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Conservatoire Botanique National Alpin EVALUFLORE Listes rouges : guide pratique pour l’évaluation de la flore des Alpes Gilles PACHE Sylvain ABDULHAK Jérémie VAN ES

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C o n s e r v a t o i re B o t a n i q u e N a t i o n a l A l p i n

EVALUFLORE Listes rouges :

guide pratique pour l’évaluation

de la flore des Alpes

Gilles PACHE

Sylvain ABDULHAK

Jérémie VAN ES

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SOMMAIRE CADRE GÉNÉRAL• Cadre général p 3

• Les protocoles « espèces menacées » ou Directive Habitats p 9

• Les protocoles « espèces communes » p 20

• Les protocoles « espèces méconnues » p 24

• Bilan et perspectives p 30

DES BILANS RÉCENTS DISPONIBLES SUR LA FLORE DES ALPES FRANÇAISES

Les Listes rouges Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, établies selon la méthode de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), ont permis :• d’évaluer les niveaux de menace

des espèces ;• d’identifier les espèces jugées

trop mal connues pour pouvoir les évaluer (DD), soit environ 10% de la flore ;

• de lister les espèces non menacées ou ordinaires (LC) et quasi menacées (NT).

DES QUESTIONS IMPORTANTES SOULEVÉES

Comment actualiser régulièrement les connaissances sur les espèces menacées ou Directive Habitats (DH), respectivement sur des pas de temps de 10 ou 6 ans?

Comment permettre une évaluation des espèces mal connues ?

Comment continuer un inventaire de fond sur les espèces ordinaires et quasi menacées (NT) ?

Le projet EVALUFLORE vise à tester des protocoles, acquérir des données flore de meilleure qualité et améliorer les connaissances pour permettre une actualisation régulière des Listes rouges des Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont les territoires recoupent en partie celui du massif des Alpes françaises. C’est la totalité de la flore qui est concernée, soit plusieurs milliers d’espèces. Essentiellement centré sur cet objectif de révision des Listes rouges qui nécessite des informations spécifiques, il vient compléter d’autres actions en cours sur la flore menacée comme les suivis ou bilans réalisés dans le cadre de Flore Sentinelle, principalement centrés sur les espèces les plus rares et/ou relevant de la Directive Habitats. Il est également complémentaire du dispositif ORCHAMP, en cours de construction, visant lui à un suivi fin de l’évolution de la biodiversité des Alpes face aux changements globaux, mais avec une couverture spatiale et taxonomique restreinte pour la flore.

EVALUFLORE est financé avec le concours de l’Union Européenne avec le Fonds Européen de Développement Régional, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur dans le cadre du Programme opérationnel interrégional du Massif des Alpes. C

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UN PROJET, EVALUFLORE, ISSU DE CE QUESTIONNEMENT

Les critères UICN - répartition spatiale (critère B), abondance ou indices d’abondance (critères A, C et D), régression (critère A), pressions-menaces - sont très inégalement utilisées faute de données adéquates :

• il n’y a que très peu de données sur les menaces ou sur l’abondance ;

• les cotations sont basées à environ 80% sur les aires de répartition ;

• il n’est pas possible d’évaluer correctement la régression, faute de filiation entre les données dans les bases de données ;

• le nombre d’espèces concernées est très important et peu sont communes entre les deux régions ;

• si certaines sont très rares, beaucoup ne le sont pas particulièrement : environ une centaine (30 %) en Rhône-Alpes sont connues sur plus de 30 mailles 1 x 1 km en Rhône-Alpes et une grosse trentaine (10%) en Provence-Alpes-Côte d’Azur ; 7 074 mailles 1 x 1 km contiennent au moins une espèce menacée.

Cadre général - LR régionalesDurée : 3 ans (2016-2018) ;Périmètre : le Massif des Alpes ;Objectif de fond : permettre une actualisation des Listes rouges, concernant donc l’ensemble de la flore du massif ;

3 volets principaux :- espèces menacées (CR, EN ou

VU) et Directive Habitats (DH) ;- espèces mal connues (DD) ;- espèces ordinaires (LC) ou quasi

menacées (NT).

Projet expérimental

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Un protocole standard, simple et rapide est nécessaire pour la grande majorité des espèces.

Les métriques sont à adapter selon les espèces.

Pour certaines espèces plus rares, des protocoles spécifiques doivent être testés.

Espèces menacées alpines

10% DES ESPÈCES SONT MÉCONNUES

Les espèces mal connues (DD) sont très nombreuses et très répandues géographiquement sur les Alpes.Certains genres, notamment Hieracium et Alchemilla, sont particulièrement concernés par leur forte richesse et la forte responsabilité des Alpes, ont été

identifiés comme prioritaires maissont difficiles à déterminer  : il y a besoin d’aides à la détermination (notamment une bonne icono-graphie.Diverses sources de données sont à exploiter : herbiers, recherches spécifiques de terrain.

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2/3 DES ESPÈCES NE SONT PAS, À CE JOUR, MENACÉES

Pourtant, une veille est nécessaire car certaines pourraient le devenir.La réalisation d’un inventaire à peu près satisfaisant de la flore a nécessité environ 25 années, avec de gros programmes dédiés. Un tel effort n’est plus guère envisageable pour le moment.

Un nombre élevé de taxons, cotés NT, sont quasiment menacés (Cystopteris montana et Heracleum pumilum par exemple) et nécessitent une veille très attentive, notamment pour les plus rares d’entre eux.

LES PROTOCOLES « ESPÈCES MENACÉES »

Objectifs• Réviser les cotations UICN des

espèces « menacées » ou des espèces DH (notamment les plus courantes).

• Disposer d’un protocole simple et (assez) rapide pour la grande majorité des espèces.

• Pour certaines, pouvoir détecter des changements d’effectifs à partir d’un échantillon des populations régionales pour extrapoler (hausse, stabilité, déclin).

• Révision dont la périodicité reste à fixer : tous les 10-12 ans selon l’UICN mais à ajuster en fonction des espèces.

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5% VU

5% NT

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Flore commune = 2/3 des espècesFlore menacée = 10%Flore méconnue = 8%

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Les métriques

LES DIFFÉRENTES UNITÉS SURFACIQUES :AIRES OU ZONES UTILISÉES POUR LES PROTOCOLES

• la zone de prospection ZP ;• la zone de présence favorable

ZPF est la zone incluse dans la ZP, constituée de milieux favorables à l’espèce ;

• Les aires de présence AP de l’espèce ciblée ;

• la zone d’étude ZE est la surface échantillon sur laquelle les estimations de la métrique et des menaces sont effectuées. Elle est fixe et incluse dans la ZPF. Elle peut correspondre exactement à une AP, n’en contenir qu’une partie ou être plus grande.

LE CHOIX DES MÉTRIQUES SPÉCIFIQUES

Présence/absence : rapide à relever sans lien précis avec l’abondance ni avec les tendances.

Fréquence : facile à relever en toutes situations, facile à analyser. Sensible à la taille de l’unité échantillon, partiellement déconnectée de l’abon-dance. Évaluation des tendances délicate.

Recouvrement : adapté aux espèces difficilement dénombrables (espèces à reproduction végétative formant des taches par ex.). Biais observateur de l’estimation surtout lorsque les surfaces sont > à 4m².

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Les différentes unités surfaciques:aires ou zones utilisées pour les protocoles

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- la zone de prospection (ZP) ; - la zone de présence favorable (ZPF) est la

zone incluse dans la ZP et constituée de milieux favorables à l’espèce.

- Les aires de présence (AP) de l’espèce ciblée ;

- la zone d’étude (ZE). est la surface échantillon sur laquelle les estimations de la métrique et des menaces sont effectuées. Elle est incluse dans la ZPF, peut correspondre exactement à une AP, n’en contenir qu’une partie ou être plus petite.C’est sur cette surface que les estimations seront refaites lors de passages ultérieurs

ZPZPF

AP

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ESPÈCE MÉCONNUEDD

309 (196/187)

BILAN SIMPLE

ESPÈCE ORDINAIRENT LC

2 762 (2 313/2 201)

ESPÈCE DH 20 (12/18)

MACRO-PLACETTE

ESPÈCE MENACÉE CR EN VU

453 (139/347)

TRANSECTAléatoire/Rapide

TRANSECT À AIRE VARIABLE

VAT

SUIVI MAILLE 2.5 km

VEILLE FLORE COMMUNE

PROTOCOLES DDPROSPECTIONS CIBLÉES,

ÉTUDES, ANALYSES GÉNÉTIQUES...

Choix des protocoles d’étude et de suivis pour l’actualisation des listes rouges

10 %

67 %

Espèces communes

Espèces menacées

Espèces méconnues

8 %

TAXON CATALOGUE FLORE VASCULAIREAuvergne-Rhône-Alpes

et Provence-Alpes-Côte d'Azur

4 273 (3 591/4 049)

FILTRE POIA EVALUFLORE

Statut IUCN - Liste Rouge Rég.

TAXON TAG4108 (2 922/3 294)

PROTO

COLES CO

MPATIBLES

RÉSEAU

FLORE SEN

TINELLE

Flore Sentinelle et la révision des Listes rouges

Le dispositif Flore Sentinelle porte des actions de connaissance et de conservation sur la flore et des habitats. Bien que Flore Sentinelle et Evaluflore partagent assez largement les mêmes protocoles pour les espèces menacées, ils ne répondent pas aux mêmes besoins. Actuellement Flore Sentinelle étudie une partie des espèces les plus vulnérables (environ

1/3 des espèces menacées) et met en œuvre des stratégies de conservation sur certains sites. Evaluflore vise à réviser les statuts UICN des Listes rouges pour l’ensemble des espèces, y compris les menacées (près de 500) et sur l’ensemble des Alpes. Les méthodes et les moyens doivent donc être adaptés et déployés au-delà du réseau.

Suite ci-après >>

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Les menacesL’ÉVALUATION STANDARDISÉE DES MENACES ACTIVES OU POTENTIELLES

Une évaluation des menaces, réelles (indices de surpâturage, passage d’un engin mécanique préalable à la réalisation d’un aménagement…) ou potentielles, est nécessaire aux évaluations. Elle ne sont que très rarement faites dans la pratique quotidienne des botanistes de terrain à l’échelle de la station, mais

réalisées globalement à l’échelle de l’espèce lors de l’établissement des Listes rouges par exemple. Une amélioration simple à mettre en place consiste donc à évaluer, pour chaque espèce sur un site donné, ces deux types de menaces éventuelles de manière standardisée, selon une grille proposée par l’UICN.

Groupe Code Intitulé R ou P Groupe Code Intitulé R ou P

A01 Mise en culture F01 Aquaculture (eau douce et marine)

A02 Modification des pratiques culturales F02 Pêche et récolte de ressources aquatiques

A03 Fauche / coupe de prairies F04 Prélèvements sur la flore

A04 Pâturage F06 Autres activités de chasse, de pêche ou de collecte

A05 Elevage de bétail et d'autres animaux (sans pâturage)

Intrusions et perturbations humaines

G Intrusions et perturbations humaines

A06Cultures annuelles ou pérennes non

ligneuses Pollution H Pollution

A07Utilisation de biocides, d'hormones et

de produits chimiques I01 Espèces exotiques invasives

A08 Fertil isation I02 Espèces autochtones problématiques

A09 Irrigation I03 Matériel génétique introduit, OGM

A10 Remembrement agricole J01 Incendies et lutte contre les incendies

A11 Autres activités agricoles J02Changements des conditions

hydrauliques induits par l 'homme

B01 Plantation forestière en terrain ouvert ou sur sol nu

J03 Autres modifications des écosystèmes

B02 Gestion et exploitation de la forêt et des plantations

K01 Processus naturel abiotiques (lents)

B03 Déboisement K02 Evolution biocénotique, succession

B04Utilisation de biocides, d'hormones et de produits chimiques (sylviculture) K04 Relations interspécifiques (flore)

B05 Utilisation de fertil isants (sylviculture) K05Diminution de la fécondité / dépression

génétique

B06 Sylvopastoralisme K06Autres formes ou formes associées de

compétition interspécifique (flore)

B07 Autres activités sylvicoles Evénements géologique, catastrophes naturelles

L Evénements géologique, catastrophes naturelles

Exploitation minière, … C

Exploitation minière, extraction de matériaux et production énergétique X Pas de menaces ou pressions

Voies de transport D Voies de transport et de service U Pressions et menaces inconnues

Urbanisation, E Urbanisation, développement résidentiel et commercial

Autres

MENACES réelles (R) ou potentielles (P)

Agriculture

Utilisation des ressources biologiques (hors agriculture et sylviculture)

Espèces invasives, …

Modification de processus naturels

Sylviculture et opérations forestières

Processus naturels biotiques et abiotiques (hors catastrophes)

Abondance : pertinente pour documenter des tendances, nécessaire pour les critères D1, C et A de l’UICN. Exprimée sous la forme d’une densité, des comparaisons entre sites échantillonnés avec des placettes de tailles différentes sont possibles. Pas pertinente pour beaucoup d’espèces végétales pour lesquelles les individus ne sont pas distinguables ; elle est obtenue :

- par énumération dans le cas de très petites populations ;

- par estimation à dire d’expert dans le cas des grandes populations ; il est toutefois recommandé d’appuyer l’estimation sur un échantillon dénombré par unité de surface.

La notion d’individu :qu’observe-t-on ?

Pour les espèces monocarpiques et pour un certain nombre de géophytes, la notion d’individu est en général aisée ; pour les hémicryptophytes, la décision est à prendre au cas par cas. L’estimation peut porter non pas sur des individus au sens strict mais sur des unités de comptage, comme par exemple le nombre de tiges fleuries. L’objectif est de s’assurer que différents observateurs estiment bien la même chose pour une espèce donnée.

CHOISIR SA MÉTRIQUE

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• Une Zone d’Etude ZE (ou Aire de Présence)

• Une Zone de Prospection ZP

• Métriques (au choix): • recouvrement,• Abondance (comptage de pieds)• Fréquence (point contact/pied contact/surface

contact) par transects rapides (page suivante)

Méthode:Détermination d’une ZE et évaluation de la métrique

• 5 min. à 1h30 par AP

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Protocole « Bilan simple » Protocole « Transect (aléatoire/rapide) »Métriques :• recouvrement ;• abondance - comptage de pieds ;• fréquence - point contact/pied

contact/surface contact.

Méthode :• détermination d’une ZE et

évaluation de la métrique au choix ;• possibilité d’évaluer la métrique

à l’aide de transects « rapides », disposés arbitrairement et non marqués (voir page suivante) ;

• évaluation standardisée des menaces ;

• indication de la filiation des zones étudiées (revu, non revu, découvert).

Métriques :• recouvrement ;• abondance ;• fréquence.

Méthode :• méthode adaptée aux sites d’espèce

facile à déterminer à AP ou ZE peu étendue ; concerne surtout les espèces les plus vulnérables et rares ;

• emplacements des transects choisis au hasard, sauf pour les transects rapides (en lien avec le protocole simple), en général non fixés ni marqués mais la localisation peut être prise au GPS submétrique ;

• surface contact (type quadrats de 0,25 à 2m²) ou point contact, à raison d’au moins 30 par transect ;

• espacement de surfaces contacts = 3 fois leur largeur ;

• taille des surfaces contacts doit permettre d’obtenir une fréquence d’occurrence entre 20 et 80% ;

• 1 à 3 transects par ZE.

La méthode d’évaluation la plus utilisée

Ce protocole permet d’obtenir un état des populations de l’espèce en peu de temps. Souplesse d’utilisation et facilité de mise en œuvre le désignent comme le protocole à utiliser par défaut.

Pourquoi un tirage aléatoire ?

Placer aléatoirement les transects au sein de la zone d’étude permet d’obtenir un échantillon représentatif de la population et de réaliser des traitements statistiques. Des transects fixes et marqués sont, toutes choses égales par ailleurs, mieux à même de détecter des changements s’ils existent, mais ne sont pas envisageables sur l’ensemble des espèces et des sites. Le tirage s’effectue à l’aide d’une table de nombres aléatoires ou d’une application smartphone de nombres aléatoires permettant de choisir pour chaque extrémité du transect une distance entre la position de l’observateur et un azimut.

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Protocole « Macro-placette » Protocole « Transects à aire variable : VAT (variable area transect) »Métriques :

métrique au choix : abondance, recouvrement, nombre d’individus fleuris…

Méthode :• protocole adapté aux espèces à

aire de présence étendue ;• macro-placette centrée sur des

points connus de l’espèce ;• exemple d’échantillonnage : 3

macro-placette par site de 60 m x 60 m, taille des placettes : 4 m x 4 m ;

• sélection de 30 placettes au hasard ou systématiquement ;

Métrique :• abondance.

Méthode :• suivi adapté aux espèces à individus

distinguables et à distribution peu agrégée et/ou à faible densité ;

• positionnement aléatoire d’un transect ligne rouge ;

• choix d’une largeur de recherche L entre 1 et 4 m en général pointillés oranges ;

• sélection des points aléatoirement (> 25 points) ;

• mesure de la distance d nécessaire pour compter n individus (ici 5 arbres) à partir de chaque point aléatoire ;

• calcule d’une densité (nombre d’individus par m2).

Exemple d’une macro-placette de 0.36 hectare (carré rouge), subdivisée en 225 placettes de 4x4m (centre matérialisé par les points bleus ou jaunes) sur un site connu de Potentilla alba (points blancs).

Illustration du protocole VAT : méthode des transects à aire variable (adapté de KREBS, 2014).

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Quelques résultatsDes protocoles ont été déployés sur environ 120 taxons et 500 sites. Dans 2/3 des cas, c’est le protocole simple. Pour une bonne partie des espèces, une simple estimation de l’effectif, du recouvrement ou de la fréquence, permet d’évaluer les grands changements sur le long terme.

Des comparaisons entre données estimées et issues de protocoles ont permis de préciser les marges d’erreurs auxquelles on peut s’attendre avec une simple estimation, afin d’en tenir compte dans l’évaluation des changements.

Sites « espèces menacées/DH, suivis durant le programme Evaluflore

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LES ESPÈCES COMMUNES

Objectifs• assurer une veille par échantil-

lonnage de la flore commune ;• prioriser les espèces NT selon

leur rareté, leur régression et l’ancienneté des données ;

• actualiser le statut des espèces NT par échantillonnage de stations.

COMMENT SUIVRE LES ESPÈCES COMMUNES OU ORDINAIRES (NT, LC) ?

Une surveillance régulière par des inventaires sur un réseau de mailles 2,5 x 2,5 km, emboîtées dans des mailles 10 x 10 km (une stratification par district naturel est également possible), assurant une couverture homogène du massif, limite le nombre de mailles à inventorier, ainsi que de manière importante l’effort de terrain.

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Mesurer l’impact des changements globaux sur la flore et la végétation

Les espèces communes constituent la toile de fond de la flore. Elles structurent les communautés végétales et composent les paysages.Ce sont ces plantes, fréquentes et bien connues, qui sont en partie suivies dans le cadre d’observatoires des changements globaux.

Exemple de tirage de mailles de 2,5 x 2,5 km au sein des mailles de 10 x 10 km

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SUIVI DE LA FLORE COMMUNE DANS LES MAILLES DE 2,5 KM

Flore commune se fait au choix le long de :• parcours entièrement libres ; • relevés « fixes » (précision GPS) au

sein de bandes de largeur d’environ 100 m sur des emplacements choisis par le botaniste ;

• parcours le long de transects fixes de faible largeur (2 x 2,5 m), comme fait dans le Monitoring de la Biodiversité en Suisse ; ce protocole, surtout intéressant pour un suivi de la flore commune, n’a été que très peu mis en œuvre.

Quelques résultatsDes inventaires ont été réalisés sur une centaine de mailles 2,5 x 2,5 km, réparties sur les Alpes, à raison d’une journée par maille. Chaque journée permet de contacter 230 taxons en moyenne, soit 43% de la flore de la maille 5 x 5 km l’incluant et 39 % de la maille 10 x 10 km l’incluant. L’effort de terrain est environ 3 à 6 fois moindre par rapport à celui fourni précédemment. Les données récoltées concernent surtout les espèces banales (LC) et quasi menacées (NT).

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Exemple de parcours le long de transects

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LES ESPÈCES MÉCONNUES

Une méconnaissance mise en lumière par les Listes rougesLa réalisation des Listes rouges de la flore vasculaire de Rhône-Alpes (2013) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (2015) a montré qu’il était difficile d’évaluer la vulnérabilité de nombreuses espèces. Ces taxons ont été cotés « DD » (Data deficient). Ce déficit de connaissance sur environ 10 % de la flore vasculaire indigène apparait en dépit d’une très bonne connaissance de la flore sur le massif alpin et de la contribution de plus de soixante-quinze experts.

Les Listes rouges ont un important rôle d’alerte et sont des outils largement mobilisés dans la définition des stratégies de conservation. Il apparait donc problématique que tant d’espèces soient exclues alors que certaines sont probablement patrimoniales et vulnérables.

Les raisons du déficit de connaissance :

Des taxons présentant des problèmes taxonomiques :- groupes de taxons apomictiques

(Hieracium, Alchemilla, Cotoneaster, etc.) ;

- groupes complexes de taxons sexués (Rubus, Rosa, etc.) ;

- variants chromosomiques ;- taxons de valeurs taxonomique

incertaine.

Des taxons ne présentant pas de problèmes taxonomiques :- révisions taxonomiques récentes

(espèces « splitées ») ;- confusions récurrentes entre des

taxons voisins ;- désintérêt des botanistes et

difficultés de détermination (spores des fougères, etc.) ;

- faible détectabilité : phénologie précoce ou tardive, éclipse, météo dépendant (Orobanche), floraison courte (Sternbergia colchiciflora), etc.

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10% de la flore des Alpes est méconnue

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Quatre objectifs :

1 Appropriation taxonomique : de nombreux taxons ne sont pas décrits dans les flores récentes (cas des Hieracium) ou font l’objet d’une description peu opérationnelle sans iconographie ou illustration des critères (cas des Taraxacum). Cette phase de travail constitue un préalable indispensable à la reconnaissance puis l’inventaire de ces taxons.

> étude bibliographique, recherche de parts d’herbier de référence, de localités types sur le terrain et réalisation/diffusion de documents descriptifs pour une appropriation par le réseau d’observateurs en lien avec les CBN.

2 Clarification taxonomique : vise à préciser la valeur taxonomique de certains taxons ou de leurs caractères distinctifs

> études taxonomiques (analyses moléculaires, morphologiques)

3 Clarification du statut de présence : vise à infirmer ou confirmer la présence encore incertaine d’espèces difficiles à déterminer.

> exploitation des herbiers, inventaires ciblés.

4 Amélioration de la connaissance de la répartition et de la fréquence : vise à acquérir de la donnée de présence pour mieux cerner l’aire de répartition et la fréquence régionale des taxons.

> exploitation des herbiers, inventaires (ciblés ou généraux);

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Des sources historiques pour s’approprierles espèces

Hieracium viride Arvet-Touvet

Hieracium rapunculoides Arvet-Touvet

Données plausibles Données douteuses

Exemple d’amélioration de la connaissance pour les Hieracium (par ordre de lecture).

1 : correction des données

2 : modification des rattachements taxonomiques

3 : actualisation de données historiques

1

2

3

Améliorer la connaissance

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Exemple des HieraciumDémarche entreprise sur les Hieracium des Alpes :

• Phase d’appropriation des espèces par les CBN : recherche des types ou parts de référence, localités types, formation/échanges avec J.M. Tison spécialiste français du genre, constitution de collections iconographiques et de parts d’herbier numérisées.

• Phase de récolte de données  : inventaires de localités et réalisation de bilans stationnels, qui permettent aujourd’hui la cotation d’environ 70 Hieracium côtés DD sur les Listes rouges Rhône-Alpes (2013) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (2015).

• Phase de diffusion de la connaissance acquise auprès du réseau de botanistes en lien avec les CBN : afin de poursuivre et d’amplifier l’amélioration des connaissances, réalisation en collaboration avec J.M. Tison de notices descriptives pour rendre accessibles les connaissances acquises dans ce programme. Une centaine de notices est mise à disposition sur le site du CBNA.

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Les Hieracium, un genre difficile dont la moitié des 400 espèces françaises est présente dans les Alpes…

Le genre Hieracium se compose majoritairement de taxons asexués pouvant néanmoins produire des graines sans recours à la fécondation (parthénogénèse/apomixie) ; ils présentent de ce fait une relative stabilité génétique. Leur origine hybride (assez récente, dans les derniers 12 000 ans), associée à leur polyploïdie (pour la plupart), provoque néanmoins un polymorphisme parfois déroutant, rendant leur étude délicate. L’âge d’un individu et les conditions environnementales peuvent en effet modifier l’expression des gènes, et donc leur morphologie. La compréhension de ces processus épigénétiques éclaire aujourd’hui leur taxonomie qui devient plus synthétique, avec le regroupement de morphologies différentes au sein d’un même taxon.

Série H. subnivale Gren. & Godr.

1. Présence d'une bourre compacte de très longs poils laineux cachant la base des feuilles au collet [A] ; feuilles coriaces à face supérieure glabre ou à poils éparses ou à pilosité hétérogène (aspect laineux localement), au moins dans la moitié apicale [B].

Autres critères distinctifs : plantes ramifiées ou non portant 1 ou 2 (5) capitules plantes exclusives des sols basiques

H. subnivale Gren. & Godr. H. anadenum Burnat & Gremli H. bellidioides Arv.-Touv.

3 taxons

Groupe F - Flora Gallica Hieracium à tendance scapiforme, à feuilles non glanduleuses glauques ; les basales présentes à la floraison et formant une rosette, étroites et à pétiole non délimité [A, B, B’, B’’] ; les caulinaires absentes ou peu nombreuses (1 ou 2) ; involucre à long poils denses [D : amplitude extrême] ; réceptacle glabre.

Hieracium très alticoles essentiellement liés à l’étage alpin où ils affectionnent particulièrement les situations ventées.

A

B

1’. Absence d'une telle bourre compacte au collet [A’], sauf parfois chez H. piliferum, dans ce cas feuilles souples et poilues jusqu’à l’apex. 2. Tige à poils simples absents ou si présents moins nombreux que les glanduleux [C]; feuilles en gouttière, subcoriaces, < 10 mm de large, à face supérieure glabre ou à poils éparses, au moins dans la moitié apicale [B’].

B’

2’. Tige à poils simples denses > 4 (3) mm [C’], sauf chez H. pseudoglanduliferum : poils simples absents ou rares et moins nombreux que les glanduleux. Se distingue dans ce cas de la série H. glanduliferum par ses feuilles planes, ou faiblement concaves, souples, certaines > 10 mm de large, à face supérieure à pilosité homogène jusqu'à l'apex [B’’], et de la série H. armerioides par ses tiges toujours simples.

H. glanduliferum Hoppe

Autres critères distinctifs : plantes exclusivement liées aux sols acides

Série H. glanduliferum Hoppe 1 taxon

Série H. piliferum Hoppe 3 taxons

H. piliferum Hoppe H. pseudoglanduliferum (Zahn) Prain H. leucochlorum Arv.-touv

Autres critères distinctifs : plantes ramifiées ou non portant 1 ou 2 capitules

A’ C’

B’’

C

D

Endémique sud-ouest alpine H. anadenum Burnat & Gremli

Série H. subnivale Gren. & Godr. Groupe F - Flora Gallica

Cotation Origine

Proposition Cotation 2018

Liste rouge PACA NE DD

Liste rouge RA DD DD

Liste rouge nationale DD -

Caractères distinctifs

Ecologie

Seul taxon de la série à tige dépourvue de poils glanduleux [A] (mais présence de micro-glandes papilleuses visibles uniquement à fort grossissement > X 30). Port de H. subnivale mais avec des feuilles possiblement dentées et jusqu’à 3 capitules [B] ; 5-15 (18) cm.

Pelouses rocailleuses ou rocheuses à Carex rupestris, Carex myosuroides, landines à Dryas octopetala, plus rarement fissures de rochers sur substrats carbonatés, dont gypses, aux étages (montagnard) subalpin et alpin [Seslerion caeruleae, Oxytropido-Elynion].

Etat des connaissances Amélioration très significative ces dernières années dans la connaissance de la distribution. Les stations actuelles dessinent probablement assez bien l’aire globale de l’espèce en France. Le statut de fréquence demeure cependant encore insuffisamment connu pour permettre une cotation UICN.

A

Involucre le moins velu de la série

C

B

C

Variation de l’indentation : limbes tous entiers à finement denticulés ou dentés

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BILAN ET PERSPECTIVES

ESPÈCES MENACÉES OU DH

• Des protocoles simples et rapides à mettre en œuvre pour actualiser les Listes rouges : du bilan simple au suivi temporel matérialisé sur le terrain

• Des méthodes adaptées à la révision des Listes rouges et compatibles avec les protocoles existants du réseau Flore Sentinelle

• Une référence spatiale définie par une « zone d’étude » sur chaque site

• Un choix variable de métriques qui est à définir et à maintenir pour chaque espèce

• Le développement d’outils de report qui permettent de renseigner la filiation des données (lier les différents suivis par site dans le temps)

ESPÈCES ORDINAIRES

• Vers un bilan statistique des connaissances de la flore des Alpes pour une meilleure stratégie d’échantillonnage du territoire, basé sur des mailles de 10 x 10 km

• Une optimisation du temps de prospection par des inventaires réalisés dans des sous-mailles de 2.5 x 2.5 km incluses dans les mailles de 10 x 10 km

• Une garantie à minima d’une actualisation des connaissances sur la répartition des espèces communes non menacées (LC)

• Une veille des espèces quasi-menacées (NT) qui sont les espèces sensibles de basculer dans la catégorie « espèces menacées »

• L’appui aux dispositifs existants des observatoires des changements globaux

ESPÈCES MÉCONNUES

• L’amélioration des connaissances des espèces méconnues par des prospections ciblées de terrain et l’exploration des herbiers

• Une révision des cartes de répartition et une actualisation des données anciennes

• La mise à disposition d’outils d’aide à l’identification : clés de détermination, photographies de détails anatomiques, illustrations des plantes…

• La réalisation de la cotation du degré de menace pour les espèces mieux connues

• La définition d’une stratégie d’acquisition des connaissances à moyen terme pour les espèces

• Une prise en compte des espèces nouvellement évaluées dans la stratégie de conservation

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PACHE G., ABDULHAK S. VAN ES J. coord., 2018. EVALUFLORE - Listes rouges : guide pratique pour l’évaluation de la flore des Alpes - 32 p.Conservatoire Botanique National AlpinCrédits photographiques : Sylvain ABDULHAK, CBNA (p. 2, 20, 24 et 31),Luc GARRAUD, CBNA (p. 25), Gilles PACHE, CBNA (p.1, 3, 8, 9, 16, 30 et 32), Jérémie VAN ES, CBNA (p. 27, 28 et 29)

MERCI…Ce document est le fruit d’un travail collectif.Il a beaucoup bénéficié des contributions scien-tifiques et techniques de Sylvain ABDULHAK, Fanny GREULICH, Jérémie VAN ES, Noémie FORT du CBNA : il a également bénéficié des collaborations de Aurélien BESNARD du CEFE de Montpellier et Virgile NOBLE du CBN méditerranéen.Merci, en outre, pour leur implication sur le terrain à Mathieu BIDAT, Gilbert BILLARD, Véronique BONNET, Luc GARRAUD, Ornella KRISTO, Thomas LEGLAND, Baptiste MERHAN, David PAULIN, Thomas SANZ, Lucile VAHE, Sophie VALLEE et Jean-Charles VILLARET.

Merci encore à Emilie RATAJCZAK pour la réalisation des plaquettes, à Sophie BISSUEL pour l’aide à l’édition du livret et l’organisation des séminaires, à Jean-Michel GENIS, Marc ISENMANN et Myriam MOLINATTI pour les extractions de données, la production de jolies cartes et la mise en place des outils de saisie partagée, à Alison LECLERE, Emmanuelle BLAIN et Elise MURATI pour leur travail ingrat mais indispensable de saisie des données.

Enfin, merci à Candice WINTER pour sa gestion administrative aux petits oignons, malgré l’agnosie préexistante chez l’auteur de ces lignes aux stimuli de cette nécessaire pratique.

EVALUFLORE est financé avec le concours de l’Union Européenne avec le Fonds Européen de Développement Régional