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* : f- i?,"- . O.C.C.G.E. - CBNTRE J!IURAZ LABORATOIRE D'ENTOMOLOGIE NO 51 /ENT. du 16-2-1967 , COf!I€"IPE RENDU DE NISSION SEMlINAIRE 1NTERREGION.AL FAO/OMS S'tJR LE9 TRYPANOSONIAXES AFRICAINES NfLIROBI 17-29 OCTOBRE I966 Par A. Chsllicr Entomologiste médical O,R,S,!l?.O,IJI. I. - INTRODUCTION Un séminaire sur les trypznosomiases africaines s'est tenu 8. Nairobi, du 17 au 29 Octobre 1966; il a ét6 organise' conjoii?tement par l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) et l'Organisation pour lt~griculture et ltdlimentation (F..LI.O.). Le but de ce séminaire était de réunir des représentants des Services nationaux ou régionaux de l u t t e . contre l e s trypaYlosomia,ses hu- maines et animales d'Afrique ainsi que des spécialistes des recherches sur ces maladies et leurs vecteurs. Une partie des participauts avait suivi les cours organisés 8. Bobo-Dioulasso en 1964, pour les francophones, et 8,Kac!una en 1965, pour l e s anglophones, 5 l'intention des médecins nouveaux responsables des services nationaux de lutte contre la trypanosomiase. concours de Consultants et d'observateurs. Les pays représentés Btaien'c: l e Botswana (ex-Bechuanaland), l e Burundi, l e Dahomey, la République Démocratique du Congo, la G8te d'Ivoire, l'Ethiopie, le Ghana Kenya, l e Mali, le Niger, la Nigéria, l e Sierra Léone, l e Sou&n, la Tanzanie, l e Togo et la Haute-Volta. L'Organis$tion mondiale de la smté a également demande' le le (Voir en Annexe ?- la liste des participmts 8. ce séminaire). -

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*: f- i?,"- .

O.C.C.G.E. - CBNTRE J!IURAZ LABORATOIRE D'ENTOMOLOGIE

N O 51 /ENT. du 16-2-1967 ,

COf!I€"IPE RENDU DE NISSION SEMlINAIRE 1NTERREGION.AL FAO/OMS S'tJR LE9

TRYPANOSONIAXES AFRICAINES NfLIROBI 17-29 OCTOBRE I966

Par A. Chsl l icr

Entomologiste médical O,R,S,!l?.O,IJI.

I. - INTRODUCTION Un séminaire sur l e s trypznosomiases a f r ica ines s ' e s t tenu

8. Na i rob i , du 17 au 29 Octobre 1966; il a ét6 organise' conjoii?tement par l 'Organisat ion mondiale de l a santé (O.M.S.) e t l 'Organisation pour l t ~ g r i c u l t u r e e t l tdl imentat ion (F..LI.O.).

Le but de ce séminaire é t a i t de réuni r des représentants des Services nationaux ou régionaux de l u t t e . contre l e s trypaYlosomia,ses hu- maines e t animales d'Afrique ainsi que des s p é c i a l i s t e s des recherches sur ces maladies e t l e u r s vecteurs.

Une p a r t i e des par t ic ipauts ava i t s u i v i l e s cours organisés 8. Bobo-Dioulasso en 1964, pour l e s francophones, e t 8,Kac!una en 1965, pour l e s anglophones, 5 l ' i n t e n t i o n des médecins nouveaux responsables des services nationaux de l u t t e contre l a trypanosomiase.

concours de Consultants e t d'observateurs. Les pays représentés Btaien'c: l e Botswana (ex-Bechuanaland), l e Burundi, l e Dahomey, l a République Démocratique du Congo, l a G8te d ' Ivo i re , l 'E th iopie , l e Ghana Kenya, l e M a l i , l e Niger, l a Nigéria, l e S i e r r a Léone, l e Sou&n, l a Tanzanie, l e Togo e t l a Haute-Volta.

L'Organis$tion mondiale de l a s m t é a également demande' l e

l e

(Voi r en Annexe ?- l a l i s t e des p a r t i c i p m t s 8. ce séminaire). -

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11.- Il_.. DEROULEMENT -Iw DU SEBrD?&I-j3.E . ,

Le programme 8. l ' o r d r e du jour v i s a i t essentielleme;% & un échange des connaissances e t des expériences réal isées:

Pour chacun des 22 points t r a i t é s un consultants ou un observateur comp6tent d i r i g e a i t l e s discussions après une brève présenta- t i o n du su j e t . Des "documents de t r ava i l " rédigés p a r l e s consultants f a i sa i en t l e point de nos connaissances sur l e s matières t r a i t é e s , Chaque "directeur des débats** a rédigé un rapport sur l e s séances de t r a v a i l qui l e concernaient; un rapport ,général sur l e Séminaire s e r a publié par l'O.M.S..

( v o i r en annexe 2 l e s t i t r e s des documents de t r a v a i l )

111.- RESUME DES INTERXJWTIONS-- POIFTS DE L'ORDRE DU JOUR

I- EPIDEI"II0LOGIE ET EPIZOOTIOLOGIE

1.1- Situat ion ac tue l l e _I

> a ) Z r - o a a s e hu.m++~

D e Côte d ' Ivoire , 391 cas 9 TrDanosoma gambiense ont é t é rapportés pour l'année 1965. I1 ex i s t e dans ce pagas des Toyers rés iduels : Danane, B l a f ront iè re du L i b é r i a e t Abengourou près de la' f ront iè re du Ghana. Des cas i s o l é s sont s ignalks .

Au Nigeria le nombre 6es trypanosom& e s t passé de 16.161 en 1946 'a 2.189 en 1965.

En S ie r r a Léone a eu l i e u en 1964 une enquête conjointe CCTA/OCCGE. I1 ex i s t e un plan de l u t t e commun entre Guinée, L i b e r i a e t S i e r r a Léone.

Au Dahomey l e s cas suivants ont é-té relevés: en 1939 : 3950 de 1954 h 1958 : 1226 de 19A9 8. 1953: 2670 de 1959 3 1963 : & 699

rhodesien-e région es t infestée.

en 1963: 53 cas.

e t envahit l a rkgion du l a c ITyanza; 3,87& de l a Au Kenya Glossina f u s c i m s Dewstead transmet !P!Pp&osoma-

4

*

P

* Les points de " l ' o rd re du jour" sont prdsentés avec l e u r ti- t r e e t l e u r numérotation or iginale . Le nom entre parenthèse qui s u i t l e t i t r e e s t ce lu i du d i rec teur de discussion.

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On a observé un9 flambée de trypanosomiase en Tanzanie et en Ouganda durant ces dernières années.

Au Conga (Kinshasa) 9576 des formes sont lyM&tico-sanguines et 5% des formes nerveuses. Il existe de nouveaux foyers.

En Tanzanie, 85$ des trypanosomQs 8. T. rhodesiense mouraient autrefois; actuellement le pourcentage est de 9,3%.

b) Trypanosomiase animale Au Dahomey,en I965$ 563 foyers 8. T. vivax et T. congolense

ont été recensés; dans le sud et le centre du payq, sur 76.000 bêtes 285 ont été malades et 32 sont mortes. 12. existe une race trypano- tolérante: la race des lagunes. D a n s le nord, 525 foyers ont éte" recen- sés; sur 370.000 bêtes il y ent 66.000 malades et 439 morts. Chez les 6quins 715 cas ont été relevés et IG cas chez les carnivores.

En Nigeria du nord, 35% des cas sont 8. T. vivax et 65$ 8. T. congolense. En 1965-66 ont été relevés les cas suivants4 418 chevaux, 204 singes, 328 moutons, I366 chèvres, 428 chiens; 46% du territoire est exposé et 86% du bétail.

(N'Dama, Baoulé, Lagune).

En Haute-Volta on a trouvé T. vivax et 9: congol=% et quelques cas 8. T. brucei. L'incidence pour chaque espece sera connue en 1967.

En Côte d'Ivoire, il existe des races trypanotolérahtes

Au Ghana I12 cas ont été dépistés en 1965.

Les deux tiers de la. Tanzanie sont envahis par les glossi-- nes. Un million de têtes de bétail sur 9 millions sont en contact cons- tant. Les zones situBes à 5 miles des régions infestées peuvent Qtre atteintes.

En République Centrafricaine 10,000 cas sont signalés chaque année (40.000 en 1955). Le contact mouche-bétail est important durant les années s8ches. La transhumance est dirigée vers les zones 8. glossines. Les troupeaux sont traités tous l e s ans. L'aménagement de bains antiparasites contribuerait 8. la lutte. Des projets sont en cours pour assainir des pâturages. On impor rte d'Afrique occidentale des races trypanotolérantes qui supportent bien le climat local mais on observe des cas diniques de trypanosomiase lws des déplacements ou en cas de sous-alimentation.

7 " c

1.1.2- Répartition et densité des mouches tsdtsés. ( D r . P.E. Glover)

Les facteurs limitants de la densité des mouohes sont le climat, lè sol, la végétation, la population humaine et la disponibili- té des animaux-hôtes.

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Des déplacements d'aniIgaux peuvent entraîner des déplace- ments de Glossina morsitans Westwood.

Glossina tachinoides Westwood peut.vivre loin des points d'eau.

.Au Botswana,. Glossina morsitans orientalis Vanderplank occupe 60.000 miles carrés. Le gibier es3 abondant; il est nécessaire d assainir.

En Ethiopie oÙ5il existe 5 espèces de glossines, la trypa- nosomiase animale seule existe; sa répartition est liée B l'altitudfe; il n'y a pas de glossines au-dessus de I500 mètres.

I

1.1.3 - Cohtact hommezmouchS---eL [email protected]?rru_ a -ej-i~e- influence sur 1 6pidémioloffzCDr e D. Scott -Y

Les exemples connus de contact homme-glossine sont rGp9,e- l é s et en partirulier le contact étroit en saison sèche, entre les espèces riveraines et l'home en zone de savmp soudanienne et gui- n6e.me de l'Afrique de l'Ouest.

1.1.4 - Rôle des animaux réservoirs d'infection (Dr. P. C w - ninghamf

Au Nyanza (Kenya), z. rhodesiense a été isolé des damali- ques et du céphalophe. Robertson a isolé le même trypanosome de G. pal- palis (= G. fuscipes). T. brucei a 8té trouvé sur le g nou

L'&an peut retransmettre T. rhodesiense au bout de 4 à

Le rôle des animaux come réservoir des &trypanosomiases IO mois.

animales a été rappelé. .

1.2 - Méthodes et techniques épidémiologiques

1.2.1 - . Etude cliniques parasitolo igues et irmnunolo- gsques (Prof. F:J. Janssens I$_

La sgparation des phases de la paladie .du sommeil en+deux stades ou 'tp6riodes11 n'a aucun sens en pathologie et en eLinicpe; il n ' y a pas de chronologie absolue. I1 existe w n ~ phase de la-bence.

Nombre de questions n'ont pas encore été étudiées ou l'ont . . ét6 de façon insuffisante .: . .I__^. .

- I1 est urgent d'approfondir nos connaissaïces. en physiopathologie (potentialité des antigènes) .

Y

r i

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- Les types de réactions t i s s u l a i r e s d'organes n 'on t pas é t é é tudi& (ganglions 'lymphatiques, ovaires9 t e s t i c u l e s , surrénales) . - I1 ex i s t e des tropismes importants: viscero-, reticulo-, neuro- e t l i p i d o - . - Y a-t-il une loca l i s a t ion i n t r a c e l l u l a i r e ? - Quelle e s t l a nature de l l a c t i o n inflammatoire ? - Existe-t-i l des neurotoxines ? - Action des au t res fac teurs exogènes; interférences avec d-'autres

- Rôle joué p a r l e s médicaments modemes: corticoides, anesthésiques,

- Réaction des trypanosomes me"tacycl-iques. - auto-anticorps.

infect ions pa ras i t a i r e s . Rayons X e t ant ibiot iques.

Les caractères cliniques ol?servés sont : Oedème, coloration b l -eue des ongles, pigmentation, troubles hépati- ques, troubles cardiovasculaires, brachycardie terminale, épanchements péricardigues e t pleuraux, a t t e i n t e s rénales , douleurs a r t i c u l a i r e s , t roubles musculaires, adénipathie, p r u r i t , canémie, troubles de l a faim e t de l a s o i f , pathologie oculaire ( ? ) , t o r t i c o l i s chez l e s européens, impuissance géni ta le , c2nadnorrhée, troubles sphinct&riens, i c t è r e s épileptiformes, parckinsonisme.

Chez l ' e n f a n t il peut y avoir confusion avec l a méningite. La pathologie vé té r ina i re peut-elle a ider l a pathologie

humaine e t vice versa ?

Existe- t - i l des caractères cliniques propres 8. des régions ?

Chez l e chien e t l e cheval on observe l e s mêmes symptômes que chez l'homme: oedème, troubles cardiovasculaires, adénopathie, ané- mie, ké ra t i t e s .

Chez l e s bovins l e s symptômes ont é t é plus somaairement d é c r i t s ; les Peuls de l 'Ouest ont remarque' que " l e s vaches mangent de l a t e r r e e t l a bouse". Il ex i s t e des t roubles de -La reproduction, des avortements. I1 peut s ' a s soc ie r d 'au t res maladies e t en p a r t i c u l i e r des diarrhées sanglantes 2t coccidies.

Protozoologie

de T . rhodesiense. I l ex i s t e 4 types de -g--7-. souches L i s t e r , 1923). I1 exis te des souches aiguës de T. ambiense comparables 8. c e l l e s

A Cambridge sont entreprises des études de 1 'AIDpJ . - -

Immunologie I Les méthodes appliquées sont - l ' agg lu t ina t ion des trypanosomes vivants ( e t agglutination passive) . - l a technique de l a ly se - l a préc ip i ta t ion en gélose

- l e s t e s t s de neut ra l i sa t ion - l 'immmofluorescence. Une technique nouvelle mise au point par l 'E .A .T .R .O. (Eas t

African Trypanosomiasis Research Organisation) a &6 présentée. E l l e consis te 8. prélever une goutte de sang complet que l ' o n l a i s s e sécher sur un papier f i l t r e ; des disques uniformes sont découpés e t posés s u r

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de l l a g a r contenant du serum a n t i IGTrl; l e s zones de préc ip i ta t ion sont proportionnelles au taux d ' I G M . On agrandit les taches par photogra- phie. Deux personnes peuvent examiner par jour 2.000 papiers. Les pa- p i e r s préparés en brousse peuvent ê t r e expédiés par l a pos t e ; i l s supportent l e s conditions ordinaires pendant 7 jours (en climat de l 'Afr ique de l ' e s t ) . Le serum a n t i IGM provient du labora to i re de l'O.M.S. à Lauzane. Il peut ê t r e conservé pendant 7 jours en mauvai- ses conditions, 8. 24OC - 2 8 O C . On l e consdrve plusieurs m o i s h - 20oc,

s u l t a t s spécifiques; des essa is ont donné: chez l e s i n fe s t é s + 88% - '2 I

La technique de lli."uncifluorenscence ne donne pas de ré-

127% chez des indemnes + 6917; - 9379%

1 . 2 . 2 - Etudes entomologiques ( M r . A. Chal l ier)

Méthodes de 'sapture:

Après un rappel d e s pr incipales méthodes de capture u t i l i s é e s depuis longtemps une méthode p a r ra t i ssage a ét6 exposée; e l l e consiste à placer sur une l igne de IO0 mètres des captures qui progressent parallèlement dans un carré de IO0 mètres de côté.

Le problème de l a détection des t r è s f a i b l e s densi tés de mouches après une campagne do l u t t e r e s t e posé. L'emploi d ' a t t r a c t i f s a é t 6 suggéré. Les recherches pour i s o l e r l e principe a t t r a c t i f des e x t r a i t s de peau de porc ont é t é d6courageantes:Au Kenya des e s sa i s ont montré que l e s vibrat ions émises pa r l e s femelles e t transmises p a r gramophone a t t i r e n t l e s mâles,

Les Flossines e t l e u r milieu

l u t t e contre l e s glossines é t a i t le débrousaillement ( "clearing" des auteurs de langue ang la i se ) , Aussi des nombreuses études du milieu ont é t é entreprises pour connaître les associat ions végétales dans l esquel les vivent l e s mouches. Depuis quelques années des recherches sont effectuées au Nigéria du nord pour mieux connaître l e micro- climat des g î t e s .

Avant l ' appa r i t i on des insec t ic ides l a seule technique de

Act ivi té des glossines I1 e s t important de connaître l ' a l l u r e de l ' a c t i v i t k des

glossines pour juger .de l a qua l i té de l tBchant i l lomage des popula- t i ons . La méthode de capture au poste f i x e semble donner de bons r& s u l t a t s .

ont une a c t i v i t s crépusculaire. Glossina brevipalpis Newstead e t Glossina longipennis C o r t i

a

d ...

N

Glossina fusca 1k lke r présente u n maximum d ' a c t i v i t é le matin e t un au t re l 'après-midi.

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G. fuscines e s t ac t ive vers d i x heures e t d ix sep t heures. G; m o r s i t a n s , zu Botswana, e s t ac t ive de dix heures 8. onze

L ' a c t i v i t é peut $-tre sous l ' i n f luence de fac teurs internes geureS e t de se ize heures à dix-huit heures.

e t de fac teurs externes. Les glossines peuvent présenter une a c t i v i t é nocturne en fonction de l a lunaison.

Des espèces t e l l e s que G. brevipalpis e t ,G. palpalis gam- b iens i s sont a t t i r é e s & l a lumikre a r t i f i c i e l l e . Glossina pa l l id ipes Austen est ac t ive & l a pleine lune.

Au Soudan, G. morsitcans e s t ac t ive deux heures après le coucher du s o l e i l mais quatre heures après l o r s q u ' i l y a l a lune; c e t t e espèce e s t 8uss i a t t i r 6 e &, l a , lumikre des phases de voi tures .

Les l i e u x de repos

de l u t t e en u t i l i s a n t de moindres quantités d ' i n sec t i c ides a i n c i t é les entomologistes & rechercher les l i e u x de repos des diZf6rentes espèces de glossines. Seules l e s pa r t i e s fréquentées des vég6taux sont pulvgrisées.

La nécessi té de réduire au minimum le coût des campagnes

On peut rechercher les l i e u x de repos en observ,wt directe- ment l e s mouches m a i s il e s t plus ais6 de l e f a i r e l a nu i t en repérant les mouches que l ' o n a lâchées après l e s avoi r marquées &,la peinture ré f léchissante ou luminescente .

.. Au Hig6ria a é t6 construi te une grande cage dCms l aque l le

ont k t é lâchges des G. m o r s i t a n x submorsitans Newstead e t des G , tachi- noides. Ces deux espèces. s e reposent le jour plu tô t s u r les t roncs le's branches e t non SUT les f e u i l l e s ; le point chois i va r i e avec l a température; l a po'sition e s t de plus en plus basse au f u r e t 8. mesu?" que. s ' é l ève l a température. L e s o i r , les mouches qui t ten t ces l i e u x ; cer ta ines se posent sur les . f o u i l l e s ,

G. fuscipes s e reposc entre I mètre e t I,5 mètre (947; des mouches) : s Ü r l e s troncs (45$), su r les f e u i l l e s (43@ e t sur los bran'ches basses (1272).

p. fusca se repose entre 0 ,6 m e t 2 , 5 m de hauteur, sur l e s troncs d 'a rbres de f a i b l e diamètre, l e s arbustes e t l e s l i m e s ve r t i ca l e s .

Au Kenya, on conn5:ît peu l e s l i e u x de r e p o s de G, pa l l i d i - - m a i s on a observé des pupos & une hauteur de I5 pieds. G. fuscipes se repose jusqu'& 5 pieds du sol.

Dans l e nord du d e paysl Glossina swynnertoni Austen se repose sous l e s f e u i l l e s jusqu'k 15 pieds du s o l . I1 n'6:xiz-l-e pas d'espèce végétale pr6f6rée m a i s c ' C s t la forme de la plante qui i m - por te . Les arbres en savane forment dea cornmautés d a n s l e sque l l e s l e s conditions climatiques e t lit lumière conviennent aux mouches; c ' e s t donc u n complexe de factcurs qui détermine le .micriclimat convenable aux espèces.

Les l i eux de repos peuvent ê t r e déterminks auss i par l e comportement de l ' h ô t e ; on trouve des glossines l e long des chemins empruntés p a r l e s troupeaux.

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r

I - 8 -

Au Rwandn on a observé G. morsitans -- sur 31 espèces d ' a r - bres parmi lesquel les l e s genres les plus connus sont Acacia e t - Com- bretum,

AU Soudan, G. morsitLans s e reproduit e t se repose 'a l'om- bre des rochers; ce t t e espèce pourrai t s ' adapter 8, de mauvcises condi- t ions.

r cpos de G. swynnertoni a permis d 'ob ten i r de bons r é s u l t a t s 8, un coût s 'é levant 8. 42 l i v r e s au mile carré .

s e l i m i t c m t aux organes hébergeant l e s glossines ,

En Tanzanie, l ' app l i ca t ion des insect ic ides aux l i e u x de

On peut en outre réduire l ' aba t t age de l a végétation en

Dynamique des populations

t i ons a f i n de placer l e s campagnes de l u t t e aux périodes cle l 'année les plus favorables & une baisse de la dens i té ou 8. une concentration des mouches. G. malpalis présente un maximum de densi té 7,pparente au milieu de l a saison des pluies . Au Nigeria du nord, G, morsitans sub- m o r s i t a n s présente un maximum de densi té durant l a première p a r t i e de l a saison sèche; il exis te dispersion maximale durant l a deuxième pa r t i e de l a saison sèche. En zone guinéenne du sud les f luctuat ions ne sont pas autCwt marquées. Nutri t ion des glossines

vés sur l e s insectes piqueurs p.eut ê t r e déterminée au moyen du t e s t des précipi t ines . A l a s u i t e de l ' ans lyse de 25.000 repas prélevés sur l e s glossines , 5 groupes de préférence ont k t 6 reconnus (Weitz, 1964) .

Le problème en la matière e s t .de r e c u e i l l i r des échantil- lons représenta t i f s . Certains animaux sauvages qui portent des trypa- nosomes ne sont pas piqués par l e s glossines . I q&ugarfois possible de trouver une expl icat ion au f a i t que cer ta ins + ne sont pas fréquentés par l e s glossines a l o r s qu ' i l s exis tent en grand nombre. Pour l ' impala , par exemple, on peut observer à l a jumelle que l a peau ds c e t t e ,ant& lope ne cesse de trembler; aucune glossine ne s e pose su r ce t c a n i m a l quand il e s t vivant ; m o r t , l e s glossines viennent l e piquer.

dÛe au f a i t que ces derniers vivent dans les plaines défavorables aux mouches, Le gnou e t l e zèbre en sont des exemples.

Les échant i l lons de repas doivent ê t r e t r è s grands e t l'on peut douter de l a v a l i d i t é des études portant sur de f a i b l e s e f f e c t i f s quand on a observé en une heure 2.000 mouches s e nourr i r sur une seule vache.

L'échantillonnage depend a u s s i du comportement des hôtes; il peut va r i e r d'un jour 8. l ' a u t r e e t même d'une heure A l ' a u t r e .

A l ' E . A . T . R . O . , un t e s t plus simple de détermination de l ' o r i g i n e des repas de sang a é t é mix au point mais il n ' e s t possi- b l e que de dis t inguer des groupes t e l s que:: bovidés, suidés, prima- t e s e t c ...

11 e s t importcant de connzître l e s f luctuat ions des popula-

Depuis quelques années l ' o r i g i n e des repas de sang préle-

La r a r e t é des repas p r i s sur cer ta ins animaux peut e t r e

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Rôle des glossines d,ms la transmission

tes qui s'infestent plus facilement. D a n s la nature, les glossines sont plus fréquemment infestées en saison sèche chaude qu'en mison des pluies,

glossines s'infestent lorsqu'elleg prennent l e u r premier repas ou le second.

A 1'E.A.T.R.O. on a observé qus le taux d'infestation par les trypanosomes du sous-groupe brucei augmente avec l'&e des G; morsitans. De nouvelles expériences doivent être prochainement effectuges puis savoir si 12s glossines s'infestent aux prcmicrs re- pas. ries rGsultats difrdrents ,btcnux en Afrique de l'Ouest et en Afrique de l'Est pourraient signifier que l e s trypanosomes traversent plus facilement la membrane péritrophigue d-e G. morsitans que celle de G, ,alpalis. Reproduction - Lieux de reproduction

assez peu connu; il présente pourtant un grand intérêt dans l'applica- tion de la technique du mâle stérile. Ru laboratoire des obscrvations ont -6té faites sur G. p a l p a l i s . La femelle de cette espèce s'accouple plus facilement vers le troisikme jour de s& vie d o r s que le m$le ne peut s'accoupler avec succès que sept jours après son 6closiom.

ge des deux spemathèques de la femelle,

G. palpalis gambiensis s'accouple plusieurs fois durCant les huit pre- miers jours de sa vie avant la première ovulation.

La détermination de l'?iige physiologique des femelles pré- sente un grand intgrêt pour lex dtv,des biologiques mais peut en outre nous permettre d' évaluer l'efficacité d.es insccticides 8. effet immé- dint. La méthode de détermination mise au poiat dcemmnient est fondée sur les modifications irréversibles d-e l'appareil ginital femelle; huit groupes d'%ge peuvent être distingués.

Les pupes élevées 8. haute température produisent des-adul-

En Nigeria du nord, des expériences ont montré que les

Le comportoment sexuel des glossines dans la na-ture est

LI 2ndice spermathécal" reprgsente le degré de remplissa-

Des observations réceates tendraient à montrer que

E Lee TT a g e

l e s dix jours en moyenne) ne pcrmet pas d'obtenir des élevages à haut rendement. On connaît depuis longtemps l e s conditions physiques opti- males mais la viabilité peut varier d'une génération à l'autre.

G. tachinoides et Glossina austeni mewstead.

gnes de lut-be, la mise au point d'une technique d'élevage industriel pourrait s'avérer indispensable. L'une des manipulations la plus importante est l',alimentation des mouches; cette opération pouri-ait être considérablement simplifiée par l'utilisation de membranes na,-- turelles (peaux, membranes intestinales, fibrine) ou artificielles pour nourrir les mouches su r du sang défibriné. Des essais sont en. cours.

Le faible taux de reproduction des glossines (une larve tous

Actuel]-ement en Europe, on élève avec succès G. morsitano.,

Pour appliquer 18, méthode du mâle stérile dans l e s cczmpa-

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- IO - 2.3 - Renseignements ép idémioa iques e t norm_alisation-des rapports

(Prof. P. J. Janssens e 7 D r . J. Deom) I l e s t d'un grand in t é rg t d ' u n i f i e r les méthodes d'expres-

s ion e t d 'obtenir des compléments d ' information e t d'exposer des don- nées simples, Relevé des cas diagnostiqués

I1 e s t nécessaire do présenter : - le l i e u du diagnostic (hapi ta l , Centre de santé , dépistage

systématique, sondage). - l a méthode de diagnostic: examen du sang, suc ganglionnaire, si- gnes cliniques Blémentaires d 'or ientat ion, ponction lombaire,

?

k t

I

I GILT . - le traitement: sur place, 8. l ' h ô p i t a l , 8, l 'hypnoser ie . - les zones o h il y eu chimioprophylaxie. - transmission vers : les organes centraux, gouvernernentaux, OMS? (fréquence de transmission).

- Cartographa

ye r s rés iduels . Les ca r t e s transparentes superposables permettent de mettre en corrélat ion divers facteurs (géographiques, végétation, c l i - m a t , peuplement e t c ... ) .

I1 faudrai t inventorier l e s foyers permanents, maintencant fo-

1.4 - Besoins en matière de recherches épidémiologiques (Dr. K.C. Vil1.et-b)

- Relation entre l 'espèce de e t les vecteurs; on sait que l a r épa r t i t i on de G. lo;zlpalis correspond bien 8. ce l l e de T. gambiense e t que G. mors i t ans e s t pour ce t t e dernière espèce un mauv25.s vectbur. G. fuscipes e s t un mauvais vecteur de T..

- Incidence de l a maladie en fonction de l '$ge des animaux; les jeunes bovins sont moins a t t e i n t s et en Tanzanie on,n'observe r i en chez les veaux de moins de neuf mois. Au N i g k r i a , d-es cas ont é t é ObSerVkS chez des moins de t r o i s m o i s e t même a i l l e u r s chez des'moins d 'un mois.

maternels ? Ces anticorps sont tr-znsmis p a r le colostrum pendant l e premier jour de l a vie .

- Pendant combien de temps le jeune e s t - i l protégé p a r les anticorps

h - Transmission mécanique.

2 - 'LUTTE C@PTTE2 LEE TRYPANOSOMIASE 2 . 1 - Principes de l u t t e 2.1.1 - Progrès $e la chimiothérapie e t de l a chimioproplîx- - laxie-R. J. Onyongo e t P. Fine l le )

Les principaux cu ra t i f s e t prévent i fs ont '&té passes en revue. Chaque délégué a s ignalé les produits u t i l i sks e t les modes de vente dans chacun des pays. En génér*>,l, les produits sont VeilduS par l e s services vé té r ina i res .

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- II -

2.1.2 - Proprès r é a l i s é s dCms l a l u t t e contre les vecteurs au moyen-'d,es insec t ic ides (K. J.C. MacLeman)

La l u t t e contre les glossines peut ê t r e entre- p r i s e à l ' a i d e s o i t d ' insec t ic ides 8. e f f e t immédiat s o i t avec des insec- t i c i d e s rémanents. Au Tropical Pest ic ides Research Unit (T.P.R.U.) d fl rusha (Tanzania) ont é t é off ectuees de rlombreuses expériences d 'ap- p l ica t ions p a r avion.

Les insec t ic ides r6manents sont appliqués aux l i e u x de repos; il e s t d i f f i c i l e d ' a t t e ind re ces derniers au moyen de l ' av ion ; l e s hélicop- t è r e s sont d 'un usage t rop onéreux.

Dans le cas d'une l u t t e temporaire l ' a p p l i c a t i o n au s o l peut se f a i r e p a r aérosols.

Avec l e s insec t ic ides rémanents on est parvmu h r e s t r e ind re l ' a i r e d 'appl icat ion aux l i e u x de repos des mouches. I1 a fa l lu entre- prendre des dtudes sur l a v6gdtation e t l lkcologie des espèces.

t r a i t é e s . 10) La discrimination: on ne s ' i n t é r e s s e qu'aux commwnaut6s végétales préférées par l e s mouches; par exemple: 1"cotone qui e s t un milieu l i n é a i r e intermédiaire entre l a ga l e r i e f o r e s t i è r e e t l a savane.

20) La s6lect ion: on ne t r a i t e quc cer ta ines pa r t i e s du milieu ( t roncs, f e u i l l e s , branches e t c ...). La l u t t e contre l e s glossines au N i p B r i e du nord

végétation.

On peut d i s t inguer deux phases dans l a r e s t r i c t i o n des a i r e s

Les études ont é t é entreprises dcms chacune des zones ¿?e

En zone de savane soudanienne, contre G. morsitans submorsi- - t ans e t G. tachinoides l e degré de discrimination e s t important car ces deux espèces, pendait l a saison sèche chaude e t l a période chaude de l a journée, ne se"reposent jamais sur l e s f e u i l l e s mais sur l e s troncs d-e plus de 9 pouces de diametre, 8. l'ombre; pour G. m. submorsitans jusqu'8 5 pieds du sol e t pour l a seconde espèce juqut'a 2 pieds. On u t i l i s e l e DDT mouillable à 2$? en une seule application.

aux hab i t a t s fréquentés durant toute l ' année par l e s glossincs. Contre G. p a l p a l i s la l u t t e e s t plus d i f f i c i l e

En zone de savane guinéenne l ' i n s e c t i c i d e doi t a t r e appliqué

une seule appl icat ion.

La l u t t e contre les glossines en Républi-ue -. Centrafricaine

G. fusca par des ba r r i è re s de 3 km.. de même pour G. fuscipes e t l e t r a i t e - ment a e'té appliqué jusqu'k I , 6 @ m &e hauteur. Des specimens ont é t 6 retrouv& au confluent de deux r iv ib re s ; ce t endroit ava i t dÛ $ t r e m a l t r a i t8 en raison de l ' a c c è s d i f f i c i l e . Après un nouveau traitement des glossines ont é t é capturées quatre ans plus ta rd .

m i s au point. La l u t t e contre l e s glossines au Kenya

insec t ic ides contre l e s glossines. Depuis 1951, 7.000 km de r i v i è r e s

Une zone t r a i t é e 8 . l ' inscc t ic i .de é t 6 maintenue indemne de -

Pres de Bambari un pro je t de l u t t e contre G. fuscipes a d t .5

C'est en 1949 que l ' o n a u t i l i s é pour la première f o i s l e s

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- I2 -

héb.ergeant G. fuscipes ont é t é t r a i t é s au DDT. Après 6 années acucune réinvasion n ' a é t é obserbée. Après I 2 années, on a découvert auelques specimens au confluent de deux- r iv i è re s .

d 'eau e s t su f f i s an te là oÙ l a végétation e s t l a rge de I5 & 20 yards; s i l a zone de végétation e s t plus l a rge un aut re couloir de pulvéri- s a t ion e s t nécessaire.

bm.s l e sud du pays mie au t re uampagne au moyen de d i c ld r ine à 2$, 4 f o i s p a r m o i s , a é t é e i f icace . Après 4 années ce t t e zone e s t encore indemne de mouches. S i l a v6gétation e s t l a rge de 40 yards il fau t des couloirs supplémentaires. Dans une a i r e de 60 miles oarrés on a r é a l i s é des couloirs de 200 yards; pendant 6 a-méaaucune G. fusci- pes n l a é t é observée.

é t é appliquée tous l e s mois. On n fa i t l ' e s s a i de pompes pneumatiques portées 8. dos d'homme; l e pr ix de revient e s t t y o p élevé.

En Alego, contre G, fuscipes on a pratiqué des couloirs 8. i n t e rva l l e s de 40 yards. Le DDT a é t 6 u t i l i s é 8. 5% tous l e s mois jusqu!8 l ' e x t i n c t i o n des mouches sur 6.400 miles carrés . Aucun cas de maladie du sommeil n ' a é t é signalé. Des uni t& mobiles ont t r a i t é l e s pq,ints/

Contre G. morsitans l e 'tclem-ing" a é t é un échec. Une solu- t i o n de d ie ldr ine 8. 3% jusqu'à 1 2 pieds de hauteur a provoqué l'exter.-- mination complète des mouches. ( D a n s la l u t t e contre l e criquet on a u t i l i s é 20 gallons de concentré par - mile ca r r é ) .

La l u t t e contre l e s glossines -- en TanzGanie Sur l e s bords du l a c TLanganyika9 en 1957, l a dieldr ine a

é t é employée à 3$ pour l u t t e r contre G. palpalis. I1 exis te un p r o j e t contre G. austeni. Contre G. morsitans l e même traitement a e'%é a p p l i - qué su r l e s t roncs e t l e dessous des branches, l e long de bLmdes de 30 8, 40 yards, parallèle8 e t d i s t an te s l e s unes des au t res de 30 yards .

La pulvér isat ion des buissons au bord des s en t i e r s a provo- qué une réduction des t s é t s é s e t par tan t de ce lu i des cas de maladie du sommeil.

En Ouganda ( h k o l e ) deux essa is ont é t6 effectués l'un 8 S 9 1 $ de d ie ldr ine a donné de bons r 6 s u l t a t s alors que 1'au"ce b 2,3$ n ' a donné que des r é s u l t a t s p n r t i e l s .

-. &

Une pulvér isat ion d ' i n sec t i c ide su r l e s bords des cours

Dans l e Nyanza du centre e t du sud, l a d ie ldr ine à 2$ a

e t l e s f laques jusqut8. 1/4 de mile aux alentours. r:, eau

Remanence des insec t ic ides

insec t ic ides que durant une p a r t i e de 1'.2YmBe. L a performance d'un in- sec t i c ide e s t fonction des fac teurs climatiques.

En zone soudanienne de l 'ilfricjue de l ' o u e s t l a d ie ldr ine 8. 2,576 donne une mortal i té de IOO$ après I4 semaines e t 8070 b 2@ se- maines.

I@O$ jusqu'à 4 semaines, 'a 807: à 8 semaines, 30-40:0 pendant l e s

Dans plusieurs régions d'Afrique on ne peut appliquer l e s

En zone guinéenne 1-e DDT & 3 3/4p doime des résul tz- ts 8.

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30 semaines suivantes, Le DDT p e r s i s t e dans le s o l . I1 ex i s t e une a c t i v i t é mgme pendant l a saison des p lu ies suivante l a mortal i té e s t de 207A e t s ! n n n d e - b l a 60e semaine.

En prélevant des f e u i l l e s t r a i t é e s à 776 de DDT sous forme d'émulsion on a observé q u ' i l ex i s t e encore une a c t i v i t é à l a 40e se- maine; de 80% l a mor ta l i té passe alors & 50% pendant I 5 semaines. I1 n ' y a plus d ' e f f e t après l a 55e semaine.

puis ?i l a saison sèche

Un dépôt de II0 mg de DDT/m2 à 3-4$ pendant l e s p lu ies ne présente aucune a c t i v i t é après 3-10 semaines; il y a une per t e de 6776 des dépbts originaux en 96 jours. Les essa is chimiques montrent que l a quantité de DDT res tan te ne peut plus ê t r e p r i se par l a mouche. Le DDT pénètre dans l'écorte.

Une appl icat ion de d ie ldr ine 8. 2% donne un meilleur taux de m o r t a l i t 6 pendant 60 jours que 2,5$ de DDT mouillable. Cependana l a d i e ld r ine ne présente pas une rémanence auss i bonne que c e l l e du DDT (par essa i chimique) mais e l l e e s t plus toxique donc plus eff ica- ce dans l a l u t t e contre l e s glossines.

L'humidité r e l a t i v e a un e f f e t sur les insec t ic ides , Un incorménient e s t l e f a i t que l e s fabr icants modifient l e u r formule sans a v e r t i r l e s u t i l i s a t e u r s ; i l s ajoutent quelquegOis des adhésifs.

P Les ba r r i è re s h N i &ia du nord les bar r i è re s ne sont t r a i t é e s qu'une seule

' pulvérise sur 2 miles en une seule ap2lication, de l a d ie ldr ine B 5$. ...A.&& f o i s en doub f Lant l a dose. Contre G Inorsitans, en zone gx&néenne, on

Résistance Le f a i b l e taux de reproduction des glossines ne permet pas de

mettre facilement en é v i d q c e ce phénomène.

Node d 'appl icat ion des insec t ic ides

du l a c Victoria l ' hé l i cop tè re a é t é u t i l i s é contre G, pa l l id ipes SUT 3 miles carrés, par bandes diposées tous l e s 150 yards. Le d ip te rex e t l a te lodrine, après plusieurs appl icat ions, ont rédui t l a popula- t i o n de G. na l l id ipes de 70$ a l o r s que c e l l e de G. fuscipes n ' a pas é t6 rédui teL car l e s courants d ' a i r ne peuvent pénétrer jusqu'à I 2 pieds. Le r o t o r disperse l e nuage e t ]-e p i l o t e ne peut s e guider. Un nouvel e s s a i 8. 20 pieds au-dessus d-e bLm.des de 40 yards a donn6 un e f f e t rés idue l de I O jours; par l a s u i t e l e taux de mortal i té tornbe 8. 55. Actuellement des recherches sont menées pour prolonger la ré- manence.

nébulisateurs.

Les l i eux de repos des glossines sont t ra i t& au sol. Près

En Tanzanie des p i s t e s sont ouvertes l e passage aes

2.1.3 - Néthodes de l u t t e écologiques e t biologiques(Dr.P.3, Glover) a.- Capture 8. l a main

Le plcmteur Pilaldonndo, de l ' î l e du Prince, a u t i l i s é au t r e fo i s c e t t e méthode. Ses manoeuvres portaient sur l e d o s un écran qui améliorait l e s performances.

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- 14- - d ' Depuis longtemps de nombreux essa is ont & t é effectués en vue

augmenter l e s ef:"cctifs de capture en usant d ' a t t r a c t i f s ; physiques chimi- ques e t naturels : mouvement, hui les , gFbz9 caniraaux-app$ts, acides organi- ques. Les sexes réagissent différemment. L a température e t l 'humidité r e l a t i v e jouent-elles un r ô l e ? I1 demel-ne l e problème dc l a détect ion des p e t i t e s populatioas.

b,- Méthodes - e'cologiques Ce sont des méthodes ind i rec tes qui consistent h MO-

d i f i e r l e s g î t e s des glossines e t 8. les rendre impropres au maintien &e l a v ie . Le débrousaillement peut ê t r e pratiqué selon diverses modalités.

Certaines espèces t e l l e s que G. pal l id ipes sont t r o p v e r s a t i l e s que l ' o n puisse leur appliquer ces méthodes. Contre G, austeni ces mgthodes ont remporté des succès. Certaines espèces peuvent s 'adapter 8. de nouveaux hab i t a t s e t l'on peut en voi r devenir semi-domestiques.

Toute l a vég6tation peut S t r e supprimée ou xeu1e:ncn-h une p a r t i e ,

Les cul tures nléloignent pas toujours l e s glossines; au con- t r a i r e cer ta ines plantat ions servent de refuge ( G . p a l p a l i s e t G. tachinoi- - des) . L'occupation des t e r r e s e s t auss i uu1 moyenTe f a i r e reculer des esph- ces t e l l e s que G. morsitans. On constate qu'au2dessous de 30-50 habi tants par ivile carre' l a mouche disparaît.

R&"ent l e Spontox (2-4D e t 3-4T) a é t é u t i l i s é en b&.geonnage e t en pulvér isat ion. Ce produit e s t meilleur que les deux premiers contre l e s plantes repoussant dans l e s bar r iè res après l a !!reprisett de l a végétation. I1 fau t no ter cependCant que l ' o n crée p lu tb t des barr iè res chimiques in- sec t ic ides .

Des essa is de phytocides (ECDD e t Tordron 22T) ont é t é r6a l i sés .

- - Les d d f o l i a n t s ,nt auss i 6 t 6 u t i l i s é s ( g a r a c l i t e ) .

c.- La s t é r i l i s a t i o n De grands progrès ont g te ' r éa l i s é s -ces dernières

d m s les études sur l 'emploi contre l e s glossines des chimiost6riliscant-s. Cette technique e s t eff icace.

Dans le cas dc f a i b l e s densi tés de population on a peu de m a e s à Geher . Les seuls m,%les s t é r i l e s devrzient s u f f i r 8. supprimer une populnt ion

méthodes . 1 - Les rayons gamma: Pot t s a u t i l i s d sur l e s pupes de G. morsi tans . le rad io cobal t 60 aux doses comprises entre 7.500 e t 15.000 rads. La s t é - r i l i s a t i o n e s t complète (93-99% de s t " r i 1 i s é ) m a i s avec une m o r t a l i t 6 de 20 B 30% chez lex pupes trait6es. On obt ient une m o r t a l i t é plus basse lorsque l e s pupes sont t r a i t é e s à l '&ge de IO jourB.

Dans les zones de f o r t e s ciensités il fmt u t i l i s e r d 'au t res

Les glossines peuvent ê t r e s t é r i l i s é e s pizr deux méthodes:

r

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2 - Les chimiostdrilisants: Quatre chimiostérilisants ont fait 'l'objet d'essais: le tepa, le métepa, l'apholate et le hempa. Les deux premiers sont très efficaces sur les pupes et les adultes de G. morsitans (on trempe les pupes.pendant 60 secondes; on pulvérise les adultes). Avec le tepa et le metepa le contact a été de 30 8. 240 minutes mais la vie est abrégée de 25%.

"En Rhodésie, l'application de ces méthodes sur le terrain comporte une étude préliminaire de la densité des populations dans un i1ôt i s o l é .

Un autre problème est celui de l'élevage 8. grande échelle. G. morsitans a ét6 élevée dans une grande cage de IO0 pieds x IO0 x IO, placée dans la nature; les mouches peuvent vivre un mois mais la majorit6 vivent 8 jours. Le facteur essentiel semble être le comportement de la mouche et non le climat.

riles est bon; quatre mâles stériles contre un mgle fertile abaisse de 80$ le taux de reproduction, Comme les accouplements sont multiples l'un d'entre eux sera stérile.

La quatité de mâles stériles l$ch&s n'a pas besoin d'être très grmde. On peut lâcher 300 m9.les par mile carré, puis trois mois plus tard 150, puis 75 etc ... ."n un an on pourrait obtenir l'éradica- tion.

Pour disposer de specimens stériles en nonibre suffisant au moment d'un lâcher il est possible de stocker l e s pupes 8. 3 0 C puis 12*-I3O et I5OC mais encore faut-il que les in81es présentent une bonne longévité et qu'il demeure possible de leur faire subir la stérilisa- t ion.

Le .rappo.rt de compétition entre maes normaux et mâles sté-

..

2.1.4 - Fdthodes associées ( D r . P. Einelle) En Côte d'Ivoire, dans la région d'Abengourou, la

tte contre G. palpalis insecticide a ét6 associ&& un dépistage "traitement de tous les malades.

En Alego (Kenya) le bétail a été traité lors d'une dpidémie 8. T. rhodesiense.

On pourrait utiliser la lutte insecticide en association avec les chimiostérilisants.

La lutte contre le gibier a été appliquée en Afrique de l'Est.

les animaux de revenir dans les zones conquises sur la mouche. Au Botswana, des barrières ont dté placées pour emp6cher

On peut élever des bovins trypanotolérants. En République Centrafricaine 3.474 têtes de N'Dama ont 6tS

importées:. Bn 1966 l'effectif du troupeau est passé 8. 8.803 têtes; s i x vaches et un taureau sont placés dans chaque village.

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- I 6 - -

2,,2.1 - Coordination 8, l!échelon nat ional entre services responsables ( D r . M. P. Cunningham)

. 2.2.2. - Coordination en t re l e s pays (Dr. J. Dutert re) Un tableau type pour d i f fuse r l e s renseigne-

ments a é t é proposé. 2.2.3 - Echanges de renseignements _I ( D r . K.C. Wil le t t )

L’E.A.T.2.O. peut fourn i r des souches de trypa- nosomes. Dans l e meme établissement 9.000 références bibliographi- ques sont réunies.

e t r e révisées . Les car tes de Po t t s de r épa r t i t i on des glossines devraient

2.3 - Besoins en matière de recherches concernant i a l u t t e - contre les trypanosomiases ( D r . K.C. Wil le t t )

Ces besoins ont é t é Bvoqu& au cours des d is - cussions su r chaque su je t .

3 - EFF’ETS DES TRTPANOSONIASES ( D r . F.L. Lambrecht)

4 - ___I-- FORMATIOW DU PERSONNEL (Dr. D. Scot t )

5 - TElrDMCE ET BESOINS DE LA RECHERCHE ( Dr, K.C. Willet t )

diagnostic, biochimie, biologie des paras i tes , cycle évolut i f (effic2.- c i t é de cer ta ines souches), ecologie des mouches, Comportement, dynari.i- que des populations.

(Epidémiologie, Chimiothérapie, rés is tance, immunologie,

t

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.i

AI?FEXE I. - LISTX DES PLiiiTICIPANTS (M: Médecin; V: V é t k i n a i r e ; SC: Scient i f ique; E: Epidémiologiste)

BURUNDI fius e m V Nindorera M

1 Mandiaigu M Burke M

houssouga P. SC Gangbo S. M Gomez C. V

Abebe Demise V

CONGO (Kinshasa)

DiLVOMEY

ETIlIOPIE

G M 4 4 A l i Y.M. E Nyarko D. V

Kinya fi. J. M J. Le Roux S C

sow o. r+i

"JI

M hL I

OBSERVATZURS OCCGEAC

United S ta t e s Public Health Service

United S ta tes Department o f Agriculture

Dutertre J, M

Prince J.(US A I D )

D a m a D.A. S C

Bernacczt J.(F.L.O.) Chal l ier A. (ORSTOM)

CONSULTANTS

NIGER

NIGERIA Tchelle L.

Ari je G.F. Anazonsm A. C. Mallam 3 ,IZofar

Shaikk Z.Q.

Cum-ings E. C.

E l T a h i r Abdel Razig

Na isa

SIERWi LEONZ

SOUDAN

TAN ZAN I X Laufer 1. flacAdam I. O m a r S.N. Paul 8.R. Turner D e B.

To90 Q U & f p jL*

Ibanda wo o f

Amidou Coulibaly HAUTE -VO LT A

M

V E

v M

M

V

M V

Ivi V

M

v

Cunningham l?T.P.(E.A.T.R.O.) F ine l le P. (République Centrafricaine, I. E .M. P. V. T. ) Glover P,E.(hciennement Laboratoire de recherche de Kabete, Kenya Jmssens P.G. (Directeur de l l I a I . l . T . dll!kvers) Xac Leman K. J .R . (Kaduna, ITigéria) Ungongo R . J . (Directeur de l tE .A.T.R.O.) .

Page 18: Compte-rendu de mission : séminaire interrégional FAO/OMS ...horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/... · 6quins 715 cas ont été relevés et IG cas chez les carnivores

I:NNEXE 2.- - TITRES DES DOCUMENTS DISTRIBUES TRYP/W/ 66.2 Dame (David A. ) Situation actuelle &t perspectives d avenir de l a lutte contre la mouche tsé-tsé par les techniques utilisant des mâles stéri- les. (8 pages).

Trends in research on the immunology of trgpanosomiasis.(21 pages)

Aspects cliniques et chimiothérapie de la maladie'du sommeil Trmanosoma rhodesiense. (20 pages).

Lutte contre les glossines dans la zone nord de l'Afrique Centra- le (République Centrafricaine, du Tchad et du Cameroun). (17 pages)

Recent advances in testse control in Northern Nigeria. (20 pages)

TRYP/wM/ 66.3

TRYP/WP/ 66.4

Lumsden (W.H.R. )

Onyango (R.J.)

TRE?7-W/ 66.5 Finelle (P.)

TRYF/W/ 66.6 B .

IvracLix" (K. J.R. )

TRYP/ZTP/ 66.7 Gray '(A.R. j Some principles of the immunology of trypanosomiasis.(38 pages)

TRYP/W/ 56.8 Challier (A. ) Progrès r é a l i s é s récemment dans l'étude de la biolovie et de l'écologie des glossines de l'Afrique occidentale. 741 pages)

Etat ;Ictuel et résultats des techniques immunologiques ukilis6es 8. l'Institut Pasteur de Dakar pour le diagnostic et l'étude de la trypanosomiase humaine africaine. (I6 pages)

Prospection d'un foyer rgsiduel de trypanosomiase en zone-fores- tière (kbengourou, Côte d'Ivoire) par la méthode de lfimmuno- électrophorèse. (9 pages)

TRYP/W/ 66.9 Mattern (P-)

TRYP/l?P/ 66.110 (+ Addendum 1) , Série (F.)

TRYP/WP/ 66. II t r

Série (F.) Ormnisation de lutte contre la trypanosomiase en République de CÔge d'Ivoire. (IO nages)

Immun010 ical techniques in the epidemiology of trypanosomiasis.

TRYP/KP/ 66. I2 Cunningham (Y!!. P. )

( 5 pages 7 TRYP/WP/ 66 13 Résumg des rapports nationaux. Enquête sur la situation actuelle de la trypanosomiase (humaine et animale) et de la lutte contre cette maladie. (23 pages)

The importance of ecological studies in the control of tsetse flies. (83 pages)

TRYP/W/ 66. I4 Glover (P.E.)

+ Addendum 1 (Références bibliographiques : 30 pages).