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Histoire CONCOURS SCIENCES PO PARIS Tout pour réussir Intégrer Sciences Po Ludovic Sot + 30 sujets corrigés Le cours en fiches Les personnages incontournables Les documents à connaître Les événements et notions clés Tous les conseils utiles 100 % conforme au nouveau programme

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HistoireCONCOURS SCIENCES PO PARIS

Tout pour réussir

Intégrer Sciences Po

Ludovic Sot

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ISBN : 978-2-311-40052-6ISSN : 2270-7832

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TOUT SUR SCIENCES POLe guide de votre réussite à Sciences PoTous les IEP : Paris et région (Aix-en-Provence, Bordeaux, Grand Paris Ouest, Grenoble, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg, Toulouse).

Laurent BERTHET, spécialiste des IEP, est diplômé de Sciences Po Grenoble et docteur en science politique. Également intervenant ces dix dernières années dans plusieurs établissements d'enseignement supérieur (HEC, ENSAE, Ginette, université de Chicago...), il a fondé PREPA CLIMAX, spécialisée dans la préparation aux concours d'entrée aux Sciences Po, qu'il dirige et dans laquelle il enseigne.

Comprendre vraiment ce que sont les Instituts d'études politiques, comment on y entre, ce qu'on y étudie, ce qu'on fait après, avec 50 réponses à des questions clés, comme :

O Sciences Po ou IEP ? Universités ou grandes écoles ?

O Quels sont les taux de réussite ?

O Comment se préparer ?

O Quels sont les moyens d’accéder en première année ?

O À combien s’élèvent les frais de scolarité ?

O Qu'étudie-t-on en deuxième année ?

O Existe-t-il des doubles masters ?

O Les diplômés trouvent-ils rapidement du travail ?

O Combien gagnent les diplômés de Sciences Po ?

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Les auteurs : Laurent BERTHET, diplômé de Sciences Po Grenoble, docteur en science politique.François CAPACÈS, ancien élève de l’ENS Cachan, agrégé de mathématiques, enseignant à Sciences Po Paris.Yoann DEMOLI, ancien élève de l’ENS Cachan, enseignant à Sciences Po Paris.Nicole FORSTENZER, diplômée de Sciences Po Rennes, docteur en sociologie, traductrice, interprète.Fadi KASSEM, diplômé de Sciences Po Paris, agrégé d’histoire, enseignant en lycée et à Sciences Po Paris.Isabelle SAFA, diplômée de Sciences Po Paris, docteur en littérature, enseignante à Sciences Po Lille.

Tous les auteurs sont également enseignants à PREPA CLIMAX, où ils préparent les élèves aux différents concours des IEP.

Le concours d’entrée en première année de Sciences Po Paris est d’année en année plus sélectif et difficile. Ce tout-en-un concis et pratique s’appuie sur l’expertise d’enseignants spécialistes du concours.

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Ce tout-en-un propose pour chaque épreuve : O Une présentation de l’épreuve

O Des conseils pour se préparer tout au long de l’année

O Des éléments de méthodologie développés et spécifiquement adaptés à l’univers Sciences Po

O Des applications corrigées comprenant des annales et des sujets inédits

Les épreuves traitées : dossier de candidature et lettre de motivation histoire SES mathématiques littérature-philosophie anglais entretien

d’admission

RÉUSSIR LE CONCOURS

DE SCIENCES PO PARIS

ISBN : 978-2-311-40051-9

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Sicogif Certified PDF LES PAOISTES

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Table des matières

Partie 1. Informations et conseilsPrésentation de l’examen d’entrée en première année au Collège universitaire de Sciences Po Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11Statistiques du concours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12L’épreuve d’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Préparer le concours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

Partie 2. Tout le cours

THÈME 1 . CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET MONDIALISATION DEPUIS LE MILIEU DU XIXe SIÈCLE . . . . . . . . . . . 17

Fiche 1 . Des révolutions industrielles ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Fiche 2 . La crise de 1929 : une crise mondiale ou des crises nationales ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Fiche 3 . Les Trente Glorieuses (1945-1973) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37Fiche 4 . Le monde britannique, les Britanniques et le monde (1851-1914) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Fiche 5 . L’économie-monde américaine (1914-1973) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54Fiche 6 . Une économie-monde multipolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

THÈME 2 . LA GUERRE ET LES RÉGIMES TOTALITAIRES AU XXe SIÈCLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

Fiche 7 . 1914-1945 : une « guerre de trente ans » ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74Fiche 8 . Les sorties de guerres mondiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83Fiche 9 . Qu’est-ce que le totalitarisme ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92Fiche 10 . L’Italie fasciste : le visage nationaliste du totalitarisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99Fiche 11 . Le totalitarisme « classiste » : l’URSS stalinienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108Fiche 12 . Le totalitarisme raciste : l’Allemagne nazie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .116Fiche 13 . La guerre froide ou le monde bipolaire (1947-1953) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .126Fiche 14 . La détente et ses contradictions (1953-1973) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136Fiche 15 . De la fin de la bipolarité au monde multipolaire (1973-1991) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144

THÈME 3 . LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE FACE AUX ENJEUX MAJEURS (FIN DU XIXe SIÈCLE-XXe SIÈCLE) . . . . . . . 151

Fiche 16 . La IIIe République et la culture républicaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .152Fiche 17 . Les combats de la Résistance française contre l’occupant et contre le régime de Vichy . . 161Fiche 18 . Les Français et la IVe République . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .172Fiche 19 . La Ve République, une République plus proche des Français ? (1958-1962) . . . . . . . . . . .179Fiche 20 . La République et la question ouvrière : l’expérience du Front populaire . . . . . . . . . . . . 186Fiche 21 . L’immigration et la société française au xxe siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196Fiche 22 . La place des femmes dans la société française au xxe siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208

4

Histoire

Fiche 23 . L’Empire français au moment de l’exposition coloniale de 1931 : réalités, représentations et contestations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .217Fiche 24 . La guerre d’indépendance algérienne (1er novembre 1954-3 juillet 1962) . . . . . . . . . . . 227

Partie 3. Références et pistes d’approfondissement

Partie 4. Méthodologie et sujets corrigés

MÉTHODOLOGIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247

SUJETS CORRIGÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253

COMPOSITIONS

Sujet 1 . La croissance économique et ses différentes phases depuis 1850 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256Sujet 2 . Les Trente Glorieuses, une période de réelle prospérité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258Sujet 3 . L’économie-monde américaine, une puissance incontestée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260Sujet 4 . Combattre (1914-1945) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262Sujet 5 . Guerre d’anéantissement et génocide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264Sujet 6 . Les mutations de la société française depuis 1945 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266Sujet 7 . Les régimes totalitaires dans l’entre-deux-guerres : genèse, points communs et spécificités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268Sujet 8 . La fin du nazisme en Allemagne (1945-1949) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270Sujet 9 . Berlin dans la guerre froide (1945-1989) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 272Sujet 10 . Les Français et la République de 1914 à 1962 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .274Sujet 11 . La France de 1870 à 1962 : une République ou trois Républiques ? . . . . . . . . . . . . . . . . . 276Sujet 12 . Les femmes en France au xxe siècle : à la recherche de l’égalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278Sujet 13 . La population active en France, reflet des bouleversements économiques et sociaux depuis 1914 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280Sujet 14 . L’Empire français au moment de l’Exposition coloniale de 1931 : réalités, représentations et contestations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282Sujet 15 . De l’indigène à l’immigré, quelle place pour « l’Autre » dans la société française au xxe siècle ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 284

ÉTUDES CRITIQUES DE DOCUMENT(S)

Sujet 16 . L’économie-monde britannique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288Sujet 17 . La crise économique des années 1930 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292Sujet 18 . La crise économique des années 1930 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 296Sujet 19 . L’immigration et la société française au xxe siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300Sujet 20 . La Première Guerre mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 304Sujet 21 . L’expérience combattante durant la Première Guerre mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308Sujet 22 . Les combats de la Résistance contre l’occupant et contre le régime de Vichy . . . . . . . . 311Sujet 23 . La guerre d’anéantissement et le génocide des Juifs et des Tziganes . . . . . . . . . . . . . . . .315Sujet 24 . Les idéaux de la Résistance pour la refondation républicaine après la Libération . . . . 320Sujet 25 . Berlin dans la guerre froide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324Sujet 26 . La refondation républicaine après la Libération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328Sujet 27 . Le Front populaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332Sujet 28 . Les totalitarismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336

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Table des matières

Sujet 29 . L’Empire français en 1931 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340Sujet 30 . La guerre d’Algérie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344

Table des encadrés

L’ESSENTIEL EN DOCUMENTS

L’Europe industrielle au milieu du xixe siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22La révolution des échanges d’informations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24Le cours des actions à la Bourse de New York de 1926 à 1939 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29« La plus grande catastrophe économique du monde moderne » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30L’effondrement de la production de 1929 à 1938 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31La montée du chômage de 1928 à 1938 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32La crise dans les campagnes américaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33L’élargissement des fonctions de l’État . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35Discours de Marshall sur le plan d’aide à l’Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38« La Complainte du progrès » de Boris Vian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42L’appel de l’abbé Pierre le 1er février 1954 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44Le poids du Royaume-Uni dans la production mondiale en 1860 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46L’Exposition universelle de 1851 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47La répartition du commerce mondial par pays entre 1860 et 1913 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49La supériorité anglaise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49La domination britannique sur le monde en 1927 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51La famille Lotbinière dans le monde britannique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51Le développement de la métropole new-yorkaise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57Les Liberty ships . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58Les États-Unis en 1945 vus par de Gaulle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58La gouvernance économique des États-Unis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59La United Fruit Company vue par Pablo Neruda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60La première puissance économique mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61Les États-Unis, un modèle de développement selon Harry Truman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61Toyota, la stratégie mondiale d’un constructeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65Des flux financiers permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68L’ouverture de la Chine sur le monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .70Une inégale participation à la mondialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72Der Krieg d’Otto Dix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .76L’entrée de l’Allemagne à la SDN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82Une crise de la civilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85L’Europe au lendemain de la Première Guerre mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88La stabilisation des économies à la sortie de la Première Guerre mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89Les non-dits du traité de Versailles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 891984 de George Orwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94Le « moment » totalitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95Si c’est un homme de Primo Levi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96La distinction entre nazisme et stalinisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98Le programme du PNF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Mussolini revendique l’assassinat du député socialiste Matteoti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102L’« homme italien » selon Mussolini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

6

Histoire

Les Italiens encadrés par le Parti national fasciste et ses organisations satellites . . . . . . . . . . . . . 104Mussolini et la Rome antique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106Le fascisme est-il un totalitarisme ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .107Le culte de Staline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111L’industrialisation et le sabotage industriel bourgeois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112Une terreur préparée par les services de Staline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .114Qu’est-ce que la propagande ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .119Le Meurtre de Weimar de Johann Chapoutot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120Hitler, Führer de l’Allemagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .122La formation de la jeunesse par le régime nazi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .123Mémoire secret de Hitler sur le plan de quatre ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .124L’Europe divisée au début de la guerre froide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .129Le discours de George Marshall à Harvard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130Le monde divisé entre 1947 et 1991 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .135« Ich bin ein Berliner » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .141Le déploiement de l’URSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146L’éclatement progressif de l’URSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150L’année 1989 vue par Mikhaïl Gorbatchev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150La République, « le plus sûr garant de l’ordre et de la stabilité » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .153Mesures à appliquer dès la libération du territoire (programme du CNR) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .159L’appel du 18 juin 1940 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .162Les huit grands mouvements de résistance composant le CNR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166La libération du territoire par les résistants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169La définition du tripartisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .173Présentation du projet de Constitution de la Ve République . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .181Manifestation du 12 février 1934, place de la Nation à Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .187Les ouvriers en France à la veille du Front populaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189Manifestation syndicaliste du 24 mai 1936 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .191La grève des métallos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .192« il faut savoir terminer une grève » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193Une immigration frontalière et industrielle (avant 1914) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .197L’immigration en France vue par un journaliste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199La ville cosmopolite de Marseille décrite par Albert Londres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200Une immigration européenne et organisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200La France, « le dépotoir de l’Europe » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201L’Affiche rouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202Une immigration méditerranéenne pendant les Trente Glorieuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204Une classification raciste des ouvriers chez Citroën . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204Une immigration en cours de mondialisation depuis les années 1970 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206« la femme n’est pas l’égale de l’homme » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208La mode de la garçonne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211« On ne naît pas femme : on le devient » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .212Le manifeste des 343 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .213Les transformations du travail féminin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214Les inégalités au travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .215L’Empire français en 1931 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218« C’est avec 76 900 hommes que la France… » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .219Le commerce entre la France et son Empire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220

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Table des matières

Ségrégation urbaine à Brazzaville en 1933 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .221Plan de l’Exposition coloniale internationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222Grandeur et servitude coloniales d’Albert Sarraut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224« Ne visitez pas l’Exposition Coloniale » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224Zig et Puce aux Indes d’Alain de Saint-Ogan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225Proclamation du FLN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228La torture dénoncée par une intellectuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229La « bataille d’Alger » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .231Discours sur l’autodétermination de l’Algérie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232Le bilan de plus de sept années de guerre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235

PERSONNAGES CLÉS

John Davison Rockefeller (1839-1937) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25John Maynard Keynes (1883-1946) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35David Livingstone (1813-1873) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50Deng Xiaoping (1904-1997) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69Georges Clemenceau (1841-1929) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75Thomas Woodrow Wilson (1856-1924) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .78Aristide Briand (1862-1932) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82Benito Mussolini (1883-1945) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine (1870-1924) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109Joseph Vassarionovitch Djougachvili, dit Staline (1878-1953) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111Adolf Hitler (1889-1945) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .122Nikita Krouchtchev (1894-1971) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .137John Fitzgerald Kennedy (1917-1963) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140Ronald Reagan (1911-2004) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .147Mikhaïl Gorbatchev (né en 1931) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .147Adolphe Thiers (1797-1877) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .153Léon Gambetta (1838-1882) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154Jules Ferry (1832-1893) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .155Jean Moulin (1899-1943) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .165Pierre Mendès France (1907-1982) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .176Guy Mollet (1906-1975) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177Michel Debré (1912-1996) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180Georges Pompidou (1911-1974) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184Léon Blum (1872-1950) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190Hubertine Auclert (1848-1914) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209Simone Veil (née en 1927) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .213Yvette Roudy (née en 1929) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .216Maréchal Hubert Lyautey (1854-1934) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223Ahmed Ben Bella (1916-2012) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230

REPÈRES

La croissance économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Révolution industrielle ou industrialisation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Capitalisme et libéralisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19L’entreprise allemande Krupp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21L’électricité et ses applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

8

Histoire

L’automobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24Le prolétariat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25La condition ouvrière en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26La déflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32La dévaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33Le protectionnisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34L’autarcie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34Les « Trente Glorieuses » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37La naissance du supermarché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43L’économie-monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46La « société impériale » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49Le dominion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52L’isolationnisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55Le soft power . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56La Silicon Valley . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62La Triade . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63La mondialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66L’organisation mondiale du commerce (OMC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67G7, G8, G20, G23 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67Les pays émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71Le pogrom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80La brutalisation des sociétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80Garantir la stabilité monétaire et économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90Les bolcheviks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108La Kraft durch Freude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .119« Intentionnalistes » et « fonctionnalistes » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121La marche à la guerre de l’Allemagne nazie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .125La « guerre froide » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .126La démocratie populaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131Les alliances militaires conclues avec les États-Unis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134Le « tiers-monde » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136La conférence de Bandung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .137La révolte ouvrière de Berlin-Est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139La doctrine de la riposte graduée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140L’intervention américaine au Vietnam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142La souveraineté limitée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142L’Ostpolitik . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143L’« Automne des peuples » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148La République . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .152La culture républicaine en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .155La crise boulangiste et l’affaire Dreyfus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .156L’affaire Stavisky . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158Les ligues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158La légende noire de la IVe République . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .178Le vocabulaire de l’immigration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196Le vocabulaire du suffragisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209Le vocabulaire des colonies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .219« Guerre d’Algérie » ou « Guerre d’indépendance » ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228

73

THÈME 2

La guerre et les régimes totalitaires au XXe siècle

Le thème invite à réfléchir à « la guerre » au singulier et pourtant les guerres ont été multiples au xxe siècle, ce qui a donné aux contemporains le sentiment de vivre un « siècle de guerre » . Il s’agit en fait pour nous d’analyser le phénomène guerrier . Ce concept, plus large, permet d’inclure les régimes totalitaires nés de la Première Guerre mondiale et qui utilisent la guerre comme moyen de gouvernement . Ils imposent également une nouvelle dimension à la guerre qui est celle de l’idéologie .

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Fiche 7. 1914-1945 : une « guerre de trente ans » ?

L’essentiel en dates• 28 juin 1914 : assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo.• 25 avril 1915 : échec du débarquement de l’Entente

aux Dardanelles. Début du génocide arménien.• 21 février 1916 : début de l’offensive de Verdun.• 28 juin 1919 : signature du traité de Versailles.• 3 octobre 1935 : agression de l’Italie contre l’Éthiopie.• 18 juillet 1936 : début de la guerre d’Espagne.• 26 juillet 1937 : la guerre éclate entre le Japon et la Chine.• 3 septembre 1939 : déclarations de guerre de la Grande-Bretagne

et de la France à l’Allemagne.• 22 juin 1941 : début de l’opération Barbarossa.• 7 décembre 1941 : Pearl Harbor.• 20 janvier 1942 : conférence de Wannsee.• 6 et 9 août 1945 : bombe atomique sur Hiroshima, puis sur Nagasaki.• 2 septembre 1945 : capitulation du Japon.

Le 18 septembre 1941 à la BBC, le général de Gaulle déclare : « La guerre contre l’Alle-magne a commencé en 1914 […] le monde fait la guerre de trente ans pour ou contre la domination universelle du germanisme . » C’est de cette époque que date ce concept de « guerre de trente ans » . Pour de Gaulle, il n’y a pas de différence sémantique entre l’Alle-magne de 1914 et l’Allemagne de 1941 qu’il n’appelle pas « nazie » . La Seconde Guerre mon-diale n’est que le prolongement de la première .

L’historiographie traditionnelle a longtemps considéré les deux conflits mondiaux comme deux événements relativement distincts . Pourtant, assez tôt, les historiens se sont interrogés sur les liens qui pouvaient unir ces deux cataclysmes et, récemment, certains ont introduit l’idée d’une unité importante pour cette période, conduisant à l’interpréter comme un tout indissociable du fait de caractéristiques communes, notamment la présence continue de la violence, en Europe et en Asie, entre 1914 et 1945 . Les contemporains de la Seconde Guerre mondiale ont, pour la plupart, déjà vécu la Première Guerre mondiale ou ont été élevés dans son souvenir . Le conflit apparaît comme la norme, et la paix comme l’exception .

Ainsi, nous pouvons nous interroger sur les liens qui font des années 1914-1945 une même séquence guerrière . Il s’agit tout d’abord d’analyser les liens de causalité entre les deux conflits mondiaux et l’unité profonde de la nature qui font de la Première et de la Seconde Guerre mondiale deux guerres totales . Puis nous présenterons l’entre-deux-guerres, marqué par la violence qui témoigne de la brutalisation des sociétés .

Fiche 7. 1914-1945 : une « guerre de trente ans » ?

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I. Deux guerres totales

La totalisation de la guerre est un marqueur des conflits du xxe siècle . Ces derniers entraînent dans la guerre ceux qui en étaient traditionnellement écartés : les civils . Toutes les forces de la nation sont mobilisées pour faire la guerre, pour vaincre, voire anéantir, l’ad-versaire . Clemenceau, s’exprimant en 1917 devant la Chambre des députés, déclare : « Nous nous présentons devant vous dans l’unique pensée d’une guerre intégrale . » En 1935, le général allemand Ludendorff publie Der totale Krieg (« La guerre totale ») . Cette totalisation de la guerre peut être étudiée par l’intermédiaire de cinq paramètres, ainsi que le propose François Bédarida : des moyens de destruction massifs, la disparition de la séparation entre le front et l’arrière, des guerres mondiales et nationales, une mobilisation totale et une lutte à mort .

Personnage clé Georges Clemenceau (1841-1929)

Républicain, favorable à un État laïque, à l’instruction primaire obligatoire et à la protection sociale ouvrière, Georges Clemenceau s’oppose à la politique coloniale de Jules Ferry . Il défend Dreyfus au nom de l’indépen-dance de la justice vis-à-vis du pouvoir politique . Il est président du Conseil de 1906 à 1909 . Au début de la guerre, il prend position contre la censure . Nommé de nouveau président du Conseil en 1917, ainsi que ministre de la Guerre, il apparaît alors comme le seul homme politique capable de gouverner la France . Très appré-cié des soldats auxquels il rend visite, il collabore activement avec le général Foch pour obtenir l’armistice le 11 novembre 1918 . Il mène ensuite au nom de la France les négociations qui aboutissent au traité de Versailles . Il est surnommé le « Père la Victoire » .

1. Des moyens de destruction massifsLa Première Guerre mondiale est marquée par l’utilisation de nouvelles armes : l’artillerie

(canons Krupp comme la « Grosse Bertha » qui tire sur Paris en 1918), la mitrailleuse (400 à 600 projectiles par minute, décimant le champ de bataille), les gaz (première utilisation à Ypres, en Belgique, le 22 avril 1915), les chars… Tout ceci conduit à une nouvelle expérience combattante bien traduite dans les œuvres d’Otto Dix, notamment Der Krieg (1929-1932), ou dans l’ouvrage autobiographique d’Henri Barbusse, Le Feu, publié en 1916 .

Thème 2. La guerre et les régimes totalitaires au xxe siècle

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L’essentiel en documents : Der Krieg d’Otto Dix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Otto Dix, Gesehen am Steilhang von Cléry-sur-Somme, 1924 © The Bridgeman Art Library / ADAGP Paris, 2014 .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les mêmes armes sont utilisées à l’exception des gaz de combat (qui l’ont pourtant été par les Italiens en Éthiopie en 1935-36), et l’aviation joue un rôle important dans les combats de Londres, du Havre, de Dresde, de Tokyo… Tous les camps sont à la recherche de l’arme suprême – les fusées V1 et V2 pour l’Allemagne –, mais ce sont les Américains qui mettent au point l’arme atomique qu’ils utilisent contre les Japonais à Hiroshima et à Nagasaki les 6 et 9 août 1945 .

Entre ces deux conflits, il existe une différence d’échelle . Avec 50 millions de morts – en majorité des civils –, la Seconde Guerre mondiale est cinq fois plus meurtrière que la Première . En effet, pendant la Première Guerre mondiale, si certaines villes sont détruites (Reims) ou connaissent la famine (Lille), la violence sur le champ de bataille l’emporte . Pendant la Seconde Guerre mondiale, à l’exception de la bataille de Stalingrad, la violence touche d’abord les civils .

En outre, cette violence n’est pas circonscrite aux deux périodes de guerre . Ainsi, entre 1933 et 1945, de la Pologne centrale à la Russie occidentale en passant par l’Ukraine,

Fiche 7. 1914-1945 : une « guerre de trente ans » ?

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les pays baltes et la Biélorussie, l’interaction des deux systèmes totalitaires, soviétique et nazi, a causé la mort de 14 millions de civils, affamés sur ordre, tués ou gazés, dans ce que l’historien Timothy Snider a qualifié de « terres de sang » .

2. La disparition de la séparation entre le front et l’arrièreDès le début de la Première Guerre mondiale, les différents gouvernements en appellent

à l’Union sacrée (Raymond Poincaré) ou à la Burgfrieden, et les civils deviennent rapidement un enjeu de la guerre . L’arrière devient le Homefront, l’Heimatfront, le « front domestique » . Les civils sont touchés, comme en attestent les atrocités allemandes commises en Belgique et dans le nord de la France en août-septembre 1914, coûtant la vie à 5 500 personnes, les-quelles sont parfois exécutées comme la résistante Édith Cavell . Lors de ce premier conflit, les Allemands de Londres ou de Sydney sont enfermés de peur qu’ils ne complotent contre le Royaume . C’est sous le même prétexte qu’en 1915, à l’occasion du débarquement raté de l’Entente aux Dardanelles, l’Empire ottoman met en place le processus qui conduit au génocide arménien, tuant un million de personnes . Néanmoins, la Seconde Guerre mon-diale pousse au paroxysme les violences contre les civils . Elle s’ouvre avec le sac (égale-ment dénommé viol ou massacre) de Nankin par les troupes japonaises en décembre 1937 . En quatre jours, 100 000 personnes meurent en défendant la ville, 20 000 femmes sont violées et 40 000 civils sont massacrés . La Seconde Guerre mondiale s’achève par des vio-lences et des viols lors de l’entrée des troupes soviétiques dans Berlin . Cet épisode tragique est notamment relaté dans l’ouvrage anonyme Une femme à Berlin : journal 20 avril-22 juin 1945, publié en 1954 .

Cette violence contre les civils se déploie de manière industrielle dans les camps de concentration et/ou d’extermination nazis et les exécutions mises en œuvre par les Ein-satzgruppen (6 millions de morts dont 2 millions sont fusillés, 2 millions meurent de faim, de maladie dans les ghettos et 2 millions sont exterminés dans les chambres à gaz) . Ces crimes sont connus confusément, mais personne ne veut y croire . Beaucoup se réfugient derrière l’expérience de la Première Guerre mondiale et le bourrage de crâne qui l’a caractérisée, notamment à propos des atrocités allemandes en Belgique, réelles et inventées à des fins de propagande . Hitler l’a bien saisi puisque, dès le 22 août 1939, il déclare devant des généraux : « Après tout, qui parle encore aujourd’hui de l’anéantissement des Arméniens ? »

3. Des guerres à la fois mondiales et nationalesLa troisième composante de cette totalisation de la guerre est le double aspect de guerre

mondiale et de guerre nationale . La Première Guerre mondiale voit s’affronter les nationa-lismes . C’est l’honneur de la nation qui est en jeu . Pour les Français, il faut récupérer l’Alsace-Lorraine . Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, déclare lors des obsèques de Jaurès : « Acculés à la lutte, nous nous levons pour repousser l’envahisseur, pour sauvegarder le patrimoine de civilisation et d’idéologie généreuse que nous a légué l’histoire . » Le chance-lier allemand Bethmann Hollweg, dans un discours prononcé devant le Reichstag le 3 août 1914, affirme : « Quand on est aussi menacé que nous le sommes et qu’on combat pour ce qu’on a de plus sacré, on ne doit penser qu’à une chose, c’est de s’en tirer coûte que coûte . […] Rappelez-vous ces paroles de l’empereur : “C’est la conscience pure que l’Allemagne va au combat .” » De part et d’autre, il faut défendre la nation . C’est bien une guerre nationale et patriotique . Pourtant, la Grande Guerre est aussi la première guerre mondiale du fait de

Thème 2. La guerre et les régimes totalitaires au xxe siècle

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l’implication des empires français et britannique, des États-Unis, de la Russie et, dans une moindre mesure, du Japon . Le règlement de ce conflit doit permettre, selon le président américain Woodrow Wilson, d’établir de nouvelles règles internationales .

Personnage clé Thomas Woodrow Wilson (1856-1924)

Président démocrate, réélu en 1916 avec comme thème de campagne « il nous a tenus hors de la guerre », Thomas Woodrow Wilson décide de faire entrer les États-Unis en guerre contre l’Allemagne après que cette dernière a décidé la guerre sous-marine à outrance, menaçant de fait la liberté de commerce . Il rompt alors avec l’isolationnisme traditionnel des États-Unis . Artisan de la paix, il énonce dans son programme en « quatorze points », le 8 janvier 1918, les éléments nécessaires pour bâtir une paix durable . Il prévoit notamment la création de la SDN . Néanmoins, les États-Unis n’y prendront pas part car les républicains, majoritaires au Congrès, s’y sont opposés en 1919 .

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le conflit implique aussi tous les continents, mais les combats ne sont plus limités à l’Europe . Hitler veut construire le Lebensraum (Grand Reich) et le Japon veut établir sa « sphère de coprospérité asiatique » . Il s’agit d’abord d’une guerre offensive . Exaltant un nationalisme poussé au-delà du patriotisme, par l’exclusion de l’autre et la volonté de l’anéantir, cette guerre est profondément idéologique . Or ces idéologies, qu’elles soient nazies, japonaises ou soviétiques, ont vocation à s’étendre à l’en-semble d’un continent, au monde entier . C’est la principale différence entre les deux conflits .

De plus, cette guerre idéologique est transétatique : il s’agit d’une guerre de subversion à l’intérieur de chaque pays occupé, comme en témoigne, en France, la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF), constituée de collaborationnistes prêts à aller com-battre avec les nazis sur le front russe .

4. Une mobilisation totaleLes deux conflits mondiaux ont fait appel à la mobilisation totale des sociétés : mobilisa-

tion des populations, notamment par le bourrage de crâne de la Première Guerre mondiale ou par la propagande de la Seconde ; mobilisation de l’économie, notamment des indus-tries (Krupp, Renault, Kaiser aux États-Unis…) . C’est grâce à cette mobilisation économique que les Alliés ont pu l’emporter en 1945 . La mobilisation est aussi celle de la science (gaz, bombes atomiques…), des ressources (prédation mise en place par l’Allemagne nazie sur les territoires occupés) . Toute la vie des sociétés en guerre est marquée par le conflit . Churchill écrit dans The World Crisis (1923-27) à propos de la Grande Guerre : « Toutes les horreurs de tous les siècles s’y sont rassemblées et ce ne sont pas seulement des combattants mais des populations entières qui y ont été plongés . »

Cette mobilisation a concerné, à quelques années d’intervalle, les mêmes hommes : Hit-ler, Mussolini, de Gaulle ou Churchill se sont battus lors de la Première Guerre mondiale et ont dirigé la Seconde . Hitler se présente aux Allemands en disant : « Vous cherchez le soldat inconnu ? C’est moi ! » Il affirme ainsi la continuité entre les deux conflits . Ceux qui avaient participé à la « der des der » ou qui avaient été élevés dans son souvenir se retrouvent plongés dans un nouveau conflit vingt ans plus tard .

Fiche 7. 1914-1945 : une « guerre de trente ans » ?

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5. Une lutte à mortLa guerre d’anéantissement est la spécificité du second conflit mondial sur le front

de l’Est comme sur le front Pacifique . En février-mars 1945, lors de la bataille d’Iwo Jima, 23 000 Japonais résistent, obligeant les 250 000 Américains, appuyés par 900 navires, à progresser mètre par mètre . Au terme de deux mois de lutte, il ne reste que 213 Japonais survivants . Les Américains ont débarqué avec des casques estampillés « exterminateurs de rongeurs », ce qui traduit bien la lutte sans merci qu’ils doivent livrer . Cette lutte est facilitée par la propagande qui consiste à affirmer que les soldats américains n’affrontent pas des hommes, mais des animaux .

Pourtant, lors de la Première Guerre mondiale, la lutte engagée était déjà une lutte à mort . Ainsi, Arthur Winnington-Ingram, évêque de Londres, prône en 1915 une « grande croisade […] pour tuer les Allemands . Pour les tuer, non pour le plaisir de les tuer mais pour sauver le monde . Pour tuer les bons comme les mauvais, les jeunes comme les vieux . […] Bref, les tuer pour que la civilisation entière ne soit pas elle-même assassinée . »

Ces deux guerres marquent un franchissement capital du seuil de la violence guer-rière . Cette volonté d’anéantissement de l’autre est justifiée par des discours pseudo-scien-tifiques . Le champ de bataille du xxe siècle n’est plus le champ de gloire des campagnes napoléoniennes, mais le lieu d’une violence inouïe, donnée et reçue, de la barbarie, de la « boucherie » . Cette violence quotidienne a imprégné les sociétés de l’entre-deux-guerres .

II. Violences de guerre et violences de paix dans l’entre-deux-guerres

1. La guerre se poursuit au-delà de 1918Tout d’abord, la guerre se poursuit en Russie par la guerre civile (1914-22), ou « guerre

de huit ans » selon l’historien Nicolas Werth, qui provoque la mort de 1,8 million de combattants et de 8 millions de civils . Elle oppose les « Blancs », partisans du tsar ; les « Rouges », bolcheviques, et les « Verts », paysans opposés aux deux groupes précédents . L’Armée blanche, soutenue par des débarquements de Français, d’Anglais, de Japonais et d’Américains, est constituée de nombreux officiers ayant une bonne pratique militaire mais dépourvus de programme politique . Elle pratique aussi des pogroms en Ukraine à l’automne 1919 . Composée uniquement de volontaires, l’Armée rouge a été créée par Trotski en janvier 1918 . Mais, en juillet 1918, la mobilisation générale des hommes et des femmes de 18 à 40 ans est décrétée . Cette armée devient alors un instrument aux mains du pouvoir central . Au début de l’année 1919, la situation militaire lui est favorable . Enfin, les Verts sont des pay-sans déserteurs qui fuient l’enrôlement dans l’un ou l’autre camp . La sécheresse de 1921-22 et les réquisitions, y compris celle des semences, provoquent une famine qui coûte la vie à 5 millions de personnes .

Thème 2. La guerre et les régimes totalitaires au xxe siècle

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R E P È R E S : L E P O G RO M

En russe, ce terme signifie « entièrement détruit ». Il est utilisé pour qualifier une agression meurtrière perpétrée par un groupe de personnes contre des Juifs.

Pour asseoir leur pouvoir, les bolcheviks développent le communisme de guerre . L’his-torien français Nicolas Werth y voit un signe de la brutalisation de la société russe . La guerre civile est voulue par l’État bolchevique comme un instrument de la lutte des classes pour la mise en place de la dictature du prolétariat . Lénine décrète la Terreur rouge en août 1918, voulant « enfermer koulaks, prêtres, Gardes blancs et autres éléments douteux dans un camp de concentration » . En mai 1919, il y a 16 000 prisonniers ; en septembre 1921, 70 000 . Cette guerre civile en Russie est bien l’héritière, tant dans ses causes que dans ses modalités, de la Première Guerre mondiale . La politique de guerre civile permanente développée par Staline entraîne les grandes purges des années 1930 .

R E P È R E S : L A B R U TA L I S AT I O N D E S S O C I É T É S

La brutalisation des sociétés européennes est un concept qui peut trouver une traduction dans le terme « ensauvagement ». Ce terme a été forgé par l’histo-rien américain George L. Mosse en 1990 pour rendre compte des comportements violents entre combattants, mais aussi à l’égard des civils, qui se déchaînent lors des deux conflits mondiaux. Selon cet auteur, la brutalisation des sociétés euro-péennes – pas seulement des hommes – serait une des clés qui permettraient de comprendre l’essor simultané des totalitarismes. L’accoutumance à la violence et à l’obéissance militaires, la nostalgie des tranchées permettraient de comprendre la fascination qu’un mouvement comme le fascisme a pu exercer sur certains hommes après la Première Guerre mondiale. Le degré d’acceptation de la violence a changé. Dans ce cas, le premier conflit mondial apparaît comme la matrice d’un cycle de violence. Soit il y a acceptation de la violence, perçue comme « normale », soit il y a un refus total (chez les pacifistes, y compris en Allemagne, cf. À l’Ouest rien de nouveau, écrit en 1927 par Erich Maria Remarque). Néanmoins, cette analyse est très discutée chez les historiens. Cette brutalisation des sociétés européennes offre une clé d’analyse de l’entre-deux-guerres permettant d’opérer la jonction entre les deux conflits et, donc, de légitimer le concept de « guerre de trente ans ».

La sortie de guerre ailleurs en Europe est également complexe . Thomas G . Masaryk, futur président tchécoslovaque, décrit l’Europe en 1919 comme « un laboratoire sur un immense cimetière » : tout est possible mais tout est à construire . La vague révolutionnaire, qui a débuté par les révolutions russes, se poursuit en Allemagne en novembre 1918 . Le 9 novembre, la république de Weimar est instituée et Karl Liebknecht proclame une « répu-blique socialiste » . De même, en mars 1919, Béla Kun crée une « république des Conseils » en Hongrie . Ces tentatives de révolution échouent rapidement : les spartakistes sont vaincus lors de la « semaine sanglante » (6-12 janvier 1919) à Berlin et leurs leaders, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, sont assassinés . En Hongrie, le mouvement est écrasé par les armées tchèque et roumaine .

Fiche 7. 1914-1945 : une « guerre de trente ans » ?

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La guerre se prolonge aussi par des déplacements de populations liés aux traités – des Allemands quittent la Pologne, par exemple – ou en 1923, après la guerre qui a opposé la Grèce à la Turquie : 400 000 Turcs et 1,5 million de Grecs sont forcés de quitter leur terre . Enfin, la guerre reprend avec l’établissement de régimes totalitaires en Italie et en Alle-magne . L’Italie envahit l’Éthiopie en 1935, ce qui ouvre la guerre et les moyens militaires modernes (gaz, avions, tanks…) aux colonies . Les régimes fasciste et nazi apportent leur soutien à Franco dans la guerre civile espagnole (1936-39) alors que les démocraties s’en tiennent à la non-intervention . En effet, les sociétés française et britannique sont pacifistes et cherchent à tout prix à éviter un nouveau conflit .

2. Entre absence de guerre et véritable quête de paixDans l’immédiat après-guerre, la paix se définit par la négative : c’est l’absence de guerre .

Or, si la guerre continue dans certains pays, la volonté d’établir la paix par les traités peut également être analysée comme une forme de violence . Signé en janvier 1919, le traité de Versailles en est l’exemple le plus clair : Clemenceau veut à tout prix se venger de l’Alle-magne, en l’affaiblissant et en lui faisant payer le prix de la guerre (réparations) . De même, l’Italie, qui ne reçoit pas les terres irrédentes que les Français et les Anglais lui avaient pro-mises, est contrainte de signer un traité, ce qui crée une grande frustration . Cette « victoire mutilée » est une des origines de l’accession de Mussolini au pouvoir . De même, le Japon vainqueur se sent encore maintenu à l’écart et considéré comme une puissance de second rang . Plus qu’une culture de paix, ces traités d’après-guerre développent une culture sécu-ritaire en France et une culture identitaire en Allemagne . Le maréchal Hindenburg déclare aux soldats rentrant du front : « Vous avez tenu l’ennemi à l’écart de la frontière […] nous avons tenu pendant quatre ans en face d’un monde empli d’ennemis », quand Ebert, le Pre-mier ministre allemand, affirme : « Vous n’avez pas été vaincus sur le champ de bataille . » L’armistice et le Diktat de Versailles sont vus en Allemagne, en particulier par les militaires, comme un « coup de poignard dans le dos » . Et c’est pour réparer cette « injustice » que Hit-ler se propose de prendre le pouvoir . Le maréchal Foch, chef d’état-major des armées alliées, voit les traités comme « tout au plus un armistice pour vingt ans » .

Sortir de la guerre pour entrer dans la paix n’est pas une démarche simple . Ainsi, Henri Fauconnier, engagé volontaire en 1914, écrit au lendemain de l’armistice : « Je crains qu’on ne soit guère plus prêt pour la paix qu’on ne l’était pour la guerre en 1914 . […] Nous entrons dans la période la plus critique . Heureusement que nous sommes vainqueurs . » Chaque acte est donc vu à l’aune du règlement de la Première Guerre mondiale . L’occupation de la Ruhr par les Français en 1923 est considérée par les Allemands comme un acte de guerre, d’autant plus « infamant » que des troupes coloniales y participent . Lorsque Hitler arrive au pouvoir, il entame une recherche de tous les enfants métis qui seraient nés du « viol » d’une femme allemande par un soldat français noir . Et, lors de la débâcle de l’armée française en 1940, les troupes coloniales qui se rendent sont systématiquement massacrées . Le lien entre les deux guerres, en passant par l’occupation de la Ruhr, est clair .

Pourtant, après 1924 et jusqu’à la crise, les relations entre la France et l’Allemagne s’améliorent grâce aux ministres des Affaires étrangères des deux pays, Gustav Stresemann et Aristide Briand, qui promeuvent une politique de conciliation, dans l’esprit de Genève . En 1925, est signé le pacte de Locarno entre l’Allemagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni et la Belgique, offrant une garantie mutuelle des frontières occidentales de l’Allemagne . Celle-

Thème 2. La guerre et les régimes totalitaires au xxe siècle

82

ci accepte librement les frontières de 1919 et promet de ne pas remilitariser la Rhénanie . Elle obtient en échange l’évacuation anticipée de la Ruhr et son admission comme membre permanent du Conseil de la Société des nations (SDN) en 1926 . Le discours de réception est prononcé par Aristide Briand, dix ans après Verdun .

Personnage clé Aristide Briand (1862-1932)

Vingt-cinq fois ministre, onze fois président du Conseil, Aristide Briand est une personnalité de premier plan sous la IIIe République . Ministre des Affaires étrangères de 1925 à 1932, il œuvre à la construction d’une paix durable dans l’esprit de la SDN . Il est l’artisan du rapprochement franco-allemand, et notamment du pacte Briand-Kellogg .

L’essentiel en documents : l’entrée de l’Allemagne à la SDN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .« Alors que les champs de bataille sont encore presque humides de sang, les peuples, les mêmes peuples qui se sont heurtés si rudement se rencontrent dans cette Assemblée pacifique et s’affirment mutuellement leur volonté commune de collaborer à l’œuvre de la paix universelle ! […] Arrière les fusils, les mitrailleuses, les canons ! Place à la conciliation, à l’arbitrage, à la paix ! »

Extrait du discours de réception de l’Allemagne à la SDN par Aristide Briand le 10 septembre 1926 .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

L’Allemagne reprend sa place dans le concert international . Malgré tout, la pause dans la guerre est de courte durée . La crise de 1929 entraîne un repli nationaliste et engendre de nou-velles tensions . Les origines de celles-ci doivent, selon le président américain Herbert Hoover, être recherchées dans la Grande Guerre : le problème des dettes et des réparations, les variations du franc et de la livre sterling sont autant de bouleversements qui ont affecté l’économie mon-diale et, donc, l’économie américaine . Si cette interprétation est discutable, cette crise, comme le Diktat de Versailles, constitue bien un des facteurs explicatifs de l’arrivée de Hitler au pouvoir .

Cependant, l’entre-deux-guerres est également marqué par des tentatives pour faire avancer le désarmement de la planète lors des conférences de Washington (1921-22) ou de Londres (1930) . Mais le chef d’état-major japonais, l’amiral Kato, refuse de participer à cette dernière conférence parce que son « métier est de faire la guerre, pas de l’éviter » .

3. Des « guerres en chaîne »La Première Guerre mondiale apparaît comme la matrice du xxe siècle ; elle porte en elle,

à la fois dans son déroulement et dans son règlement, de nombreux ferments qui conduisent à la Seconde Guerre mondiale . En effet, la violence des combats de la Grande Guerre ne s’est pas complètement éteinte le 11 novembre 1918 . Les procès de Nuremberg et de Tokyo, qui ont condamné des individus et non des sociétés collectivement, ont cherché à éviter les erreurs de 1919 . Selon Raymond Aron, le xxe siècle est le siècle des « guerres en chaîne » . L’année 1945 marque la fin de la guerre « chaude », mais également le début d’une guerre froide . Néan-moins, les combats n’ont pas cessé partout, comme en témoignent les massacres en 1945-47, y compris d’anciens combattants, de l’Inde à l’Algérie en passant par Madagascar .

287

Études critiques de document(s)

340

Sujet 29. L’Empire français en 1931Vous présenterez les documents suivants de la façon la plus précise possible et vous

montrerez leur intérêt et leurs limites pour la compréhension de l’Empire français en 1931.

Madagascar L’œuvre accomplie. L’œuvre présente. L’œuvre future.

[…] Tout était donc à faire ou presque lorsque le général Gallieni prit possession de son poste. Comme tous les grands généraux qui, contrairement à ce que croient certains profanes tendancieux, ne sont ni des buveurs de sang, ni des tortionnaires, mais des hommes au cœur solide, à l’esprit bien trempé, à l’intelligence large et féconde, il eut la vision spontanée de l’effort à fournir pour transformer Madagascar en une colonie digne de la France.

Il fut à la fois le pacificateur, l’administrateur et le créateur.D’abord Gallieni affermit le régime politique de l’île en abolissant la royauté ; Madagascar devint une

colonie proprement française placée sous l’autorité directe d’un Gouverneur Général […].Les services administratifs et les municipalités s’organisèrent et fonctionnèrent peu à peu en même

temps que les établissements d’enseignement et les formations sanitaires s’installaient et se répandaient. Un emprunt de 75 millions permettait au Gouverneur Général de mettre à l’étude et de commencer les travaux d’ordre économique propres à assurer le développement des échanges et l’intensification de la vie des populations. Tananarive fut rapidement tirée de son isolement grâce à une route, à un chemin de fer et à un réseau postal et télégraphique. […]

C’est ainsi qu’en 1930, Madagascar était couverte d’un réseau routier de 4 000 kilomètres et d’un réseau ferré de 689 kilomètres, et pourvue de trois ports sérieusement outillés : Majunga, Diego-Suarez et Tamatave. Un réseau télégraphique amplement développé reliait les principaux centres.

Le Gouverneur Général actuel M. Léon Cayla a la chance de se trouver devant une caisse bien garnie, grâce à l’énergique insistance de son prédécesseur. L’emprunt de 735 millions dont la première tranche vient d’être émise offre des ressources que tout le monde là-bas, colons et indigènes, attendaient impa-tiemment pour compléter une œuvre déjà si belle. […]

N’y a-t-il plus rien à réaliser du côté des œuvres sociales et hospitalières ? Nous ne le pensons pas et nous savons que tel est aussi l’avis de M. Léon Cayla, qui a conçu tout un programme de protection de la race malgache.

Petit-à-petit se dessine l’épine dorsale de la Grande Île. Il reste à relier, par la voie ferrée, Tanana-rive à Diego-Suarez (la voie est construite jusqu’au lac Alaotra) ; à relier Antsirabé à Fianarantsoa et à Fort-Dauphin, d’une part, et à Tuléar d’autre part en passant par les territoires charbonniers de Betroka et de Benenitra. L’agriculture, les exploitations minières, les exploitations forestières, sont loin d’avoir dit leur dernier mot. Elles demandent pour se développer et provoquer un mouvement plus considérable des échanges, des trains, des bateaux, des automobiles, des ports et de l’électricité.

C’est tout un avenir de travail qui s’offre à nos administrateurs, à nos techniciens et à nos colons. […]Quant à la situation politique du pays, après avoir provoqué des inquiétudes justifiées, elle s’est

beaucoup améliorée. Il a suffi pour obtenir cet heureux effet de mettre un terme à une propagande impie de quelques agitateurs qui, sous prétexte trompeur de lutte pour l’amélioration du sort des indigènes, avaient entrepris de soulever l’opinion malgache contre notre action quotidienne. […]

Sujet 29. L’Empire français en 1931

341

La politique indigène se fait en brousse plus qu’en cabinet ; elle exige un contact étroit avec les autochtones.

Auguste Brunet, député de La Réunion, ancien sous-secrétaire d’État aux Colonies, Livre d’or de l’Exposition coloniale, Paris, 1931, pp . 106-107 .

Carte de Madagascar en 1931

CUIVRE

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PORCS

PORCS

MOUTONS

MOUTONS

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MAÏS

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BŒUFS

BŒUFS

BŒUFS

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SUCRERIE

SUCRERIE

RIZ

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MICA

DISTILLERIE

DISTILLERIE

DISTILLERIE

DISTILLERIE

DISTILLERIE

DISTILLERIE

CHARBON

BŒUFSLIGNITE

CHEVAUX

CHÈVRES

CHÈVRES

MICA

CHÈVRES

SEL

GRAPHITEMOUTONS

DISTILLERIE

PHOSPHATES

SEL

Djibouti,Marseille

Le Cap, Londres

La Réunion,Maurice

Dar-es-Salam, Zanzibar, Hambourg

Les Comores

Le Cap, La Havre

Mozambique,Natal

Diego-Suarez

Tamatave

Andevoranto

Mananjary

Farafangana

Andranopasy

Morondava

Maintirano

Vatomandry

Fénérive

Majunga

Analalava

HellvilleVohémar

Betroka

Fianorantsoa

Antsirabé

Tananarive

Fort Dauphin

TuléarBenenitra

Maroantsetra

OCÉAN

INDIEN

CapMasoala

Cap Sainte-Marie

Capd’Ambre

OCÉAN

INDIEN

ARCHIPEL DES COMORES

Mananara

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Mangoky

Mah

avav

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Ikopa

Betsiboka

Voies maritimes

Routes carrossables

Principalaux ports

Chemin de fer construit

Productions et exploitationsRIZ

Principales villes

200 km0

Carte établie d’après celle du Livre d’or de l’Exposition coloniale, Paris, 1931 .

342

Sujet 29. L’Empire français en 1931

Écueils à éviter

N’oubliez pas d’utiliser la carte.

Introduction(Cadrage) Inaugurée le 6 mai 1931, l’Exposition coloniale internationale et des pays

d’outre-mer de Paris connaît un immense succès, accueillant en sept mois 8 millions de visiteurs . Elle témoigne de l’apogée de la République coloniale . Les visiteurs viennent appro-fondir leurs connaissances de la Grande France, avec ses 60 millions d’habitants sur tous les continents . Cette rencontre peut être approfondie par la lecture du Livre d’or de l’Exposition coloniale qui décrit chaque territoire de l’Empire avec ses richesses et l’œuvre accomplie par la métropole . Ainsi, l’extrait proposé présente Madagascar avec un article au titre évocateur, « L’œuvre accomplie . L’œuvre présente . L’œuvre future », et une carte de l’île mettant en valeur ses productions et leur exploitation .

(Problématique) Comment l’exemple de Madagascar rend-il compte de l’imaginaire colonial de la République en 1931 ?

(Annonce du plan) Nous analyserons tout d’abord la constitution d’un Empire colonial . Puis nous présenterons l’exploitation de la colonie au profit de la métropole . Enfin, nous étudierons l’apogée de l’imaginaire colonial en France .

I. La constitution d’un Empire colonial

1 . La conquêteA) En 1885, par un militaire, Gallieni, « pacificateur, administrateur et créateur »

(§ 2)B) Des administrateurs civils

2 . Le statut de colonieA) Qu’est-ce qu’une colonie ?B) Le Gouverneur généralC) Le fonctionnement administratifD) La grandeur de la France (§ 1 « colonie digne de la France »)

II. L’exploitation de la colonie au profit de la métropole

1 . L’exploitation des ressources (texte et carte)A) L’enjeu économique de la colonisationB) La recherche de matières premières (charbon, graphite, lignite, or, mica, bois)

pour l’industrie françaiseC) L’exploitation agricole (chèvres, moutons, bœufs, porcs, riz, sucre et distillerie)D) Une île très riche : la propagande coloniale (carte)

2 . La mise en place d’un réseau de transport (texte et carte)A) TerrestreB) PortsC) Relier les plantations aux ports et à la métropole (temps de trajet)

Sujet 29. L’Empire français en 1931

343

III. L’apogée de l’imaginaire colonial

1 . La mission civilisatrice de la FranceA) Analyse du titreB) La mise en place des « œuvres sociales et hospitalières » (§ 7)C) Le développement des populations

2 . Instaurer la paix

3 . Une « œuvre déjà si belle » (§ 6)A) Pour les « colons et indigènes »B) Des oppositions ?

– à l’échelle locale : « inquiétudes justifiées » et « quelques agitateurs » (§ 10) – le PCF : lors de l’Exposition coloniale, des surréalistes et des communistes se sont manifestés contre la colonisation

C) « La politique indigène se fait en brousse » (§ 11), ceux qui n’y sont pas ne peuvent en parler

Conclusion(Bilan) Le Livre d’or de l’Exposition coloniale glorifie l’œuvre coloniale de la République

aux valeurs universelles . La mission civilisatrice est magnifiée par les hommes qui l’ont por-tée pour les résultats qui ont été obtenus . Toutefois, l’exploitation de ces colonies se fait au bénéfice quasi exclusif de la métropole et, si les indigènes ont pu connaître une amélioration de leurs conditions de vie, il y a eu dans les colonies beaucoup de violence .

L’écart entre le discours tenu à Paris, l’image véhiculée lors de l’Exposition coloniale et la réalité sur le terrain colonial est important et commence à être révélé par des journalistes et écrivains comme Albert Londres ou André Gide .

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