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1 Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

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1Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

2 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Aperçu de la Journée 1

Programme type (Durée)

Séance Fournitures nécessaires

9:00 - 9:20 (20 minutes)

Introduction • Diapos PowerPoint 2-9• Support pédagogique 6

9:20 - 9:55 (35 minutes)

Activité : Recherche de personnes sur le thème du changement climatique

• Support pédagogique 1• Un chevalet et un marqueur

9:55 - 10:35 (40 minutes)

Activité : Galerie d’art sur le thème du changement climatique

• Diapos PowerPoint 9• Une feuille de papier pour chevalet et un marqueur

par participant• Punaises (ou ruban adhésif)• Un chevalet et un marqueur

10:35 - 10:50 (15 minutes)

Pause

10:50 - 11:05 (15 minutes )

Contribution : La science fondamentale du changement climatique

• Support pédagogique 2• Diapos PowerPoint 10-13

11:05 - 12:00 (55 minutes)

Activité : Les complexités du changement climatique

• Une série de cartes-affirmations à découper sur les Explications du changement climatique (Support pédagogique 3) par groupe de trois participants

• Une feuille de papier pour chevalet, un bâton de colle et deux marqueurs (de couleurs différentes)

12:00 - 13:00 (60 minutes)

Déjeuner

13:00 - 13:50 (50 minutes)

Activité : Histoires sur le thème du changement climatique

• Un chevalet et un marqueur (ou un tableau et une craie)

• Quelques exemplaires de chaque Histoire sur le thème du changement climatique (Support pédagogique 4)

• Une feuille de papier pour chevalet, un bâton de colle et un marqueur par groupe

13:50 - 15:05(75 minutes)

Activité : Collages sur le thème du développement durable et du changement climatique

• Quatre papiers blancs par participant• Une grande feuille de papier pour chevalet par

groupe de quatre participantsUn bâton de colle • Trois marqueurs par groupe (de couleurs

différentes)• Une série de cartes-affirmations à découper sur les

Perspectives de développement durable (Support pédagogique 5) par groupe

• Un exemplaire du Support pédagogique 5 par participant

15:05 - 15:20 (15 minutes)

Pause

15:20 - 15:30 (10 minutes)

Contribution : L’éducation au changement climatique en vue du développement durable

• Diapos PowerPoint 14-16

15:30 - 16:00 (30 minutes)

Activité : L’ECCDD dans le programme (1)

• Une feuille de papier pour chevalet et un marqueur par groupe de quatre participants

• Punaises et/ou ruban adhésif pour accrocher les feuilles sur les panneaux d’affichage ou sur les murs

16:00 Clôture • Support pédagogique 6• Activités en classe de la Journée 1

3Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Guide de l’animateur pour la Journée 1Ce module se penche sur l’Education au développement durable (EDD) et l’Education au changement climatique (ECC), en théorie et en pratique, et leurs caractéristiques qui se renforcent mutuellement. Les concepts et les dimensions clés de l’Education au changement climatique en vue du développement durable (ECCDD) sont présentés ainsi que la nature transformative sous-jacente de cette approche. Les participants mettent en commun leurs compréhensions, perceptions et expériences personnelles du changement climatique, avant de se familiariser avec les concepts de la science fondamentale. Ils examineront ensuite diverses explications des facteurs humains responsables du changement climatique et les relations entre ces deux facteurs, puis ils se pencheront sur les impacts du changement climatique sur la vie des populations. Le programme associe le changement climatique et le développement durable et étudie les implications du changement climatique présent et futur sur l’avancée vers un développement durable. Les participants apprennent les connaissances, les compétences et les dispositions à développer chez les apprenants et à travers les activités et les jeux de rôle de l’animateur, ils acquièrent une première idée des processus d’apprentissage interactif, participatif et expérientiel qu’appelle l’ECCDD et de la manière dont un tel apprentissage devrait être animé. La journée se termine par un partage des premières idées sur les opportunités en faveur de l’ECCDD dans le programme.

9:00-9:20 Introduction

• Affichez la diapo 2 et accueillez les participants ; présentez-vous comme l’animateur ; invitez les participants à se présenter brièvement (qui ils sont ; où ils enseignent).

• Présentez le thème général de l’atelier et son objectif (à l’aide de la diapo 3).

• Donnez un aperçu des thèmes qui seront traités chaque journée de l’atelier (diapo 4).

• Expliquez le plan de la Journée 1 et les objectifs de cette journée de formation (diapo 5).

• Expliquez les approches qui seront employées pendant l’atelier et les raisons de leur importance pour une ECCDD efficace (diapos 6 et 7).

• Présentez et distribuez les dossiers de ressources régionales appropriés.

• Expliquez le processus quotidien d’évaluation (Support pédagogique 6) et les devoirs à faire à la maison chaque jour (diapo 8).

• Invitez les participants à participer à la première activité.

9:20-9:55 Activité : Recherche de personnes sur le thème du changement climatique

Temps nécessaire

• 35-40 minutes (15-20 minutes d’activité; 20 minutes de discussion)

Objectifs/Explication

• Aider les participants à faire connaissance.

• Permettre aux participants de partager leurs expériences personnelles, leurs connaissances et leurs sentiments sur le changement climatique.

• Rechercher les points communs entre leurs expériences et leurs sentiments.

• Dégager l’expérience collective des participants et leur niveau de compréhension sur le changement climatique et regrouper les premières questions qu’ils pourraient se poser.

Fournitures nécessaires

• Un exemplaire de la fiche Recherche de personnes sur le thème du changement climatique (Support pédagogique 1) par participant.

• Un chevalet et un marqueur.

Déroulement

• Invitez les participants à se déplacer dans la salle et à s’associer à quelqu’un correspondant à l’un des critères définis dans le Support pédagogique.

Guide de l’animateur

Cliquez pour consulter les diapos Powerpoint de la Journée 1

Cliquez pour télécharger les diapos Powerpoint de la Journée 1 au format pptx

Cliquez pour consulter le Récapitulatif des apprentissages de la Journée 1

Cliquez pour consulter le Support pédagogique 1

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Guide de l’animateurC’est une activité prenante. Il faut encourager une ambiance de classe studieuse, mais pas au point que les participants se soucient plus de remplir leur fiche plutôt que de s’écouter réellement mutuellement. Citons parmi les questions possibles pour la discussion :

• Quelqu’un vous a-t-il appris quelque chose qui vous a vraiment surpris ?

• Avez-vous découvert que vous aviez des expériences en commun avec d’autres personnes ? Si oui, lesquelles ?

• Quels ont été les sentiments les plus souvent exprimés ?

• Avez-vous argumenté ? A quel sujet ?

• Que nous a montré l’activité que nous savons sur le changement climatique ?

• Que nous a-t-elle montré que nous ne savons pas ou dont nous ne sommes pas certains sur le changement climatique ? Quelles questions a-t-elle suscitées dans votre esprit ?

• Avez-vous des commentaires sur l’utilisation de cette activité en classe ?

4 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

• Demandez-leur d’inscrire le nom de la personne sur la fiche et de poser des questions à leur partenaire de façon à encourager le partage d’informations détaillées sur ses expériences et/ou ses sentiments.

• Précisez aux membres du groupe qu’une seule réponse positive est possible par personne. Ils doivent ensuite passer à une autre personne afin de remplir les autres cases du Support pédagogique.

• Encouragez-les à remplir au maximum le Support pédagogique dans le temps imparti, mais sans se presser, de façon à pouvoir écouter attentivement les histoires des autres participants.

• Lancez une discussion et une réflexion de groupe sur les histoires qu’ils ont découvertes et écrivez sur le chevalet les questions du groupe sur le changement climatique.

9:55-10:35 Activité : Galerie d’art sur le thème du changement climatique

Temps nécessaire

• 40 minutes (10 minutes pour dessiner ; 15 minutes pour circuler ; 15 minutes pour partager)

Objectifs/Explication

• Continuer à faire connaissance.

• Permettre aux participants de partager plus largement et plus en profondeur leurs expériences et leurs connaissances sur le changement climatique.

• Renseigner l’animateur et le groupe sur les espoirs et les attentes des participants à l’égard du cours dès le début.

• Développer un premier sentiment d’appropriation de l’espace d’apprentissage par le groupe en décorant la salle avec les travaux des participants.

Fournitures nécessaires

• Une feuille de papier pour chevalet et un marqueur par participant.

• Punaises (ou ruban adhésif).

• Un chevalet et un marqueur.

Déroulement

• Distribuez une feuille et un marqueur à chaque participant. Demandez-leur de plier la feuille en quatre et de tracer des lignes le long des marques de pli comme sur la diapo 9.

• Demandez aux participants d’écrire des notes et de faire des dessins sur leurs expériences liées à un climat en train de changer dans le quart supérieur gauche (ces expériences doivent être de préférence personnelles, mais elles peuvent aussi inclure des choses qu’ils connaissent par des tiers ou par les médias).

• Demandez aux participants d’utiliser le quart supérieur droit pour écrire des notes et de faire des dessins sur ce qu’ils considèrent comme les causes du changement climatique.

• Demandez aux participants de noter les effets actuels ou futurs probables du changement climatique dans le quart inférieur droit, en ajoutant des dessins s’ils le désirent.

• Enfin, demandez-leur d’utiliser le quart inférieur gauche pour noter leurs espoirs et leurs attentes à l’égard de l’atelier pour qu’ils repartent armés pour enseigner l’ECCDD. Ils devront ajouter un dessin de la fin de l’atelier accompagné d’une bulle les représentant comme « Un enseignant d’ECCDD ».

• Invitez-les tous à accrocher leur feuille au mur et à faire le tour de la « Galerie d’art sur le changement climatique » pour regarder les « œuvres d’art » tout en en engageant la conversation.

• Une fois que les participants auront fini de regarder les œuvres d’art, demandez-leur de se tenir près de leur œuvre d’art. Demandez-leur de se présenter à tour de rôle et de parler brièvement d’un sujet qu’ils ont inclus dans le quart inférieur gauche de leur feuille et d’un sujet qu’ils ont trouvé particulièrement important dans le quart inférieur gauche des œuvres d’art de leurs collègues. Récapitulez les espoirs et les attentes soulignés par les participants sur le chevalet au fur et à mesure qu’ils sont partagés. En dehors de cela, évitez toute autre restitution de l’exercice.

Guide de l’animateurCette activité contribue à approfondir le sentiment de communauté au sein du groupe de l’atelier et permet aux individus d’exposer au groupe les expériences et les connaissances qu’ils apportent. Après avoir donné les instructions pour le dessin, l’animateur doit se joindre à l’activité (préparer une « œuvre d’art », regarder tous les travaux et discuter avec les participants). A la lumière des espoirs et des attentes des participants, l’animateur doit réfléchir aux ajustements nécessaires qu’il serait judicieux d’apporter au programme et au processus de formation. Les titres des diapos du PowerPoint peuvent être adaptés selon les régions. Pour terminer cette activité, c’est une bonne idée de demander aux participants leur avis sur la façon d’utiliser cette activité en classe.

Cliquez pour consulter la diapo 9

:

5Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

• Laissez la « Galerie d’art » sur les murs pendant le restant de l’atelier pour qu’elle soit à nouveau regardée ou révisée lors d’autres activités.

10:35-10:50 Pause

10:50-11:05 Contribution : La science fondamentale du changement climatique

• Distribuez un exemplaire du document sur la Science fondamentale du changement climatique (Support pédagogique 2) à chaque participant.

• Commentez les diapos 10-13.

• Répondez à toute question ou observation.

11:05-12:00 Activité : Les complexités du changement climatique

Temps nécessaire

• 55 minutes (15 pour analyser d’un œil critique les affirmations du Support pédagogique 3 ; 15 minutes pour travailler sur les relations entre les affirmations ; 10 minutes pour examiner le défi présenté par chaque affirmation ; 15 minutes de discussion en plénière)

Objectifs/Explication

• Analyser d’un œil critique la grande diversité des explications sur les facteurs humains responsables du changement climatique.

• Etudier les relations entre les explications.

• Réfléchir sur la nature et l’ampleur du défi présenté par chaque explication.

Fournitures nécessaires

• Une série de cartes-affirmations à découper sur les Explications du changement climatique (Support pédagogique 3) par groupe de trois participants.

• Une feuille de papier pour chevalet, un bâton de colle et deux marqueurs, chacun de couleur différente, par groupe de trois participants [il est préférable que tous les groupes aient des marqueurs des deux mêmes couleurs.]

Déroulement

• Demandez aux participants de former des groupes composés, si possible, de trois personnes qui ne se connaissaient pas avant l’atelier.

• Distribuez une série de cartes-affirmations sur les Explications du changement climatique.

• Demandez aux groupes de les lire et de procéder à une réflexion critique sur l’importance de chacune des dix affirmations, puis encouragez les membres à partager leurs points de vue personnels sur chaque affirmation.

• Demandez aux groupes de disposer les affirmations sur leur feuille de papier pour chevalet selon un système de leur choix (par ex. les plus importantes au centre, les moins importantes dans les coins) et de les coller. Demandez-leur ensuite de chercher les relations entre les affirmations et de les indiquer sur leur feuille par des flèches bidirectionnelles à l’aide d’un de leurs marqueurs. Les explications d’une relation donnée doivent être écrites à côté de chaque flèche bidirectionnelle.

• Invitez maintenant les groupes à examiner chacune des affirmations sous l’angle du degré de difficulté impliqué pour s’attaquer au problème décrit dans chaque affirmation et réduire ainsi

Guide de l’animateurCette activité élargit le débat sur le changement climatique au-delà de la science pour l’étendre aux domaines sociaux, économiques et culturels. Toutes les affirmations ont de graves implications pour la société humaine, dont certaines sont plus profondes et ont une portée plus considérable que d’autres. Les affirmations sont susceptibles de déclencher un débat animé, mais plus encore l’examen des défis auxquels ils sont confrontés. Citons parmi les questions pour faire avancer la discussion :

• Quelle affirmation avez-vous trouvée la plus provocante (convaincante, significative), et pourquoi ?

• Quelle affirmation a eu l’impact émotionnel le plus fort sur vous, et pourquoi ?

• Quelles sont les relations entre les affirmations qui vous ont amené à penser le changement climatique d’une autre manière ?

• Avez-vous trouvé que les affirmations importantes étaient également « extrêmement difficiles » ? Que cela suggère-t-il ?

• Pensez-vous que le changement climatique est avant tout une question scientifique ?

• Que vous a suggéré l’activité sur la place du changement climatique dans le programme ?

• Avez-vous des commentaires sur l’utilisation de cette activité en classe ?

Guide de l’animateur

Cliquez pour consulter les diapos Powerpoint 10-13

Cliquez pour consulter le Support pédagogique 2

Cliquez pour consulter le Support pédagogique 3

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6 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

la gravité du changement climatique. A l’aide de leur second marqueur, ils inscriront un nombre à côté de chaque affirmation comme suit : 4 = extrêmement difficile ; 3 = très difficile ; 2 = assez difficile ; 1= pas très difficile.

• Invitez les groupes, à tour de rôle, à expliquer brièvement les principales choses qu’ils ont apprises de cet exercice avant d’élargir la discussion.

12:00-13:00 Déjeuner

13:00-13:50 Activité : Histoires sur le thème du changement climatique

Temps nécessaire

• 50 minutes (10 minutes de remue-méninges ; 20 minutes pour étudier les histoires en groupes ; 20 minutes de partage et de discussion)

Objectifs/Explication

• Etudier l’impact du changement climatique sur la vie des gens en se penchant sur des histoires du monde entier.

• Réfléchir à la question de savoir à qui incombe la responsabilité d’aider ceux qui sont frappés par le changement climatique.

Fournitures nécessaires

• Un chevalet et un marqueur ou un tableau et une craie.

• Quelques exemplaires de chacune des Histoires sur le thème du changement climatique (Support pédagogique 4) de façon à ce que chaque participant ait une histoire et à pouvoir former des groupes de trois à quatre membres ayant la même histoire.

• Une feuille de papier pour chevalet et un marqueur par groupe.

Déroulement

1. Commencez en invitant les participants à refléchir sur les effets que le changement climatique a sur leur vie ou la vie de tiers. Notez toutes les idées sur le chevalet ou le tableau sans faire de commentaire. Terminez la séance de remue-méninges quand les idées sont épuisées.

2. Distribuez les exemplaires des histoires de manière aléatoire aux participants. Demandez-leur ensuite de former des groupes de trois ou quatre personnes ayant la même histoire.

3. Demandez aux membres du groupe de lire silencieusement leur histoire. Invitez-les à diviser leur papier pour chevalet en trois sections intitulées respectivement : Effets, Sentiments, Qui doit faire quoi ? Après avoir discuté de leur histoire, demandez aux groupes de faire la liste des effets du changement climatique qu’ils trouvent dans leur histoire dans la première colonne, de ce qu’ils ont ressenti à la lecture de l’histoire dans la seconde, de leur avis sur qui doit assumer la responsabilité de remédier à la situation dans la troisième.

4. Demandez aux groupes de résumer à tour de rôle l’histoire qu’ils ont lue, puis d’identifier les effets du changement climatique qu’ils ont identifiés et de partager les émotions qu’ils ont ressenties à la lecture de l’histoire

5. Lancez un débat général en plénière sur la question de la responsabilité, en encourageant les participants à partager les idées notées sur leur tableau.

Guide de l’animateurL’animateur doit se préparer à des réactions fortes en émotion pendant cet exercice et à une identification forte avec les populations touchées. Il est important de permettre à l’émotion de s’exprimer par une réflexion paisible, une étreinte, une respiration profonde ou d’autres modalités, selon les besoins.

Pour animer la discussion finale sur la responsabilité, on peut utiliser les questions suivantes :

• A qui incombe la responsabilité du sort des personnes citées dans les histoires ?

• Vos communautés connaissent-elles des problèmes similaires à ceux des personnes de ces histoires ?

• Qui devrait les aider ? La communauté ? Les collectivités régionales ? Les gouvernements ? Les organisations internationales ? Les nations riches ? Tous, mais de différentes façons ?

• Comment une histoire peut-elle être utilisée dans l’enseignement de l’ECCDD ?

• Quelles sont les implications des histoires dans la perspective de communautés durables ?

Cliquez pour consulter le Support pédagogique 4

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7Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

13:50-15:05 Activité : Collages sur le thème du développement durable et du changement climatique

Temps nécessaire

• 75 minutes (30 minutes Etape 1 ; 20 minutes Etape 2 ; 25 minutes Etape 3)

Objectifs/Explication

• Donner un point de départ aux participants pour étudier la nature du développement durable.

• Partager les perceptions et les compréhensions des participants sur le développement durable et les remettre en question en présentant d’autres perceptions et compréhensions.

• Exprimer les premières idées sur les implications du changement climatique actuel et futur pour une avancée vers un développement durable.

Fournitures nécessaires

• 4 papiers blancs par participant.

• Une grande feuille de papier pour chevalet pour chaque groupe de 4 participants.

• Un bâton ou un tube de colle.

• Trois marqueurs pour chaque groupe, chacun de couleur différente.

• Une série de cartes à découper avec des affirmations extraites du document « Perspectives sur le développement durable » (Support pédagogique 5) par groupe.

• Une copie du Support pédagogique 5 par participant.

Déroulement

Etape 1

• Demandez aux participants de travailler individuellement, en évitant de discuter, et de rédiger quatre affirmations commençant chacune par : « Le développement durable est… ». Les quatre papiers devront contenir chacun une affirmation. Les quatre affirmations devront refléter la compréhension des participants de ce que signifie le « développement durable » et de ce qu’il implique.

• Invitez les participants à former des groupes de quatre pour partager et discuter ce que chacun a écrit. Demandez-leur ensuite de réaliser un collage sur le thème du « Développement durable » en disposant leurs 16 papiers sur une grande feuille de papier pour chevalet, en les collant, en écrivant des commentaires et d’autres explications et en ajoutant des éléments graphiques (par ex. flèches bidirectionnelles, dessins). Ceci doit être réalisé à l’aide d’un marqueur d’une couleur. Ils devront également se mettre d’accord sur une définition du « développement durable » et la rédiger de manière résumée en une phrase.

• Demandez à chaque groupe de partager son collage et de terminer sa présentation par sa définition en une phrase du « développement durable ».

• Après chaque présentation, encouragez les réactions et les commentaires de l’ensemble du groupe sur ce qui a été dit.

Etape 2

• Distribuez une série de cartes avec des affirmations extraites du document « Perspectives sur le développement durable » à chaque groupe.

• Demandez-leur de réexaminer leur collage à la lumière des affirmations et en réponse aux réactions à leur présentation de l’Etape 1. Ils devront ajouter de nouvelles idées et des informations qu’ils avaient négligées précédemment, les coller dans n’importe laquelle des affirmations de leur choix en ajoutant des commentaires. Pour cette étape, demandez-leur d’utiliser un marqueur d’une seconde couleur.

Guide de l’animateurCette activité repose à nouveau sur le principe qui consiste à encourager le partage des connaissances des participants – ici sur le développement durable –avant de les exposer à de nouvelles informations et de leur demander d’y réfléchir et de les réexaminer. Les impacts potentiels du changement climatique sur le développement durable sont ensuite examinés et l’animateur oriente l’attention sur le fait que l’action pour lutter contre le changement climatique est cruciale pour les perspectives de durabilité. Citons parmi les questions d’ordre général possibles pour terminer l’Etape 3 :

• Comment les différents aspects du développement durable sont-ils susceptibles d’être affectés par le changement climatique ?

• Faudra-t-il repenser les compréhensions du développement à mesure que le changement climatique s’aggravera ?

• Quelles mesures de lutte contre le changement climatique faudra-t-il prendre pour nous assurer que nous pouvons continuer à travailler avec et pour le développement durable ?

• Quelles sont les implications de ce dont nous venons de discuter sur le programme, l’apprentissage et l’enseignement ?

• Avez-vous des commentaires sur l’utilisation de cette activité en classe, sous cette forme ou sous une forme simplifiée ?

Guide de l’animateur

Cliquez pour consulter le Support pédagogique 5

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8 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

• Invitez chaque groupe à restituer brièvement sur ce qu’il a ajouté.

Etape 3

• Demandez aux groupes d’examiner les implications sur le développement durable de ce qu’ils ont appris pendant la journée sur le changement climatique.

• Invitez-les à ajouter des notes sur leur feuille à l’aide d’un marqueur d’une troisième couleur en suggérant comment le changement climatique présent et futur est susceptible d’affecter les perspectives du développement durable en fonction des diverses interprétations présentées sur la feuille. Invitez-les également à noter leurs premières idées sur ce qu’il serait possible de faire pour limiter ou prévenir les impacts négatifs sur la durabilité future.

• Lancez la séance de restitution et de discussion.

15:05-15:20 Pause

15:20-15:30 Contribution : Le changement climatique en vue du développement durable

• Récapitulez ce qui a été dit sur le changement climatique et le développement durable lors de l’activité précédente.

• Appuyez-vous sur ce qui a été dit pour résumer la mission pédagogique à l’aide des diapos 14–16.

• Répondez à quelques questions.

15:30-16:00 Activité : L’ECCDD à travers le programme (1)

Temps nécessaire

• 30 minutes (15 en groupes ; 15 pour la restitution et la discussion)

Objectifs/Explication

• Partager et recueillir les premières idées sur les opportunités pour l’ECCDD à travers le programme à la lumière des apprentissages de la journée.

Fournitures nécessaires

• Une feuille de papier pour chevalet et un marqueur par groupe de quatre participants.

• Punaises et/ou ruban adhésif pour accrocher les feuilles sur les panneaux d’affichage ou les murs.

Déroulement

• Demandez aux participants de former des groupes en fonction de la/des matière(s) qu’ils enseignent.

• Demandez aux groupes d’examiner la journée avec le regard d’un enseignant d’une matière donnée et de noter sur la feuille pour chevalet distribuée leurs premières idées sur les façons dont on pourrait enseigner l’ECCDD dans la/les matière(s) en question.

• Invitez chaque groupe à faire une courte restitution, restituions qui seront suivies d’une discussion générale.

• Demandez aux groupes d’afficher leur feuille au mur ou sur un panneau d’affichage.

16:00 Clôture

• Demandez aux participants de remplir la feuille d’évaluation (Support pédagogique 6).

• Distribuez le dossier des activités en classe et rappelez aux participants qu’ils doivent relire les activités en classe de la Journée et poser éventuellement leurs questions le lendemain pendant l’atelier.

• Rappelez aux participants qu’ils doivent écrire leur compte-rendu de la Journée dans leur journal de l’atelier et apporter celui-ci pour la Journée 2.

Guide de l’animateurLa dernière activité de la journée met l’accent pour la première fois sur les opportunités pour l’ECCDD à travers le programme. [Signalons que du temps sera accordé les journées suivantes à l’étude des approches scolaires globales pour l’ECCDD qui dépassent le cadre du programme] A ce stade, il est conseillé de former des groupes composés d’enseignants d’une matière spécifique, mais autrement, il est possible de regrouper des enseignants dont les matières sont proches (par ex. les enseignants de science et de technologie ; les enseignants de sciences sociales).

Lors de la restitution, il est important de demander si les participants ont pu jusqu’à présent exposer ce qu’ils pensent de l’ECCDD dans leur classe et partager un peu de leur expérience.

Pour terminer la restitution, il est important d’encourager les participants à être sans cesse en quête d’opportunités dans le programme pour l’ECCDD pendant les journées suivantes, car le sujet des approches disciplinaires à l’ECC sera revisité et les approches interdisciplinaires seront également étudiées.

Cliquez pour consulter les diapos Powerpoint 14-16

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Cliquez pour consulter le Support pédagogique 6

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9Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Supports pédagogiques de la Journée 1

10 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Support pédagogique 1. Recherche de personnes sur le thème du changement climatique

Trouvez quelqu’un qui : Nom Notes de votre discussion

1 S’est joint à l’action communautaire sur le changement climatique

2 S’inquiète de ce que le futur pourrait apporter

3 A entendu que le réchauffement du climat apportera de nouvelles maladies

4 N’est pas sûr de connaître la différence entre le climat et la météo

5 Sent que le rythme normal des saisons est en train de changer

6 Connait des gens qui ont dû déménager à cause des effets du changement climatique

7 Peut citer des changements en train d’être faits pour arrêter l’aggravation du changement climatique

8 Accuse les nations riches d’être responsables du changement climatique

9 Peut partager une histoire récente de changement climatique

10 Essaie d’être « écologique » en diminuant sa consommation d’énergie

O Retour au Guide de l’animateur : Recherche de personnes sur le thème du changement climatique

11Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

11 Pense que le changement climatique n’est pas si grave

12 Connaît un agriculteur qui s’inquiète du changement climatique

13 Pense que son mode de vie et sa culture sont menacés par le changement climatique

14 Pense que les filles et les femmes souffriront le plus à mesure que le climat se réchauffe

15 A constaté les effets du changement climatique là où il vit

16 Peut citer des changements en train d’être apportés pour s’adapter au changement climatique

17 Ressent une grande émotion sur le changement climatique

18 A entendu ou lu des prédictions terribles sur le changement climatique

19 A appris que certaines espèces étaient en voie d’extinction à cause du changement climatique

20 Pense que ses enfants ne pourront pas vivre comme lui

Supports pédagogiques de la Journée 1

12 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Support pédagogique 2 : Science fondamentale du changement climatique

Qu’est-ce que le changement climatique ?

Le climat de la Terre a changé plusieurs fois en réaction à des causes naturelles. Le terme de changement climatique désigne habituellement les changements provoqués par l’homme qui se sont produits depuis le début des années 1900.

Quelle est la différence entre la météo et le climat ?

Pour comprendre le changement climatique, il est important de connaître la différence entre la météo et le climat. La météo a pour objet la température, les précipitations (pluie, grêle, grésil et neige) et le vent qui changent d’heure en heure et de jour en jour. Le climat désigne la moyenne des conditions météorologiques et la nature rythmique de ses variations que nous découvrons au fil du temps.

Le climat de la Terre est influencé par une pléiade de facteurs qui agissent sur différentes échelles de temps et donnent lieu à des changements divers sur des échelles spatiales et des temps géologiques différents. Le mouvement de la chaleur autour de la Terre est fondé sur le système climatique global qui comprend l’atmosphère, les océans, les calottes glaciaires, la biosphère (tous les organismes vivants), les sols, les sédiments et les roches. Le système climatique se compose de nombreux sous-systèmes et l’interaction de nombreux processus au sein et entre chaque sous-système. Ces interactions complexes produisent des phénomènes intermittents et en constante évolution (par ex. El Niño et l’oscillation Nord-Atlantique).

L’atmosphère est une couche relativement fine de gaz qui s’évapore rapidement avec l’altitude et n’a pas de sommet définitif. Environ 80 % de la masse de l’atmosphère se trouve à une altitude inférieure à 10 km (voir Figure 1). Comparée au rayon de la Terre (6 370 km), l’atmosphère ne représente qu’un sixième d’un pour cent. Pourtant, c’est une couche multifonctionnelle extrêmement importante

FIG

UR

E 2

LES COMPOSANTES DU SYSTEME CLIMATIQUE DE LA TERRE

Clark College, 2003.

80% de la masse de l’atmo-sphère se trouve à une altitude inférieure à 10 km

Noyau externe

Noyau interne

Manteau

Croûte

Atmosphère

FIG

UR

E 1

COUCHES DE L’ATMOSPHERE

Cliquez pour consulter la Fiche sur la Science du changement climatique pour plus d’informations.

:

Si l’on considère la taille standard d’un globe dans une salle de classe, l’atmosphère serait approximativement aussi épaisse qu’une couche de peinture à sa surface.

TROPIQUES

Rayonnement rétrodiffusé

Vent

Rayonnement solaire

Gaz à effet de serre (CO2, CH4, H2Ov)

Calotte glaciaire

Altération Débit fluvial

Niveau de la mer

Aspiration

Subduction

PropagationMouvement de la croûte

terrestre

Glace de mer

Eaux profondes

Production du carbone

Remontée

Séquestration du carbone

PÔLES

13Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

composée de nombreux gaz en proportions variables dans différentes régions et qui remplissent différentes fonctions. Elle est majoritairement composée d’azote (78 %) et d’oxygène (21 %). Outre la vapeur d’eau, plusieurs autres gaz sont aussi présents en plus petites quantités (monoxyde de carbone (formule CO), dioxyde de carbone (CO2), néon (Ne), oxydes d’azote, méthane (CH4), krypton (Kr) et ozone (O3)).

Qu’est-ce que l’effet de serre ?

L’effet de serre est le processus naturel par lequel l’atmosphère laisse pénétrer une partie de l’énergie que nous recevons du soleil (ultraviolet et lumière visible) et l’empêche de retourner dans l’espace (rayonnement infrarouge ou chaleur). Il réchauffe suffisamment la Terre pour permettre la vie.

Pendant plusieurs milliers d’années, l’atmosphère a été délicatement équilibrée, avec des niveaux relativement stables de gaz à effet de serre. L’influence de l’homme perturbe à présent cet équilibre et, en conséquence, nous constatons un changement climatique.

Les rayons ultraviolets (UV) frappent la Terre – certains UV sont réfléchis par l’atmosphère et d’autres pénètrent et frappent la surface de la Terre.

Les régions de la Terre couvertes par la neige et la glace sont plus réfléchissantes et renvoient plus d’UV vers l’espace. Les UV qui ne sont pas réfléchis frappent la Terre et se transforment en rayonnement infrarouge (RI) ou en énergie calorifique restitués ensuite par la Terre. Les RI s’échappent en grande partie de la Terre vers l’espace et n’ont aucun effet sur le réchauffement.

Mais les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère en retiennent une partie, ce qui réchauffe l’air, l’eau et la terre. Plus l’atmosphère contient de gaz à effet de serre, plus l’effet de réchauffement est important.

Comment causons-nous le changement climatique ?

Certaines activités humaines, comme brûler du charbon, du pétrole et du gaz, ont eu pour effet d’accroître les gaz à effet de serre dans l’atmosphère, provoquant un effet de serre accru et un réchauffement supplémentaire. De ce fait, au cours du siècle écoulé, les températures moyennes ont connu une hausse permanente. A l’échelle mondiale, les dix années les plus chaudes ont toutes été enregistrées depuis 1997.

Que se passera-t-il si nous ne réduisons pas les émissions ?

Si les émissions continuent au rythme actuel, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère est susceptible d’atteindre deux fois les niveaux préindustriels d’ici à 2050. Si nous ne limitons pas les émissions, la température mondiale pourrait augmenter d’au moins 7 °C au-dessus de la température préindustrielle d’ici la fin du siècle et de nombreux grands écosystèmes du monde, comme les barrières de corail et les forêts primaires, connaîtront un déclin irréversible.

Même si les températures mondiales n’augmentent que de 2 °C, cela signifierait que 20–30 % des espèces pourraient être menacées d’extinction. Nous devons nous attendre à de graves effets sur notre environnement, notre approvisionnement en nourriture et en eau et notre santé.

Supports pédagogiques de la Journée 1

El Niño / La Niña (ENSO) et l’Oscillation Nord-Atlantique El Niño/La Niña – Oscillation australe, ou ENSO, est un modèle climatique qui se produit environ tous les cinq ans dans l’Océan pacifique. Il se caractérise par des écarts de température de surface dans la partie est de l’Océan pacifique tropical — chauds ou froids appelés respectivement El Niño et La Niña — et de la pression de l’air dans la partie ouest de l’Océan pacifique tropical — l’Oscillation australe. Les mécanismes qui causent l’oscillation restent encore à l’étude.

ENSO cause des phénomènes météorologiques extrêmes (tels que les inondations et les sécheresses) dans de nombreuses régions du monde. La fréquence et l’intensité d’ENSO sont susceptibles d’être soumises à des changements considérables à la suite du réchauffement global et constituent un objectif pour la recherche à cet égard.

Oscillation Nord-Atlantique : un système permanent de basse pression sur l’Islande (Dépression d’Islande) et un système permanent de haute pression sur les Açores (Anticyclone des Açores) contrôlent la direction et la force des vents d’ouest en Europe. La puissance et les positions relatives de ces systèmes varient d’année en année et cet écart est appelé l’oscillation Nord-Atlantique.

Industrie

Transport

Déforestation

Energie rayonnant de la Terre

Certains sont ré�échis à nouveau sur la Terre

SoleilCertains s’échappent dans l’espace

Rayonne-ment solaire

incident/entrant

Certains sont ré�échis à nouveau dans l’espace

Certains sont absorbés dans l’atmosphère

Certains atteignent la surface de la Terre

FIG

UR

E 3

L’EFFET DE SERRE

FIG

UR

E 4

BLANCHIMENT DES CORAUXningalooatlas

14 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Les sources du texte et des images du Support pédagogique 2 proviennent des documents suivants :Met Office (2009) Warming: Climate Change – The Facts (pp. 1-3). FDocument complet disponible sur : http://www.metoffice.gov.uk/media/pdf/p/a/quick_guide.pdf © British Crown Copyright 2011, the Met Office.

UNESCO/PNUE (2011) Climate Change Starter’s Guidebook. Document complet disponible sur : http://unesdoc.unesco.org/images/0021/002111/211136e.pdf

Quels sont les gaz qui causent le plus de changement ?

Le principal gaz à effet de serre responsable du récent changement climatique est le CO2. Ce gaz a été libéré en grandes quantités par notre mode de vie moderne. Les niveaux ont également augmenté à cause de la destruction des forêts primaires qui jouent un rôle important pour absorber et stocker le CO2.

Les activités humaines accroissent aussi les concentrations atmosphériques des autres gaz à effet de serre comme le méthane (CH4) et l’oxyde nitrique (N2O). Le méthane est produit par des bactéries qui vivent dans des lieux comme les décharges, les tourbières et dans les intestins d’animaux comme les vaches et les moutons. L’oxyde nitrique est accru par l’utilisation d’engrais azotés dans l’agriculture.

Ces deux gaz ont un effet de serre important et contribuent également au changement climatique. Toutefois, ils n’ont pas été libérés en quantités aussi importantes que le CO2 et le méthane a une durée de vie plus courte dans l’atmosphère. Ainsi, bien qu’ils contribuent beaucoup au changement climatique, c’est le CO2 produit par l’homme qui a de loin l’influence la plus importante.

GES Contribution (%) Durée de vie moyenne

Vapeur d’eau

36 % à 66 % 9 jours

Dioxyde de carbone

9 % à 26 % Dizaines de milliers d’années

Méthane 4 à 9 % 12 ans

Ozone 3 à 7 % 9-11 jours

Note : « La détermination de la durée de vie dans l’atmosphère du CO2 est généralement considérablement sous-estimée parce qu’elle ignore les flux équilibrants de CO2 de l’atmosphère vers d’autres réservoirs : il est éliminé en se mêlant à l’océan, par la photosynthèse ou d’autres processus. Ce sont les changements nets de concentration des différents GES provenant de l’ensemble des sources et des puits qui déterminent la durée de vie dans l’atmosphère et pas seulement les processus d’élimination. » Extrait de : D. Archer, ‘Fate of fossil fuel CO2 in geologic time’, Journal of Geophysical Research 110(C9): C09S05.1–5.6, 2005.

TAB

LEA

U 1

CONTRIBUTIONS RELATIVES DES PRINCIPAUX GES A L’EFFET DE SERRE ET LEUR DUREE DE VIE DANS L’ATMOSPHERE

Changement d’utilisation du sol *

Agriculture

Déchets

12.2%

13.8%

3.2%

Processus industriels4.3%

Transport 14.3%

Electricité & chaleur

24.9%

Industrie

Emissions fugitives

Autres combustions fossiles

14.7%

4.0%

8.6%

EN

ER

GI

E

Dioxyde de carbone (CO2) 77%

Méthane(CH4) 15%

Oxide nitrique (N2O) 7%

HFC, PFC,SF6 1%

Sols agricoles

Bétail et fumier

Culture du riz

Décharges Eaux usées, autres déchets

Utilisation de l’énergie agricole

5.2%

5.4%

1.5%Agriculture, autre 1.7%

1.7%1.5%

1.4%

Pertes de transmission et de distributionExploitation du charbon

Extraction pétrolière, gazière, raffinage et traitement

11.3%-0.4%1.3%

(sous les tropiques seulement)DéforestationReforestationRécolte/Gestion

Ciment

Autres industries

2.2%1.3%

6.4%

5.0%

7.0%

Produits chimiques

Aluminium/Métaux non ferreux

Alimentation & tabac Imprimerie, pâtes et papier Machinerie

4.1%

1.2%

1.0%1.1%1.0%

Route

AirRail, navigation, & autres moyens de transport

Combustion fossile non allouée

Bâtiments commerciaux

Bâtiments résidentiels

Fer & acier

10.5%

1.7%2.5%

3.8%

6.3%

10.2%

4.0%

Emissions mondiales de gaz à effet de serre en 2005Total : équiv. 44 153 Mt CO2

Secteur Utilisation finale du secteur /Activité Gaz

Sources et notes : toutes les données sont pour 2005. Tous les calculs sont basés sur les équivalents en CO2 qui utilisent les potentiels de réchauffement mondial pour 100 ans du GIEC (1996) et se basent sur l’estimation totale mondiale de l’équivalent de 44,53 Mt CO2. Voir l’annexe 2 de Navigating the Numbers : Greenhouse Gas Data & International Climate Policy (WRI, 2005) pour avoir une description détaillée des définitions du Secteur et de l’Utilisation finale/Activité, ainsi que les sources des données. Les pointillés représentent les flux inférieurs à moins de 0,1% pour cent des émissions totales de GES.* Le changement d’utilisation du sol comprend à la fois les émissions et les absorptions et se fonde sur une analyse qui utilise des méthodologies révisées par rapport aux versions précédentes de ce graphique. Ces données sont sujettes à d’importantes incertitudes.

FIG

UR

E 5

EMISSIONS MONDIALES DE GAZ A EFFET DE SERRE PAR SECTEUR

World R

esources Institute, 20

05

.

O Retour au Guide de l’animateur : La science fondamentale sur le changement climatique

15Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Support pédagogique 3 : Explications sur le changement climatique

1. Transport

Le transport est actuellement responsable de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le problème s’explique en partie par le fait que richesse et transport à base de carbone vont souvent de pair. Quand une nation s’enrichit, ses citoyens passent de la marche et du vélo aux bus et aux trains locaux, pour finir par la voiture, les trains à grande vitesse et les voyages aériens.

2. Rupture avec la nature

Le changement climatique provient de notre éloignement de la nature. L’urbanisation et la technologie ont isolé les gens des effets de la nature, en particulier des conditions météorologiques. Avec le « progrès », nous nous sommes séparés psychologiquement de la nature, nous pensons « supérieurs » à la nature et la traitons comme une « ressource » à exploiter.

3. Croissance démographique

La croissance démographique implique normalement une augmentation des gaz à effet de serre. La population mondiale devrait passer de 7 milliards aujourd’hui à 8 ou 10,5 milliards d’ici à 2050. La grande partie de cette croissance se concentrera probablement dans des régions et chez des populations – pauvres, rurales et côtières – qui sont déjà très vulnérables aux impacts du changement climatique.

4. Déforestation

La déforestation et la dégradation des forêts, à travers l’expansion agricole, la conversion en terres de pâturage, le développement des infrastructures, l’exploitation forestière destructrice et les incendies, représentent près de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que l’ensemble du secteur mondial des transports et en deuxième position seulement derrière le secteur énergétique.

5. Agriculture

L’agriculture industrielle est une cause majeure du changement climatique. Les pesticides agricoles, les produits chimiques, la déforestation et la combustion de biomasse sont responsables d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre générées par l’agriculture industrielle.

6. Consumérisme

Le changement climatique est le symptôme d’une problématique plus large – le consumérisme – à savoir la consommation au-delà du niveau nécessaire à l’autonomie dans la dignité. Il est alimenté par les désirs des hommes et non par leurs besoins. La publicité crée un désir pour des choses dont nous n’avons pas vraiment besoin, d’où il s’ensuit que nous désirons et consommons de plus en plus pour nous sentir bien. Comme le marché travaille pour produire des marchandises afin de satisfaire la demande, l’économie se développe et la planète se réchauffe.

7. Zones urbaines

La moitié de la population vivant dans les zones urbaines, les villes consomment déjà 75 pour cent de l’énergie mondiale et contribuent en proportion similaire à l’ensemble de tous les déchets produits, y compris les émissions de gaz à effet de serre.

8. Croissance économique

La croyance dans la croissance économique est devenue une foi indiscutable. Les gouvernements nous disent que la croissance est nécessaire pour construire des écoles et des hôpitaux, sauver les pauvres et mettre fin au chômage. Mais la croissance économique fondée sur l’utilisation des combustibles fossiles est la principale cause responsable du changement climatique. Le terme « d’Economie verte » a été inventé pour décrire la croissance économique fondée sur les sources d’énergie renouvelables et les emplois verts.

9. A propos des gens

La croissance démographique implique d’ordinaire une augmentation des gaz à effet de serre. Mais la consommation non durable et les émissions par habitant sont généralement beaucoup plus élevées dans les pays riches et industrialisés. Il est donc important de se souvenir que la population n’est pas seulement une affaire de chiffres, il s’agit de personnes, de leurs choix et de leurs modes de vie.

10. Combustibles fossiles

Les combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) sont la source de la plupart de l’énergie utilisée pour produire de l’électricité, faire rouler les voitures, chauffer les maisons et alimenter les usines. Le dioxyde de carbone issu de la combustion des combustibles fossiles est la source la plus importante des émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines.

Supports pédagogiques de la Journée 1

16 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Sources :1. Amendé par : Gabrielle Walker and David King (2008) The Hot Topic: How to Tackle Global Warming and

Still Keep the Lights on. Londres: Bloomsbury, 118.

2. Inspiré par Clive Hamilton (2010) Requiem for a Species: Why We Resist the Truth About Climate Change. Londres: Earthscan, 134-58.

3. Extrait de : Fonds des Nations Unies pour la population et Women’s Environment and Development Organization (2009). Climate Change Connections, 2. 

4. Extrait de : ONU-REDD Programme http://www.unredd.org/AboutREDD/tabid/582/Default.aspx

5. Extrait de : ActionAid (2009). Sustainable Agriculture and Climate Change: An ActionAid Rough Guide. 2.  

6. Inspiré par Alastair McIntosh (2008) Hell and High Water. Birlinn: Edinburgh and Clive Hamilton (2010) Requiem for a Species: Why We Resist the Truth About Climate Change. Londres: Earthscan.

7. Extrait de : Assemblée générale des Nations Unies (2008). Mise en œuvre des résultats de la Conférence des Nations Unies sur les installations humaines (Habitat II) et renforcement du Programme des Nations Unies sur les installations humaines (ONU-Habitat). A/63/291.

8. Inspiré par Clive Hamilton (2010) Requiem for a Species: Why We Resist the Truth About Climate Change. Londres: Earthscan, 32-65.

9. Amendé par : Fonds des Nations Unies pour la population et Women’s Environment and Development Organization (2009). Climate Change Connections, 2.

10. Extrait de PNUE & CCNUCC (2002). Changements climatiques : fiches informatives. http://unfccc.int/resource/docs/publications/infokit_2002_en.pdf

O Retour au Guide de l’animateur : Complexités du changement climatique

17Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Support pédagogique 4 : Histoires sur le thème du changement climatique

Histoire 1 : Nguyen Thi Lahn : Histoire sur le thème du changement climatique du Vietnam

La vie n’a jamais été facile pour Nguyen Thi Lahn, 51 ans, qui habite la province de Quang Tri au Vietnam. Le Vietnam, avec ses 3 500 kilomètres de côtes et une partie importante de sa population concentrée dans les régions du delta à faible altitude, est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. Les tempêtes ont gagné en intensité et en fréquence et la saison des tempêtes est maintenant plus longue.

Lanh et son mari Phi se souviennent que le lourd tribut causé par les phénomènes météorologiques extrêmes a commencé il y a une dizaine d’années, faisant référence aux inondations de 1999. « Nous avons tout perdu : notre riz, nos cochons et nos poulets. L’eau est montée jusqu’à la fenêtre. L’inondation est arrivée soudainement et nous n’avons pas pu nous y préparer », raconte Phi. « Nous sommes allés au temple pour y trouver refuge. Nous n’avons pas eu le temps de prendre nos affaires, juste les vêtements que nous avions sur le dos », ajoute Lanh. Ces dernières années, les pluies sont devenues anormalement fortes, mettant les agriculteurs dans l’impossibilité de planter en temps voulu et les récoltes ont diminué.

« Maintenant, nous devons travailler plus dur parce qu’il y a souvent des inondations et nous craignons que la situation n’empire à l’avenir », raconte Lahn. Elle n’est pas la seule. Les femmes, surtout celles des pays pauvres, sont parmi les plus vulnérables au changement climatique. Au Vietnam et dans de nombreux autres pays affectés par le changement climatique, les hommes migrent vers les villes pour trouver du travail, tandis que les femmes restent généralement derrière pour assumer toutes les responsabilités du ménage, ce qui inclut souvent de planter et de récolter, de s’occuper du bétail et de subvenir aux besoins de leur famille. « Quand mon mari n’est pas à la maison, je dois travailler au champ. Et pour payer les frais scolaires, je travaille en plus dans la construction, bien que je ne sois pas en bonne santé ». Elle poursuit en disant qu’elle fait de son mieux pour rester préparée aux inondations. Elle explique que dans sa maison, comme dans beaucoup d’autres dans la région, des greniers ont été construits de façon à pouvoir déplacer ses affaires en hauteur et mettre ses enfants en sécurité quand les eaux montent.

Lanh et de nombreuses autres femmes à Quang Tri savent que la météo est désormais imprévisible et qu’une inondation peut arriver n’importe quand. Elle et ses voisines participent aux réunions et aux ateliers organisés une ou deux fois par mois par l’Union des femmes de la commune de Hai Ba, où le changement climatique et les catastrophes naturelles sont des sujets récurrents. Les villageois effectuent des exercices d’évacuation, discutent des préparations d’urgence et reçoivent une formation aux premiers secours. Cela donne une chance aux femmes de partager leurs expériences sur la façon de protéger leur famille et leurs moyens de subsistance pendant la saison des inondations.

SourceAmendé de : Fonds des Nations Unies pour la population (2009), Facing the Flood : Women cope with Climate Change in Vietnam, transmis par Maria Larrinaga avec le soutien de Oxfam Vietnam. Pour accéder à l’histoire complète, aller sur : http://www.unfpa.org/public/media_resources/swp09

Reproduit avec son autorisation.

Supports pédagogiques de la Journée 1

18 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Histoire 2 : Lars-Anders Baer : Histoire sur le thème du changement climatique de Scandinavie

Les indigènes Saamis ressentent les effets de la chaleur liée au réchauffement global. Quelque 60 000 à 100 000 Saamis sont dispersés entre la Finlande, la Norvège, la Suède et la Russie, vivant en partie de la pêche et de la chasse. Nombre d’entre eux ont des troupeaux de rennes — pilier de l’économie traditionnelle. La viande de renne est appréciée pour son goût, sa tendreté et sa faible teneur en graisse. Les peaux, les os et les bois sont utilisés pour les vêtements et l’artisanat.

Le réchauffement du temps a une répercussion immédiate sur les Saamis. Le lichen, champignon moussu que l’on trouve sur les roches et qui abonde sur ces terres, est coincé sous la couche de glace qui se forme à la suite des hausses et des baisses de température. C’est la principale source de nutrition des rennes pendant les longs mois d’hiver ; cependant, les troupeaux arrivent de moins en moins à l’atteindre. Selon Lars-Anders Baer, président du parlement des Saamis basé à Kiruna, dans le nord de la Suède : « Un renne peut normalement creuser jusqu’à un mètre sous la neige pour atteindre le lichen. Mais maintenant qu’il y a moins de neige et plus de glace, la plante n’est plus accessible ». Nourrir les rennes qui ne peuvent pas trouver eux-mêmes assez de nourriture représente un énorme fardeau financier pour les éleveurs. Lars-Anders Baer témoigne : « Récemment, environ 100 000 rennes n’ont pas réussi à manger de lichen, nous avons donc dû leur donner des aliments supplémentaires pour les empêcher de mourir ». Malgré les subventions du gouvernement, le surcoût amplifié par la dernière crise alimentaire et la baisse de revenus a forcé beaucoup d’entre eux à vendre leurs rennes et à quitter l’élevage qui, selon ses dires, « est essentiel à la survie de notre culture ».

A une échelle plus large, les pâturages commencent à diminuer en raison du changement de la météo. « Comme la neige fond, on peut voir la limite forestière s’étendre », dit-il. « Ceci signifie que le terrain devient de plus en plus propice à l’agriculture et à d’autres utilisations et réduit les pâturages disponibles pour les rennes ». Les gouvernements centraux et le secteur privé, qui ont reculé pendant longtemps devant les températures glaciales, ont pris note de la disponibilité de terres. Ces terres sont particulièrement désirables puisque les droits de propriété n’ont pas encore été déterminés.

« Notre territoire suscite un intérêt nouveau », dit Lars-Anders Baer. « Par exemple, les hommes qui travaillent dans l’exploration pétrolière et gazière apportent de nouveaux symptômes associés à la modernisation, comme la consommation d’alcool, la prostitution et les suicides. Ceci met les communautés indigènes sous pression. Les éleveurs de rennes s’adaptent bien aux fluctuations normales de la météo », dit-il. « Cependant, ce sont les conséquences secondaires du changement climatique qui perturbent les Saamis. Ils essaient d’y faire face en adoptant de nouvelles méthodes de travail, comme de modifier les schémas de mouvement des rennes, en introduisant une alimentation supplémentaire et en combinant les savoirs traditionnels et modernes ». « La société suédoise dans son ensemble s’adapte au changement climatique et nous devons faire de même », dit-il. « Cependant, nous sommes très préoccupés par les possibles conséquences sociales et culturelles et nous devrons travailler plus dur pour préserver nos droits, notre langue et notre mode de vie ». « Le climat et le froid ont été nos plus grands défenseurs », ajoute-t-il. » Mais maintenant que le climat a changé, il a ouvert la région ».

SourceExtrait de : Fonds des Nations Unies pour la population (2009), ‘Scandinavia’s Indigenous Saami Way of Life Threatened by Thawing Tundra’. Pour lire l’histoire complète, aller sur : http://www.unfpa.org/public/media_resources/swp09

Reproduit avec son autorisation.

19Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Histoire 3 : Thombi Masondro : Histoire sur le thème du changement climatique d’Afrique du Sud

Selon Constansia Musvoto, chercheuse du Conseil pour la recherche scientifique et industrielle d’Afrique du Sud, les schémas de précipitations dans la région ont sensiblement changé depuis les années 1960. Musvoto dit que les changements climatiques auront un effet considérable sur l’agriculture et la disponibilité d’eau potable dans la province. « L’Afrique du Sud sera lourdement frappée par le changement climatique ces 70 prochaines années », dit-elle. « On prévoit que la production agricole diminuera par deux, une évolution qui menacera les moyens d’existence des agriculteurs dans la région où 70 pour cent de la population est constituée de petits exploitants ».

Thombi Masondo, 57 ans, s’accorde un moment de repos après avoir travaillé sous un soleil de plomb dans sa ferme de 4 hectares. Ses cultures meurent avant d’avoir une chance de sortir de terre. La région, sèche dans le meilleur des cas, est en train de connaître la plus longue période sans pluie de son histoire. Masondo a vu les conditions météorologiques changer ces 30 dernières années, avec des précipitations qui commencent souvent un mois plus tard qu’auparavant.

La province, depuis longtemps vulnérable à la sécheresse, connait des périodes de sécheresse qui s’aggravent. Il pleut sans discontinuer souvent pendant presque une semaine, ce qui est une mauvaise nouvelle pour les cultures. La hausse des températures, le retard et l’imprévisibilité des précipitations, l’érosion du sol et les graves sécheresses rendent difficiles pour les petits exploitants de continuer la culture de légumes comme le maïs et les haricots dans cette région sujette à la sécheresse.

Masondo, mère de cinq enfants aux cheveux gris, s’échine à gagner sa vie en cultivant des légumes qu’elle vend au marché le plus proche pour réunir un peu d’argent afin d’envoyer ses enfants et certains de ses petits-enfants à l’école. Son mari est mort du SIDA en 2004 et la maladie lui a aussi enlevé deux de ses filles, la laissant s’occuper de leurs trois enfants orphelins.

Limpopo est l’une des provinces les plus pauvres d’Afrique du Sud avec une population rurale à 89 pour cent et des taux d’analphabétisme et de chômage relativement élevés. C’est l’épicentre de la faim en Afrique du Sud, mais le gouvernement réagit avec une extrême lenteur. Les gens dépendent fortement de l’agriculture pour la sécurité alimentaire de leur ménage. La malnutrition croissante s’est traduite par des rapports de décès liés à la maladie chez de jeunes enfants affaiblis par la faim.

La sécheresse a aussi affaibli les animaux et beaucoup sont morts d’hypothermie pendant les dernières pluies. Les trois vaches somnolant près de Masondo sont les seules qu’il lui reste après que plus de 13 têtes de bétail sont mortes pendant les sécheresses des quatre dernières années. C’était pour elle comme perdre une part d’elle-même, car elle utilisait ces bovins pour labourer, ensemencer et transporter ses produits du champ au marché. « L’ensemble de la région », dit-elle, « a perdu des milliers de vaches ».

SourceExtrait de : Panos London. ‘Limpopo Goes Hungry as Climate Change Bites.’ Pour lire l’histoire complète, aller sur : http://panos.org.uk/features/limpopo-goes-hungry-as-climate-change-bites/ Reproduit avec son autorisation.

Supports pédagogiques de la Journée 1

20 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Histoire 4 : Corey Marchbank : Histoire sur le thème du changement climatique du Canada

Corey Marchbank, 35 ans, vit à Miscouche dans l’île du Prince Edouard au Canada. Il travaille comme guide de chasse à l’oie, ce qui signifie qu’il emmène les chasseurs d’oie sur le terrain. Il a commencé à chasser avec son père peu après avoir appris à marcher et son amour du grand air l’a conduit à devenir guide professionnel il y a 14 ans. Il chasse avec des clients venant des États-Unis et d’autres provinces du Canada.

Pendant des dizaines d’années, les champs de céréales et de pommes de terre entourant sa maison étaient les sites principaux d’une chasse de bonne qualité dans les règles, mais dernièrement les choses changent. Ces dernières années, il a remarqué une hausse considérable des températures, une diminution de la neige d’hiver et de la glace, et la façon dont ces changements affectent les mouvements migratoires de l’oie canadienne de cette région.

La saison de la chasse à l’oie commence le premier lundi d’octobre et se termine le deuxième samedi de décembre. D’ordinaire, à l’ouverture de la saison, le temps était un peu frisquet, mais ces deux dernières années, jusqu’en novembre, il a continué à écraser des moustiques et à porter des T-shirts et des baskets — pas des vestes de chasse comme avant.

« Nous avions l’habitude d’avoir de la neige vers le 1er novembre, mais maintenant on peut s’estimer heureux d’avoir de la neige vers Noël. Au cours de l’hiver 2006-07, on n’a pas eu plus d’une semaine de bonnes conditions météo pour pratiquer la motoneige. Dans le passé, on pouvait pratiquer la motoneige de Noël jusqu’au printemps. Je me souviens que quand j’étais gosse, quand vous alliez dehors la neige arrivait au niveau des lignes électriques et la radio avertissait de ne pas laisser les enfants sortir. Je n’ai pas vu ça depuis longtemps », dit-il.

Avec l’accentuation de la baisse de température, les oies canadiennes migrent vers le sud beaucoup plus tard dans l’année. Quand il fait enfin froid et que les oies migrent en passant par l’île du prince Edouard, elles restent dans les baies et les estuaires locaux au lieu de glaner les céréales et les pommes de terre semées dans les champs agricoles. Ceci pour deux raisons. Premièrement, les eaux ne gèlent plus comme avant. Deuxièmement, sans températures froides, les oies ne ressentent pas la même pression de stocker de la nourriture avant de continuer leur migration vers le sud. « Avec les journées ensoleillées et chaudes que nous avons eues, les oies ont même tendance à rester sur l’eau et n’entrent pas du tout dans les terres. C’est un grand changement », dit-il.

« Maintenant, certaines oies restent même toute l’année. Je ne les avais jamais vues faire ça. Elles savent ne pas prendre de risques, et s’il fait doux ici, elles resteront et en profiteront ».

« D’ordinaire, les deux premières semaines de la saison de chasse sont celles des meilleures chasses. Maintenant, la plupart des chasseurs rentrent chez eux bredouilles. Ces deux dernières années, le jour de l’ouverture, nous n’avons pas tiré une seule oie. J’ai un groupe de quatre gars qui vient chaque année et ils attendent comme une horloge d’avoir leurs oies. Mais ces deux dernières années, le jour de l’ouverture ils n’en ont pas eu une seule. Les clients commencent à me dire : « Dis donc, tu te rappelles de toutes les oies qu’il y avait partout quand nous allions à la chasse et aujourd’hui tu peux sortir le jour de l’ouverture et n’en voir aucune ? »

SourceExtrait de : WWF Climate Witness: Corey Warchbank, Canada. Pour lire l’histoire complète, aller sur : http://wwf.panda.org/about_our_earth/aboutcc/problems/people_at_risk/personal_stories/witness_stories/map.cfm © 2007WWF (panda.org).

Certains droits sont protégés par les droits d’auteur. Reproduit avec son autorisation.

21Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Histoire 5 : Ben Namakin : Histoire sur le thème du changement climatique de Kiribati et de Micronésie

Ben Namakin est originaire de Kiribati. Il vit actuellement à Pohnpei (ex-Ponape) dans les États fédérés de Micronésie (EFM) et travaille en tant qu’animateur environnemental pour la Société de préservation de Pohnpei (CSP), la seule organisation locale non gouvernementale dans le secteur de l’environnement de l’île.

A l’époque de l’enfance de Ben Namakin à Kiribati, les gens n’avaient jamais connu de graves inondations venant de l’océan. Il y avait des tempêtes, mais elles n’étaient pas si graves. A mesure que le niveau de la mer continue de monter à Kiribati, plusieurs fortes marées ont frappé l’île. L’intrusion d’eau saline affecte la qualité de l’eau des puits, noie les carrés de taroo (tubercule) et les jardins et déclenche le stress de plantes et d’arbres qui sont très importants pour la vie et la culture à Kiribati.

« L’arbre Pandanus a beaucoup d’importance pour nous », dit-il. On l’utilise pour la construction des maisons, la médecine locale, les vêtements traditionnels, etc., mais il meurt à cause de l’intrusion d’eau saline. Les ondes de tempêtes violentes sont à l’origine de l’érosion des côtes, elles noient les cimetières et ont entraîné en 2006 l’effondrement du magnifique pont rehaussé Dai Nippon. Cet incident a eu un coût considérable pour les habitants de Kiribati. Ils ont dû construire de nouvelles maisons à leurs propres frais et exhumer leurs parents pour les inhumer à nouveau plus à l’intérieur des terres ».

Lorsqu’il étudiait pour obtenir son diplôme de fin d’études secondaires à Pohnpei en 2001, pendant son temps libre, il passait du temps avec ses amis sur un petit ilot, Dekehtik, situé sur la barrière de corail à un peu plus de 3 km de l’école. C’était son endroit préféré pour faire du camping, pique-niquer et faire du snorkelling. En 2005, il a été surpris de trouver l’ilot de Dekehtik coupé en deux. « Je suis allé voir par moi-même, de mes propres yeux, et il était là, gravement détruit par une inondation venant de l’océan. Comme c’était triste de voir cette menace inattendue, soudaine pour les insulaires et les propriétaires ! », dit-il.

En rendant visite à la communauté sur la côte de Sokehs à Pohnpei, il a appris que nombreux villageois avaient construit leur maison sur pilotis, car l’eau de mer inondait les maisons à marée haute. Ils avaient aussi construit des murs devant leur maison pour empêcher les inondations pendant les fortes pluies. Les villageois auxquels il a parlé ont mentionné avoir remarqué ces changements ces cinq dernières années, mais pas dans le passé.

« Les droits civils, économiques, sociaux et culturels qui sont enfreints par le changement climatique ont renforcé ma volonté de défendre ma nation, de lutter pour nos droits et de faire savoir à beaucoup de gens qu’il faut faire quelque chose pour arrêter maintenant le réchauffement global », ajoute-t-il.

Il a participé au Sommet de la jeunesse pendant la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique en 2005. Il a parlé lors de la séance plénière de la conférence où plus de 10 000 personnes ont transmis le message des jeunes sur « Notre climat, notre défi, notre futur ». En 2006, il a participé au Tour sur le changement climatique à travers les États-Unis. A travers des séminaires, il a encouragé les étudiants des universités à rejoindre le mouvement du changement climatique. Il a aussi travaillé dur pour convaincre les leaders aux États-Unis d’améliorer la politique américaine sur les énergies propres afin de s’attaquer au changement climatique, de ratifier le Protocole de Kyoto, et plus important, de prendre des décisions qui n’auront pas d’impact négatif sur son peuple dans les îles du Pacifique.

SourceExtrait de : WWF Climate Witness: Ben Namakin: Kiribati and Micronesia. Pour lire l’histoire complète, aller sur : http://wwf.panda.org/about_our_earth/aboutcc/problems/people_at_risk/ personal_stories/witness_stories/?100 800/1/ © 2007WWF (panda.org).

Certains droits sont protégés par les droits d’auteur. Reproduit avec son autorisation.

Supports pédagogiques de la Journée 1

22 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Histoire 6 : Les communautés du Glacier Chacaltaya : Histoire sur le thème du changement climatique en Bolivie

Sur les pentes raides qui descendent des monts Huayna Potosi et Chacaltaya, en Bolivie, se trouve un chapelet de minuscules communautés qui subsistent péniblement en élevant des lamas, des moutons et des poulets et en cultivant sur de petites surfaces des pommes de terre et l’oca, plante vivace qui pousse dans les Andes centrales et méridionales. Bien au-dessus de ces communautés, le glacier Chacaltaya, support de ces activités, est en train de disparaitre a – un rythme totalement inattendu – trois fois plus vite qu’on ne l’avait prévu il y a seulement dix ans – et n’existera plus en l’espace d’une génération. Le glacier, qui autrefois assurait la prospérité d’une station de ski, est maintenant réduit a – une mince bande de neige et de glace, nichée immédiatement au-dessous du sommet d’environ 6000 mètres. De ce fait, tout un mode de vie tributaire des eaux qui filtraient des glaciers est en train de changer irrévocablement.

Beaucoup de pentes sont maintenant cultivées surtout par des femmes – certaines sont âgées de plus de soixante-dix ans, tandis que d’autres, des filles, devraient fréquenter l’école. Bien qu’elles réussissent à survivre en exploitant la terre, il ne leur reste rien à vendre, si bien que de nombreux hommes ont été contraints de quitter les montagnes pour prendre n’importe quel emploi à La Paz ou El Alto, villes peu éloignées.

Par exemple, le chef du village, Felix Quispe, se sent profondément attaché à la terre que sa famille travaille depuis des générations. Mais il passe maintenant une bonne partie de son temps en ville à vendre du papier hygiénique et à nettoyer les vitres. « C’est fort triste », dit-il, « Bien des gens sont partis et les maisons sont abandonnées. Les maris ne reviennent chez eux que peut-être deux fois par mois. Ce serait beau de vivre comme avant et de ne pas avoir chaque jour le cœur brisé chaque jour ».

« Les jeunes s’en vont généralement de ces régions » dit Jaime Nadal, représentant du FBUAP, Fonds des Nations Unies pour la population, en Bolivie. « Ce sont les vieilles femmes qui restent dans la communauté et elles doivent remplir des tâches de plus en plus dures pour assurer la subsistance du ménage. Dans beaucoup de ces communautés, nous voyons déjà surtout des femmes âgées ».

Les traditions culturelles augmentent la tristesse de ces changements. D’une part, les changements récents perturbent une culture qui privilégie le partage mutuel des rôles entre les hommes et les femmes. Et les gens pleurent la disparition de leur relation profonde avec Pachamama, Terre-Mère.

« C’est une culture très attachée à la terre », dit Jaime Nadal. « Dans notre culture, la personne est une personne dans le contexte du champ, du soleil, de la terre et de l’eau ».

La perte des glaciers met aussi en danger l’approvisionnement en eau des villes de La Paz et El Alto. « Que fera le monde quand deux millions de personnes n’auront pas d’eau à boire ? », demande Jose Gutierrez, expert des changements climatiques en Bolivie. « Le monde doit savoir ce qui se passe en Bolivie », ajoute-t-il. « Nous perdons quelque chose qui est un droit humain, la source de la vie – l’eau utilisée pour boire, l’alimentation, les animaux, l’électricité. Nous devons avoir un avenir, comme tous les autres peuples du monde ».

SourceExtrait de : Fonds des Nations Unies pour la population (2009), ‘Melting glaciers alter a way of life: Adapting to harsh, new realities in Bolivia’ , transmis par Trygve Olfarnes et Andi Gitow. Pour lire l’histoire complète, aller sur : http://www.unfpa.org/public/media_resources/swp09

Reproduit avec son autorisation.

O Retour au Guide de l’animateur : Histoires sur le thème du changement climatique

23Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Support pédagogique 5 : Perspectives de développement durable

Perspective 1 : Economie verte

« Le prochain objectif (premier à atteindre) pour le développement d’une économie verte est la notion de rendre l’économie plus respectueuse de l’écologie — en satisfaisant nos besoins économiques sans compromettre l’intégrité écologique ».

Source : The Frederick S. Pardee Center for the Study of the Longer-Range Future at Boston University (2011). Beyond Rio +20: Governance for a Green Economy. p. 9.

Perspective 2 : Equité et la justice pour les générations futures

« Le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité des générations à venir de satisfaire les leurs ».

Source : Commission mondiale de l’environnement et du développement (1987). Notre avenir à tous.

Perspective 3 : Pas d’exploitation non durable des ressources mondiales

« Le développement durable ne sera jamais atteint aussi longtemps que l’exploitation non durable des ressources de la planète par le Nord continuera ». [Le développement durable devra tenter] « de corriger les déséquilibres existants en assurant l’équité …du contrôle et de l’exploitation des ressources mondiales ».

Source : La Déclaration d’Isiolo : Perspective de l’Afrique sur l’environnement et le développement (n.d.).

Perspective 4 : Egalité entre les sexes et autonomisation des femmes

(1) « L’égalité des genres et l’autonomisation des femmes [sont] des moyens efficaces de combattre la pauvreté, la faim et la maladie et de promouvoir un développement réellement durable ».

Source : Déclaration du Millénaire des Nations Unies (2000).

(2) « L’autonomisation des femmes et l’amélioration de leur condition sont des fins importantes en soi et sont essentielles pour la réalisation du développement durable ».

Source : Conférence internationale sur la population et le développement (1994). Résumé du Programme d’action.

Perspective 5 : Nécessité d’un Partenariat mondial

« Si nous intégrons les questions de l’environnement et du développement et si nous accordons une plus grande attention à ces questions, nous pourrons satisfaire les besoins fondamentaux, améliorer le niveau de vie pour tous, mieux protéger et mieux gérer les écosystèmes et assurer un avenir plus sûr et plus prospère. Aucun pays ne saurait réaliser tout cela à lui seul, mais la tâche est possible si nous œuvrons tous ensemble dans le cadre d’un partenariat mondial pour le développement durable

Source : Conférence internationale sur l’environnement et le développement. Agenda 21. Préambule (1992).

Perspective 6 : Perspectives aborigènes

« Le concept de responsabilité collective de la culture de la terre, en utilisant seulement ce dont on a besoin pour se nourrir, s’inscrit dans la vision du monde aborigène. L’interrelation entre toutes les formes de vie – espèce humaine, flore, faune et tout ce qui existe sur terre – et leur interdépendance sont également importantes. Le concept de durabilité n’est pas nouveau pour les peuples aborigènes ; ils sont tout à fait conscients de la nécessité croissante que tous les êtres humains fassent preuve d’un plus grand respect à l’égard de l’environnement — respect pour la Terre-Mère — si nous voulons continuer à coexister sur cette planète ».

Source : Aboriginal Perspectives of Sustainable Development, p. 1 (n.d.).

Supports pédagogiques de la Journée 1

24 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Perspective 7 : Développement humain durable

« Le développement humain durable vise à éliminer la pauvreté, promouvoir la dignité et les droits humains et offrir des possibilités équitables à tous, grâce à la bonne gouvernance, favorisant ainsi la réalisation de tous les droits humains, économiques, sociaux, culturels, civils et politiques ».

Source : PNUD (1998). L’intégration des droits de l’homme : l’approche fondée sur les droits de l’homme : Document de politique générale.

Perspective 8 : Réduction des risques de catastrophe et développement durable

« Les risques de catastrophe sont liés aux éléments non durables du développement tels que la dégradation de l’environnement, tandis qu’à l’inverse la réduction des risques de catastrophe peut contribuer à la réalisation du développement durable grâce à la réduction des pertes et à l’amélioration des pratiques de développement ».

Source : UNISDR (2009). SIPC Terminologie pour la prévention des risques de catastrophe, p. 29.

Référence des sites webDes liens internet sont disponibles pour certains documents suivants :

• Perspective 1 : http://www.bu.edu/pardee/files/2011/03/Rio20TFC-Mar2011.pdf

• Perspective 3 : http://www.un-ngls.org/orf/documents/publications.en/voices.africa/number5/vfa5.04.htm

• Perspective 4 : (1) http://www.un.org/millennium/declaration/ares552e.htm (2) http://www.un.org/ecosocdev/geninfo/populatin/icpd.htm#chapter4

• Perspective 5 : http://www.un.org/esa/dsd/agenda21/res_agenda21_01.shtml

• Perspective 6 : http://www.edu.gov.mb.ca/k12/cur/socstud/frame_found_sr2/tns/tn-41.pdf

• Perspective 7 : http://mirror.undp.org/magnet/Docs/policy5.html

O Retour au Guide de l’animateur : Développement durable et Collages sur le thème du changement climatique

25Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Support pédagogique 6 : Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’Education au changement climatique en vue du développement durable : Formulaire d’évaluation

Journée 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 de l’atelier (veuillez entourer le chiffre approprié)

Ce formulaire a pour objet de permettre aux animateurs de l’atelier de voir comment le programme est reçu. Ils tiendront compte de vos commentaires pour adapter le contenu ou l’animation du cours.

1. Ce que j’ai aimé dans l’atelier d’aujourd’hui

2. Ce qui à mon avis pourrait être amélioré dans la conduite de l’atelier

3. Les questions et les préoccupations que j’ai par rapport à la Journée

4. Mes autres commentaires

Merci beaucoup !

Supports pédagogiques de la Journée 1

O Retour au Guide de l’animateur : Terminer

26 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Récapitulatif de ce qui a été appris pendant la Journée 1

1. Pédagogies

Découvrir la question de l’EDD et se familiariser avec par ex. : Changement climatique (Activités en classe & Supports pédagogiques : Recherche de personnes sur le thème du changement climatique, pp. 10-11)

Décoder & déconstruire par ex. : L’interprétation des médias (Guide de l’animateur : Complexités du Changement climatique, pp. 5-6)

La réflexion comme moyen de trouver les liens de causalité et les interrelations

Résoudre des problèmes du changement climatique de complexité variable

par ex. : Les facteurs humains affectant le changement climatique : les interrelations (Activités en classe & Supports pédagogiques : Complexités du Changement climatique, pp. 8-9)

Evaluer la responsabilité (Guide de l’animateur : Développement durable et Collages sur le thème du changement climatique, pp. 7-8)

Les processus de réflexion collective par ex. : Partager les informations et les connaissances (Activités en classe & Supports pédagogiques : DD et Collages sur le thème du changement climatique, pp. 12-13)

Evaluer les perceptions et la compréhension du DD par ex. : Encourager la réinterprétation, l’accent sur l’action du changement climatique (Activités en classe & Supports pédagogiques : DD et Collages sur le thème du changement climatique, p. 13)

2. Définitions

Avenirs probables, réalisables et préférés

Zone de potentiel

Avenirs personnels, avenirs locaux, avenirs nationaux, avenirs régionaux, avenirs mondiaux

Atténuation Identifier les causes du changement climatique et développer les connaissances, compétences et dispositions nécessaires aux changements individuels et sociétaux

Pensée systémique

3. Systèmes de connaissances interdisciplinaires

Connaissances issues des Sciences naturelles

Connaissances issues des Sciences sociales

Connaissances issues des Sciences humaines

• Science de l’environnement

• Durabilité, changement climatique, écosystèmes

• Implications du changement climatique sur la société

• Causes/effets émotionnels chez l’homme

• Impacts du changement climatique sur le DD

• Résolution de problème • Analyse des perceptions et des expériences personnelles

• Impact humain sur le changement climatique

• Economie

• Evaluer les défis,

• Reconnaître les conséquences et l’impact du changement climatique,

• Les avenirs désirables/indésirables

• Renforcement de la communauté

• Partage collectif

• Vulnérabilité humaine face au changement climatique

• Repenser/Changer les comportements

• Etudier les possibilités de limiter/réduire les impacts à l’avenir

• Identification personnelle à la question de l’EDD

27Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

4. Cadres internationaux

OMD

Droits de l’homme • Le droit à un logement décent, le droit à la santé, etc.

• Les étudiants évaluent les réponses personnelles au changement climatique pour établir un lien avec la question de l’EDD et en identifier les effets directs au sein de leurs communautés, leurs familles, etc.

• Les élèves font des projections sur l’avenir qui incluent, mais ne se limitent pas, aux projections sur la santé, l’eau, l’alimentation, les catastrophes naturelles en relation avec le climat, etc.

Réduction des risques de catastrophe (RRC)

5. Compétences

Encourager la vigilance sur les interactions quotidiennes

Prévisions futures • Offrir des opportunités (étudier les opportunités pour l’ECCDD dans le programme)

• Développer des communautés durables

Autonomisation • Développer une compréhension empathique par le partage des expériences

Ecoute

Résolution des problèmes

Récapitulatif de ce qui a été appris pendant la Journée 1

O Retour au Guide de l’animateur : Introduction

28 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

08/10/15  

1  

LE CHANGEMENT!CLIMATIQUE!EN CLASSE!!

Journée 1 Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’Éducation au changement climatique en vue du développement durable!

Bienvenue au cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD !

Bienvenue ! NASA Goddard Photo & Video

© UNESCO/GMR Akash © UNESCO/Linda Shen

ECCDD : Former les enseignants

!  Familiariser les enseignants avec la nature complexe du changement climatique, ses forces motrices, ses effets et ses impacts, et ce qu’il est possible de faire pour en limiter la gravité maintenant et à l’avenir.

!  Renforcer les capacités des enseignants à introduire l’ECCDD dans les matières qu’ils enseignent et à établir des liens avec l’ECCDD dans le curriculum.

!  Renforcer les capacités des enseignants à contribuer aux réponses scolaires globales et communautaires au changement climatique.

!  Développer la confiance des enseignants et leurs compétences pour utiliser les approches d’apprentissage participatif dans l’enseignement l’ECCDD.

!  Permettre aux enseignants de renforcer les capacités des apprenants à répondre pour présenter les menaces du changement climatique et les futurs modifiés par le climat en développant leurs compétences et leurs dispositions en matière d’adaptation et d’atténuation du changement climatique et de réduction des risques de catastrophes.

Cours de formation des enseignants sur l’ECCDD : Thèmes de chaque Journée

!  Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

!  Journée 2 : Changement climatique : une approche de l’apprentissage de l’avenir

!  Journée 3 : Apprentissage de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique

!  Journée 4 : Apprentissage du changement climatique : la perspective locale

!  Journée 5 : Apprentissage du changement climatique : la perspective mondiale

!  Journée 6 : Affronter le changement climatique : vers l’autonomisation et l’action

Journée 1 : Objectifs

!  Partager et mettre en commun les expériences et les compréhensions des participants sur le changement climatique.

!  Déterminer les espoirs et les attentes des participants de l’atelier. !  Déterminer une compréhension de base de la science du changement

climatique. !  Examiner les facteurs humains responsables du changement climatique. !  Etudier l’impact du changement climatique sur la vie des habitants de la

planète. !  Mettre en commun puis élargir et approfondir la compréhension des

participants sur le développement durable. !  Etudier les implications du changement climatique en vue du

développement durable. !  Commencer à prendre en compte l’ECCDD dans le curriculum. !  Penser à utiliser les activités d’apprentissage expérimentées pendant la

journée une fois de retour dans votre classe.

Approches d’apprentissage

!  Apprentissage individuel : les participants travaillent seuls (avant de partager habituellement ce qu’ils ont fait avec les autres).

!  Apprentissage en groupe : les participants travaillent avec l’ensemble du groupe, mais souvent en groupes plus petits de tailles différentes, en échangeant leurs idées, leurs expériences et leurs perspectives, souvent en réponse à un support de stimulation (ce que l’on appelle souvent l’apprentissage interactif ou coopératif). Ceci peut impliquer de circuler (c.-à-d. se déplacer et partager) ou de s’assoir.

!  Apprentissage expérientiel : les participants vivent une expérience soigneusement préparée à l’intérieur ou à l’extérieur de la salle de classe (par ex. des visites sur le terrain) avant de discuter et d’analyser ce qu’ils ont appris. On peut leur demander de travailler en groupe entier et/ou en petits groupes. Les jeux de simulation et les jeux de rôle seront les deux formes d’apprentissage expérientiel rencontrées.

!  Contributions : l’animateur fera une brève contribution, en laissant du temps pour discuter de ce qu’il ou elle dit.

Diapos Powerpoint de la Journée 1

O Retour au Guide de l’animateur

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© NASA

29Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

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Pourquoi l’apprentissage participatif ?

!  Il permet le partage le plus complet des idées, des expériences et des perspectives que les apprenants apportent en classe, tout en révélant ce qu’ils ne savent pas.

!  Il est éclairé par les valeurs fondamentales des droits de l’homme, la paix et la démocratie et donne la parole à chacun.

!  Il exerce à la participation et renforce ainsi les compétences et les dispositions qui autonomisent les jeunes pour contribuer au changement social.

!  Il offre une variété et une diversité de programmes d’apprentissage en associant des activités convenant à des groupes de différentes tailles, des activités qui demandent beaucoup d’énergie et d’autres plus lentes de réflexion, des activités favorisant tous les types d’apprenants.

!  Il offre un « apprentissage impliquant toute la personne » qui combine l’apprentissage cognitif (par ex. la résolution de problème, la prise de décision) et l’apprentissage affectif (émotionnel), ce qui rend l’expérience plus enrichissante.

Exercices de fin de Journée

!  Remplir la feuille d’évaluation des activités de la Journée.

!  Ecrire le compte-rendu de la Journée dans le journal de l’atelier.

!  Relire les activités en classe de la Journée.

Galerie d’art sur le thème du changement climatique

Expériences de changement climatique Causes du changement climatique

Espoirs et attentes Effets du changement climatique

Le mouvement de la chaleur autour de la Terre est fondé sur le système climatique global qui comprend l’atmosphère, les océans, les calottes glaciaires, la biosphère (tous les organismes vivants), les sols, les sédiments et les roches. Le système climatique se compose de nombreux sous-systèmes et l’interaction de nombreux processus au sein et entre chaque sous-système. Ces interactions complexes produisent des phénomènes intermittents et en constante évolution (par ex. El Niño et l’oscillation Nord-Atlantique)

Composantes de l’atmosphère terrestre

80% de la masse de l’atmo-sphère se trouve à une altitude inférieure à 10 km

Noyau externe

Noyau interne

Manteau

Croûte

Atmosphère

!  Fine couche de gaz : Environ 80% de la masse de l’atmosphère se trouve à une altitude inférieure à 10 km.

!  Majoritairement composée d’azote (78%) d’oxygène (21%).

!  Le 1% restant est composé de vapeur d’eau, monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, néon, méthane et ozone, dont certains que l’on appelle gaz à effet de serre.

Composition de l’atmosphère

L’effet de serre illustré

La lumière du soleil (rayonnement solaire) traverse l’atmosphère et réchauffe la terre. L’énergie sous la forme du rayonnement infrarouge (RI) est restituée par la terre. La plupart du RI s’échappe vers l’espace et refroidit la terre. Mais une partie du RI est retenu par les gaz à effet de serre (GES) émis par l’industrie, le transport, la déforestation et d’autres sources, ce qui réduit l’effet de refroidissement.

Industrie

Transport

Déforestation

Energie rayonnant de la Terre

Certains sont réfléchis à nouveau sur la Terre

SoleilCertains s’échappent dans l’espace

Rayonne-ment solaire

incident/entrant

Certains sont réfléchis à nouveau dans l’espace

Certains sont absorbés dans l’atmosphère

Certains atteignent la surface de la Terre

Diapos Powerpoint de la Journée 1

O Retour au Guide de l’animateur : Galerie d’art sur le thème du changement climatique

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30 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

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L’effet de serre

!  La météo a pour objet la température, les précipitations et le vent qui changent d’heure en heure et de jour en jour.

!  Le climat désigne la moyenne des conditions météorologiques et la nature rythmique de ses variations que nous découvrons au fil du temps.

!  L’effet de serre est le processus naturel par lequel l’atmosphère laisse pénétrer une partie de l’énergie que nous recevons du soleil et la retient. Pendant plusieurs milliers d’années, l’atmosphère a été délicatement équilibrée.

!  Les activités humaines ont eu pour effet d’accroître les gaz à effet de serre dans l’atmosphère, provoquant un effet de serre accru et un réchauffement supplémentaire.

!  Le principal gaz à effet de serre responsable du récent changement climatique est le dioxyde de carbone (CO2). Les autres gaz à effet de serre produits par les activités humaines comprennent le méthane (CH4) et l’oxyde nitrique (N2O).

Les dynamiques de la transformation

L’Education au changement climatique en vue du développement durable (ECCDD) consiste à :

!  Développer la compréhension du changement climatique et de ses impacts actuels et futurs sur les perspectives de développement durable.

!  Eveiller la vigilance et l’attention à l’égard des forces motrices responsables du changement climatique et de ses impacts environnementaux, économiques, sociaux et culturels.

!  Développer les compétences et les dispositions des apprenants au changement de façon à leur permettre de contribuer à limiter la gravité du changement climatique (atténuation du changement climatique).

!  Développer les compétences et les dispositions au changement des apprenants, de façon à leur permettre de jouer leur rôle en matière d’adaptation aux dangers du changement climatique et à la réduction des risques pour leur communauté (adaptation au changement climatique et réduction des risques).

ECCDD…

!  Est une approche intégrée d’apprentissage. !  A une place dans l’ensemble du curriculum. !  Nécessite une approche scolaire globale. !  Appelle une approche de l’école dans la

communauté, réunissant apprentissage formel et non formel.

N’oubliez pas de : !  Remplir et rendre le formulaire d’évaluation. !  Relire les activités en classe de la Journée et poser

éventuellement vos questions le lendemain lors de l’atelier.

!  Ecrire le compte-rendu de l’atelier et apporter celui-ci pour la Journée 2.

Fin de la Journée 1 – A demain

O Retour au Guide de l’animateur : Science du changement climatique

O Retour au Guide de l’animateur : Introduction

O Retour au Guide de l’animateur : ECCDD

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31Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

On peut définir le climat comme « l’ensemble des conditions météorologiques moyennes ». Il est décrit en fonction des moyennes

et de la variabilité de caractéristiques pertinentes telles que la température, les précipitations et le vent pendant une période allant de plusieurs mois à des milliers d’années. Il reflète les particularités météorologiques sur le long terme et doit être distingué de la météo qui désigne le temps qu’il fait tous les jours, déterminé par les précipitations, la température, le vent et ainsi de suite.

Les conditions météorologiques, comme la température annuelle moyenne à la surface du globe, évoluent au fil du temps. Des modifications minimes de ces conditions peuvent provoquer des périodes glaciaires ou chaudes. Au cours du siècle dernier, on a observé une élévation de la température moyenne à la surface du globe d’environ +0,76°C.

Plusieurs facteurs naturels peuvent influer sur le climat, tels que les modifications de l’orbite terrestre autour du soleil, les éruptions volcaniques ou même des périodes d’activité solaire accrue ou réduite. Cependant, la tendance au réchauffement actuelle que nous connaissons est principalement liée à l’accroissement de la concentration dans l’atmosphère des gaz à effet de serre (GES) qui retiennent la chaleur comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’oxyde nitrique (N2O).

Le Rapport d’évaluation 2007 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) confirme que le réchauffement du climat global est indiscutable, qu’il est probablement dû aux activités

humaines (appelées aussi activités anthropiques) et qu’il augmente depuis le début de l’ère industrielle (vers 1750). Ces activités comprennent, entre autres, la combustion des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz), le déboisement des forêts et les pratiques agricoles qui conduisent à l’accroissement de la concentration des GES dans l’atmosphère.

Les impacts du réchauffement global sont déjà visibles aujourd’hui avec la fonte des glaciers, la fréquence accrue de phénomènes météorologiques extrêmes comme les sécheresses, les cyclones ou les fortes précipitations, l’élévation du niveau des mers et les modifications de la croissance des plantes qui affectent l’agriculture et la production alimentaire. Ces changements, ainsi que d’autres observés, devraient s’intensifier et avoir un impact important sur les sociétés humaines et l’environnement de la planète, en particulier si des mesures radicales ne sont pas prises pour réduire les émissions de GES dans l’atmosphère.

Ce chapitre détaille les composantes du système climatique, expose les facteurs sous-jacents du changement climatique observé et se termine en présentant les impacts du changement climatique que l’on peut observer aujourd’hui.

1.1 Qu’est-ce que le climat ?Météo et climat

Afin de définir le « climat », il est important de le distinguer de la « météo ». Le temps qu’il fait chaque jour est un instantané de l’état

de l’atmosphère caractérisé par les températures,

250

300

150

200

350

400

100

Equateur

Hémisphère sud

Hémisphère nord

Cercle arctique

Ene

rgie

(wat

ts p

ar m

ètre

car

ré)

Cercle antarctique

23.5º

23.5º

Rayonnement solaire

~1000 km

~2000 km

~2000 km

66º

66º

FIG

UR

E 1

ENSOLEILLEMENT MOYEN ANNUEL GLOBAL

La science du changement climatiqueLes Faits:

32 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

La science du changement climatique

les précipitations, le vent et ainsi de suite. Ses variations semblent irrégulières et ne suivre aucun schéma particulier.

Lorsqu’on étudie des échelles de temps plus longues, on constate que les variations de la météo sont récurrentes, tant à l’échelle mondiale, que régionale ou locale. C’est ce que l’on désigne par le terme de climat. Contrairement aux conditions instantanées décrites par la météo, le climat est décrit par des valeurs moyennes (moyennes annuelles ou température moyenne), mais aussi par la variabilité type (par ex. températures saisonnières maximales/minimales) et la fréquence de phénomènes extrêmes comme les moussons/les ouragans/les cyclones. Les statistiques climatiques sont généralement calculées sur une période de trente ans (par ex. 1981–2010).

La fonction du système climatique de la TerreUne énorme quantité d’énergie émise par le soleil atteint la Terre entre les tropiques du Capricorne et du Cancer (voir Figure 1) sous la forme d’un rayonnement solaire (voir Figure 1). Faute de moyen de repousser cette énergie, l’équateur serait une terre incroyablement chaude et inhospitalière. D’autre part, la Terre étant une sphère, les pôles Nord et Sud reçoivent un rayonnement plus faible et un rayonnement plus important est réfléchi ou restitué dans l’espace. Sans un apport d’énergie additionnel, ces régions seraient beaucoup trop

FIG

UR

E 2

RAYONNEMENT SOLAIRE : SURPLUS CONTRE DEFICIT

Rayonnement terrestre sortant

Rayonne-ment solaire entrant

0 100-100 200 300 400

Transport de la chaleur

23.5º

23.5º

66º

66º

0ºEquateur

Hémisphère sud

Hémisphère nord

Cercle arctique

Energie (watts par mètre carré)Cercle antarctique

Rayonnement solaire

Les Faits:froides pour accueillir toute forme de vie. Pourtant, ces deux régions restent habitables par les espèces humaines, animales et végétales.

On peut donc affirmer que la région de l’équateur a un excédent permanent de rayonnement solaire (ce qui le rend chaud) et que les pôles ont un déficit permanent (ce qui les rend froids). Le système climatique de la Terre offre les moyens d’équilibrer l’excédent et le déficit d’énergie et de chaleur. Il utilise l’air et la vapeur présents dans l’atmosphère et l’eau des océans pour transporter l’énergie autour du globe et compenser un peu le déséquilibre énergétique régional au sein du système (voir Figure 2).

Généralement, le climat reste stable pendant de longues périodes si les divers éléments du système restent stables. Cependant, si un ou plus d’un élément du système est altéré, la stabilité de l’ensemble du système est compromise, ce qui peut donner lieu à un comportement inhabituel et engendrer une météo s’écartant de l’éventail habituel des attentes. On peut décrire cette situation comme le changement climatique.

Le Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) définit le changement climatique comme « des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine, altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables ».

33Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Ressources supplémentaires1. Changements climatiques, A.P.M Baede, E.

Ahlonsou, Y. Ding et D. Schimel, Chapitre 1 du Rapport du groupe de travail I du troisième Rapport d’évaluation du GIEC (TRE) Changements climatiques 2001 : les éléments scientifiques. Cambridge University Press, 2001. http://www.grida.no/climate/ipcc_tar/wg1/pdf/TAR-01.pdf

2. Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. http://www.ipcc.ch/

3. OMM : Page d’accueil de l’information de base sur le climat pour les jeunes. http://www.wmo.int/youth/climate_en.html

4. OMM sur le climat. http://www.wmo.int/pages/themes/climate/index_en.php#

1.2 Quelles sont les causes du changement climatique ?Comment fonctionne le climat et comment savons-nous qu’il change ?

Au cours des derniers siècles, les facteurs qui ont influé ou déclenché les changements climatiques radicaux de la Terre, de

la période glaciaire à la période humide et

inversement, ont fait l’objet de nombreux débats. Les scientifiques modernes soupçonnent depuis longtemps que l’activité humaine est susceptible d’avoir une incidence sur le climat, et jusqu’à récemment, la compréhension globale des processus complexes qui influent à la fois sur l’équilibre énergétique de la Terre et les flux énergétiques du système climatique global demeurait insaisissable.

Heureusement, des progrès importants ont été enregistrés ces dernières décennies dans le domaine de la science du système terrestre, car les scientifiques ont fait des progrès pour quantifier les flux d’énergie et de matière qui déterminent les dynamiques de ces systèmes. Ceci leur a permis de comprendre plus clairement le fonctionnement du climat et d’avoir une image plus claire des facteurs qui influencent les changements du système climatique global (voir Figure 3).

Le climat de la Terre est influencé par d’innombrables facteurs qui agissent sur différentes échelles de temps et donnent lieu à des changements divers sur des échelles spatiales et des temps géologiques différents. Le mouvement de la chaleur autour de la Terre est fondé sur le système climatique global comprenant l’atmosphère, les océans, les calottes glaciaires, la biosphère (tous les organismes vivants), les sols, les sédiments et les roches. Le système climatique se compose

FIG

UR

E 3

LES COMPOSANTES DU SYSTEME CLIMATIQUE DE LA TERRE

Clark College, 2003.

TROPIQUES

Rayonnement rétrodiffusé

Vent

Rayonnement solaire

Gaz à effet de serre (CO2, CH4, H2Ov)

Calotte glaciaire

Altération Débit fluvial

Niveau de la mer

Aspiration

Subduction

PropagationMouvement de la croûte

terrestre

Glace de mer

Eaux profondes

Production du carbone

Remontée

Séquestration du carbone

PÔLES

34 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Composition de l’atmosphèreL’atmosphère est une couche relativement fine de gaz qui s’évapore rapidement avec l’altitude et n’a pas de sommet définitif . Environ 80 % de la masse de l’atmosphère se trouve à une altitude inférieure à 10 km (voir Figure 4). Comparée au rayon de la Terre (6 370 km), l’atmosphère ne représente qu’un sixième d’un pour cent. Pourtant, c’est une couche multifonctionnelle extrêmement importante composée de nombreux gaz en proportions variables dans différentes régions et qui remplissent différentes fonctions. Elle est majoritairement composée d’azote (78 %) et d’oxygène (21 %). Outre la vapeur d’eau, plusieurs autres gaz sont aussi présents en plus petites quantités (monoxyde de carbone (formule CO), dioxyde de carbone (CO2), néon (Ne), oxydes d’azote, méthane (CH4), krypton (Kr) et ozone (O3)).

Ce mélange de gaz facilite la nature multi-fonctionnelle de l’atmosphère, d’une part en permettant à une partie du rayonnement solaire dirigé vers la Terre d’atteindre la surface et d’autre part en empêchant le rayonnement à ondes longues (sous la forme de chaleur) de s’échapper et de retourner dans l’espace. On désigne cette fonction qui consiste à retenir la chaleur par le terme de « effet de serre ». C’est ce qui maintient la surface de la Terre à une plage de température appropriée pour permettre la vie telle que nous la connaissons (voir Figure 5). Outre la vapeur d’eau, les « gaz à effet de serre » (GES) sont le dioxyde de carbone, le méthane et l’ozone.

Ces GES restent actifs dans l’atmosphère pendant de longues périodes (voir Tableau 1). Sur des périodes plus courtes, les gaz et les particules émises par les éruptions volcaniques explosives, comme celle du Mont Pinatubo en 1991, peuvent aussi avoir une incidence sur le climat global (voir le texte de l’Encadré sur « Les effets… »). En revanche, la position relative des continents et leurs mouvements font partie des facteurs qui ont également une incidence sur le climat global, mais sur des périodes de plusieurs millions d’années.

de nombreux sous-systèmes et l’interaction de nombreux processus au sein et entre chaque sous-système. Ces interactions complexes produisent des phénomènes intermittents et en constante évolution (par ex. El Niño et l’oscillation Nord-Atlantique) (voir Encadré ci-dessous).

L’état du climat de la Terre est déterminé par la quantité d’énergie emmagasinée par le système climatique, et en particulier l’équilibre entre l’énergie reçue du soleil et la partie de cette énergie que la Terre restitue dans l’espace. Le bilan énergétique global est en grande partie régulé par les flux d’énergie du système climatique global.

On connaît quatre facteurs d’influence principaux sur les changements à plus long terme du climat de la Terre. Ce sont : (i) les changements de l’orbite de la Terre autour du soleil, (ii) les variations de la production d’énergie solaire, (iii) les changements de la circulation océanique résultant principalement des fluctuations de la remontée des eaux froides et profondes de l’Océan Pacifique tropical, et (iv) les changements de la composition de l’atmosphère. Si les trois premiers facteurs d’influence sont hors du contrôle de l’humanité, la composition de l’atmosphère a été altérée par les activités humaines depuis plus de 200 ans.

80% de la masse de l’atmo-sphère se trouve à une altitude inférieure à 10 km

Noyau externe

Noyau interne

Manteau

Croûte

Atmosphère

FIG

UR

E 4

COUCHES DE L’ATMOSPHERE

El Niño / La Niña (ENSO) et l’Oscillation Nord-Atlantique El Niño/La Niña – Oscillation australe, ou ENSO, est un modèle climatique qui se produit environ tous les cinq ans dans l’Océan pacifique. Il se caractérise par des écarts de température de surface dans la partie est de l’Océan pacifique tropical — chauds ou froids appelés respectivement El Niño et La Niña — et de la pression de l’air dans la partie ouest de l’Océan pacifique tropical — l’Oscillation australe. Les mécanismes qui causent l’oscillation restent encore à l’étude.

ENSO cause des phénomènes météorologiques extrêmes (tels que les inondations et les sécheresses) dans de nombreuses régions du monde. La fréquence et l’intensité d’ENSO sont susceptibles d’être soumises à des changements considérables à la suite du réchauffement global et constituent un objectif pour la recherche à cet égard.

Oscillation Nord-Atlantique : un système permanent de basse pression sur l’Islande (Dépression d’Islande) et un système permanent de haute pression sur les Açores (Anticyclone des Açores) contrôlent la direction et la force des vents d’ouest en Europe. La puissance et les positions relatives de ces systèmes varient d’année en année et cet écart est appelé l’oscillation Nord-Atlantique.

La science du changement climatiqueLes Faits:

Si l’on considère la taille standard d’un globe

terrestre dans une salle de classe, l’atmosphère serait approximativement aussi épaisse qu’une couche de

peinture à sa surface.

35Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Changement d’utilisation du sol *

Agriculture

Déchets

12.2%

13.8%

3.2%

Processus industriels4.3%

Transport 14.3%

Electricité & chaleur

24.9%

Industrie

Emissions fugitives

Autres combustions fossiles

14.7%

4.0%

8.6%

EN

ER

GI

E

Dioxyde de carbone (CO2) 77%

Méthane(CH4) 15%

Oxide nitrique (N2O) 7%

HFC, PFC,SF6 1%

Sols agricoles

Bétail et fumier

Culture du riz

Décharges Eaux usées, autres déchets

Utilisation de l’énergie agricole

5.2%

5.4%

1.5%Agriculture, autre 1.7%

1.7%1.5%

1.4%

Pertes de transmission et de distributionExploitation du charbon

Extraction pétrolière, gazière, raffinage et traitement

11.3%-0.4%1.3%

(sous les tropiques seulement)DéforestationReforestationRécolte/Gestion

Ciment

Autres industries

2.2%1.3%

6.4%

5.0%

7.0%

Produits chimiques

Aluminium/Métaux non ferreux

Alimentation & tabac Imprimerie, pâtes et papier Machinerie

4.1%

1.2%

1.0%1.1%1.0%

Route

AirRail, navigation, & autres moyens de transport

Combustion fossile non allouée

Bâtiments commerciaux

Bâtiments résidentiels

Fer & acier

10.5%

1.7%2.5%

3.8%

6.3%

10.2%

4.0%

Emissions mondiales de gaz à effet de serre en 2005Total : équiv. 44 153 Mt CO2

Secteur Utilisation finale du secteur /Activité Gaz

Sources et notes : toutes les données sont pour 2005. Tous les calculs sont basés sur les équivalents en CO2 qui utilisent les potentiels de réchauffement mondial pour 100 ans du GIEC (1996) et se basent sur l’estimation totale mondiale de l’équivalent de 44,53 Mt CO2. Voir l’annexe 2 de Navigating the Numbers : Greenhouse Gas Data & International Climate Policy (WRI, 2005) pour avoir une description détaillée des définitions du Secteur et de l’Utilisation finale/Activité, ainsi que les sources des données. Les pointillés représentent les flux inférieurs à moins de 0,1% pour cent des émissions totales de GES.* Le changement d’utilisation du sol comprend à la fois les émissions et les absorptions et se fonde sur une analyse qui utilise des méthodologies révisées par rapport aux versions précédentes de ce graphique. Ces données sont sujettes à d’importantes incertitudes.

FIG

UR

E 6

EMISSIONS MONDIALES DE GAZ A EFFET DE SERRE PAR SECTEUR

Industrie

Transport

Déforestation

Energie rayonnant de la Terre

Certains sont ré�échis à nouveau sur la Terre

SoleilCertains s’échappent dans l’espace

Rayonne-ment solaire

incident/entrant

Certains sont ré�échis à nouveau dans l’espace

Certains sont absorbés dans l’atmosphère

Certains atteignent la surface de la Terre

FIG

UR

E 5

L’EFFET DE SERRE

(CO2) de l’humanité, un cinquième du méthane (CH4) et une quantité importante d’oxyde nitrique (N2O). En résumé, les principaux secteurs qui contribuent aux émissions anthropiques des GES sont l’électricité et la chaleur (24,9 %), l’industrie (14,7 %), le transport (14,3 %) et l’agriculture (13,8 %) (voir Figure 6).

Mesurer les changements de températuresDepuis la fin du dix-neuvième siècle, différents instruments terrestres et maritimes ont été utilisés pour mesurer, de manière assez précise, la température de l’air proche de la surface de la Terre. Ces quarante dernières années, l’addition d’instruments satellitaires a fourni des relevés extrêmement précis de température. Etant donné que les mesures directes et les enregistrements de la température et des autres variables climatiques n’existent que pour une partie de l’histoire de la Terre, les perspectives plus longues de l’évolution du climat doivent être étudiées par le biais de phénomènes naturels dépendants du climat, dont on peut trouver des indices dans les anneaux de croissance des arbres, les calottes glaciaires et les sédiments des fonds marins (voir Figure 7).

Au cours du vingtième siècle, l’accélération du rythme des découvertes et des controverses entourant la complexité du système terrestre a suscité l’intérêt

World R

esources Institute, 20

05

.

De nombreuses activités émettant des GES sont maintenant essentielles à l’économie mondiale et constituent une partie fondamentale de la vie moderne. Le dioxyde de carbone émis par la combustion de combustibles fossiles est la source la plus importante des émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines. L’approvisionnement et l’utilisation de combustibles fossiles représentent près de 80 pour cent des émissions de dioxyde de carbone

36 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

croissant des scientifiques, en particulier la tendance importante au réchauffement global. Les scientifiques ont commencé à étudier dans quelle mesure l’activité humaine aurait pu en être à l’origine, ainsi que d’autres changements importants dans le système terrestre. Ces vingt-cinq dernières années, des dizaines de milliers de chercheurs et de scientifiques de premier plan ont prêté leur expertise à l’étude approfondie et à l’analyse scientifique de ces phénomènes – facilitées et inspirées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat – afin de déterminer les sources des GES, de surveiller les changements en cours sur le climat global et de comprendre leurs impacts environnementaux et socioéconomiques potentiels.

Au cours du siècle dernier, la surface de la Terre et la partie la plus basse de l’atmosphère ont connu un réchauffement d’environ +0,76°C. En fait, depuis le début des relevés au début des années 1860 – au plus fort de la révolution industrielle – les températures globales moyennes de surface ont été en hausse constante. Ces deux dernières décennies, la hausse des températures globales moyennes s’est accélérée à un rythme équivalent à 1,0°C par siècle. Les neuf années les plus chaudes jamais enregistrées l’ont été au cours de la décennie écoulée (voir Figure 8, page suivante). Pendant cette période de réchauffement global enregistré, la concentration des gaz à effet de serre s’est également accrue. Cet accroissement est directement associé aux activités humaines, à savoir la combustion des combustibles fossiles pour l’énergie et le transport ainsi que la déforestation et les autres modifications de l’utilisation des sols. Ces vingt dernières années, la crainte que ces deux phénomènes soient fortement corrélés, ou du moins en partie, a émergé. On considère aujourd’hui que le réchauffement de la surface de la Terre que l’on constate depuis les années 1970 ne peut s’expliquer que par les émissions de gaz à effet de serre anthropiques.

Le consensus scientifique actuelEn 2003, l’Union américaine de géophysique a conclu qu’il « est scientifiquement inconcevable que l’homme – après avoir transformé les forêts en villes, chargé l’atmosphère de poussières et de suie, converti des millions d’hectares de désert en terres agricoles irriguées et émis des gaz à effet de serre dans l’atmosphère – n’ait pas altéré le cours naturel du système climatique ».1 Bien que le sujet du changement climatique reste très complexe et très débattu (à la fois publiquement et politiquement), le réchauffement climatique global est une réalité indéniable.

De plus, l’ensemble des données disponibles indique sans équivoque une influence anthropique sur l’évolution du climat ; en clair, les hommes ont contribué au réchauffement climatique observé.2 La 1 American Geophysical Union, Eos 84(51), 574 (2003)2 R.K. Pachauri and A. Reisinger (eds) Climate Change 2007: Synthesis Report, IPCC, p. 104.

Les effets des éruptions volcaniquesEn 1990, le Mont Pinatubo a injecté 20 millions de tonnes de dioxyde de soufre dans la stratosphère, ce qui a été observé autour du globe dans la région équatoriale. Il en a résulté que les températures atmosphériques moyennes ont chuté de 0,2-0,5°C pendant une période de 1 à 3 ans.

FIG

UR

E 7

ECHANTILLON DE CAROTTES DE GLACE

brookpeterson

communauté scientifique s’accorde actuellement sur le fait que les constatations fondamentales suivantes n’offrent qu’un aperçu de ce que les futures générations devront accepter et affronter :

• La planète se réchauffe en raison de l’accroissement des gaz qui retiennent la chaleur dans notre atmosphère.

• Les activités humaines, en particulier la combustion des combustibles fossiles et la déforestation, sont responsables en grande partie de l’accroissement de la concentration de ces gaz au cours du siècle dernier.

• Les causes naturelles continuent de jouer un rôle dans l’évolution du climat de la Terre, mais elles sont maintenant supplantées par les changements anthropiques.

• Le réchauffement de la planète causera la modification de nombreux autres modèles climatiques à un rythme sans précédent dans l’histoire du monde moderne, notamment l’élévation du niveau de la mer et la modification

NASA Goddard Photo and Video

La science du changement climatiqueLes Faits:

37Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

du cycle hydrologique. L’accroissement de la concentration en dioxyde de carbone rend aussi les océans plus acides.

• On observe déjà les impacts du changement climatique. Citons notamment la plus grande fréquence et violence des phénomènes météorologiques, les modifications de la croissance des plantes qui affectent l’agriculture et la production alimentaire, la disparition d’espèces végétales et animales incapables de s’adapter ou de migrer face à l’évolution des conditions climatiques, la modification de la propagation des maladies infectieuses en termes de rythme et de nombre, la modification des flux des courants océaniques et le changement des saisons.

• La combinaison de ces changements climatiques complexes menace les communautés et villes côtières, notre approvisionnement en nourriture et en eau, les écosystèmes marins et d’eau douce, les forêts, les environnements de haute montagne et bien plus encore.3

3 ‘Climate Change and the Integrity of Science’, J. Sills, Science 328: 691–92, 2010.

Zoï Environm

ent Netw

ork and GR

ID-A

rendal 20

09

VARIATIONS DE LA TEMPERATURE MOYENNE DE SURFACE DE LA TERRE DES ANNEES 1000 A 2100

Déviation en oCelsius (relatif à la valeur de 1990)

Source : PNUE&GRID/Arendal, Vital Climate Graphics update, 2005.

6.0

5.5

5.0

4.5

4.0

3.5

3.0

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0

-0.5

-1.0

1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100

Les barres montrent les plages d’augmentation en 2100 produites par plusieurs modèles

Année

A1BA2B1B2

Observations, hémisphère nord, données indirectes

Scénarios

Observations mondiales

déterminantesProjectionsFI

GU

RE

8

VARIATIONS DE LA TEMPERATURE MOYENNE DE SURFACE DE LA TERRE DES ANNEES 1000 A 2100

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a établi plusieurs scénarios pour les émissions de GES et des projections des températures de surface de 2000 à 2100, ce qui nous donne une idée de la dimension des changements anticipés. Le scénario le plus optimiste est que la température moyenne augmentera de 1,8°C au cours du siècle avec une plage probable de 1,1 à 2,9° C.1 Ce scénario envisage un monde convergent avec une population mondiale qui atteint son point culminant à la moitié du siècle et décline ensuite, mais avec un changement rapide des structures économiques vers l’économie de services et de l’information. Il décrit des réductions de la consommation et l’introduction de technologies propres et économes en ressources. L’accent est mis sur les solutions globales à la durabilité, y compris l’amélioration de l’équité, mais pas d’initiatives supplémentaires sur le climat.2 Dans le scénario le plus pessimiste, la température s’accroîtrait de 4°C d’ici la fin du siècle par rapport aux niveaux de 1980-99.33 Cette estimation d’augmentation se fonde sur un monde à la croissance économique très rapide, où la population mondiale atteindra son point culminant à la moitié du siècle et déclinera ensuite, et l’introduction rapide de technologies nouvelles et plus efficaces sous-tendant un système énergétique malgré tout à forte intensité en combustible.4

1 Projected climate change and its impacts, in the Synthesis Report - IPCC Fourth Assessment Report: Climate Change 2007 2 Climate in Peril: A popular guide to the latest IPCC reports (UNEP, 2009), p.25 3 Op. cit. IPCC Fourth Assessment Report 4 http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/wg1/ar4-wg1-spm.pdf

GES Contribution (%) Durée de vie moyenne

Vapeur d’eau

36 % à 66 % 9 jours

Dioxyde de carbone

9 % à 26 % Dizaines de milliers d’années

Méthane 4 à 9 % 12 ans

Ozone 3 à 7 % 9-11 jours

Note : « La détermination de la durée de vie dans l’atmosphère du CO2 est généralement considérablement sous-estimée parce qu’elle ignore les flux équilibrants de CO2 de l’atmosphère vers d’autres réservoirs : il est éliminé en se mêlant à l’océan, par la photosynthèse ou d’autres processus. Ce sont les changements nets de concentration des différents GES provenant de l’ensemble des sources et des puits qui déterminent la durée de vie dans l’atmosphère et pas seulement les processus d’élimination. » Extrait de : D. Archer, ‘Fate of fossil fuel CO2 in geologic time’, Journal of Geophysical Research 110(C9): C09S05.1–5.6, 2005.

TAB

LEA

U 1

CONTRIBUTIONS RELATIVES DES PRINCIPAUX GES A L’EFFET DE SERRE ET LEUR DUREE DE VIE DANS L’ATMOSPHERE

38 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

Anomalies de la couverture de glace de l’hémisphère nordMillions de kilomètres carrés

200819781980 1985 1990 1995 2000 2005

1.5

1.0

0.5

0.0

-0.5

-1.0

-1.5

-2.0

-2.5

-3.0

Baisse record en septembre 2007

Etendue minimale de la glace de mer

Moyenne de 1966 à 1990

Source : US National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), 2008.

FIG

UR

E 9

DIMINUTION DE L’ETENDUE DE LA GLACE DE MER

Zoï Environment Network and GRID-Arendal 2009

Ressources supplémentaires1. Changements climatiques 2007 : L’atténuation

des changements climatiques. Contribution du Groupe de travail III au quatrième Rapport d’évaluation du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Cambridge University Press, 2007.

2. Climate Change Science Compendium 2009, C. McMullen et J. Jabbour (eds) Programme des Nations Unies pour l’environnement, EarthPrint, 2009. http://www.unep.org/compendium2009/

3. Comprendre les changements climatiques : Visite guidée à l’intérieur de la Convention-Cadre des NU et de son protocole de Kyoto. PNUE, 1999. http://www.unep.org/dec/docs/info/ccguide/beginner-99.htm

1.3 Ce qui a changé jusqu’à présent ?

LLes observations indiquent que le réchauffement du climat est indiscutable. Le réchauffement global de ces cinquante

dernières années s’explique principalement par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) anthropiques. La combustion des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz) sont les principales sources de ces émissions, auxquelles s’ajoute la contribution liée au déboisement des forêts, aux pratiques agricoles et à d’autres activités.

On a également identifié une incidence des activités humaines sur de nombreux autres aspects du système climatique, notamment les changements du contenu thermique des océans, des précipitations, de l’humidité atmosphérique et de la glace de mer arctique.

Cette constatation s’appuie sur de multiples sources de données. Premièrement, l’examen des documents sur les changements climatiques qui se sont produits au cours des 1 000 à 2 000 ans passés montre que les températures globales de surface ont été supérieures à celles des 400 dernières années (1 000 ans dans l’hémisphère nord). La seconde source de données provient de l’amélioration de notre compréhension de la façon dont les GES retiennent la chaleur, de la façon dont le système climatique réagit à l’accroissement des GES et de la façon dont d’autres facteurs humains influent sur le climat. Partant de cette compréhension, on constate une grande cohérence qualitative entre les changements climatiques observés et les simulations informatiques sur la façon dont le climat devrait changer en réaction aux activités humaines. Enfin, on dispose de nombreuses données statistiques. La communauté des scientifiques qui a rendu compte au GIEC en 2007 a identifié 765 changements significatifs observés

dans le système physique (neige, glace et sol gelé, processus hydrologiques et côtiers), dont 94 pour cent étaient compatibles avec le changement climatique. De la même façon, l’observation des systèmes biologiques (eaux terrestre, marine et douce) a produit 28 671 changements significatifs observés, dont 90 pour cent en accord avec les impacts prévus du changement climatique.

L’accroissement du réchauffementComme nous l’avons déjà mentionné, la température globale moyenne de surface a augmenté d’environ 0,76°C depuis 1900, en grande partie à partir des années 1970. Le changement estimé de la température moyenne de surface de la Terre est fondé sur les mesures relevées par des milliers de stations météorologiques, navires et bouées à travers le monde ainsi que par les satellites. Ces mesures sont compilées, analysées et traitées de manière indépendante par divers groupes de recherche. La tendance au réchauffement, visible dans tous ces relevés de température, est confirmée par d’autres observations indépendantes, comme la fonte de la glace de mer arctique (voir Figure 9, page suivante), le recul des glaciers de montagne sur tous les continents, la diminution de la couverture neigeuse, l’accroissement de la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique et la floraison précoce des plantes au printemps.

La science du changement climatiqueLes Faits:

39Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

Les scientifiques ont également noté des changements dans la quantité, la fréquence l’intensité et le type des précipitations. Ces 100 dernières années, on a observé de fortes hausses des précipitations dans l’est de l’Amérique du Nord, le sud de l’Amérique latine, en Asie et en Europe du nord. On a constaté des diminutions en Méditerranée et dans la plus grande partie de l’Afrique et de l’Asie du sud.

Les volumes de pluie tombant pendant les averses les plus violentes ont augmenté de près de 20 pour cent en moyenne au cours du siècle dernier et cette tendance va très probablement se poursuivre, avec les hausses les plus importantes dans les endroits les plus humides. Les preuves de la montée en puissance des cyclones et des ouragans ont été documentées et associées à la hausse de la température de surface des océans et au réchauffement de l’air (voir Figure 11).

Les modifications de la répartition géographique des sécheresses et des inondations ont été complexes. Dans certaines régions, la fréquence des sécheresses et des inondations s’est accrue. A mesure que la planète se réchauffe, les précipitations sont plus nombreuses sous forme de pluie que de neige dans les régions septentrionales et les zones montagneuses. On assiste à la généralisation de l’augmentation des phénomènes de fortes précipitations, même dans les endroits où le total des précipitations a diminué.

Modifications des précipitations annuelles entre 1901 et 2004

Sources : Atlas Environnement du Monde Diplomatique, 2007, GRID-Arendal, 2005

-20 indique une diminution de 20% en un siècle par rapport à la moyenne calculée pour la période 1961 à 1990

FIG

UR

E 10

MODIFICATIONS DES PRECIPITATIONS

Zoï Environment Network and GRID-Arendal 2009

La hausse de la température est répartie dans le monde ; elle est plus importante aux latitudes septentrionales les plus élevées. Ces 100 dernières années, les températures moyennes de l’Arctique ont cru presque deux fois plus vite que la moyenne globale. Les régions terrestres se sont réchauffées plus vite que les océans. Les observations indiquent que la température moyenne de l’océan global a augmenté à des profondeurs d’au moins 3 000 mètres et que l’océan absorbe plus de 80 pour cent de la chaleur ajoutée au système climatique. Les mesures satellitaires de la température de l’air à haute altitude montrent des taux de réchauffement similaires à ceux observés de la température de surface.

Evolution du schéma des précipitationsA l’échelle mondiale, les précipitations montrent une légère tendance à la hausse, en grande partie pendant la saison des pluies. Sur le plan régional, la hausse des précipitations annuelles a eu lieu aux latitudes élevées de l’hémisphère nord, dans le sud de l’Amérique latine et dans le nord de l’Australie. Les diminutions ont eu lieu dans la région tropicale de l’Afrique et en Asie du Sud. Les changements mesurés des précipitations sont compatibles avec les changements observés dans le débit des cours d’eau, le niveau des lacs et l’humidité du sol (lorsque les données sont disponibles et ont été analysées) (voir Figure 10).

40 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

L’eau, une préoccupation généraleLe changement climatique a déjà modifié le cycle de l’eau, ce qui a une incidence sur où, quand et comment l’eau est disponible pour tous les usages. Par ailleurs, on prévoit qu’il y aura trop d’eau dans certains endroits, pas assez à d’autres endroits et une dégradation de la qualité de l’eau ; et il est probable que certains endroits seront soumis à toutes ces conditions à différentes périodes de l’année. La modification du cycle de l’eau devrait se poursuivre et avoir une incidence négative sur la production hydroélectrique, la disponibilité d’eau potable, la santé humaine, le transport, l’agriculture et les écosystèmes.4

Vulnérabilité des écosystèmes Le changement climatique a une incidence sur de nombreux écosystèmes de la planète. Les écosystèmes de l’Arctique sont peut-être les plus

4 Ces changements sont associés au fait que l’air plus chaud contient plus de vapeur d’eau s’évaporant des océans de la planète et de la surface de la Terre. Cette augmentation de la vapeur d’eau atmosphérique a été observée par des mesures satellitaires.

médiatisés de tous les impacts du réchauffement global : ils dépendent de la glace de mer qui disparait rapidement et l’on prévoit qu’elle disparaitra entièrement l’été au cours du vingt-et-unième siècle. Les algues qui prolifèrent sous la glace de mer constituent la base de la chaine alimentaire reliant les animaux microscopiques et les poissons aux phoques, aux baleines, aux ours polaires et aux hommes. A mesure que la glace disparaît, les algues disparaissent aussi. Cette glace fournit aussi un espace vital aux phoques qui dépendent de la glace (comme le phoque annelé) pour donner naissance à leurs petits, les allaiter et se reposer. Les ours polaires utilisent la glace comme une plateforme à partir de laquelle ils chassent leurs proies. Le morse dépend de la glace proche du plateau continental entre ses plongeons pour manger des palourdes et d’autres coquillages. A mesure que la lisière des glaces recule des plateaux vers des zones plus profondes, il n’y aura plus de palourdes à proximité.

Citons, entre autres, parmi les impacts observés et documentés du changement climatique l’élévation du niveau de la mer qui menace les

Nombre de catastrophespar an

Source: CRED Annual Disaster Statistical Review 2006, 2007.

450

400

350

300

250

200

150

100

50

0

200

150

100

50

01900 1980 1980 1985 1990 19952000 20001920 1940 1960 2010 2005 2010

250

Cyclones

Innondations

Séismes

Earthquakes

Toutes les catastrophes

Toutes les catastrophes comprennent : sécheresse, séisme, températures extrêmes, famine, inondation, infestation d’insectes, glissements de terrain, éruption volcanique, vagues et ondes de tempêtes, incendies de forêt, tempête de vent.

Une grande partie de l’augmentation des phénomènes dangereux déclarés est probable-ment due à l’amélioration importante de l’accès à l’information ainsi qu’à la croissance démographique, mais le nombre des inondations et des cyclones déclarés augmente toujours par rapport à celui des séismes.

Séismes contre catastrophes climatiques

Tendances du nombre de catastrophes déclarées

FIG

UR

E 11

NOMBRE ACCRU DE CATASTROPHES LIEES A LA METEO

Zoï Environment Network and GRID-Arendal 2009

La science du changement climatiqueLes Faits:

41Cours de l’UNESCO pour les enseignants du secondaire sur l’ECCDD

habitats côtiers et les implantations humaines ; l’augmentation de la température de surface de l’océan avec une fréquence accrue des vagues de chaleur océaniques qui causent le blanchiment et la mort du corail (voir Figure 12) ; l’acidification des océans (due à l’absorption accrue de dioxyde de carbone (CO2) par les eaux de surface de la mer) qui empêche la formation des coquilles et des barrières de corail (voir Figure 13) ; la fonte des glaciers et des pics enneigés, y compris le recul rapide des glaciers tropicaux et la perte de la fonction régulatrice naturelle de l’eau (voir Figure 14) ; la fréquence accrue des feux de forêt ; la propagation des maladies et des pestes dans des zones naturellement protégées par les conditions climatiques ; la modification de la productivité des plantes et l’inadéquation potentielle des cycles de vie symbiotique interdépendants.

Forêts : les bénéficiaires du changement climatique ?Le climat a une forte influence sur les processus qui contrôlent la croissance et le développement des écosystèmes. La hausse des températures accélère généralement la croissance, les taux de décomposition et la vitesse de recyclage des nutriments, même si d’autres facteurs comme la disponibilité d’eau en quantité suffisante influencent aussi ces taux. La croissance des forêts a augmenté ces dernières décennies en raison de plusieurs facteurs : les jeunes forêts arrivent à maturité, la hausse des températures, la concentration accrue de CO2 dans l’atmosphère, l’allongement de la période végétative et le dépôt accru d’azote de l’atmosphère. Distinguer les effets imputables à chaque facteur reste un défi.

La concentration plus élevée de CO2 atmosphérique conduit les arbres et les autres plantes à capter plus de carbone atmosphérique, mais les expériences démontrent que les arbres convertissent une grande partie de ce carbone supplémentaire pour produire de belles racines et des ramilles plutôt que de nouveaux bois. L’impact du CO2

pour accroître la croissance semble donc assez modeste et on l’observe le plus souvent et le plus fortement dans les jeunes forêts sur des sols fertiles où il y a suffisamment d’eau pour alimenter cette croissance. Partout où les sécheresses augmentent, la productivité de la forêt diminuera et la mort des arbres s’accroîtra.

Impacts supplémentaires observésLes autres changements compatibles avec le réchauffement observé au cours des décennies écoulées qui ne sont pas mentionnés ci-dessus incluent :

• La diminution des glaces des lacs et des rivières.

• Le changement de l’humidité du sol et du ruissellement.

• La modification de l’étendue du pergélisol.

• La modification de la chaine alimentaire des écosystèmes marins.

• L’extinction massive des espèces.

• La floraison précoce.

• L’augmentation de la variabilité du temps.

Bien qu’il subsiste de nombreuses incertitudes et que des surprises sont à prévoir, il est évident que tous les impacts énumérés ci-dessus ne se produiront pas de manière isolée. Chacun a des conséquences qui peuvent induire et induiront probablement une chaine d’impacts, petits ou grands, entre les écosystèmes interdépendants de chaque région et de chaque continent. A l’instar de l’observation des dérèglements en aval de la chaine alimentaire, ces conséquences se fraieront un chemin à travers la flore, la faune et les diverses espèces pour exercer à terme leur impact combiné sur la société humaine.

FIG

UR

E 12

BLANCHIMENT DES CORAUX

Source: GIEC, 2007.

Concentration océanique en CO2

Acidité de l’eau des océans

Global ocean acidification

8.14

1985 1990 1995 2000 2005 1985 1990 1995 2000 2005

8.12

8.10

8.08

8.06

atm380

360

340

320

300

pH

FIG

UR

E 13

ACIDIFICATION DES OCEANS A L’ECHELLE MONDIALE

Zoï Environment Network and GRID-Arendal 2009

ningalooatlas

42 Le changement climatique en classe

Journée 1 : Apprentissage du changement climatique en vue du développement durable

La question reste de savoir comment l’humanité réagira face à la menace du changement climatique et comment elle se préparera pour relever les défis posés par un climat futur incertain et imprévisible.

Ressources supplémentaires1. Les gouvernements nationaux ont déclaré leurs

observations locales sur l’évolution du climat ainsi que leurs vulnérabilités face aux effets du réchauffement global à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). http://unfccc.int/national_reports/items/1408.php

2. Contribution des groupes de travail I, II et III au quatrième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Equipe de rédaction principale, Pachauri, R.K. et Reisinger, A. (Eds.) GIEC, Genève, Suisse. http://www.ipcc.ch/publications_and_data/publications_ipcc_fourth_assessment_ report_synthesis_report.htm

3. Le climat en péril : guide populaire sur les derniers rapports du GIEC. PNUE/GRID Arendal, 2009. http://www.grida.no/publications/climate-in-peril/

Source: GIEC, 2007.

Ecart-type annuel Cent mille millions de tonnes

1992Increase

Loss

0

1960

- 1

- 3

1970 1980 1990 2000 2003

Perte cumuléeCent mille millions

de tonnes

1

- 2

- 4

- 5

0

- 20

- 60

- 40

- 80

Global glacier mass balance

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UR

E 14

BILAN MASSIQUE DES GLACIERS A L’ECHELLE MONDIALE

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O Retour au Guide de l’animateur : La science du changement climatique

O Retour au Guide de l’animateur : Support pédagogique 2 : La science du changement climatique

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