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1 CONTRIBUTIONS DES DIFFERENTS PARTENAIRES DU CDEN Les membres du CDEN ont structuré leurs contributions à partir de 3 axes proposés à la réflexion. Plusieurs d'entre eux ont cependant souhaité l'enrichir d'apports complémentaires. Le document suivant reprend donc l'ensemble de ces contributions organisées en 4 parties.

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CONTRIBUTIONS DES DIFFERENTS PARTENAIRES DU CDEN

Les membres du CDEN ont structuré leurs contributions à partir de 3 axes proposés à la réflexion.

Plusieurs d'entre eux ont cependant souhaité l'enrichir d'apports complémentaires.

Le document suivant reprend donc l'ensemble de ces contributions organisées en 4 parties.

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CONTRIBUTIONS GENERALES SUR LE DEBAT

Contribution de Monsieur Marcel CLEMENT, vice-président du conseil général des Alpes de Haute Provence

La rentrée scolaire s'ouvre sur un projet de grande ampleur qui se traduit aussi par une question vitale, essentielle pour notre pays : Comment refonder l'école républicaine ? Cette institution subit depuis plusieurs années des restrictions budgétaires qui l'ont transformée en école de la souffrance.

Les moyens donnés à l'école pour fonctionner sont certes très importants, mais pour bâtir un projet commun à partir de la concertation entre tous les acteurs du système éducatif, il faut que la confiance revienne à tous les niveaux : entre les enseignants et les élèves, entre les parents et les enseignants, entre l 'école et ses partenaires associatifs, culturels, économiques, entre l'Etat et les collectivités territoriales.

La confiance est un moyen sur lequel l'école doit s'appuyer pour fonctionner. L'enfant doit pouvoir acquérir cette certitude que l'école va lui permettre de réussir sa vie. C'est cette condition qui va le faire avancer, année après année, et acquérir des connaissances, des formations, des savoirs dont il sait qu'ils lui seront indispensables pour réussir et se projeter dans l'avenir.

Cette confiance en l'école devient alors une finalité et on peut rêver à un cursus scolaire pour l'immense majorité des enfants, paisible, serein, débouchant sur une insertion dans la société. En fait, la refondation de l'école, ce serait de donner au plus grand nombre ce que seulement l'élite obtient aujourd'hui. L'échec et le décrochage seraient alors extrêmement réduits et ne concerneraient plus qu'un nombre très limité d'enfants.

Contribution de la FCPE

« Prise entre massification et élitisme, l’éducation française est devenue l’une des plus inégalitaires et impuissantes à lutter contre l’échec scolaire ».

Cet extrait du rapport de l’OCDE pose le problème et acte à quel point la Refondation du système scolaire est indispensable.

L’école est devenue la chambre d’écho de nos problèmes sociaux, le laboratoire des nouveaux rapports de classes.

On ne peut pas concevoir l’éducation des enfants selon un simple rapport comptable. Les carences et les ravages de ce système élitiste, inégalitaire, et compétitif ne servent qu’à reproduire les inégalités sociales.

Ce système doit simplement être supprimé et remplacé par une école ambitieuse. Elle s’attachera à mettre en œuvre le projet progressiste d’une pédagogie soucieuse d’une transmission des savoirs favorisant l’émancipation, la citoyenneté éclairée, l’égalité et la démocratie dans l’intérêt de l’enfant.

L’accès à l’école pour tous et l’épanouissement de tous les élèves ne sont possibles qu’en impliquant l’ensemble de la communauté éducative vers la réalisation de ces objectifs.

Les parents y ont toute leur place pour promouvoir une école qui donne à chaque enfant les moyens de se doter des clefs de sa propre réussite.

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Contribution de la ligue de l'enseignement

La concertation sur la refondation de l’école de la République constitue une étape d’un processus qui aboutira à la rédaction d’une loi d’orientation et de programmation à la fin de cette année civile.

Quatre groupes de travail traitent de plusieurs thèmes ainsi répartis :

- La réussite scolaire pour tous - Les élèves au cœur de la refondation - Un système éducatif juste et efficace - Des personnels formés et reconnus Outre ce travail réalisé au plan national, des initiatives délocalisées doivent permettre d’enrichir les propositions, par l’apport des contributions des territoires.

Pour notre département 04, trois thèmes sont retenus :

- Une école juste pour tous les territoires - Le parcours des élèves et la prévention du décrochage - La scolarisation des élèves handicapés et les questions relatives à la santé des élèves

NOTE : notre intervention se fonde sur les travaux réalisés au sein de nos fédérations et dans le cadre du CAPE

Le CAPE

Les vingt associations éducatives et pédagogiques constitutives du Collectif des associations partenaires de l’école publique sont engagées dans la concertation nationale lancée le 5 juillet pour préparer la future loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école qui doit être votée à l’automne par le parlement.

Affirmant l’ambition de « refonder l’école » afin que la promesse républicaine soit tenue, Vincent Peillon avec Jean–Marc Ayrault et les autres ministres au cœur de ces questions ont initié cette concertation en appelant à une « large participation de toute la nation afin de proposer les grands choix éducatifs pour le pays ».

Pour en être des partenaires de chaque jour, nos associations ont une proximité historique avec l’école. Avec les personnels, les parents, les jeunes et les élus locaux, nos associations – qu’elles œuvrent dans l’école, à sa périphérie ou au cœur des territoires – observent les difficultés et les effets d’une école qui, malgré les réformes qui ne cessent d’être annoncées, ne parvient pas à intégrer les nouveaux défis démocratiques, culturels, sociaux et civiques de notre époque et, plus largement, les enjeux de l’éducation partagée.

C’est à partir de la singularité de leurs expériences et de leurs regards que nos associations feront valoir leurs propositions dans le cadre de la concertation et de ses ateliers thématiques dans lesquels elles ont décidé de coordonner leur présence.

Au nom de leurs convictions et de leur expérience, elles avanceront des propositions réalisables, parce que déjà éprouvées par les personnels de l’éducation et par les associations partenaires de l’école publique pour :

que le principe de l’éducabilité de tous les enfants et des jeunes sans exception fasse référence dans la construction des dispositifs pratiques de formation, qu’ils soient voués principalement, mais sans clivage, aux apprentissages, à l’éducation ou à l’expression personnelle ;

faire vivre la laïcité dans des pratiques qui permettent à chacun, au delà des discours, de découvrir par sa propre expérience, le principe de concorde républicaine et les conditions du vivre ensemble ;

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rendre concrète et ressentie la dimension émancipatrice des savoirs pour penser, être et faire, par soi-même et avec les autres ;

transformer les structures de l’école, avec les places respectives de chacun, afin de rendre possible pour les élèves et les professeurs, les enfants, les adultes, le sentiment social d’appartenance sans lequel les savoirs ne peuvent prendre sens, sans lequel l’engagement dans le travail d’apprentissage ne peut se déployer favorablement.

Les associations du CAPE seront attentives à ce qui touche, en particulier, à la formation des personnels, aux rythmes sociaux et scolaires, à l’expérimentation, aux contenus du socle commun et à sa mise en œuvre, à la scolarité dans les politiques éducatives territoriales ainsi qu’aux évolutions nécessaires du fonctionnement de l’école en tant que structure sociale intermédiaire entre les générations.

Plus généralement, les contributions spécifiques des Associations complémentaires de l’enseignement public : Accompagner en complémentarité et aux côtés de l’école, des actions d’accompagnement culturel, éducatif et parental. Mobiliser tous les acteurs, et organiser la coéducation pour et avec l’ensemble des populations concernées. Innover, expérimenter au quotidien pour accompagner la recherche et permettre l’évolution des pratiques des acteurs. Briser les logiques d’entre-soi Nos associations contribuent à l’ouverture à l’Autre en favorisant le rapport aux oeuvres, aux artistes et les pratiques en amateur. La culture est un bien commun dont l’accès à tous reste une des conditions de la démocratie, particulièrement à l’heure du défi de la mondialisation. Développer d’autres pratiques éducatives et pédagogiques qui favorisent l’implication des jeunes, dans leurs apprentissages. Et renforcer une acquisition effective des contenus par les enfants et les jeunes grâce à des projets d’éducation globale et des pratiques vivantes au service du sens, complémentaires aux projets de l’école. Contribuer à la formation (initiale et continue) de tous les intervenants, dont les enseignants Savoirs, méthodes, pratiques, volontariat… La formation ne peut se faire en vase clos, dans une logique disciplinaire et/ou dogmatique. L’accueil dans des structures éducatives, l’accès à des activités culturelles et sportives de qualité, nécessitent des animateurs compétents et formés. Leur expérience du quotidien confère à nos associations une expertise non négligeable. La formation ne peut se passer du capital de formation construit par des praticiens-chercheurs qui composent nos mouvements. La Ligue de l’enseignement participe de ces travaux et propose la réorientation globale d'une conception de l'éducation et de l'école davantage axée sur la personne, la réduction des inégalités, la fin du mérite dit républicain, la co-construction des savoirs enseignés, la démarche de projets coopératifs et solidaires, et le renouveau de méthodes pédagogiques basées sur la participation active des jeunes, le travail en équipe et l'ouverture au territoire... Lors de la consultation sur les rythmes scolaires initiée par le précédent ministère, le CAPE avait contribué à la réflexion par le texte ci-dessous. Son ambition reste intacte : c'est à l'échelle de tous les temps éducatifs qu'une solution satisfaisante pour les enfants peut être trouvée. Par les différentes interventions publiques, que ce soit celles de l’État ou des collectivités territoriales, un grand nombre d’enfants et d’adolescents vivent chaque semaine près de 50 heures dans des espaces éducatifs. Notre collectif est donc parti de ce postulat pour formaliser le projet d’une véritable politique d’éducation. Ce projet s’inscrit dans une dynamique organisationnelle qui répond à des principes politiques et pédagogiques et mobilise tous ceux qui s’engagent et qui partagent une responsabilité

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commune dans l’éducation : les acteurs des établissements scolaires, les parents, les associations partenaires de l’école, les mouvements pédagogiques et les collectivités publiques. DES PRINCIPES POLITIQUES Plus qu’un aménagement du temps scolaire, il s’agit de définir un projet d’une véritable politique publique d’éducation portant sur la globalité des temps éducatifs mis en œuvre par un véritable service public. Ce projet d’éducation doit prendre en compte un ensemble d’invariants, éducabilité de tous dans la reconnaissance des temps et chemins individuels, implication de l’individu dans ses apprentissages, complexité du monde et des connaissances et compétences à acquérir, globalité des temps de l’éducation, éducation tout au long de la vie, éducation permanente, coéducation, rapport individus et collectif… C’est à partir de ces invariants qu’il faut réfléchir aux différents temps nécessaires pour l’éducation, des temps collectifs et des temps individuels, des rythmes collectifs et des rythmes individuels, des temps pour que tous les coéducateurs puissent se rencontrer et dialoguer. DES PRINCIPES PÉDAGOGIQUES D’un point de vue pédagogique, il faut décrire un schéma d’organisation qui prenne en compte une diversité de temps qui s’articulent entre spécificité et complémentarité des différents intervenants en charge de ces différents temps. Ces temps peuvent être individuels ou collectifs, entre pairs ou accompagnés d’adultes, dans des lieux et à partir de supports divers. Mais dans tous les cas on peut repérer des constantes. Il semble que ce processus s’effectue dans une triangulation individu/groupe/objet. Des modèles théoriques de référence – explicites ou implicites – affectent l’organisation de cette mise en relation. Pour éviter de s’enfermer dans certains clivages (pédagogie contre didactique, transmissif contre appropriatif, etc.) il serait sans doute fécond de se centrer sur les situations d’apprentissage et la référence du socle commun, sortir du découpage et de la rigidité (une discipline, une classe, une heure…) pour valoriser les apprentissages spiralaires qui s’effectuent dans des temps, des lieux, avec des acteurs divers, dans une logique de cycles, de parcours, d’accompagnement. UN PROJET TERRITORIAL CO-CONSTRUIT Dans un cadre précisé nationalement, un projet territorial est élaboré par la communauté éducative. Il conviendra de réfléchir au territoire pertinent de l’élaboration du projet en précisant que celui-ci doit concerner tous les enfants et adolescents de celui-ci et donc intégrer le premier et le second degré. L’inscription du projet au niveau territorial invite les différents acteurs de l’éducation du territoire à ouvrir des partenariats pour entrer dans un processus d’élaboration partagée et d’accompagnement mutuel. Les acteurs auront la possibilité de construire avec d’autres acteurs issus de monde différent (associations, mouvements pédagogiques, etc.). L’objectif étant de construire ensemble une cohérence entre toutes les approches et les projets de chacun pour construire un projet commun des temps éducatifs. La construction collective interroge les professionnalités. Jusqu’alors le cloisonnement des pratiques était privilégié. À l’heure de cette réflexion nationale sur les rythmes scolaires, il est nécessaire aujourd’hui d’inviter les acteurs d’origines et de formations plurielles à appréhender l’autre comme un partenaire pertinent pour favoriser la cohérence des temps d’éducation et mettre fin à leur isolement. Le socle commun des connaissances et compétences peut constituer la base sur laquelle les pratiques plurielles des différents acteurs peuvent dialoguer, dans le respect des spécificités d’intervention et avec la volonté de construire une réelle continuité éducative. DU TEMPS POUR EXPÉRIMENTER Ce projet des temps éducatifs repose sur une dynamique territoriale qui nécessite la création d’une coordination éducative et pédagogique. L’ouverture territoriale permet de faire appel aux compétences locales pour des projets communs (projets éducatifs, projets de formation des acteurs…). La coordination pédagogique agit pour alimenter la dynamique territoriale d’éducation, et ce pour tous les temps de l’enfant. Elle permet d’adapter le projet à la réalité des territoires. Ce projet ouvre de nombreuses voies d’activités pour tous les acteurs éducatifs. Le projet de construction d’une véritable politique publique d’éducation interroge les pratiques des acteurs. Ces derniers sont au centre du dispositif, ils l’animent, l’alimentent et le font vivre.

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L’engagement et l’initiative professionnelle sont donc valorisés. C’est pourquoi penser la construction éducative ainsi nécessite de la part des acteurs, une véritable posture de coéducateur. Des formations doivent être pensées de manière plurielle (formation continue commune entre acteurs différents) et notamment se construire sur le territoire du projet. Les différents enjeux mentionnés dans la contribution de notre collectif nous conduisent aujourd’hui à formuler ce cadre de propositions. Il s’agit de revoir fondamentalement l’organisation des temps éducatifs. Ce ne sera possible qu’à la condition de permettre aux territoires de rentrer dans un processus long d’au moins six ans, associant tout à la fois le temps de l’élaboration du projet, le temps de sa mise en œuvre définitive et le temps de son évaluation, l’ensemble de la démarche.

Contributions de la FSU

SNES 04

- Pour le SNES-FSU, la scolarité obligatoire jusqu'à 18ans doit avoir pour premier objectif l’acquisition d’une culture commune vivante qui donne sens à l’École, favorise l’épanouissement intellectuel, la responsabilité, l’autonomie. Elle doit donner les clés pour une poursuite d’études qui débouche sur une formation qualifiante ouvrant à l’insertion professionnelle et à l’accès à une réelle formation tout au long de la vie. - Lutter contre l’échec scolaire, qui se nourrit de malentendus cognitifs et d’implicites scolaires, suppose de remettre au centre du débat la question du rapport aux savoirs, plutôt que de chercher une solution miracle dans l’enseignement par compétences ou la déconnexion de l’aide du travail en classe.

- SNUIPP 04

Contribution transversale aux trois thèmes

‐ Mise en place d’une formation initiale et continue ambitieuse avec la création d’instituts universitaires spécifiques (recrutement par concours en L3 plus deux années de formation et possibilité de pré recrutements dès le BAC avec formation universitaire jusqu’au L3 au sein de ces mêmes instituts) afin de préserver la mixité sociale du corps enseignant ‐ Déconnecter le temps de travail de l’enseignant du temps de classe ‐ Mise en place d’un système statutaire (fonctionnaire) et de rémunération à la hauteur des compétences de tous les personnels du système éducatif ‐ Mise en place de nouveaux métiers : orthophonistes ‐ Emplois à développer : médecins scolaires, infirmiers scolaires, assistants de direction, auxiliaires de vie scolaire, enseignants surnuméraires, enseignants spécialisés, enseignants formateurs, enseignants coordinateurs ‐ Développer les moyens alloués aux personnels itinérants (déplacements, moyens de communication, matériel …) ‐

Contribution du SE-UNSA

Trois affirmations nécessitent d’être posées en préambule de cette réflexion :

‐ Les lois de décentralisations ont permis un transfert de responsabilités vers les collectivités territoriales en matière de gestion des établissements scolaires. Certaines se sont investies fortement dans l’éducation bien au-delà de leurs compétences institutionnelles. Il est temps qu’une nouvelle loi

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fixe un cadre approprié, qui redéfinisse les compétences des différents niveaux (Etat, Régions, Départements, Communes) et qui assure l’équité entre les territoires.

‐ En corolaire de la première affirmation, l’UNSA éducation rappelle que l’Education doit demeurer une mission nationale et s’inscrire dans un cadre qui garantit l’égalité de tous sur l’ensemble du territoire national. Pour cela, le rôle de pilote doit être assuré par l’Etat dans la coordination de ses différents ministères éducatifs et leurs services déconcentrés.

‐ L’Etat doit être le responsable des programmes, des certifications et des personnels. L’UNSA éducation est donc opposée à toute nouvelle décentralisation de personnels.

Contribution de SUD Education

Le calendrier de cette consultation étant ce qu'il est, il ne nous a pas été possible de préparer correctement ce CDEN. En effet aucun réel débat n'a pu avoir lieu sur les sujets proposés dans un laps de temps si court. De plus ces sujets nous ont été imposés... Bref cette consultation nous semble un peu virtuelle. Toutefois nous avons décidé de nous inscrire quand même dans ce processus, voilà pourquoi nous tenons à réaffirmer quelques positions, même si certaines d'entre elles peuvent paraître légèrement hors du cadre.

Tout d'abord nous tenons à répéter une fois de plus que la mise en place de logiciels permettant une gestion informatisée centralisée (Base élèves et Siecle par exemple en lien avec la BNIE) n'apporte rien du tout au système éducatif dans son ensemble mais génère un risque énorme de recoupement d'informations a fortiori si les données sont conservées plusieurs décennies. Or ces recoupements d'informations pourraient tout à fait, dans certaines situations, nuire aux futurs citoyens que sont les élèves...

Il ne vous aura pas non plus échappé que la mise en place du LPC a, quant à elle, suscité bien des remous et en suscite encore. Nous continuons à soutenir tous les personnels qui se sont dressés contre ce projet fumeux qui, à notre sens, est totalement opposé aux idéaux d'émancipation individuelle qui devraient pourtant porter la « refondation » à laquelle nous participons aujourd'hui.

Il n'y a pas si longtemps, un slogan nous avait paru porteur d'espoirs et semblait orienter l'ensemble du système dans une direction intéressante : « donner plus à ceux qui ont moins »... Malheureusement, il fut assez rapidement oublié et les gouvernements libéraux successifs s'appliquèrent à le remplacer par un autre slogan beaucoup plus inquiétant : « dégraisser le mammouth ». Or celui-ci est aujourd'hui au bord de l'inanition.

Pour en revenir aux trois thèmes qui nous ont été imposés, nous avons sélectionné, dans un souci de clarté, quelques idées qui nous semblent primordiales.

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THEME 1 : UNE ECOLE JUSTE POUR TOUS LES TERRITOIRES

Contribution de Monsieur Marcel CLEMENT, vice-président du conseil général des Alpes de Haute Provence

Pour les élus, la perception des territoires peut varier, que l'on soit maire, président de communauté de communes ou élu départemental. Mais tous savent que les territoires sont inégaux et diffèrent notoirement par leur géographie physique, économique, sociologique. Ici des campagnes et des montagnes désertifiées, là des vallées vivantes, dynamiques, ailleurs des banlieues surpeuplées.

Les réalités s'opposent et nécessitent des adaptations, pour permettre un service public d'éducation de qualité accessible à tous.

L'Etat et les collectivités doivent pouvoir unir leurs efforts pour que l'école soit présente partout, ce qui suppose un dialogue permanent et fructueux.

Campagnes, villes, banlieues doivent recevoir de l'Etat, chacune dans leurs composantes spécifiques, des moyens d'enseignement adaptés :

un nombre d'élèves moindre en milieu rural peu peuplé face à l'enseignant, plus conséquent en milieu urbain favorisé, réserver les maîtres les plus expérimentés aux zones d'éducation prioritaire. Les ratios doivent s'effacer devant la réalité du terrain.

Pour les collectivités locales, l'école doit être aussi la priorité et elles doivent offrir aux enseignants et aux élèves des conditions de travail les meilleures possibles. Les communes devraient assurer gratuitement aux petits élèves des t ro is cyc les les fourn i tures nécessa i res aux apprent issages. Les aides à l'investissement devraient être plus élevées pour les petites collectivités à faible potentiel fiscal.

Enfin, la gratuité des transports pour tous les élèves devrait être la règle sur l'ensemble du territoire national.

Contribution de Monsieur Michel REY, conseiller général du canton de Seyne

Collèges de taille moyenne à faible et souvent isolés géographiquement

Pour ces établissements, certains postes d'enseignants sont difficilement pourvus. Des professeurs interviennent dans plusieurs établissements éloignés, les uns des autres.

Pour des raisons bien compréhensibles, ces enseignants sont peu engagés dans le fonctionnement de l'établissement au quotidien et à moyen terme. L'absentéisme est plus élevé que chez leurs collègues. Ils participent à un taux élevé de renouvellement du personnel enseignant de l'établissement chaque année.

Ceci est préjudiciable, visiblement, au fonctionnement, au dynamisme de ces collèges, au service apporté aux élèves et à l'image qu'en ont les parents.

Il est souhaitable que le nombre de services partagés soit limité ou en tout cas que ces services soient rendus compatibles avec une présence et une implication de l'enseignant dans le fonctionnement des établissements par des aménagements de temps et de moyens.

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Contribution de la FCPE

Avec l’école internationale de Manosque, nous avons sur notre territoire l’exemple d’une partie de ce qu’il faut faire : Une école qui se voit dotée de moyens en rapport de ses besoins. Mais cet exemple s’arrête là, car nous n’approuvons pas la gestion élitiste et managériale qui y est en vigueur et à laquelle s’impose la contrainte de lobbies aux influences bien supérieures à la nôtre.

Mais nous avons également d’autres écoles dites « internationales », dont celle des Sieyès fait partie où, malgré la diversité d’origine des élèves, l’Etat ne met pas plus de moyens, pour l’éducation particulière due à ces enfants. Cette diversité est pourtant un atout supplémentaire pour tous.

Ces exemples nous ramènent à l’obligation de l’Etat de respecter le principe d’égalité qu’il intervienne pour les plus privilégiés, en zone défavorisée ou encore en milieu rural.

La FCPE réaffirme le rôle essentiel du service public d’éducation en tout point du territoire métropolitain et d'outre-mer.

Ces principes doivent se traduire par des mesures concrètes adaptées à nos territoires :

‐ Abandon total de la logique comptable et des méthodes appliquées pour décider d’une ouverture ou fermeture de classe au profit d’une analyse des réalités du terrain et une prise en compte des conditions de vie des enfants.

‐ Gratuité des transports pour l’ensemble des élèves y compris pour les études supérieures et prise en compte des surcoûts liés au logement.

‐ Regroupements et activités communes pour les classes uniques (dont le maintien dans les communes éloignées est indispensable).

Contribution de la ligue de l'enseignement

Termes du débat

L’objet de la concertation portera donc sur la manière de réduire ces disparités et de mieux cibler l’action sur les établissements en difficulté. Comment mieux articuler les différents dispositifs, afin d’éviter un empilement inefficace et sans cohérence globale ? Comment conserver dans les établissements d’éducation prioritaire des équipes soudées et mobilisées, mais aussi mieux les former ? Ou encore comment resserrer les liens entre 1er et 2nd degrés et favoriser l’innovation et la mutualisation des bonnes pratiques ? Enfin, comment valoriser l’image des établissements et encourager leurs élèves ?

��Notre point de vue :

favoriser l’ouverture au territoire – mettre en place des projets éducatifs territoriaux

Harmoniser les temps et les rythmes éducatifs

Les temps passés à et hors l’école, sont complémentaires et participent à la réussite des enfants et des jeunes. Nous proposons de mettre en cohérence les divers niveaux d’intervention au sein de projets éducatifs territoriaux qui prennent enfin en compte les besoins intellectuels, biologiques, affectifs et psychologiques des jeunes.

Ces projets éducatifs territoriaux pourraient se construire dans notre département à l’échelon des intercommunalités ou des Pays : ils permettraient de croiser les apports des élus locaux, des services de l’Etat, des représentants des enseignants et des parents d’élèves, des associations complémentaires agréées et, via les conseils de développement associer la société civile et la population.

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Rendre à l’éducation sa dimension sociale

Il en va de notre responsabilité partagée de prendre en compte la totalité des jeunes, mais aussi des familles, y compris les plus populaires, pour les réconcilier avec une école (reconnue juste et égalitaire), ses pratiques, ses symboles et ses établissements. C’est en mettant en oeuvre, à côté de l’État et de l’Éducation nationale, des partenariats avec les collectivités territoriales, les acteurs du monde économique et social, et l’ensemble des citoyens, que nous réussirons à lutter contre le chômage et l’exclusion

Contributions de la FSU ‐ SNES 04

-REFAIRE LES PROGRAMMES en privilégiant la mise en activité réelle des élèves et la mobilisation sur des savoirs et compétences relevant de chaque discipline ou de plusieurs d’entre elles, élaborés par des commissions plurielles composées d’inspecteurs, d’experts, de chercheurs, et d’enseignants qui portent l’expertise des praticiens.

-FAVORISER UNE EVALUATION DANS UNE DEMARCHE DE FORMATION:

tout en donnant des informations pour l’orientation. Au lieu de rejeter par nature l’évaluation chiffrée en l’opposant à l’évaluation par compétences, il faut engager une large réflexion pour une évaluation des élèves moins stigmatisante et plus transparente, marquant les progrès des élèves, sans complaisance ou démagogie.

.REDUIRE LES EFFECTIFS PAR CLASSE A 20 EN COLLEGE ET A 25 EN LYCEES.

INSTAURER DES ETUDES OBLIGATOIRES en fin de journées dirigées en petits groupes par des enseignants volontaires sur leur temps de service.

REPENSER LES RYTHMES SCOLAIRES avec des journées (cours) (4,5 j) plus courtes, en ne touchant pas aux vacances d'été.

TUTORAT DES ELEVES EN DIFFICULTES par un enseignant (pris en compte dans son temps de service)

RECRUTER DES AED, INFIRMIERES ASSISTANTES SOCIALES ET PERSONNELS D'ORIENTATION en nombre suffisant.

FAVORISER LES TRAVAUX EN PETITS GROUPES ET LES

DEDOUBLEMENTS. RELANCER UNE VERITABLE POLITIQUE

D'EDUCATION PRIORITAIRE. REDONNER UN REEL POUVOIR AU CA

APPROFONDIR LE DIALOGUE ENTRE PREMIER ET SECOND DEGRE pour Comprendre les spécificités de chacun et améliorer les conditions de l’entrée en Sixième.

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APPROFONDIR LE DIALOGUE ENTRE COLLEGES ET LYCEES pour Comprendre les spécificités de chacun et améliorer les conditions de l’entrée en Seconde.

FAIRE VIVRE UNE ORIENTATION SCOLAIRE affranchie de l’urgence du choix immédiat et des stéréotypes, accompagnée par les CO-Psy.

INCLURE DU TEMPS DANS LE SERVICE HEBDOMADAIRE POUR LE TRAVAIL EN COMMUN, la réflexion disciplinaire et pédagogique, la concertation pluri professionnelle.

EVITER LES SERVICES PARTAGES qui rendent les équipes instables et pénalisent les élèves.penser aux alternatives que sont les études, l’aide, le tutorat...

EN FINIR LA PREMIERE HSA IMPOSEE

DÉFINIR UN PLAN PLURIANNUEL DE RECRUTEMENT à la mesure des enjeux des services publics. REVALORISER NOS METIERS: tant du point de vue salarial que des conditions de formation et de travail pour les rendre plus attractifs.

RECENTRER LES MISSIONS DU CORPS D'INSPECTION sur l’aide et le conseil, sur le contact avec les enseignants et les CPE.

MAINTENIR LE PRINCIPE DE LA DOUBLE EVALUATION respectant les compétences respectives des chefs d’établissement et des corps d’inspection ainsi que le caractère central et essentiel de l’activité en classe.

- SNUIPP 04

‐ Mise en place d’un système de péréquation des moyens pédagogiques alloués aux écoles ‐ Développer l’animation et la coordination pour les RPI et les classes uniques ‐ Animation, possibilité de dédoublement, maintenance pour l’Ecole Numérique Rurale ‐ Développement de la prise en charge du transport (pour se rendre dans les structures spécialisées,

en sortie scolaire, aux rencontres sportives …) ‐ Donner une véritable priorité, en matière budgétaire, pour l’éducation prioritaire ‐ Obligation faite à l'Education Nationale d'accueillir les enfants dès 2 ans ‐ Mettre en place des dispositifs spécifiques pour assurer l’égalité de trajectoire entre les filles et les

garçons : réduire la disparité sexuée quant à l’impact de l’ambition des familles et l’horizon d’attente des élèves, résorber les inégalités entre territoire urbain et rural pour l’accès à l’enseignement supérieur (coût élevé du logement et des frais, temps de transport …)

- SNEP 04

On ne peut faire l'économie de poser la question de la fonction de l'Ecole et de ce que signifie l'expression une école juste (justice dans et par l'école).

Non seulement l'Ecole ne doit pas générer d'injustices mais elle se doit, par essence, de corriger celles qui existeraient.

Dans son champ de compétence et de responsabilité qui est celui de l'Education Nationale, l'Ecole doit permettre à chaque élève, où qu'il soit sur l'ensemble du territoire national, d'accéder aux savoirs et de les acquérir. Le caractère national des programmes qui définissent ces savoirs est constitutif de l'unité nationale. L'Ecole doit apporter une équité de ce point de vue.

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Dans le cadre particulier de l'Education Physique et des pratiques sportives, trois exemples, non exhaustifs, permettent d'illustrer ce propos:

--‐ Les installations sportives mises à disposition des établissements scolaires : leur nombre et leur fonctionnalité doivent permettre l'accès à l'intégralité des programmes, et notamment en ce qui concerne le "savoir--‐nager" qui est actuellement exigible pour tous les élèves.

--‐ Le sport scolaire qui doit demeurer un droit pour tous et permettre à chaque élève d'un territoire de participer aux rencontres sportives départementales, académiques ou nationales en fonction de son niveau. Ici, le coût des transports impacte énormément les capacités de propositions qui sont faites aux élèves. Il faut donc avoir une politique des transports volontariste qui permette à chaque collège de participer sans être contraint de solliciter les familles au--‐delà d'une cotisation annuelle raisonnable (moyenne nationale de 20€).

--‐ Les sections sportives scolaires, qui doivent pouvoir être proposées sur l'ensemble du territoire, et notamment en zone rurale, sans être soumises à l'exigence d'un partenariat fédéral souvent inexistant dans le tissu associatif local. Elles permettraient ainsi d'offrir, dans des zones "éloignées de tout", une possibilité de pratique sportive approfondie valorisante pour les élèves et les établissements.

L'Ecole doit jouer son rôle de service public de qualité, accessible à tous.

‐ SNASUB 04

Assurer concrètement le fonctionnement de tous les services dans tous les établissements et pendant toute l’année scolaire, prendre en compte tous les élèves (y compris handicapés, primo-arrivants…) et tous les personnels quels que soient leurs fonctions, statut, grade, formation.

Tous les enseignants, du 1er, 2nd degrés, supérieur, RASED et spécialisés, GRETA, documentalistes sont concernés, mais aussi

Les administratifs (secrétariat et intendance des EPLE, des CIO, CMS, Directions académiques et Rectorat, IUT, IUFM…)

Les techniciens : cuisiniers (éducation à la santé), OP, agents d’accueil, informaticiens ITARF, point ACARD, les AVS et ATSEM

Le personnel de santé scolaire : infirmières médecins, psychologues, RASED, des postes d’orthophonistes pourraient être créés, de façon à prévenir et résoudre les problèmes de santé des élèves et des personnels (les Comités d’Hygiène et de Santé sont souvent symboliques ou inexistants)

Les services de Vie scolaire : CPE, AED, AVS qui ont un rôle essentiel en matière de

- sécurité - d’éducation à la citoyenneté (formation des délégués élèves, animation des Comités de Vie

Lycéenne, cohésion de la communauté éducative prof-élèves-parents-direction-administration),

- prise en charge individualisée des élèves sortis de la classe (rappel des règles de vie commune, élaboration d’un projet personnel d’orientation et de vie, écoute du mal-être)

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Les Conseillers d’Orientation-Psychologues : information personnalisée pour une orientation bien préparée, rôle de psychologue

Les Assistantes sociales

Pour que toutes les missions de tous les personnels soient bien assurées, il faut prévoir les locaux, matériels, formations initiale et continue, frais de déplacements nécessaires à tous pour toute l’année.

Problèmes récurrents des personnels nommés sur des secteurs d’activité étendus géographiquement (COP, AS, médecins scolaires…) :

- absence de bureau dédié pour recevoir élèves et familles dans des conditions correctes, - absence d’armoires fermées à clé pour conserver les dossiers confidentiels - difficultés d’accès à un photocopieur, au téléphone, à internet (téléphones et ordinateurs

portables permettraient à ces collègues de consulter leurs dossiers où qu’ils soient de joindre les familles, les services, les établissements, leur administration de rattachement…)

- insuffisance des crédits pour les frais de déplacement : ceci diminue le nombre de permanences assurées dans les établissements éloignés, en plus des intempéries hivernales dans notre département. Quand les infirmières et médecins scolaires ne se déplacent plus, les Projets d’Aide Individualisée, les autorisations d’utiliser des machines dangereuses, les dossiers d’orientation vers la voie professionnelle sont bloqués, sans parler des problèmes de santé qui ne sont pas évalués ni traités.

Problème du cordonnier mal chaussé, la formation continue est très limitée pour les personnels de l’Education nationale : pour les administratifs notamment les stages sont souvent assurés à Simiane Colongue (13).

Pour les nouveaux Gestionnaires par exemple qui doivent s’y rendre souvent pendant l’année où ils prennent leurs fonctions, cela implique une perte de temps et une fatigue importante (surtout pour les collègues du 04 et 05).

Les stages d’adaptation aux nouvelles fonctions sont souvent programmés tard,

Il n’y a que très peu de stage de perfectionnement sur les nouveaux textes règlementaires…

Les contractuels et chargés de remplacement ne trouvent que peu d’aide concrète et la mise en place d’aides éventuelles est souvent tardive alors qu’ils en auraient grand besoin.

Contribution du SE-UNSA

Pour une politique éducative territoriale

L’UNSA éducation est attachée à la prise en compte de la démarche éducative dans sa globalité. Elle considère que si l’Ecole demeure le pivot de l’éducation, celle-ci doit être articulée avec les autres acteurs éducatifs, les parents bien entendu mais aussi les structures éducatives qui accueillent les enfants et les jeunes en dehors des temps scolaires. La construction d’une telle complémentarité éducative ne peut être efficace que si elle s’inscrit dans la réalité des territoires. Or force est de constater que depuis trente ans et malgré la multiplication des dispositifs qui ont tenté, cette mise en cohérence n’a pas été satisfaisante. Il est donc nécessaire de passer à un autre stade, de construire des politiques éducatives de territoires qui associent l’ensemble des acteurs (les différents services éducatifs de l’Etat, les collectivités territoriales, les associations, les parents…) dans un projet pérenne. L’inscription dans la loi de l’obligation de ce projet éducatif de territoire apparaît aujourd’hui comme une piste pertinente à la condition qu’elle garantisse un cadre national à la fois assez précis

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pour permettre l’égalité de traitement de tous, l’équité de tous les territoires en assurant des compensations financières pour les plus défavorisés (péréquation), mais assez souple afin de prendre en compte les différences locales (entre les territoires urbains, ruraux, de montagnes, d’outremer…). A la condition également d’en définir avec précision les instances régulatrices dans lesquelles les personnels doivent avoir leur place et de prendre en compte cette nouvelle dimension dans leur missions et leur service.

Cette globalité éducative est l’une des entrées possibles pour d’aborder la complémentarité des temps éducatifs et donc de poser la question des rythmes de vie des enfants et des jeunes. Le temps scolaire en est une composante importante mais n’en est pas la seule et il est certainement pertinent, là aussi, de poser un cadre précis mais souple afin de permettre au mieux une adaptation aux réalités locales.

Pour des territoires de la réussite éducative Les logiques actuelles de labellisation de zones d’éducation prioritaire (ECLAIR et RRS) conduisent à discriminer des territoires, des quartiers, des établissements et trop souvent à les enfermer dans des images négatives. Il convient d’inverser ces logiques et de s’atteler à la construction de territoires de réussite éducative. L’UNSA-Education dénonce les effets négatifs de l’assouplissement de la sectorisation scolaire au nom du « libre choix » des établissements scolaires par les familles. Contrairement aux objectifs affichés, cette mesure détériore la mixité sociale car elle s’effectue au détriment des plus défavorisés et contribue à la déstabilisation du réseau des écoles et établissements publics.

L’UNSA Éducation revendique une régulation révisée qui instaure, pour tout type d’établissement scolaire (écoles, collèges, lycées) et quels que soient les territoires concernés, les conditions d’une réelle mixité sociale, dans le cadre d’une politique globale impliquant les différents acteurs agissant dans le champ éducatif. Elle passe notamment par une politique volontariste de rénovation urbaine et d’aménagement du territoire. Elle passe également par des dotations modulées en fonction du public accueilli et de la politique menée par l’établissement en faveur d’une plus grande mixité scolaire.

Les réseaux d’aide doivent être renforcés et confirmés dans leur mission d’accompagnement et d’aide auprès des élèves comme auprès des enseignants. D’autres champs nécessitent que des clarifications soient apportées par la loi et en particulier celui de la carte des formations : co-élaboration, nouvelles instances de gouvernance et de dialogue ... Dans ce domaine, comme dans d’autres, l’UNSA éducation veillera à ce que l’Etat conserve sa capacité à garantir les équilibres et l’équité ainsi qu’à offrir à chaque jeunes des parcours de formation ouverts et non limités aux besoins immédiats des bassins d’emplois.

Pour un conventionnement tripartite

Concernant le système scolaire, la répartition des responsabilités entre l’Etat et les collectivités territoriales place souvent les établissements et les écoles dans une position d’entre deux inconfortables et inopérante. Il convient de considérer l’établissement et l’école comme des acteurs centraux.

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Pour cela l’UNSA éducation est favorable à la substitution par l’élaboration et la signature de conventions tripartites (Etat, collectivités territoriales, établissement) qui clarifient les engagements de chacun des signataires.

Il convient de poser la question du statut des écoles primaires et par voie de conséquence de leurs directeurs. En effet, la réforme du fonctionnement des écoles est nécessaire pour permettre aux équipes pédagogiques de s’investir dans d’éventuel PEL. Cette nouvelle mission devra être reconnu et intégrer dans les horaires de service.

Pour la scolarité obligatoire, il est nécessaire de prendre en compte la notion de réseaux des établissements du socle commun rénové regroupant le collège avec les écoles de son secteur de recrutement.

Dans les collèges et lycées, il est indispensable de conforter l’équipe de direction et de réaffirmer la place des gestionnaires dans leurs missions éducatives et leur statut d’agents de l’Etat. Bien qu’ils aient pu y trouver des compensations financières, nous restons persuadés que le transfert autoritaire des TOS aux collectivités territoriales n’était pas la bonne mesure. Nous sommes d’ailleurs inquiets par le risque de disparition de leur cadre d’emploi spécifique. Nous restons persuadés qu’il est indispensable de protéger le caractère éducatif des agents qui interviennent dans les établissements scolaires et les écoles (TOS, ATSEM…).

Contribution de SUD Education

‐ Il ne nous semble pas opportun de créer des établissements scolaires du premier degré sous des prétextes d'autonomie. La structure actuelle des écoles répond tout à fait aux exigences d'équité. Par contre, le développement de directions collégiales lorsque les collègues le souhaitent apporterait sans doute une amélioration dans le fonctionnement quotidien. ‐ Les cadeaux successifs dont a bénéficié l'enseignement privé ne nous semble pas s'inscrire dans la logique d'une école juste pour tous les territoires. ‐ La suppression de la carte scolaire a créé les conditions d'une ségrégation sociale tout à fait préjudiciable et contraire à la notion d'une école juste. Il faut au contraire aller vers une mixité sociale plus grande dans l'Ecole.

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THEME 2 : LE PARCOURS DES ELEVES ET LA PREVENTION DU DECROCHAGE

Contribution de Monsieur Marcel CLEMENT, vice-président du conseil général des Alpes de Haute Provence

Chacun sait que le milieu familial conditionne en général le cursus scolaire des enfants. La précocité des interventions des services sociaux devrait être la règle afin de dépister très en amont les situations pouvant entraîner des difficultés pour l'enfant.

Pour autant ceci ne doit pas conduire à l'assistanat, mais aider à corriger les habitudes déviantes afin de créer chez l'enfant les bons réflexes. Le rôle des travailleurs sociaux devient alors primordial.

Dès lors, il faut que le Département dont la protection de l'enfance est une compétence essentielle, se donne les moyens d'intervention auprès des populations les plus fragiles.

Une collaboration très étroite doit s'établir entre les services sociaux du département et les services d'éducation.

Le suivi de l'enfant, tout au long de sa scolarité ne pourra être efficace que si des moyens sont mis en place pour cerner les difficultés : assistantes sociales, infirmières ont un rôle primordial à assumer et l'on sait tous que le nombre de ces intervenantes est aujourd'hui insuffisant. Ainsi, il pourra être mis fin à un décrochage, rapidement signalé et identifié, l'élève pouvant alors retrouver un cursus normal.

Assistantes sociales, infirmières contribuent, elles aussi, grandement, à faire reculer l'échec scolaire.

Contribution de la FCPE

Sous couvert de reconnaissance des parents et de leur rôle éducatif se profile une double logique d’externalisation des missions de l’école et de renvoi vers les familles — et donc vers les inégalités d’héritage culturel — des causes de l’échec scolaire.

Après la mise en route de l’« université entreprise », recommandée par l’Union européenne, il nous faut refuser que cela s’étende à l’enseignement primaire et secondaire.

Refuser de se soumettre à la norme de l’employabilité, de l’efficacité, de la performance. Mais bien au contraire prôner une mise en commun des savoirs et des apprentissages.

Nous joignons à cette contribution le témoignage d’une orthophoniste qui exerce depuis de nombreuses années :

« Très succinctement, voici ce qui m’est rapporté par les enfants » :

‐ Oui, pour retrouver les copains, non, pour les évaluations ‐ Les enfants aiment montrer ce qu’ils savent, parler de ce qu’ils ont

compris. Ce qui permet en plus de fixer leurs acquis et de les enrichir ‐ Ils n’aiment pas les contrôles vécus comme des punitions, sans

échange et au cours desquels aucun indice, ni petit rappel ne sont obtenus, ni demandés.

‐ Se sentir en permanence évalués les empêche de questionner, par crainte d’être sous notés, voire même ridiculisés.

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‐ Ils subissent donc les apprentissages au lieu d’en être les acteurs. Ils semblent chercher à retenir non pour savoir mais pour la note ou l’appréciation.

‐ Et toujours, comme le disait Ivan Illich, en 1971, l’école t’apprend avant tout si tu es bon ou mauvais.

Nous sommes pour l’évaluation du système sur ses compétences à transmettre les savoirs et non pour celle qui évalue les élèves victimes de la pédagogie du mérite.

Il nous semble indispensable :

- D’améliorer les conditions de travail des élèves

‐ Effectifs par classe plus réduits pour une possible prise en charge des difficultés et une détection plus précoce.

‐ Amélioration des conditions de vie dans les établissements (internat, foyer, personnel qualifié à l’écoute des difficultés des jeunes, ...)

‐ de créer les conditions de fonctionnement d’un vrai service d’information et d’orientation en augmentant de manière significative le temps de présence des conseillers d’orientation et en offrant une vraie formation aux professeurs principaux.

‐ Créer pour les élèves en difficultés des parcours personnalisés qui permettent un retour dans les différents cycles de formation.

Contribution de la ligue de l'enseignement

Termes du débat

La concertation devrait donc réfléchir à la mise en place d’une politique plus volontariste et plus efficace reposant sur un pilotage solide, tant au niveau national qu’au niveau académique et des établissements. Quels projets et méthodes pédagogiques développer pour redonner aux élèves les plus en difficulté le goût de l’école ? Comment mieux former et associer les enseignants au repérage des signes annonciateurs du décrochage ? Comment créer les conditions pour que chaque élève puisse construire son orientation à son rythme et que ses choix soient respectés ? Quelles mesures mettre en œuvre, en partenariat avec l’ensemble de la communauté éducative, les collectivités locales et les représentants du monde professionnel pour qu’aucun jeune en voie de sortie du système scolaire ne soit laissé sans solution ?

Les travaux de la concertation s’inscriront notamment dans le cadre de l’objectif présidentiel de réduction de moitié du nombre de jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme.

��Notre point de vue :

Développer la co-construction des savoirs enseignés, la démarche de projets coopératifs et

solidaires, et le renouveau de méthodes pédagogiques basées sur la participation active des

jeunes

Construire une continuité éducative

La coopération entre acteurs de l’éducation permet de penser un apprentissage à la fois théorique, opérationnel, et contextualisé… Penser la continuité du lien dans et hors la classe, est une nécessité pour lutter contre le décrochage scolaire.

Il nous semble urgent de développer la pratique d’activités qui favorisent l’appétence à la découverte, au savoir, à l’expérimentation, au vivre ensemble : les classes de découverte, les activités physiques

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et sportives incluant les rencontres, les actions culturelles dans et hors les murs de l’école, les ateliers relais… sont des exemples de coopération entre acteurs de l’éducation qui doivent être confortés.

Rapprocher les enseignants et les animateurs des ALSH en favorisant une complémentarité éducative constitue également un enjeu important pour faciliter un accompagnement concerté des jeunes.

Des dispositifs comme les junior association sont des outils précieux pour permettre aux jeunes de développer un projet, dans un cadre sécurisé et collectif, et d’acquérir de nouvelles compétences, une expérience qui leur servira dans leur parcours d’élève et dans leur vie professionnelle.

Pour les plus grands, le volontariat de service civique peut-être également l’occasion de se frotter à une activité de nature productive au sein d’une association ou d’une collectivité et d’en retirer de grands bénéfices, tant sur la pertinence d’une orientation professionnelle que dans la prise de conscience de la nécessité de se former.

Il parait dès lors essentiel de rendre possible le retour d’un jeune dans le système éducatif après un parcours qui le rendrait apte et volontaire.

Par ailleurs une meilleure articulation dans les territoires des dispositifs de lutte contre l’illettrisme, d’accès aux premiers savoirs, de qualification et d’insertion devrait être recherchée.

Contributions de la FSU

‐ SNES 04

Lutter contre l’échec scolaire, qui se nourrit de malentendus cognitifs et d’implicites scolaires, suppose de remettre au centre du débat la question du rapport aux savoirs, plutôt que de chercher une solution miracle dans l’enseignement par compétences ou la déconnexion de l’aide du travail en classe.

-REFAIRE LES PROGRAMMES: proposition et exemple en Maths: Nous sommes conscients du fait que cette matière nécessite de la part des élèves trop de pré requis des années scolaires précédentes pour pouvoir réussir l'année suivante sans ces bases. Il faudrait remédier à cela en refondant les programmes fortement tout en gardant une ambition pour les élèves. Par ex au collège en choisissant un thème (la démonstration? Qui serait « le fil rouge ») fédérateur sur l'ensemble du cycle mais se déclinant dans des chapitres relativement indépendants les uns des autres... .REDUI RE LES EFFECTIFS PAR CLASSE A 20 EN COL LEGE ET A 25 EN LYCEES.

INSTAURER DES ETUDES OBLIGATOIRES en fin de journées dirigées en petits groupes par des enseignants volontaires sur leur temps de service.

INCLURE DU TEMPS DANS LE SERVICE HEBDOMADAIRE POUR LE TRAVAIL

EN COMMUN, la réflexion disciplinaire et pédagogique, la concertation pluri professionnelle.

REPENSER LES RYTHMES SCOLAIRES avec des journées (cours) (4,5 j) plus courtes, en ne touchant pas aux vacances d'été.

TUTORAT DES ELEVES EN DI FFICULTES par un enseignant (pris en compte dans son temps de service)

RECRUTER DES AED, I NFI RMI ERES ASSISTANTES SOCIALES ET PERSONNELS D'ORIENTATION en nombre suffisant.

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FAVORISER LES TRAVAUX EN PETITS GROUPES ET LES DEDOUBLEMENTS.

-FAVORISER UNE EVALUATION DANS UNE DEMARCHE DE FORMATION APPROFONDIR LE DIALOGUE ENTRE PREMIER ET SECOND DEGRE pour Comprendre les spécificités de chacun et améliorer les conditions de l’entrée en Sixième.

APPROFONDIR LE DIALOGUE ENTRE COLLEGES ET LYCEES pour Comprendre les spécificités de chacun et améliorer les conditions de l’entrée en Seconde.

REPENSER UNE CARTE SCOLAIRE avec l’objectif d’assurer la mixité sociale et scolaire dans tous les établissements.

RELANCER UNE VERITABLE POLITIQUE D'EDUCATION PRIORITAIRE sur la Base de critères objectifs et partagés. (En finir avec ECLAIR)

ASSURER L’ANCRAGE DU COLLEGE DANS LE SECOND DEGRE dont il est la première

étape. MAINTENIR EN LYCEES LA STRUCTURATION EN VOIES ET SERIES

DEVELOPPER DES PASSERELLES

RECENTRER LES MISSIONS DES PROFESSEURS SUR L’EDUCATION.

‐ SNUIPP 04

‐ Insister sur la qualité de vie de l’élève et d’accueil de sa famille (en prévoyant notamment du temps pour cela)

‐ Réorganiser de façon ambitieuse l’ensemble du parcours de l’élève en cycles (cycle 1 : TPS, PS, MS ; cycle 2 : GS, CP, CE1 ; cycle 3 : CE2, CM1 ; cycle 4 : CM2, 6ème, 5ème ; cycle 5 : 4ème, 3ème, 2nde ; cycle terminal : 1ère, terminale)

‐ Organiser autrement les contenus d’apprentissages, l’évaluation des élèves et du système ‐ Redéfinir les rythmes scolaires pour organiser différemment le temps de travail de tous les acteurs

du système éducatif ‐ Faciliter les départs en classes transplantées (une fois par cycle à partir du cycle 2) ‐ Développement des RASED avec intégration des missions d’orthophonie ‐ Développer le travail en équipe (prévoir du temps, de l’animation, de la formation) ‐ Avoir plus d’enseignants que de classe ‐ Eradiquer le redoublement ‐ Création de crédits pédagogiques pour financer les projets scolaires

‐ SNEP 04

Ne serait-ce pas parce que le parcours est unique qu'il génère des décrochages ? Le manque de diversité ou d'alternatives rend le système élitiste et favorise les exclusions.

L'Ecole est une institution qui se fonde sur un dispositif collectif d'éducation et d'enseignement. Dans le même temps, elle se confronte à une exigence de plus en plus importante de prise en compte des individus. Cette problématique d'articulation collectif/individu ne peut être évacuée.

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Le décrochage pose aussi la question de la maturité de l'élève au moment où il est confronté aux savoirs que lui propose l'Ecole. Certains ne sont pas dans le "tempo". Alors, ils décrochent... Quels dispositifs l'Ecole peut--‐elle inventer pour favoriser le retour, même tardif, de ces élèves décrocheurs par rapport aux parcours de référence? Comment éviter que lorsque l'enfant ou l'adulte est enfin mûr (au sens de prêt), lorsqu'il a enfin donné du sens aux efforts nécessaires pour acquérir les savoirs qui lui permettront de se réaliser, pour lui ce soit irrémédiablement trop tard?

Contribution du SE-UNSA

Le décrochage scolaire touche un trop grand nombre de jeunes. En 2010, d'après Eurostats, l'Office européen des statistiques, 12,8% des jeunes Français âgés de 18 à 24 ans étaient dans ce cas. Les sorties précoces du système éducatif ne sont que la partie visible de l'échec scolaire et du décrochage progressif qui commence souvent dès le primaire. Le rapport de la mission sur l’absentéisme et le décrochage scolaires, remis en 2011, souligne les principales causes de ce phénomène, auxquelles les élèves de l'enseignement professionnel sont particulièrement exposés : le sentiment qu'ont beaucoup d'élèves d'être « enfermés » dans des choix d'orientation souvent contraints et mal préparés en amont ; le recours excessif au redoublement et aux exclusions de cours ; une tendance à la dévalorisation de l'École et du travail ; l'influence de l'environnement social et familial, etc.

Pour combattre ce phénomène, l’Unsa Éducation fait le choix d’une école « inclusive » qui se doit d’accueillir et de conduire vers la réussite tous les élèves sans discrimination d’aucune sorte. Cela demande :

des contenus, des parcours, un enseignement qui tiennent compte de la diversité des élèves ;

une école qui scolarise l’ensemble d’une génération dans un même lieu ;

une école qui rejette toute orientation avant la fin de la scolarité obligatoire ;

un accompagnement personnalisé dans le temps scolaire ;

la réaffirmation des missions des RASED et des Segpa.

Nos propositions mettent le jeune et l'usager au centre et partent de la notion de parcours de formation d'éducation et d'insertion réussis. Elles intéressent non seulement l'école obligatoire de la maternelle à la fin du collège, le lycée comme voie vers l'enseignement supérieur et/ou l'emploi, mais aussi la formation tout au long de la vie.

L'ÉCOLE OBLIGATOIRE DE LA MATERNELLE À LA FIN DU COLLEGE.

En matière de politique éducative, il s'agit de fluidifier les parcours de tous les élèves, les personnaliser, permettre progressivité et réversibilité. Pour cela, il sera nécessaire de mettre en œuvre les réseaux du socle commun avec une pédagogie rénovée, et la mise en œuvre de soutiens individuels nécessaires (avec par exemple dans le primaire des maîtres en surnombre et en co-intervention dans la classe donc dans le temps scolaire), mais également de revoir les programmes en cohérence avec le socle et évidemment restaurer les RASED. Cela ne pourra se faire, d'une part, sans intégrer l'accompagnement des élèves et la démarche éducative en orientation dans les pratiques et le temps de travail des enseignants et d'autre part, sans constituer des équipes éducatives qui associent systématiquement dans chaque établissement la fonction de psychologue de l'éducation et/ou de conseiller d'orientation psychologue. Il faudra former l'ensemble des acteurs à une vraie « culture de l'orientation » et offrir aux enseignants une réelle formation aux nouvelles pratiques de guidance et d'accompagnement nécessitant une sensibilisation à la psychologie du développement et de l'apprentissage, du monde économique et de l'emploi dans le cadre d'une formation professionnalisante incluant quelques crédits communs avec les futurs « copsy ». En matière de

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ressource humaine, l'instauration d'un nouveau contrat pour les enseignants assorti d'une vraie revalorisation est indispensable : recrutement à master 1 puis formation en tant que fonctionnaire stagiaires en alternance ; temps de travail revu avec une présence plus importante en établissement mais un temps de face en face réduit, libérant du temps pour le travail en équipe, par projet et l'accompagnement des élèves ; constitution d'un corps unique des psychologues de l'éducation et de l'orientation à double valence (élémentaire et second degré) recruté en nombre suffisant (les Copsy exerçant parallèlement au sein des structures CIO).

En matière de politique scolaire du second degré, il emporte de réintroduire la mixité sociale mise à mal par l'assouplissement de la carte scolaire qui a renforcé la ghettoïsation de certains établissement, préjudiciable à la réussite scolaire et à une orientation équitable. Pour cela il s'agit d'imaginer de nouvelles organisations territoriales de réseaux du socle et de réseaux d'établissements qui permettent d'y intégrer des enfants issus de différents quartier en zone urbaine et de différentes communes en milieu rural ; de supprimer les droits à dérogation pour l'affectation en Lycée GT, sauf pour les situations médicales particulières ; et de supprimer les internats d'excellence pour quelques uns et développer largement des internats d'excellence pour tous.

En matière de politique d'orientation et procédures d'orientation, il s'agit de permettre des choix éclairés réversibles et progressifs et qui ne soient pas fondés en fin de collège sur des représentations erronées engendrées par les décisions légales de l'institution d'orienter en voie professionnelle ou en voie GT (cette dernière étant alors perçue comme de plus grande valeur). Pour cela, il est nécessaire de donner le choix d'orientation et des modalités particulières de parcours aux familles, à condition de les accompagner de très près dans la prise de décision, afin d'éviter l'auto censure sociale. Il ne faudra pas se priver des possibilités offertes par les modes de découvertes des métiers par le pré-apprentissage et par l'apprentissage à condition de réversibilité et d'organiser pédagogiquement le parcours de l'élève en retour. Il faudra également rendre obligatoire la découverte professionnelle pour tous les élèves au collège et mettre en place le portefeuille orientation formation prévu par la loi de 2009 et qui accompagnera le jeune tout au long de son parcours. La classe de seconde GT doit devenir une vraie seconde de détermination qui permette le choix également en aval de la voie Pro, les élèves devront être affecter dans les différentes voies, y compris en apprentissage, afin de rétablir une égalité des chances pour l'entrée en apprentissage des jeunes issus de l'immigration. A terme, il faudra aussi envisager, une fois les compétences partagées clarifiées, que l'affectation en voie professionnelle soit prise en charge par la collectivité régionale pour permettre de faire levier sur l'ensemble des CFA.

Nos propositions pour l'école et le collège :

Afficher avec détermination le principe que tous les élèves, y compris ceux en situation de handicap, doivent pouvoir apprendre ensemble jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire, principe capital pour assurer la cohésion et la justice sociale. Renoncer définitivement aux « deux » solutions utilisées jusqu'à maintenant pour prendre en charge la difficulté scolaire, l'orientation précoce vers la voie professionnelle et le redoublement, et mettre en place une véritable politique de prévention de de remédiation des difficultés scolaires, en utilisant les ressources du socle commun. Définir des objectifs et des contenus de formation ainsi que des modes d'évaluation qui garantissent à tous les élèves l'acquisition d'un socle commun de compétences et de connaissances indispensables. Valoriser la culture technologique dans le socle commun et plus largement, valoriser tous les domaines de connaissances et toutes les modalités d'accès aux savoirs, contrairement à la situation actuelle qui privilégie culture académique, démarche hypothético-déductive et transmission frontale. Inclure sur un horaire clairement identifié dans ce socle commun une éducation aux choix et à l'orientation prenant en compte les 3 axes suivants : développement de la connaissance de soi, de son potentiel et des moyens de l'optimiser ; appropriation des stratégies liées à un projet ; connaissance du monde du travail, des rôles sociaux, des métiers et des professions. A terme, afin de sortir la scolarité commune de la compétition et de la sélection et de lui assigner effectivement comme unique objectif l'acquisition du socle commun par tous les élèves, le

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processus d'orientation devra être repoussé en classe de seconde.

LE LYCÉE COMME VOIE VERS L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET/OU L'EMPLOI

L'organisation des études au lycée

Deux voies :

Le lycée doit être organisé en 2 voies : la voie professionnelle dont les formations sont principalement à finalité d'insertion et la voie préparatoire à l'enseignement supérieur dont les formations ont pour finalité la préparation à la poursuite d'études supérieures. La revalorisation de la voie technologique est un vœu pieux. Tant que les enseignements technologiques seront « cantonnés » dans une voie spécifique, qui constitue dans la très grande majorité des cas un « second » choix pour les familles, il ne sera pas possible de les valoriser. Les enseignements technologiques doivent être présents dans tous les parcours : module obligatoire en classe de seconde, parcours à dominante technologique dans le cycle terminal ou modules technologiques complémentaires dans les autres dominantes (ex : modules sciences de l'ingénieur dans un parcours scientifique, modules « gestion de ressources humaines » dans un parcours « sciences de la société »...)

Des parcours modulaires :

Dans la voie préparatoire à l'enseignement supérieur (l'actuel lycée général et technologique), l'Unsa Éducation revendique la modularisation de la scolarité en association avec des contenus et des modes d'évaluation et de certification rénovés.

Cette organisation permettra :

de lutter contre les effets pervers des hiérarchies implicites entre les voies et les séries, en particulier l'instrumentalisation des disciplines à des fins de sélection ; d'individualiser les parcours de formation ; de valider régulièrement tous les acquis des lycéens ; d'accroître leur motivation, en donnant du sens à leurs apprentissages. « Parcours modulaire » ne signifie pas « lycée à la carte ». La constitution des parcours doit relever de règles connues de tous, qui garantissent une formation équilibrée et cohérente avec les formations de l'enseignement supérieur.

Cette nouvelle organisation (fusion des voies technologique et générale et parcours modulaire) a deux conséquences :

la suppression du palier d'orientation en fin de classe de seconde, la suppression du redoublement comme réponse aux difficultés des élèves. L'organisation en modules permet une élaboration progressive de dominantes en fonction de l'appétence et de la réussite des élèves. Il n'y a donc pas lieu de conserver un palier d'orientation. Ce « palier », actuellement redoutable et redouté, laisse place au conseil en orientation, porté à la fois par le conseiller d'orentation et l'enseignant référent. L'organisation en modules de durée infra-annuelle permet aux élèves ayant échoué à valider un module, de le « reprendre » dans une autre période de formation et évite ainsi le redoublement annuel.

La réforme de la voie professionnelle n'est pas satisfaisante. Inaboutie conceptuellement (la « modularisation » ne concerne que l'accompagnement et n'est pas intégrée comme un élément de l'offre de formation), finalisée dans la précipitation (les équipes pédagogiques n'ont pas pu, la plupart du temps, se saisir des marges d'autonomie pour élaborer un projet pédagogique cohérent), elle est très largement perçue dans les académies comme une occasion de « recuperer » des moyens sur le

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dos des élèves les plus fragiles. En imposant le parcours à trois ans à tous les élèves vers le bac professionnel, elle a conduit à une augmentation des abandons en cours de formation. Elle a également conduit les élèves issus des familles les plus modestes à privilégier l'orientation en CAP. Or, celle-ci réduit les chances d'accéder au baccalauréat professionnel car les 2 diplômes poursuivent des finalités très différentes et ne sont pas articulés entre eux. Ainsi l'objectif affiché d'élévation du niveau de qualification se trouve-t-il compromis. Le cycle en « ans vers le bac ne doit pas être présenté comme « le cycle de référence » mais comme un parcours possible. Le découpage en unités des BEP, CAP et BAC professionnel doit permettre une meilleure articulation entre eux en autorisant, à travers une individualisation des parcours, un cursus à durée variable, en 3 ou 4 ans vers le bac professionnel.

Nous demandons :

le développement des CAP ou des bacs pros en 1 an après la formation dans les voies technologique ou générale ; le développement de dispositifs facilitant les passages d'une voie à l'autre ; un accompagnement des élèves de bac pro en BTS afin d'assurer leur réussite. Cependant la possibilité offerte aux bacheliers professionnels d'accéder à des études supérieures ne doit pas transformer la finalité du baccalauréat professionnel : celui-ci doit demeurer, avant tout, un diplôme d'insertion professionnelle.

Nos propositions pour « refonder » la voie préparatoire aux études supérieures

le programme de formation des lycéens contient obligatoirement des enseignements généraux et des enseignements technologiques.

En classe de seconde, le programme de formation est composé d'enseignements communs et d'enseignements d'exploration. Ceux-ci éclairent les choix ultérieurs sans les déterminer. Dans le cycle terminal, il est constitué de 3 composantes : la formation commune à tous, la formation propre à la dominante choisie, la formation complémentaire choisie par chaque lycéen. 3 heures d’accompagnement sont prévues de façon spécifique dans les emplois du temps, encadré par des référents, membres de l'équipe éducatives, avec deuxobjectifs distincts à moduler tout au long de l'année scolaire : un travail d'élaboration du parcours personnel et le suivi des apprentissages réalisés dans le cadre de petits groupes d'élèves. L'accompagnement, le travail personnel, la vie lycéenne sont des dimensions essentielles de la formation du lycéen. Leur donner leur juste place nécessite la réduction de l'horaire de cours à 27 heures. Les modalités du baccalauréat tiennent compte de cette nouvelle organisation : les unités de formation sont capitalisées après validation en cours de formation. En plus de cette capitalisation, le baccalauréat fait l'objet d'un nombre réduit d'épreuves terminales à caractère national. Les unités de formation sont définies par des connaissances et des compétences à acquérir ainsi que par leur mode d'évaluation. L'accompagnement des élèves, le travail en équipe et la participation au pilotage de l'établissement font partie des missions des enseignants et sont intégrés dans leurs services.

FORMATION TOUT AU LONG DE LA VIE

Le lycée se doit également d'accueillir les adultes de retour en formation (rendre le système de formation initiale perméable), et devenir un levier de cohésion générationnelle, de justice sociale et ferment d'innovation pédagogiques.

Thème difficile a traiter sans lien avec orientation lycee socle commun

ECOLE PRIMAIRE : plus de moyens que de classe pour la réussite de tous

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L’UNSA Éducation fait le choix d’une école « inclusive » qui se doit d’accueillir et de conduire vers la réussite tous les élèves sans discrimination d’aucune sorte. Cela demande :

des contenus, des parcours, un enseignement qui tiennent compte de la diversité des élèves ;

une école qui scolarise l’ensemble d’une génération dans un même lieu ;

une école qui rejette toute orientation avant la fin de la scolarité obligatoire ;

un accompagnement personnalisé dans le temps scolaire ;

la réaffirmation des missions des RASED et des Segpa.

Contribution de SUD Education

‐ Il semble évident que la prévention du décrochage passe par une prise en compte sérieuse des difficultés des élèves et par la remédiation qu'elle implique. Aussi la destruction planifiée des RASED ne peut qu'être pointée du doigt... ‐ La prise en compte des élèves en tant qu'individus et la prévention du décrochage se heurtent aux suppressions massives de personnel qualifié et formé qui ont eu lieu récemment. Dans les écoles, l'idée d'un maître supplémentaire par école permettrait sans doute des ajustements qui bénéficieraient aux élèves qui en ont le plus besoin. ‐ Il nous semble important d'aller dans le sens d'une responsabilisation des enfants au quotidien et, dans ce cadre-là, des dispositifs tels que la note de vie scolaire au collège nous paraisse en totale contradiction du fait de leur caractère infantilisant.

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THEME 3 : LA SCOLARISATION DES ELEVES HANDICAPES ET

LES QUESTIONS RELATIVES A LA SANTE DES ELEVES

Contribution de Monsieur Marcel CLEMENT, vice-président du conseil général des

Alpes de Haute Provence

Ces dernières années, dans le département tout au moins, une attention particulière a été apportée aux élèves porteurs de handicap. Leur accueil dans les établissements a mieux été pris en compte avec la mise en place des AVS , personnels malheureusement trop souvent précarisés, et des formations pédagogiques spécifiques avec les CLIS ,les ULIS et autres dispositifs.

Est-ce suffisant ? Certainement pas.

L'égalité républicaine voudrait que, à chaque famille ayant un enfant handicapé, une solution de scolarisation soit donnée.

Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour ne pas les laisser dans le désarroi.

L'articulation entre le système éducatif et la MDPH doit être bien huilée pour permettre une bonne gestion des situations de ces enfants et de leurs familles.

De même, la mise en place de transports spécifiques est coûteuse mais nécessaire avec les services de taxis et autres organismes (SESSAD) . L'accès handicapé se met progressivement en place dans tous les établissements, écoles et collèges. L'effort doit être total pour permettre à ces élèves d'avoir accès à tous les services de l'éducation.

Au fil des années, le service de santé dans les établissements scolaires s'est considérablement dégradé : des visites médicales limitées à quelques classes bien marquées, présence d'un infirmier seulement dans les très grands établissements. Avec toutes les déviances qui guettent les enfants, en particulier aux collèges et lycées, il est indispensable d'organiser la mise en place d'un suivi médical rigoureux afin de dépister tout ce qui peut être nuisible à la santé des enfants.

Mais tout cela a un coût, énorme. L'Etat et les collectivités territoriales pourront-ils l'assumer ? La jeunesse est la priorité des priorités. Un effort est absolument nécessaire, même s'il n'est pas possible de tout faire.

Contribution de Monsieur Michel REY, conseiller général du canton de Seyne

Santé

Concernant l'éducation à la sexualité, la contraception et l'information sur les MST, la politique menée est très diverses selon les établissements et les départements alors qu'une action régionale est menée, pilotée entre autres par l'ARS et subventionnée par le Conseil Régional PACA. L'abord de ces sujets est en marge des missions des médecins ou infirmières scolaires, il est complémentaire et indispensable.

Un partenariat volontariste est à monter avec des intervenants reconnus (ex : mouvement pour le Planning Familial) pour assurer ce service à nos adolescents.

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Contribution de la FCPE

L’accès à l’école pour tous prend d’évidence en compte les différences de chacun.

Nul besoin de discrimination positive puisque l’école est censée offrir les moyens adaptés aux besoins de l’enfant, sans nécessairement qualifier sa particularité.

Parler d’intégration c’est se donner bonne conscience. Considérer que certains de nos enfants n’ont pas une place de fait au sein de l’école.

C’est nier la diversité de notre société et la richesse de ses apports.

L’école de la république ne pas faire l’impasse sur la santé des jeunes, les efforts doivent porter sur :

‐ L’amélioration des conditions d’accueil et des repas dans les cantines scolaires (pdts bio, variété des repas, qualité des plats …)

‐ La présence accrue d’adultes (infirmier, psy) dans les établissements scolaires pour permettre une réelle prise en charge des jeunes connaissant des problèmes.

‐ La remise en place de la médecine scolaire

Pour l’accueil des personnes en situation de handicap :

‐ L’institution doit offrir à tous une solution d’accueil, ‐ Les enseignants doivent être formés, ‐ Le statut des AVS doit changer, il doit accompagner le jeune sur sa scolarité ou tout au moins

sur un cycle de formation, et doit bénéficier d’une formation adaptée et d’un contrat de travail pérenne,

‐ Les démarches des parents, déjà en situation difficile doivent être simplifiées (démarches, commission, prise en charge des frais, médecin référent à proximité …),

‐ La liaison entre les différents établissements doit être créée pour un réel suivi du jeune L’école reste l’institution à laquelle la communauté des parents confient ses enfants, renouvelant génération après génération la confiance en une école qui éduque. Loin de s’en détourner ils lui conservent le statut d’utopie nécessaire qui mène à l’émancipation.

Contribution de la ligue de l'enseignement

Termes du débat

Il convient donc de travailler à une définition plus précise des modalités d’accompagnement et de prise en charge des différentes catégories de handicap et à l’amélioration de ces dernières. L’enjeu est également de garantir aux personnels concernés une formation à la hauteur de leur mission et un véritable avenir professionnel. Une plus grande complémentarité et une meilleure coopération entre l’École et les établissements ou services spécialisés du secteur médico-social devrait également être assurée.

La seconde dimension est l’éducation à la santé. Cette dernière a pour but de sensibiliser les élèves à un certain nombre de problématiques liées à la santé, de leur permettre d’adopter des comportements responsables vis-à-vis d’eux-mêmes comme d’autrui et de les préparer à devenir des citoyens à part entière. Elle est prise en charge par les équipes éducatives, souvent sous l’impulsion du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), et est structurée autour de sept priorités adaptées selon l’âge des élèves : l’hygiène de vie (hygiène générale, sommeil, etc.) ; l’éducation nutritionnelle et la promotion des activités physiques ; l’éducation à la sexualité, l’accès à la contraception, la prévention du sida et des infections sexuellement transmissibles ; la prévention des conduites addictives (tabac, alcool, cannabis, etc.) ; la prévention des « jeux dangereux » et la lutte

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contre le harcèlement ; la prévention du mal-être ; la formation à l’apprentissage des gestes de premier secours. Cependant, là encore, on observe des différences importantes selon territoires et toutes ces priorités ne font pas l’objet d’une attention suffisante. La concertation devra donc notamment porter sur la manière de mieux cibler les besoins spécifiques de chaque école ou établissement et de mieux accompagner les personnels chargés de cette éducation à la santé.

��Notre point de vue :

Il importe là aussi d’avoir une démarche d’ouverture et de co-construction avec les acteurs associatifs et les professionnels de la santé.

Les questions de santé se posent à la fois en terme de responsabilité collective et individuelle.

Le droit à un environnement préservé se pose notamment dans le cadre de l’éducation à l’environnement et au développement durable, laquelle doit être développée et permet de s’ouvrir à des acteurs extérieurs à l’école tout en expérimentant de nouvelles pratiques pédagogiques.

A travers la pratique sportive dans et hors temps scolaire (USEP – UNSS – associations et structures sportives) on peut développer des programmes concertés d’éducation à la santé et appréhender le respect de soi et des autres.

Dans un contexte ou l’acte de se nourrir peut comporter des risques pour la santé, le temps des repas doit être un temps éducatif et, pour cela, la formation des personnels est nécessaire.

Là aussi un projet éducatif territorial permettra d’identifier les problématiques locales, les ressources humaines existantes, les besoins en formation et en accompagnement, les moyens financiers mobilisables pour engager des actions avec des partenaires qualifiés…

Contributions de la FSU

‐ SNES 04

METTRE EN PLACE LA VISITE MEDICALE OBLIGATOIRE DES

PERSONNELS SUPPRESSION DE LA JOURNEE DE CARENCE

RECRUTER DES AED, I NFI RMI ERES ASSISTANTES SOCIALES ET PERSONNELS D'ORIENTATION en nombre suffisant

‐ SNUIPP 04

‐ Développer la médecine scolaire ‐ Renforcer les passerelles entre la médecine scolaire et la médecine publique ‐ Remise à plat des relations entre l’école, les instituts d’éducation spécialisée, les structures médico-

sociales, la protection de l’enfance … (formation, temps de concertation et de coordination) ‐ Créer des places en institut médical et en classe spécialisée jusqu’au lycée ‐ Créer des métiers statutaires pour accompagner l’inclusion des élèves en situation de handicap

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‐ SNEP 04

L'Ecole est aujourd'hui la dernière institution où des individus sont réunis durablement sans forcément l'avoir choisi.

L'Ecole, par nature et par mission, est intégrative. La scolarisation des élèves handicapés est donc une obligation et une nécessité.

Cependant, répondre aux besoins scolaires de ces élèves dits "à besoins spécifiques" nécessite une formation professionnelle qui va au--‐delà de la simple information. La complexité ou la diversité des situations de handicap peut nécessiter par ailleurs la coordination d'intervention avec des personnels spécialisés afin de permettre la scolarisation dans le cadre de la classe.

En ce qui concerne les questions relatives à la santé des élèves, l'Education Physique et Sportive peut apporter une contribution importante à condition que les temps et les conditions de pratique soient suffisants et réguliers. Pour le SNEP, le bon rythme, c'est 5 heures hebdomadaires d'EPS obligatoire, auxquelles s'ajoute le sport scolaire. Il s'agit de construire une idée positive de la santé.

Ces questions renvoient aussi à celle de la médecine scolaire aujourd'hui insuffisante et qui oblige les familles, à se reporter vers des solutions privées de suivi de la santé de leurs enfants. C'est paradoxal au moment où il s'avère que l'accès aux soins, et a fortiori à la prévention, est de plus en plus difficile par manque de moyens financiers de ces mêmes familles.

Dans le domaine de l'EPS et du sport scolaire, la médecine scolaire devrait apporter des réponses, tant au niveau du suivi de la santé des élèves que des certificats médicaux pour la pratique du sport scolaire en compétition et en sections sportives, que du respects des exigences institutionnelles liées aux examens.

Enfin, il ne faudrait pas oublier de traiter les questions relatives à la santé des personnels qui interviennent dans l'Education Nationale.

Contribution du SE-UNSA

Elèves en situation de handicap : pour une école vraiment inclusive

L’Unsa Education défend une conception exigeante de l’école inclusive, en cohérence avec son combat pour une société elle-même inclusive, qui ne soit plus fondée sur la compétition individuelle, la sélection et la réussite au « mérite ». L’acquisition du socle commun doit être garantie à tous car elle permet l’élaboration et la poursuite d’un projet personnel de formation. En application de la loi du 11 février 2005, la scolarisation des élèves en situation de handicap est une mission collective et une obligation nationale. Elle se fait à l’école, ou si nécessaire, dans une structure adaptée au handicap de l’enfant. Les capacités d’accueil de ces structures doivent être suffisantes pour répondre aux besoins identifiés.

Des objectifs généreux, des moyens insuffisants

L’Unsa Education soutient les objectifs de la loi. Pour autant, il ne se satisfait pas des conditions actuelles de sa mise en œuvre.

L’État doit garantir le droit à compensation par l’attribution de moyens financiers et humains nécessaires (pédagogiques, éducatifs, thérapeutiques, rééducatifs, aides techniques et humaines). La scolarisation réussie de l’élève handicapé passe par une adéquation entre offre et demande

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d’accompagnements au niveau départemental. La MDPH est le lieu où doit se construire une évaluation fine et partagée des besoins de la population scolaire handicapée. Une meilleure coordination entre MDPH et Éducation Nationale doit être recherchée.

L’Unsa Education revendique que ce droit à l’éducation et à la formation dans le service public se conjugue avec l’accessibilité à des dispositifs d’accompagnement et de soin. La MDPH doit être dotée de moyens suffisants pour assurer ses missions, notamment le traitement de tous les dossiers dans des délais raisonnables et compatibles avec les attentes des élèves en situation de handicap. Ses prescriptions en matière d’aide humaine (individuelle ou mutualisée) doivent être fondées sur les besoins des élèves et non sur leur coût.

L’Unsa Education demande que l’État prenne ses responsabilités en matière de redistribution des moyens financiers aux départements, afin que les élèves en situation de handicap puissent disposer de prises en charge équivalentes sur tout le territoire national et ne fassent pas les frais des politiques locales ni des difficultés financières auxquelles peuvent être confrontés certains départements.

Des conditions nécessaires

La scolarisation en milieu ordinaire des élèves en situation de handicap est en constante augmentation, elle doit vraiment permettre, par un accompagnement personnalisé, l’accession à l’autonomie. Les conditions actuelles de sa mise en œuvre sont source de difficultés pour les enseignants :

‐ absence de formation ; ‐ manque de temps de concertation ; ‐ effectifs des classes d’accueil inadaptés ; ‐ élèves des CLIS et des ULIS non comptabilisés dans les classes de référence.

L’Unsa Education exige que les enseignants soient effectivement formés et accompagnés. De plus il doit être reconnu que l’élève en situation de handicap n’est pas pris en charge par un enseignant seul dans sa classe mais bien par toute l’équipe de l’établissement dans un souci de croisement des regards et de cohérence éducative, avec les temps de concertation nécessaires. La formation initiale et continue de tous les personnels doit être prévue et amplifiée pour assurer la scolarisation des élèves en situation de handicap en milieu ordinaire. Il est indispensable qu’une large part soit faite à la psychologie de l’enfant (et de l’adolescent), à son développement ainsi qu’aux divers types de troubles pouvant l’entraver.

Chaque enseignant doit pouvoir bénéficier d’une information relative au type de handicap de l’élève scolarisé dans sa classe.

Pour répondre aux besoins, il est nécessaire d’augmenter le nombre de personnels titulaires du 2CA-SH et du CAPA-SH. Les contenus de formation du 2CA-SH doivent être améliorés et enrichis et celle-ci doit être ouverte aux CPE. Les perspectives professionnelles doivent être affirmées clairement pour les collègues qui s’engagent dans ces formations avec des missions cadrées, reconnues et pérennisées.

Une formation au repérage des troubles spécifiques du langage oral et écrit doit être assurée auprès de tous les enseignants. Les CMPP doivent être en mesure de prendre en charge le traitement de ces troubles. Leur accès doit être facilité pour les familles.

L’observatoire national sur la formation, la recherche et l’innovation sur le handicap doit contribuer à la mise en application des programmes de formation.

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Des propositions concrètes

Pour mettre en œuvre les décisions de la commission des droits et de l’autonomie (CDA), L’Unsa Education demande l’augmentation du nombre d’enseignants référents. Ceux-ci doivent disposer de la part de l’État et des collectivités locales des moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions.

L’Unsa Education revendique la présence au sein de la CDA des organisations syndicales représentées au CDEN.

L’Unsa Education ne peut se satisfaire du recours aux emplois précaires pour accompagner la scolarisation des enfants et adolescents en situation de handicap. Il revendique la pérennisation des missions d’accompagnement assurées par des personnels bénéficiant d’une formation initiale et continue débouchant sur une véritable profession pour garantir la continuité éducative.

Pour assurer un accompagnement de qualité, il faut:

Professionnaliser les auxiliaires de vie scolaire pour atteindre un niveau de qualification en adéquation avec les compétences dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience ;

Développer le métier d’accompagnant du jeune handicapé en concevant une formation initiale de type Bac Professionnel ;

Créer un service de l’accompagnement capable d’assurer un cadre d’emploi pérenne (droit public, type de contrat ? dans le MEN ?)

Définir le financement de ces services qui doit être public, chaque acteur devant participer à la hauteur de leurs obligations légales dans le cadre de la prestation de compensation notifiée par la Maison Départementale du Handicap et sans disparité territoriale.

Etablir un « référentiel métier » en adéquation avec le « référentiel de compétences » déjà établi.

Utiliser la RAEP pour tous les agents déjà en poste.

L’Unsa Education sera attentif à ce que soient appliqués les textes concernant les aménagements des examens et concours pour toute personne en situation de handicap.

Le choix du mode de communication pour les jeunes sourds entre communication bilingue en langue des signes et langue française ou communication en langue française doit être effectif. Les contenus des enseignements de langues doivent être adaptés, les moyens nécessaires fournis et les personnels formés.

Le développement des ULIS doit être poursuivi en complémentarité d’une scolarisation individuelle en milieu ordinaire.

L’Unsa Education exige que les personnels exerçant en ULIS bénéficient d’une formation qualifiante. Le développement des ULIS en collège doit permettre d’intégrer tous les élèves orientés en ULIS. Pour assurer la continuité des parcours de formation, il faut développer les ULIS en lycée général et technologique et en lycée professionnel.

Dans le cadre de la coopération entre les établissements médico-sociaux et le milieu scolaire, L’Unsa Education dénonce les dérives liées à la mise en oeuvre des unités d’enseignement. Elle se traduit par la disparition progressive de l’Education nationale dans ces structures.

L’Unsa Education réaffirme la nécessité d’une école sous tutelle de l’Éducation Nationale.

Inclusion pour tous

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Enfin, la problématique de l’inclusion concerne bien tous les élèves, et pas seulement les enfants et les jeunes en situation de handicap. Tous doivent pouvoir bénéficier d’une scolarité commune dans des lieux partagés et dans des collectifs d’apprentissage qui les accueillent tous. La reconnaissance des besoins de chacun ne doit pas se traduire par la multiplication de dispositifs particuliers pour publics ciblés dans une logique différentialiste et discriminante ( internats d’excellence, établissements de réinsertion scolaire ou classes préparatoires à l’enseignement professionnel,…) mais par la mise en œuvre dans la classe et dans l’école ou l’établissement d’une pédagogie centrée sur les apprentissages des élèves.

Droit de remords UNSA Education,

Un accompagnement efficace pour les élèves en situation de handicap.

Intervention de M. Samuel HOLIET :

Dans les territoires des Alpes de Haute Provence, l'éloignement géographique est l'obstacle majeur à l'inclusion des enfants handicapés. Eloignement des structures de soin, éloignement des enfants souffrants des mêmes pathologies, éloignements des personnels qualifiés.

Ajout à la contribution concernant le local :

Développer des structures qui permettent aux personnels qualifiés d'aller vers les enfants en situation de handicap, dans leurs écoles ce pour répondre à leurs besoins. Nous revendiquons le développement des structures types SESSAD dans les territoires ruraux. Actuellement, les prises en charge font l'objet de listes d'attente conséquentes et s'arrêtent parfois avant qu'elles n'aient complètement aboutir.

Les structures qui prennent en charge les enfants lorsqu'ils ne peuvent plus rester dans le milieu ordinaire sont très souvent géographiquement éloignées de leurs lieux de vie, cela implique un hébergement en internat. Nous revendiquons la mise en place de structures plus petites et plus nombreuses sur le territoire afin d'éviter à ces enfants souffrant déjà du handicap d'ajouter celui de l'éloignement de la famille.

Les personnels spécialisés subissent aussi l'éloignement géographique tant pour se déplacer que pour communiquer et échanger les informations indispensables au bon suivi de enfants qu'ils ont en charge. Nous revendiquons la mise en place de moyens tels que téléphones et ordinateurs portables ainsi que des voitures de fonction.

D'autres conséquences de l'éloignement, sont le coût et la complexité d'organisation des rencontres entres les personnels ressources ou référents. Le développement d'outils de mutualisation et de transmission d'informations sur les enfants relevant d'une situation de handicap nous semble primordial pour que les pédagogies mises en œuvre par les enseignants soient au plus proche des besoins des enfants.

Les enfants à l'issue de leur scolarité ont d'énormes difficultés à s'intégrer dans le milieu social et notamment à trouver du travail ce malgré le déficit de travailleurs handicapés recrutés par les entreprises. L'amendement Croton oblige les structures à garder les enfants tant que l'intégration sociale n'a pas été réalisée d'où un engorgement des structures qui rallonge d'autant les listes d'attentes à l'entrée. Nous revendiquons la mise en place de coopérations entre structures et tissu local des employeurs, administrations comprises.

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Une école plus juste sur tous les territoires

Intervention de Mme Faurand sur la loi Carle :

La loi Carle est un facteur d'iniquité. Elle impose aux communes le f inancement de la scolar i té des é lèves f réquentant des écoles élémentaires privées sous contrat d’association, hors de leur commune de résidence. La Loi Carle fait donc primer l’intérêt particulier sur l’intérêt général en favorisant la scolarisation dans les écoles privées. Elle fait augmenter les dépenses d’éducation. Les communes rurales seront pénalisées avec un risque fort d’exode scolaire et de surcharge financière.

Contribution de SUD Education

‐ La scolarisation des élèves handicapés est une nécessité mais elle ne doit pas reposer sur des personnels précaires peu ou pas formés... La prise en charge réelle de ces problématiques ne peut se faire « à l'économie »... ‐ La prise en charge de la santé des élèves nécessite du personnel formé à tous les niveaux de l'Ecole et donc la présence effective de médecins scolaires et d'infirmières y compris dans le premier degré. ‐ Et nous finirons par une question peut-être pas complètement hors sujet : qu'en est-il de la santé des personnels et de la médecine du travail dans l'Education Nationale ???