correspondants locaux de presse - sphr.fr · 2018-03-06 · un modèle de lettre pour aider vos...
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CORRESPONDANTSLOCAUXDEPRESSE
DesrèglesàrespecterLaloidu27janvier1993
Edition 2012
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Devoirdevigilance
E CORRESPONDANT LOCAL DE PRESSE (CLP) est présumé être ni journaliste, ni salarié par l’article 16 de la loi du 27 janvier 1993. Et pourtant son rôle est indispensable à la vie (voire à la survie) de nos entreprises de presse de proximité.
Souvent qualifiés de « petites mains » ou comme « les yeux et les oreilles des journaux », ces « supplétifs » sont à la fois une denrée rare et… dangereuse.
Certes, la circulaire du 1er décembre 1993 précise les conditions d’exercice d’activité que doit remplir un correspondant local de presse, mais la marge entre le travailleur indépendant et l’apprenti journaliste est si étroite que le moindre écart peut avoir des conséquences graves pour le journal.
Veillons donc à ce que cette collaboration ne devienne pas « une occupation principale, régulière et rétribuée » et donc que le CLP n’en « tire pas le principal de ses ressources ». Autre précaution pour que le statut de salarié ne soit pas reconnu aux correspondants : aucune régularité dans les rémunérations.
Ce petit guide à l’usage des éditeurs de presse hebdomadaire régionale souhaite juste rappeler les bonnes règles à observer scrupuleusement pour éviter tout problème d’interprétation de cette fameuse loi du 27 janvier 1993. Bonne lecture et soyez vigilants ! Le SPHR
L
Préambule
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Un correspondant peut en cacher un autre P.3 Parmi les différents acteurs de la collecte de l’information dans la presse, le correspondant local n’est pas tout seul puisqu’il peut côtoyer les journalistes professionnels et les pigistes. Des précautions sont à prendre pour ne pas courir le risque d’une confusion entre le CLP et le correspondant de presse, qui lui est journaliste professionnel ;
Les correspondants : dehors et dedans
Le statut social et administratif P.6 Le statut du correspond de presse est défini par la loi du 27 janvier 1987, modifiée par la loi du 27 janvier 1993 et la circulaire du 1er décembre 1993. Un bref rappel des principales précautions à prendre…
Le régime de protection sociale P. 10 Le régime qui s’applique aux correspondants locaux de presse est celui des travailleurs indépendants. Mais que doit faire l’entreprise ?
Les cotisations P. 13 De l’assurance maladie à l’impôt sur le revenu, comment cotisent les correspondants ?
Le régime fiscal P. 15 Un modèle de lettre pour aider vos correspondants à remplir leur déclaration fiscale.
Les compatibilités P. 19 Un tableau simplifié pour connaître les compatibilités et les incompatibilités pour l’activité de correspondant…
Sommaire
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Un correspondant peut en cacher un autre
Le Correspondant Local de Presse (CLP) n’est pas un journaliste, c’est une évidence. Encore faut‐il le prouver, notamment devant des conseillers prud’homaux qui peuvent confondre un CLP avec un correspondant journaliste (pigiste ou non).
Un petit rappel des différents acteurs de la collecte de l’information dans la presse ne semble donc pas inutile.
La collecte de l’information par une entreprise de presse est réalisée par trois types d’intervenants : le journaliste professionnel, le pigiste et le correspondant local de presse.
1. Le journaliste professionnel
La définition du journaliste professionnel est donnée par l’article L. 7111‐3 du Code du travail.
« Le journaliste professionnel est celui qui a pour occupation principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs publications quotidiennes ou périodiques ou dans une ou plusieurs agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources. »
Il est un salarié, sans discussion possible !
Le doute peut s’insinuer à cause de l’alinéa 2 de l’article 7111‐3 qui précise :
« Le correspondant, qu’il travaille sur le territoire français ou à l’étranger, est un journaliste professionnel s’il reçoit des appointements fixes et remplit les conditions prévues au paragraphe précédent. »
Pour les éditeurs et tous les professionnels de la presse, il est clair que le correspondant dont il est question dans cet alinéa n’est certainement pas un correspondant local. Ce type de correspondant « journaliste » se retrouve dans la presse nationale, avec les correspondants des médias à l’étranger, et quelquefois dans la presse quotidienne régionale, avec des correspondants à Paris. Mais, par méconnaissance, l’amalgame pourrait être fait par un conseil des Prud’hommes…
Introduction
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2. Le pigiste
Bien souvent dans nos rédactions, les relevés d’honoraires des correspondants
locaux sont appelés improprement des « relevés de piges ». Attention, ce vocabulaire peut s’avérer dangereux, car, selon le législateur, le pigiste est considéré comme un salarié (loi Cressard). D’autant que certains éléments peuvent entretenir la confusion.
Le pigiste se distingue d’un journaliste stricto sensu par le fait que si le journaliste professionnel est employé à titre permanent et rémunéré au fixe, quel que soit le nombre d’articles qu’il écrit, le pigiste est rémunéré « à la pige », c’est‐à‐dire à l’article.
La loi 74‐630 du 4 juillet 1974, dite loi Cressard, est limpide : « Toute convention par laquelle une entreprise de presse s’assure, moyennant rémunération, le concours d’un journaliste professionnel est présumée être un contrat de travail. Cette présomption subsiste quels que soient le mode et le montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée à la convention par les parties. »
Cette loi a introduit une grande nouveauté : le pigiste est supposé lié par un lien de subordination à l’entreprise qui l’emploie. C’est à l’employeur d’apporter la preuve que le lien de subordination n’existe pas en démontrant que le pigiste exerce ses fonctions en « toute indépendance et en toute liberté » (Cassation sociale du 13 juillet 1999).
3. Le correspondant local de presse
Le législateur définit le correspondant local de presse comme celui qui contribue, selon le déroulement de l’actualité, à « la collecte de toute information de proximité relative à une zone géographique déterminée ou à une activité sociale particulière pour le compte d’une entreprise éditrice » (article 16 de la loi du 27 janvier 1993).
La loi en fait un travailleur indépendant qui collecte des informations mais ne reçoit pas de directives de la part du journal. Il faut veiller à ce que le correspondant local de presse ne remplisse pas les conditions posées par le salariat, sinon il devient journaliste professionnel. L’absence de lien de subordination est essentielle. L’analyse jurisprudentielle de la subordination juridique est claire : « Le lien de subordination est caractérisé par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné ». (Cassation sociale du 13 novembre 1996).
Introduction
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Si celui qui se réclame du statut de journaliste professionnel ou de pigiste professionnel, c’est‐à‐dire de salarié, n’est pas placé sous la subordination juridique de l’entreprise de presse avec laquelle il collabore, il n’a pas droit au statut de journaliste professionnel. D’où la nécessité de clarifier le statut de correspondant local de presse de celui de journaliste pigiste. Ce que la circulaire du 1er décembre 1993 a fait… Encore faut‐il suivre à la lettre les principaux critères et conditions… que le Syndicat de la Presse Hebdomadaire Régionale vous rappelle dans les pages suivantes.
Introduction
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LESTATUTSOCIALETADMINISTRATIF
Le statut du correspondant local de presse (CLP) est défini par la loi du 27 janvier 1987 modifiée par celle du 27 janvier 1993, ainsi que par la circulaire du 1er décembre 1993.
La définition donnée par la loi est la suivante :
"Le correspondant local de la presse régionale ou départementale contribue, selon le déroulement de l'actualité, à la collecte de toute information de proximité relative à une zone géographique déterminée ou à une activité sociale particulière pour le compte d'une entreprise éditrice.
Cette contribution consiste en l'apport d'informations soumises, avant une éventuelle publication, à la vérification ou à la mise en forme préalable par un journaliste professionnel.
Le correspondant local de la presse régionale ou départementale est un travailleur indépendant et ne relève pas, au titre de cette activité, du 16° de l'article L‐311‐3 du Code de la Sécurité Sociale, ni de l'article L‐761‐2 du Code du Travail."
Le statut de travailleur indépendant, clairement affirmé par la loi, implique le respect d'un certain nombre de règles relatives aux conditions d'exercice de l'activité de correspondant, que précise la circulaire du 1er décembre 1993.
Les conditions d'exercice de l'activité :
Ces modalités pratiques doivent être strictement respectées par les entreprises, faute de quoi les CLP risqueraient d'être requalifiés par les Urssaf en salariés.
Absence de contrat de travail
Conformément à son statut de travailleur indépendant, le CLP ne doit pas être titulaire d'un contrat de travail au titre de cette activité. Il ne relève donc pas des dispositions de l'article L.1221‐10 du code du travail relatif à la déclaration préalable à l'embauche.
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Absence de directives
La direction, pas plus que la rédaction, ne doivent adresser de directives au CLP. Toutefois, la circulaire admet que soient transmis au CLP, sous forme d'un courrier
nominatif, des éléments d'information (agenda des manifestations locales, indication de la surface disponible, ...) ou des informations techniques non personnalisées (limite impérative pour le bouclage du journal, normes techniques en vigueur, etc.).
Ces informations peuvent être transmises au cours d'une réunion de rédaction.
Organisation de l'activité
Le journal ne doit exercer aucun contrôle sur l'organisation de l'activité du CLP. Celui‐ci ne peut, notamment, se voir imposer d'horaires. Il est admis que le suivi régulier, par un CLP, d'évènements ou de manifestations périodiques (matches, conseil municipal, etc.) ne caractérise pas "l'organisation du service". La régularité est alors considérée comme inhérente à la nature de l'évènement et non comme imposée par le journal.
Par ailleurs, la circulaire rappelle que le journal se réserve le droit de publier ou non tout ou partie de la correspondance reçue.
La signature de la correspondance Bien que la circulaire admette que le CLP signe sa correspondance, il est
recommandé aux éditeurs de l'éviter. L'identification des correspondants peut, par exemple, prendre la forme d'une mention particulière en tête de rubrique.
Par ailleurs, le journal est autorisé à publier dans ses colonnes la liste de ses correspondants, dans la mesure où ils sont clairement identifiés comme tels.
Le mode de rémunération
Le correspondant doit être rémunéré à l'acte (article, lignage, photo, etc.) ou, éventuellement, selon un barème incitatif propre au journal.
Le versement au CLP de primes (même exceptionnelles), d'avances fixes, ou d'une rémunération forfaitaire globale est strictement interdit.
Le décompte et les justificatifs relatifs au calcul de la rémunération doivent être adaptés à la situation des CLP. Il est notamment prévu une liste de mentions obligatoires devant figurer sur les documents remis aux correspondants (cf annexe).
Aucun autre terme que "correspondance" et "honoraires" ne doit figurer sur les décomptes ou les relevés du CLP.
LESTATUTSOCIALETADMINISTRATIF
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Prêt de matériel
Le journal peut prêter au CLP du matériel photographique et du petit matériel de
bureautique ; il peut également lui accorder des facilités de communication (par exemple, abonnement au téléphone).
Il peut également, de façon ponctuelle, lui prêter un véhicule, lorsque le CLP est dans l'impossibilité d'utiliser son propre véhicule.
Service gratuit du journal Le CLP peut bénéficier d'un service gratuit du journal, qui n'est pas considéré comme
une rémunération.
L'accès aux locaux du journal Le journal ne doit pas mettre à la disposition du CLP un local "permanent et
personnel". Le CLP peut cependant accéder aux locaux du journal, pour y "apporter ou transmettre des informations".
La formation et l'information du correspondant Travailleur indépendant, le CLP ne peut bénéficier de la formation professionnelle
organisée par le journal (stages, séminaires etc.).
Il est toutefois assujetti à la contribution (0,15 % du plafond annuel de la S.S.) destinée à financer la formation professionnelle continue des travailleurs indépendants.
Bien qu'exclu de la formation professionnelle, le CLP peut recevoir du journal des brochures ou des guides qui lui donnent des conseils sur son activité, et participer à des réunions d'information organisées par le journal.
La carte de CLP Le journal peut, s'il le souhaite, délivrer à ses correspondants une carte de CLP,
clairement identifiée comme telle, qui est utilisée pour l'accréditation du CLP.
Afin d'éviter toute utilisation abusive de ce document, il est recommandé de faire figurer au verso la mention suivante : "cette carte est délivrée par le journal à l'intéressé en sa qualité exclusive de correspondant local de presse, régie conformément au statut organisé par l'article 10 de la loi n° 87‐39 du 27 janvier 1987 modifiée par l'article 16 de la loi du 27 janvier 1993."
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Utilisation du logo
Le CLP peut utiliser le logo du journal sur son véhicule ou sa boite aux lettres, et il
peut utiliser l'agenda fourni par le journal.
Collecte de publicité La circulaire autorise les CLP à collecter des ordres publicitaires, s'ils sont
exclusivement locaux. Au regard de la loi Sapin, le correspondant peut alors être considéré par la Direction de la Concurrence comme une régie.
L'exercice de l'activité par un membre du personnel du journal L'activité de correspondant peut être exercée, à titre accessoire, par un membre du
personnel du journal, mais cette activité n'emporte pas application du statut de non salarié au regard de la sécurité sociale.
Les rémunérations tirées de cette activité accessoire doivent être considérées comme des compléments de salaire.
Qu'est‐ce qu'une activité accessoire ? De manière générale, sont considérés comme exerçant leur activité de correspondant à titre accessoire les CLP qui tirent de cette activité des revenus inférieurs à ceux qu'ils perçoivent par ailleurs (allocations chômage, retraite, etc.). Attention : Lorsque le CLP était un "ayant droit" d'un assuré (femmes au foyer, par exemple) avant de débuter son activité, il perd cette qualité dès lors qu'il est redevable d'une cotisation au titre de son activité de correspondant, c'est‐à‐dire qu'il dépasse 15 % du plafond (5 456 € en 2012). Dans ce cas, il est tenu d'acquitter des cotisations. Il est préférable de veiller à ce que les correspondants/femmes au foyer ne dépassent pas le seuil des 15 %. Bien que la circulaire n'apporte pas de précision concernant les étudiants, on peut considérer, à priori, qu'ils exercent une activité de CLP à titre accessoire.
Les frais professionnels Les frais ne sont pas mentionnés dans la circulaire. Il a été admis que ceux‐ci étaient
tolérés, à condition :
qu'ils ne soient pas hors de proportion avec la rémunération et que le journal puisse, en cas de contrôle, les justifier.
L'entreprise doit donc conserver les justificatifs qui lui seront présentés par le CLP.
LESTATUTSOCIALETADMINISTRATIF
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Le régime des travailleurs indépendants
Le principe du rattachement au régime des travailleurs indépendants
Les correspondants locaux sont rattachés au régime des travailleurs indépendants
(c'est‐à‐dire non salariés non agricoles).
La loi prévoit des dispositions particulières, pour les revenus inférieurs à 15 % (5 456 € en 2012) du plafond annuel de la sécurité sociale et pour ceux inférieurs à 25 % (9 093 € en 2012) du plafond.
Affiliation facultative pour les revenus inférieurs à 15 % du plafond
Il est prévu une affiliation facultative à l'assurance maladie‐maternité et à l'assurance
vieillesse et invalidité‐décès, lorsque le CLP tire de son activité de correspondant un revenu annuel (c'est‐à‐dire un revenu imposable) n'excédant pas 15 % du plafond annuel de la sécurité sociale.
Par ailleurs, bénéficient d'une exonération, en ce qui concerne le régime d'allocations familiales, la CSG/CRDS et contribution à la formation professionnelle, les correspondants dont le revenu est inférieur à un seuil de base (4 740 € en 2012).
Des cotisations partiellement prises en charge par l'Etat, pour les revenus inférieurs à 25 % du plafond :
La loi prévoit que l'Etat prend en charge la moitié des cotisations d'assurance maladie‐maternité et d'assurance vieillesse et invalidité‐décès, lorsque le revenu annuel tiré de cette activité est inférieur à 25 % du plafond annuel de la sécurité sociale en vigueur au 1er juillet de l'année en cours.
Attention : la prise en charge par l'Etat ne concerne ni la cotisation personnelle d'allocations familiales, ni la CSG, ni la CRDS.
LEREGIMEDEPROTECTIONSOCIALE
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La procédure d'immatriculation : L'URSSAF est le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent.
Que doit faire l'entreprise ? Chaque année, l'entreprise doit communiquer à l'URSSAF, avant le 1er février, la liste
des correspondants ayant perçu une rémunération au cours de l'année précédente.
Cette liste, établie par département, doit comporter : le nom le prénom et l'adresse des correspondants la rémunération nette allouée l'année précédente, c'est‐à‐dire le montant
des honoraires, hors frais professionnels. Cette disposition a été prévue pour que les URSSAF n'aient pas à procéder à des
vérifications directes auprès des correspondants.
Il est possible que la rémunération nette de frais indiquée par l'entreprise diffère de la rémunération nette fiscale déclarée par le correspondant, si celui‐ci a choisi le régime d'imposition simplifiée.
Il est recommandé de joindre à l'envoi de la liste la lettre type figurant en annexe.
Que doit faire le correspondant ? Tout nouveau CLP débutant une activité rémunérée doit se faire connaître auprès de
l'URSSAF compétente – en tant que CFE – dans les huit jours qui suivent le début de son activité. La demande d’immatriculation peut être déposée sur place, envoyée par courrier ou effectuée par internet (www.cfe.urssaf.fr).
Le CLP devra ensuite informer cet organisme des modifications intervenues dans sa situation (changement d'adresse, cessation d'activité, etc.).
Les CLP bénévoles ou recevant uniquement le service gratuit du journal n'ont pas à se faire connaître auprès de l'URSSAF.
Que doit faire l'URSSAF ? L'URSSAF de rattachement transmet à chaque URSSAF compétente
administrativement la liste des CLP domiciliés dans la circonscription de cette dernière.
LEREGIMEDEPROTECTIONSOCIALE
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Chaque URSSAF compétente transmet ces informations aux organismes d'assurance
maladie et vieillesse. Ceux‐ci ne doivent procéder à l'immatriculation des CLP ayant un revenu net inférieur
à 15 % du plafond annuel de la S.S., qu'à la demande expresse des intéressés.
La détermination de l'assiette des cotisations : Les cotisations sociales sont assises sur le revenu professionnel net figurant sur la
déclaration commune de revenus (DCR) des non salariés non agricoles faite par le CLP (cf. infra, le régime fiscal).
L'assiette peut être constituée :
‐ de la rémunération brute annuelle (honoraires et frais) sur laquelle s'applique un abattement forfaitaire de 34 % représentatif des frais (cette option n'est possible que pour les rémunérations brutes annuelles inférieures à 32 600 €) ;
ou ‐ du revenu imposable défini selon les règles de droit commun (cf. infra, régime fiscal).
Le service gratuit du journal ne constitue ni une rémunération ni un avantage en
nature ; il est un élément indispensable au CLP pour exercer son activité.
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L'assurance maladie‐maternité
Les CLP sont rattachés à la Caisse d'Assurance Maladie‐Maternité des Professions Libérales (Ile de France ou province).
Pour la région Ile de France (départements 75, 77, 78, 91, 92, 93, 94 et 95), il faut s'adresser à :
RSI PROFESSIONS LIBERALES IDF 22 rue Violet
75730 PARIS CEDEX 15 www.rsi.fr/plidf
Pour la province :
RSI PROFESSIONS LIBERALES PROVINCE 44, bd de la Bastille
75578 PARIS CEDEX 12 www.rsi.fr/plp
Les appels de cotisations sont effectués :
- au 1er avril sur la base des revenus perçus l’année n‐ 2, - au 1er octobre sur la base des revenus perçus l’année n‐1.
Correspondants débutant leur activité La cotisation est due à compter du jour où débute l’activité. Les deux premières années, elle est calculée à titre provisionnel sur une base
forfaitaire. Son taux est de 6.50 %.
Correspondants exerçant leur activité et déjà immatriculés : Les règles de droit commun s’appliquent.
LESCOTISATIONS
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L'assurance vieillesse/invalidité‐décès
Les CLP sont rattachés à la Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse (CIPAV) :
CIPAV
9, rue de Vienne 75403 PARIS CEDEX 08 www.cipav‐retraite.fr
Les cotisations sont assises sur l'année n ‐ 2.
Correspondants en début d'activité Les deux premières années : en l'absence de revenu afférant à l'avant‐dernière
année, une cotisation proportionnelle forfaitaire est due (612 € environ la 1ère année et 900 € environ la 2ème).
La troisième année et au‐delà : la cotisation est proportionnelle aux revenus nets professionnels. Pour un revenu jusqu’à 30 916 € le taux d’appel est de 8.6 %. Si les revenus sont supérieurs à 30 916 €, une cotisation supplémentaire de 1.6 % est également due, calculée sur la partie dépassant 30 916 €.
Correspondants exerçant leur activité et déjà immatriculés Les règles de droit commun s’appliquent.
Les allocations familiales, CSG/CRDS et contribution à la formation professionnelle
Correspondants débutant leur activité Les deux premières années, Les CLP seront dispensés du versement de ces
cotisations. La troisième année et au‐delà : les règles de droit commun s'appliquent pour l'appel
provisionnel de la cotisation d'allocations familiales (5.40 %), la CSG/CRDS (8 %) et la contribution à la formation professionnelle (55 € en 2012) ainsi que pour la régularisation.
Correspondants exerçant leur activité et déjà immatriculés Les règles de droit commun déjà en vigueur son inchangées.
LESCOTISATIONS
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L’impôt sur le revenu
Les revenus des CLP entrent dans la catégorie des bénéfices non commerciaux.
Le CLP peut choisir entre deux types d'imposition :
le régime d'imposition simplifiée :
Pour les rémunérations brutes annuelles inférieures à 32 600 €, le CLP peut bénéficier d'un régime d'imposition simplifiée, qui prévoit un abattement forfaitaire de 34 %, représentatif des frais, sur le montant des recettes.
Cet abattement s'effectue sur le montant calculé des honoraires plus frais. Le CLP reporte directement sur sa déclaration de revenus n° 2042 le montant de ses recettes ; le bénéfice imposable est calculé automatiquement par application sur le montant déclaré de l'abattement de 34 %.
le régime de la déclaration contrôlée :
Le bénéfice est établi d'après les éléments réels de l'activité ; l'application de ce régime suppose que le CLP tienne des documents comptables et remplisse des déclarations spécifiques.
La cotisation foncière des entreprises et TVA
Le CLP n’est pas assujetti à ces taxes.
LEREGIMEFISCAL
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A N N E X E
(Liste des mentions obligatoires) Le document déclaratif du montant des honoraires versés au correspondant local de presse, doit faire figurer les mentions obligatoires suivantes :
nom
prénom
adresse
mention : "correspondant local de presse exerçant son activité en qualité de travailleur indépendant et régi par l'article 10 de la loi du 27 janvier 1987 modifiée par la loi du 27 janvier 1993".
montant des honoraires versés
montant des frais remboursés
DOCUMENTDECLARATIFDUMONTANTDESHONORAIRESVERSESAU
CORRESPONDANTLOCALDEPRESSE
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Madame, Monsieur, Conformément à la circulaire du 1er décembre 1993, relative au statut du correspondant local de presse, je vous prie de bien vouloir trouver ci‐joint la liste établie, par département, des correspondants locaux de presse avec lesquels nous sommes en relation (nm, prénom, adresse), ainsi que les rémunérations nettes de frais alloués par l’entreprise en__________. Conformément à la loi du 27 janvier 1987 modifiée par la loi du 27 janvier 1993, les correspondants locaux de presse dont la rémunération nette est inférieure à 15% du plafond annuel de la sécurité sociale, ne doivent être affiliés au régime d’assurance maladie‐maternité et d’assurance vieillesse et invalidité‐décès, qu’à leur demande expresse, le présent relevé faisant foi, ainsi que le précise la circulaire du 1er décembre. Il convient de préciser que les rémunérations nettes fiscales déclarées par les correspondants locaux de presse pourront, dans certains cas, s’avérer inférieures aux montants indiqués par l’entreprise, lorsque ces derniers auront choisi d’opter pour le régime de l’évaluation administrative ou pour le régime de l’imposition simplifié. Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
LETTRED’ACCOMPAGNEMENTDELALISTEADRESSEECHAQUEANNEE
PARL’ENTREPRISEAL’URSSAFDERATTACHEMENT
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Objet : Déclaration fiscale n, Revenus de la correspondance année comptable n‐1 Madame, Monsieur, Vous trouverez, ci‐joint, le relevé des sommes brutes qui vous ont été versées en…, au titre de votre activité de correspond local de presse. Ces revenus tirés de la correspondance locale de presse entrent dans la catégorie des « revenus non commerciaux professionnels » (RNCP). Pour votre déclaration fiscale portant sur les revenus n‐1, vous pouvez choisir entre deux options :
1. Le régime déclaratif spécial dit aussi du « forfait » permet d’obtenir un abattement forfaitaire de 34 % pour frais. Il vous suffit de reporter le montant global brut de vos honoraires de correspondant en page 3 de la déclaration 2042 C (cadre D, ligne HQ). Y joindre, comme demandé le 2042 P : renseigner le N° SIRET, le nom, la ligne RNCP ; avant la signature, indiquer « le correspondant local de presse est exonéré de la cotisation foncière des entreprises – Art. 1458 du CGI.
2. La déclaration contrôlée pour les correspondants qui souhaitent bénéficier d’un
abattement pour frais supérieur à 34 %. Vous devez obtenir l’accord de votre inspecteur des impôts, compléter une déclaration comptable annexe 2035 et reporter le résultat (cadre D, ligne QI ou QK selon la nature du bilan ; ligne QC ou QE si vous bénéficiez de l’abattement association agréée).
Pour répondre à la demande de plusieurs d’entre vous, nous vous rappelons le seuil annuel qui sert de référence au calcul des cotisations sociales :
Revenus nets 2012 inférieurs à 5 456 € : exonération de toute cotisation et contribution ;
Entre 5 456 € et 9 093 € : prise en charge par l’Etat de 50 % des cotisations maladie et vieillesse.
Si vous prenez des renseignements auprès de votre Centre des Impôts, il est important de bien préciser à vos interlocuteurs (inspecteurs du fisc ou comptables) que le statut du correspondant local de presse est bien spécifique et tel que défini par la loi 93.121 dans le cadre des travailleurs indépendants assimilés aux professions libérales. Je vous invite à me contacter si vous avez besoin d’éléments d’explications complémentaires et vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de mes sincères sentiments. La Direction
MODELEDELETTRED’INFORMATIONAUXCORRESPONDANTS
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CONDITION IMPERATIVE dans toutes les situations avoir plus de 18 ans Salarié du journal NON > impossible de recevoir 2 types de rémunération de la même entreprise (ou alors en complément de salaire) Salarié du secteur privé OUI Salarié (fonctionnaire) OUI > doit avoir l’accord de sa hiérarchie Ayant‐droit régime général OUI > doit avoir faible activité (˂1er seuil… Keuros) Ayant‐droit armé OUI > rejeté par régime couverture social
au 1er euro gagné
Retraité régime général OUI > dérogation à la législation cumul emploi‐retraite Retraité à jouissance différée OUI > doit avoir faible activité RSA NON > nombre maxi d’heures de CLP à ne pas dépasser : difficile à suivre Contrat de professionnalisation OUI > OK car il s’agit de contrat de travail Etudiant non boursier OUI Etudiant boursier OUI Demandeur d’emploi indemnisé OUI > Fournir attestation à chaque paiement : une fraction de la somme est retenue par Pôle Emploi sur les prestations allouées Demande d’emploi non indemnisé OUI Demandeur d’emploi > 58 ans OUI Homme/Femme au foyer OUI > attention au problème d’ayant droit
COMPATIBILITEENTRELASITUATIONPRINCIPALEETL’ACTIVITEDECORRESPONDANT
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Congé sabbatique OUI Congé parental NON > pas compatible avec allocations compensatoires de perte de travail Artisan/commerçant OUI > législation des travailleurs indépendants Agriculteur OUI Enseignant OUI > Attention si fonctionnaire,
accord de la hiérarchie
Profession libérale autre que CLP OUI COTOREP OUI Invalidité totale NON
COMPATIBILITE