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536 Posters / Cancer/Radiothérapie 16 (2012) 524–581 reste l’unique option à visée curative de ces récidives, contraire- ment aux autres cancers de la tête et du cou. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’efficacité et la toxicité de la tomothérapie dans la réirradiation des cancers du nasopharynx. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective janvier 2006 à décembre 2010 de 17 cas de réirradiation de cancer du cavum par un appareil de tomothérapie. Résultats.– L’âge moyen de nos patients était de 54 ans (26–72), avec une nette prédominance masculine, le principal type histologique était le lymphoépithéliome. La dose moyenne lors de la première irradiation était de 68,7 Gy, dans tous les cas sauf un conforma- tionnelle tridimensionnelle. Le délai moyen de la récidive était de 45 mois (18–116) et les deux tiers des récidives siégeaient dans le nasopharynx sans atteinte ganglionnaire et avec un état géné- ral conservé (indice de Karnofsky d’au moins 90 %) dans 88 % des cas. L’intervalle moyen entre la première et la seconde irradiation était de 66,5 mois (20–207). La dose totale moyenne rec ¸ ue lors de la deuxième irradiation était de 65 Gy, les principaux effets secon- daires observés étaient la mucite et la xérostomie. Aucune toxicité grade 4 n’a été rapportée. Avec un recul moyen de 14 mois, 40 % des patients dont les dossiers étaient évaluables étaient en situation de rémission complète maintenue. Conclusion.– La tomothérapie permet une réirradiation du cavum à dose radicale avec une toxicité tolérable et un bon taux de contrôle local. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.060 P035 Comparaison des résultats dosimétriques de l’arcthérapie volumétrique modulée (ElektaVMAT) et de la tomothérapie (Hi-Art) dans les cancers de la prostate A. Benkemouche a,, N. Salem a , B. Farnault a , P. Fau a , J. Darréon a , N. Nomikossoff b , M. Ferré a , H. Mailleux a , A. Zaccariotto b , M. Resbeut a a Institut Paoli-Calmettes, Marseille, France b Hôpital Nord, Marseille, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Benkemouche) Objectifs.– En 2011, nous avons eu accès et/ou mis en place l’arcthérapie volumétrique modulée (ElektaVMAT) et de la tomo- thérapie (Hi-Art). Nous présentons ici une série de 21 patients atteints d’un cancer de la prostate localisé traités à une dose d’au moins 76 Gy par l’une des deux techniques, l’objectif étant de com- parer la qualité des plans de traitement, Patients et méthodes.– Pour chaque patient, deux plans, l’un de tomothérapie et l’autre d’arcthérapie volumétrique modulée, ont été réalisés par le même physicien avec les mêmes contraintes de doses sur les volumes cibles et les organes à risques (rectum, vessie et têtes fémorales). Les plans ont été générés pour la tomothérapie avec la station dosimétrique Hi-Art II et pour l’arcthérapie volu- métrique modulée à l’aide de SmartArc de Pinnacle3. Le premier volume cible prévisionnel (PTV1 : ganglions iliaques et vésicules séminales) et le deuxième (PTV2 : prostate seule) ont été trai- tés successivement à raison de 2 Gy par fraction. Pour les plans d’arcthérapie volumétrique modulée, deux arcs (un de 356 et un de 240 ) ont été générés pour le premier volume cible prévisionnel et un de 240 pour le deuxième. Résultats.– Le nombre moyen d’unités moniteur était signifi- cativement inférieur pour l’arcthérapie volumétrique modulée (487 contre 3636) (p < 0,001), Le temps nécessaire pour délivrer l’irradiation était en moyenne significativement inférieur pour l’arcthérapie volumétrique modulée (115 s contre 257). Pour ce qui est de la conformité (CO = Dose near min1 %/Dose prescrite) et de l’homogénéité de l’irradiation (HI = D2 %–D98 %/D50 %, avec Dx, dose rec ¸ ue par le volume x), ces valeurs ont été générées automatiquement par les logiciels : ces valeurs étaient respecti- vement de 0,97 et 0,05 pour la tomothérapie et 0,96 et 0,06 pour l’arcthérapie volumétrique modulée (p = ns). Le volume rectal rece- vant 40, 50, et 70 Gy et la dose proche du maximum rec ¸ ue par 1 % du volume étaient respectivement de 47, 31,5, 8,5 % et 76,3 Gy pour la tomothérapie et 42,8, 38,8, 19,3 % et 75,8 Gy pour l’arcthérapie volu- métrique modulée. Le volume vésical recevant 40, 60, 70 Gy et la dose proche du maximum rec ¸ ue par 1 % du volume étaient respecti- vement de 66,2, 33,3, 19,7 % et 79,6 Gy pour la tomothérapie et 63,1, 34,8, 26,1 % et 78,9 Gy pour l’arcthérapie volumétrique modulée (p = ns). Pour les têtes fémorales, la dose délivrée avec la tomo- thérapie étaient significativement inférieures à celles délivrées par l’arcthérapie volumétrique modulée (dose proche du maximum rec ¸ ue par 1 % du volume de 37,9 et 38,5 Gy contre, 45,9 et 47,3 Gy), Conclusion.– Les deux techniques permettent d’obtenir des plans dosimétriques de qualité équivalente avec une excellente couver- ture des volumes cibles et une protection des organes à risques quasi identique. Le temps de délivrance du traitement et le nombre d’unités moniteur étaient significativement réduits avec l’arcthérapie volumétrique modulée par rapport à la tomothérapie. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.061 P036 Curiethérapie guidée par l’image dans le cancer du col de l’utérus : variations inter- et intraobservateur dans la délinéation du volume cible anatomoclinique à haut risque sur IRM en séquences T2 et T1 N. Vulquin a,, D. Krause b , G. Créhange a , E. Martin a , G. Truc a , M. Gauthier a , P. Maingon a , K. Peignaux-Casasnovas a a Centre George-Franc ¸ ois-Leclerc, Dijon, France b Centre hospitalier universitaire, Dijon, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : nvulquin@cgfl.fr (N. Vulquin) Objectifs.– L’IRM est un examen essentiel dans la planification de la curiethérapie dans le cancer du col de l’utérus du fait une meilleure définition des volumes cibles et des organes à risque. L’objectif de ce travail était d’évaluer la reproductibilité de la délinéation du volume cible anatomoclinique à haut risque (CTV-HR) selon les recommandations du groupe de travail Gynecological (GYN) du Groupe de européen de curiethérapie–European Society for Thera- peutic Radiology and Oncology (Gec-ESTRO) entre un radiologue, un oncologue radiothérapeute et un interne en radiothérapie et de comparer ce volume entre les séquences T2 et T1 après injection de gadolinium. Patientes et méthodes.– Quinze patientes traitées dans notre dépar- tement pour un cancer du col de l’utérus histologiquement prouvé ont été incluses dans notre étude. Toutes ont bénéficié d’une curiethérapie utéro-vaginale guidée par IRM avec des séquences T2 puis T1 après injection de gadolinium, utilisant un applicateur compatible avec la scanographie et l’IRM (Utrecht Intestitial Fletcher CT/MRI, Nuclétron). Le volume cible anatomoclinique à haut risque a été défini individuellement par chaque observateur sur les IRM en séquence T2 et T1, après injection de gadolinium, en suivant les recommandations du GYN Gec-ESTRO. Les moyennes des volumes cibles anatomocliniques à haut risque et les indices de conformité ont été calculés puis comparés. Résultats.– Pour chaque observateur, le volume cible anatomo- clinique à haut risque moyen R était plus petit en séquence T2 qu’en séquence T1 après injection de gadolinium, avec les résultats suivants : radiologue = 22,2/29,5 cm 3 , oncologue radio- thérapeute = 20/22,7 cm 3 et interne = 24,5 contre 29,5 cm 3 . Ces dif- férences étaient statistiquement significatives pour le radiologue et l’interne (p = 0,005 et p = 0,01) et à la limite de la signification pour l’oncologue radiothérapeute 2 (p = 0,05). Les indices de conformité

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Page 1: Comparaison des résultats dosimétriques de l’arcthérapie volumétrique modulée (ElektaVMAT) et de la tomothérapie (Hi-Art) dans les cancers de la prostate

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tait d’évaluer l’efficacité et la toxicité de la tomothérapie dans laéirradiation des cancers du nasopharynx.atients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective janvier006 à décembre 2010 de 17 cas de réirradiation de cancer duavum par un appareil de tomothérapie.ésultats.– L’âge moyen de nos patients était de 54 ans (26–72), avecne nette prédominance masculine, le principal type histologiquetait le lymphoépithéliome. La dose moyenne lors de la premièrerradiation était de 68,7 Gy, dans tous les cas sauf un conforma-ionnelle tridimensionnelle. Le délai moyen de la récidive était de5 mois (18–116) et les deux tiers des récidives siégeaient dans

e nasopharynx sans atteinte ganglionnaire et avec un état géné-al conservé (indice de Karnofsky d’au moins 90 %) dans 88 % desas. L’intervalle moyen entre la première et la seconde irradiationtait de 66,5 mois (20–207). La dose totale moyenne recue lors dea deuxième irradiation était de 65 Gy, les principaux effets secon-aires observés étaient la mucite et la xérostomie. Aucune toxicitérade 4 n’a été rapportée. Avec un recul moyen de 14 mois, 40 % desatients dont les dossiers étaient évaluables étaient en situation deémission complète maintenue.onclusion.– La tomothérapie permet une réirradiation du cavum àose radicale avec une toxicité tolérable et un bon taux de contrôle

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Institut Paoli-Calmettes, Marseille, FranceHôpital Nord, Marseille, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (A.enkemouche)

bjectifs.– En 2011, nous avons eu accès et/ou mis en place’arcthérapie volumétrique modulée (ElektaVMAT) et de la tomo-hérapie (Hi-Art). Nous présentons ici une série de 21 patientstteints d’un cancer de la prostate localisé traités à une dose d’auoins 76 Gy par l’une des deux techniques, l’objectif étant de com-

arer la qualité des plans de traitement,atients et méthodes.– Pour chaque patient, deux plans, l’un deomothérapie et l’autre d’arcthérapie volumétrique modulée, ontté réalisés par le même physicien avec les mêmes contraintes deoses sur les volumes cibles et les organes à risques (rectum, vessiet têtes fémorales). Les plans ont été générés pour la tomothérapievec la station dosimétrique Hi-Art II et pour l’arcthérapie volu-étrique modulée à l’aide de SmartArc de Pinnacle3. Le premier

olume cible prévisionnel (PTV1 : ganglions iliaques et vésiculeséminales) et le deuxième (PTV2 : prostate seule) ont été trai-és successivement à raison de 2 Gy par fraction. Pour les plans’arcthérapie volumétrique modulée, deux arcs (un de 356◦ et une 240◦) ont été générés pour le premier volume cible prévisionnelt un de 240◦ pour le deuxième.ésultats.– Le nombre moyen d’unités moniteur était signifi-ativement inférieur pour l’arcthérapie volumétrique modulée487 contre 3636) (p < 0,001), Le temps nécessaire pour délivrer’irradiation était en moyenne significativement inférieur pour

’arcthérapie volumétrique modulée (115 s contre 257). Pour ceui est de la conformité (CO = Dose near min1 %/Dose prescrite)t de l’homogénéité de l’irradiation (HI = D2 %–D98 %/D50 %, avec

ie 16 (2012) 524–581

Dx, dose recue par le volume x), ces valeurs ont été généréesautomatiquement par les logiciels : ces valeurs étaient respecti-vement de 0,97 et 0,05 pour la tomothérapie et 0,96 et 0,06 pourl’arcthérapie volumétrique modulée (p = ns). Le volume rectal rece-vant 40, 50, et 70 Gy et la dose proche du maximum recue par 1 % duvolume étaient respectivement de 47, 31,5, 8,5 % et 76,3 Gy pour latomothérapie et 42,8, 38,8, 19,3 % et 75,8 Gy pour l’arcthérapie volu-métrique modulée. Le volume vésical recevant 40, 60, 70 Gy et ladose proche du maximum recue par 1 % du volume étaient respecti-vement de 66,2, 33,3, 19,7 % et 79,6 Gy pour la tomothérapie et 63,1,34,8, 26,1 % et 78,9 Gy pour l’arcthérapie volumétrique modulée(p = ns). Pour les têtes fémorales, la dose délivrée avec la tomo-thérapie étaient significativement inférieures à celles délivrées parl’arcthérapie volumétrique modulée (dose proche du maximumrecue par 1 % du volume de 37,9 et 38,5 Gy contre, 45,9 et 47,3 Gy),Conclusion.– Les deux techniques permettent d’obtenir des plansdosimétriques de qualité équivalente avec une excellente couver-ture des volumes cibles et une protection des organes à risquesquasi identique. Le temps de délivrance du traitement et lenombre d’unités moniteur étaient significativement réduits avecl’arcthérapie volumétrique modulée par rapport à la tomothérapie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.061

P036Curiethérapie guidée par l’image dans le cancer ducol de l’utérus : variations inter- etintraobservateur dans la délinéation du volumecible anatomoclinique à haut risque sur IRM enséquences T2 et T1N. Vulquin a,∗, D. Krause b, G. Créhange a, E. Martin a, G. Truc a,M. Gauthier a, P. Maingon a, K. Peignaux-Casasnovas a

a Centre George-Francois-Leclerc, Dijon, Franceb Centre hospitalier universitaire, Dijon, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Vulquin)

Objectifs.– L’IRM est un examen essentiel dans la planification de lacuriethérapie dans le cancer du col de l’utérus du fait une meilleuredéfinition des volumes cibles et des organes à risque. L’objectif dece travail était d’évaluer la reproductibilité de la délinéation duvolume cible anatomoclinique à haut risque (CTV-HR) selon lesrecommandations du groupe de travail Gynecological (GYN) duGroupe de européen de curiethérapie–European Society for Thera-peutic Radiology and Oncology (Gec-ESTRO) entre un radiologue,un oncologue radiothérapeute et un interne en radiothérapie et decomparer ce volume entre les séquences T2 et T1 après injection degadolinium.Patientes et méthodes.– Quinze patientes traitées dans notre dépar-tement pour un cancer du col de l’utérus histologiquement prouvéont été incluses dans notre étude. Toutes ont bénéficié d’unecuriethérapie utéro-vaginale guidée par IRM avec des séquencesT2 puis T1 après injection de gadolinium, utilisant un applicateurcompatible avec la scanographie et l’IRM (Utrecht IntestitialFletcher CT/MRI, Nuclétron). Le volume cible anatomoclinique àhaut risque a été défini individuellement par chaque observateursur les IRM en séquence T2 et T1, après injection de gadolinium, ensuivant les recommandations du GYN Gec-ESTRO. Les moyennesdes volumes cibles anatomocliniques à haut risque et les indicesde conformité ont été calculés puis comparés.Résultats.– Pour chaque observateur, le volume cible anatomo-clinique à haut risque moyen R était plus petit en séquenceT2 qu’en séquence T1 après injection de gadolinium, avec lesrésultats suivants : radiologue = 22,2/29,5 cm3, oncologue radio-

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thérapeute = 20/22,7 cm et interne = 24,5 contre 29,5 cm . Ces dif-férences étaient statistiquement significatives pour le radiologue etl’interne (p = 0,005 et p = 0,01) et à la limite de la signification pourl’oncologue radiothérapeute 2 (p = 0,05). Les indices de conformité