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Consult’in France # ACCÉLÉRER! LA COMPÉTITIVITÉ, MOTEUR DE LA PROSPÉRITÉ 80 GRAPHIQUES que le futur président de la République doit connaître Préface de François Lenglet

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La compétitivité de notre pays est en berne depuis le début du siècle, et les récentes embellies ne permettent pas de combler – loin s’en faut –le retard considérable accumulé. Nous devons accélérer… Accélérer la prise de conscience de tous, accélérer les réformes, accélérer les mutations !

L’enjeu s’avère majeur : il s’agit de restaurer la confiance et la prospérité, de favoriser une dynamique de croissance mais aussi de façonner le pays que nous laisserons demain aux jeunes générations. Pour cela, # Accélérer !propose une vision claire des actions à mener :

• 80 graphiques qui dressent un état des lieux factuel de la situation française ;

• des sondages exclusifs qui prennent le pouls des forces vives du pays : dirigeants d’entreprises, cabinets de conseil, étudiants ;

• 5 parties qui constituent une véritable feuille de route pour l’action :établir le constat, rénover le marché de l’emploi, oser une fiscalité de croissance, inventer l’entreprise de demain, gérer le changement.

Consult’in France (anciennement Syntec Conseil en management) est l’association professionnelle représentant le Conseil en stratégie et management en France. Composée de 90 sociétés, elle représente 65 % d’un marché évalué à 5,2 milliards d’euros par an.

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# ACCÉLÉRER!LA COMPÉTITIVITÉ,

MOTEUR DE LA PROSPÉRITÉ

80 GRAPHIQUES que le futur président de la République doit connaître

Préface de François Lenglet

# ACCÉLÉRER!

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Consult’in France

# A

CCÉL

ÉRER

!

EN ÉTAT D’URGENCE ÉCONOMIQUE

Cons

ult’i

n Fr

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La compétitivité de notre pays est en berne depuis le début du siècle, et les récentes embellies ne permettent pas de combler – loin s’en faut –le retard considérable accumulé. Nous devons accélérer… Accélérer la prise de conscience de tous, accélérer les réformes, accélérer les mutations !

L’enjeu s’avère majeur : il s’agit de restaurer la confiance et la prospérité, de favoriser une dynamique de croissance mais aussi de façonner le pays que nous laisserons demain aux jeunes générations. Pour cela, # Accélérer !propose une vision claire des actions à mener :

• 80 graphiques qui dressent un état des lieux factuel de la situation française ;

• des sondages exclusifs qui prennent le pouls des forces vives du pays : dirigeants d’entreprises, cabinets de conseil, étudiants ;

• 5 parties qui constituent une véritable feuille de route pour l’action :établir le constat, rénover le marché de l’emploi, oser une fiscalité de croissance, inventer l’entreprise de demain, gérer le changement.

Consult’in France (anciennement Syntec Conseil en management) est l’association professionnelle représentant le Conseil en stratégie et management en France. Composée de 90 sociétés, elle représente 65 % d’un marché évalué à 5,2 milliards d’euros par an.

# ACCÉLÉRER!LA COMPÉTITIVITÉ,

MOTEUR DE LA PROSPÉRITÉ

80 GRAPHIQUES que le futur président de la République doit connaître

Préface de François Lenglet

# ACCÉLÉRER!

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# Accélérer !

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© Groupe Eyrolles, 2017ISBN : 978-2-212-56639-0

Groupe Eyrolles

61, bd Saint-Germain

75240 Paris Cedex 05

www.editions-eyrolles.com

Maquette et mise en page : Florian Hue

Graphiques : Isabelle Vermeir

Illustrations : Thierry Marchal

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans l’autorisation de l’Éditeur ou du Centre Français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris.

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# Accélérer !La compétitivité, moteur de la prospérité

Consult’in FrancePréface de François Lenglet

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Sommaire

Partie 1 Le constat ................................................................................... 15

Chapitre 1 Une évidence bonne à rappeler : l’entreprise est le moteur de la France ...17

Chapitre 2 Le moteur de l’entreprise ne tourne pas à plein régime ...........................................25

Chapitre 3 Toutes les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne ....................45

Chapitre 4 Quels sont les principaux freins à la compétitivité ? ................................................57

Par tie 2 Rénover le marché de l’emploi ................................................ 73

Chapitre 5 Le marché du travail est devenu inefficace en France ...........................................75

Chapitre 6 Les racines du mal ...................................................................................................................................93

Chapitre 7 Les remèdes possibles ...................................................................................................................... 109

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Partie 3 Oser une fiscalité de croissance .............................................125

Chapitre 8 La France, championne des prélèvements obligatoires ........................................ 127

Chapitre 9 Les entreprises en première ligne ........................................................................................... 139

Partie 4 Inventer l’entreprise de demain .............................................159

Chapitre 10 D’immenses mutations en cours ................................................................................................ 161

Chapitre 11 Où en sommes-nous ? ........................................................................................................................ 183

Chapitre 12 Comment l’entreprise doit-elle s’adapter ? ...................................................................... 193

Partie 5 Comment gérer le changement .............................................207

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Un grand merci…

Au conseil d’administration de Consult’in France qui a

porté ce projet : Rémi Legrand (Eurogroup Consulting),

Valérie Ader (Colombus Consulting), Matthieu

Courtecuisse (Sia Partners), Patrick Ferraris (Cap

Gemini Consulting), Olivier Marchal (Bain & Company),

Laurence Saunder (Ifas), Fabrice Asvazadourian

(Accenture), Daniel Baroin (Carewan), Guy Elien

(Clarans), Éric Falque (BearingPoint), Jean-Marie

Hennes (Mars & Co), Bertrand Maguet (ML&A), David

Mahé (Stimulus), Éric Mouchous (EY), Jean-Luc Placet

(IDRH), Agnès Rambaud-Paquin (Des Enjeux & des

Hommes), ainsi qu’à Hervé Baculard (Kea Partners)

notre précédent président qui a lancé cette initiative.

Aux consultantes de Bain & Compagnie qui ont conduit

les analyses : Isabelle Bonnard, Marine Guillaume et

Julie Herman.

À Éric Dumoulin pour son soutien précieux dans les

idées et dans la mise en forme du texte en bon français.

À Thierry Marchal et Isabelle Vermeir qui ont donné de

la vie à l’ouvrage par leurs illustrations.

À Sandra Ammara (Noir sur Blanc) pour son aide dans

la stratégie de communication.

À notre éditeur, Florian Migairou des éditions Eyrolles,

pour son soutien et ses conseils avisés.

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Aux 860 dirigeants de start-up, PME, ETI et grands

groupes, étudiants, associés et managers de cabinets

de conseil adhérents de Consult’in France qui ont bien

voulu partager leurs points de vue.

À notre beau pays, sujet et source d’inspiration de ce

livre du début à la fin, à sa jeunesse et à nos enfants

à qui il est dédié. Ne les décevons pas !

Olivier Marchal

Vice-Président Consult’in France

Chairman Bain & Company France

Rémi Legrand

Président Consult’in France

Associé Eurogroup Consulting

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Préface

Mais quelle légitimité ont donc les hommes d’entre-

prise pour donner des conseils au futur président de

la nation  ? Ils n’ont ni l’expérience du suffrage uni-

versel, ni celle de la versatilité de l’électeur, toujours

enclin à la réforme jusqu’au moment où elle le touche

au portefeuille. Ils n’œuvrent pas pour le bien com-

mun, puisque la finalité de l’entreprise est de servir

ses clients au meilleur prix et de rémunérer le capital

qui a été engagé. Et pourtant, nos candidats à la pro-

chaine élection présidentielle auraient grand profit à

lire l’ouvrage de Consult’in France. Parce que, même si

l’auteur de ces lignes ne partage pas toutes les révolu-

tions de la politique économique que les auteurs pré-

conisent, le livre présente un diagnostic clair, chiffré

et sans fard du déficit de compétitivité de la France.

Or, qui de plus qualifié pour analyser la compétitivité

que des hommes d’entreprise, et particulièrement des

consultants, qui ont assisté leurs clients dans leurs

crises, leurs combats pour se développer, leurs trans-

formations et leurs renaissances ? La recherche de la

compétitivité est intrinsèque à l’entreprise, sans doute

à l’activité économique elle-même : elle n’est jamais

achevée. L’incessante concurrence, les ruptures tech-

nologiques, l’irruption des pays émergents, l’ingra-

titude d’un consommateur sans pitié sur le rapport

qualité-prix, ce travail de Sisyphe est le quotidien des

hommes d’entreprise. Aussi pénible qu’il soit au quoti-

dien, il est l’aiguillon de la réussite.

Jusqu’à il y a peu, la recherche de la compétitivité était

confinée au monde de l’entreprise. C’est fini. Voilà une

quinzaine d’années qu’elle s’impose aussi aux collectivi-

tés nationales : un pays, quand bien même il n’est pas

comparable à une entreprise, doit être compétitif. Dans

un monde où les frontières sont largement tombées, les

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hommes, les capitaux ont désormais le choix de leur lo-

calisation. Ils peuvent décider en un clic de se transférer,

eux-mêmes ou leurs avoirs, d’un pays à l’autre, aimantés

par le plus offrant. La compétitivité, c’est le règne, non

pas de l’arbitraire, mais de l’arbitrage. Arbitrage perma-

nent, effectué par les facteurs les plus mobiles, qui sont

nécessaires au bon fonctionnement d’une économie :

les hommes et les femmes les mieux formés, l’argent,

les emplois, qui se déplacent à la vitesse de l’éclair et

désertent les terres qu’ils jugent inhospitalières. Quant

aux immobiles, ceux qui n’ont pas la possibilité de bou-

ger parce qu’ils sont peu ou pas formés, ils arbitrent eux

aussi, lorsqu’ils jugent que leur pays n’est pas compé-

titif au plan fiscal. Ils réagissent, non pas en quittant la

France pour la Suisse ou Monaco, mais en prenant un

travail non déclaré, fourni par l’économie parallèle. Une

sorte d’exil fiscal intérieur, qui coûte à la collectivité au

moins aussi cher que l’exil transfrontalier. Un pays qui

n’est pas compétitif perd donc ses ressources. Il voit son

secteur marchand s’atrophier, au profit de ses voisins ou

de l’économie au noir. C’est l’une des explications de la

médiocrité de la croissance française et de l’asthénie

de la création d’emploi, toutes deux soulignées dans

cet ouvrage.

Cette loi d’airain n’a pas toujours été aussi inflexible.

Pendant près d’un siècle, la France s’en est affranchie

grâce à un artifice fort utile, la dévaluation de sa mon-

naie. De 1914 à 1987, nous n’avons cessé de dévaluer

le franc, pour rétablir notre compétitivité malmenée

par les guerres ou les explosions sociales, comme le

Front populaire et Mai 68. Ou encore, comme le géné-

ral de Gaulle en 1958, pour faire passer la pilule de

la réforme, en ranimant la croissance grâce au sou-

tien d’exportations dopées par une monnaie faible. À

l’époque, la technique est d’autant plus efficace que

le monde est cloisonné par des frontières hermé-

tiques. L’argent n’a pas le droit de circuler librement, le

contrôle des changes règne partout. Le détenteur de

capital, celui-là même qui est le maître aujourd’hui, se

fait donc rançonner régulièrement par les dévaluations

du dimanche soir, juste avant l’ouverture des banques

et de la bourse, et il est contraint de payer cet impôt

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> 10Préface

qui ne dit pas son nom. Quel que soit le problème,

c’est lui qui règle l’addition.

Deux événements presque simultanés vont bouleverser

la situation. La chute du mur de Berlin, tout d’abord, qui

fait disparaître la frontière entre les deux moitiés de la

terre. Et l’accélération du projet européen, avec l’achève-

ment du marché unique et la mise en route de l’union

monétaire. Au tournant des années 1990, les frontières

ont donc disparu. Le capital, les marchandises et les

citoyens retrouvent une liberté qu’ils n’avaient plus

connue depuis 1913, l’année où George Duhamel pas-

sait d’un pays à l’autre avec une simple carte de visite.

C’est un nouvel âge d’or de la mondialisation qui com-

mence, après une éclipse de soixante-quinze ans, cau-

sée par les grandes catastrophes de la première moitié

du vingtième siècle. Quelques années plus tard, l’intro-

duction de l’euro fera disparaître le risque de change

en Europe, créant un vaste espace sans friction aucune.

Dans un tel espace, les facteurs mobiles, les investis-

sements au premier chef, ont tendance à se polariser

dans les zones les plus compétitives. Phénomène sin-

gulier, plus ils sont libres de leurs mouvements, plus

ils se concentrent dans les mêmes régions, attirant les

ressources humaines qualifiées, ce qui renforce encore

la polarisation. Les nations sont alors en concurrence

les unes avec les autres, pour capter ces ressources

rares : seuls les pays ou les régions compétitives y

parviennent, grâce à leur fiscalité, leurs infrastructures,

leur marché du travail, les services qu’elles offrent. La

suppression des frontières a provoqué une sorte d’en-

chère permanente.

La France ne comprend pas tout de suite ce nouvel

état. Elle glisse dans les années  2000, insouciante

grâce à la croissance retrouvée. Alors qu’elle aurait

dû travailler son attractivité, elle utilise le répit du

tournant du siècle pour faire exactement le contraire.

Avec l’embauche massive de fonctionnaires, la mise

en place des 35 heures, la création d’une armée d’em-

plois aidés. Elle croit sincèrement s’être accoutumée

à la monnaie forte, avoir même vaincu l’Allemagne

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- n’est-elle pas désormais en excédent commercial vis

à vis de son puissant voisin ? Alors qu’elle ne fait que

gaspiller les derniers feux de la croissance et program-

mer l’explosion de sa dette.

L’illusion ne durera pas. Ce sont les crises de 2008, et

surtout celle de 2010, qui frappent les dettes publiques

dans la zone euro, qui la dissipent. Une réalité brutale

se fait jour : la France ne peut désormais ni dévaluer, à

cause de l’union monétaire, ni augmenter encore la dé-

pense publique, à cause de la crise de la dette. Nos deux

voies de sortie habituelles sont fermées. C’est l’impasse.

Nos deux présidents successifs, Nicolas Sarkozy et

François Hollande, ne comprennent cela qu’en cours

de mandat, lorsqu’il est trop tard pour agir. D’autant

que l’un et l’autre ont fait des campagnes décalées.

Campagne basée de surcroît, pour François Hollande,

sur un diagnostic économique erroné. Ils laissent la

France entravée et grondante. On pourra bien sûr trou-

ver chez l’un ou chez l’autre des avancées sur tel ou tel

sujet. On pourra aussi objecter que l’un et l’autre ont

dû faire face à la crise économique du siècle. Reste

que ces dix ans ont été d’un surprenant immobilisme.

Voici maintenant 2017, et avec l’élection, la prochaine

occasion pour écrire une feuille de route. Il ne s’agit

pas d’appliquer mécaniquement les réformes faites

ailleurs. Chaque collectivité nationale est en droit de

défendre, dans une certaine mesure, ses préférences

collectives - le niveau de service public et de redistri-

bution, par exemple, préférence à l’évidence bien plus

forte chez les Français que chez les Britanniques. Il n’y

a pas une route unique qui mène à la croissance, pas

plus qu’il n’y a de politiques qui garantissent à coup sûr

son retour. La campagne électorale, le débat entre les

candidats et la confrontation des offres permettront

de faire le départ entre les choix qui s’offrent à nous.

Encore faut-il partir du bon diagnostic, et mesurer les

contraintes qui bornent notre champ d’action. C’est

pour cela que le livre #Accélérer de Consult’in France

est un outil précieux.

François Lenglet

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Introduction

Qui sommes-nous ?Consult’in France – ex-Syntec Conseil en management

– rassemble plus de 80 cabinets qui emploient plus de

20 000 collaborateurs et représentent près des deux

tiers de l’offre de conseil en France. Ces professionnels

travaillent au quotidien dans le « cœur » du réacteur

de l’économie française.

Notre métier : la compétitivitéNotre mission première consiste à favoriser le dé-

veloppement et la compétitivité de nos clients.

Internationalisation, digitalisation, agilité, productivité,

développement humain, part croissante du capital im-

matériel... Nous nous attachons à garantir leur pérennité

face à ces défis majeurs. La compétitivité des entreprises

s’impose en effet au fil des ans comme l’alpha et l’omé-

ga de toute réflexion prospective sur le devenir de notre

économie. Nos consultants sont les témoins mais aussi

les acteurs privilégiés de cette révolution.

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Pourquoi cette étude ?En décembre 2011, notre organisation publiait

Compétitivité AAA, propositions pour un nouveau pacte

France-Entreprises. Au fil de dix chapitres, elle formulait

des propositions concrètes pour retrouver le chemin de

la compétitivité et de la croissance. Consult’in France

diffuse depuis lors un fascicule-bilan annuel qui ana-

lyse les décisions en matière de politiques publiques

et leurs effets sur la maison France. Quelle est notre

intention en cette année 2016  ? Témoigner de notre

expérience de terrain, mettre en exergue certaines pro-

positions, sans parti pris idéologique, et contribuer ainsi

au débat présidentiel qui s’ouvre. Le sujet s’avère en

effet à la fois complexe et décisif. Au-delà des lignes

d’horizon dégagées, nous voulons susciter une prise de

conscience collective sur la nécessité d’engager sans

délai des réformes courageuses. Il en va de l’avenir de

nos entreprises, de la résorption du chômage et de la

santé de nos finances publiques.

Notre approcheCet ouvrage se fonde sur un constat factuel de la situa-

tion des entreprises françaises et explore quatre thé-

matiques  : la modernisation du marché du travail et

de l’emploi, l’instauration d’une fiscalité de croissance,

l’adaptation vitale des entreprises aux défis de demain

et la méthode du changement. Notre réflexion se

nourrit des résultats de trois sondages exclusifs :

◗ auprès d’un panel représentatif de 280 dirigeants et

membres des Comex de grands groupes, d’ETI, de PME

et de start-up ;

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> 14Introduction

◗ auprès de 180 associés et « principals » de cabinets

de conseil ;

◗ auprès de 400  étudiants de grandes écoles et

d’universités.

En état d’urgence économique...L’avenir du pays dépend pour une large part de la san-

té de ses entreprises. Or, leur compétitivité demeure

en berne depuis le début du siècle. Et les récentes

embellies ne permettent pas de combler – loin s’en

faut – le retard considérable accumulé au fil des ans.

Rien ne sera possible sans une remise à plat de notre

marché du travail et de notre fiscalité, sans la néces-

saire adaptation de nos entreprises dans un monde

en perpétuelle mutation. Nous devons accélérer...

Accélérer la prise de conscience de tous, accélérer les

réformes, accélérer les mutations ! C’est possible, cer-

tains effets pouvant se faire sentir rapidement. Nos

gouvernants doivent proposer pour cela une vision

claire aux Français et faire preuve d’une détermination

sans faille dans la mise en œuvre des réformes.

L’enjeu s’avère majeur  : il s’agit de restaurer la

confiance et la compétitivité, de favoriser une dyna-

mique de croissance mais aussi de façonner le pays

que nous laisserons demain aux jeunes générations.

Le temps des « vraies » réformes est venu. Nos tra-

vaux en démontrent la nécessité et l’urgence. Tiédeur

et lenteur ne s’avèrent plus de mise. Il convient d’agir

vite et d’embrasser les défis dans leur globalité. ■

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Partie 1

Le constat

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Chapitre 1

Une évidence bonne à rappeler : l’entreprise est le moteur de la France

◗ La santé et la compétitivité des entreprises influent

fortement sur la prospérité du pays et des français, sur

l’emploi et la justice sociale.

◗ En effet, les entreprises constituent :

› le principal moteur de la création de richesses et d’emplois ;

› la première source de financement de la protection sociale et de l’action publique ;

› un vecteur majeur d’intégration et de cohésion sociale.

◗ Tout programme présidentiel ambitieux et crédible

doit donc placer la compétitivité des entreprises au

cœur de ses priorités. ■

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> 18Le constat

L’entreprise : moteur essentiel de la création de richesses et d’emplois

◗ Les 4 millions d’entreprises françaises...

› en 2014, environ 80 % des entreprises opéraient dans le secteur des services (≈  3  100  000  en-treprises), 13,5 % dans celui de la construction (≈  530  000 entreprises) et 6,6 % dans l’industrie (≈ 260 000 entreprises) ;

› micro-entreprises, TPE et PME représentent 99,9 % de ces 4 millions d’entreprises... Contre 0,1 % pour les ETI (≈ 5 200) et les grands groupes (242) ;

◗ ... créent l’essentiel de la richesse du pays...

› en 2014, la valeur ajoutée produite par les entreprises françaises représentait plus des deux tiers (67,2 %) du PIB. 1 064 Mds€ proviennent des services marchands (74 % de la valeur ajoutée), 262 Mds€ de l’industrie (18 %) et 108 Mds€ de la construction (8 %) ;

› cette valeur ajoutée est très largement le fait des entreprises de plus de 250  salariés. En 2013, elles en produisaient environ 56 %. Les ETI, PME et micro-entreprises y contribuaient, quant à elles, à hauteur d’environ 15 % chacune (source : Insee) ;

◗ ... des emplois...

› les entreprises emploient 16,8 millions de personnes, soit les deux tiers (65,2 %) des actifs ayant un emploi (source : Insee) ;

◗ ... et génèrent la quasi-totalité des exportations :

› les sociétés industrielles et de services ont exporté 418 Mds€ en 2015, soit 91,8 % du total des exporta-tions hexagonales (source : Insee). ■

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16,8 millions de personnes

travaillent dans des entreprises

66 % de

la population

active

1 400 Mds€ de valeur ajoutée (hors taxe)

67,2 % du PIB3 600 Mds€

de chiffre d’affaires

420 Mds€ d’exportations

91,8 % des exportations

3 900 000 entreprises

Sour

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> 20Le constat

L’entreprise : financeur majeur de la protection sociale et de l’action publique

◗ Les entreprises financent directement 41 % du sec-

teur public et social en France :

› Elles contribuent, via les cotisations employeurs (246,5  Mds€ en 2014) à plus d’un tiers (34 %) du financement de la protection sociale (sécurité sociale, allocations chômage, retraites complémentaires...) ;

› en 2015, elles ont acquitté 60,4  Mds€ d’IS et de contribution sociale sur les bénéfices, ce qui repré-sente 15,85 % des recettes fiscales brutes de l’État ;

› elles versent 98,7 Mds€ d’autres impôts sur la pro-duction (la taxe sur les véhicules de société (TVS), la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE)...) et ont déboursé 25,1 Mds€ au titre de la contribution économique territoriale (CET) en 2013, soit 20 % des recettes fiscales des col-lectivités territoriales.

◗ Cette contribution directe des entreprises au sys-

tème social français se révèle largement supérieure à

celle observée dans les autres pays européens.

◗ Leur apport indirect aux finances publiques s’avère

lui aussi significatif :

› les rémunérations versées génèrent des cotisations salariales (18,6 %), de la CSG (16,6 %)... ;

› surtout, les entreprises créent l’essentiel de la valeur ajoutée qui sert de base de calcul à la TVA acquit-tée par les consommateurs finaux (192,6 Mds€ en 2015). ■

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France Suède Italie Allemagne Royaume-Uni

% de prélèvements obligatoires sur les entreprises rapportés au PIB

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