre sacr jusqu la fin des temps.

    Pour ce qui est du combat dans le mois sacr, nombre des ulmas ont jug que cette interdiction fut abroge, tirant argument de ce verset: A lexpiration des quatre mois sacrs, combattez les idoltres partout o vous les trouverez [Coran IX, 5] sans quil y ait une distinction entre les mois, dailleurs, ce qui a port limam Abou Ja'far dire quil y a une unanimit que Dieu a permis le combat des polvthistes nimporte quel mois de lanne.

    les offrandes, les ornements suspendus au cou des victimes cest dire ne ngligez pas les offrandes quon doit amener pour tre immo

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  • les dans le lieu qui leur est destin et ceci en respectant les choses sacres de Dieu. Ainsi noubliez pas de marquer ces offrandes en mettant les guirlandes au cou pour tre destingues des autres btes du troupeau, afin que personne ne leur cause du mal. En dautre part, ces btes marques et distines tre immoles pour lamour de Dieu pourraient iniciter dautres hommes faire de mme car il a t dit, daprs la tradition: Celui qui invite les autres suivre une voie droite aura une rcompense autant que ceux qui la suivront sans que leur contingent diminue.

    On a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a fait le plerinage, il passa la nuit Zoul-Houlaifa. Au matin, il frquenta ses neuf pouses, fit une lotion, se parfuma et fit une prire surrogatoire de deux rakats. Puis il marqua ses offrandes, mit les guirlandes autour du cou et fit la taibia pour un plerinage et une visite pieuse runis. Ses offrandes taient formes de plus de soixantes chameaux de la meilleure qualit, en se conformant aux paroles divines: Quiconque respecte les choses sacres de Dieu sait que leur observance procde de la crainte rvrencielle de Dieu [Coran XXII, 32]. A ces fins, on choisissait les meilleures parmi les btes et les plus grasses; et Afi Ben Abi Taleb dajouter: LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- nous a ordonn de choisir minutieusement ces btes en examinant les oreilles et les yeux.

    Quant aux ornements, Mouqatel Ben Hayan rapporte que du temps de la Jahilia, les hommes en quittant le pays, portaient des vtements faits en laine et poil pour tre distingus. Mais les polythistes La Mecque prenaient de lcorce des arbres qui se trouvaient lintrieur de lenceinte sacre en signe de scurit et de protection.

    ... les plerins la recherche de la grce et des faveurs dAllah Une expression qui signifie: Abstenez-vous de combattre ceux qui se dirigent vers la Maison sacre recherchant la grce de Dieu et Sa satisfaction, car quiconque y entrera sera en scurit. Moujahed et Ata ont dit que la grce de Dieu, signifie le commerce.

    Ikrima, As-Souddy et Ibn Jarir ont rapport que ce verset fut rvl au sujet de Al-Hatim Ben Hind Al-Bakri qui avait fait une incursion contre Mdine et semparait de troupeaux. Lanne suivante il y revint pour faire la visite pieuse. Certains des compagnons de lEnvoy

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  • de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, voulant lintercepter, Dieu cette occasion fit descendre ce verset(1).

    Daprs Ibn Jarir et lopinion unanime des ulmas, il est permis dexcuter le polythiste l o sil trouve, sil ne jouit pas de la protection de quelquun, mme sil se dirige vers la Maison Sacre ou le Temple de Jrusalem, et par la suite le verset prcit ne lexempte pas de lexcution. Quant celui qui veut profaner la Maison Sacre par perversit et y exercer le culte des polythistes, celui-l on doit lempcher dy accder, car Dieu a dit ce propos: O Croyants, les idoltres sont impurs. Laccs de lOratoire sacr leur sera interdit lexpiration de cette anne [Coran IX, 28].

    En lan neuf de lHgire, Abou Bakr demanda Ali d'tre la tte des plerins, et de rciter aux idoltres la sourate du Repentir (Coran IX) la place de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, de leur faire connatre que, aprs cette anne, aucun polythste ne sera permis de faire le plerinage ni de faire la circumambulation ltat de nudit.

    Ibn Abbas a dit: Les croyants et les idoltres faisaient le plerinage ensemble. Dieu, dabord, interdit aux croyants dempcher un fil- dle ou un impie de laccomplir. Puis II fit descendre ce verset: O croyants, les idoltres sont impurs. Laccs loratoire sacr leur sera interdit lexpiration de cette anne. Puis il dit: Il nappartient pas aux infidles dentretenir le culte dAllah cest dire de pntrer dans les mosques de Dieu, car: lentretien du culte ne saurait tre assur que par ceux qui croient Allah et au jour dernier [Coran IX, 17-18]. Donc les idoltres doivent tre jamais loigns de la Maison Sacre.

    (1) Ibn Jarir raconte quAI-Hatim vint Mdine la tte dune caravane qui apportait de la nourriture. Aprs sa vente, il entre chez le Prophte -quAllah le bnisse et le salue-, lui prta un serment dallgeance et se convertit. En revenant son pays Yamama, il apostasia. Il voulut ensuite aller la Meque la tte dune caravane, mais quelques uns parmi les Mouhagriens et le Arisariens sapprtrent pour lempcher daccder la Meque. Dieu cette occasion fit cette rvlation.

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  • Quand to u s aurez quitt le territoire sacr, vous pourrez chasser en dautres termes, lorsque vous revenez ltat profane, en se dsacralisant, la chasse vous sera permise.

    Que la haine que vous prouvez pour ceux qui to u s ont empch labord de loratoire sacr ne vous rende pas criminels il sagit de lan de Houdaybya quand les polythistes avaient empch (Envoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue- et ses compagnons daccomplir la visite pieuse. Dieu ordonne aux fidles de ne plus tre rancuniers et de ne plus se venger en commettant une injustice lgard des idoltres, plutt ils devaient appliquer la justice. Un ordre que nous allons voir dans le verset 8 de cette sourate o Dieu a dit: Que la haine ne vous rende pas injustes. Soyez justes. Vous vous approcherez ainsi de la vertu.

    A ce propos aussi, Zaid Ben Aslam raconte: LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue- tait encore Houdaybya avec ses compagnons lorsque les polythistes les avaient empchs de visiter la Maison. A ce moment un groupe didoltres venait du ct de lorient pour faire la visite pieuse. Les fidles prouvrent alors une certaine haine et se dirent les uns aux autres: Nous devons les empcher comme leurs coreligionnaires nous avaient empchs. Dieu fit descendre ce verset.

    Aidez-vous les uns les autres pour accder la vertu et la crainte dAllah et non pour commettre le mal et linjustice Ceci constitue un ordre de sencourager mutuellement faire le bien qui est la vertu et de sabstenir commettre tout acte reprhensible en craignant Dieu. Ibn Jarir a considr que le mal est le fait de ne plus accomplir ce que Dieu a ordonn de faire, et linjustice quand il y a une transgression aux lois divines concernant soit la religion, soit la personne elle-mme, soit une tierce personne.

    Yahia Ben Wathab, un des compagnons, a rapport que le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Le croyant qui frquente les hommes et endure leur nuisance sera plus rcompens que celui qui sisole pour viter le mfait dautrui.

    Dans un hadith authentifi, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Il faut secourir ton frre quil soit injuste ou quil soit opprim On lui demanda: O Envoy de Dieu, on apporte aide lopprim, comment doit-on le secourir sil est injuste? Il rpondit: Tu

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  • lempches dexercer linjustice. Voil son secours (Rapport par Boukhari et Ahmed daprs Anas Ben Malek)(1).

    Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a dit aussi: Celui qui invite les autres suivre une voie droite, aura une rcompense autant de celles de ceux qui la suivront jusquau jour de la rsurrection, sans que leur contingent soit diminu. Celui qui appelle un garement aura autant de pchs de ceux qui le suivront jusquau jour de la rsurrection sans que leur contingent soit diminu (Rapport apr MousUm)(2)

    h urrimt alaykumu-l-maytatu wa-d-damu wa lahmu-l-hinzri warrf uhilla ligayri-L-Lhi bih wa-l-munhaniqatu wa-l-mawqd atu wa-1- mutaradiyyatu wa-n-nathatu wam akala-s-sabuu ill m dkkaytum wam dubiha al-n-nusubi waan tastaqsim bi-1-azlmi dlikum fisquni-lyawma yaisa-l-ladna kafar min dnikum fal tahsawhum wahsawni-l-yawma akmaltu lakum dnakum wa atmamtu alaykum nimat wa radtu lakumu-1-islma dnan famani-t-turra f mahmasatin gayra mutajnifi-l-liitmin fainna-L-Lha Gafru-r-Rahmun (3).

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  • Il vous est interdit de consommer les btes mortes, le sang, la viande du porc, les btes gorges autrement quau nom dAllah, les btes trangles, assommes, mortes des suites dune chute ou dun coup de corne, les btes mises en pices par iin carnassier moins quelles naient t saignes temps, enfin les btes immoles sur les autels des idoltres. Nessayez pas dinduire lavenir du jeu des flches. Cest l une turpitude. Les infidles ont dsormais perdu tout espoir dbranler votre religion. Ne les craignez plus, mais craignez-Moi. J ai mis maintenant votre religion compltement au point. Je vous ai combl de Ma grce. J ai lu lIslam pour votre religion. Celui qui contreviendra ce qui prcde par ncessit, en cas de disette, et condition quil nait pas lintention de mal faire, sera absous. Allah est misricordieux et clment. (3).

    On peut dduire du verset prcit que ces btes interdites sont celles qui ont pri, suivant les diffrentes causes, qui nont t ni gorges ni chasses, et qui gardent toujours leur sang, exception faite pour les poissons (ou les fruits de mer en gnral) daprs ce hadith prophtique rapport par Abou Houraira: On demanda lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- au sujet de l'eau de la mer? Il rpondit: Son eau et purificatrice et ses animaux morts sont licites (Rapport par Malek, Tirmidzi et Nassa)(1).

    Cette interdiction dcoule du fait que le sang en lui-mm, tant une souillure, na pas t rpandu. La consommation du sang est interdite, comme nous allons en parler en commentant la sourate dus Btail [Coran VI], cependant il y a une exception concernant la rate et le foie car, daprs Aicha, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Deux animaux morts et deux sangs nous sont licites: les deux animaux sont les poissons et les sauterelles, quant aux deux sangs, ils sont la rate et le foie(Rapport par Ahmed, Ibn Maja et Baxhaqi)*2*.

    (1 ) : jU i V J l t. j f - J i- dit J j - j j i j * ^ o *

  • Abou Oumama (Sady Ben Ajlan) raconte: Le Messager de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- ma envoy chez ma tribu pour les appeler croire en Dieu et en Son Messager, et de leur expliquer les lois de lIslam. Je mexcutai. Un jour tant assis dans une runion, on apporta une cuelle pleine de sang et les hommes en mangrent, ils minvitrent en manger, mais je leur rpondis: Malheur vous! Je viens de la part de celui qui vous interdit de consommer le sang. Obissez-lui donc! Ils objectrent: O peut-on trouver cet enseignement? Je leur rcitai alors le verset: Il vous est Interdit de consommer les btes mortes, le sang.. jusqu la fin.

    La viande de porc quil soit domestique ou non comme le sanglier, toutes ses parties mme la graisse sont interdites, car le verset la dcrit comme une souillure. Comme une preuve de sa nature souille on cite ce hadith du Sahih Mouslim daprs Bourayda Ben Al-Khas- sib Al-Aslami que lEnvoy de Dieu -quAilah le bnisse et le salue- a dit: Celui qui joue au tric-trac est comparable celui qui souille sa main avec la chair du porc et son sang(I).

    Si le simple toucher de la viande du porc et de son sang est dgotant comment sera donc sa consommation qui comporte un pch. On trouve dans les deux Sahihs ce hadith: LEnvoy de Dieu -quAI- lah le bnisse et le salue- a d it Dieu a interdit la vente de vin (les boissons alcooliques), les btes mortes, le porc et les idoles On lui demanda: O Envoy de Dieu, que penses-tu de la graisse des btes mortes pour enduire les navires, graisser les peaux et comme aliment pour les lampes?. Il rpondit: Non, ceci est prohib(2).

    les btes gorg autrement quau nom dAllah il s'agit de toute bte immole un autre que Dieu, car il ordonne que tout animt gorg doit tre fait en prononant Son nom et jamais le nom dune idole, dune statue out toute autre crature.

    (1) dit Jj-ij JU tjt 4 il j j jp f-L*.(40j jijl Ljt jih l_.nl i

    (2) Jl t j>- 01* :Jl I Jjvj l i ^J4.JI IfJ LfjU \j

    j>- y* :JlS

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  • les btes trangles que leur mort soit accidentellement ou volontairement, comme par exemple, une bte dont son licol s'enroule autour du coup et ltrangle.

    assommes la suite dun coup dun bton ou autre qui cause sa mort. Qatada rapporte ce propos que du temps de lignorance les hommes frappaient la bte avec les btons jusqu ce quelle meure puis ils la mangeaient.

    Il est cit dans le Sahih qu'Ady Ben Hatem a rapport: Jai demand: O Envoy de Dieu, je me sers parfois du Mirad(1) pour la chasse, quen penses-tu? Il me rpondit: Si, en chassant, tu atteints avec sa pointe un animal et tu le tues, mange-le. Si tu l'atteints avec la manche et tu le tues, ne le mange pas car cet animal est considr comme mort la suite dun coup(2) (Rapportpar Boukhari)(2). LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a distingu lanimal qui meurt sil est atteint par la pointe et son sang coule la suite, de celui qui meurt sous leffet de la manche car il est considr comme assomm.

    Une question se pose et qui est la suivante: SI un animal quon utilise pour la chasse heurte une bte et la tue sans la blesser, sa chair est-elle licite? A cet gard, Chaf a rpondu, la premire fois, quelle est prohibe car la bte par ce fait est considre comme assomme. Puis, une autre fois, il la tolre en donnant lexemple du chien dress qui cause la mort dun animal en le heurtant de son corps. Si lanimal na pas saign, sa chair est-elle licite?

    La rponse est la suivante: Le fait quun chien tue un animal en le heurtant de son corps est un cas trs rare. En gnral il le tue par ses canines et ses griffes. Voil pourquoi la rponse de limam Chaf'i tait diffrente la deuxime fois.

    (1) Le mir'ad est un gros bton muni dune pointe de fer pour la chasse aux animaux.

    (2) I J_>j W J rf (j!* JLj j* LjU jju i-jLoI l)^ j 4

  • Quant la flche ou au mi'rad, le chasseur peut manquer le gibier comme il peut latteindre.

    Un autre cas envisager, si le chien mange du gibier sa chair est- elle licite?

    Dans un hadith cit dans les deux Sahihs, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- aurait dit: Sil en mange, tu ne dois pas en manger car je crains quil la saisi pour lui-mme(1K Telle fut aussi Sopi- nion dAbou Hanifa, Ibn Hanbal et Chaf'i.

    Mais Ibn Jarir dans son interprtation du Coran a dit qulbn Omar et Ibn Abbas ont tolr de manger de cette chair. Mme Said, Salman, Abou Houraira et autres se sont alls plus loin en disant: et mme sil nen reste quun petit morceau. Telle tait aussi lopinion de Malek et de Chaf'i (une autre fois). Ce qui renforce cette opinion est le hadith rapport par Abou Daoud daprs Abou Tha'laba Al-Khochni quen demandant l'Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- au sujet de la chasse au chien, il rpondit: Si tu lances ton chien dress la suite du gibier en prononant le nom de Dieu , et quil en mange, mange ton tour ce que ta main puisse en rcuprer>/2K

    Quant aux oiseaux de proie, ils sont pareils aux chiens dresss daprs Chaf'i. Une partie des ulmas ont tolr de manger du gibier mme si loiseau en a mang, une autre linterdit. Al-Mouzni, Abou Hanifa et Ahmed ont jug quil nest pas prohib de consommer la viande du gibier d'o loiseau de proie en a mang dj et ceci est d la difficult dapprendre cet oiseau comme on le fait au chien dress. En outre le verset mentionn dans le Coran concerne le chien seul.

    Les btes mortes des suites dune chute sont celles qui tombent dune place leve et meurent, ou bien daprs Qatada, celles qui tombent dans un puits.

    (1) IJkj p- ji Ol ,^ il J i t 0[l '.Z J j Jli

    (2) ^ J - -'1. O jj L* JjTj -l o c . ,L

  • Les btes mortes des suites dun coup de corne sont illicites mme si le coup de corne fait couler son sang.

    Les btes mises en pices par un carnassier il sagit de la bte quun fauve a dvore et caus sa mort, qui est interdite daprs lunanimit mme sil y a effusion du sang. A savoir que du temps de lignorance les hommes mangeaient de telles btes, mais cela fut interdit aux croyants.

    moins quelles naient t saignes temps cest dire si vous avez eu le temps dgorger la bte quelle vivait encore et fait partie de celles quon vient dnumrer avant de mourir dans les circonstances dj mentionnes. A ce propos Ibn Jarir rapporte quAli a dit: Si vous parvenez gorger une de ces btes alors quelle fait bouger un pied; mangez-la.

    Achhab rapporte quon a demand Malek propos du mouton quun fauve lattaque et labatte, peut-on lgorger avant sa mort et le manger?. Il rpondit: Si ce fauve a atteint les poumons, ce mouton est rejeter, mais sil na attaqu que les membres, il ny a aucun mal le manger Et une autre question Malek a rpondu: Si un loup attaque un mouton et perce son ventre, on ne peut ni lgorger ni le manger Telle tait lopinion de Malek au sujet des btes attaques par un fauve. Ce quon peut en conclure, et aussi daprs les opinions dautres ulmas, consiste considrer comme illicite toute bte attaque par un carnassier et dont on narrive pas lgorger avant qu'elle meure.

    Dans le Sahih de Boukhari et Mouslim il est cit que Raf Ben Khadij a rapport: Je dis: O Envoy de Dieu, demain nous allons affronter lennemi et nous navons pas de couteaux pour gorger les btes, pouvons-nous utiliser les roseaux? - Il rpondit: Tout animal, dont on a fait couler le sang et sur lequel on a invoqu le nom de Dieu, mangez- en. Que l gorgement ne soit fait ni avec une dent ni un ongle et je vais vous dire pourquoi: une dent ce n est quun os, quant l ongle, il sert de couteau aux Abyssins(1).

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  • Daprs limam Ahmed, Abou AI-Achra Ad-Darimi rapporte daprs son pre quil a demand: O Envoy de Dieu, lgorgement doit-il tre absolument pratiqu la gorge? Il rpondit: Non, si tu le pratiques la cuisse, cela est suffisant (Rapport par Ahmed et les auteurs des Sunans)(I). Bien que ce hadith est authentifi, on ne peut appliquer sa rgle que si on est incapable de couper la gorge.

    enfin les btes immoles sur les autels des idoltres Les idoles qui entouraient la Ka'ba du temps de ligorance, taient au nombre de 360 comme a prcis Ibn Joura'ij. Les hommes immolaient les btes devant elles, aspergeaient les idoles du sang de ces victimes puis dcoupaient la viande et ltalaient sur elles. Dieu interdit aux croyants de les imiter ainsi que la consommation de cette viande tant donn que ces btes ont t immoles au nom dun autre que Dieu, et ce faire nest que du polythisme.

    Nessayez pas dinduire lavenir au jeu des flches Ces flches taient un moyen de consulter le sort. Mouhammad Ben Ishaq raconte cet gard: La plus grande idole appele Houbal tait dresse l'intrieur de la ka'ba devant un puits o on gardait les dons et les trsors de la Ka'ba. Sept flches se trouvaient devant l'idole sur lesquelles on avait inscrit des sentences diffrentes relatives tout ce qu'il pouvait leur crer un problme. En tirant une flche, ils se conformaient ce qu'elle contenait comme solution sans jamais la contredire.

    Dans un hadith authentifi cit dans les deux Sahihs, le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- entra lintrieur de la Ka'ba -aprs la conqute de La Mecque- et trouva deux portraits d'Ibrahim et d'ismal portant des flches divinatoires. Il scria: Que Dieu maudisse les polythistes r ils savaient bien que lun ou lautre ne stait jamais servi dune de ces flches*2K

    A propos de lutilisation de ces flches aussi, Souraqa ben Malek

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  • Ben Ja'cham, le jour o il voulait poursuivre le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- et Abou Bakr lors de leur migration vers Mdine, raconte: A trois reprises j ai fait le tirage au sort avec ces flches et celle sur laquelle tait inscrite le terme: Tu ne saurais les nuire tait tire. Et ce fut bien le rsultat de ma poursuite. Aprs cet vnement Souraqa embrassa lIslam.

    Cest l une turpitude commise par celui qui se fie aux flches pour prendre une certaine dcision. Son acte est un garement et un polythisme. Pour de telles affaires, Dieu ordonne aux croyants de Ladorer et de faire une consultation du sort au moyen de la prire.

    A ce propos Jaber Ben Abdullah rapporte: LEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue- nous enseignait les invocations pour la consultation du sort tout comme il nous enseignait la sourate du Coran. Il nous dit: Lorsque l un dentre vous mdite de faire une chose, quil fasse une prire de deux rak'ats en dehors de la prire prescrite et quil dise: Grand Dieu! Je Te demande de m inspirer par Ta science, je Te demande de m accorder un pouvoir de Ton pouvoir, je Te demande de Ta grce incommensurable, car Tu peux tout et je ne puis rien. Tu connais toute chose cache et je ne sais rien car Tu es celui qui connat les mystres incommunicables. Mon Dieu, si Tu connais que cette affaire (et il la dsigne) m apportera du bien dans ma religion, ma subsistance et ma vie future - ou suivant une variante: dans mon promt avenir - dcide- la en ma faveur et bnis- la pour moi. Et si Tu sais quil me proviendra du mal de cette affaire dans ma religion, ma subsistance et ma vie future- ou suivant une variante: dans mon prompt destin- dtourne- la de moi et dtoume- moi d elle, et dcide-moi le bien o quil soit, puis rends-moi satisfait ce sujet (Rapportpar Ahmed et Boukhari)fl\

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    243

  • Les infidles ont dsormais perdu tout espoir dbranler votre religion, qui signifie d'aprs Ata et Mouqatel que les mcrants ont dsespr de votre religion, ou bien selon une autre interprtation: les incrdules dsesprent de vous loigner de votre religion, qui est corrobore par ce hadith mentionn dans le Sahih: Le Dmon n a aucun espoir d tre ador par les hommes la presqule Arabique, mais il a commenc semer la discorde entre eux^K

    Selon une troisime interprtation: les polythsites ont dsespr d'tre vos pareils en pratiquant et suivant leur propre religion, pour cela Dieu a dit: Ne les craignez pas, mais craignez-moi car cest bien le Seigneur qui accorde les secours et la victoire aux fidles sur les mcrants et de les placer au-dessus deux dans les deux mondes.

    Jai mis maintenant votre religion compltement au point. Je vous ai combl de Ma grce. J ai lu lIslam pour votre religion Cest la plus grande grce que Dieu avait accorde la communaut musulmane en leur rendant leur religion parfaite et en leur envoyant Mouhammed - quAllah le bnisse et le salue- le dernier des Prophtes et Messagers. Ce Prophte qui est envoy comme une misricorde pour tous les hommes, toute l'humanit sans aucune distinction ainsi quaux gnies (djinns). Il leur a montr le licite et lillicite, ainsi que cette religion juste, il leur a communiqu galement toute la vrit et les a dirigs vers la voie droite sans aucune contestation, comme Dieu le confirme dans ce verset: Les paroles de ton Seigneur sidentifient avec la vrit et la justice [Coran VI, 115].

    Dieu ordonne Ses serviteurs dagrer lIslam comme leur religion quil a paracheve, rendue parfaite, sujet du Message et de plus noble de ses Livres qui est le Coran. Quiconque aura suivi cette religion naura besoin daucune autre, sa foi sera parfaite en se conformant ses prceptes, ses enseignements, ses prescriptions et ses interdictions.

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  • As-Souddy rapporte que ce verset fut rvl le jour de Arafa et aucun autre enseignement concernant le licite et lillicite ne fut descendu aprs. Aprs cette rvlation, comme a prcis Ibn Jarir, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- survcut 81 jours.

    On a rapport que le jour de la rvlation de ce verset, loccasion du grand plerinage, Omar pleura. Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- lui demanda: Quest-ce quil te fait pleurer Omar?. Il lui rpondit: Nous attendions toujours plus denseignements concernant notre religion, mais maintenant quelle est devenue parfaite, aucune chose nest devenue complte sans quelle ne commence diminuer. - Tu dis vrai, rpliqua-t-il. Ce qui confirme cette ralit est ce hadith: L'Islam a commenc apparatre comme une religion trangre et il le sera galement (vers la fin du temps). Que le bonheur soit accord aux trangers.

    Limam Ahmed rapporte: Un juif vint chez Omar Ben Al-Khattab et lui dit: O prince des croyants! Vous lisez dans votre Livre un verset sil nous tait rvl, nous les juifs, nous aurions considr le jour de sa rvlation comme une fte. - Quel verset? demanda Omar. - Il est celui-l, rpondit le juif: Jai mis compltement votre religion compltement au point. Je vous ai combl de Ma grce Et Omar de rpliquer: Par Dieu, je sais le jour et mme lheure de sa rvlation lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-. Ctait Arafa, un vendredi et j y tais prsent. Mais Soufian doute quil tait un jour de vendredi. Dans une autre version ou trouve cet ajout: Omar a dit ce ju if (qui tait Ka'b): En effet, ctait un vendredi et le jour de Arafa et tant ce jour que cette occasion, sont pour nous une fte.

    Celui qui contreviendra ce qui prcde par ncessit, en cas de disette, et condition quil nait pas lintention de mal faire, sera absous. Allah est misricordieux et clment Cela signifie que celui qui e s t contraint, selon les circonstances, de prendre de ces aliments interdits, Dieu lui pardonnera son faire car II connait bien les raisons et les circonstances de cette drogation.

    Dans le Mousnad de limam Ahmad on trouve ce hadith rapport par Ibn Omar quil remonte au Prophte -quAllah le bnisse et le sa

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  • lue-: Dieu aime quon se profite de Ses tolrances comme II dteste quon Lui dsobit(1).

    A propos de la consommation de la bte morte, elle peut tre, dapr les dires les ulmas, une obligation si on craint la mort ne trouvant que la viande de cette bte, ou recommande ou mme tolre selon les circonstances.

    Quelle est la quantit quon peut en prendre? Est-elle une portion pour se maintenir en vie? ou manger satit ou manger et mme en faire provision? On trouve les rponses dans les ouvrages qui traitent de ces sujets.

    Certains ont prcis qu'une dure de trois jours devra passer sans trouver aucune autre nourriture. Mais cela nest quillusions car on a le droit den manger lorsquon est oblig. A ce propos Abou Waqed Al-lai- thi rapporte quon a demand lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: O Envoy de Dieu , nous vivons dans une rgion o la disette la frappe souvent, quand est-ce que nous pourrons manger de la bte morte?. Il rpondit: Si vous ne prenez pas le lait au matin ou au soir ou si vous ne trouvez pas de lgumes qui vous suffisent durant toute la journe (L origine de ce hadith se trouve dans les Sahihs de Boukhari et Mousm)(2).

    Quelques thologiens ont tir argument de ce hadith quon peut manger de ces aliments interdits, comme la bte morte, satit sans se contenter de prendre ce quon nous laisse en vie. Et cest Dieu qui est le plus savant.

    Abou Daoud raconte, daprs Jaber Ben Samoura quun homme campa lextrmit de la ville avec sa femme et ses enfants. Un autre le rencontra et lui dit: Jai perdu ma chamelle si tu le trouves, retiens- la. Lhomme, en recherchant cette chamelle, la trouva et la retint at-

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    246

  • tendant le retour de son propritaire. Comme cette chamelle tomba malade, la femme demanda son mari de lgorger mais il refusa. Elle mourut et la femme demanda lhomme de lcorcher afin de faire scher sa viande et sa graisse, mais il refusa et rpondit quil va demander lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- ce sujet.

    Arriv chez le Prophte -quAllah le bnisse et le salue-, il lui rpondit: Possdes-tu quelques provisions qui te suffisent pour en passer outre? Comme la rponse fut ngative, il lui dit: Dans ce cas mangez-la Le propritaire venu senquter de sa chamelle, mis au courant du son sort, sadressa lhomme: Pourquoi ne las-tu pas gorge? Il lui rpondit: Jai eu honte de toi Ce hadith aussi fut un argument pour celui qui a jug quon peut manger satit et en faire provisions tant quon en est besoin.

    condition quil nait pas lintention de mal faire cest dire sans avoir lintention de commettre un pch une fois Dieu la tolr de droger aux enseignements. On remarque que ce verset fait allusion au transgresseur par ncessit seule, du moment que Dieu a dit dans un autre: Celui qui tansgresserait cette dfense par ncessit, non par dsinvolture et insoumission [Coran 11,173]. Ceci pour montrer que quiconque effectue un voyage par insoumission, rien ne lui est tolr de ces interdictions, car on ne rcompense jamais une dsobissance par une tolrance.

    yasalnaka md uhilla lahum qui uhilla lakumu-t-tayyibtu wam allamtum mina-l-jawrihi mukallibna tu allimnahunna mimm allamakumu-L-Lhu fakul mimm amsakna alaykum wa-dkur-sma- L-Lhi alayhi wa-t-taq-L-Lha inna-L-Lha sarfu-l-hsbi (4).

    Us tinterrogent sur ce qui leur est permis. Dis: tous les bons aliments. Vous pouvez vous nourrir des animaux que capturent les carnassiers que vous avez dresss en leur apprenant ce quAllah lui-mme vous a appris.

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  • Mangez donc ce que ces carnassiers vous rapportent en invoquant le nom dAUah. Craignez Allah, car II est prompt faire rendre compte. (4).

    Aprs que Dieu ait montr aux hommes les aliments nuisibles et interdits sauf dans des cas prciss et par ncessit comme II a dit: ... maintenant quil vous a numr les nourritures qui vous sont interdites, sauf le cas de la force majeure [Coran VI, 119], Il prsente sous forme de question les aliments permis et ceci pour faire apparatre la qualit de Son Messager qui est le matre, porteur du message, et qui dfinit le licite et lillicite.

    Ibn Abi Hatem rapporte que Ady Ben Hatem et Zaid Ben Al-Mou- halhal de la tribu Tay avaient demand lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: O Envoy de Dieu, Dieu nous a interdit de consommer la viande de la bte morte, quels sont les aliments qui nous sont permis? Dieu cette occasion fit cette rvlation. Les bons aliments, daprs Said, sont les btes gorges suivant les enseignements. Mais Mouqatel a prcis quils renferment toute nourriture acquise licitement.

    que capturent les carnassiers que vous avez dresss en leur apprenant... il sagit des proies et gibiers saisis par les animaux dresss tels que: le chien, le gupard, le faucon, lpervier, et qui leur sont semblables, condition quils soient dresss. Selon une opinion unanime: ce que chassent les oiseaux est pareil ce que chassent les chiens car les uns et les autres sont entrains capturer les proies et gibiers.

    Ibn Abi Hatem rapporte que Raf laffranchi de lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue- a dit: LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue, ayant ordonn de tuer les chiens, les hommes lui demandrent: O Envoy de Dieu, quel genre des chiens pouvons- nous garder? Il garda le silence puis ce verset fut descendu: Us tinterrogent... Il dit la suite: Lorsque lhomme lance son chien dress en invoquant le nom de Dieu et saisit la proie, mangez-la si ce chien ne le saisit pas pour lui-mme(1).

    (1) *'j Cf- yri' *' S/ll 1* Jjji ^ M j

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  • Le dressage de ce carnassier consiste lui apprendre comment saisir ia proie soit par les griffes soit par les serres, mais sil le tue en le heurtant de son corps ou en le saisissant par les griffes ou les serres, la proie sera illicite comme ont jug une partie des ulmas dont chafi, la premire fois. Lapprentissage donc se limite entraner le carnassier rechercher le gibier, le poursuivre et le saisir jusqu ce que lhomme vienne le prendre et lgorger. Cest pour cela que Dieu a dit: Mangez donc ce que ces carnassiers vous rapportent en invoquant le nom dAllah.

    Dans les deux Sahihs il est cit que Ady Ben Hatem a dit: Je demandai: Envoy de Dieu, que penses-tu lorsque je lance mes chiens dresss en invoquant le nom de Dieu? Il me rpondit: Lorsque tu lances ton chein dress pour chasser le gibier en invoquant le nom de Dieu, mange ce quil saisit. - Et sil le tue, rpliquai-je. Il rtorqua: Mme s il le tue et si un autre chien ne l a pas saisi, car tu as prononc le nom de Dieu sur ton chien et non pas sur lautre Je lui demandai de nouveau: Et si je chasse laide du mi'rad et tue le gibier? Il rpondit: Si tu russis l attaquer en lui perant le corps, manges-en, mais si tu le tues avec la hampe, n en mange pas car il est considr comme assomm Suivant une autre version on trouve cet ajout: Si tu parviens librer le gibier encore vivant, gorge-le, mais si tu trouves quil est dj mort sans que le chien l ait touch, manges-en car le faire du chien est considr comme un gorgement (Rapportpar Boukhari et Mouslim)(1).

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  • Ce quil faut retenir de ces hadiths consiste prononcer le nom de Dieu soit en lanant un chien dress soit en tirant une flche. Mais si on oubie de prononcer le nom de Dieu? Et Ibn Abbas de rpondre: Il ny a aucun mal car on a dit aussi: de toute faon on doit prononcer le nom de Dieu avant de manger.

    Dans les deux Sahihs on a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit sa pupille Omar Ben Abi Salama:En te mettant table, invoque le nom de Dieu, mange de la main droite et prends de ce qui se trouve devant toi(1).

    Aicha rapporte: On a dit lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: Des gens nous apportent de la viande et nous ne savons pas sils ont mentionn le nom de Dieu en gorgeant ou non? Il rpondit: Mentionnez le nom de Dieu et mangez-en (Rapport par Bouk- hari)(2).

    Aicha dans un autre hadith raconte: LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- prenait le repas avec six de ses compagnons. Un bdouin survint et consomma le contenu du plat en deux bouches. Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- dit alors: Sil avait mentionn le nom de Dieu avant de manger, le mets vous aurait suffi tous . Lorsque l un d entre vous se met table quil mentionne le nom de Dieu. S il oublie de le faire au dbut du repas quil le fasse quand il se rappelle et dise: Au nom de Dieu au dbut et la fin (Rapport par Ahmed)(3K

    Limam Ahmad raconte daprs Houdzaifa le rcit suivant: Lorsque nous prenions le repas en compagnie du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- nous ne commencions jamais avant lui. Une

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  • fois, tandis que nous tions avec lui (et avant de commencer manger) une jeune fille survint en hte, et voulant manger en portant la main dans le plat, lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- lempcha en retenant sa main. Puis un bdouin survint aussi prcipitamment voulant faire de mme. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- lempcha et dit: Le dmon trouve licite tout repas commenc sans y prononcer le nom de Dieu. Il a envoy cette jeune fille pour lgitimer ce repas, je la saisis par la main (afin de l empcher), puis il a envoy ce bdouin pour la mme raison et je lai empch. Par celui qui tient mon me entre Ses mains, ( jai senti) la main (du dmon) au mme moment o je saisisais la main de ces deux-l(Rapport par Mouslim Abou Daoud et Nassat)(1).

    Jaber rapporte que le Prophte -quAllah le.bnisse et le salue- a dit: Quand lhomme entre chez lui et invoque le nom de Dieu, ds quil entre et quand il s apprte prendre son repas, le dmon dit sa cohorte: Cette nuit vous ne trouverez ni gte ni repas. Et quand il entre sans invoquer le nom de Dieu, le dmon dit alors: Vous trouverez un gte pour cette nuit. S il ne prononce pas le nom de Dieu en prenant son repas, le diable dit ses suppts: Vous avez trouv le gte et le repas (Rapport par Mouslim et autres)

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  • Enfin ce hadith rapport daprs Wahchi Ben Harb qui a dit: Les compagnons de lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- lui demandrent: Envoy de Dieu, il arrive que nous mangeons sans nous rassasier? - Peut-tre, rpondit-il vous mangez sparment? - Oui, dirent-ils. Il leur rpliqua: Mangez ensemble, invoquez le nom de Dieu et votre repas sera bni (Rapport par Ahmed, Abou Daoud et Ibn Maja).

    alyawma uhilla lakumu-ttayyibtu wa ta mu-l-lad na t-l-kitb hillu-l-lakum wa ta mukum hillu-l-lahum wa-l-muhsantu mina-1- muminti wa-l-muhsantu mina-l-ladna t-l-kitba min qablikum id taytumhunna ujrahunna muhsinna gayra musfhna wal mutthidT ahdnin wa man yakfur bil-limni faqad habita amaluh wa huwa f-l-hirati mina-l-hsirna (5).

    Tous les bons aliments vous sont permis. La nourriture des gens dEcriture vous est permise. Il vous est permis dpouser les femmes vertueuses de votre croyance et les femmes vertueuses des gens dEcriture, condition de les doter. Vivez honntement avec elles, en vitant la luxure. Nayez pas de concubines. Celui qui nie les commandements de la foi perd le bnfice de sa bonne conduite et sera parmi les rprouvs, au jour du jugement dernier. (5).

    Dieu a permis aux fidles les bons aliments et les btes gorges par le juifs et les chrtiens car, daprs Ibn Abbas et lunanimit des ulmas, Us ngorgent pas au nom dun autre que Dieu. A cet gard Abdullah Ben Moughafal raconte: Le jour de Khaibar on ma offert une outre pleine de la graisse. Je la portai de mes deux mains disant: Aujourdhui je nen donne personne. En regardant devant moi, je trouvai le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- sourire (en entendant mes propos).

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  • Dans le Sahih il est cit que les juifs de Khaibar offrirent lEn- voy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- un mouton rti en empoisonnant l paule. En le prenant entre ses dents pour saisir un morceau, lpaule lui dclara quelle est empoisonne. Le poison eut son effet sur ses incisives et son aorte. Bichr Ben Al-Bara Ben Ma'rour en mangea et dcda. La femme juive du nom Zainab, qui avait empoisonn le mouton fut excute.

    En commentant ce verset de la sourate du Btail: Ne mangez pas des aliments sur lesquels le nom dAllah na pas t prononc [Coran VI, 121] Makhoul a dit quil fut abrog par ce verset: La nourriture des gens dEcriture vous est permise comme la vtre leur est permise par une grce du Seigneur Lui la puissance et la gloire et par une misricorde envers les fidles. Mais les dires de Makhoul sont sujet discussion car si Dieu avait permis aux musulmans la nourriture des gens du Livre cela ne veut dire quil a tolr de manger des aliments sur lesquels on na pas invoqu Son nom, mais parce que ceux-ci, en gorgeant leurs btes et leurs offrandes, prononcent le nom de Dieu linverse des polythistes et leurs semblables qui consomment aussi les btes mortes.

    Les dires de Dieu la vtre leur est permise signifient quil vous est permis doffrir de vos btes gorges aux gens du Livre sans tenir compte de ce quils en pensent car il se peut que, daprs leur jugement, cela pourra leur tre interdit. Mais ce jugement dclar par certains ulmas savre faible et ce qui est plus correct consiste en ce que les btes gorges des deux parties sont permises aux uns et aux autres. Ceci peut tre aussi considr comme un acte de reconnaissance car la mort de Abdullah Ben Oubay Ben Salouj, le Prophte - quAllah le bnisse et le salue- lui donna son vtement comme linceul, tout comme Abdullah Ben Saloul avait offert son manteau Al-Abbas quand il arriva Mdine. Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- vouiut lui rendre la pareille.

    Quant au hadith: Ne tiens compagnie quau croyant et quun homme vertueux mange chez toi nest pas une rgle mais plutt une recommandation.

    Il vous est permis dpouser les femmes vertueuses de votre croyance il s agit dpouser dabord les femmes musulmanes de bonne condi

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  • tion, pour que Dieu dise aprs: et les femmes vertueuses des gens dEcriture la condition de les doter sans penser aux captives et aux esclaves, comme ont prcis Ibn Jarir et Moujahed. Mais de toute faon, comme a ajout Moujahed, il faut quelles soient vertueuses et de bonne condition, en contractant avec elles une union rgulire et non comme des dbauchs ou des amateurs de courtisanes.

    Mais Abdullah Ben Omar tait contre le mariage davec une chrtienne en disant; Quel polythisme aussi grave quune femme dclare: mon Seigneur est Jsus alors que Dieu ordonne: Npousez pas les femmes idoltres tant quelles nont pas acquis la foi [Coran II, 221]. Les hommes cessrent alors de se marier davec les femmes chrtiennes jusqu cette rvlation: ... et les femmes vertueuses des gens dEcriture. Mme quelques-uns des compagnons avaient pous des chrtiennes sans trouver aucun inconvnient. A ceux qui ont rattach le mariage la condition de la conversion, on rpond que Dieu, dans plusieurs versets du Coran, a distingu entre les polythistes et les gens du Livre comme le montre ce verset quon prsente titre dexemple: Les incrdules parmi les gens du Livre et les polythistes ne changeront pas tant que la preuve dicisive ne leur sera pas parvenue [Coran xcvm, 1].

    ... la condition de les doter cest dire il faut leur remettre leur douaire car elles sont des vertueuses et de bonne condition. Partant de ce principe et se conformant aux enseignements contenus dans ce verset, Jaber Ben Abdullah, Ibrahim Al-Nak'i et Al-Hassan Al-Basri ont jug que lorsquun homme conclut un contrat de mariage avec une femme et quelle commet ladultre avant la consommation du mariage, on les spare et elle doit lui rendre la dot quil lui a donne.

    Vivez honntement avec elles en vitant la luxure. Nayez pas de concubines Comme la vertu est une condition pour pouser les femmes, il incombe aussi aux hommes dtre vertueux sans vivre comme des dbauchs ou de prendre de courtisanes.

    A cet gard limam Ahmed Ben Hanbal a jug quil ne faut pas pouser une prostitue avant quelle ne se repente et cesse de forniquer, sinon son mariage davec un homme vertueux nest plus admis. Dune autre part, il ne faut pas donner en mariage une femme vertueuse un dbauch tant quil nait pas mis fin sa perversit.

    * 254

  • Al-Hassan rapporte que Omar Ben Al-Khattab a dit: Jai pens empcher tout homme musulman qui vit dans la perversit de se marier davec une femme vertueuse. Oubay Ben Ka'b lui dit: O prince des croyants! Le polythisme nest-il pas plus grave que tout cela, et cependant lorsquun polythiste se repent on accepte son repentir Nous allons en parler plus loin en commentant la sourate de la Lumire.

    Enfin Dieu rappelle aux hommes que toutes les actions de quiconque rejette la foi sont vaines et dans la vie de lau-del, il sera au nombre des perdants.

    y ayyuh-l-ladna aman id qumtum il-s-salti fa-gsil wujhakum wa aydiyakum il-l-marfiqi wa-msah birusikum wa arjulakum il- 1-kabayni wa in kuntum junban fat-tahhar wa in kuntm mard aw al safarin aw j a a ahadum-minkum mina-l-ga iti aw lmastumu-n- nisAa falam tajid man fatayammam sadan tayyiban famsah biwujuhikum wa aydkum minhu m yurdu-L-Lhu liyajala alaykum min harajin walkin yurdu liyutahhirakum wa liyutimma nimatah alaykum laallkum taskurna (6).

    O croyants, quand vous vous prparez la prire, lavez vos visages et vos mains jusquau coude, essuyez vos ttes, lavez vos pieds jusquaux chevilles. Quand vous avez fait uvre de chair, lavez-vous le corps. Si vous tes malades ou en voyage, si vous venez de satisfaire un besoin ou si vous n a en des rapports avec une femme, et que vous manquiez deau, cherchez t la terre propre et frottez-vous-en le visage et les mains. Allah ne dsire pas tw b causer de la gne. Il aspire ce que vous soyez propres et ce

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  • que vous soyez en tat de recevoir Sa grce. Peut-tre lui en serez-vous reconnaissants. (6).

    Certains des anciens ulmas ont dclar que ce verset concerne les hommes ltat dimpuret quand ils se disposent la prire, et dautres ont dit quil sagit de ceux qui rveillent de leur sommeil pour faire la prire. Mais on peut affirmer que ce verset a une porte gnrale qui impose les ablutions ceux qui sont impurs (impuret mineure) et recommande les refaire ceux qui sont encore purs. A savoir que le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- faisait ses ablutions pour chaque prire, mais le jour de la conqute de La Mecque, il fit ses ablutions, frotta sur les bottines et accomplit toutes les prires. Omar lui demanda: O Envoy de Dieu, aujourdhui tu viens de faire une chose que tu ne las pas faite auparavant? Il lui rpondit: Jai fa it cela exprs Omar (Rapport par Mouslim et les auteurs des Su- nans)(1}.

    Al-Fadl Ben Al-Moubachir rapporte: Jai vu Jaber Ben Abdullah accomplir toutes les prires avec une seule ablution. Mais sil urina ou devint impur, il refit ses ablutions et frotta sur ses bottines en plongeant ses mains dans le reste de leau de ses ablutions. Je lui dis: Abou Abdullah, je tai vu faire une chose inhabituelle? Il me rpondit: Jai vu le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- agir de mme et jaime limiter.

    Dans le faire d'Ibn Omar qui faisait ses ablutions avant chaque prire, il y a un acte recommand et non plus obligatoire. Ali, de sa part, faisait aussi de mme en rcitant le verset: O croyants, quand vous vous prparez la prire....

    Anas rapporte quOmar Ben Al-Khattab a fait des ablutions qui ne sont pas intgres et dit: Ce sont les ablutions de celui qui est encore ltat de puret. La tradition affirme la lgitimit de ce faire comme tant un acte recommand. A cet gard Anas Ben Malek a dit aux

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    256

  • hommes: Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- faisait ses ablutions avant chaque prire, montrez-moi comment vous vous disposez? Ils rpondirent: Nous accomplissons toutes les prires avec une seule ablution moins quune impuret mineure ne survienne.

    Ibn Omar a racont que PEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Quiconque refait ses ablutions l tat de puret, on lui inscrira dix bonnes actions(I).

    Ibn Jarir dit que certains des ulmas ont jug que les ablutions ne sont obligatoires que pour faire les prires en dehors des autres travaux. A savoir que le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- sabstenait de toute activit jusqu ce qu'il faisait ses ablutions.

    Quant Abdullah Ben Alqama Ben Waqas, il a rapport daprs son pre quil a dit; Il nous arrivait parfois de saluer le Prophte - quAllah le bnisse et le salue- ou de lui parler au moment o il urinait, mais il ne nous rpondait pas. Et cela durait jusqu la rvllation de ce verset. Ceci a t affirm par ce hadith rapport par Abdullah Ben Abbas o il a dit: En revenant du lieu o lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a satisfait son besoin naturel, on lui prsenta le repas en lui disant: Veux-tu quon tapporte de leau pour les ablutions? Il rpondit: Jai t ordonn de ne faire les ablutions quavant les prires.

    Lavez vos visages Le lavage du visage est le premier acte obligatoire des ablutions mais il est conditionn par la formule de lintention, car tout acte cultuel doit tre prcd par lintention. A ce propos il est cit dans les deux Sahihs que lEnvoy de Dieu a dit: Les actes ne valent que par les intentions et chacun selon son dessein(2>.

    Donc il incombe quiconque veut se laver le visage pour faire ses ablutions de formuler lintention comme il est recommand dinvoquer le nom de Dieu. Daprs la tradition le Prophte -quAllah le bnisse et

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  • le salue- a dit: Toute ablution faite sans y invoquer le nom de Dieu nest plus valable.

    Avant de procder au lavage du visage, il est recommand de plonger les deux mains dans le vase contenant de leau (ou sous le robinet) et ceci aprs le rveil car daprs Abou Houraira, le Prophte - quAllah le bnisse et le salue- a dit: Lorsque lun dentre vous sveille le matin, quil ne plonge pas sa main dans le vase contenant de leau (pour les ablutions) avant quil ne la lave trois fois, car il ne sait pas o il a mis sa main durant son sommeil (Rapportpar Boukhari et Momm)(1).

    Selon les ulmas, les limites du visage sont comprises entre lendroit o poussent les cheveux, sans tenir compte du cas du chauve, jusqu lextrmit du menton et des mchoires; et dune oreille une autre, comme il est recommand de passer la main humide travers la barbe si elle est paisse. A ce propos Anas Ben Malek rapporte que, lorsque le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- voulait faire les ablutions, il prenait de leau dans le creux de sa main et la passait au dessous de ses mchoires et travers sa barbe. Il a dit: Je me conforme aux ordres de mon Seigneur.

    Quant au rinage de la bouche et larpiration de leau par le nez, il y a eu une divergence dans les opinions, sont-ils des actes obligatoires ou non? Ahmed Ben Hanbal prcise quils sont dobligation, tandis que Malek et Chaf'i jugent quils sont recommands, ou bien ils sont obligatoires quand on fait une lotion en dehors des ablutions selon lavis dAbou Hanifa. A savoir que Ahmed a dit aussi que laspiration de leau par le nez est obligatoire en dehors du rinage de la bouche en tirant argument de ce hadith: Celui qui fait ses ablutions quil aspire de Veau par ses narines et la rejette (Rapport par Boukhari et Mous- lim)(2).

    Limam Ahmed rapporte qulbn Abbas a fait les ablutions de la faon suivante: Il sest lav le visage, a pris dans le creux de la main de

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  • leau et sest rinc la bouche, une deuxime fois pour aspirer par les narines; puis il a puis de leau dans le creux dune main et la verse dans lautre main et sest lav le visage, puis il prit de leau pour laver la main droite, ensuite une autre fois pour laver la main gauche, il a frott la tte avec ses mains humides, ensuite il a puis de leau dans le creux de sa main et sest lav le pied droit enfin il en puise aussi pour se laver le pied gauche. Il a dit la fin: Cest de cette faon que j ai vu lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- faire ses ablutions.

    et vos mains jusquau coude cest dire y compris le coude et tout le bras. Abou Houraira rapporte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Les gens de ma communaut seront appels au jour de la rsurrection ayant des marques brillantes qui sont les traces de leurs ablutions. Quiconque d entre vous voudrait avoir ces marques plus grandes, qu'il le fasse (Rapport par Boukhari et Mouslim)(I).

    essuyez vos ttes les opinions ont t diverges quant l'essuyage de la tte, dont nous allons montrer en citant les diffrents ha- diths qui y sont relatifs:

    - Yahia Al-Mazini a rapport quun homme demanda Abdullah Ben Zaid Ben Assem -qui est le grand pre de Amr Ben Yahia un des compagnons du Prophte -quAllah le bnisse et le salue-: Peux-tu me montrer comment lEnvoy de Dieu faisait ses ablutions? Abdullah Ben Zad lui rpondit: Certes oui: Il demanda de lui apporter de leau. Il en puisa et se lava les mains deux fois, se rina la bouche, aspira de l'eaii par ses narines et la rejeta trois fois, se lava le visage trois fois, se lava les mains jusquaux coudes, essuya la tte avec les mains humides en les passant du front jusqu locciput et vice versa, puis se lava les pieds. On peut dduire de ce hadith que lessuyage de toute la tte est obligatoire, et telle tait lopinion de Malek et Ahmed Ben Hanbal, en se conformant au sens strict du verset essuyez vos ttes.

    Mais les Hanafites prcisent quil sera suffisant dessuyer le toupet

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  • qui forme le quart de la tte. Dautres ulmas sont alls plus loin encore et ont dit quon peut se contenter dessuyer un seul poil en se rfrant ce hadith rapport par Al-Moughira Ben Chou'ba et qui est le suivant: LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- resta.derrire ses compagnons et je laccompagnai. Aprs quil et satisfait son besoin naturel, il me demanda: As-tu de leau? Je lui apportai un vase plein deau, il se lava les mains et le visage, et voulant se laver les bras, les manches taient trs troites, il fit sortir alors ses bras en dehors du manteau quil jeta sur ses paules, puis il se leva les bras, passa sa main humide sur son toupet, sur son turban et enfin sur ses bottines...

    Une autre question: Doit-on essuyer la tte trois fois comme le recommande limam Chaf'i, ou bien une seule fois comme a prcis Ahmed Ben Hanbal en prsentant comme argument ce que Homran ben Aban a rapport. Il a dit: Othman Ben Affan ordonna quon lui apporte de leau pour faire ss ablutions. Il les fit de la manire suivante: il se lava les mains trois fois, se rina la bouche, fit entrer leau dans ses narines et la rejeta, se lava le visage trois fois, se lava le bras droit jusquau coude trois fois ainsi que son bras gauche, puis il essuya la tte, enfin il se lava le pied droit jusqu la cheville ainsi que son pied gauche, et dit la fin: LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Celui qui fait des ablutions comme les miennes, se leva pour faire deux raka'ats sans penser autre chose hormis la prire, ses fautes antrieures seront effaces.

    Dans une autre version Homran Ben Aban laffranchi de Othman aurait dit que ce dernier avait essuy la tte trois fois. Mais il sest avr plus tard de diffrents hadiths que Othman avait essuy la tte une seule fois.

    lavez vos pieds jusquaux chevilles Le lavage des pieds tait un sujet de controverse entre les ulmas mme de diffrentes sectes, sur les points suivants:

    1 -Est-il le dernier acte des ablutions en observant larrangement comme il a t dj montr? La majorit des ulmas lont jug ainsi tandis quAbou Hanifa a dit que cela nest pas obligatoire et on peut par exem ple se lave r les p ieds avant lessuyage de la t te .

    2 - Peut-on se contenter dun simple essuyage comme les chi'ites260

  • prconisent, tout comme le frottement sur les bottines, ou doit-on faire un lavage?

    Les Chi'ites ont tir argument du faire de Ali Ben Abi Taleb qui, un jour se trouvant Koufa, et au moment de la prire de lasr, il ordonna quon lui apporte de leau. Il en puisa un peu dans le creux de la main, essuya le visage, les mains, la tte et les pieds, puis il en but du reste contenu dans le vase en se tenant debout. Il dit la fin: il en est des gens qui rpugnent boire debout. Or j ai vu lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- faire des ablutions et boire comme je viens de le faire. Telles sont les ablutions de lhomme qui se trouve encore ltat de puret.

    Mais ce qui savre tre plus correct consiste se laver les pieds en les frottant pour les dbarasser des impurets, comme la boue ou le sable par exemple, tant assujettis ces salets.

    D e diffrents hadiths relatifs au lavage des pieds.- Daprs les deux Sahihs, Abdullah ben Amr rapporte: En retour

    nant de la Mecque Mdine en compagnie de lEnvoy de Dieu -quAI- lah le bnisse et le salue-, des hommes se htrent pour fiare la prire de lasr, en faisant leurs ablutions aussi vite que possible. Lorsque nous arrivmes prs deux leurs chevilles apparurent sans que leau les ait touches. LEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- scria alors: Malheur aux talons, quils redoutent le feu. Faites les ablutions intgres (Rapport par Boukhari et Mouslim)(1).

    - Abou Oumama raconte que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, voyant des hommes faire la prire, remarqua sur le talon de lun deux un espace de la grandeur dun dirham ou dun ongle que leau na pas touch, il scria alors: Malheur aux talons, quils redoutent le feu. Plus tard et aprs cette remarque chaque fidle examina sont talon et sil trouva un endroit o leau na pas touch, il refit ses ablutions entires. Ce hadith sans doute affirme que si lessuyage des pieds tait permis, cette menace lance par le Prophte -quAllah le

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  • bnisse et le salue- naurait pas t ncessaire, car le fait dessuyer les pieds tout comme le frottement sur les bottines ne stend pas sur tout le pied.

    - Khaled Ben Madan rapporte daprs lune des femmes du Prophte -quAllah le bnisse et le salue- que ce dernier vit un homme prier et remarqua sur la plante de son pied un espace de la grandeur dun dirham que leau na pas touch. Il lui enjoignit de refaire ses ablutions. Suivant une version rapporte par Abou Daoud on trouve cet ajout: et de refaire la prire.

    -Abou Oumama a rapport que Amr Ben Absa a dit: Jai demand PEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-: Parle-moi (des mrites) des ablutions Il me rpondit: Lorsque l un dentre vous commence faire ses ablutions en se rinant la bouche, aspirant de leau et en la rejetant, ses pchs sortent de sa bouche et de son nez en rejetant l eau., lorsquil se lave le visage comme Dieu lui a ordonn, ses pchs tombent de sa barbe avec l eau, lorsquil se lave les bras jusquaux coudes, ses pchs sortent travers ses doigts, lorsquils essuye la tte, ses pchs tombent avec l eau des extrmits de ses cheveux, puis lorsquil se lave les pieds comme Dieu lui a ordonn jusquaux chevilles, ses pchs sortent avec l eau du bout de ses orteils. Enfin s il se lve, loue Dieu et L exalte comme il se doit, puis fait une prire surrogatoire de deux rak'ats, sera abous de tous ses pchs comme le jour o sa mre l a mis au monde. (Rapport par Ahmed)(IK

    Abou Oumama lui rpliqua: O Amr! pense bien ce que tu racontes. As-tu entendu cela de la bouche de lEnvoy de Dieu -quAllah

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  • le bnisse et le salue- et que lhomme bnficie de tous ces mrites? Et Amr de riposte O Abou Oumama! Jai dj vieilli, mes os devenus fragiles et mon terme est proche. Je nai aucun intrt forger des mensonges sur PEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- si je nai pas entendu cela de sa bouche, mme j ai entendu cela sept fois et plus encore.

    Suivant une version cite dans le Sahih de Mouslim on trouve cet ajout: Et il se lave les pieds comme Dieu lui a ordonn affirme que les enseignements du Coran imposent le lavage des pieds. Ainsi ctaient les dires de Ali Ben Abi Taleb: Lavez-vous les pieds jusquaux chevilles comme on vous a ordonn.

    Quant Abou Daoud, il a rapport que Aws Ben Abi Aws a dit: Jai vu lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue-, uriner dans un des dpotoirs, puis il fit ses ablutions et frotta sur ses sandales et ses pieds Le mme hadith t rapport galement daprs Chou'ba, et Ibn Jarir la comment en disant: Il est trs probable que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- avait fait des ablutions de la mme faon (c..d en essuyant les pieds sans les laver) alors quil tait ltat de puret car il nest plus logique que les prescriptions de Dieu et les sunans de Son Prophte se contredisent. Mais ce qui est certain cest que le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a ordon de se laver les pieds dans les ablutions quand leau est disponible et que lhomme na pas une excuse valable de ne pas le faire.

    En dautre part, comme le lavage des pieds est impos selon le verset prcit, certains ont jug quil aborge le frottement sur les bottines, ce qui nest plus admis, car il est certain, daprs la tradition, que le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- a frott sur les bottines aprs la rvlation de ce verset. Ce qui corrobore ce fait sont les dires de Jarir Ben Abdullah Al-Bajli: Jai embrass lIslam aprs la rvlation de la sourate de la Table et j ai vu lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- frotter sur les bottines.

    Par ailleurs il est rapport dans les deux Sahihs que Hammam a dit: Aprs avoir urin, Jarir fit ses ablutions et frotta sur les bottines. On lui demanda: Est-il permis de faire cela? Il rpondit: Oui car j ai vu PEnvoy de Dieu uriner, puis il a fait ses ablutions et frott sur les

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  • bottines. Ce hadith a beaucoup plu aux hommes car ils savaient que Jarir stait converti aprs la rvlation de la sourate de la Table.

    Il est aussi cit dans le Sahih de Mouslim que 'Ali Ben Abi Taleb avait rapport des hadiths analogues, mais les Rawafed ne font que contredire ce fait malgr tout ms par leur ignorance et leur garement tout comme le mariage de la jouissance (le mariage temporaire) que le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- la aboli mais eux, ils ne cessent de le pratiquer.

    On peut donc conclure aprs tout que le lavage des pieds est obligatoire.

    Si vous tes malades ou en voyage, si vous venez de satisfaire un besoin ou si vous avez eu des rapports avec une femme, et que vous ne trouviez pas deau, cherchez de la terre propre et frotttez-vous-en le visage et les mains.

    Nous avons dj dtaill ce sujet en commentant le verset n: 43 de la sourate des femmes.

    Il aspire ce que vous soyez propres et ce que vous soyez en tat de recevoir Sa grce. Peut-tre Lui en serez-vous reconnaissants Dieu par Ses grce, gnrosit et compassion a rendu la tche de la puret facile aux hommes pour leur pargner la gne. Daprs les traditions il est recommand de faire des invocations appropries aux ablutions une fois termines.

    Limam Ahmed, Mouslim et les auteurs des Sunans ont rapport que Ouqba Ben Amer a dit: Nous tions chargs de garder les chameaux. Comme ctait mon tour, je fis rentrer le troupeau le soir ltable et je parvins entendre lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- dire aux hommes dans un de ses sermons: Tout musulman qui fait ses ablutions la perfection puis prie deux rak'ats en les accomplissant avec corps et me, le Paradis lui sera du. Je mcriai: Comme cest merveilleux! Un homme qui se trouvait devant moi me rpondit: Ce quil a dit avant tait aussi meilleur. Je regardai cet homme et trouvai Omar Ben Al-Khattab qui poursuivit: Je t'ai vu arriver en retard. Il a dit: Lun d entre vous ne fa it des ablutions intgres puis dit: Jatteste quil ny a dautre divinit que Dieu et que Mouhammad

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  • et son serviteur et son Envoy, sans que les huit portes du Paradis ne s ou- vrent devant lui pour y entrer par la porte quil voudra( I ) .

    Daprs Mouslim, Abou Houraira a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: Lorsque le serviteur musulman-ou le croyant- fait ses ablutions et lave son visage, tout pch commis par ses yeux sortira avec Veau ou avec la dernire goutte deau. Lorsquil lave ses mains tout pch que ses mains sont commis-en frappant-sortira avec l eau ou avec la dernire goutte d eau. Lorsqu il lave ses pieds, tout pch commis avec ses pieds sortira avec l eau ou avec la dernire goutte d eau, jusqu ce quil soit purifi de tous les pchs.(2)

    Ibn Jarir rapporte daprs Abou Oumama que lEnvoy de Dieu - quAllah le bnisse et le salue- a dit: Celu i qui fait ses ablutions la perfection et se lve pour prier, sera abous de tous les pchs commis par sa vue, son ouie, ses mains et ses pieds (Rapport par M ouslim )(S ).

    Mouslim rapporte dans son Sahih daprs Abou Malek Al-Acha'ri que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et 1e salue- a dit: L a puret rituelle est la moiti de la foi, louange Dieu remplit la balance; gloire et louagne D ieu remeplissent l espace compris entre les deux et la terre;

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    265

  • le jene est protection; la prire est lumire; l aumne est preuve vidente; la rsignation est clart et le Coran est arugment pour ou contre toi. Tout homme au dbut de la journe fait commerce de sa vie, la sauvant ou la faisant prir( I ) .

    Il est cit dans le Sahih de Mouslim que Ibn Omar a rapport que lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- a dit: D ieu naccepte point une aumne drobe au butin et une prire faite sans ablutions

    wa-d kur nimata-L-Lhi alaykum wa mtqahu-l-lad wtaqakum bihT id qultum samin wa atan wa-t-taq-L-Lha inna-L-Lha almnn bid ti-s-sudri (7) y ayyuh-l-lad na a man kn qawwmna K-L-Lhi suhadaa bi-l-qisti wal yajrimannakum sananu qawmin al alla tadil-dil huwa aqrabu lit-taqw wa-t-taq-L-Lha inna-L-Lha habrom-bim tamalna (8) waada-L-Lhu-l-lad na a man wa amil- s-sHhti lahum magfiratun wa ajrun azmun (9) wa-l-ladna kafar wa kaddabfi bi *aytin la' ika ashbul-jahmi (10) y ayyuh-l-lad na

  • 'a man-d kur nimata-L-Lhi alaykum id hamma qawmun ay- yabsut ilaykum aydiyahum fakaffa aydiyahum ankum wa-t-taq-L- Lha wa al-L-Lhi falyatawakkali-l-muminna (11).

    Proclamez les bienfaits dAllah. N oubliez pas le pacte que vous avez conclu avec Lui lorsque vous avez dit: Nous avons entendu et nous obissons. Craignez Allah. 11 sait ce quil y a au fond de vos curs. (7) O croyants soyez impartiaux quand vous tmoignez devant Allah, que la haine ne vous rende pas injustes. Soyez justes. Vous vous rapprocherez ainsi de la vertu. Allah est inform de toutes vos actions. (8) Allah promet ceux qui croient et pratiquent le bien une belle rcompense et son pardon. (9) Ceux qui auront ni et rejet nos prueves, ceux-l seront vous lenfer (10) O croyants, souvenez-vous de la sollicitude quAllah vous a manifeste lorsquun groupe dennemis conut le dessein de vous attaquer. Il repoussa leur tentative. Craignez Allah. C est en Allah que les croyants mettent tous leurs espoirs. (11).

    Dieu rappelle Ses serviteurs croyants Ses bienfaits en leur agrant cette glorieuse religion et en leur envoyant ce noble Prophte. Il leur rappelle galement le pacte et l'alliance quils ont conclus en promettant de lui prter serment dallgeance, de le suivre, de le secourir, dobserver les lois de sa religion, de la divulgner et de leur agrment, en entendant et en se soumettant. Lallgeance que faisaient les hommes lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- lors de leur conversion donnait le mme sens et tait la suivante comme on la rapporte: Nous avons prt un serment dallgeance PEnvoy de Dieu dcouter et dobir, dans laisance et dans la gne, mme si nous sommes lss dans nos droits et de ne plus disputer le pouvoir avec ceux qui le dtiennent.

    Suivant une autre interprtation, les versets prcits constituent un rappel aux juifs des pactes et des alliances quils avaient conclus avec Dieu de croire en Mouhammad et en son message quand II leur dit: Pourquoi ne croyez-vous pas en Allah alors que le Prophte vous appelle croire en votre Seigneur? Il a vraiment conclu une alliance avec vous, si vous tes croyants [Coran LVII, 8].

    Mais Moujahed a prcis, suivant une troisime interprtation, quil sagit de lengagement pris de la postrit dAdam quand Dieu a tir

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  • les hommes de ses reins en les faisant avouer: Ne suis-Je pas votre Seigneur? dit-il. Us rpondirent: Oui nous lattestons [Coran VII, 172].

    De toutes ces commentaires, il savre que le premier est le plus correct, et qui sont les dires dIbn Abbas, As-Souddy et Ibn Jarir.

    Craignez Allah une exhortation suivre toujours le chemin de la pit en toute circonstance car: Allah sait ce quil y a au fond de vos curs.

    Puis Dieu exhorte les croyants tre fermes comme tmoins devant Lui et pratiquer la justice. A cet gard il est cit dans les deux Sahihs que An-Nouman ben Bachir a racont: Mon pre, mayant fais une donation, ma mre Amra Bent Rawaha lui dit: Je naccepte pas tant que PEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- naura pas t pris tmoin. Mon pre se rendit cette fin chez PEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- qui lui demanda: As-tu donn la mme chose chacun de tes enfants? - Non, rpondit mon pre. Et le Prophte de rpliquer: Craignez Dieu et soyez quitables envers vos enfants. Puis il reprit: Je ne serai tmoin dune injustice M on pre revint et reprit la donation. (Rapport par Boukhari et Mouslim )(1).

    Que la haine ne vous rende pas injustes cest dire si VOUS prouvez une certaine haine envers un peuple quil soit ami ou ennemi, soyez quitables dans vos jugements et ne commettez jamais des injustices, car la jutice est proche de la pit et de la crainte rvren- cielle de Dieu. Car Dieu connait parfaitement vos actions et vous en rtribuera la rcompense: si elles sont bonnes vous nobtiendrez que le bien, mais si elles sont mauvaises le chtiment vous attendra. Puis Dieu rappelle aux hommes Sa promesse pour les inciter faire le bien: Allah promet ceux qui croient et pratiquent le bien une belle rcompense et son pardon Et quelle sera cette belle rcompense sinon le Paradis

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  • que les hommes iauraient comme telle par la grce et la misricorde de Dieu et non pas seulement pas leurs actions.

    Quant ceux qui auront ni et rejet nos preuves, ceux-l seront vous lenfer, ils seront jugs quitablement car Dieu est sage et juste et eux nobtiendront que le fruit de leurs uvres.

    O croyants, souvenez-vous de la sollicitude quAllah vous a manifeste lorsquun groupe dennemis conut le dessein de vous attaquer. Il repoussa leur tentative Il est rapport dans le Sahih le rcit suivant: Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- campa dans un endroit et les hommes se dispersrent la recherche de lombre sous des arbustes pineux. Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- suspendit son sabre un des arbustes. Un bdouin survint, prit le sabre et se mit devant le Prophte en lui disant: Qui te prserve de moi? - Dieu, rpondit-il. Le bdouin rpta sa question deux on trois fois, puis il mit le sabre dans son fourreau.

    Le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- appela alors ses compagnons et leur raconta lhistoire avec le bdouin qui tait assis tout prs de lui quil laissa partir sans le punir*1, 2).

    Ibn Abbas, de sa part, a dit que ce verset fut rvl au sujet de certains juifs qui ont prpar au Prophte et ses compagnons de la

    (1 ) jUsi UaJI (J-UI J jij Jji l (Jjj

    j^JLp c*-L~i h|I J ^ j *I ij a j a Jli j* r * 'J'-** y-JI

    ^ u j i nju-ji ^Lii j i i .il -.j*(Jj j?-

    (2) Ibn Jarir a dit que le dernier verset sus-mentionn concerne les juifs, mais As-Souhaili prcise quil sagit de Ghawrath Ben Al-Hareth Al- Ghatfani qui trouva le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- endormi sous un arbuste auquel il suspendit son sabre. Voulant le tuer, Dieu lui retint la main et le sabre tomba par terre. Le rcit est dtaill dans le hadith prcit. On a dit aussi que ce bdouin ntait que Amr Ben Jahach le juif comme a dclar Ibn Ishaq. Mais il savre quil sagit bien de Ghawrath.

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  • nourriture - empoisonne- pour les tuer, mais Dieu fit connatre Son Prophte le dessein des juifs.

    Quant Abou Malek, il a prcis quil sagit de Kab Ben Al-Achraf et ses concitoyens qui ont voulu tuer le Prophte et ses compagnons alors quils se trouvaient dans la demeure de Ka'b Ben Al Achraf.

    Le commentaire de Mouhammad Ben Ishaq Ben Yassar est le suivant: Ce verset fut rvl propos de Bani An-Nadir quand ils voulurent jeter un meule sur la tte de l'Envoy de Dieu -quAilah le bnisse et le salue- quand il est all chez eux leur demandant la dyia (le prix du sang) de la femme Amrite. Ils avaient charg Amr Ben Jahach de le faire aprs avoir pri lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- de sasseoir ct dun mur o le meule tait plac juste au-dessus de lui. Dieu ce moment rvla son Prophte -quAHah le bnisse et le salue- leur machination. Il revint aussitt Mdine et ses compagnons ly rejoignirent. Cest cette occasion que ce verset fut rvl.

    C est en Allah que les croyants mettent tous leurs espoirs Que les croyants se confient en Dieu et II leur suffit et les prserve du mal des hommes.

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    Cf J = \ p** 1^4

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  • walaqad ahad a-L-Lhu mitqa banT isrla wa baatn mihumu-tnay asara naqban wa qla-L-Lhu inn ma'akum lain aqamtumu-s-salta wa a taytumu-z-zakta wa a manatum bi rusul wa azzartumuhum wa aqradtumu-L-Lha qardan hsanan-l-laukaffimna ankum sayytikum wa laudhilannakum janntin tajr min tahtih-l-anhru faman kafara bada d lika minkum faqad dalla sawa-s-sabli (12) fabim naqdihim mitqahum laannhum wa jaaln qulbahum qsiyatan yuharrifna-1- kalima am-mawdiih wa nas h azzam-mimma dukkir bih wal tazlu tattaliu al ha inatim-minhum ill qallam-minhum fafu anhum wasfah inna-L-Lha yuhibbu-l-muhsinna (13) wa mina-l-lad na ql inn nasra ahadn mtqahum fanas hazzam-mimm dukkir bih faagrayn baynahumu-l-adwata wa-l-bagda a il yawmi-l-qiymati wa sawfa yunabbiuhumu-L-Lhu bim kn yasnana (14).

    Allah reut lengagement des fils dIsral. Il choisit parmi eux douze chefs. Il leur dit: Je suis avec vous. Observez la prire, faites laumne, croyez mes Prophtes, aidez-les, mettez vos richesses au service dAllah, et Je vous pardonnerai vos offenses et Je vous donnerai pour sjour des jardins arross deau vive. Celui dentre vous qui violera cet engagement, celui-l quittera la bonne voie. (12) Pour avoir viol leur engagement, nous les avons maudits et nous avons endurci leurs curs. Depuis, ils falsifient lorigine des mots et ngligent une partie des avertissements qui leur ont t donns. Tu iras de traitrise en tratrise avec eux, lexception de quelques- uns. Pardonne-leur et ne leur tiens pas rigueur, car Allah aime les coeurs gnreux (13) Nous avons accept lengagement de ceux qui ont dit: Nous sommes chrtiens Ils ont nglig une partie des avertissements qui leur ont t donns. Nous les avons emmls dans la haine et la rancune jusquau jour de la rsurrection. Et Allah leur fera comprendre le sens de leurs actions. (14).

    Dieu avait certainement pris lengagement des fils d'Isral et suscit douze chefs parmi eux qui reprsentaient les diffrentes tribus, qui consistait couter et obir Son Prophte et Son Livre. Ibn Abbas a dit que cela eut lieu le jour o Mose -que Dieu le salue- se dirigeait pour battre les tyrans.

    Ce nombre tait pareil celui que PEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- avait dsign parmi les Ansariens la veille de Al-

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  • Aqaba quand ils lui avaient prt un serment d'allgeance. Ces douze chef furent les suivants:

    -Trois de la Tribu Aous qui sont Oussayd Ben Al-Houdayl, Sad Ben Khaithama et Abou AI-Hatham Ben At-Tyhan.

    - Neuf de la tribu Khazraj qui sont: Abou Oumama As'ad Ben Zu- rara, Sad Ben Al-Rabi Abdullah Ben Rawaha, Rafe ben Malek Ben AI-Ajlan, Al-Bara Ben Ma'rour, Oubada Ben As-Samet, Sad Ben Ou- bada, Abdullah Ben Amr ben Haran, et Al-Moundzer Ben Omar Ben Khounais -que Dieu les agre tous. Kab Ben Malek les a cits dans uns de ses pomes et Ibn Ishaq. Ces chefs-l repsentaient leurs concitoyens et avaient donn lengagement lEnvoy de Dieu -quAI- lah le bnisse et le salue- en lui prtant un serment dallgeance.

    Limam Ahmed rapporte que Masrouq a dit: Nous tions assis chez Abdullah Ben Mass'oud alors quil nous rcitait du Coran. Un homme lui dit: Abou Abdul Rahman, avez-vous demand Envoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- quel sera le nombre des califes qui gouverneront cette communaut? Il lui rpondit: Personne avant toi ne ma pos une question pareille depuis mon retour de lIraq. Nous avons demand dj lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le salue- ce sujet et il nous rpondit: Douze califes, le mme nombre des chefs des tribs des fils dIsral.

    Lorigine de ce hadith on le trouve cit dans les deux Sahihs daprs Jaber Ben Samoura qui a dit: Jai entendu le Prophte -quAllah le bnisse et le salue- dire: Les hommes ne cesseront d tre dans la voie droite tant quils seront gouverns par douze hommes. Puis il a dbit des mots que je nai pas retenus. Je demandai: Quest-ce quil a dit? On me rpondit: Tous ces califes seront des Qorachites(1).

    Ce hadith signifie que la nation sera gouverne par douze califes quitables et qui appliqueront la justice. Il nest plus ncessaire que lun succderait lautre directement qui fut le cas de ces quatre:

    (1) c...- :Jli 5 j i jjU- vi-jAa- jA I ^ C-jlj*- j-i- Ul | j . Ij L (joLJI y>\ JIjj

    ' c t O *

  • Abou Bakr, Omar, Othman et Ali -que Dieu les agre - savoir que les imams considrent Omar Ben Abdul Aziz comme tant lun deux (c.a.d des califes bien dirigs Rachidines). Un nombre de ces califes figure parmi les Abbasites. LHeure Suprme ne se dressera avant que ne vienne le douzime calife pour gouverner...

    Puis Dieu dit aux fils dIsral: Je suis avec vous. Observez la prire, faites laumne, croyez mes Prophtes et en ce quils ont apport comme messages et rvlation aidez-les en leur secourant pour tablir la justice mettez vos richesses au service dAllah en dpensant pour Sa cause pour obtenir Sa satisfaction, je vous pardonnerai vos offenses en effaant vos pchs sans en tenir compte et je vous donnerai pour sjour des jardins arross deau vive.

    Quant celui qui, aprs cela, serait incrdule et: Violera cet engagement, celui-l quittera la bonne voie et aura choisi le chemin de lgarement.

    Quest-ce quil adviendra de ces derniers? nous les avons maudits cause de leur violation de leur engagement et nous les avons priv de la misricorde et: nous avons endurci leurs curs. Ce quils font aprs ils falsifient lorigine des mots en altrant les sens des paroles divines, en forgeant des mensonges leur sujet et en mal interprtant les versets. Et par ce faire ils ngligent une partie des avertissements qui leur ont t donns. Et Al-Hassan de commenter cela: en ngligeant dlibrment les prescriptions divines et abandonnant lanse solide de leur religion.

    Tu iras en tratrise en tratrise avec eux en tramant leurs ruses et machinations contre le Prophte et les hommes, et on nexcepte quun petit nombre dentre eux.

    Pardonne-leur et ne leur tiens pas rigueur et voil que tu lemporteras sur eux. Peut-tre cela les portera retourner ia voie droite car Allah aime les curs gnreux.

    Nous avons accept lengagement de ceux qui ont dit: Nous sommes chrtiens il sagit de ceux qui prtendent tre les adeptes de Jsus fils de Marie, mais en vrit ils ne sont plus comme tels. Car cet engagement consiste suivre lEnvoy de Dieu -quAllah le bnisse et le sa- lue- le secourir et lui venir en aide en appliquant ia religion quil

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  • prche, et en croyant tout Prophte envoy par Dieu vers les habitants de la terre. Mais hlas! ils se sont comports comme les juifs en

    des avertissements qui leur ont t donns et pour les punir nous les avons emmls dans la haine et la rancune jusquau jour de la rsurrectin. Dieu a suscit entre eux lhostilit et la haine jusquau jour du jugement final. Ils ne cesseront de rester ainsi et chaque secte dentre eux maudit