contraintes budgétaires et choix alimentaires...(moins de f&l et de poisson, plus de féculents...
TRANSCRIPT
Contraintes budgétaires et choix
alimentaires. Exemples d’interventions auprès de populations
vulnérables
Nicole Darmon, INRA, UMR MOISA Montpellier
5
10
15
20
25
1er 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e
F. Caillavet, d'après les données de l'Enquête Budget de Famille, INSEE 2000
Déciles de revenu des ménages
Dépenses alimentaires et revenus
% dépenses totales
€/foyer.jour
¾ Les dépenses alimentaires des plus pauvres sont faibles en valeur absolue mais pèsent lourd dans leur budget
(la loi empirique avancée par Ernst Engel en 1857 est toujours d’actualité)
2/36
¾ Enquêtes de budget : plus le revenu est faible, plus le budget alimentaire est faible en valeur absolue, mais pèse lourd dans le budget total
¾ Enquêtes sur les motivations d’achat : le prix des aliments est un critère majeur de choix alimentaire, surtout pour les personnes qui ont un faible revenu
¾ Enquêtes alimentaires : plus le revenu est faible, plus les consommations alimentaires s’éloignent des recommandations (moins de F&L et de poisson, plus de féculents et/ou produits sucrés)
¾ Enquêtes sociologiques : les personnes défavorisées savent que c’est important de consommer suffisamment de fruits et de légumes, mais disent qu’elles n’en ont pas les moyens
Alimentation et budget : ce que disent les enquêtes
3/36
¾ Enquêtes de budget : plus le revenu est faible, plus le budget alimentaire est faible en valeur absolue, mais pèse lourd dans le budget total
¾ Enquêtes sur les motivations d’achat : le prix des aliments est un critère majeur de choix alimentaire, surtout pour les personnes qui ont un faible revenu
¾ Enquêtes alimentaires : plus le revenu est faible, plus les consommations alimentaires s’éloignent des recommandations (moins de F&L et de poisson, plus de féculents et/ou produits sucrés)
¾ Enquêtes sociologiques : les personnes défavorisées savent que c’est important de consommer suffisamment de fruits et de légumes, mais disent qu’elles n’en ont pas les moyens
Alimentation et budget : ce que disent les enquêtes
4/36
Une alimentation en accord avec les recommandations nutritionnelles est généralement plus coûteuse qu’une alimentation de moins bonne qualité nutritionnelle
¾ Ceci a été observé :
- dans différents pays
- avec différentes méthodes (épidémiologie, modélisation...)
¾ Ceci est dû au fait que :
- les aliments les plus riches en nutriments essentiels sont généralement des sources plus chères de calories que les aliments pauvres en nutriments essentiels et riches en gras et en sucre
(Darmon & Drewnowski, Nutrition Reviews, 2015)
Coût et qualité nutritionnelle de l’alimentation
5/36
Coût de 100 kcal pour les différents groupes d’aliments
Viande Poisson
Fruits Légumes
Produits laitiers
Féculents Produits sucrés/salés
Mat. grasses ajoutées
Plats préparés Snacks
0.0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
Coû
t de
l'éne
rgie
, €/1
00 k
cal 0.66 €
0.58 €
0.18 €
0.06 €
9 Les aliments riches en énergie sont des sources peu chères de calories 9 De plus: ils sont pratiques d’emploi, faciles à transporter et à stocker (pas de gaspillage).
=> quand les contraintes de budget sont fortes, il est logique de se tourner vers eux
¾ Viande, poisson, fruits & légumes sont les sources de calories les plus chères (et ce sont aussi les plus
riches en nutriments essentiels)
¾ Pdts sucrés/salés, féculents et mat. grasses sont les sources de
calories les moins chères
(Maillot, Darmon et al, J Nutr, 2007)
6/36
Qualité nutritionnelle et prix des aliments (Darmon N., JADA 2005)
0,001
0,01
0,1
1
10
100
0,01 0,1 1 10 100Prix (€/100g)
SAIN
/100
g
R² = 0,31
¾ Plus les aliments sont riches en nutriments plus ils sont chers
* Taux global de couverture des besoins en protéines, fibres, vitamines, minéraux, acides gras essentiels
de n=687 aliments Ciqual
*
échelle log
7/36
Il existe une relation globalement positive entre la qualité nutritionnelle des aliments, et
des groupes d'aliments, et leur prix ¾ cette relation explique probablement le lien positif
entre la qualité nutritionnelle de l'alimentation considérée dans sa globalité et son coût
¾ ceci suggère que les "choix" alimentaires défavorables à la santé observés dans les populations pauvres sont dûs,
au moins en partie, à des contraintes économiques
8/36
Quel est le coût d’une alimentation équilibrée ?
6,3
3,5 3,4
0.0
1.0
2.0
3.0
4.0
5.0
6.0
7.0
€/j.p
ers.
Coût minimal du respect des ANC, estimé par modélisation (Darmon et alJ Nutr Educ Behav, 2006)
Dépenses moyennes pour l’alimentation à domicile
Dépenses personnes sous seuil pauvreté Insee (comm perso F. Caillavet)
Pauvreté Coût ANC
Dépenses moyennes
¾ Il faut un strict minimum de 3,5 euros par jour pour respecter les recommandations nutritionnelles
¾ C’est un seuil critique en dessous duquel il est risqué de se situer 9/36
Coût d’une alimentation équilibrée
6,3
3,5 3,4
0.0
1.0
2.0
3.0
4.0
5.0
6.0
7.0
€/j.p
ers.
Coût minimal du respect des ANC, estimé par modélisation (Darmon et alJ Nutr Educ Behav, 2006)
Dépenses moyennes pour l’alimentation à domicile
Dépenses personnes sous seuil pauvreté Insee (comm perso F. Caillavet)
Pauvreté Coût ANC
Dépenses moyennes
2,3
ABENA2
Dépenses bénéficiaires de l’aide alimentaire (Etude Abena2)
Quand le budget alimentaire < 3,5€/j : ¾ L’éducation nutritionnelle ne peut pas suffire
¾ Il faut fournir aux personnes une aide alimentaire de qualité 10/36
=> Est-ce possible d’avoir une alimentation équilibrée avec un petit budget ?
� Oui, théoriquement, car :
- C’est possible de concevoir, par modélisation, des paniers alimentaires de qualité nutritionnelle optimale pour 3,5 €/j (en
utilisant des prix moyens pour les aliments) Darmon, ANC 2001 & J Nutr Educ Behav 2006
- Au sein d’une même catégorie d’aliments, il n’y a pas de différence de qualité nutritionnelle entre aliments 1er prix et aliments de marque correspondant Cooper, J Hum Nutr Diet, 2003, Darmon, Pub Health Nutr 2010; Rapport CNA, 2011
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Pour ‘manger’ équilibré avec un petit budget comment l’ordinateur s’y prend-t-il ?
Viande Poisson
Fruits Légumes
Produits laitiers
Féculents Produits sucrés/salés
Mat. grasses ajoutées
Plats préparés Snacks
0.0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7 €/100 kcal
0.66 € 0.58 €
0.18 €
0.06 €
- Il limite les plats préparés et les snacks et les reporte sur les pdts laitiers frais
1. ‘il’ ‘veille’ à l’équilibre qualité/prix entre groupes d’aliments
- Il limite les dépenses pour la viande et les reporte sur les fruits & légumes - Il limite les achats de produits gras/sucrés/salés et les reporte sur les féculents (notamment céréales complètes et légumes secs)
12/36
Ciboule t t e
P e rsilCre sson
La ngoust e
Mâ c he
Fruit de la pa ssion
S ole
Art ic ha ut
Oe ufs de lompe
Cha mpignon c ons.
Cé le ri bra nc he
Ge rme de soja c ons.
Chic oré e
Coquille S t J a c que s
Tourt e a u
Cit ron
La it ue
Lima nde
Chou-fle urEndive
Cre ve t t e
Lot t e
Colin
P oivron ve rt
Anc hois a u se l e t à l'huile
S a umon fumé
Mousse de lé gume s
Ra ie
Aube rgine
Coe ur de pa lmie r c ons.
Be igne t de c re ve t t e
Ra dis
Fe nouil
Cra be c ons.
S a uc e soja
Broc olis
Ha ric ot s ve rt s
Cha mpignon à la gre c que
Moule
P oire a uNa ve t
Me lon
Courge t t e
S urimi
Toma t e pe lé e c ons.
Chou ve rt
Be t t e
Chou de bruxe lle s
Me rla n
Chou rouge
Fra ise
Rôt i de ve a u
Ve a u e sc a lope
Thon a u na t ure l
Cé le ri-ra ve
Che va lCa billa ud
Fa ux f ile t de bœ uf
P ot iron
Foie de ve a u
J a mbon bla nc
S a uc e ba rbe c ue
Toma t e
Chè vre fra is
P e rc he
De sse rt a u soja
Ra ie
Bift e c k
Ba c on
J us de t oma t e
P a mple mousse
La pin
Lie u noir
Thon rouge
Thon à l'huile
Be t t e ra ve
Oignon
P oisson e n sa uc e surg.
Ce rise
Agne a u
S a rdine c ons.
Fruit s a u sirop
J a mbon c ru
S a umon
Ne c t a rineRousse t t e
Mé la nge de fruit s de me r surg.
Ne m
Ec la ir
P orc ma igre
S e ic he
Abric ot
Colin
Dinde
J us de pa mple mousse
Foie d'a gne a u
Ra t a t ouille c ons.
Kiwi
Moussa ka
P a upie t t e
Ora nge
S t e a k h. 5%
Rognons de porc
P oule t
Ra isin
S t e a k h. 10%
Compot e sa ns suc re
Froma ge bla nc 0%
S oupe lé g. c ons.
Tripe s
J us d'ora nge
Ail
Ra dis noir
Crè me c a ra me l
Ha re ng fumé
Ya ourt na t ure ma igre
Ile f lot t a nt e
Ta rt e suc ré e
Ma que re a u fra is
P oire
Foie de gé nisse
Ma c é doine lé g. c ons.
Ya ourt na t ure Ma que re a u c ons.
Ca rot t e
S a rdine fra î c he
P omme
S a uc isson
Boursin
Nugge t s
Boudin bla nc
Fla ge ole t s
Rot i de porc
S a uc isse de S t ra sbourg
Ma ï s c ons.
Foie de vola ille
S t e a k h.15%
Ha ric ot rouge c ons.
P a e lla
La sa gne s
P e t it s pois c ons.
Froma ge bla nc 20%
P e t it -S uisse a ux fruit s
P rune a u
S a uc e t oma t e
Ke t c hup
Ba na ne
Chili c on c a rne c ons. Froma ge bla nc 40%
P a in c omple t
Ya ourt a ux fruit s
Oe uf
Rille t t e s
Ca me mbe rt
Me rgue z
Ba rre gla c é e
Ne c t a r
La it é c r . UHT
Bisc uit s a pé rit if
S a la mi
Le nt ille s c ons.
Chipola t a
Crè me de sse rt
J us de pomme
Bonbons
S oda c ola
La rd
Ya ourt a roma t isé
Gruyè reBoudin noir
Avoc a t
Ra isin se c
S a uc isse de Toulouse
Ra violis c ons.
Compot e de pomme s
Crè me de ma rrons
J us de ra isin
Choc ola t bla nc
P ois c hic he s c ons.
Noix
P a in de se igle
Ba rre c hoc ola t é e
La it é c r . e n poudre
La it e nt ie r UHT
Mue sli
Bisc uit c hoc ola t é
Mousse a u c hoc ola t
La it 1/ 2 é c r . UHT
Ca ssoule t c ons.
Chouc rout e c ons.
De sse rt lié gois
Cœ ur de bœ uf
P a in a u c hoc ola t
Brioc he
Choc ola t noir
Croissa nt
Confit ure
Ba gue t t e
P a in de mie
Chips
Choc ola t e n poudre
S irop
Qua t re -qua rt s
P omme de t e rre
Bisc uit se c
Riz c omple t
Bisc ot t e
P â t e c hoc ola t é e
Be urre 1/ 2 se l
Be urre
P omme de t e rre e n f loc ons
P ois c a ssé s
Ma yonna ise
P â t e s a ux œ ufs
Ca c a huè t e non sa lé e
S uc re roux
P â t e s
S e moule
Frit e s surg.
Riz bla nc
Ma rga rine
S uc re bla nc
Huile d'a ra c hide
Huile mé la ngé e
Huile de t ourne sol
Huile de c olz a
0,01
0,10
1,00
10,00
100,00
0,01 0,10 1,00 10,000,5 €/100kcal
Froma ge fondu 45%, Ble u, Tomme , P a rme sa n, Roquue fort , Comt é , Eda m, Ca nt a l, Eda m, Re bloc hon, Rouy, Mimole t t e
P iz z a , Quic he , Croque -monsie ur, Ha mburge r, Ta rt e s sa lé e s, Che e se burge r
r = 0,6
P â t é de foie
Coût de l’énergie (€/100kcal)
Qua
lité
nutri
tionn
elle
: S
AIN
/LIM
(Maillot et al, J Nutr, 2008)
2. ‘il’ ‘choisit’ des aliments de bon rapport qualité nutr./prix
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Ciboule t t e
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P oivron ve rt
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Mousse de lé gume s
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Be igne t de c re ve t t e
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Courge t t e
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Foie de ve a u
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Toma t e
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De sse rt a u soja
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J us de t oma t e
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La pin
Lie u noir
Thon rouge
Thon à l'huile
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Oignon
P oisson e n sa uc e surg.
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Foie d'a gne a u
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P a upie t t e
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Rognons de porc
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Froma ge bla nc 0%
S oupe lé g. c ons.
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Ta rt e suc ré e
Ma que re a u fra is
P oire
Foie de gé nisse
Ma c é doine lé g. c ons.
Ya ourt na t ure Ma que re a u c ons.
Ca rot t e
S a rdine fra î c he
P omme
S a uc isson
Boursin
Nugge t s
Boudin bla nc
Fla ge ole t s
Rot i de porc
S a uc isse de S t ra sbourg
Ma ï s c ons.
Foie de vola ille
S t e a k h.15%
Ha ric ot rouge c ons.
P a e lla
La sa gne s
P e t it s pois c ons.
Froma ge bla nc 20%
P e t it -S uisse a ux fruit s
P rune a u
S a uc e t oma t e
Ke t c hup
Ba na ne
Chili c on c a rne c ons. Froma ge bla nc 40%
P a in c omple t
Ya ourt a ux fruit s
Oe uf
Rille t t e s
Ca me mbe rt
Me rgue z
Ba rre gla c é e
Ne c t a r
La it é c r . UHT
Bisc uit s a pé rit if
S a la mi
Le nt ille s c ons.
Chipola t a
Crè me de sse rt
J us de pomme
Bonbons
S oda c ola
La rd
Ya ourt a roma t isé
Gruyè reBoudin noir
Avoc a t
Ra isin se c
S a uc isse de Toulouse
Ra violis c ons.
Compot e de pomme s
Crè me de ma rrons
J us de ra isin
Choc ola t bla nc
P ois c hic he s c ons.
Noix
P a in de se igle
Ba rre c hoc ola t é e
La it é c r . e n poudre
La it e nt ie r UHT
Mue sli
Bisc uit c hoc ola t é
Mousse a u c hoc ola t
La it 1/ 2 é c r . UHT
Ca ssoule t c ons.
Chouc rout e c ons.
De sse rt lié gois
Cœ ur de bœ uf
P a in a u c hoc ola t
Brioc he
Choc ola t noir
Croissa nt
Confit ure
Ba gue t t e
P a in de mie
Chips
Choc ola t e n poudre
S irop
Qua t re -qua rt s
P omme de t e rre
Bisc uit se c
Riz c omple t
Bisc ot t e
P â t e c hoc ola t é e
Be urre 1/ 2 se l
Be urre
P omme de t e rre e n f loc ons
P ois c a ssé s
Ma yonna ise
P â t e s a ux œ ufs
Ca c a huè t e non sa lé e
S uc re roux
P â t e s
S e moule
Frit e s surg.
Riz bla nc
Ma rga rine
S uc re bla nc
Huile d'a ra c hide
Huile mé la ngé e
Huile de t ourne sol
Huile de c olz a
0,01
0,10
1,00
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0,01 0,10 1,00 10,000,5 €/100kcal
Froma ge fondu 45%, Ble u, Tomme , P a rme sa n, Roquue fort , Comt é , Eda m, Ca nt a l, Eda m, Re bloc hon, Rouy, Mimole t t e
P iz z a , Quic he , Croque -monsie ur, Ha mburge r, Ta rt e s sa lé e s, Che e se burge r
r = 0,6
P â t é de foie
Coût de l’énergie (€/100kcal)
Qua
lité
nutri
tionn
elle
: S
AIN
/LIM
Très bon QNP Féculents, légumes secs & p. de terre Certains fruits & légumes , jus 100% Oeuf, volaille, abats, Poisson surgelé, sardine, maquereau Lait & pdts laitiers frais faible MG Huiles végétales Certains plats cuisinés.
Mauvais QNP Produits sucrés, gras et/ou salés, y compris certains produits à base de lait et/ou de céréales et/ou de fruits & légumes. Charcuteries, fromages, snacks
(Maillot et al, J Nutr, 2008) 2. ‘il’ ‘choisit’ des aliments de bon rapport qualité nutr./prix
14/36
i) C’est plus difficile de manger équilibré avec un petit budget Darmon et al, J Nutr, 2002; Darmon et al Appetite 2003; Maillot et al, J Nutr, 2007; Darmon et al
AJCN 2008; Darmon et al Nutr Rev 2015; …
ii) Mais c’est possible en sélectionnant des aliments de bon
rapport qualité nutritionnelle/prix (QNP) Darmon et al JADA 2005; Darmon et al, JNEB 2006 ; Maillot et al, J Nutr, 2008; …
A LA BASE DE L’ACTION, des années de recherches théoriques, qui montrent que :
15/36
Exemples d’interventions auprès de populations vulnérables
Î Opticourses Î JASSUR
16/36
Information Diététique n°2, 2015 Public Health Nutrition, 2017 in press
18/36
Choix des aliments les moins chers du groupe
Choix des prix les plus bas
L Marty, Am J Clin Nutr, 2015
Meilleure connaissance des pratiques
=> Analyse nutri-économique des tickets de caisse
Î Choix d’aliments moins chers (vs population générale)
Dépenses alimentaires moyennes chez les participants Opticourses :
3,65 €/pers.jour
19/36
OBJECTIF : Améliorer le rapport QNP des approvisionnements alimentaires de personnes
soumises à de fortes contraintes budgétaires
Opticourses : Recherche interventionnelle participative Territoire défavorisé (Marseille, quartiers Nord)
Demande Offre
Ateliers collectifs S’appuyer sur les achats réels des personnes (tickets de caisse) et les aliments de bon rapport QNP
Intervention dans des supermarchés de proximité
Rendre disponibles, visibles et attractifs des aliments de bon rapport QNP
20/36
Volet Demande Opticourses
Le livret « prix seuil »
Contexte et utilisation Distribué à chaque participant, cet outil semble également permettre de : - reconnaître les aliments de bon QNP qu’il achète déjà (renforcement de savoirs et savoirs faire) - découvrir de nouveaux aliments et en connaître le prix « raisonnable »
Objectif permettre aux participants de : - savoir quels sont les aliments de bonne qualité nutritionnelle - repérer les aliments de bon rapport qualité nutritionnelle/prix (QNP) lorsqu’ils font leurs courses
21/36
0
5
10
15
20
25
AVANT APRES AVANT APRES
Résultats : contenu des paniers virtuels avant-après
(4523 kcal) (4711 kcal) (5114 kcal )
(3385 kcal)
Témoins (n=23) Aucun changement
avant/après
Participants (n=35)
� Diminution quantitative Îmeilleure anticipation des achats
(kg)
22/36
Perignon M, Cur Dev Nutr, in press
28 % 32 %
34 % 32 %
11%
12%
10%
10%
4,5%
2,5%
10%
8%
0
5
10
15
20
25
AVANT APRES AVANT APRES
Eaux et boissons Matières grasses Produits sucrés et salés Produits laitiers Plats mixtes Viandes,poissons, oeufs Féculents Fruits et légumes
Résultats : contenu des paniers virtuels avant-après
(4523 kcal) (4711 kcal) (5114 kcal )
(3385 kcal)*
Témoins (n=23) Aucun changement
avant/après
Participants (n=35)
Coût/2000 kcal inchangé Baisse sucres libres : 8,5 Î 5,8% *
Augmentation bon QNP: 42,7Î 48,3% ** * p<0,01 ** p=0,007
� Diminution quantitative Îmeilleure anticipation des achats � Amélioration qualité nutritionnelle
(kg)
23/36
Perignon M, Cur Dev Nutr, in press
Mise en oeuvre : • identification des lieux de courses et des stratégies de mobilité des participant • contenu construit à partir des ateliers sur la demande • identification de commerces, respect de leurs attentes et contraintes • logo, claim, affiches, leaflets, stop rayon, têtes de gondole, recettes …
Objectif : mettre en place une démarche de marketing social pour rendre disponibles, visibles et attractifs des aliments de bon rapport QNP dans des commerces de proximité
2nd volet d’Opticourses :
Agir sur l’offre,
avec du marketing social
Evaluation : • Suivi des ventes des aliments de bon QNP dans les magasins tests (n=2) et témoins (n=2)
24/36
26/36
Jardiner en pied d’immeuble dans un quartier défavorisé : une façon de
repenser ses pratiques alimentaires ?
Une étude ‘JASSUR’, quartiers Nord de Marseille
� Prix élevé (sources chères de calories)
� Périssabilité (risque de gaspillage)
� Qualité inconstante (risque de gaspillage)
� Moindre praticité (vs produits transformés)
� Nombreux freins psychosociaux et cognitifs (méconnaissance et/ou mauvaise image des produits, perte des savoirs culinaires, stress, acculturation, isolement, manque d’estime de soi...)
� Des problèmes d’accessibilité physique dans certains quartiers ?
Moindre consommation de fruits et légumes frais chez les plus pauvres, Plessz, Eur J Public Health, 2012
POURQUOI ?
Contexte
29/36
« Noailles »
AC Marquez et coll, “La santé en Action”, INPES Avril 2016
Î Beaucoup de temps dans les transports pour trouver des produits frais au meilleur prix
www..opticourses.fr « Les Puces »
Habitants de quartiers pauvres et excentrés. Où font-ils leurs courses alimentaires ? Une étude pilote dans les quartiers Nord de Marseille
Contexte
30/36
Hypothèse : Jardiner en pied d’immeuble en quartier d’habitat social…
Accessibilité
Gratuité
Fraîcheur
Sociabilité
Estime de soi Compétences...
… pourrait modifier les pratiques alimentaires des jardiniers et améliorer la consommation de fruits et légumes de leur foyer.
i n d.
F & V
31/36
Résultats
►Les motivations pour venir au jardin
Î Motivations spontanément invoquées : - se faire plaisir, - se détendre dans le cadre d’une activité ludique et récréative, - sortir de chez soi, - être dehors et profiter de la nature, - toucher la terre et voir pousser les légumes, - bénéficier d’un espace de rencontre et de sociabilité, - bouger et, d’une certaine manière, faire du sport.
ÎProduire est rarement une motivation déclarée
« Qu’est ce qui me motive ? Le plaisir de voir les choses pousser… En fait, c’est mon petit coin de paradis… Moi je n’aime pas mettre des gants quand je jardine, j’aime bien le contact… » (PP, 48 ans)
32/36
Résultats ►Préference donnée à la qualité (diversité, goût, valeur santé) plutôt qu’à la quantité
« Parce qu’on sait que si on cultive et qu’on ramasse ce qu’on a cultivé […] on n’aura pas de problèmes après. C’est mieux moi je dis ! Pour moi, là c’est bio parce que là il n’y a rien du tout. On ne met rien du tout, on ne met aucun produit, aucun, rien, rien… »
(JP, 54 ans)
► Valeur sociale culturelle et symbolique du jardinage, générateur d’estime de soi
« Une fierté ! Une fierté de savoir que c’est moi qui l’ai fait, que c’est moi qui l’ai nourri, que c’est moi qui l’ai bichonné, que c’est moi qui ai fait attention… Et quand tu cueilles, tu es fier ! Quand tu vois que tu as eu un petit pied comme ça et qu’au fur et à mesure ça a monté comme ça, tac tac, tac tac, et que c’est toi qui amène ça à table… »
(PP, 48 ans)
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Résultats
►Approvisionnements alimentaires (jardinières vs non-jardinières)
Î Seule différence significative : fruits et légumes 370 g/pers.j vs 211g/pers.j Î Cette différence est due à des achats de F&L supérieurs dans les foyers des jardinières Î MAIS : les jardinières dépensent plus pour leur alimentation (4,1 vs 3,2 €/j)
Î Les jardinières achètent plus de F&L (150g/pers.j en plus !)
Jardinières(n=21) Non-jardinières (n=65) P value*
Food categories (in g as consumed/person*d) Moyenne ET Moyenne ET Pommes de terre 89 167 63 67 0.2077
Légumes secs 7 11 14 31 0.3402
Herbes aromatiques 5 7 1 3.0 0.0034 * Légumes 222 183 109 94 0.0104* Fruits 147 149 101 88 0.0300*
Sous-total Fruits & Légumes 370 283 211 154 0.0286* Total produits maraîchers 472 337 289 192 0.0278*
Produits céraliers 233 185 292 636 0.7727
Viande Poisson Œufs 137 101 106 101 0.6643
Produits laitiers 146 90 151 127 0.4430
Plats mixtes 28 29 20 26 0.6866
Produits riches en gras et en sucre 247 267 198 246 0.6367
Matières grasses et assaisonnement 11 10 10 12 0.9377
Condiments 53 54 33 29 0.1969
Boissons (autres que l’eau) 291 410 182 495 0.7733
Calories achetées (kcal/pers*day) 2164 1472 2211 1259 0.3305
Dépenses pour l’alimentation (€/pers*day) 4.1 3.0 3.2 2.0 0.6349
Coût de 2000 kcal (€/ 2000kcal) 3.9 1.4 3.0 1.0 0.0077
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Résumé
Conclusion
• Augmentation nécessaire de la consommation de F&L chez les plus
pauvres.
• Dans ces petites parcelles cultivées par des femmes dans des jardins associatifs de quartiers pauvres et excentrés à Marseille :
=> Préférence donnée à la qualité plutôt qu’à la quantité
=> 150g de fruits et légumes (pers/j) en plus dans les achats des foyers
des jardinières vs non-jardinières
Jardiner en pied d’immeuble dans un quartier défavorisé … … une façon de repenser positivement ses pratiques alimentaires ?
(Martin et al, Appetite, 2017) 35/36
Autres Projets de Recherche Interventionnelle en cours :
ÎJArDin’S : quel impact des jardins associatifs urbains sur la durabilité des pratiques alimentaires ?
Î POMELO : projet de jardinières sur Balcons à Marseille et à Montpellier, d’après le projet innovant de la CPIE de la communauté du pays d’Aix (financement FFAS)
� À confirmer, valider, disséminer. � Nous recherchons des financements !
(photo Cécile Bouillot)
croquis Brice Dacheux
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Merci de votre attention
Î ALAPAGE
Favoriser le bien-vieillir : adaptation de l’offre existante d’actions de prévention sur l’alimentation et l’activité physique destinées à des séniors vivant à domicile. 9 Coopération étroite entre chercheurs et acteurs de terrain pour assurer la faisabilité du projet et la transférabilité des interventions. 9 Accent mis sur le recrutement de seniors isolés 9 Activité physique adaptée intégrée aux gestes de la vie quotidienne 9 Intervention et évaluations ludiques et rigoureuses
Partenaires :
UMR MOISA, ORS-PACA Carsat Sud-Est,
Mutualité Française-PACA, Geronto’Nord
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Produits Céréaliers
et Féculents
Gras Sucre/Sel à limiter
Viande Poisson
Oeufs Pdts Laitiers
Fruits et
Légumes
• F&L de saison (ou du jardin !),
• Légumes surgelés ou en conserve,
• Fruits secs • Jus 100%
• Cér. complètes • Légumes secs • P. de terre • Farine complète
• Yaourt • Lait
• Sardines en boîte • Poissons et fruits de mer surgelés • Volailles • Oeufs • Foie
• Huiles végétales • Fruits à coque • Chocolat noir
eau du robinet eau du robinet eau du robinet eau du robinet
Pour manger équilibré avec un petit budget, il faut donner la priorité aux aliments de meilleur rapport qualité
nutritionnelle/prix, dans chaque groupe :
Ainsi que : ‘bons plans’, discount, auto-production… 39/77
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Quan
tité de
nu
trimen
ts/pe
nce
Aliments demarque
Econ. LineTesco
Econ. LineSainsbury
Econ. LineKwiksave
Econ. LineAsda
Etude britannique sur des aliments "de base" Cooper, J Hum Nutr Diet, 2003
¾ Pour les aliments "de base", au sein d’une même gamme, il ne faut pas hésiter à conseiller les 1er prix
Rapport qualité nutritionnelle/prix des aliments "de marque" vs "1ers prix distributeur"
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Qualité des aliments de "marque" vs aliments "1ers prix"
Qualité ingrédients (score de 1 à 4)
Prix (€/kg) Energie (kcal/g)
1,5
3
4,5
6
1ers Prix Distributeurs
Marques Distributeurs
Marques Nationales
Marques Hard
Discount ¾ Aliments 1er prix et HD : teneur en énergie (et en lipides) identique à celle des Marques Nationales et qualité des ingrédients peu différente, pour un prix 2,5 fois plus faible
Et en France ?
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